Tag: BENI

  • Attentat a la bombe a Beni- Actes des terroristes

    Attentat a la bombe a Beni- Actes des terroristes

    -La personne qui a porté la bombe qui a explosé dans la ville de Beni dans  la soirée de dimanche 27 juin 2021, est un sujet de nationalité Ougandaise, selon le porte-parole des opérations militaires Sokola 1, il porte le nom de Ngudi Abdallah, il a pour role au sein de leur rebellion, la « formation des recrues et d’escorte des nouveaux terroristes vers Madina pour leur endoctrinement avant le déploiement à Mwalika ».

    Le porte parole Militaire, le lieutenant Antony Mualushayi precise que l’explosion d’une bombe survenue dimanche soir au niveau du rond-point Malumalu, au quartier Mabakanga, commune de Ruwenzori, est un acte purement terroriste et donc un « attentat terroriste » perpetrer par des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) un groupe rebelle Ougandais qui se trouve sur le sol Congolais depuis plusieurs années.

    À l’en croire, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) déplorent cet « acte ignoble » et précisent que Alpha Masumbuko et Talya Fabrice, deux victimes de cette explosion macabre, ont immédiatement été conduits aux soins.

    « En vue de protéger nos populations, a poursuivi le porte parole, les mesures sécuritaires urgentes sont en application immédiate dans les endroits publics et des écoles pour une durée de 48 heures ; les bouclages et les installations des checkpoints ainsi que l’intensification des patrouilles diurnes et nocturnes, pédestres et motorisées », a-t-il precisé.

    Et en outre: »Il est demandé à la population de la ville de Beni de dénoncer tout mouvement suspect, de se désolidariser des groupes armés et de se ranger derrière les Forces Armées de la République Démocratique du Congo pour l’imposition de la paix et la restauration de l’autorité de l’État ».

    Il convient de rappeler que la ville de Beni fait face à l’explosion répétitive des bombes. La première bombe a éclaté la matinée de dimanche en plein temple de l’église catholique au quartier Butsili, dans la commune de Mulekera, où deux personnes ont été blessées. La seconde qui a eu lieu dans la soirée de ce même dimanche a emporté  le porteur de ctee meme bombe. Le drame s’est produit au quartier Mabakanga, dans la commune de Ruwenzori.

    Don K.

  • La vraie face cachée de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (FATSHI) : Le ‘‘Soldat’’ du petit peuple

    La vraie face cachée de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (FATSHI) : Le ‘‘Soldat’’ du petit peuple

    Un libéral-démocrate aux allures martiales de ‘‘Chef de guerre’’

    ‘‘La paix et la victoire sont les juges de la guerre’’ Proverbe français

    -Par Joël Asher Lévy-Cohen *

    Depuis septembre 1996, la République démocratique du Congo, sise au cœur du continent africain et de la région des Grands Lacs, est littéralement en proie à une guerre de pillage de ses immenses ressources minérales et naturelles autant que précieuses et stratégiques. Contribuant pleinement à la liquéfaction de l’État, ce conflit armé dont la violence inouïe n’a d’égal que sa réelle propension à détruire le tissu national et à sacrifier l’unité politique du territoire, a vu naître une multitude de groupes armés[i]. Ces forces aussi bien néfastes pour la bonne marche du pays que nocives pour la paix sociale et la sécurité juridique des Citoyens ont naturellement pour mission la rétrocession des ressources nationales aux puissants intérêts des univers économique et industriel, financier et bancaire.

    C’est, donc, dans ce contexte de guerre interminable, de crépitement des armes sans fin pour les militaires et sans répit pour les masses que le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo élu en 2019 par la grâce de la Cour constitutionnelle entame son règne quinquennal. Bien entendu un règne souventes fois assombri par des meurtres de masse, des liquidations physiques à répétition de populations sans défense dans l’Est du pays, et ce en dépit de la présence, quoi qu’imposante, du corps expéditionnaire des Nations unies plus enclin à la contrebande des matières premières qu’à la protection ‘‘formelle’’ des individus ou groupes d’individus. C’est, évidemment, dans cette atmosphère totalement empreinte de délitement national et de désarmement moral, de morosité et de défaitisme que le chef de l’État de la RDC décide finalement de ‘‘prendre le taureau par les cornes’’. C’est dans cette ambiance empreinte de pessimisme ou sinistrose délirante que celui-ci ‘‘se fait un point d’honneur’’ dans la réponse à apporter urgemment aux défis majeurs de l’insécurité permanente et de la violence armée quotidienne susceptibles d’emporter aussi bien la Nation que le territoire.

    Cette déstabilisation délibérément provoquée des parcelles orientales du territoire national pour les besoins de la spoliation sauvage des richesses minières et naturelles fait réellement découvrir un nouveau visage du président de la République démocratique du Congo (RDC). En effet, dans l’ensemble, les Congolaises et Congolais sont, plutôt, accoutumés à un chef de l’État à la posture diplomatique au niveau de la gestuelle, aux accents pédagogiques au niveau du langage politique et démocratique. Donc, cette guerre de l’Est qui fait, sans aucun doute, partie des préoccupations nationales, dévoile la dimension ‘‘chef de guerre’’ du magistrat suprême. Elle lui fait porter les habits  de soldat ou lui fait endosser le treillis d’un militaire aguerri[ii].

    Ce faisant, cette ambiance de conflit armé sans issue a nettement poussé Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à décréter, à la faveur de la nomination d’un nouveau gouvernement[iii], l’état de siège dans le dessein d’éradiquer les groupes armés qui font la terreur dans les régions de l’Est[iv]. Ce qui signifie en langage éminemment clair, que ‘‘le temps de négociation est complètement révolu’’. Et, Dieu seul sait combien ce chef d’État qui privilégie généralement dans sa démarche le dialogue en vue de trouver un compromis politique, avait largement ouvert cette fenêtre d’opportunité aux inciviques armés afin de revenir au bon sens, à des meilleurs sentiments. En effet, il avait nettement offert à toutes ces factions armées cette éventualité ou cette occasion en or afin de retourner dans le giron de la légalité républicaine pour ce qui est des groupes armés locaux ou de retourner dans leurs pays d’origine moyennant double protection internationale et africaine pour ce qui est des groupes armés étrangers.

    Ce virage à 3600 au niveau de l’attitude du chef de l’État congolais signifie réellement que le retour de la paix et de la sécurité dans les régions de l’Est se fera, sans concession et sans atermoiement, au prix des armes. Pourquoi pas au prix fort des larmes. Cette bifurcation au niveau du discours présidentiel signifie que les armes deviennent un des piliers de la politique intérieure dans le but de protéger l’intégrité du territoire national et, par voie de conséquence, garantir de manière ferme l’unité politique de la Nation. En d’autres termes, ‘‘le pragmatisme politique ou la realpolitik prend le dessus sur l’idéalisme qui lui colle fréquemment à la peau’’.

    Voilà brièvement la nouvelle philosophie du président de la République démocratique du Congo. Celle-ci rompt substantiellement avec son image bienveillante et douce – autant apaisante que rassurante – de fin ‘‘négociateur’’ et d’habile ‘‘diplomate’’. Une philosophie qui met, désormais, en avant l’image d’un chef de guerre qui sait absolument manier les armes. L’image d’un chef de guerre qui fait appel aux armes, donc à la violence physique et légitime, pour rétablir dans ses droits légitimes et dans ses frontières historiques, – donc internationalement reconnues – la République démocratique du Congo.

    À cet égard, il importe de souligner la signification du postnom ‘‘Tshilombo’’ officiellement attribué au chef de l’État de la République démocratique du Congo. Dans le contexte de l’état de siège qu’il vient de décréter, celui-ci met en lumière toute la charge symbolique de la personnalité qui est ou qui doit être la sienne en cas de très dure ou très lourde épreuve et, surtout, d’agression physique. En effet, ce postnom met naturellement en relief ce côté ‘‘bagarreur’’, à plus forte raison ‘‘lutteur’’, voire même ‘‘leader’’ qu’on se devrait de lui reconnaître dorénavant[v] lors de très grandes difficultés.

    Ce qui est clair et, de surcroît, indéniable, la persistance de ce conflit armé autant dévastateur pour les ressources physiques que meurtrier pour les êtres humains dévoile une autre facette du premier des Congolais. Celui-ci est, dorénavant, capable de manier, et ce à la perfection, le langage militaire. Il est, certes, capable de s’imprégner des expressions et formules métaphoriques propres à l’univers des armes.

    À titre d’exemple, dans sa toute dernière adresse à la Nation, le chef de l’État, plus connu pour sa propension à user d’une terminologie relative à la lutte politique et démocratique, fait appel, dans le contexte approprié à l’état de siège, à des expressions telles que le ‘‘terrorisme[vi]’’ en vue de justifier la politique musclée du gouvernement en matière stratégique de défense nationale. Aussi évoque-t-il la nécessité d’une ‘‘riposte foudroyante’’ pour mettre fin à l’agression physique de différents pans territoriaux et à la violation somme toute criante des droits fondamentaux de citoyens congolais dans l’Est. Toutes ces expressions qui n’ont, visiblement, rien d’anodin témoignent, en réalité, de l’esprit belliciste qui anime en ce moment précis le dirigeant congolais littéralement transformé en soldat du petit peuple et prêt à en découdre avec les forces terroristes ou puissances négatives.

    Par ailleurs, dans l’optique de prouver sa grande détermination et, surtout, manifester sa pleine et entière volonté de poursuivre une guerre sans merci contre toutes les forces négatives qualifiées sans détour de ‘‘puissances terroristes voire même islamistes’’, contre des groupuscules armés accusés à juste titre de ‘‘barbarie’’ à l’endroit des populations sans défense, le chef de l’État nomme à la tête des entités publiques territoriales très lourdement ravagées des autorités militaires[vii]. Assistées dans leur action ‘‘administrative’’ par des policiers à la fois expérimentés et de haut rang, celles-ci suppléent – momentanément[viii] – des autorités civiles[ix] mises ‘‘hors cadre’’ pour les besoins de l’état de siège[x].

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

    joelasherlevy@aol.com

    www.joelasherlevycohen.centerblog.net

    www.joelasherlevycohen.over-blog.com

    www.joelasherlevycohen1.wordpress.com

    [i] La République démocratique du Congo est, en fait, devenue un lieu de rendez-vous nocturne de tous les charognards internationaux dont le véritable mobile est de dépecer des États indépendants et souverains pour en faire des coquilles vides, des États ratés ou manqués. Elle est également devenue un lieu de rendez-vous des requins maffieux qui reluquent des richesses naturelles et minérales afin d’engranger des plus-values exorbitantes aux dépens des populations locales.

    [ii] L’uniforme d’un homme résolument déterminé, volontariste; la tenue d’un homme prêt à en découdre avec les diverses forces négatives qu’il qualifie sans ambages de terroristes; le casque d’un homme prêt à livrer bataille pour permettre à l’ensemble de ses Concitoyens meurtris de goûter, en vertu de sa promesse de campagne électorale, la paix et la sécurité, la liberté et la dignité, la justice et l’harmonie sociale, la démocratie et l’équité’’.

    [iii] Le gouvernement dirigé par Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est qualifié de gouvernement de Warriers (guerriers ou batailleurs). En d’autres termes, il s’agit d’un gouvernement de guerre, dont les membres sont potentiellement des soldats.

    [iv] L’objectif de l’état de siège est l’éradication de l’insécurité devenue une anomalie, une pathologie endémique.

    [v] Parmi les surnoms du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (FATSHI) de la RDC, il y a certes ‘‘Rangers’’ en référence à sa forte corpulence et masse corporelle qui n’est pas sans rappeler la musculature imposante des GI’s US. Il y a aussi ‘‘Béton’’ qui fait pratiquement référence à un ouvrage solide, à une structure qui ne se détériore pas malgré l’intensité des intempéries qui peuvent l’affecter ou nuire à son usage effectif. Il y a lieu de souligner que ‘‘Tshilombo’’ en langue luba signifie ‘‘guerrier intrépide, prêt à faire face à l’adversité’’.

    [vi] Il y a manifestement glissement dans le discours des animateurs politiques et institutionnels, des acteurs administratifs et gouvernementaux de la République démocratique du Congo au premier rang desquels le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ceux-ci n’évoquent plus les inciviques et déstabilisateurs en termes de forces rebelles ou forces négatives. En lieu et place, ils évoquent plutôt le terme ‘‘terroriste’’. Celui-ci est naturellement suivi de l’épithète ‘‘islamiste’’. Ce qui, en vérité, en dit pratiquement long sur le type de guerre que mène sur le front de l’Est la République démocratique du Congo. Il s’agit, en fait, d’une guerre totale voire même sale. Par ailleurs, cette terminologie atteste, par sa gravité, le fait que cet État majestueux et richissime d’Afrique centrale et de la région des Grands Lacs africains est stratégiquement placé sous la coupe de l’OTAN.

    [vii] Le Nord-Kivu et l’Ituri sont, en vérité, devenus des nids de groupes armés. Force est de souligner que l’ambassadeur italien accrédité auprès du chef de l’État congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le très regretté Luca Attanasio, a trouvé la mort dans la province du Nord-Kivu le 22 février 2021. Il a été tué par balles lors d’une attaque attribuée aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) par les autorités gouvernementales de la République démocratique du Congo. Mais, cette rébellion armée farouchement opposée au gouvernement de Paul Kagame du Rwanda avait largement démenti sa participation directe ou indirecte à la froide exécution du diplomate italien.

    [viii] L’état de siège débute le vendredi 6 mai 2021 et dure 30 jours. Il peut être renouvelé si les conditions sur le terrain du conflit armé l’exigent pertinemment. Cette évaluation est faite par le parlement chargé de décider de l’opportunité du renouvellement.

    [ix] Jean Bamanisa Saïdi de l’Ituri et Carly Nzanzu Kasivita du Nord-Kivu.

    [x] Des autorités militaires, a fortiori de très hauts gradés des FARDC, disposant de pleins pouvoirs, ont été nommés par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le cadre de l’état de siège à la province de l’Ituri (le lieutenant général Luboya Nkashama Johnny, un ancien cadre militaire du RCD-Goma, secondé par le commissaire divisionnaire Alonga Boni Benjamin) et au Nord-Kivu (le lieutenant général Constant Ndima Kongba, un ancien cadre militaire du MLC, secondé par le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo).

     

  • RDC : une nouvelle attaque des rebelles ADF à Beni fait au moins dix morts

    RDC : une nouvelle attaque des rebelles ADF à Beni fait au moins dix morts

    Au moins huit civils, dont des membres de familles de militaires, ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans une incursion d’hommes armés à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo.

    « Huit personnes ont été tuées, dont cinq membres de familles des militaires », dans la commune de Mavivi, au nord de Beni, a déclaré le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans la région. La police, qui avançait le même bilan, a ensuite revu à la hausse son décompte qui est passé à dix morts, tandis qu’un responsable de la société civile locale et un observateur évoquaient le chiffre de « onze civils tués ».

    Recrudescence des attaques de l’ADF

    La ville et le territoire de Beni sont depuis octobre 2014 la cible d’attaques généralement attribuées au groupe armé d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF). Les autorités congolaises et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) accusent les ADF d’être responsables de massacres de plusieurs centaines de personnes dans cette région.

    Les rebelles ougandais musulmans de l’ADF sont aussi tenus responsables de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens, en décembre 2017 dans la même région, ainsi que celle de sept autres Casques bleus malawites et tanzaniens en novembre. L’Église catholique a dernièrement évoqué le chiffre de 2 000 morts depuis 2014, essentiellement des civils dans la région de Beni. Les élections du 30 décembre en RDC ont été annulées à Beni, officiellement en raison de l’insécurité et de l’épidémie d’Ebola qui touche également la zone.

    L’origine de l’article >>

  • début du procès des auteurs présumés des tueries de Beni

    début du procès des auteurs présumés des tueries de Beni

    Rebels-LRA-En République démocratique du Congo, le procès de six hommes, accusés des tueries dans le territoire de Beni a débuté samedi 20 août 2016.

    Ils ont comparu pour la première audience devant un tribunal militaire d’exception dans la ville de Beni.

    Sur 80 détenus qui se trouvent dans la prison de Kangwayi, seuls 6 étaient sur le banc des accusés.

    Les prévenus se sont présentés comme deux Ougandais, un Tanzanien et trois Congolais.

    Les six prévenus sont poursuivis pour leur “participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre l’humanité par meurtre et terrorisme dans la localité de Oïcha où ils ont été arrêtés”, a déclaré le Colonel Jean-Paulin Esosa, président de la Cour militaire.

    Lors de l’audience, ils ont affirmé avoir été “au service du mouvement Forces démocratiques alliées (ADF)”.

    Sur la place publique, des milliers de personnes étaient venues assister au procès et ont bloqué le passage aux véhicules sur la route principale.

    Des militaires et policiers étaient déployés autour de la tribune. La séance a été suspendue pour reprendre lundi 22 août.

    Les accusés risquent la peine de mort. Cette sentence est systématiquement commuée en RDC en peine de prison à vie.

    Depuis octobre 2014, la ville et le territoire de Beni ont été le théâtre d’une série de massacres ayant coûté la vie à plus de 700 civils, d’après l’ONU.

    Selon la société civile, la dernière tuerie a couté la vie à 51 civils, tués dans la nuit du 13 au 14 août dans des quartiers nord de Beni, à la lisière du parc de Virunga, repaire des rebelles musulmans ougandais ADF.

    Le dernier bilan du gouvernement fait lui état de 42 morts et l’ONU assure “qu’au moins 50 civils ont été tués”‘

    BBC

  • Massacre a Beni

    Massacre a Beni

    Kobler _Beni_visite apres massacre-Les rebelles ADF sont accusés d’avoir massacré, samedi 13 août, environ trente-six personnes, au quartier Rwangoma, à Beni-ville (Nord-Kivu).

    Selon la société locale, les populations du quartier Paida auraient aperçu, vers 17 heures locales, une colonne de ces rebelles ougandais, se dirigeant vers Kasanga et Rwangoma, dans la commune de Behu.

    La même source indique que ces assaillants ont entamé leur sale besogne vers 18 heures, tuant au passage, à la machette et à la hache, des populations trouvées dehors et dans leurs habitations, et même ceux qui revenaient de leurs champs.

    La morgue de l’hôpital général de Beni est débordée et les corps des victimes sont entassés les uns sur les autres, sous la protection des policiers qui empêchent tout accès aux populations.

    Le bilan pourrait encore s’alourdir, indique la société civile, car, d’après elle, des corps sont retrouvés au fur et à mesure que les recherches s’effectuent sur le terrain.

     

    Pour la société civile, les forces de sécurité auraient pu empêcher ces massacres car, la population avait déjà signalé la présence de ces rebelles dans la ville quelques heures auparavant.

    «Nous disons toujours aux forces de sécurité qu’il faut mettre une forte ceinture autour de grandes agglomérations. A Beni, à Oicha, à Mbau. Apparemment, on ne sent pas cela. Et on l’a toujours dit, il ne faut pas subir les évènements, mais plutôt les précéder. Puis qu’ils [rebelles ADF] sont venus jusque dans le cœur de la commune Behu jusqu’à côté du quartier Rwangoma», a dénoncé le président de la société civile de Beni-ville, pasteur-Gilbert Kambale.

    La population en colère est descendue dans la rue pour protester contre ces massacres et demander la démission de certaines autorités du pays.

    Ce nouveau massacre est perpétré deux mois après que la société civile avait organisé trois journées ville-morte.

  • 5 morts en marge d’une opération militaire contre des rebelles ougandais en RDC

    5 morts en marge d’une opération militaire contre des rebelles ougandais en RDC

    FARDC-POSITION1-L’armée congolaise annonce la mort de cinq personnes lundi dans le territoire de Beni au nord de la province troublée du Nord-Kivu, en marge d’une opération militaire contre des rebelles ougandais musulmans à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo.

    Selon un communiqué de l’armée publié mardi à Kinshasa, les Forces démocratiques alliées ont, dans leur fuite, abattu trois personnes dont deux enseignants.

    Cependant, “deux ADF ont été tués et du matériel militaire récupéré”, précise le texte.

    L’armée congolaise et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) mènent des opérations contre les ADF et d’autres groupes armés qui massacrent régulièrement des civils dans la ville et le territoire de Beni, mais aussi en Ituri, dans le nord-est du pays.

    Selon les ONG, plus de 600 civils ont été tués depuis octobre 2014 et la plupart abattus à l’arme blanche.

    Début mai, en l’espace d’une semaine, près de cinquante personnes ont trouvé la mort dans de nouvelles attaques.

    Le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) accusent les ADF d’être responsables de ces tueries.

    Le 14 mai, l’armée congolaise a annoncé le lancement d’une nouvelle opération militaire contre les ADF avec le soutien de la Monusco.

    Dix jours plus tard, la Mission onusienne a jugé le bilan “satisfaisant sur le terrain”.

    Rebelles musulmans opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont implantés depuis 1995 dans l’est de la RDC, où ils sont accusés de violations graves et répétées des droits de l’Homme et de se livrer à un juteux trafic de bois.

    Un récent rapport du Groupe d’étude sur le Congo (GEC, Université de New York) remet en cause la version des autorités et de la Monusco sur les massacres de Beni.

    Il soutient que les ADF portent effectivement une part très importante des responsabilités dans ces tueries mais aux côtés d’autres éléments, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

    VOA

  • Carte : groupes armés et autres milices pullulent (encore) dans l’est de la RDC

    Carte : groupes armés et autres milices pullulent (encore) dans l’est de la RDC

    REBELLE BENI-Deux ans après la défaite de la rébellion du M23, l’est de la RDC regorge toujours de nombreux groupes armés et milices, pour la plupart fragmentés à la suite de redditions partielles ou d’alliances brisées. Une situation qui ne favorise pas un éventuel retour à la paix.

    Décidément, les bruits de bottes et de kalachnikov ne cessent de se faire entendre dans l’est de la RDC. De l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), qui a mis fin à 32 ans de régime de Mobutu en 1997, au Mouvement du 23-Mars (M23), vaincu fin novembre 2013, les rébellions se succèdent à un rythme effréné dans le Nord et le Sud-Kivu depuis deux décennies.

    À côté de groupes armés plus ou moins structurés, plusieurs autres – souvent sans hiérarchie établie ni objectifs militaires ou politiques bien définis – ont également fait leur apparition au fil des années. On y trouve des milices d’autodéfense ou à caractère ethnique, parfois utilisées comme supplétifs par l’armée (certaines factions Maï-Maï et Raïa Mutumboki notamment), mais aussi des groupes ougandais (Forces démocratiques alliées, ADF), rwandais (Forces de libération du Rwanda, FDLR) ou encore burundais (Forces nationales de libération du Burundi, FNL), voire de micro-milices locales constituées d’au moins 20 combattants.

    Une récente étude publiée fin 2015 par le Groupe de recherche sur le Congo (GEC) a pu identifier les « zones d’influence » de plusieurs groupes armés et milices dans le Nord et le Sud-Kivu, deux ans après la victoire de l’armée congolaise sur le M23. « Au moins 70 groupes armés sont actifs dans l’est de la RDC », affirment les chercheurs Jason K. Stearns et Christoph Vogel qui se fondent essentiellement sur leurs recherches effectuées sur le terrain.

    Carte interactive des groupes armés qui pullulent dans l’est de la RDC

    Cliquez sur la légende pour visualiser la présence de chaque groupe et sur les points pour des informations plus détaillées.

    Source : Groupe d’études sur le Congo (GEC)

    Quels sont les groupes les plus dangereux ?

    « L’ensemble de ces groupes armés représente moins de danger pour Kinshasa qu’un mouvement armé fort et cohérent comme ce fut le cas du M23 », explique à Jeune Afrique Christoph Vogel, l’un des auteurs de l’étude du GEC. « Mais la prolifération de ces groupes armés constitue une source d’insécurité pour les populations locales et aussi un défi opérationnel pour l’armée congolaise », précise le chercheur.

    À l’en croire, les FDLR demeurent « le groupe potentiellement plus dangereux », avec ses combattants estimés entre 1 000 et 2 500 hommes. Incapables depuis 2001 de mener des raids sur le Rwanda d’où ils sont originaires, les combattants des FDLR multiplient des attaques sur le sol congolais à l’instar de celle qui a fait 14 morts dans la nuit de 6 au 7 janvier à Miriki, localité située au nord de Goma.

    « Les miliciens Raïa Mutomboki et Nyatura constituent également une menace majeure » contre le retour de la paix dans l’est de la RDC, souligne Christoph Vogel. Il en est de même des rebelles ougandais de l’ADF, responsables présumés des massacres à répétition dans le territoire de Beni, et des autres milices locales actives dans la même zone. Alors que les insurgés burundais du FNL eux, dirigés par un certain Nzabampema, excellent dans le vol de bétail et multiplient des raids transfrontaliers à partir de leur base située dans la plaine de la Rusisi, selon le rapport du GEC.

    Tendance à la fragmentation

    En deux décennies d’instabilité dans le Nord et le Sud-Kivu, des groupes armés et milices ont de plus en plus tendance à se fragmenter : ils étaient moins de 30 en 2008, ils sont aujourd’hui au moins 70.

    « L’échec ou l’absence des programmes de démobilisation ont provoqué l’éclatement des groupes armés en plusieurs factions », notent les chercheurs du GEC. Un avis partagé par une source onusienne présente dans l’est de la RDC.

    Le processus de paix a forgé une armée congolaise hétéroclite

    Après la fin de la rébellion du M23, trois groupes ou coalitions ont éclaté chacun en deux groupuscules ou plus. C’est le cas des miliciens Nyatura par exemple, ou des Nduma Défense du Congo (NDC), fractionnées en deux branches armées distinctes : NDC rénové du commandant Guidon et NDC/Sheka. Les redditions partielles des combattants et les coalitions brisées ont également fait exploser les Raïa Mutomboki en plusieurs factions (voir la carte ci-dessus).

    Ainsi, « le processus de paix a forgé une armée congolaise hétéroclite constituée d’anciens belligérants », dénonce l’étude. Des « postes juteux » dans l’Est, riche en ressources naturelles, ont souvent été attribués aux ex-chefs rebelles qui déposent les armes. En conséquence : les officiers mécontents de leur situation font défection pour créer des milices armées sur le terrain. Une approche finalement abandonnée par Kinshasa qui semble privilégier désormais « l’intégration au cas par cas » des anciens combattants rebelles.

  • BENI:Avec l’opération Usalama, les FARDC et la Monusco traquent les rebelles ougandais ADF

    BENI:Avec l’opération Usalama, les FARDC et la Monusco traquent les rebelles ougandais ADF

    fardc_beni-Les FARDC et la Monusco ont lancé le 14 mai l’opération Usalama pour traquer les rebelles ougandais musulmans des ADF, responsables de nombreux massacres dans la région de Beni. Avec un certain succès : 15 ennemis ont déjà été “neutralisés”.

    Depuis une semaine, les combats sont rudes et les armes tonnent dans la zone d’Eringeti (territoire de Beni). Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par la Mission de l’ONU (Monusco), harcèlent dans l’Est des positions présumées de la rébellion musulmane ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF). « Les opérations évoluent très bien. Leurs bastions ont été découverts par les FARDC », souligne un haut-responsable de l’armée. Mais il reconnaît que l’ennemi ne se laisse pas faire : « Le contact est très chaud ».

    Lancée le 14 mai, l’opération « Usalama » (« Sécurité », en swahili) est « ponctuelle » et complète Sokola 1 (nettoyer, en lingala), déclenchée en janvier 2014 pour traquer les ADF, présente depuis 1995 dans le territoire de Beni, dans l’extrême-nord de la province du Nord-Kivu, explique le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de Sokola 1. Le bilan est lourd. « Après sept jours de combats, nous avons réussi à neutraliser 15 éléments ADF et capturer deux éléments, dont un enfant de 5 ans », énumère l’officier supérieur.

    Destruction d’une centaine de cases des rebelles

    Soulignant que le « combat se déroule en profondeur » et loin des agglomérations pour épargner les civils, il ajoute que les FARDC ont saisi cinq armes AK-47, deux lance-roquettes, des munitions, et détruit une centaine de cases des rebelles. En revanche, côté FARDC, il ne disposait pas dans l’immédiat d’un bilan exact mais a évoqué des « blessés graves », évacués vers les villes de Beni ou Goma, capitale du Nord-Kivu. Le haut-responsable militaire explique pour sa part que 9 militaires de l’armée congolaise ont péri, et que 10 autres sont blessés.

    L’ADF est accusée de la plupart des massacres ayant fait environ 600 morts depuis octobre 2014 dans le territoire de Beni – massacres qui provoquent un lourd ressentiment envers les autorités et la Monusco, jugées inefficaces. La découverte de bastions rebelles suffira-t-elle pour défaire l’ennemi ? « Il n’y a pas d’indicateur de succès face au terrorisme, souligne le haut-responsable de l’armée. Ils seront certainement affaiblis et réduits, mais la défaite, ce n’est pas moi qui le dirai : le défi était de découvrir leurs cachettes, c’est ce qui a été fait. »

    JA