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  • Un milliard de dollars pour l’éducation et la santé aide de la Banque Mondiale a la RDC

    Un milliard de dollars pour l’éducation et la santé aide de la Banque Mondiale a la RDC

    -La Banque mondiale vient de débloquer un milliard de dollars au profit de la scolarisation des enfants en République démocratique du Congo et de la santé. Ces deux chantiers, mis à mal par la pandémie de Covid-19, avaient été lancés par le président Félix Tshisekedi dès son élection il y a un an et demi. Les fonds seront étalés sur trois ans et assortis de conditions.

    Gratuité de l’école primaire et amélioration de la santé publique font partie des priorités du chef de l’État congolais. Mais une partie du financement du programme de ses premiers 100 jours à la tête du pays a été détournée, ce qui a conduit son chef de cabinet et d’autres personnes devant les tribunaux.

    L’ambition de scolariser tous les enfants du pays et de remettre debout un système de santé défaillant a un coût, pouvant aller jusqu’à 2,6 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). Kinshasa s’est tourné vers la Banque mondiale, qui vient donc d’approuver 800 millions de dollars (710 millions d’euros environ) pour l’éducation et 200 millions (177 millions d’euros) « pour améliorer la santé maternelle et infantile ».

    Le rythme de décaissement de ces fonds est étalé sur trois ans, avec des conditionnalités. La Banque mondiale exigerait notamment des autorités congolaises d’assainir le système de gestion des enseignants, dont les salaires sont souvent assurés par les parents. Plus de la moitié de ce financement va augmenter le taux d’endettement de la RDC, le reste est constitué de dons.

    Avec cet argent, plus de 9 millions d’enfants devraient pouvoir être inscrits ou réinscrits gratuitement à l’école primaire et retourner en classe après le confinement. Les écoles sont fermées depuis le 24 mars pour freiner la propagation du coronavirus dans le pays. Le gouvernement congolais compte les rouvrir dans les tout prochains jours.

    Le projet cible l’enseignement primaire dans 10 des 26 provinces, dont trois zones de conflits dans l’Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri), quatre provinces du Kasaï et la ville-province de Kinshasa. Le financement de la santé publique cible aussi certaines provinces dont Kinshasa et les deux Kivu.

  • Suite à la stabilité de la monnaie nationale, la Banque Mondiale investira bientôt en RDC en Franc congolais

    Suite à la stabilité de la monnaie nationale, la Banque Mondiale investira bientôt en RDC en Franc congolais

    Franc Congolais-coupures à valeur faciale élevée.
    Franc Congolais-coupures à valeur faciale élevée.

    -La stabilité du cadre macro économique de la RDC et par ricochet la stabilité de la monnaie nationale est non sans conséquence positive sur le marché international. Le Franc congolais fera bientôt partie des devises qui seront financées par la Banque Mondiale pour soutenir des projets de développement en RDC.

    En clair, au lieu que la Banque Mondiale investisse en RDC en monnaie etrangère telle que le dollar américain comme c’est le cas présentement, elle le fera bientôt en franc congolais. Ce qui est d’ailleurs logique parce que quand la Banque mondiale investit aux Etas Unis, elle le fait en dollars, il en est de même pour Euro dans la zone Euro. Et si elle le fait en Franc congolais en RDC, cela ne fera que renforcer la monnaie nationale.

    C’est ce qui ressort de l’accord Swap, qui est un accord de crédit réciproque entre la Banque Centrale du Congo (BCC) et la Société Financière Internationale (SFI), une branche opérationnelle sur le plan financier de la Banque Mondiale. A en croire le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, l’objectif de cet accord est celui de promouvoir le financement de l’économie en monnaie nationale au pays.

    Suivant cet accord, explique t-il, au cours de la conférence de presse qu’il a animée à l’issue de la quatrième réunion ordinaire du comité de politique monétaire tenue le jeudi 07 mai, la SFI mettra dans un premier temps à la disposition de la BCC un montant de 50 millions $ et en contre partie la BCC remettra à la SFI l’équivalent dudit montant mais cette fois -ci en franc congolais. La SFI utilisera ainsi ce montant pour octroyer des crédits aux petites et moyennes entreprises qui vont investir dans le secteur à forte productivité comme dans l’agriculture.

    Ce contrat sera signé le 29 mai et le démarrage des opérations est prévu au mois de juin. A ce moment-là, fait savoir le N°1 de l’institut d’émission, le franc congolais fera partie de devises traitées dans la salle de machines de SFI à Washington. Sfi gère un portefeuille de 50 milliards $ constitué des devises fortes

    «L’accord Swap est une première. Il faut donc soutenir la monnaie nationale en consolidant sa stabilité, au cas contraire si on retombe dans l’instabilité du cadre macroéconomique, la monnaie nationale sera chassée de ces salles de marché des pays occidentaux. Il faut maintenir l’élan. C’est un bon début pour la RDC et nous travaillons pour promouvoir des activités de crédits, financer l’économie pour la croissance et nous travaillons avec la SFI pour promouvoir le marché de capitaux …», exhorte le gouverneur de la BCC tout en soulignant qu’après une période donnée, la BCC et la SFI procéderont à une évaluation des opérations. En cas de satisfaction, indique-t-il, nous allons renouveler l’opération soit pour le montant équivalent ou pour un montant supérieur en fonction de la demande.

    Il va sans dire que l’accord Swap est une initiative qui fait suite d’abord au constat par la Banque Mondiale de la stabilité monétaire durable et même de perspectives de stabilité rassurante de la RDC. C’est aussi une initiative due au souhait de promouvoir le financement de l’économie, au pays en monnaie nationale.

    Maintien inchangé du dispositif de politique monétaire

    Au cours du point de presse mensuel qu’il a animé à la fin de la réunion du comité de politique monétaire, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo a fait savoir qu’après avoir analysé l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale, les perspectives d’avenir et échangé sur le dispositif de politique monétaire, le CPM a décidé de maintenir inchangé son dispositif actuel de politique monétaire. Ainsi, le taux directeur demeure à 2%. Le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme est maintenu respectivement à 8% et 7% et celui pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme respectivement à 2% et 0%. L’absence majeure de choc, le faible taux d’inflation, la baisse de Euro, la stabilité de prix et de change sont autant de raisons qui ont contribué à maintenir inchangé le dispositif actuel de la politique monétaire.

    Blandine Lusimana T.

    BANQUE CENTRALE DU CONGO

    COMITE POLITIQUE MONETAIRE

    Kinshasa, République démocratique du Congo

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Le Comité de Politique Monétaire s’est réuni, ce jeudi 07 mai 2015, pour sa quatrième réunion ordinaire de l’année sous la présidence de Monsieur Déogratias MUTOMBO MWANA NYEMBO, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo.

    Le Comité a analysé l’évolution récente de la conjoncture économique tant au niveau national et qu’international ainsi que les perspectives à venir et échangé sur le dispositif de politique monétaire approprié à cette situation.

    A cet effet, il s’en est dégagé ce qui suit :

    Au plan international,

    D’après les perspectives de l’économie mondiale du FMI d’avril 2015, la croissance économique attendue en 2015 devrait s’établir à 3,5 % après 3,4% en 2014. Cette croissance serait principalement tirée par te dynamisme de l’activité économique dans les économies avancées, notamment aux Etats-Unis, sur fond de mesures de politique monétaire accommodante et de la baisse des cours du pétrole.

    Il importe de noter que les perspectives de croissance économique sont exposées à moins de risques macroéconomiques par rapport à la situation d’il y a quelques mois, à savoir le risque d’une récession dans la Zone euro tout comme celui d’une déflation» Toutefois, un accroissement des risques financiers est observé à l’échiquier international, notamment l’appréciation du dollar américain et la variation des prix d’actifs. S’agissant particulièrement de t’appréciation du dollar américain, cette situation est perçue comme un risque potentiel pour les pays qui disposent d’un portefeuille de la dette publique en cette monnaie, comme la RDC, et dont la persistance de variations des fortes amplitudes serait susceptible de créer de nouveaux risques financiers et de perturber l’exécution des p[ans d’action budgétaire».

    Par ailleurs, le comité de Politique Monétaire a noté avec une attention particulière le léger retournement de tendances des cours du pétrole au mois d’avril qui ont connu une progression mensuelle de 22,0 %. Cette situation n’est pas au point de constituer un facteur de risque important pour l’économie mondiale, même si son impact peut varier selon le pays.

    Ainsi, une fois de plus, le CPM invite le Gouvernement à accélérer la mise en œuvre des réformes, structurelles pour une croissance durable.

    Au Plan national,

    L’économie congolaise entend poursuivre son chemin de l’expansion imprimé depuis une dizaine d’années. Le taux de croissance est projeté à 10,3 % en 2015 contre une réalisation de 9,5 % en 2014, tirée principalement par le dynamisme du secteur extractif. Cependant, ll y a lieu de relever la baisse du solde global brut d’opinions des entrepreneurs au mois d’avril qui est ressorti à 12,% contre 14,9 % un mois plus tôt.

    Le marché des biens et services a été caractérisé par la stabilité des prix. En effet, le taux d’inflation hebdomadaire a tourné autour d’une moyenne de 0,01 %» mois précédent. En rythme mensuel, l’inflation s’est située à 0,062 % contre 0,057 % en mars portant le cumul annuel à 0,590 %. A ces conditions, l’année pourrait se clôturer avec un taux d’inflation de 0’70 % contre un objectif de 3,5 %’

    S’agissant des finances publiques, une amélioration de la position nette du Gouvernement a été notée au mois d’avril réputée comme mois d’échéance fiscale, à la suite du paiement de l’’impôt sur le bénéfice et profit sur le revenu de l’exercice 2014.

    Sur le marché des changes, le taux de change est demeuré relativement stable avec une légère dépréciation de 0,2 % du cours indicatif et une variation nulle du taux de change sur le marché parallèle. Le taux de change s’est situé à 926,62 CDF le dollar américain à l’interbancaire et à 932,00 CDF au marché parallèle. Quant aux réserves de change, une légère accumulation relative des avoirs d’avril accompagnée d’une contraction relative des avoirs des banques en monnaie nationale aux fins des impératifs de l’échéance fiscale.

    A cet effet, on note un niveau des réserves de 1.716,85 millions de USD contre 1.697,28 millions un mois avant. Ce niveau correspond à 7,1 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres.

    S’agissant des agrégats monétaires, ils sont demeurés sous contrôles avec des marges assez importantes par rapport à leurs niveaux programmés. Le marché monétaire, pour sa part, a été marqué par le dynamisme des activités au marché interbancaire qui se sont dénouées au taux moyen pondéré de 1,7 %. Le Guichet des facilités permanentes a enregistré des opérations en croissance au taux de 4,5 %.

    Sur base de ces analyses, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de sa politique monétaire. Le taux directeur demeure à 2 %. S’agissant du coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme, il est maintenu respectivement à 8 % et 7 % et celui pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme, respectivement à 2 % et 0 %.

    La régulation de la liquidité devra se poursuivre via les adjudications des bons BCC.

    Fait à Kinshasa, le 07 mai 2015

    Déogratias MUTOMBO MWANA NYEMBO

    Président

    (L’Observateur-RDC)