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Les pays des Grands-Lacs appellent au renfort de la mission de l’ONU en RDC
-Les dirigeants des pays des Grands-Lacs réunis à Luanda ont appelé les Etats de la région et d’Afrique australe à “fournir des contingents supplémentaires” aux forces de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), qui traverse une grave crise politique.
Les dirigeants ont demandé aux Etats membres “de la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) de fournir des contingents à la brigade d’intervention” de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), selon un communiqué final transmis jeudi.L’objectif est de “renforcer les opérations menées contre les forces négatives” en RDC, “en étroite collaboration” avec Kinshasa.A la fin officielle du sommet qui s’est tenu mercredi à Luanda, les présidents de l’Angola, Jose Eduardo dos Santos, de la RDC, Joseph Kabila, et du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, se sont réunis à huis clos, a indiqué à l’AFP une source proche de la présidence angolaise.Luanda et Brazzaville “se sont engagés à (…) envoyer, avant la fin du mandat de Joseph Kabila (le 20 décembre, NDLR) des militaires supplémentaires” pour renforcer la mission des Casques bleus en RDC, a ajouté cette source.La RDC est minée par une crise politique profonde liée au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année.En octobre, la majorité congolaise et une frange minoritaire de l’opposition ont convenu de reporter ce scrutin à avril 2018.L’accord prévoit la constitution rapide d’un nouveau gouvernement dont la tête devrait revenir à une personnalité de l’opposition, mais ne dit pas expressément que M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne sera pas candidat à la fin de son mandat, le 20 décembre.La Constitution lui interdit de se représenter.La Monusco, dont la mission est essentiellement axée sur la protection des populations civiles, est présente en RDC depuis 1999 et compte près de 20.000 hommes en uniforme.Le mandat des Casques bleus a été considérablement renforcé au fil des années. Depuis 2013, ils ont pour mission de neutraliser les différents groupes armés nationaux et étrangers qui écument l’est du pays et sont autorisés à recourir à la force de manière offensive.AFP -
Suppression du visa entre Kinshasa et Brazzaville
-Les Congolais de la RDC n’auront plus besoin d’un visa pour voyager de Kinshasa à Brazzaville et vice versa. C’est ce qui ressort de la cinquième session de la Commission spéciale défense et sécurité des deux pays, qui s’est clôturée vendredi 25 septembre à Kinshasa. Il était question au cours de ces assises de deux jours, d’examiner les modalités de la mise en œuvre de la convention sur la circulation et l’établissement des personnes et des biens.
La grande décision prise par la commission spéciale RDC – Congo Brazzaville est celle qui exonère les voyageurs transfrontaliers de toutes formalités de visa. Cette disposition concerne les habitants d’un périmètre de 50 Km de part et d’autre de la frontière entre les deux pays. Avant l’expulsion des ressortissants de la RDC du Congo Brazzaville- à la suite de laquelle ces visas avaient été instaurés- ce périmètre était de 15 Km.
Mais cette exonération de visa n’est valable que pour un séjour de trois jours. Au-delà de ce délai, le voyageur transfrontalier est tenu d’avoir un visa.
Quant aux voyageurs transnationaux, habitant au-delà du périmètre de 50 Km- les services de migrations de deux pays ont été chargés d’harmoniser, entre autres, les questions relatives au coût du visa, au délai de traitement des dossiers et à la durée de validité des visas.
Le vice-premier ministre et ministre de la RDC chargé de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab, se réjouit de ces décisions:
«Nous avons travaillé dans un climat de fraternité, dans un climat d’amitié et nous sommes arrivés aux résultats attendus par les peuples frères de deux rives. Nous sommes revenus [là où nous étions] par le passé, nous avons fait un pas et nous ferons d’autres pas.»
Les deux parties ont convenu de la mise sur pied de la commission d’enquête sur les allégations de violation des droits de l’homme ayant émaillé les opérations d’expulsion du Congo-Brazzaville, des ressortissants de la RDC.
Ces assises se sont tenues sous l’égide d’Evariste Boshab, vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et sécurité de la RDC, et de Raymond-Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation du Congo Brazzaville.
Radio Okapi