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  • Le retour de Jean-Pierre Bemba très attendu par son parti

    Le retour de Jean-Pierre Bemba très attendu par son parti

    -Jean-Pierre Bemba est attendu ce dimanche 23 juin en République démocratique du Congo. Le patron du MLC revient pour s’occuper de son parti.

    Il y a beaucoup d’attentes du côté du Mouvement de libération du Congo (MLC). Cela fait presque un an que l’ancien vice-président n’est pas revenu au pays. Il n’y a fait qu’un séjour depuis son acquittement à La Haye pour des crimes de guerreet crimes contre l’humanité commis par ses troupes en Centrafrique. À l’époque il était venu présenter sa candidature à la présidentielle, une candidature rejetée. Certains cadres l’avouent : la présence de Jean-Pierre Bemba leur a manqué pendant la campagne électorale.

    À sa descente d’avion, c’est à son état-major qu’il va donner sa priorité. Une réunion en petit comité est prévue avant un bain de foule. Le programme de sa visite et les grandes lignes de son discours ne sont pas connus. « C’est vrai qu’il ne nous les a pas encore dits », reconnaît l’un de ses proches collaborateurs.

    Deuxième parti de l’opposition après les élections de 2006 – scrutins boycottés par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) –, le MLC a connu depuis de nombreuses défections, notamment après l’arrestation de Jean-Pierre Bemba par la CPI en 2008. Une politique de débauchage qui n’aurait pas cessé avec l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi. « On sait que des tractations sont en cours avec certains de nos cadres », confie ainsi un des responsables du MLC.

    Jean-Pierre Bemba conteste également les résultats des élections et notamment des législatives qui n’avaient donné que 22 députés à son parti, dont huit ont depuis été invalidés par la Cour constitutionnelle.

    Le président du MLC rentre donc au Congo pour regonfler le moral des troupes, mais aussi remettre de l’ordre et peut-être même faire tomber des têtes dans son parti. Car si le MLC a obtenu des élus presque partout, le dernier cycle électoral aurait révélé au leadership du MLC des faiblesses dans son organigramme, « des cadres qui sont en train de dormir », confie un proche de Jean-Pierre Bemba.

    L’opposant tiendra donc ce dimanche un meeting à 14h place Sainte-Thérèse, dans la commune de Ndjili, et non devant le siège provincial de son parti. Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait évoqué la crainte d’un affrontement avec les participants d’une messe organisée par des proches de Félix Tshisekedi. Malgré ce changement de lieu, les militants du MLC s’organisent pour accueillir leur chef.

    Nous serons tous pour l’accueillir car il nous a beaucoup manqué !

    Avec RFI

  • CPI: Jean-Pierre Bemba condamné à un an de prison en plus de 18 ans

    CPI: Jean-Pierre Bemba condamné à un an de prison en plus de 18 ans

    -La Cour pénale internationale (CPI) a condamné mercredi l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba à un an de prison et 300.000 euros d’amende pour subornation de témoins dans le cadre de son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    “La chambre vous inflige, M. Bemba, une peine supplémentaire  d’un an d’emprisonnement”, a déclaré le juge Bertram Schmitt, “servie suite à votre peine actuelle” de 18 ans d’emprisonnement.

     M. Bemba avait en effet été condamné en juin à 18 ans de prison pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.

    L’ancien riche homme d’affaires de 54 ans avait en effet été condamné en juin 2016 pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.

     Dans cette seconde affaire, celui qui est surnommé le “Mobutu miniature”, avait été reconnu coupable en octobre d’avoir corrompu 14 témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages.

    Le procureur avait requis huit années d’emprisonnement supplémentaires à son encontre.

    Jean-Pierre Bemba a également été condamné à verser une amende de 300.000 euros dans les trois mois suivant le prononcé, une somme qui sera ensuite transférée au Fonds pour les Victimes, a précisé la CPI.

    “Il est nécessaire de décourager un tel comportement”, a ajouté M. Schmitt, alors que l’ancien vice-président congolais, en costume bleu marine et chemise claire, restait voûté, le regard vide, sans émotion, en écoutant le prononcé.

    ‘Donner du sucre’

    L’ex-chef de guerre, ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que le député du parti MLC, Fidèle Babala, et le témoin de la défense, Narcisse Arido, avaient versé de l’argent et donné des cadeaux à des témoins ou leur avaient promis une installation en Europe en échange d’un faux témoignage devant la CPI.

    Chargé de leur donner les instructions et d’effectuer ou de faciliter les transferts d’argent, Aimé Kilolo a été condamné à une peine de deux ans et six mois de prison avec sursis – avec une mise à l’épreuve de trois ans – et à une amende de 30.000 euros.

     De son côté, M. Mangenda a été condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis, avec une mise à l’épreuve de trois ans.
    Fidèle Babala, qui avait encouragé M. Bemba à assurer “le service après-vente”, a lui écopé d’une peine de six mois de prison, déjà servie lors de la détention préventive. “Il est bon de donner du sucre aux gens”, avait ainsi conseillé le député du MLC en faisant référence aux pots-de-vin.

    Témoin agissant comme “intermédiaire”, Narcisse Arido a également déjà servi la peine de onze mois de prison que lui a imposée la CPI mercredi. Il avait recruté quatre des témoins corrompus, leur promettant 10 millions de francs CFA (environ 15.200 euros) et un déménagement en Europe.

     “Aucun système légal au monde ne peut accepter que des témoins soient soudoyés, incités à mentir ou briefés”, avait souligné en octobre la Cour basée à La Haye.

    Alors que se termine ce procès connexe, le premier du genre pour cette juridiction, Jean-Pierre Bemba a interjeté appel fin septembre de sa première condamnation pour crimes de guerre, dénonçant des “vices de forme” et évoquant notamment l’arrestation de son avocat durant le procès.

    Ce jugement en première instance à 18 ans de prison était la plus lourde peine jamais imposée, la première condamnation de l’usage de viols et violences sexuelles en tant que crimes de guerre, la première peine rendue contre un ancien vice-président et contre un commandant militaire, en vertu du principe de la “responsabilité du commandant”.

    Entre octobre 2002 et mars 2003, quelque 1.500 hommes du MLC avaient tué, pillé et violé en Centrafrique, où ils s’étaient rendus pour soutenir le président Ange-Félix Patassé face à une tentative de coup d’Etat menée par le général François Bozizé.

    Selon l’ONG Open Society Justice Initiative, les problèmes de subornation de témoin auraient déjà eu des conséquences sur plusieurs procès à la CPI.

    Les poursuites contre le président kényan Uhuru Kenyatta et contre son vice-président William Ruto avaient notamment dû être abandonnées faute de preuves, après des procédures marquées par des allégations de subornation de témoins.

    Avec VOA

  • Les hommages de Jean Pierre Bemba  et de Zuma à Tshisekedi

    Les hommages de Jean Pierre Bemba et de Zuma à Tshisekedi

    Etienne Tshisekedi Pdt de l’UDPS- JP Bembe PN du MLC

    -Le président sud-africain rend hommage à l’opposant congolais en soulignant, dans un communiqué, le rôle clé que celui-ci a joué dans le paysage politique de la RDC.

    “M. Étienne Tshisekedi, décédé à l’âge de 84 ans et dont la carrière politique a pris son essor avec l’indépendance de la RDC en 1960, était un personnage constant de la vie publique du pays depuis des décennies”, souligne Jacob Zuma dans un texte remis à VOA Afrique.

    “Nous nous remémorerons de feu M. Étienne Tshisekedi pour le rôle clé qu’il a joué dans le paysage politique de la République démocratique du Congo”, affirme le Chef de l’Etat sud-africain.

    M. Zuma soutient que le peuple sud-africain compatit à la douleur des Congolais et leur présente des condoléances ainsi qu’à la famille de M. Tshisekedi et au gouvernement de la République démocratique du Congo.

    Comme lui, Jean-Bemba, opposant congolais en prison à la Cour pénale internationale de la Haye se souvient de M. Tsheskedi.

    Message de condoléances de Jean-Pierre Bemba

    Message de condoléances de Jean-Pierre Bemba

    M. Bemba affirme garder “en mémoire le propos et l’image du président Tshisekedi à l’occasion de trois visites qu’il lui a rendues à la Haye”.

    “Ce sont ceux d’un homme qui a fait vivre le concept d’opposition politique dans notre pays et dont la vie a été marquée par la lutte pour l’intérêt du peuple congolais”, écrit M. Bemba.

  • Accusé de subornation de témoins, Jean-Pierre Bemba de nouveau devant les juges de la CPI

    Accusé de subornation de témoins, Jean-Pierre Bemba de nouveau devant les juges de la CPI

    BEMBA-“Les actes présumés de subornation de témoins de l’ex-vice président congolais Jean-Pierre Bemba et ses avocats montrent jusqu’où les accusés étaient disposés à aller pour cacher leur conduite illicite”, a affirmé mardi l’accusation de la CPI lors du premier jour des plaidoiries dans cette affaire.

    Jean-Pierre Bemba est de retour devant les juges de la CPI. Avec ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que Fidèle Babala, un député du parti Mouvement de Libération du Congo (MLC), ils sont accusés d’avoir fabriqué ou présenté à la CPI des faux documents afin d’obtenir l’acquittement de Jean-Pierre Bemba dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    Corruption de témoins 

    Ils auraient également, selon la procureure de la CPI, versé de l’argent à des témoins afin qu’ils donnent de faux témoignages. Un témoin de la défense, Narcisse Arido, est également poursuivi.

    « Il y a, parmi les accusés, ceux qui ont agi pour essayer de corrompre et d’influencer, ceux qui ont payé et reçu des cadeaux, ceux à qui l’on a promis une réinstallation et une sécurité, ceux à qui l’on a demandé de mentir lors de leur déposition », a déclaré un membre du bureau du procureur, Kweku Vanderpuye.

    « L’ancien chef militaire Jean-Pierre Bemba avait beaucoup à perdre dans son procès : sa fierté, sa stature, sa réputation, son pouvoir politique, la possibilité d’une victoire lors des élections présidentielles, sa liberté », a ajouté M. Vanderpuye.

    Reconnu coupable 

    Jean-Pierre Bemba a été reconnu coupable le 21 mars des crimes commis par sa milice en Centrafrique en 2002 et 2003, en vertu du principe de la responsabilité du commandant. Ce jugement était également le premier de la Cour à avoir condamné le recours au viol comme crime de guerre.

    L’accusation a demandé au minimum 25 ans de détention. L’ancien chef rebelle du nord de la République démocratique du Congo (RDC) a déjà passé huit ans en prison.

    « Faire un whisky », un code pour faire un virement 

    Selon l’accusation, huit témoins ont admis avoir menti alors que deux d’entre eux ont été payés quelques heures avant d’embarquer à destination de La Haye. Les instructions étaient données par téléphone à l’aide de codes : « faire un whisky », par exemple, signifiait effectuer un transfert d’argent, selon la même source.

    Pour la défense, « Jean-Pierre Bemba n’a fait que ce que ceux qui se défendent sont en droit de faire », a affirmé son avocate, Melinda Taylor, assurant que les preuves rassemblées par l’accusation n’était pas suffisantes. « Il n’y a rien d’illégal à indemniser les témoins, l’accusation le fait tout le temps », a-t-elle ajouté.

    AFP

  • Jean-Pierre Bemba de nouveau devant les juges de la CPI

    Jean-Pierre Bemba de nouveau devant les juges de la CPI

    Bemba-la-Haye-Les actes présumés de subornation de témoins de l’ex-vice président congolais Jean-Pierre Bemba et ses avocats “montrent jusqu’où les accusés étaient disposés à aller pour cacher leur conduite illicite”, selon l’accusation de la CPI lors du premier jour des plaidoiries dans cette affaire.

    Jean-Pierre Bemba, ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que Fidèle Babala, un député du parti Mouvement de Libération du Congo (MLC), sont accusés d’avoir fabriqué ou présenté à la CPI des faux documents afin d’obtenir l’acquittement de M. Bemba dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    Ils auraient également, selon la procureure de la CPI, versé de l’argent à des témoins afin qu’ils donnent de faux témoignages. Un témoin de la défense, Narcisse Arido, est également poursuivi.

    “Il y a, parmi les accusés, ceux qui ont agi pour essayer de corrompre et d’influencer, ceux qui ont payé et reçu des cadeaux, ceux à qui l’on a promis une réinstallation et une sécurité, ceux à qui l’on a demandé de mentir lors de leur déposition”, a déclaré un membre du bureau du procureur, Kweku Vanderpuye.

    L’ancien chef militaire Jean-Pierre Bemba avait “beaucoup à perdre” dans son procès : “sa fierté, sa stature, sa réputation, son pouvoir politique, la possibilité d’une victoire lors des élections présidentielles, sa liberté”, a ajouté M. Vanderpuye.

    Jean-Pierre Bemba a été reconnu coupable le 21 mars des crimes commis par sa milice en Centrafrique en 2002 et 2003, en vertu du principe de “la responsabilité du commandant”. Ce jugement était également le premier de la Cour à avoir condamné le recours au viol comme crime de guerre.

    L’accusation a demandé “au minimum 25 ans” de détention. L’ancien chef rebelle du nord de la République démocratique du Congo (RDC) a déjà passé huit ans en prison.

    Selon l’accusation, huit témoins ont admis avoir menti alors que deux d’entre eux ont été payés quelques heures avant d’embarquer à destination de La Haye.

    En tant qu’avocat, M. Kilolo savait “que ce qu’il faisait était mal”, a ajouté M. Vanderpuye, s’appuyant sur des relevés téléphoniques, des registres comptables ou des conversations interceptées : “il était sûr qu’il pouvait s’en sortir en abusant de sa position de conseiller devant la Cour”.

    La défense doit s’exprimer plus tard dans la journée.

    Il s’agit du premier procès pour subornation de témoins devant la CPI, entrée en fonction en 2003 à La Haye.

    Surnommé le chairman, il est le fondateur et l’actuel homme fort du Mouvement de Libération du Congo (MLC) qu’il représentait, en tant que vice-président, au sein du Gouvernement de transition depuis le . Il est sénateur depuis 2007, malgré sa détention à La Haye, aux Pays-Bas, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont il est déclaré coupable en 2016.

    Avec AFP

  • Au “minimum 25 ans” de prison requis contre Bemba

    Au “minimum 25 ans” de prison requis contre Bemba

    BEMBA-La procureure de la Cour pénale internationale a requis cette peine prison contre l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba pour les meurtres et viols commis par sa milice en Centrafrique en 2002 et 2003.

    “Une telle condamnation serait proportionnelle à la gravité des crimes commis par M. Bemba et à son degré de culpabilité”, a affirmé Fatou Bensouda au terme de trois jours d’audience sur le sujet.

    Si les juges écoutent le procureur, il s’agira de la peine la plus importante jamais décidée par la CPI. La défense, elle, demande entre 12 et 14 ans de détention. Une décision sera prise à une date ultérieure.

    Le 21 mars, au terme d’un procès ouvert en novembre 2010, la CPI avait reconnu l’ancien chef rebelle du nord de la République démocratique du Congo (RDC) coupable de cinq crimes de guerre et crimes contre l’humanité, en vertu du principe de la “responsabilité du commandant”.

    Ce jugement était également le premier de la Cour à avoir condamné le recours au viol comme un crime de guerre.

    Selon l’accusation, il existe deux grandes circonstances aggravantes qui doivent être prises en considération : les crimes ont été commis contre des “victimes particulièrement vulnérables” et avec “une cruauté toute particulière”, a affirmé Jean-Jacques Badibanga, un représentant du bureau du procureur.

    En octobre 2002, quelque 1.500 hommes de la milice de M. Bemba, le Mouvement de libération congolais (MLC), s’étaient rendus en Centrafrique pour soutenir le président Ange-Félix Patassé, victime d’une tentative de coup d’Etat menée par le général François Bozizé.

    Jusqu’en mars 2003, les troupes du MLC y avaient tué, pillé et violé.

    ‘A des milliers de kilomètres’

    “M. Bemba n’a pas participé à ces crimes, il n’était même pas dans le même pays”, a affirmé l’avocat de la défense, Peter Haynes. “Sa culpabilité vient du fait qu’il n’a pas réussi à contrôler une petite partie de ses troupes à des milliers de kilomètres”.

    Lors du procès, M. Haynes avait argué que M. Bemba n’avait émis aucun ordre envers ses troupes en Centrafrique mais les juges ont estimé que l’ancien vice-président, alors en brousse dans le nord-ouest de la RDC, était bel et bien “en contact constant” par téléphone, radio ou téléphone satellite.

    La défense a présenté mercredi M. Bemba comme un homme de paix, devenu pour beaucoup un “croque-mitaine” : “cette image est aussi éloignée de la réalité que l’était l’homme des événements pour lesquels nous sommes ici aujourd’hui”.

    Minimisant la possibilité d’un retour en politique de M. Bemba, Peter Haynes a demandé aux juges de prendre en compte différentes circonstances atténuantes, comme le fait que son client ait déjà passé huit ans en détention ou que ses enfants aient grandi sans leur père.

    Jean-Pierre Bemba, dont le procès a été entaché d’accusations de subornation de témoins, a écouté les arguments des uns et des autres de manière impassible, avachi sur sa chaise.

    Devenu depuis lors le deuxième plus gros parti d’opposition à l’Assemblée nationale congolaise, le MLC a affirmé que la justice de la CPI était “sélective et discriminatoire”. “Il ne s’agit que du réquisitoire du procureur”, a réagi la secrétaire du MLC, Eve Bazaïba.

    Depuis sa fondation, la CPI a condamné deux personnes, à 14 et 12 ans de détention pour enrôlement d’enfants soldats et complicité dans l’attaque d’un village, respectivement.

    Riche homme d’affaires devenu chef de guerre, Jean-Pierre Bemba a été de juillet 2003 à décembre 2006 l’un des quatre vice-présidents du gouvernement de transition de Joseph Kabila en RDC. En 2006, il avait perdu au second tour de l’élection présidentielle contre ce dernier, puis s’était installé en Europe. Arrêté à Bruxelles en 2008, il a déjà passé huit années en détention.

    Avec AFP

  • CPI : l’accusation demande 25 ans minimum contre Bemba pour les crimes commis en Centrafrique

    CPI : l’accusation demande 25 ans minimum contre Bemba pour les crimes commis en Centrafrique

    jp bemba-Après près de huit ans de procédure devant la Cour pénale internationale (CPI), la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé mercredi 18 mai que le Congolais Jean-Pierre Bemba soit condamné à “25 ans minimum” de réclusion.

    Le 21 mars, l’ancien vice-président congolais avait été reconnu coupable, en tant qu’autorité hiérarchique, de deux chefs de crimes contre l’humanité et de trois chefs de crimes de guerre commis par ses troupes en Centrafrique entre 2002 et 2003. Ce jugement était également le premier de la CPI à avoir condamné le recours au viol comme un crime de guerre.

    La peine sera connue à une date ultérieure 

    « La peine requise par l’accusation est de 25 ans d’emprisonnement au minimum », a affirmé mercredi 18 mai Fatou Bensouda. Avant d’ajouter : « une telle condamnation serait proportionnelle à la gravité des crimes commis par M. Bemba et son degré de culpabilité ».

    Jean-Jacques Badibanga, un des représentants du bureau du procureur, a ensuite expliqué les circonstances aggravantes retenues par l’accusation : « la commission des crimes à l’encontre de victimes particulièrement vulnérables et la commission de ces crimes avec une cruauté toute particulière ».

    Bemba impassible 

    Jean-Pierre Bemba, dont la défense avait demandé entre 12 et 14 ans de détention, a écouté les arguments de l’accusation de manière impassible. Les juges décideront de la peine à une date ultérieure.

    À 53 ans, l’ancien vice-président et homme d’affaires encourt jusqu’à 30 ans de prison, voire la perpétuité si les juges estiment que l’extrême gravité du crime le justifie. Arrêté en mai 2008 à Bruxelles à la suite d’un mandat établi par la CPI, Jean-Pierre Bemba avait été transféré à La Haye dans la foulée. Il a donc déjà passé huit ans en détention.

    JA

  • La défense de Bemba tente d’obtenir la peine la plus basse possible

    La défense de Bemba tente d’obtenir la peine la plus basse possible

    Bemba- la Haye-Les débats sur le quantum de la peine à infliger à Jean-Pierre Bemba, chef de l’ex-mouvement rebelle, Mouvement de Libération du Congo (MLC), et ancien vice-président de la RDC, reconnu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Centrafrique, se sont ouverts à CPI.

    Les avocats de Jean-Pierre Bemba ont mis en avant lundi à La Haye les circonstances atténuantes de leur client, jugé coupable des crimes commis par sa milice en Centrafrique, afin de convaincre la CPI de lui infliger la peine la plus basse possible.

    Au terme d’un interminable procès ouvert en novembre 2010, les trois juges de la Cour pénale internationale (CPI) avaient reconnu le 21 mars l’ancien chef rebelle du nord de la République démocratique du Congo (RDC) coupable de cinq charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité en vertu du principe de la “responsabilité du commandant”.

    Mais le quantum de la peine de M. Bemba, 53 ans, ancien vice-président congolais, restait encore à fixer après de nouveaux débats. Ils se sont ouverts lundi et doivent s’achever mercredi. Durant ces trois jours d’audience, les juges entendront de nouveaux témoignages, les réquisitions du ministère public, ainsi que les plaidoiries de la défense.

    Jean-Pierre Bemba encourt jusqu’à 30 ans de prison, voire la perpétuité si les juges estiment que l’”extrême gravité du crime” le justifie. Il a déjà passé huit années en détention.

    Témoin cité par la défense, l’évêque catholique Fridolin Ambogo a cherché à démontrer lundi que Jean-Pierre Bemba et le MLC avaient joué un rôle dans l’établissement “de la paix et de la stabilité” dans la province de l’Equateur, au nord-ouest de la RDC.

    Tout en affirmant ne pas avoir eu connaissance de ce qui se passait en Centrafrique, l’évêque a déclaré lundi que les forces du MLC avaient “enfin permis à la population de se sentir libre, parce que le MLC est venu reconstruire tout ce qui avait été détruit”.

    Le jugement le concernant rendu en mars est le premier de la CPI à condamner l’utilisation de viols et violences sexuelles en tant que crimes de guerre, le premier aussi qui condamne un chef militaire pour des atrocités commises non par lui mais par sa milice, et ce même s’il ne les a pas ordonnées.

    Quelque 1.500 hommes du Mouvement de Libération Congolais (MLC), la milice dirigée par Jean-Pierre Bemba, s’étaient rendus en Centrafrique en octobre 2002 pour soutenir le président Ange-Félix Patassé, victime d’une tentative de coup d’Etat menée par le général François Bozizé. D’après le jugement de la CPI, jusqu’en mars 2003, les troupes du MLC ont commis un carnage en Centrafrique, où ils ont volontairement tué et violé des civils.

    Avec AFP

  • Jean-Pierre Bemba déclaré coupable par la CPI

    Jean-Pierre Bemba déclaré coupable par la CPI

    jp bemba-Les juges de la Cour Pénale Internationale ont déclaré l’ancien vice-président congolais responsable des crimes commis par les troupes du Mouvement pour la libération du Congo sur le territoire centrafricain en 2002-2003.

    L’ancien vice-président congolais est coupable de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis par sa milice en Centrafrique en 2002-2003, a affirmé lundi la Cour pénale internationale.

    D’après le verdict énoncé par la juge Sylvia Steiner, “la Chambre déclare Jean Pierre Bemba Gombo coupable des crimes suivants : meurtres en tant que crime contre l’humanité, meurtres en tant que crime de guerre, viols en tant que crime contre l’humanité et pillages”.

    Jean-Pierre Bemba “agissait de fait en tant que commandant militaire et avait le contrôle effectif de ses troupes en Centrafrique pendant toute la durée de l’opération”, a affirmé la juge Sylvia Steiner, ajoutant: “il est coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre”.

    Les juges de la CPI estiment, au terme d’un procès marathon marqué par des allégations de subornation de témoins, que l’ancien vice-président congolais est responsable des meurtres et viols commis par sa milice en Centrafrique en 2002-2003.

    Ancien chef rebelle du nord de la République démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba était poursuivi, non en tant qu’auteur ou co-auteur mais en tant que “chef militaire”, en vertu du principe de la “responsabilité du commandant”.

    Quelque 1.500 hommes en armes de l’ancien chef rebelle s’étaient rendus en Centrafrique en octobre 2002 pour soutenir le président Ange-Félix Patassé, victime d’une tentative de coup d’Etat menée par le général François Bozizé.

    Là, ils ont violé, pillé et tué, a assuré la juge, égrenant une longue liste de viols, souvent violents, commis par les troupes de Jean-Pierre Bemba.

    Aussitôt après l’énoncé du verdict à la Haye, maitre Marie Edith Douzima l’une des avocates des victimes centrafricaines, a exprimé sur VOA Afrique “un sentiment de satisfaction parce que le jugement a été rendu à l’unanimité des juges. Toutes les charges ont été retenues contre Jean Pierre Bemba qui avait toujours plaidé non-coupable maintenant c’est au juge de décider la peine qui lui sera infligée”.

    Accusé de trois crimes de guerre et de deux crimes contre l’humanité, l’accusé avait plaidé non coupable lors de l’ouverture de son procès en novembre 2010, deux ans après son arrestation à Bruxelles.

    Géraldine Mathioli, de l’association Human Rights Watch,sur VOA Afrique a ajouté que “Bemba va rester en détention. La peine n’a pas été prononcée car à la CPI, il s’agit d’une audience séparée, d’un processus séparé qui va prendre encore quelques semaines. C’est la même chose pour les réparations. A la CPI, les victimes ont la possibilité de demander réparation lorsqu’une personne est trouvée coupable. Ce processus se fera aussi dans les semaines qui vont suivre à la CPI”.

    L’ancien vice-président congolais risque jusqu’à 30 ans de détention ou la prison à perpétuité, si les juges estiment que l’”extrême gravité du crime” le justifie.

    C’était la première affaire à la CPI, qui siège à La Haye, qui se concentrait sur l’utilisation de viols et violences sexuelles en tant qu’armes de guerre et le premier procès où un chef militaire était tenu responsable des atrocités commises par ses hommes même s’il ne les a pas ordonnées.

    C’est le quatrième jugement pour la CPI, fondée en 2002 pour juger les pires crimes commis à travers le monde et le premier contre un ancien vice-président.

    Réaction du gouvernement de la RDC

    Le ministre congolais de la justice, Alexis Thambwe Mwamba, affirme que son pays prend acte de cette condamnation.

    “Kinshasa n’a absolument joué aucun rôle dans son arrestation. Les premiers conseils de M. Bemba se sont fourvoyés en voulant faire passer Bemba comme un prisonnier de Kabila. Il n’en est strictement rien. Le président n’est pas intervenu dans ce dossier”, déclare M. Mwamba à VOA Afrique.

    voa