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  • Fraude minière en RDC: le rôle du ministre provincial en question

    Fraude minière en RDC: le rôle du ministre provincial en question

    CASSITERITE-Une affaire de minerais crée la polémique dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Elle concerne une cargaison de deux tonnes de cassitérite, une petite pierre noire très convoitée, saisie par les services anti-fraude. Les caisses provenaient d’une zone où l’exploitation est interdite par ordre du ministre provincial des Mines. Mais le chargement a tout de même été certifié par les organismes censés contrôler son origine. A la grande surprise de l’anti-fraude, le ministre provincial a demandé la levée de la saisie.

    L’affaire de la cassitérite continue de faire du bruit dans la région du Sud-Kivu en République démocratique du Congo. Les faits à l’origine de la polémique remontent au 16 janvier dernier.

    Deux tonnes de ce minerai rare utilisé dans l’électronique sont saisies par les services anti-fraude. La cargaison provient en effet de la zone de Mwenga, où des exploitants artisanaux extraient illégalement la petite pierre noire sur une concession appartenant à la société canadienne Banro.

    Pour contrôler l’exploitation et le commerce de la cassitérite, l’Etat congolais et ses partenaires ont mis en place une série de mécanismes et plusieurs organismes sont chargés de certifier la provenance des chargements.

    Pour les 40 caisses confisquées le 16 janvier, deux services de l’Etat ainsi que l’association des producteurs, l’Itri, ont validé la transaction. Problème, dans une lettre du 4 septembre 2015, le ministre provincial des Mines a clairement interdit la vente de ces minerais. Mais à présent, le ministre exige que soit levée la saisie et que la cassitérite soit rendue aux négociants qui en avaient la charge.

    Selon lui, il ne s’agit pas de fraude mais d’un simple incident, car le courrier de septembre n’avait aucune valeur légale. Il considère donc que ses services n’ont commis aucune faute. Cette décision a fait bondir la société minière Banro ainsi que les services anti-fraude. Ces derniers affirment que plusieurs articles du code minier ont été violés et décident de saisir le gouverneur de la province.

    Dans le secteur, beaucoup spéculent sur la raison qui a poussé le ministre à revenir sur sa décision. Ils s’interrogent notamment sur le rôle de son fils, car celui-ci représente l’Itri sur le territoire de Mwenga et c’est lui qui a validé la transaction.

    RFI

  • RDC: une nouvelle affaire de fraude minière au Sud-Kivu

    RDC: une nouvelle affaire de fraude minière au Sud-Kivu

    CASSITERITE-C’est une nouvelle affaire de fraude minière en République démocratique du Congo, dans le territoire de Mwenga. Une grande quantité de cassitérite, un minerai utilisé en électronique, a été saisie par les services antifraude, et sa provenance pose problème. Une affaire révélatrice des failles des autorités malgré les efforts fournis pour rendre l’exploitation des ressources plus transparente.

    Le 16 janvier dernier, deux tonnes de cassitérite étiquetées ont été saisies par les agents de la commission de lutte contre la fraude minière. De la cassitérite avec des documents de sortie, signés par les délégués du service des mines et des Saeescam, les services d’assistance et d’encadrement du Small Scale Mining, c’est-à-dire de l’exploitation artisanale. Ses agents ont également signé sur un document officiel de l’Itri qui représente les producteurs.

    En théorie, tout aurait pu être en règle, le problème, c’est la provenance de ces minerais : Misela et Kakulu, deux sites sur la concession de Banro, où les opérations d’étiquetage auraient dû être suspendues, un ordre du ministre. Or, elles se poursuivent au grand dam de la compagnie et du service antifraude.

    Les bénéficiaires de l’opération, ce sont d’abord les exploitants artisanaux dénoncés par l’unité de lutte contre la fraude minière, les agents eux-mêmes des différents services concernés qui encaissent une taxe, mais aussi les comptoirs qui ont acheté ces minerais, WMC et ETS-Rica. WMC qui est représenté au comité provincial de suivi des affaires minières. Un comité qui suit de près ce type d’affaires et dont tous les membres sont en copie des courriers échangés entre la société Banro et les services de l’Etat.

    Le ministre provincial des Mines assure que des discussions sont en cours pour essayer d’établir les responsabilités. Mais il précise d’ores et déjà qu’il faut « protéger » Banro car sa position est capitale. Le ministre reconnaît qu’il y a eu quelques « dérapages » au départ mais que l’affaire sera réglée « de manière douce ».

    RFI