Tag: ceni

  • Bientôt un calendrier électoral “réaliste” en RDC promettent les autorités

    Bientôt un calendrier électoral “réaliste” en RDC promettent les autorités

    -La Commission électorale nationale indépendante (Céni) dispose des éléments susceptibles de lui permettre de procéder à l’élaboration d’un calendrier électoral, indique un communiqué publié à l’issue des travaux d’évaluation de la transition par le gouvernement, le centre électorale et le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA).

    Les autorités de la République démocratique du Congo ont promis jeudi de publier “incessamment” un calendrier électoral “réaliste” après avoir recensé plus de 40 millions d’électeurs soit 98,9% du corps électoral.

    “La Céni (Commission électorale nationale indépendante) dispose des éléments susceptibles de lui permettre de procéder à l’élaboration d’un calendrier électoral. Sur cette base, elle s’engage à publier incessamment un calendrier réaliste”, indiquent les trois autorités signataires d’un communiqué.

    Il s’agit de la Céni, du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary et du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA).

    L’accord pouvoir/opposition du 31 décembre 2016 prévoit des élections avant fin 2017 pour le départ et la succession du président Joseph Kabila, qui ne peut plus se représenter depuis la fin de son deuxième mandat le 19 décembre.

    “La Céni a enrôlé à ce jour 40.692.273 électeurs soit 98,9%” du corps électoral, ajoute le communiqué des trois autorités signataires qui ont évalué le processus électoral pendant une réunion de quatre jours à Kananga (Kasaï) dans le centre du pays.

    L’enregistrement-des électeurs a déjà eu lieu dans 24 des 26 provinces de la RDC.

    Le communiqué confirme que l’”enrôlement” dans les deux dernières provinces du Kasaï commencera le lundi 4 septembre. Ces deux provinces sont le théâtre de violences depuis un an.

    “La communauté internationale quant à elle est encouragée à soutenir financièrement le processus électoral congolais”, conclut le communiqué, qui demande également l’assistance de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) “particulièrement sur les volets technique, logistique et sécuritaire”.

    Avec AFP

  • les étranges chiffres de l’enrôlement des électeurs dans certaines provinces

    les étranges chiffres de l’enrôlement des électeurs dans certaines provinces

    Les electeurs entrain de remplir leur devoir civique

    -Alors que les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sont réunis à Kananga pour évaluer le processus d’enrôlement des électeurs, achevé selon elle à près de 98 %, la polémique enfle à propos des chiffres publiés dans certaines provinces.

    « La Ceni prépare la fraude à grande échelle », dénonce sur Twitter le député du Rassemblement Martin Fayulu. Chiffres à l’appui, l’opposant s’étonne de l’augmentation exponentielle du nombre d’électeurs dans la province du Sankuru (centre de la RDC). « La Ceni en dénombre plus de 1 700 000, alors qu’ils n’étaient que de 626 000 pour les élections présidentielles de 2011 et de 453 000 en 2006, explique-t-il. Faites le calcul : cela fait une augmentation de plus de 280 %. »

    Une hausse d’autant plus incompréhensible à ses yeux que la Commission électorale prévoyait l’enrôlement de 886 886 d’électeurs dans cette province. « Les spécialistes de la question sont formels : environ 44 % de la population s’enrôle en moyenne, affirme le député. Si l’on tient compte de ce paramètre, le Sankuru aurait environ quatre millions d’habitants. C’est tout simplement impossible. »

    Des chiffres encore « provisoires »

    Autre incongruité : les résultats dans les provinces de l’ex-Équateur, dans le nord-ouest du pays, où près de 5 millions d’électeurs ont été inscrits en 2017. Des chiffres largement supérieurs à ceux de Kinshasa (4 524 037 électeurs), qui comptait pourtant trois millions d’habitants de plus en 2015 d’après les estimations de l’Institut national de la statistique.

    Du côté de la Ceni, on reconnaît qu’il y a eu un doublement des prévisions dans la province du Sankuru. « Nous sommes en train d’en étudier les raisons, affirme Jean-Pierre Kalamba, le porte-parole de l’institution. Mais ce différentiel peut d’ores et déjà s’expliquer par l’arrivée de déplacés en provenance du Kasaï central voisin, dont le nombre est très difficile à quantifier, et par l’obligation d’enrôler par anticipation les mineurs âgés de 16 à 18 ans. Enfin, rappelons que les chiffres évoqués sont provisoires et doivent encore faire l’objet d’une officialisation courant septembre. »

    Avec Jeune Afrique

  • La CENI retarde à nouveau la publication du calendrier électoral en RDC

    La CENI retarde à nouveau la publication du calendrier électoral en RDC

    Bureau de la  CENI
    Bureau de la CENI

    -Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante, a reporté mardi la publication du calendrier des élections, indiquant vouloir consulter toutes les parties concernées.

    « La CENI, dans ses prérogatives conformément à l’article 25 points 12 de la loi organique, commence, ce jour, les consultations avec les parties prenantes pour requérir les derniers avis et considérations des uns et des autres avant la publication dans les jours qui viennent », a declare M. Nangaa lors d’un point de presse a Kinshasa.

    M. Nangaa a annoncé que le calendrier est déjà prêt, mais l’organe électoral attend les amendements des parties prenantes.

    Le calendrier techniquement prêt, mais la CENI lance, dès ce mardi une série des consultations avec toutes les parties prenantes sur toutes les questions liées au processus électoral, car, selon Nangaa, président de la centrale électorale, la publication d’un calendrier est tributaire de beaucoup de paramètres.

    « Nous n’avons pas promis publier un calendrier ce mardi », a-t-il conclu.

    Le budget électoral évalué à 1,8 milliard de dollars

    La Commission chargée d’organiser les élections en République démocratique du Congo a annoncé mardi avoir évalué à 1,8 milliard de dollars le budget pour le financement des scrutins prévus dans la Constitution.

    La Céni a déposé au gouvernement le 9 novembre un budget évalué à “plus ou moins 1,8 milliard de dollars” pour prendre en charge l’ensemble du processus électoral prévu par le cadre légal congolais, a déclaré le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) Corneille Nangaa.

    “Un travail est en cours entre la Céni et le gouvernement pour voir (…) les possibilités de réduction substantielle de ce budget au regard des difficultés que connait le pays”, a-t-il ajouté.

    “Ce budget tient compte des contraintes techniques et opérationnelles et inclut les opérations de refonte du fichier électoral en cours”, a expliqué à l’AFP M. Nangaa.

    En 2013, la Céni avait sollicité du gouvernement congolais et des partenaires, 1,3 milliard de dollars pour l’organisation de l’ensemble des 13 scrutins nationaux et locaux prévus par la Constitution.

    “Le fait d’avoir lié à une seule séquence la présidentielle, les législatives nationales et les législatives provinciales a comme conséquence de gonfler le budget électoral”, a indiqué à l’AFP M. Nangaa.

    Le financement des élections est un casse-tête pour la RDC qui fait face à la chute des prix des matières premières principalement le cuivre dont les recettes couvrent une grande partie du budget de l’État.

    Dans un discours à la nation en 2015, le président congolais Joseph Kabila avait appelé les acteurs politiques à engager des réflexions sur le financement exorbitant des élections, proposant le changement de mode des scrutins pour les adapter aux capacités financières du pays.

    Le mandat du président Kabila, au pouvoir depuis 2001 et auquel la constitution interdit de se représenter, s’achève le 20 décembre et aucune date n’a été avancée pour la prochaine présidentielle.

    voa

  • Les caisses de la Commission électorale congolaise siphonnées en douceur

    Les caisses de la Commission électorale congolaise siphonnées en douceur

    Bureau d'election-Le dossier le plus explosif qu’a étalé sur la table Jean-Jacques Lumumba, c’est celui de la CENI. Au Congo, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est chargée d’organiser les élections. A l’échelle de ce pays-continent, cette tâche est gigantesque. Pour le prochain scrutin, on parle d’un coût supérieur au milliard, financé par la communauté internationale et par les autorités congolaises.

    Les dirigeants de la CENI assurent depuis des mois que les financements font défaut, entre autres parce que la communauté internationale, faute de calendrier clair, n’a pas payé les sommes promises. Et il est désormais confirmé qu’il sera impossible d’organiser les scrutins aux dates prévues (avant le 19 décembre 2016).

    Or il apparaît que le gouvernement congolais a déjà versé des fonds destinés à financer l’achat de matériel électoral. Depuis janvier 2016, la CENI a reçu six versements du Trésor public, pour un total de 55 millions de dollars, sur l’un de ses comptes logés à la BGFI Bank. Si ce n’est un chèque d’un peu plus de 900.000 dollars retiré le 10 mai, rien n’a été dépensé sur ce compte. Fin septembre, au moment où s’arrêtent nos informations, il reste donc à la CENI plus de 54 millions de dollars sur ce livret.

    Sauf que la CENI joue un double jeu, avec un deuxième compte, également logé à la BGFI. Début mai 2016, il n’y avait pas un euro sur ce compte. Démarre alors une drôle de combine. La CENI, qui dispose pourtant de capitaux importants sur son autre compte, décide de s’endetter. Elle ouvre un crédit de 25 millions de dollars, toujours chez BGFI.

    « Il est pour le moins imprudent dans le chef de la BGFI d’avoir prêté une somme aussi élevée. Au Congo, il est interdit aux banques de prêter des sommes dépassant 25 % de leurs fonds propres. Or avec 36 millions de fonds propres, la BGFI ne pouvait pas prêter plus de 9 millions. C’est une infraction à la règle prudentielle », commente un expert consulté par nos soins.

    Autre curiosité : alors qu’elle thésaurise sur son premier compte, ici, la CENI liquide tout. Une partie via des virements identifiés, vers la société française Gemalto par exemple (lire ci-contre). Mais on observe également de nombreux chèques inexpliqués : 350.000 dollars par-ci, 750.000 dollars par-là, 1,5 million de dollar la fois suivante. Entre mai et septembre 2016, la CENI a procédé à des retraits par chèque pour un montant total de 7,5 millions de dollars ! A quoi ont servi ces chèques ? Aucune idée. Mais il flotte un parfum de corruption.

    « Ces retraits ont été faits alors que le client était blacklisté, ce qui aurait dû l’empêcher de bénéficier de tout service bancaire. La procédure a été outrepassée sciemment », dénonce Jean-Jacques Lumumba. Pour le prouver, il livre des mails, où un cadre de la BGFI demande systématiquement de lever ces blocages au moment des retraits… pour les remettre juste après.
    Le patron de la CENI, Corneille Nangaa, réfute : la CENI n’est pas blacklistée. Mais Lumumba persiste. Et il fournit des preuves.
    Mais ce n’est pas tout. BGFI Bank se sert aussi allègrement. Sur le compte à découvert de la CENI, la banque prélève en effet de généreux intérêts et commissions. Entre mai et septembre, ce sont près de 3 millions de dollars qui ont été prélevés par la banque. Or il aurait suffi à la CENI d’éviter ce découvert, en utilisant les millions de dollars qui sommeillent sur son autre compte, pour éviter ces frais inutiles. « C’est du détournement de fonds », gronde Lumumba, qui accuse le patron de la BGFI Bank, Francis Selemani, de s’en mettre plein les poches au passage.
    Appelée à s’expliquer, la BGFI n’a pas répondu à nos sollicitations. Le patron de la CENI, Corneille Nangaa, s’est limité à un commentaire général. « Nous essayons de gérer au mieux le peu de ressources dont nous disposons. En outre, les opérations normales que nous pratiquons font l’objet d’un rapport qui est présenté au Parlement ». Et d’ajouter : « Un aspect qui échappe souvent à ceux qui ne connaissent pas le Congo, c’est qu’en dehors de Kinshasa et des grandes villes, les circuits bancaires sont inexistants. Nous sommes donc obligés d’effectuer les transactions en cash ». Mais sur les questions plus précises, tout ce petit monde reste muet.

    Par colette braeckman

  • Corneille Nangaa: «Des contraintes techniques ne permettent pas d’organiser les élections» dans le délai

    Corneille Nangaa: «Des contraintes techniques ne permettent pas d’organiser les élections» dans le délai

    corneille NANGAA-« Aujourd’hui ce sont des contraintes techniques qui ne permettent pas à la Ceni d’organiser les élections» dans le délai, a déclaré le président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa dans un entretien à la Voix de l’Amérique.

    Alors que le mandat de l’actuel chef de l’Etat s’achève à la fin de cette année, le président de la commission électorale indique que les élections devraient être organisées au-delà de novembre 2016.

    A (re)Lire: RDC : la Ceni fixe l’élection présidentielle au 27 novembre 2016

    Corneille Nangaa annonce que la Ceni va introduire une requête à la Cour constitutionnelle pour obtenir « une petite extension, qui ne sera pas éternelle ».

    Il précise que « cette extension » doit être « limitée dans le temps en tenant compte des exigences ».

    Le président de la Ceni indique que cette situation ne sera pas une première. « Cela est arrivé en 2006 », explique-t-il.

    Pour Corneille Nangaa, il n’y a qu’une possibilité pour organiser la présidentielle dans le délai constitutionnel : renoncer à la révision du fichier électorale. Selon la Ceni, il faudrait plus d’un an pour réviser l’actuel fichier électoral.

    Aller aux élections avec le fichier électoral utilisé en 2011 signifierait, selon M. Nangaa, accepter que ces élections soient organisées « sans 10 à 12 millions de jeunes » et « avec plus ou moins 2 millions de morts dont les noms sont sur la liste ».

    « Si les acteurs se mettent d’accord sur ça, et qu’ils disent que la Ceni organise ces élections, nous irons », fait savoir M. Nangaa.

    RADIO OKAPI

  • RDC : un document interne de la Céni sème le doute sur la tenue des élections en 2016

    RDC : un document interne de la Céni sème le doute sur la tenue des élections en 2016

    ceni-La Commission électorale indépendante (Céni) de la RDC reconnaît l’authenticité de ce document mais nie l’avoir posté sur les réseaux sociaux.

    Le rapporteur de la Céni, Jean-Pierre Kalamba, que VOA Afrique a interviewé après une réunion au cours de laquelle le gouvernement congolais a promis de financer la révision du fichier électoral, attribue la publication du document sur la toile “à des individus en mal de sensationnel “.

    “C’est un document qui ne peut être pris pour parole d’évangile dès lors que c’est une note interne d’études dans laquelle on déroule les différentes hypothèses, la faisabilité de la chose en ce qui concerne les cas de la révision – partielle ou totale – du fichier électoral”, affirme M. Kalamba.

    Selon lui, le document tentait de résoudre les revendications de différentes parties en ce qui concerne le fichier électoral jugé corrompu par l’opposition.

    Ce fichier électoral a été constitué depuis avant les élections de 2006 et n’a jamais été revisité.

    Entre-temps, beaucoup de cas de décès et des jeunes qui ont atteint l’âge de voter ont été enregistrés.

    Jean-Pierre Kalamba joint par Eddy Isango


    Le document à la base des inquiétudes pose la problématique des moyens financiers que la Céni soutient ne pas avoir pour tenir les prochaines élections.

    La Céni reconnaît donc un blocage à ce niveau.

    M. Kalamba rappelle cependant que le document a été élaboré avant la réunion tenue jeudi avec les bailleurs de fonds, au cours de laquelle le gouvernement a promis de financer la révision dudit fichier.

    Quant à savoir si le laps de temps restant permettrait à la Céni d’organiser l’élection présidentielle avant novembre 2016 comme le prévoit la Constitution congolaise, M. Kalamba évoque plutôt les consultations qui sont menées par son institution pour trouver une solution consensuelle.

    “Voilà pourquoi la Céni consulte les uns et les autres pour s’entendre, compte-tenu des difficultés de finances au niveau où nous nous trouvons, compte-tenu du temps qui nous reste d’ici là, nous voulons trouver un consensus”, affirme-t-il.

    voa

  • Corneille Nangaa : La révision du fichier électoral débutera “le 10 février

    Corneille Nangaa : La révision du fichier électoral débutera “le 10 février

    corneille-Les autorités congolaises ont annoncé jeudi le lancement d’une opération de révision du fichier électoral qui risque de rendre impossible la prochaine présidentielle en 2016 comme le prévoit la Constitution de la République démocratique du Congo Le gouvernement congolais s’est engagé de manière “ferme, irrévocable et sans équivoque (…) à financer la révision du fichier électoral”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Évariste Boshab, à l’issue d’une réunion avec des bailleurs des fonds étrangers et la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

    La révision du fichier électoral débutera “le 10 février”, a déclaré pour sa part le président de la Céni, Corneille Nangaa. Selon une source à la Céni, “l’opération prendra au minimum treize mois”.
    “La mise en route du processus de révision du fichier électoral (corrompu hérité des élections de 2011, NDLR) serait un message clair à envoyer aux Congolais et aux partenaires du pays sur le début du processus électoral”, a estimé Mamadou Diallo, chef adjoint de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) à l’issue de la réunion.

    La communauté internationale insiste depuis des mois pour que la présidentielle censée avoir lieu au Congo en 2016 soit organisée dans les temps. Alors que les alliés politiques du président Kabila réclament un délai pour organiser les élections, affirmant que l’Etat manque d’argent pour que celles-ci puissent se tenir dans les temps, l’ONU et les bailleurs de fonds occidentaux disent être prêts à soutenir le processus électoral à condition de voir le gouvernement congolais s’engager financièrement, et la Céni publier un calendrier électoral respectant les termes de la Constitution.

    Selon M. Nangaa, la réunion a permis de donner “des indications claires en termes d’engagements de chaque partie”, mais aucune n’a donné d’indication précise sur la teneur chiffrée de ses engagements.


    La RDC traverse une crise politique depuis la reconduction au pouvoir de M. Kabila à l’issue d’élections marquées par des fraudes massives en novembre 2011.

    Depuis plus de deux ans l’opposition accuse le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2001, et dont le mandat expire en décembre, de chercher à tout faire pour se maintenir en poste au-delà de la fin de l’année, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.


    AFP
  • Dans la lettre ici, la Céni demande des clarifications sur son financement au Premier Ministre

    Dans la lettre ici, la Céni demande des clarifications sur son financement au Premier Ministre

    Bureau de la CENI
    Bureau de la CENI

    -En République démocratique du Congo, après la démission de l’abbé Malu Malu, la bataille de la succession à la tête de la commission électorale est ouverte. Un nouveau candidat doit être proposé par les huit confessions religieuses du pays. Ce processus de désignation intervient alors que la commission électorale nationale indépendante (Céni) vient d’écrire au Premier ministre pour demander des explications sur les moyens alloués à l’organisation des élections.

    Dans une lettre datée du 9 octobre, dont RFI a obtenu copie (voir ci-dessous), la Céni se plaint des propos tenus par le ministre de l’Economie. Dans l’émission Questions d’actualitésur la radio et télévision nationale congolaise, Modeste Bahati Lukwebo aurait affirmé, selon ce courrier, que la Céni recevait 20 millions de dollars mensuellement pour la prise en charge du processus électoral.

    La Commission électorale demande formellement une séance de clarification au gouvernement car, précise-t-elle dans ce document, elle n’a reçu sur les exercices budgétaires de ces trois dernières années que 17 % des fonds alloués par le Parlement. Tous les fonds reçus par le gouvernement sont bien traçables dans les deux rapports annuels de la Céni déposés au Parlement, souligne cette lettre.

    « Il y a une volonté de polémiquer, nous ne voulons pas rentrer là-dedans », rétorque le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé, ajoutant que ce n’était pas avec la Céni que le gouvernement faisait la reddition des comptes, mais bien avec l’Assemblée.

    D’autres sources proches de l’exécutif évoquent des budgets présentés par la commission électorale qui seraient facturés, ou une volonté de se dédouaner avant la désignation du nouveau président.

    Mais cette absence de moyens inquiète de plus en plus au sein de la commission électorale. Plusieurs sources internes affirment qu’aujourd’hui même, si des fonds sont rapidement décaissés, seules des élections indirectes pourraient être organisées d’ici début 2016, mais que s’il faut intégrer les jeunes électeurs au fichier électoral ou même les Congolais de l’étranger, aucune élection au suffrage direct ne serait possible avant juin 2016.

    rfi

    La lettre adressée par la Céni au Premier ministre :

  • RDC: la succession à la présidence de la Céni est ouverte

    RDC: la succession à la présidence de la Céni est ouverte

    Malumalu

    -En République démocratique du Congo, après la démission de l’abbé Malu Malu, s’ouvre la succession de la présidence de la Céni, un poste clef à un an de la présidentielle. La loi organique portant organisation et fonctionnement de la Céni est claire : ce poste revient à la société civile. Et il avait été convenu entre les composantes de la société civile que le président serait choisi par les huit confessions religieuses reconnues dans le pays. Un arrangement qui semble aujourd’hui encore faire consensus. Et une réunion a déjà eu lieu lundi après-midi.

    Il s’agissait d’une réunion des confessions religieuses pour prendre acte de la situation, à savoir que le président de la Céni a formellement démissionné et qu’elles doivent lui trouver un remplaçant. On est très loin de la désignation définitive.

    Formellement, les confessions proposent, l’Assemblée nationale confirme et le chef de l’Etat investit par ordonnance, c’est ce qu’explique la communication de la Commission électorale. Pour cette première étape, précisent plusieurs responsables religieux, il faut d’abord se mettre d’accord en interne sur des critères de désignation.

    « C’est l’occasion de réaffirmer des principes », explique Monseigneur Fridolin Ambongon, insistant sur le fait que l’indépendance était un critère important pour la conférence épiscopale.

    On se souvient que la désignation de l’abbé Malu-Malu avait fait grincer des dents l’Eglise catholique qui estimait à l’époque qu’il s’agit d’une nomination politique, qu’il avait été coopté par le pouvoir. « Il y a tellement de pressions », reconnaît le chef de l’Église du Christ au Congo.

    Pour le protestant Pierre Marini Bodho, il faut de la droiture, de la rectitude, mais aussi savoir dégager un consensus. « Il faut des élections, mais de la bonne élection », ajoute-t-il.

    Pour plusieurs experts, même si officiellement chaque confession religieuse va proposer un candidat, la bataille va surtout se jouer entre les catholiques considérés comme hostiles à l’idée d’un glissement et les protestants, voire les évangélistes, vus comme plutôt proches du pouvoir.

    Le ministre de la Communication Lambert Mendé assure, quant à lui, qu’il s’agit d’un arrangement interne à la société civile et que le gouvernement ne s’en mêlera pas.

    RFI

  • Ceni : l’Abbé Malumalu démissionne

    Ceni : l’Abbé Malumalu démissionne

    malumalu-L’Abbé Apollinaire Malumalu a démissionné, samedi 10 octobre, de son poste de président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Selon un communiqué de la présidence de la République lu à la télévision nationale, Malumalu quitte la centrale électorale pour raison de santé.

    Le président de la République dit avoir pris acte de cette démission et demande à la composante dont est issu l’Abbé Malumalu de proposer un autre candidat à l’Assemblée nationale pour approbation.

    L’Abbé Malumalu avait quitté le pays depuis le mois de février dernier pour se rendre en Afrique du Sud pour des soins médicaux.

    A son retour au pays à mi-avril dernier, il avait affirmé qu’il se portait bien. Mais quelques jours après, il avait quitté le pays pour se rendre aux Etats-Unis. Officiellement, il avait voyagé pour se faire soigner.

    En avril dernier, l’opposition politique s’inquiétait de l’indisponibilité du président de la Ceni.

    Pour les opposants, l’indisponibilité de l’abbé Apollinaire Malumalu (issu de la société civile) laissait le champ libre au parti présidentiel (PPRD) à travers son délégué, le premier vice-président de la commission.

    Certains même affirmé que la centrale électorale était « instrumentalisée par le pouvoir ». C’est le cas du président du Parti kabiliste, Mwenze Kongolo.

    Dans sa déclaration politique de samedi lue samedi 10 octobre, à quelques heures de la démission de l’Abbé Malumalu, le G7-nouvelle plate-forme de l’opposition-avait aussi dénoncé la pression exercée sur la Ceni et a exigé à cette Commission de publier le calendrier électoral aménagé qui serait déjà disponible.

    L’Abbé Malumalu avait été désigné président de la Ceni vendredi 7 juin 2013. Il était revenu aux affaires après avoir dirigé la centrale électorale, alors CEI (Commission électorale indépendante) de 2006 à 2011.

    Pour son deuxième mandat, il avait remplacé le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda qui avait pris les commandes de la Ceni de 2011 à 2013.

    radio okapi