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  • Le ministre chinois des Affaires étrangères en visite en Éthiopie, au Burkina Faso, en Gambie et au Sénégal

    Le ministre chinois des Affaires étrangères en visite en Éthiopie, au Burkina Faso, en Gambie et au Sénégal

    Au premier jour de sa tournée africaine, Wang Yi a défendu en Éthiopie les investissements chinois sur le continent, relativisant les risques de sur-endettement. Burkina Faso, Sénégal et Gambie constituent la suite de son programme.

    Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a relativisé les inquiétudes liées à la dette de l’Afrique à l’égard de la Chine, à son arrivée le 3 janvier en Éthiopie, première étape d’une tournée dans quatre pays africains.

    « De manière générale, la dette en Afrique est une problématique qui dure depuis longtemps et est un produit de l’histoire, a-t-il estimé. Elle n’est pas apparue aujourd’hui, et elle encore moins provoquée par la Chine. »

    « Nous savons qu’en termes de financement, certains pays africains ont rencontré des difficultés », a reconnu lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba le chef de la diplomatie chinoise, qui s’est rendu ensuite au Burkina Faso le 4 janvier, avant la Gambie et le Sénégal.

    La Chine est le principal bailleur bilatéral pour les infrastructures en Afrique, pour un total excédant les financements combinés de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union européenne, de la Société financière internationale (IFC), de la Banque mondiale et du G8.

    Soutenir les pays africains quand ils en ont besoin

    « La Chine y attache beaucoup d’importance, en tant qu’amie et sœur de l’Afrique. Nous sommes toujours prêts à faire un geste quand les pays africains en ont besoin », a-t-il ajouté.

    Lors de sa rencontre avec le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat, Wang Yi a annoncé un soutien de 63,9 millions d’euros à la force conjointe du G5 Sahel, 70,3 millions d’euros pour le dépôt militaire de Douala au Cameroun, et 1 million d’euros pour la mission de l’Union africaine en Somalie, rapporte l’agence turque Anadolu Agency.

    L’investissement étranger chinois en Afrique subsaharienne s’est élevé à 298 milliards de dollars entre 2005 et 2018, selon le think tank américain American Enterprise Institute (AEI), considéré conservateur.

    La Chine continuera à être le partenaire stratégique de l’Éthiopie

    Wang Yi et son homologue éthiopien, Workneh Gebeyehu, se sont félicités des liens étroits unissant leurs deux pays et ont écarté toute idée d’un refroidissement de leurs relations depuis l’arrivée au pouvoir en avril 2018 du Premier ministre réformateur éthiopien, Abiy Ahmed.

    « Nous pensons que le processus de réformes en Éthiopie renforcera encore plus nos liens avec la Chine », a déclaré le ministre éthiopien des Affaires étrangères. « La Chine continuera à être le partenaire stratégique de l’Éthiopie. »

    Poursuite de la visite au Burkina Faso et au Sénégal

    Le chef de la diplomatie chinoise s’est ensuite rendu au Burkina le 4 janvier, où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, et doit s’entretenir avec le président de la République, Roch Marc Christian Kaboré.

    Le 26 mai 2018, le Burkina Faso, l’un des deux derniers pays du continent, avec le Swaziland, qui reconnaissait encore Taïwan, a cédé à l’offensive de la Chine continentale. Le pays s’était assuré au préalable que la Chine reprendrait à son compte les dix-sept projets d’envergure dans lesquels Taïwan intervenait, dans des secteurs tels que l’agriculture, l’éducation ou la santé.

    Wang Yi doit ensuite s’envoler pour le Sénégal et la Gambie. Revenu de la conférence de Pékin début septembre 2018 avec l’organisation du prochain Focac, Macky Sall avait reçu le président chinois Xi Jiping à Dakar en juillet. Un entretien est prévu avec Sidiki Kaba, le chef de la diplomatie sénégalaise.

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  • L’Algérie, le Maroc et le Togo rejoignent la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures

    L’Algérie, le Maroc et le Togo rejoignent la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures

    Le conseil d’administration de l’institution multilatérale de développement créée à l’initiative de la Chine a validé les candidatures de l’Algérie, du Ghana, de la Libye, du Maroc et du Togo. Ces derniers doivent encore verser une contribution au capital de la banque avant d’en être reconnus comme membres.

    Le 19 décembre, le conseil d’administration de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, ou Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB), a approuvé la demande d’adhésion de six nouveaux membres, parmi lesquels l’Algérie, le Ghana, la Libye, le Maroc et le Togo.

    « Les six membres potentiels se joindront officiellement à l’AIIB une fois qu’ils auront complété les processus domestiques requis et déposé le premier versement de capital à la banque. Les parts attribuées aux nouveaux membres éventuels proviennent du stock existant de participations non-distribuées de l’AIIB », précise le communiqué de l’institution.

    Une banque de développement basée à Pékin

    Créée à l’initiative de la Chine et basée à Pékin, l’AIIB est une banque de développement multilatéral, comptant 93 membres à ce jour. Son objectif est d’améliorer les conditions économiques et sociales en reliant mieux « les gens, les services et les marchés », grâce à des investissements dans « des infrastructures durables et d’autres secteurs productifs en Asie et ailleurs ».

    La charte de l’AIIB a été signée par 57 pays avant le lancement de la Banque en janvier 2016. En 2017, l’AIIB a annoncé l’approbation de 27 nouvelles demandes d’adhésion. En mai et juin 2018, l’AIIB a approuvé trois demandes supplémentaires.

    Quatre pays africains déjà membres

    Quatre pays africains sont déjà membres de la banque à part entière : l’Égypte, l’Éthiopie, Madagascar et le Soudan. Ceux-ci ont contribué au capital de l’institution, à hauteur respectivement de 650,5 millions de dollars, 45,8 millions de dollars, 5 millions de dollars et 59 millions de dollars.

    La liste de membres dit potentiels – qui doivent encore verser leurs contributions – comprend en outre l’Afrique du Sud, l’un des pays fondateurs de l’institution, et le Kenya.

    Depuis son lancement en janvier 2016, la banque a investi 7,5 milliards de dollars dans 35 projets dont la majorité en Asie. L’Égypte est le seul pays africain à avoir bénéficié de prêts de l’AIIB : 210 millions de dollars en 2017 pour la construction de centrales solaires et 300 millions de dollars en 2018 pour un programme d’assainissement rural.

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