Tag: Coronavirus

  • Risque d’une contamination croissante de Covid-19 a Kinshasa selon le Gouvernement

    Risque d’une contamination croissante de Covid-19 a Kinshasa selon le Gouvernement

    En RDC une propagation à grande échelle  de l’épidémie du Covid-19 est a craindre après l’enregistrement d’une centaine de cas dans une prison militaire de Kinshasa, selon le gouvernement. « La contamination au niveau des prisons risque d’être un facteur de propagation à grande échelle dans notre société, en particulier si la prison de Makala devrait être concernée, en raison de son surpeuplement », s’est alarmé le conseil des ministres.

    Avec l’apparition des cas du Covid-19 à la prison militaire de Ndolo, « le risque d’une propagation fulgurante, pour cause de promiscuité, n’est pas à exclure », affirme le compte-rendu parvenu mardi à l’AFP.

    Dans cette prison située au nord de Kinshasa, un total de 101 cas ont été enregistrés.

    « 92 cas confirmés sur les 101 trouvés à la prison militaire de Ndolo sont classifiés bénins ou légers. Sur les 9 restants, 3 cas sont pris en charge en dehors de la prison, en milieux hospitaliers », indique le dernier bulletin sur l’évolution de l’épidémie publié mardi.

    Aucun cas de Covid-19 n’a été déclaré à Makala, la grande prison de Kinshasa qui héberge au moins 8.400 détenus, selon les récentes statistiques.

    D’après le compte rendu du conseil des ministres, le rapport de l’équipe chargée de la riposte contre le nouveau coronavirus « fait état du risque toujours accru de voir cette épidémie faire davantage de dégâts parmi la population ».

    A ce jour en RDC il y a 705 cas confirmés. Au total, il y a eu 34 décès et 90 personnes guéries », selon le dernier bulletin sur l’évolution de l’épidémie publié mardi.

    En RDC, des cas du Covid-19 ont été détectés dans 7 des 26 provinces. Kinshasa (environ 12 millions d’habitants) concentre la grande majorité des cas (675) et la totalité de décès (34).​

  • Coronavirus et le racisme contre le personnel soignant en occident

    Coronavirus et le racisme contre le personnel soignant en occident

    -Si dans  nombre des pays aux prises avec le coronavirus, les médecins et les infirmières sont salués comme des héros, se battant en première ligne, la pandémie a également mis à jour un racisme profondément ancré chez certains de leurs patients.

    “J’ai grandi à New York – j’ai connu le racisme”

    New York est devenu l’épicentre du virus aux États-Unis, qui comptent désormais le plus grand nombre de cas confirmés.

    Le Dr Edward Chew est responsable du service des urgences d’un grand hôpital de Manhattan et s’efforce de faire face à l’augmentation rapide des cas critiques.

    Il dit que certaines personnes ont une approche différente de lui maintenant, parce qu’il est asiatique-américain et que des patients ont eu à demander à être vus par quelqu’un d’autre.

    “J’ai grandi à New York. J’ai connu le racisme”, dit le Dr Chew. “Mais même aux premiers jours du virus, j’ai remarqué que les gens à côté de moi commençaient à rentrer leur nez et leur menton dans leur chemise et à chuchoter”.

    Inquiet que son hôpital puisse manquer d’équipements de protection, il est allé chercher des fournitures supplémentaires pour son équipe.

    “Je pouvais voir des gens parler de moi dans la file. J’étais le seul à devoir prouver mes compétences pour acheter les lunettes et les masques de protection”, dit-il.

    “Dans un magasin, trois jeunes hommes m’ont suivi partout et n’arrêtaient pas de me tousser dessus de manière assez odieuse. Lorsque j’ai payé et que je suis sorti, ils m’ont suivi jusqu’au parking et n’ont pas cessé de me harceler”.

    Le Dr Chew dit qu’il a toujours considéré New York comme une ville tolérante et multiculturelle.

    Malgré ses récentes expériences de préjugés, il est fermement résolu à aider sa communauté malgré le pire de la pandémie.

    “Un patient est un patient. Je me fiche de la façon dont ils me voient ou de ce qu’ils pensent de moi. Ce virus ne fait pas de discrimination et si nous voyons quelqu’un qui a cette maladie, c’est notre travail de l’aider”, dit-il.

    “J’essaie d’être optimiste, mais c’est certainement la période la plus difficile que j’aie jamais connue dans ma carrière médicale.

    “En travaillant dans un service d’urgence, j’ai déjà été sous pression, mais jamais dans une situation où la chose que vous essayez de combattre pourrait tout aussi bien vous tuer”.

    En Engleterre aussi

    Le Dr Roghieh Dehghan est né en Iran, a fait ses études en Autriche et vit et travaille à Londres depuis deux décennies en tant que médecin et chercheur.

    Peu après la confirmation du virus au Royaume-Uni, elle a été victime de préjugés.

    “Un homme âgé est venu dans mon café local et a entamé la discussion habituelle sur le coronavirus, en parlant fort à tout le monde, sauf à moi”, dit le Dr Dehghan.

    “Il a dit que toutes les infections venaient de l’étranger, propagées par les étrangers arrivant sur des bateaux. Il a demandé d’où je venais. Je n’ai rien dit, j’essayais vraiment de ne pas écouter. Et il m’a dit : “Oh, vous êtes une étrangère. Rentrez chez vous.”

    Lorsque le propriétaire du café a essayé de défendre le Dr Dehghan, en expliquant qu’elle aidait le pays en tant que médecin, l’homme lui a crié encore plus d’insultes.

    Cette expérience l’a laissée en colère et confuse quant à sa place au sein de la communauté.

    “En ce moment, mon pays a besoin de moi, mais avoir besoin et vouloir ne sont pas la même chose. C’est comme une relation d’amour et de haine”, dit le Dr Dehghan.

    Je ne peux pas me dissocier, je ne peux pas aller travailler et dire : “Je vais laisser la partie migrante de moi-même à la maison et arriver juste comme médecin”.

    “Je me sens complètement dévalorisée, pas seulement par des gens comme cet homme dans le café. Une partie de vous est tenue en haute estime tandis que l’autre partie est complètement rejetée. Ce que je fais signifie tout, mais ce que je suis ne signifie rien”.

    Des chiffres récents montrent que les personnes nées en dehors du Royaume-Uni représentent près d’un quart de l’ensemble du personnel travaillant dans les hôpitaux britanniques et le Dr Dehghan espère que l’épidémie de coronavirus forcera le public à s’en rendre compte.

    “Je ne veux pas d’applaudissements dans la rue”, dit-elle. “Je veux juste que les gens examinent un peu plus en profondeur leur relation avec leur personnel médical – pas seulement ce que nous faisons, mais qui nous sommes”.

    Meme en Australie

    Bien que le nombre de cas confirmés en Australie soit relativement faible, le Dr Liang affirme que les gens l’ont liée à la propagation du virus.

    Je reçois encore de temps en temps des commentaires quand les gens me voient, comme “Oh, mais la Chine l’a déclenché en mangeant des chauves-souris”.

    Au cours d’une consultation, le Dr Liang dit qu’une patiente a refusé de la reconnaître, “plaisantant” qu’elle était chinoise.

    “J’ai juste continué la consultation. Vous connaissez ma philosophie ? Traiter le patient d’abord”, dit-elle.

    “Le médecin peut être la personne la plus importante. Vous pouvez ne pas voir le meilleur du patient parce qu’il est effrayé et stressé.

    “J’aimerais que personne ne soit raciste et c’est clairement quelque chose que nous devrons travailler plus dur à contrer quand ce sera fini, mais pour l’instant j’essaie de prendre le mantra qu’aucun d’entre nous n’est un ange, et ma première obligation est de fournir les meilleurs soins médicaux sans juger les gens”.

    Le Dr Liang se réjouit que la plupart des gens la soutiennent, elle et son équipe, maintenant que l’ampleur du défi mondial est devenue une dure réalité.

    “Il est amusant de constater que le racisme semble s’être un peu atténué au fur et à mesure que la pandémie progresse et qu’il devient évident que nous sommes tous dans le même bateau”, dit-elle.

    “Sur la ligne de front, il y a une telle diversité et nous nous unissons tous pour faire le travail”.

  • Covid-Port de masque: Les Kinois sont encore très nombreux à douter de la présence du coronavirus en RDC

    Covid-Port de masque: Les Kinois sont encore très nombreux à douter de la présence du coronavirus en RDC

    C’est depuis une semaine que les autorités congolaises ont rendu obligatoire le port des masques en public dans la capitale congolaise pour stopper la propagation du Covid-19.

    La police est déployée à tous les coins des rues, même en tenue civile, pour arrêter toute personne qui circule sans masque.

    L’amende est de 5.000 Francs Congolais, environ 3 dollars américains, mais l’opération est entourée d’une brutalité que dénoncent les habitants. 

    “J’ai porté ce masque parce que la police est en train de nous arrêter. Nous n’avons pas peur de la maladie, nous avons peur de la police. Si on t’arrête, tu dois payer l’amende de 5.000 Francs”, a reconnu un Kinois.

    Un autre déclare : “je ne voulais pas au fait porter ça, mais si je le porte, c’est parce que lorsqu’on ne le porte pas, la police agresse, surtout en ce moment où on est en train de vivre la misère”.

    Des organisations de la Société civile qualifient l’amende d’illégale et estiment que les actes commis par la police sont arbitraires.

    Parmi ces organisations, figure la Fondation Congolaise pour la promotion des droits humains et la Paix.

    “C’est une décision illégale et non conforme aux lois de la République Démocratique du Congo. C’est une décision qui ne vise qu’à semer l’anarchie et cautionner les violations des droits de l’homme. Tous les comportements des policiers, des arrestations, des tortures qu’ils infligent aux paisibles citoyens sont des actes arbitraires et qui doivent être sanctionnés sévèrement conforment aux lois en vigueur, a estimé André Marie Kito, le président de l’organisation”.

    Les Kinois sont encore très nombreux à douter de la présence du coronavirus en République Démocratique du Congo. C’est le cas de Mechack Ilumpa qui refuse d’y croire tant qu’il ne verra pas de vidéos montrant les malades.

    “En Italie j’ai vu des vidéos, il y a mon ami qui est en Belgique qui m’a envoyé des vidéos sur Whatsapp. Ma grande sœur qui est en Chine m’a envoyé aussi des vidéos, j’ai vu plusieurs morts. Pour ici, c’est à la radio qu’on entend ça. Je n’ai pas vu de vidéo. Il n’y a que les radios, on ne peut pas croire à ça. Les Congolais aiment les vidéos”.

    Les autorités ont beau faire d’obliger la distanciation sociale et le respect des mesures d’hygiène, celles-ci sont difficilement observées, surtout dans les marchés.

  • Coronavirus : Madagascar Vs OMS polémique autour du remède contre Covid-19

    Coronavirus : Madagascar Vs OMS polémique autour du remède contre Covid-19

    -Madagascar dit avoir trouvé un remède contre le coronavirus mais l’OMS a indiqué qu’il n’existe pour l’heure “aucune preuve” que le remède peut “prévenir ou guérir” du coronavirus.

    Le président malgache Andry Rajoelina a lancé le lundi 20 avril un remède sensé prévenir et guérir le coronavirus.

    Il a lui-même bu ce remède fait à base de plantes médicinales locales et promis qu’il serait disponible pour contrer le coronavirus sur la grande île.

    Malgré un lancement en grande pompe, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme qu’il n’existe aucune preuve scientifique que le remède de Madagascar contre le Covid-19 soit efficace.

    L’académie nationale de médecine du pays (ANAMEM) a également mis en doute l’efficacité du remède conçu par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA).

    L’ANAMEM précise que le remède – Covid-Organics – pourrait potentiellement nuire à la santé des personnes qui les consommeraient car ses “preuves scientifiques n’avaient pas été établies”.

    Le Covid-Organics fait à base de plantes est distribué gratuitement aux personnes les plus vulnérables.

    Qu’est-ce que le Covid-Organics ?

    Il est produit à partir de la plante d’artémisia – la source d’une molécule utilisée dans le traitement contre le paludisme – et d’autres plantes malgaches.

    Il est commercialisé en bouteille et en tisane après avoir été testé sur moins de 20 personnes pendant trois semaines, a déclaré à la BBC le chef de cabinet du président Lova Hasinirina Ranoromaro.

    “Des tests ont été effectués – deux personnes ont maintenant été guéries par ce traitement”, a déclaré M. Rajoelina lundi lors du lancement de Covid-Organics.

    “Cette tisane donne des résultats en sept jours”, a déclaré le président malgache, Andry Rajoelina, qui a également exhorté les populations à l’utiliser à titre préventif.

    “Les écoliers devraient en boire… petit à petit tout au long de la journée”, a-t-il déclaré aux diplomates et autres dignitaires réunis pour le lancement.

    Le président malgache Andry Rajoelina a indiqué sur son compte Twitter avoir reçu les félicitations de son homologue de la RDC Félix Tshisekedi “pour le remède traditionnel amélioré Covid-Organics”.

    Dr Charles Andrianjara, directeur général de l’IMRA, a affirmé que le Covid-Organics devrait être utilisé à titre préventif.

    Il s’est montré plus prudent néanmoins quant à son utilisation en tant que remède, mais a déclaré que les observations cliniques avaient montré “une tendance vers son efficacité en tant que remède curatif”, selon l’agence de presse AFP qui le cite.

    L’île de l’océan Indien a enregistré jusqu’à présent 121 cas de coronavirus, et aucun décès.

    Pas de précipitation

    En réponse au lancement de Covid-Organics, l’OMS , l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré, dans un communiqué dont la BBC a eu copie, qu’il n’existe pour l’heure “aucune preuve” que le remède malgache peut “prévenir ou guérir” le coronavirus.

    L’organisation a réitéré les propos de son chef, Tedros Adhanom Ghebreyesus, selon lesquels il n’y avait “aucun raccourci” pour trouver un moyen efficace pour lutter contre le coronavirus.

    Des essais internationaux sont en cours pour trouver un traitement efficace, a ajouté l’OMS.

    Mme Ranoromaro chef de cabinet du président Malgache a déclaré que le président Rajoelina était conscient que l’OMS devait respecter ses protocoles mais a précisé que cela relevait d’une question de souveraineté.

    “Il a des devoirs envers le peuple malgache”, a-t-elle déclaré.

    Peste bubonique

    Le professeur Brian Klaas, un spécialiste de Madagascar à l’University College de Londres, a estimé que la position de M. Rajoelina pourrait causer plus de tort que de bien aux citoyens malgaches.

    “C’est dangereux pour deux raisons – la première est que certaines personnes vont le prendre [Covid-Organics] alors qu’elles ne devraient pas “, a-t-il déclaré à la BBC Newsday.

    “Et deuxièmement, cela donnera aux gens un faux sentiment de sécurité, de sorte qu’ils finiront par faire des choses qu’ils n’auraient pas faites autrement et se mettront, ainsi que les autres, en plus grand danger.”

    Si le virus commençait à se propager, il pourrait être “dévastateur” car le système de santé du pays est faible, avec seulement six respirateurs pour une population de 27 millions de personnes, a-t-il dit.

    “C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles l’île est l’un des seuls endroits de la planète où l’on observe régulièrement des épidémies de peste bubonique, qui se guérit facilement avec le bon médicament”.

    En mars, le Centre national pour la santé complémentaire et intégrée, basé aux États-Unis, a mis en garde contre les prétendus remèdes contre le coronavirus, notamment les phytothérapies et les thés – en disant que la meilleure façon de prévenir l’infection était d’éviter l’exposition au virus.

  • Lutte contre le Covid-19: 363 millions de dollars de la FMI faveur de la RDC

    Lutte contre le Covid-19: 363 millions de dollars de la FMI faveur de la RDC

    -Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi le versement d’une aide d’urgence de 363 millions de dollars en faveur de la République démocratique du Congo pour combattre la pandémie du coronavirus.

    « La RDC connaît un choc sévère. A mesure que l’impact économique du Covid-19 s’accentue, les perspectives à court terme se détériorent rapidement« , souligne l’institution dans un communiqué, notant en particulier la chute des prix des minéraux, dont les exportations notamment vers la Chine constituent la principale source de revenus du pays.

    « Les autorités ont réagi rapidement, augmentant les dépenses liées à la santé et déployant une série de mesures de confinement » notamment, note-t-elle. Mais ces mêmes mesures ont freiné brutalement l’activité économique du pays.

    « Le déficit budgétaire devrait se creuser cette année compte tenu de la baisse attendue des recettes publiques et de l’augmentation des besoins de dépenses liés à la pandémie« , a commenté Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI, cité dans le communiqué. L’assistance financière d’urgence du FMI est accordée au titre de la facilité de crédit rapide.

    Pays riche en minerais (cobalt, cuivre, coltan, or…), la RDC était déjà avant la pandémie l’un des pays les plus pauvres au monde en termes de revenu moyen par habitant (environ 452 euros par an et par habitant selon des statistiques de la Banque mondiale réalisées avant le coronavirus).

    La récession mondiale attendue cette année, causée par la pandémie, est un nouveau coup dur pour la RDC qui luttait déjà depuis 2018 contre une autre épidémie, celle d’Ebola. Ebola a tué plus de 2.200 personnes dans l’est du pays depuis sa déclaration le 1er août 2018.

  • Avec plus de 22 000 morts par Coronavirus, les Etats-Unis est le pays le plus affecté au monde

    Avec plus de 22 000 morts par Coronavirus, les Etats-Unis est le pays le plus affecté au monde

    -Plus de 100.000 cas de Covid-19 ont été confirmés dans le pays. Plus de six millions d’Américains ont perdu leur emploi en une semaine

    Deux chiffres faisaient la Une ce matin du New York Times et de USA Today. Tout d’abord celui du nombre de personnes testées positifs au coronavirus : plus de 100.000 , à en croire les chiffres fournis par l’Université Johns-Hopkins.

    Le pays dépasse ainsi la Chine et l’Italie en nombre de cas, même si le nombre de décès se limite pour le moment à près de 22.000 victimes, contre plus de 8.200 en Italie.

    C’est à New York que la progression de la pandémie est la plus forte. Le numéro d’urgence est saturé dans la ville la plus peuplée des Etats-Unis avec ses plus de 8,5 millions d’habitants.

    D’après le maire, Bill de Blasio, la moitié de la population new-yorkaise devrait être contaminée par le Covid-19 dans les prochains mois.

    Et si la peur des Américains face au Covid-19 progresse dans les sondages, c’est aussi parce que plus de 27 millions de personnes n’ont pas accès à une couverture médicale.

    Cela n’a empêché pour le moment le président Donald Trump de remettre cette semaine en question la légitimité des demandes en matériel de protection et d’équipement médical de certains Etats, comme celui de New York, qu’il juge exagérées.

    Désastre économique

    L’autre chiffre en Une des journaux est économique. Alors que Donald Trump espère “rouvrir” le pays et lever les restrictions d’ici le week-end de Pâques, les Etats-Unis ont enregistré 3,3 millions de demandeurs d’emploi supplémentaires en à peine une semaine.

    Dans le même temps, le filet social est quasi inexistant et la protection des salariés très faible.

    Dans le secteur de la restauration par exemple, les serveurs ne perçoivent souvent pas de salaire fixe mais se rémunérèrent seulement grâce aux pourboires des clients. Or, pas moins de 40 Etats sur 50 ont ordonné la fermeture ou des restrictions d’activité aux restaurants.

    La Fédération des restaurateurs américains estime ainsi que si ces fermetures venaient à durer trois mois, cinq à sept millions de personnes “au minimum”, perdront leur emploi.

    Face à cette crise, un plan d’aide économique massif de 2.000 milliards de dollars vient d’être voté par la Chambre des représentants.

    Ce vendredi, le Trésor américain a assuré que les citoyens toucheront des aides sous trois semaines au plus tard. Le plan prévoit un chèque de 1.200 dollars en faveur des personnes aux plus faibles revenus.

  • Un confinement total avorté a Kinshasa a cause de l’impréparation des Kinois

    Un confinement total avorté a Kinshasa a cause de l’impréparation des Kinois

    -Longues files, circulation grippée et marchés pris d’assaut : les plus de 11 millions d’habitants de la capitale congolaise se préparaient laborieusement, ce vendredi, à plonger dans quatre jours de confinement total alterné, décidé par le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila. Lequel s’est ensuite rétracté en début de soirée.

    Visage flétri, tête rasée, Hubert, la cinquantaine, fait la queue derrière une marée de fonctionnaires, près du prestigieux boulevard du 30 Juin, en plein centre-ville, pour retirer son maigre salaire avant d’effectuer les achats pour son ménage. « Hélas, je ne le ferai plus. Le salaire n’a pas encore été versé par l’État. Comment vais-je me confiner avec une femme et sept enfants ? Il vaut mieux mourir du coronavirus que de la faim, c’est triste », déplore-t-il, derrière une septuagénaire venue percevoir son salaire d’enseignante.

    Flambée du prix des denrées alimentaires

    Comme Hubert, de nombreux Kinois étaient massés devant les guichets de banques pour retirer les fonds. Mais trop peu ont été servis, plusieurs banques ayant notamment mis en place un « service minimum » en cette période de pandémie.

    D’autres, comme Clarisse, teint clair et cheveux teints, se sont rués vers les marchés pour s’approvisionner en denrées alimentaires. Conséquence : les prix ont considérablement grimpé. « Les commerçants se foutent de nous, ils profitent de cette situation pour exploser leurs chiffres d’affaires sans raison, regrette-t-elle devant une boutique le long de l’avenue Kasavubu, au marché Gambela. Le sac de la farine de maïs est passé de 46 000 francs congolais à 70 000 FC. C’est qui est étonnant, c’est que même une meurette de haricots ait connu une hausse de prix. »

    Dans des supermarchés congolais, de longues files trainaient devant les entrées au mépris des mesures d’hygiène. Gels désinfectants et papier toilette étaient particulièrement recherchés par les clients. Pour les commerçants, la situation est devenue une aubaine.

    « Nous sommes leurs vaches laitières, s’emporte Emery, qui transporte un sac de riz sur un chariot à la sortie d’un supermarché, dans l’est de Kinshasa. Le drame, c’est que l’État tolère cela après nous avoir imposé un confinement sans eau ni électricité. L’État devrait nous alléger la vie en cette période, au lieu de quoi lui et les commerçants nous pillent. »

    « Je devais aussi acheter du lait en poudre, des poissons salés et autres, mais ce n’est plus possible, peste Anicet, près du centre-ville. J’ai vidé mes poches, mais je ne suis pas en mesure de me procurer le minimum vital. Que vais-je faire pendant le confinement ? La faim va nous tuer plus que le coronavirus. »

    Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO, une ONG congolaise de défense des droits de l’homme, affirme même que la « décision brutale » de confiner Kinshasa « n’a contribué qu’à exposer les Kinois à la contamination ».

    Pour le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, la mesure du gouverneur est « irresponsable ». La Lucha critique le caractère brusque de la décision, qui a été prise sans que des mesures d’accompagnement de l’économie n’aient été adoptées. Le mouvement craint que les pillages ne se développent dans cette période.

    Marche arrière pour le gouverneur de Kinshasa

    Vendredi soir, le gouverneur de Kinshasa Gentiny Ngobila a rectifié le tir, et annoncé par communiqué le report de sa mesure, vivement critiquée. Il justifie ce revirement par la spéculation des prix des biens de première nécessité, et le risque de voir se dérouler dans la capitale « des actes susceptibles de créer l’insécurité ».

    Le gouverneur ne prononce pas le mot de « pillage », que disait redouter la Lucha indignée par la mesure de confinement d’une population dont plus de la moitié vit dans la pauvreté. Vendredi dans la matinée, plusieurs sources gouvernementales affirmaient déjà qu’au plus haut niveau de l’exécutif national, cette mesure de confinement total alternée n’avait pas été entérinée.

    Il faut dire qu’à peine annoncée, cette mesure avait provoqué une levée de boucliers. Certains députés, qu’ils soient de l’opposition ou de la coalition au pouvoir, pointaient le peu de temps de préparation de la population de Kinshasa et l’absurdité du caractère intermittent du confinement.

    Du côté de les autorités de la ville, on dément tout rétropédalage. Le porte-parole du gouvernement provincial, Charles Mbuta Muntu, a annoncé la tenue d’une réunion du conseil urbain de sécurité dans les prochaines heures pour décider de l’éventualité d’une nouvelle date du début du confinement. Il promet une meilleure concertation avec l’équipe en charge de la riposte contre le Covid-19 à ce sujet.

    Pour le porte-parole du gouvernorat, rien ne justifie la « flambée exagérée » des prix observés sur les marchés de Kinshasa ces trois derniers jours car, affirme-t-il, « il n’y a pas rupture de stock ». Avec officiellement 58 cas dont cinq décès, et seulement trois cas de guérison, la RDC, qui avait enregistré son premier cas le 10 mars, est devenue le pays le plus touché d’Afrique centrale.

  • Coronavirus-les Musiciens Africains sensibilisent aussi

    Coronavirus-les Musiciens Africains sensibilisent aussi

    -Des dons, des chansons, des mises en garde: les vedettes d’Afrique, à commencer par ses footballeurs et chanteurs, ont enfilé leur costume d’influenceurs sur Twitter, Instagram et Facebook pour sensibiliser leurs « frères et soeurs » au danger de la propagation du Covid-19 sur le continent.

    C’est en mettant la main au portefeuille que le footballeur sénégalais de Liverpool Sadio Mané a marqué son soutien. L’attaquant vedette a fait don de 30 millions de francs CFA (environ 45.000 euros) à la lutte contre le Covid-19 dans son pays, selon son manager cité dans les médias.

    En Côte d’Ivoire, le retraité du ballon rond Didier Drogba a donné des masques à la cathédrale d’Abidjan, avec cette mise en garde: « Mes soeurs, mes frères, je vous demande de prendre le sujet très au sérieux, car nous avons tendance à être trop légers quant à nos réactions face à la situation ».

    « Mes frères, mes soeurs, mes chers parents, je vous demande de respecter les consignes données par les autorités de nos pays et l’organisation mondiale de la santé. Faisons-le, par Amour. Je vous aime », a lancé un autre retraité célèbre du ballon rond, le Camerounais Samuel Eto’o.

    Touchée après l’Asie et l’Europe, l’Afrique subsaharienne ne comptait que 1.642 cas pour une vingtaine de décès, selon un comptage de l’AFP jeudi à 11h00 GMT à partir des cas officiellement déclarés.

    Le continent redoute une propagation qui mettrait à rude épreuve ses fragiles structures sanitaires.

    En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent en nombre de cas (927 cas confirmés jeudi), le capitaine des Springboks, champions du monde de rugby, Siya Kolisi, soutient le confinement décrété par le président Cyril Ramaphosa dans une vidéo désopilante, assis sur les toilettes en train de lire en surveillant d’un oeil ses deux enfants dans la baignoire. Le confinement doit commencer vendredi.

    – Union sacrée –

    Les musiciens ne sont pas en reste. A Dakar, Youssou N’Dour, chanteur et fondateur du Groupe Futurs Médias (presse écrite, radio, télévision), a remis mi-mars un lot de matériel et d’équipements sanitaires au ministère de la Santé.

    Les artistes jouent l’union sacrée autour des messages de prévention des autorités, même les voix les plus frondeuses en temps ordinaire.

    En Ouganda, le chanteur Bobi Wine, député une nouvelle fois arrêté début janvier pour son opposition au président Yoweri Museveni, lance à ses fans « observez la distanciation sociale et la quarantaine », dans une vidéo sur Twitter.

    Au Sénégal, le collectif de rappeurs « Y en a marre », habituellement engagé contre la corruption et pour le renouvellement du personnel politique, a sorti une chanson et un clip, « Fagaru Ci Corona » (« prévenir le corona en wolof »).

    En République démocratique du Congo, les stars de la rumba chantent pour une fois autre chose que l’amour, ses joies et ses tourments. « Fally en mode confinement, les bisous stop », a lancé sur Twitter Fally Ipupa dans une mélodie improvisée sur une guitare acoustique.

    « Alors s’il vous plaît mes chers frères et soeurs, respectons le confinement, c’est très très important, restez à la maison, respectez les consignes données par les autorités et l’OMS », ajoute le crooner de Kinshasa.

    Les autorités de son pays ne sont pas allées jusqu’au confinement, décrétant la fermeture des frontières, des lieux publics, et l’isolement de Kinshasa.

    Voix grave et ton de circonstance, son compatriote Koffi Olomide a mis en garde les Congolais contre le « Kuluna-virus », habile remixage du terme « kuluna » qui désigne des gangs armés de Kinshasa, l’une des légendes et terreurs urbaines de la capitale aux dix millions d’habitants.

    En Côte d’Ivoire, le chanteur DJ Kerozen, star du coupé décalé , y est aussi allé de sa chanson sur les réseaux: « ‘Y a corona, respectons les consignes d’hygiène , l’affaire est sérieuse oh. (…) Même Mbengué (France en argot) là-bas c’est gâté, Seigneur faut +sciencer+ nous on veut vivre! ».

    Star panafricaine et référence pour des générations de musiciens, le saxophoniste camerounais Manu Dibango est décédé en France des suites du coronavirus.

    Le compositeur de « Soul Makossa » est la première célébrité mondiale à succomber au virus. Le chanteur congolais Aurlus Mabélé, une figure du soukouss –version moderne de la rumba congolaise-, infecté par le coronavirus, est aussi décédé il y a une semaine à Paris.​

  • Plus de 85% congolais vivent de l’économie informelle: comment respecter les consignes de sécurité-coronavirus

    Plus de 85% congolais vivent de l’économie informelle: comment respecter les consignes de sécurité-coronavirus

    -De nombreux habitants de Kinshasa ne respectaient pas, jeudi, les consignes de sécurité contre la propagation du coronavirus, rendues publiques mercredi soir par le président Félix Tshisekedi.

    Des reportages de nos confrères de Kinshasa et des échos qui nous sont parvenus de Kinshasa indiquent que les Kinois sont très nombreux à faire fi des consignes de sécurité contre la propagation du coronavirus.

    Par indiscipline comme le montre la fréquentation jeudi de bars, dont la fermeture a pourtant été décrétée. Ou encore, bien que les cultes aient été interdits pour quatre semaines, des célébrations religieuses réunissant plus que le maximum de 20 personnes autorisé.

    Incapacité d’agir autrement

    Mais ce non-respect des consignes est aussi lié à une incapacité d’agir autrement. Ainsi, comment se passer de transport dans une ville qui s’étend sur plus de 40 km ? Les Kinois sont donc nombreux à se presser aux arrêts et dans les bus et taxis collectifs, sans respect de la distance sanitaire d’un à deux mètres entre personnes.  Trop pauvre pour faire des réserves, ils sont des milliers à devoir se rendre chaque jour au marché pour se ravitailler.

    Et si beaucoup ont célébré la résilience des Congolais, dont plus de 85% vivent de l’économie informelle, force est de constater, aujourd’hui, qu’ils ne peuvent arrêter le travail pour respecter le confinement sanitaire alors qu’ils sont des millions à vivre au jour le jour, privés d’eau et de nourriture s’ils ne sortent pas de chez eux.

    Le Congo comptait jeudi 14 cas, dont 10 « importés » et 4 avec contact local avec les précédents.