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  • Au Cameroun, l’empereur de l’aviculture Jean Samuel Noutchogouin s’est éteint

    Au Cameroun, l’empereur de l’aviculture Jean Samuel Noutchogouin s’est éteint

    Le magnat camerounais de 85 ans est décédé le 11 janvier à Paris. Ce pionnier de l’industrie locale laisse un empire qui s’est fait une place forte dans l’élevage.

    Jean Samuel Noutchogouin, 85 ans, a rendu l’âme le 11 janvier à 5 heures, heure de Paris, à l’hôpital américain de Neuilly, où il avait été admis trois jours plus tôt.

    Dans « À la mesure de mes pas », son autobiographie parue en 2015, l’homme à la stature imposante et à la voix grave illustrait l’influence qu’il a eue sur ses compatriotes : « Du lever du jour au coucher du soleil, chaque Camerounais utilise un produit ou un service se rapportant à Jean Samuel Noutchogouin. En mangeant un œuf au petit déjeuner et en poursuivant à midi avec du poulet ou du porc, vous consommerez directement ou indirectement des produits de la Société des Provenderies du Cameroun (SPC). S’il n’utilise pas un rasoir Bic, il travaillera sans doute avec un stylo à bille de la même marque. En outre, il conduira certainement un véhicule de marques Toyota, Peugeot, Suzuki etc sorti d’un magasin de CFAO ».

    Le magazine Forbes le classait en 2015 au cinquième rang des plus grandes fortunes du Cameroun, évaluant ses actifs à 315 millions de dollars. Il figure parmi les pionniers de l’industrie locale, au même titre que Joseph Kadji Defosso, décédé le 23 août, Samuel Kouam, Fadil Abdoulaye Hassoumi ou encore Victor Fotso.

    De la banque à l’élevage

    Comme ce dernier, Jean Samuel Noutchogouin est originaire de Bandjoun, en pays bamiléké. C’est dans la ville voisine de Bafoussam qu’ adolescent, il se lance dans le commerce notamment de la ferraille, avant de migrer à Nkongsamba, dans la région du Littoral. Ce self-made-man, qui s’est tenu à l’écart de la politique – fait plutôt exceptionnel -, fait son entrée dans l’industrie à l’orée des années 80.

    Ses intérêts vont du plastique (Icrafon) à la banque (actionnaire de référence de Banque atlantique Cameroun et quelques parts à la Bicec), en passant par la distribution (CFAO), l’assurance (Atlantique assurance Cameroun) et l’immobilier.

    Mais c’est l’industrie de l’élevage, où il règne sans partage, qui lui a permis de bâtir sa réputation de magnat, avec un tryptique composé d’Agrocam (production de poussins d’un jour), de Belgocam (importation et commercialisation des intrants) et surtout de la SPC (alimentation du bétail, dont les produits rayonnent de Afrique centrale jusqu’au Soudan. « Je suis le seul à travailler sous une licence Lohmann », assurait-il.

    Très affecté par le décès il y a six ans de Jean Roger, son fils aîné qui devait reprendre les rênes, le tycoon travaillait depuis quelques années aux côtés de son cadet, Philippe.

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  • Crise anglophone au Cameroun : la nationalité des leaders séparatistes arrêtés débattue au tribunal

    Crise anglophone au Cameroun : la nationalité des leaders séparatistes arrêtés débattue au tribunal

    Les leaders de l’autoproclamée république d’Ambazonie arrêtés au Nigeria le 5 janvier 2018 ont pris part à la deuxième audience dans l’affaire qui les oppose à l’État du Cameroun. Leur procès, marqué par un débat houleux sur leur nationalité, a été renvoyé au 7 février.

    La tension est montée d’un cran le jeudi 10 janvier au tribunal militaire de Yaoundé, lors de la deuxième audience publique dans l’affaire Sisiku Julius Ayuk Tabe et les autres cadres du mouvement séparatiste contre le ministère public du Cameroun. À l’origine de cette ambiance électrique qui a plusieurs fois tourné aux altercations entre avocats, un débat sur la nationalité des accusés. Car lors de leur présentation à la cour, ils ont tous renié la citoyenneté camerounaise.

    « Je ne suis pas Camerounais, je suis un citoyen de l’ancien Southern Cameroons britannique, également connu sous le nom d’ “Ambazonie” », a ainsi affirmé Sisiku Julius Ayuk Tabe, le président de l’autoproclamée « république d’Ambazonie », ouvrant le bal à ses neuf coaccusés qui lui ont tous emboîté le pas. Une position ferme, qui a amené l’important collège de la défense – composé de près d’une cinquantaine d’avocats dont trois anciens bâtonniers du barreau – à soulever une objection préliminaire.

    Sisiku Julius Ayuk Tabe avait été arrêté le 5 janvier dans un hôtel d’Abuja en compagnie de neuf autres cadres de son mouvement, alors qu’il présidait une réunion consacrée à la « crise des réfugiés » issus du Cameroun anglophone au Nigeria.


    >>> À LIRE – Cameroun : Julius Sisiku Ayuk Tabe leader séparatiste déjà déchu ?


    Demande de suspension d’audience

    La défense des leaders ambazoniens a ainsi demandé une suspension d’audience, afin d’établir la nationalité des accusés. « Le tribunal militaire n’est pas compétent pour juger ces personnes en l’état, en raison des questions que soulève leur nationalité », a lancé Me Patrick Yong, évoquant l’article 41 du code de la nationalité camerounaise qui déclare les juridictions civiles compétentes pour ces cas. « Il faut déterminer de quelles nationalités sont les accusés avant de les juger. Ils doivent être renvoyés vers le Nigeria, leur lieu de résidence, pour traiter de cette affaire conformément à l’article 42 du code de la nationalité », a renchéri Me Eya Peter.

    Seul le certificat de nationalité fait foi, dit la loi, or vous n’avez pas présenté ces documents ici

    Pour la partie civile cependant, des documents attestant que les accusés sont bel et bien camerounais existent. « Nous disposons des preuves qu’ils sont Camerounais. Nous avons leurs cartes nationales d’identité et leurs passeports. Certains parmi eux ont été des fonctionnaires au Cameroun donc des employés de l’État, et vous nous dites qu’ils ne sont pas Camerounais ? », a interjeté le commissaire du gouvernement.

    « Ni le passeport ni la carte nationale d’identité ne prouve la nationalité de quelqu’un, seul le certificat de nationalité fait foi, dit la loi, or vous n’avez pas présenté ces documents ici », a immédiatement répliqué Me Akere Muna.

    Nous avons les preuves que nous sommes réfugiés, donnez-nous juste la possibilité de les produire

    Audience renvoyée au 7 février

    À 19 h 25, après plusieurs heures d’échanges d’arguments, le président du tribunal, le colonel Mem Michel, a été contraint d’ordonner une pause, afin de calmer les esprits qui commençaient à s’échauffer. À la reprise, le statut de réfugiés de certains des accusés a également été évoqué.

    « Le commissaire du gouvernement nous demande de produire des documents qui prouvent que nous ne sommes pas Camerounais et que nous étions réfugiés au Nigeria. Depuis le 5 janvier que nous avons été kidnappés à Abuja, nos pièces ont été saisies et nous sommes gardés au secret sans contact avec qui que ce soit. Nous avons les preuves que nous sommes réfugiés, donnez-nous juste la possibilité de les produire », a plaidé Elia Eyambe Ebai, l’un des dix accusés du jour.

    Vers 21 h 30, après une énième concertation avec ses assesseurs, le président du tribunal a finalement reporté l’audience au 7 février, afin de donner du temps aux deux parties de présenter les pièces prouvant la nationalité camerounaise des accusés d’une part, et leur statut de réfugiés d’autre part.


    >>> A LIRE – Cameroun : Biya contre les Ambazones


    La garde présidentielle nigériane impliquée ?

    L’audience du 10 janvier a également été l’occasion d’en savoir davantage sur les conditions d’arrestation de Sisiku Julius Ayuk Tabe et de ses coaccusés au Nigeria. Au cours des débats, l’avocat nigérian Abdoul Orock a ainsi révélé que des sources au département de la Sécurité de l’État nigérian lui ont confié que l’opération avait été menée par les soldats de la garde présidentielle nigériane, sans l’intervention des autres services de sécurité de l’État nigérian.

    Selon le même avocat, prés de 210 000 Camerounais seraient actuellement réfugiés dans son pays, parmi lesquels seuls 30 000 d’entre eux ont pu être enregistrés par les organisations de l’ONU en charge des réfugiés.

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  • Cameroun : Bolloré disqualifié pour la concession du port de Douala après quinze ans d’exploitation

    Cameroun : Bolloré disqualifié pour la concession du port de Douala après quinze ans d’exploitation

    Le groupe français Bolloré va perdre fin 2019 la concession du terminal à conteneurs du port de Douala (Cameroun), le plus grand port d’Afrique centrale, après quinze ans d’exploitation, selon un communiqué de ce port obtenu le 9 janvier par l’AFP.

    Dans un texte signé le 9 janvier, le directeur général du port de Douala, Cyrus Ngo’o, a rendu publique la liste de cinq entreprises présélectionnées pour reprendre la concession du terminal à conteneurs de ce port.

    Le nom de la Douala International Terminal (DIT), filiale du groupe Bolloré qui exploite depuis 2005 le terminal à conteneurs, n’y figure pas. Le nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala sera choisi parmi les cinq présélectionnés, a confirmé le 8 janvier à l’AFP un responsable du port de Douala.

    La concession s’achève à la fin 2019

    La concession attribuée au groupe français au port de Douala s’achève fin 2019. Le port de Douala est le plus grand port d’Afrique centrale, où il est l’une des principales portes d’entrée de marchandises pour le Tchad et la Centrafrique, deux pays enclavés voisins du Cameroun.

    Très présent en Afrique en y gérant pas moins de 17 ports, le groupe Bolloré a récemment décroché la concession du nouveau port de Kribi, ville balnéaire du sud du Cameroun.

    Acteur-clé dans un secteur maritime qui transporte chaque année près de 95 % de tous les échanges commerciaux liés à l’Afrique, Bolloré Africa Logistics (BAL) traite, sur ses terminaux, entre 30 et 50 % des volumes de produits aussi stratégiques que le cacao, le bois et le coton.

    Entre ses activités portuaires, logistiques, ferroviaires et agricoles, le groupe Bolloré réalisait – avant l’intégration récente de Vivendi – un quart de son chiffre d’affaires sur le continent, soit 2,5 milliards d’euros en 2017. Il y enregistre surtout 80 % de ses bénéfices annuels, selon une étude publiée par BNP-Paribas il y a cinq ans.

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  • Cameroun : Paul Biya réaménage son gouvernement en veillant à maintenir les équilibres

    Cameroun : Paul Biya réaménage son gouvernement en veillant à maintenir les équilibres

    Après la nomination de Joseph Dion Ngute au poste de Premier ministre, le président camerounais a procédé à une redistribution de certains postes ministériels, vendredi 4 janvier. S’il y a eu quelques réaménagements, aucun changement n’est à noter dans les secteurs clés, qui restent aux mains de ses fidèles.

    Après plus de deux mois d’attente, Paul Biya a finalement effectué un réaménagement à la tête de différents ministères. Suite à sa victoire à l’élection présidentielle du 7 octobre dernier, le président camerounais a légèrement modifié la structure de l’équipe gouvernementale, qui a conservé l’essentiel de ses cadres. Une surprise pour tous ceux qui attendaient un « grand nettoyage », notamment après le fiasco qui a abouti au retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations.


    >>> À LIRE – Cameroun : Paul Biya nomme Premier ministre le juriste anglophone Joseph Dion Ngute


    Très peu de nouveaux responsables ont, en effet, fait leur entrée dans ce tout premier gouvernement de l’ère Dion Ngute. Gabriel Mbairobe (Agriculture), Dodo Ndonke (Mine et industries), Célestine Ketcha Courtès (Développement urbain), Achille Bassilekin III (PME) et Manaouda Malachie (Santé) étant les seuls « bleus » à obtenir des portefeuilles, parmi la soixantaine en jeu. Dans leur grande majorité, les nominations du président Biya ont en réalité porté sur des changements de ministères.

    Ainsi, exit la Communication pour le très remarqué Issa Tchiroma Bakary, qui rejoint le ministère de la Formation professionnelle. Il est remplacé par l’ancien ministre René Emmanuel Sadi, jusqu’à lors conseiller à la présidence de la République. Le ministre Bidoung Mkpatt rejoint les Arts et la culture, où il remplace Narcisse Mouellé Kombi, nouveau ministre des Sports et de l’éducation physique. Henri Eyebe Ayissi hérite du ministère du Domaine et affaires foncières, et Laurent Serge Etoundi Ngoa de l’Éducation de base. Ibrahim Talba Malla, ancien ministre et actuel directeur de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), est quant à lui nouveau ministre des Marchés publics.

    Statu quo et promotions

    Dans l’ordre de son équilibre gouvernemental, Paul Biya a soigneusement évité de toucher aux ministères clés de son gouvernement. Laurent Esso à la Justice, Beti Assomo à la Défense, Nganou Djoumessi aux Travaux publics et Louis-Paul Motaze aux Finances, ont tous conservé leurs fonctions. Idem pour le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, par ailleurs promu au rang de ministre d’État, tout comme Jacques Fame Ndongo de l’Enseignement supérieur, grand artisan de la victoire de Paul Biya à la dernière présidentielle. Même l’entrée de l’avocat Jean de Dieu Momo, ancien opposant, au poste de ministre délégué à la Justice, n’a pas réussi à donner une nouvelle coloration au premier gouvernement de ce nouveau septennat.

    La nouvelle équipe aura la lourde mission de relever un pays actuellement mis à mal par un conflit dans sa partie occidentale

    La nouvelle équipe aura la lourde mission de relever un pays actuellement mis à mal par un conflit dans sa partie occidentale, qui a de lourdes conséquences économiques et humanitaires. Paul Biya compte certainement sur son nouveau Premier ministre, juriste de formation, pour mener une barque qui semble naviguer à vue.


    La liste complète des nominations de Paul Biya

    Ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur : Jacques Fame Ndongo

    Ministre délégué à la présidence de la République chargé des marchés publics : Ibrahim Talba Malla

    Ministre délégué à la présidence de la République, chargé des relations avec les Assemblées : Wakata Bolvine

    Ministre de l’Agriculture et du développement rural : Gabriel Mbairobe

    Ministre des Arts et de la culture: Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt

    Ministre de la Communication : René Emmanuel Sadi

    Ministre du Domaine, du cadastre et des affaires foncières : Henri Eyebe Ayissi

    Ministre de l’Éducation de base : Laurent Serge Etoundi Ngoa

    Ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle : Issa Tchiroma Bakary

    Ministre de l’Habitat et du développement urbain : Célestine Ketcha Courtès

    Ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique: Gabriel Dodo Ndoke

    Ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat: Achille Bassilekin III

    Ministre de la Santé publique : Malachie Manaouda

    Ministre des Sports et de l’éducation physique : Narcisse Mouellé Kombi

    Ministre délégué auprès du ministre de la Justice, garde des Sceaux : Jean de Dieu Momo

    Ministre délégué auprès du ministre des Transports : Zacharyaou Njoya

    Ministres chargés de missions à la présidence de la République : Paul Goghomou Mingo, Ndong Soumhet

    Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation de base : Kilo Viviane Acherie

    Ministre d’État, ministre du Tourisme et des loisirs : Bello Bouba Maïgari

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  • Un nouveau gouvernement au Cameroun

    Un nouveau gouvernement au Cameroun


    Par
    RFI

    Publié le 05-01-2019
    Modifié le 05-01-2019 à 03:56

    Remaniement à minima ce vendredi 4 janvier au Cameroun, dans la foulée de la nomination du nouveau Premier ministre Joseph Dion Ngute. Une quinzaine de ministères, sur un total d’une soixantaine, sont concernés. Et pas de modifications majeures. Quelques ministres changent de postes, d’autres sont débarqués, mais les postes régaliens de la Défense, de l’Economie, des Finances et de la Justice restent inchangés.

    Le nouveau Premier ministre Joseph Dion Ngute est originaire du sud-ouest. C’est donc un anglophone comme son prédécesseur Yang Philémon. Jusqu’à sa nomination, il était ministre chargé des missions à la présidence de la République.

    Diplômé des universités anglaises, il a fait sa première entrée dans une équipe gouvernementale en 1997 comme ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé du Commonwealth.

    L’équipe gouvernementale dont il est le nouveau chef est identique en termes de taille à l’ancienne : 65 ministres et assimilés. Pour le reste aussi pas de changement notoire. Quelques ministres changent de portefeuille.

    L’un des plus notables est sans doute Issa Tchiroma Bakary, l’inamovible ministre de la Communication pendant près de huit ans hérite désormais du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle.

    René Sadi, l’un des plus anciens collaborateurs du chef de l’Etat, devient quant à lui le nouveau ministre de la Communication et de fait, le porte-parole du gouvernement.

    Tous les ministres en charge des questions de sécurité et ceux impliqués dans le dossier CAN 2019 restent en poste. Même si Pierre Ismael Bidoung Mpkatt qui était en charge des sports a été muté au poste de ministre des Arts et de la culture.

    Le fait le plus marquant de ce nouveau gouvernement est sans doute l’entrée comme ministre délégué auprès du ministre de la Justice de l’avocat Jean de Dieu Momo. Il était membre du G20, une coalition de partis politiques de l’opposition qui a soutenu la candidature de Paul Biya lors de la dernière élection présidentielle.

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  • Cameroun : Paul Biya nomme Premier ministre le juriste anglophone Joseph Dion Ngute

    Cameroun : Paul Biya nomme Premier ministre le juriste anglophone Joseph Dion Ngute

    Nommé chef du gouvernement le 4 janvier par le président Paul Biya, Joseph Dion Ngute, juriste anglophone de 64 ans, remplace Philémon Yang, un autre anglophone qui a battu le record de longévité à ce poste. La formation de son équipe est attendue dans les prochaines heures.

    Joseph Dion Ngute se souviendra longtemps de cette semaine. Depuis deux jours, les réseaux sociaux sont inondés de photos de sa résidence d’Ekondo-Titi, son village, en flammes. Un incendie imputé aux séparatistes anglophones en conflit avec Yaoundé. Et en fin d’après-midi du 4 janvier, le président Paul Biya l’a nommé Premier ministre.

    Cet anglophone âgé de 64 ans, aux lunettes rectangulaires constamment vissées sur le visage, est originaire de la région du Sud-Ouest et était jusque-là ministre délégué chargé de mission à la présidence. Il remplace Philémon Yang, issu de l’autre région anglophone du Nord-Ouest. Nommé le 30 juin 2009, ce dernier a ainsi battu le record de longévité à ce poste, en l’occupant près de neuf ans. Depuis trois décennies, la primature échoit alternativement aux ressortissants de ces deux régions en proie depuis près de deux ans à un conflit séparatiste.

    Chargé de former le gouvernement de Biya

    Ce juriste, titulaire d’un doctorat en droit de l’université anglaise de Warwick, a entamé sa carrière à l’université de Yaoundé. Il devient le numéro deux du Centre national d’administration et de magistrature (Cenam), puis dirige l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam), l’ENA locale. En décembre 1997, Joseph Dion Ngute entre dans le gouvernement comme ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures en charge du Commonwealth. Un poste que ce militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) occupe pendant pratiquement deux décennies.

    Joseph Dion Ngute est chargé de former le premier gouvernement après la victoire de Paul Biya (71,28%) à l’élection présidentielle du 7 octobre. Sa composition est attendue dans les prochaines heures.

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  • Affaire Camrail : un nouveau round se prépare devant la justice française

    Affaire Camrail : un nouveau round se prépare devant la justice française

    La plainte déposée par le Comité de libération des prisonniers politiques (CL2P) pour homicides involontaires dans l’affaire de la catastrophe ferroviaire d’Eseka sera examinée par la cour d’appel de Paris au mois de février.

    Le 6 février, la cour d’appel de Paris examinera la plainte contre X qu’a déposée le Comité de libération des prisonniers politiques (CL2P) pour homicides involontaires dans l’affaire de la catastrophe ferroviaire d’Eseka.

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  • CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores

    CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores

    Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun n’est pas sans conséquences pour l’équipe des Lions indomptables. En perdant leur qualification d’office, ils joueront leur place le 22 mars prochain face aux Comores.

    Il a beaucoup été question de stades, de terrains d’entraînement, de structures hôtelières ou de voiries le 30 novembre à Accra, au Ghana, où le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun. Mais beaucoup moins de football, alors qu’une autre question, et pas des moindres, se pose : les Lions indomptables du Cameroun, champions d’Afrique en titre et qui étaient, jusqu’aux alentours de 18h15 le jour où tout a basculé, qualifiés d’office pour la phase finale, sont-ils toujours dans la compétition ?

    Un point face aux Comores suffiraAvant le début des éliminatoires, et comme cela est la règle depuis l’édition 2017, le pays organisateur, évidemment qualifié d’office, est incorporé à un groupe et rencontre en matches aller-retour les trois autres sélections. Ses résultats sont pris en compte pour le classement final, mais une seule équipe en plus du pays organisateur est qualifiée. Le Cameroun avait été intégré au groupe B, avec le Maroc, le Malawi et les Comores. Jusqu’à la décision du 30 novembre, les choses étaient encore limpides : le Maroc, au bout de cinq journées, était déjà qualifié, et le Cameroun également.

    En cas de défaite face aux Comores, l’équipe camerounaise sera éliminée

    Depuis, la situation a changé. Les Lions de l’Atlas, qui occupent la première place du classement avec dix points, disputeront la phase finale, quel que soit leur résultat le 23 mars prochain au Malawi, et que le Maroc organise ou non la CAN 2019. Mais les Camerounais, qui sont deuxièmes avec huit points, ne sont évidemment plus qualifiés d’office, et ils devront au minimum faire match nul à Yaoundé face aux Comores le 22 mars prochain pour valider leur ticket. En cas de défaite, ils seraient éliminés.

    Le Cameroun a disputé cinq matches dans ce groupe B. Il s’est imposé à domicile face au Maroc (1-0) et au Malawi (1-0), a fait un match nul aux Comores (1-1) et au Malawi (0-0) et s’est incliné à Casablanca (0-2). Il présente une différence de buts de zéro (trois buts marqués, trois encaissés), alors que les Comoriens, qui comptent cinq points, affichent une différence de buts négative (moins 1). Le cas du Cameroun est différent de celui du Maroc, lequel avait renoncé à accueillir la CAN 2015 à cause de l’épidémie du virus Ebola, qui sévissait alors en Afrique de l’Ouest. Les Marocains, qualifiés d’office, avaient logiquement été privés de phase finale, qui s’était déroulée en Guinée équatoriale. « Comme il s’agit d’une décision de la CAF et que le Cameroun a pris part aux qualifications, il n’était pas question de l’exclure. Ce n’est pas comme si le Cameroun avait lui-même renoncé », explique un membre de la CAF.

    Casse-tête en vue si l’Afrique du Sud organise la CAN 2019

    La situation pourrait devenir un brin plus embarrassante pour l’instance si la CAN 2019 devait être attribuée à l’Afrique du Sud, à condition qu’elle soit candidate. Car celle-ci n’a pas encore assuré sa présence en phase finale. Les Bafana Bafana ont encore besoin d’un point face à la Libye, laquelle est également toujours en course dans un groupe où le Nigeria est déjà certain d’être qualifié. Si la CAF devait faire de la nation arc-en-ciel l’organisatrice de la CAN 2019, sa sélection serait automatiquement qualifiée d’office. Et les Libyens, au cas où ils s’imposent le 23 mars prochain, auront quant à eux validé leur qualification sur le terrain. La CAF devra donc clarifier les choses une fois que le nom du pays qui remplacera le Cameroun sera connu, avant le 31 décembre prochain.

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  • CAN 2019 : comment la CAF a retiré à l’unanimité l’organisation au Cameroun

    CAN 2019 : comment la CAF a retiré à l’unanimité l’organisation au Cameroun

    Le Cameroun n’organisera pas la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, comme l’a entériné le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) vendredi 30 novembre à Accra (Ghana). Retour sur les coulisses de cette décision, prise à l’unanimité.

    Les 22 membres du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) sont longtemps restés enfermés dans l’une des salles de l’hôtel Kempiski d’Accra, en marge de la Coupe d’Afrique des nations féminine. Près de dix heures de réunion, pendant lesquelles de nombreux dossiers ont été abordés. Dont celui, au centre de toutes les attentions, de l’organisation de la CAN 2019, confiée en 2014 au Cameroun.


    >>> À LIRE – Football : la CAN 2019 officiellement retirée au Cameroun par la CAF


    La décision de la CAF a été officiellement annoncée vendredi soir à 18h17 heure locale alors que dès le matin, les rumeurs couraient sur un très probable retrait de l’organisation de la compétition au pays. « Si le président Ahmad Ahmad a communiqué en fin de journée, c’est parce qu’il y avait d’autres points à étudier, et celui de la CAN était le dernier à l’ordre du jour », précise une source interne à Jeune Afrique.

    Une vidéo d’inspection « très explicite »

    La veille de la décision, les membres du comité exécutif avait eu accès au rapport des différentes missions d’inspection effectuées ces derniers mois au Cameroun. Et le bilan présenté par la commission d’organisation de la CAN pointait déjà du doigt de nombreux retards, avec un premier avis très défavorable pour les Camerounais. Selon plusieurs participants à cette réunion, l’ensemble du comité exécutif s’est unanimement rangé derrière les conclusions de cette commission.

    Tout le monde a reconnu que le Cameroun avait fait des efforts, mais qu’il n’était pas possible d’organiser une telle compétition dans ces conditions

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  • Le Cameroun lance un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion

    Le Cameroun lance un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion


    Par
    RFI

    Publié le 01-12-2018
    Modifié le 01-12-2018 à 22:27

    Le Cameroun lance un processus de DDR, « désarmement, démobilisation et réinsertion ». Le décret a été signé vendredi 30 novembre par le président Biya. Le texte explique que ce programme est destiné aux combattants de Boko Haram, dans l’extrême-nord du pays, mais également aux groupes armés sécessionnistes actifs dans les régions de l’Ouest anglophone.

    Le DDR sera piloté par le chef du gouvernement, mais dix ministres sont également impliqués, notamment celui de l’Administration territoriale, le ministre de l’Agriculture ou encore celui de la Défense. L’objectif est clair : offrir à ceux qui acceptent de déposer les armes de retourner à la vie civile. Le comité mis en place par le président camerounais prévoit que les armes soient collectées, les anciens combattants cantonnés et accompagnés, notamment dans des programmes de déradicalisation.

    Le processus doit concerné deux parties du pays. D’abord l’extrême-nord où Boko Haram est toujours capable de mener des attentats-suicides sur le sol camerounais, comme l’a prouvé le groupe terroriste mercredi dernier à Amchidé. Le chercheur Raoul Sumo du Centre des études stratégiques de Yaoundé estime qu’à Mora, où vivent une centaine de repentis, comme on les appelle, le processus existe déjà de manière officieuse. Le nouveau projet apporte un cadre. « C’est vrai que ça ne va pas totalement résoudre le problème, mais si ce processus s’inscrit dans un cadre beaucoup plus large, je crois que ce sera efficace. Il ne s’agit pas d’une inflexion au sens strict du terme, mais je crois que c’est un premier pas vers la gestion politique de cette guerre », estime-t-il.

    Mais pour le politologue Hans de Marie Heungoup, de l’International Crisis Group, la situation est tout autre dans les régions de l’ouest anglophone, où les séparatistes multiplient les attaques. Il estime que le moment est mal choisi. Un diplomate a la même analyse. Difficile de mettre en place un processus de désarmement et de réinsertion sans avoir auparavant signé d’accord de paix, ou au moins engagé des négociations, estime-t-il.

    Enfin, le décret signé par le président Biya ne donne aucune information sur le calendrier ni le financement, il évoque simplement des subventions et des contributions internationales.

    ► L’ONU s’alarme de la situation dans l’ouest et l’extrême nord du Cameroun

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