Tag: BUDGET

  • FMI, qui juge « réaliste » de revoir le budget à la baisse

    FMI, qui juge « réaliste » de revoir le budget à la baisse

    -Après des années d’absence, le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé mercredi qu’il maintenait la pression sur la République démocratique du Congo (RDC), avec des « inquiétudes » sur l’exécution du budget 2020, en estimant qu’il est « réaliste » de le revoir à la baisse. « L’exécution du budget jusqu’à la mi-février suscite des inquiétudes en raison des pressions sur les dépenses et de la faible performance des recettes », écrit le représentant du FMI en RDC, Philippe Egoumé, dans un communiqué.

    Ces pressions « ont entraîné des avances de la banque centrale au gouvernement et une érosion des réserves internationales de la BCC » (Banque centrale du Congo), s’inquiète le communiqué publié à l’issue d’une nouvelle mission du FMI à Kinshasa.

    « La mission a souligné la nécessité de mettre immédiatement un terme aux avances de la banque centrale et de rembourser celles accordées », insiste le communiqué.

    Votée en décembre, la loi de finances prévoit un budget 2020 de 10,59 milliards de dollars (au taux actuel du franc congolais) pour quelque 80 millions d’habitants, dont les deux tiers vivent avec moins de deux dollars par jour, sans la moindre protection sociale.

    Annoncé mi-février sur le site internet du ministère des Finances, un « plan de trésorerie », qui tient compte de l’exécution du budget, ne prévoyait plus que 5,45 milliards de dollars de dépenses, pour des recettes légèrement moindres.

    Ce plan de trésorerie est « conforme à des prévisions de recettes réalistes », juge le FMI. Le ministère des Finances avait assuré que ce « plan de trésorerie » ne remettait pas en cause le budget 2020.

    Après quatre ans d’absence, le FMI a accordé fin décembre un crédit d’urgence de 368 millions de dollars à la RDC pour répondre « à ses besoins urgents en matière de balance des paiements ».

    Pays riche en minerais (cobalt, cuivre, coltan, or…), la RDC est l’un des pays les plus pauvres au monde en termes de revenu moyen par habitant (490 dollars par an et par habitant d’après la Banque mondiale).

    Avec son budget 2020 de 10 milliards de dollars, le gouvernement du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo voulait financer la gratuité de l’enseignement primaire, une promesse de campagne du chef de l’Etat.​

    Avec la libre

  • Le FMI dresse un bilan en demi-teinte après sa première mission de 2020

    Le FMI dresse un bilan en demi-teinte après sa première mission de 2020

    -Le Fonds monétaire international a fini, ce mardi, sa première mission de l’année en RDC. L’objectif est d’obtenir des lignes de crédits ou même l’appui budgétaire direct des bailleurs de fonds. La mission du FMI a rencontré les différentes autorités du pays et a dressé un bref bilan à l’attention des médias.

    Parmi les points positifs relevés par le FMI, le cadre macro-économique qui est resté « relativement stable », selon les données préliminaires transmises au 31 décembre 2019.                                                           La RDC a aussi globalement respecté ses engagements en termes de réformes structurelles, explique le chef de la mission. Le FMI exigeait notamment l’élargissement de l’assiette de l’impôt sur le revenu, ce qui provoque aujourd’hui la colère des fonctionnaires, et la publication d’un plan de trésorerie. Il est deux fois moins élevé que le budget adopté pour 2020.
    Ce qui inquiète en revanche les experts du FMI, c’est le nouveau dérapage des finances publiques en ce début d’année, avec une hausse des dépenses. Beaucoup avaient été reportées à 2020 pour permettre de respecter les contraintes fixées pour le mois de décembre.
    Plus inquiétant encore, les recettes n’ayant pas suffisamment augmenté, l’État congolais a une nouvelle fois fait appel à la Banque centrale pour obtenir une avance.

    Résultat : à la fin du mois de janvier, ses réserves en devises ne permettaient de couvrir que trois semaines d’importation. C’est le recours à cette pratique qui avait entraîné l’an dernier inflation et dépréciation du franc congolais.

    Avec RFI

  • Le ministère des Finances tente de clarifier sa position sur son plan de trésorerie

    Le ministère des Finances tente de clarifier sa position sur son plan de trésorerie

    -Le document réduit drastiquement les prévisions de dépenses. Et suite aux craintes émises par certains membres de la société civile par rapport à l’exécution de l’ambitieux programme de Félix Tshisekedi, le ministère des Finances relativise et appelle au calme.

    D’emblée, Vincent Ngonga Nzinga, directeur de cabinet du ministre des Finances, explique que le plan de trésorerie publié par son ministère n’est pas à confondre avec le budget 2020 voté par le Parlement.

    Et il n’exclut pas de publier d’autres plans au courant de l’année. « Il est dynamique, il est ajustable, il est révisable à tout moment, selon la conjoncture. »

    Il explique également la baisse de prévision des recettes en grande partie par le ralentissement de la croissance économique à l’échelle internationale. « Ce n’est pas la seule explication, mais pour des petites économies ouvertes comme la RDC, c’est déjà une explication déterminante, parce que le gros de la croissance des pays en voie de développement est tiré par la demande internationale. »

    Et pour remonter la pente, en dépit des aléas du contexte international, le ministère des Finances compte notamment sur une éventuelle embellie des cours des matières premières et surtout sur la mise en place de la chaine de la recette, en informatisant toutes les phases de la collecte des recettes.

    Or selon les estimations, ce n’est qu’au mois de juin environ que ce dispositif  pourra être opérationnel.

    Et à côté de cette possibilité, le gouvernement compte aussi sur d’autres niches comme la mobilisation de l’impôt professionnel sur les rémunérations qui inclut désormais le secteur public.

    Avec RFI

  • Le Gouvernement réduit son budget de moitié

    Le Gouvernement réduit son budget de moitié

    -La République démocratique du Congo (RDC) doit revoir son budget 2020 à la baisse de près de moitié, a annoncé lundi le ministère des Finances. Un coup dur pour les grands projets anti-pauvreté du président Félix Tshisekedi.

    « La loi de finances 2020 » prévoyait un budget de 10,59 milliards de dollars (au taux actuel du franc congolais) pour quelque 80 millions d’habitants, dont les 2/3 vivent avec moins de deux dollars par jour, sans la moindre protection sociale.

    Cependant, le « plan de trésorerie », qui tient compte de l’exécution du budget, ne prévoit plus que 5,45 milliards de dollars de dépenses, selon un communiqué du ministère des Finances, et des recettes un peu moindres. Ce « plan de trésorerie » prend en compte « des tendances défavorables de la conjoncture actuelle », note le ministère. Et notamment « les effets décalés résultant de l’effondrement au dernier trimestre 2018 du cours du cobalt », un minerai dont la RDC est le premier producteur mondial.

    Le budget initial de 11 milliards manquait de « réalisme », avait prévenu le Fonds monétaire international (FMI), qui a accordé en décembre à la RDC une ligne de crédit d’urgence de 368,4 millions de dollars pour « ses besoins urgents en matière de balance des paiements ».

    Ce budget devait financer le chantier titanesque de la gratuité de l’enseignement primaire dans les écoles publiques lancé en septembre 2019. Son coût a été estimé à 2,6 milliards de dollars. Vendredi, le président Tshisekedi a aussi lancé un « plan national stratégique » pour « la couverture santé universelle », en présence du patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    « Les citoyens de la RDC sont confrontés à de nombreux problèmes sanitaires: paludisme, rougeole – avec l’un des plus terribles épisodes depuis 50 ans -, malnutrition et maladie à virus Ebola », a rappelé le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Nous sommes en train de chercher les financements », a assuré le ministre de la Santé Eteni Longondo, envisageant une couverture totale « peut-être après cinq, dix, quinze ans ».

    La RDC est producteur de métaux très convoités (cobalt, cuivre, or, coltan). Sa population est pourtant l’une des plus pauvres du monde, dans ce pays où le président a fait de la lutte contre la corruption un de ses objectifs.

    Avec Libre Afrique

  • le gouvernement abaisse ses prévisions de croissance

    le gouvernement abaisse ses prévisions de croissance

    mine_or2-Après la Banque centrale du Congo, en juin dernier, c’est au tour du gouvernement de la RD Congo d’abaisser sa prévision de croissance économique, ramenée à +4,3 %, contre +6,6 % annoncés plus tôt cette année.

    Réunie lundi le 15 août, la « troïka stratégique » a procédé à une mise à jour des prévisions de croissance du PIB de la RD Congo. Ce comité exécutif, qui rassemble notamment les ministres du Budget, de l’Économie, des Finances, et le gouverneur de la Banque centrale autour du Premier ministre Matata Ponyo Mapon, indique avoir « pris acte du ralentissement de la croissance économique en RDC ».

    « Sous réserve »

    Sur la base des « réalisations de production au premier semestre, projetées sur l’année », la croissance du PIB devrait s’établir à +4,3 % en 2016, estime le comité, « sous réserve de l’amélioration des statistiques de production dans le secteur de télécommunications confronté à la fraude ».

    Défendant le projet de loi de Finances rectificative (qui comprend une baisse de -22 % des dépenses) devant l’Assemblée nationale, en mai dernier, le Premier ministre Matata Ponyo Mapon prévoyait une croissance de +6,6 % en 2016. Plus tôt cette année, les autorités de Kinshasa évoquaient une croissance de l’ordre de +9 %.

    Début juin, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Congo avait abaissé sa prévision de croissance du PIB du Congo à +5,3 %. Le FMI table sur une croissance de +4,9 %, tandis que la Banque mondiale mise sur +6,32 %.

    Conjoncture minière difficile

    La RD Congo connaît une conjoncture difficile comme plusieurs pays d’Afrique subsaharienne – la croissance dans la région devrait chuter à +1,6 % cette année selon les prévisions du FMI.

    Le pays d’Afrique centrale pâtit de la conjoncture morose sur le marché des matières premières, notamment le recul du prix du cuivre, sa principale source de devises étrangères. Le métal rouge vaut un peu moins de 4 800 dollars la tonne, aujourd’hui, contre plus de 9 000 dollars la tonne en 2011 et environ 6 500 dollars mi-2015.

    Les Echos

    La chute des prix du cuivre a conduit des groupes miniers à ralentir leurs opérations, voire à les suspendre, à l’instar du suisse Glencore, qui a annoncé en septembre dernier l’arrêt de ses opérations au Katanga pour une durée de 18 mois.

    Selon les chiffres de la Banque centrale du Congo, cités par l’agence Reuters, la production de cuivre du pays a chuté de -14 % au premier semestre à 466 250 tonnes, tandis que celle de cobalt a baissé de -13 % à 35 267 tonnes.

    J.A