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  • Francophonie: l’Arménie accueillera le prochain sommet en 2018

    Francophonie: l’Arménie accueillera le prochain sommet en 2018

    francophonie-Les vingt chefs d’Etat et de gouvernement présents au sommet de la Francophonie d’Antananarivo ont désigné l’Arménie comme pays hôte du prochain sommet qui aura lieu en 2018. Pour sa part, la Tunisie accueillera la réunion en 2020.

    Le XVIe sommet de la Francophonie s’est achevé ce dimanche 27 novembre par l’adoption de la « Déclaration d’Antananarivo » appellant les pays membres à une meilleure coopération notamment dans leurs actions contre le terrorisme.

    Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont également mis d’accord pour désigner l’Arménie comme pays hôte du prochain sommet en 2018. La Tunisie, qui était sur les rangs, obtient, elle, le sommet pour 2020.Une décision qui coupe court au projet de candidature du Niger qui entendait accueillir l’évènement à l’occasion des 50 ans de la déclaration de Niamey qui a créé l’organisme devenu depuis l’OIF.

    Treize résolutions ont été adoptées, portant notamment sur la création d’une organisation pour la promotion de l’égalité hommes-femmes, ainsi que des résolutions sur la prévention de la radicalisation et sur la promotion de la diversité linguistique.

    Seulement vingt chefs d’Etat et de gouvernement présents

    Cette réunion d’Antananarivo aura été marquée par une faible participation des chefs d’Etat et de gouvernement. Treize chefs d’Etat, sept chefs de gouvernement. On est loin de la mobilisation qui avait eu lieu à Dakar avec 23 chefs d’Etat, deux vice-présidents et huit chefs de gouvernement. Il est vrai qu’il y avait à Dakar plus d’enjeux, avec l’élection du nouveau secrétaire général.

    Toutefois pour Michaëlle Jean, à la tête de la Francophonie, cette participation n’est certainement pas une déception : « Certains chefs d’Etats n’ont bien sur pas pu être là en personne. Mais, il n’y a pas un chef d’Etat qui a annoncé sa venue et qui par la suite a dû s’excuser de ne pas pouvoir venir qui n’avait pas une raison majeure ». Et de donner l’exemple du Cameroun, justifiant l’absence du président Biya par les récentes attaques de Boko Haram.

    Le sommet d’Antananarivo devait se prononcer sur la candidature de l’Arabie saoudite à un statut de membre associé de l’organisation. Candidature qui ne sera finalement examinée que dans deux ans lors du prochain sommet, car le dossier a été jugé incomplet. En dépit du soutien manifesté par sept pays africains, l’Egypte, le Sénégal, le Maroc, le Gabon, les Comores, Djibouti et le Bénin, qui ont défendu l’idée d’une admission immédiate, il a été décidé d’envoyer d’ici au prochain sommet une mission d’évaluation d’experts au royaume saoudien.

    Finalement, quatre nouveaux venus rejoignent l’OIF : l’Ontario, la Corée du Sud, la Nouvelle-Calédonie et l’Argentine. Des admissions connues dès ce samedi. Il faut dire que l’Ontario n’a pas réussi à garder secrète bien longtemps l’information. Elle s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.

    RFI

  • Ce jour-là : le 7 septembre 1997, Mobutu s’éteint loin du Zaïre

    Ce jour-là : le 7 septembre 1997, Mobutu s’éteint loin du Zaïre

    mobutu-Le maréchal Mobutu n’aura pas survécu à la perte de son pays en mai 1997. Il s’éteint en exil au Maroc à la suite d’un cancer. Sa mort et son enterrement se font dans une discrétion qui contraste fort avec l’exercice du pouvoir qui le caractérisait.

    Loin, très loin des bords du fleuve Congo et de sa ville natale de Lisala, le maréchal-fondateur zaïrois, désormais en exil, rend son dernier souffle le 7 septembre 1997 sur les côtes marocaines à Rabat. Mobutu n’aura pas fait long feu après la perte de « son pays ».

    Cela faisait des années que Mobutu était gravement malade, atteint d’un cancer de la prostate. Le Zaïre des dernières années de son règne est à l’image de sa santé. Le pays est enlisé dans un processus de démocratisation depuis 7 ans et en proie à une foudroyante rébellion, l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila, qui a causé sa chute.

    Le gargantua de la gloire, le monarque qui usait parfois de la troisième personne pour parler de lui-même, l’Ubu roi du Zaïre est enterré lors d’une cérémonie qui paraît bien étonnante comparée à ses trente années de règne. Une semaine après son décès, le 13 septembre, dans la plus simple discrétion Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga (en français : le guerrier tout-puissant qui grâce à son endurance et son inflexible volonté vole de victoire en victoire et sème la désolation sur son passage), est inhumé dans le carré européen du cimetière de Rabat en présence de sa famille et de ses plus proches qui l’ont suivi dans son exil.

    Chassé-croisé zaïrois

    Sa fuite du Zaïre fut rocambolesque. Pressé par les troupes du Mzee, Laurent-Désiré Kabila, le léopard quitte Kinshasa le 16 mai en toute hâte pour son fief : Gbadolite. Le 17 mai, le Zaïre vit un chassé-croisé historique. Les troupes de l’AFDL entrent dans Kinshasa, alors plongé dans un calme sidérant. La veille, dans les profondeurs de la forêt équatoriale, à Gbadolite, l’avion de Mobutu décolle tout en essuyant des rafales tirées par des soldats de la rébellion.

    Quelques heures plus tard, l’ex-homme fort zaïrois atterrit à Lomé, accueilli par un de égaux sur le plan de la longévité au pouvoir : Gnassingbé Eyadéma. L’escale à Lomé n’est pas trop longue. Le 23 mai, un autre exil l’attend.

    Le maréchal-fondateur devenu paria

    L’ancien relais et homme de confiance des Occidentaux en Afrique, pendant la Guerre froide, est désormais perçu comme un paria.

    L’accès à sa demeure de villégiature, à Roquebrune-Cap-Martin, sur la french riviera lui est refusé par les autorités françaises. Mobutu n’ira donc pas se soigner et couler de vieux jours sous le soleil de Provence.

    Son salut vient du souverain chérifien, Hassan II, qui l’invite à Rabat.  Mobutu Sese Seko est très affaibli par la maladie, un cancer de la prostate diagnostiqué en 1989, mais non-soigné. Ce n’est qu’en 1996 que Mobutu a entamé un traitement, le conduisant à quitter son Zaïre natal à plusieurs reprises pour les cliniques suisses et françaises. Le crépuscule de l’autocrate se fait en quelque sorte au ban des « grands hommes », sa mort ne suscite que peu de réactions dans les chancelleries, notamment occidentales.

    Aujourd’hui, la tombe de l’ancien homme fort du Zaïre jouxte les sépultures anonymes de compatriotes migrants, morts noyés dans la méditerranée.

    Et bien que la question du rapatriement en terre congolaise de la dépouille du chantre de la zaïrianisation soit régulièrement abordée, pour l’heure aucune disposition concrète ne laisse entrevoir une inhumation de Mobutu dans son pays natal.

    JA

  • Quelle durée de mandat pour les présidents africains actuels ?

    Quelle durée de mandat pour les présidents africains actuels ?

    AFRIQUE- NATIONALITE-Quelle longévité politique pour les présidents africains actuels ?

    Le continent compte quelques-uns des plus anciens chefs d’Etat du monde.

    Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et José Eduardo dos Santo sont au pouvoir depuis plus de 30 ans.

    Mais l’Afrique est en perpétuel renouveau. Sur le continent, 25 présidents sont restés à la tête de l’Etat pour un mandat de cinq ans ou moins. Et une douzaine de chefs d’Etat ont été nouvellement élus ces deux dernières années.

    Avec notre carte interactive, découvrez combien de temps chaque président a gardé le pouvoir.

    Longévité politique

    Utilisez votre souris pour en savoir plus !

    Première année de mandat
    Pays
    1979 Guinée équatoriale – Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
    1979 Angola – José Eduardo dos Santos
    1982 Cameroun – Paul Biya
    1979 – 92 1997 Congo – Denis Sassou Nguesso
    1986Ouganda – Yoweri Museveni
    1987 Zimbabwe – Robert Mugabe
    1989Soudan – Omar el-Béchir
    1990Tchad – Idriss Déby Itno
    1991Erythrée – Issayas Afewerki
    1994 Gambie – Yahya Jammeh
    1975 – 91 2011 São Tomé and Príncipe – Manuel Pinto da Costa
    1999 Djibouti – Ismaïl Omar Guelleh
    1999 Algérie – Abdelaziz Bouteflika
    2000 Rwanda – Paul Kagame
    2001 RDC – Joseph Kabila
    2004 Seychelles – James Michel
    2005 Togo – Faure Gnassingbé
    2005 Burundi – Pierre Nkurunziza
    2006 Liberia – Ellen Johnson Sirleaf
    2006 Bénin – Thomas Boni Yayi
    2007 Sierra Leone – Ernest Bai Koroma
    2008 Botswana – Ian Khama
    2009 Afrique du Sud – Jacob Zuma
    2009 Mauritanie – Mohamed Ould Abdel Aziz
    2009 Gabon – Ali Bongo Ondimba
    2010 Côte d’Ivoire – Alassane Ouattara

    2010 Guinée – Alpha Condé

    2011 Niger – Mahamadou Issoufou

    2011 Comores – Ikililou Dhoinine

    2011 Soudan du Sud – Salva Kiir Mayardit

    2011 CapeVert – Jorge Carlos Fonseca

     2015 Nigeria – Muhammadu Buhari

    2012 Sénégal – Macky Sall

    2012 Ghana – John Dramani Mahama

    2012 Somalie – Hassan Cheikh Mohamoud

    2013 Kenya – Uhuru Kenyatta

    2013 Mali – Ibrahim Boubacar Keïta

    2013 Ethiopie – Mulatu Teshome

    2014 Centrafrique – Catherine Samba-Panza

    2014 Madagascar – Hery Rajaonarimampianina

    2014 Malawi – Peter Mutharika

    2014 Egypte – Abdel Fattah al-Sissi

    2014 Guinée-Bissau – José Mário Vaz

    2014 Tunisie – Beji Caïd Essebsi

    2015 Mozambique – Filipe Nyusi

    2015 Zambie – Edgar Lungu

    2015 Namibie – Hage Geingob

    2015 Maurice – Ameenah Gurib-Fakim

    2015 Tanzanie – John Magufuli

    2015 Burkina Faso – Roch Marc Christian Kaboré

    (voa)

  • Oscars : l’Académie prend des mesures d’urgence pour la diversité

    Oscars : l’Académie prend des mesures d’urgence pour la diversité

    oscar-L’Académie des arts et sciences du cinéma, qui décerne les Oscars et fait l’objet de fortes critiques pour le manque de diversité de ses membres, a annoncé vendredi des mesures d’urgence pour s’ouvrir plus aux femmes et aux minorités ethniques.

    “L’Académie prend des mesures historiques pour augmenter la diversité”, notamment en “visant un doublement d’ici 2020 de ses membres féminins ou provenant” de minorités ethniques, d’après un communiqué.

    “Lors d’un vote unanime jeudi soir (à 1 contre 21) le conseil des gouverneurs de l’Académie a approuvé une série de changements substantiels destinés à rendre sa direction et ses membres beaucoup plus divers”, explique ce communiqué.

    La puissante Académie, dont les membres sont actuellement à forte majorité blancs, masculins et relativement âgés, a déclenché une forte polémique après avoir dévoilé il y a huit jours pour la deuxième année de suite des acteurs exclusivement blancs pour les finalistes des Oscars.

    Plusieurs personnalités du cinéma ont décidé de ne pas se rendre à la cérémonie du 28 février, dont le réalisateur Spike Lee, qui a reçu cette année un Oscar d’honneur pour sa carrière, ou les acteurs Will Smith et sa femme Jada Pinkett-Smith.

    Will Smith fait partie des comédiens noirs éconduits de la sélection des Oscars cette année alors qu’il faisait partie des favoris potentiels grâce à sa performance dans “Seul contre tous”.

    Avec AFP

  • Parashat Bo: Martin Luther King ou l’Appel de la Liberté

    Parashat Bo: Martin Luther King ou l’Appel de la Liberté

    Rev. Dr. Martin Luther King Jr. speaking.  (Photo by Julian Wasser//Time Life Pictures/Getty Images)
    Rev. Dr. Martin Luther King Jr. speaking. (Photo by Julian Wasser//Time Life Pictures/Getty Images)

    -Les rencontres ne sont jamais fortuites. Le pasteur Martin Luther King (15 janvier 1929-4 avril 1968), Prix Nobel de la Paix (1964) dont nous commémorons aujourd’hui le quatre-vingt septième anniversaire, va, tout au long de sa mission, marcher sur les traces du plus grand des Prophètes, Moïse, qui inspirera profondément son œuvre et son magistère. Le «Jour Martin Luther King» (Martin Luther King Day), jour férié aux Etats-Unis[1], commémorant le jour anniversaire de cet apôtre de la Paix, sera cette année commémoré entre les deux péricopes de Bo, relatant la spectaculaire Sortie d’Egypte, et de BeShalah rapportant la traversée de la Mer des Joncs par les Hébreux.

    [1]  Cette journée est commémorée le troisième mardi du mois de janvier, qui tombera cette année le 18 janvier, entre les parashoth Bo et Beshalla’h.


    L’action de Martin Luther King démontre que la Liberté n’est jamais offerte aux hommes, mais qu’elle doit s’acquérir! Sous l’influence de la vision de résistance fondée sur la non-violence prônée par Mahatma Gandhi s’opposant à la puissance britannique, nombreux sont ceux qui manqueront pourtant d’y déceler le véritable souffle salvateur de la Bible hébraïque (TaNaKh).
    N’est-il pas dit:
    ש«וַיִּקְרָא מֹשֶׁה לְכָל-זִקְנֵי יִשְׂרָאֵל, וַיֹּאמֶר אֲלֵהֶם: מִשְׁכוּ וּקְחוּ לָכֶם צֹאן לְמִשְׁפְּחֹתֵיכֶם–וְשַׁחֲטוּ הַפָּסַח» (שמות י »ב, כ »א).ש

    «Moïse convoqua tous les anciens d’Israël et leur dit: « Choisissez et prenez chacun du menu bétail pour vos familles et égorgez l’agneau pascal» (Exode 12: 21)[2]

    ש«וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה לֹא נָכוֹן לַעֲשׂוֹת כֵּן כִּי תּוֹעֲבַת מִצְרַיִם נִזְבַּח לַיהוָה אֱלֹהֵינוּ: הֵן נִזְבַּח אֶת-תּוֹעֲבַת מִצְרַיִם לְעֵינֵיהֶם-וְלֹא יִסְקְלֻנוּ» (שמות ח’, כ »ב).שש

    «Moïse répondit: « Il ne convient pas d’agir ainsi, car c’est la terreur de l’Égypte que nous devons immoler à l’Éternel notre Dieu. Or, nous immolerions sous leurs yeux la terreur des Égyptiens et ils ne nous lapideraient point!» (Exode 8: 22).

    La Marche historique vers Washington (28 août 1963), qui n’est point sans rappeler la célèbre Marche du Sel en Inde sous la conduite du Mahatma Gandhi, semble toutefois s’inspirer de l’Histoire de la Sortie d’Egypte vers la Terre promise.
    Après avoir été couronné du Prix Nobel de la Paix (1964), Martin Luther King devient la figure emblématique de l’émancipation des Noirs aux Etats-Unis.
    Le discours «I Have A Dream» (28 août 1963) témoigne de ce courage et de ce dévouement et marque le summum du combat en faveur de l’émancipation des Noirs subissant l’humiliation quotidienne et la discrimination des WASP. L’inspiration du TaNakh et le souffle prophétique s’y reflètent à chaque passage:

    a- Rêve de justice et de liberté

    «I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.»
    «Je fais le rêve qu’un jour, même l’État du Mississippi, un état qui étouffe sous la chaleur de l’injustice, tout brûlant des feux de l’oppression, sera transformé en une oasis de liberté et de justice.»

    ש«וְיָשַׁב עַמִּי, בִּנְוֵה שָׁלוֹם; וּבְמִשְׁכְּנוֹת, מִבְטַחִים, וּבִמְנוּחֹת, שַׁאֲנַנּוֹת» (ישעיהו לב, יח).ש

    «Mon peuple habitera dans un séjour de paix, dans des demeures bien protégées et dans des retraites tranquilles» (Isaïe 32: 18)

    ש«וְיִגַּל כַּמַּיִם, מִשְׁפָּט וּצְדָקָה כְּנַחַל אֵיתָן» (עמוס ה, כד).ש

    «Mais que le bon droit jaillisse comme l’eau, la justice comme un torrent qui ne tarit point!» (Amos 5: 24)

    b. Rêve d’égalité

    «I have a dream that one day every valley shall be exalted, every hill and mountain shall be made low, the rough places plains, and the crooked places will be made straight, and before the Lord will be revealed, and all flesh shall see it together.»
    «Je fais le rêve qu’un jour, chaque vallée soit relevée, chaque colline et chaque montagne aplanie, que les endroits escarpés seront aplanis, que les endroits tortueux seront rendus droits, et devant l’Eternel seront révélés, et toute chair verra cela ensemble. »

    ש«כָּל-גֶּיא יִנָּשֵׂא, וְכָל-הַר וְגִבְעָה יִשְׁפָּלוּ; וְהָיָה הֶעָקֹב לְמִישׁוֹר וְהָרְכָסִים לְבִקְעָה  וְנִגְלָה כְּבוֹד יְהוָה וְרָאוּ כָל-בָּשָׂר יַחְדָּו כִּי פִּי יְהוָה דִּבֵּר» (ישעיהו י, ד-ה).ש

    «Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et colline s’abaissent, que les pentes se changent en plaines, les crêtes escarpées en vallons! 5 La gloire du Seigneur va se révéler, et toutes les créatures, ensemble, en seront témoins: c’est la bouche de l’Eternel qui le déclare.» (Isaïe 40: 4-5).

    c. La terre des patriarches

    «Land where my fathers died»
    «…Terre où sont morts mes pères»

    ש«וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-יַעֲקֹב שׁוּב אֶל-אֶרֶץ אֲבוֹתֶיךָ וּלְמוֹלַדְתֶּךָ וְאֶהְיֶה עִמָּךְ» (בראשית לא, ג).ש

    «Et l’Éternel dit à Jacob: « Retourne au pays de tes pères, dans ton lieu natal; je serai avec toi» (Gen. 31: 3)

    d- La cloche de la liberté

    «Let freedom ring»
    «Que la cloche de la liberté sonne»

    ש«כָּל-יֹשְׁבֵי תֵבֵל וְשֹׁכְנֵי אָרֶץ כִּנְשֹׂא-נֵס הָרִים תִּרְאוּ וְכִתְקֹעַ שׁוֹפָר תִּשְׁמָעוּ» (ישעיהו יח, ג; ויקרא, כה י).ש

    «Vous tous qui habitez le globe et qui peuplez la terre, quand la bannière se dressera sur les montagnes, regardez; quand sonnera le Shofar, écoutez! » (Isaïe 18: 3; Lévitique 25: 10)
    e- Rêve d’unité

    «…we will be able to speed up that day when all of God’s children, black men and white men, Jews and Gentiles, Protestants and Catholics, will be able to join hands»
    «…nous serons en mesure d’accélérer ce jour quand tous les enfants de Dieu, Noirs et Blancs, Juifs et Gentils, Catholiques et Protestants, pourront se donner la main»

    ש«אֵלֶּה הַדְּבָרִים אֲשֶׁר תַּעֲשׂוּ: דַּבְּרוּ אֱמֶת אִישׁ אֶת-רֵעֵהוּ אֱמֶת וּמִשְׁפַּט שָׁלוֹם שִׁפְטוּ בְּשַׁעֲרֵיכֶם. יז וְאִישׁ אֶת-רָעַת רֵעֵהוּ אַל-תַּחְשְׁבוּ בִּלְבַבְכֶם, וּשְׁבֻעַת שֶׁקֶר אַל-תֶּאֱהָבוּ כִּי אֶת-כָּל-אֵלֶּה אֲשֶׁר שָׂנֵאתִי נְאֻם-יְהוָה» (זכריה ח, טז, יז).ש

    Voici ce que vous devrez faire: Parlez loyalement l’un à l’autre, rendez des sentences de vérité et de paix dans vos portes! 17 Ne méditez dans votre cœur aucune méchanceté l’un contre l’autre, n’aimez pas le faux serment, car toutes ces choses, je les hais, dit l’Eternel. » (Zacharie 8: 16-17)

    f- Rêve de la fin de l’esclavage

    «Free at last! Free at last! Thank God almighty, we’re free at last!»

    “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”

    ש«הַדָּבָר אֲשֶׁר-הָיָה אֶל-יִרְמְיָהוּ, מֵאֵת יְהוָה–אַחֲרֵי כְּרֹת הַמֶּלֶךְ צִדְקִיָּהוּ בְּרִית אֶת-כָּל-הָעָם אֲשֶׁר בִּירוּשָׁלִַם, לִקְרֹא לָהֶם, דְּרוֹר. ט לְשַׁלַּח אִישׁ אֶת-עַבְדּוֹ וְאִישׁ אֶת-שִׁפְחָתוֹ, הָעִבְרִי וְהָעִבְרִיָּה–חָפְשִׁים: לְבִלְתִּי עֲבָד-בָּם בִּיהוּדִי אָחִיהוּ אִישׁ.י וַיִּשְׁמְעוּ כָל-הַשָּׂרִים וְכָל-הָעָם אֲשֶׁר-בָּאוּ בַבְּרִית, לְשַׁלַּח אִישׁ אֶת-עַבְדּוֹ וְאִישׁ אֶת-שִׁפְחָתוֹ חָפְשִׁים, לְבִלְתִּי עֲבָד-בָּם, עוֹד; וַיִּשְׁמְעוּ, וַיְשַׁלֵּחוּ» (ירמיהו לד, ח-י).ש

    «Parole adressée à Jérémie par l’Eternel, après que le roi Sédécias eut conclu une convention avec tout le peuple de Jérusalem, à l’effet d’y proclamer l’émancipation, 9 afin que chacun remit en liberté son esclave et chacun sa servante, d’origine hébreue, afin que nul ne retînt dans la servitude son frère judéen. 10 Tous les grands et tout le peuple, acquiesçant à la convention, avaient consenti à affranchir chacun son esclave et chacun sa servante et à ne plus les retenir en état de servitude: ils avaient obéi et les avaient émancipés» (Jérémie 34: 8-10)

    Une légende vient de naître! Pourtant, comme Moïse auquel l’Eternel refusera l’entrée en Canaan, le pasteur Martin Luther King ne récoltera point non plus le fruit de son labeur, de sa mission pastorale. Assassiné le 4 avril 1968, il aura, toutefois, à partir de la vision de Justice et de Liberté traversant tout le TaNaKh, posé les fondements des Droits civiques en faveur de la communauté noire américaine. Il aura prouvé par son dévouement corps et âme à cette cause, que tout combat non-violent est appelé à conduire à la Paix entre les êtres. Les Noirs américains et l’ensemble des minorités aux Etats-Unis, comme les Hébreux atteignant la Terre promise, atteindront à l’émancipation.

    [1] Cette journée est commémorée le troisième mardi du mois de janvier, qui tombera cette année le 18 janvier, entre les parashoth Bo et Beshalla’h.

    [2] Parashat Bo: Exode 10: 1- 13: 16

     

    Je vous invite à rejoindre le nouveau projet « Questions sur la Parashat HaShavoua» et à  nous faire part de votre interprétation.

    Questions sur la Parashat Bo

    Ce projet a pour dessein de mieux faire connaitre la source biblique. Des questions bibliques sont proposées. Vos réponses sont les bienvenues.

     

    Shabbat shalom!

    Avec toute mon amitié,

    Si l’étude du TaNaKh vous fait rêver, n’hésitez pas à me joindre:
    hebreubiblique@gmail.com

    Au plaisir de vous retrouver,

    Haïm Ouizemann

  • [Chronologie] RDC : de Kabila père à Kabila fils, 15 ans déjà

    [Chronologie] RDC : de Kabila père à Kabila fils, 15 ans déjà

    En 2001 lorsqu’il succède à son père assassiné le 16 janvier, Joseph Kabila n’a que 29 ans.

    Peu d’observateurs le voient conserver longtemps le pouvoir en RDC. Mais 15 ans plus tard,

    le fils du Mzee est toujours là et entretient le suspense sur son avenir politique au terme de

    son deuxième et théoriquement dernier mandat constitutionnel d’ici fin 2016.

    Retour en 15 dates sur ses 15 années de règne.

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    16 JANVIER 2001

    Assassinat du père et ascension du fils


    Palais de Marbre, dans le bureau de travail de Laurent-Désiré Kabila, alors président de la RDC.

    Aux environs de 13 heures, un de ses gardes du corps rentre et tire à bout portant sur le chef de l’État.

    C’est la confusion à Kinshasa. Le décret-loi qui régit le pays à l’époque n’a rien prévu en cas de vacance

    du pouvoir. Des “réunions de crise” se succèdent jusqu’à la nomination le lendemain de Joseph Kabila

    comme “coordonnateur de l’action gouvernementale” en attendant le retour du chef de l’État dont

    le corps – pourtant sans vie – a été transféré au Zimbabwe. Quarante-huit plus tard, le gouvernement

    annonce la mort du Mzée. Le 26 janvier, son fils prête serment comme le nouveau président

    de la République. Et hérite d’un pays divisé par un conflit armé déclenché en 1998.

     

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    17 DÉCEMBRE 2002

    Accord global et inclusif

    À Sun City, en Afrique du Sud, les belligérants acceptent de mettre fin à la guerre et de se partager le pouvoir.

    Joseph Kabila reste président de la République mais il est désormais assisté par quatre vice-présidents dont

    deux anciens chefs rebelles, Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa. C’est la formule “1 + 4”.

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    11 NOVEMBRE 2004

    Tentative de putsch à Kinshasa


    Vers 2 heures 30 du matin, des éléments de la garde présidentielle de Joseph Kabila

    entrent en rébellion. Emmenés par le major Éric Lenge, les mutins prennent le contrôle

    de la Radio nationale pour annoncer l’échec du processus de transition. Très rapidement,

    les forces loyalistes lancent une contre-offensive. Le putsch échoue mais Éric Lenge reste introuvable.

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    25 AOÛT 2005

    Rébellion du CNDP avec Laurent Nkunda

    Le couac entre Joseph Kabila et Laurent Nkunda remonte en septembre 2003 lorsque

    cet officier, issu de l’ancienne rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD),

    refuse d’intégrer la nouvelle armée nationale. À la place, il lance la “Synergie pour la concorde et

    la paix” qui deviendra, le 25 août 2005, la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).

    Une année plutôt, le 26 mai 2004, Laurent Nkunda avait déjà prêté main forte à un autre officier

    dissident, Jules Mutebusi, à Bukavu, dans le Sud-Kivu. Sans grand succès. Le CNDP est vaincu à

    son tour le 16 janvier 2009. Nkunda se réfugie au Rwanda où il serait toujours assigné à résidence.

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    18 FÉVRIER 2006

    Adoption d’une nouvelle Constitution

    Adoptée par le peuple à l’issue du référendum du 18 et 19 décembre 2005, la Constitution de la RDC

    est promulguée le 18 février 2006. Dans ses dispositions, la nouvelle loi fondamentale limite à deux

    le nombre des mandats présidentiels successifs. Un verrou constitutionnel qui empêche le président

    Joseph Kabila à rempiler à l’issue de son deuxième et dernier mandat.

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    27 NOVEMBRE 2006

    Kabila, premier président élu


    La Cour suprême de justice proclame Joseph Kabila vainqueur de la première élection

    présidentielle démocratique organisée dans le pays.

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    17 SEPTEMBRE 2007

    Contrats sino-congolais

    Le gouvernement congolais signe des contrats avec plusieurs firmes chinoises.

    Cela consiste en un prêt d’environ 9 milliards de dollars à la RDC, dont six pour développer les

    infrastructures et trois pour relancer le secteur minier. En échange de quelques titres miniers.

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    28 FÉVRIER 2008

    Massacre au Bas-Congo

    Les adeptes du mouvement politico-religieux Budi Dia Kongo (BDK) s’étaient arrogés depuis 2007

    des pouvoirs de l’État dans plusieurs villages du Bas-Congo, dans l’ouest du pays. Jusquu’à ce que

    le pouvoir ne décide, le 28 février 2008, d’envoyer les forces de l’ordre pour y rétablir l’autorité de l’État.

    Des affrontements éclatent et font 27 morts dont 3 policiers, selon le bilan officiel. Mais une enquête des

    Nations unies parlera quelques jours plus tard d’au moins 100 personnes tuées, principalement des partisans du BDK.

    Fin 2013, une tentative de prise de la Radiotélévision nationale par des adeptes du pasteur Paul-Joseph Mukungubila

    sera également réprimée dans le sang.

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    2 JUIN 2010

    Assassinat de Floribert Chebeya

    Floribert Chebeya, président de l’ONG la Voix des sans voix, est assassiné à Kinshasa.

    La veille, le militant congolais des droits de l’homme avait rendez-vous à l’Inspection générale

    de la police où il s’était rendu avec Fidèle Bazana, son chauffeur. Ce dernier a disparu.

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    17 DÉCEMBRE 2011

    Réélection controversée

    Joseph Kabila est proclamé vainqueur à l’issue d’une présidentielle controversée.

    L’Église catholique, à travers Mgr Laurent Monsengwo, parle d’une réélection qui “ne réflète pas

    la vérité des urnes”. Arrivé deuxième, l’opposant Étienne Tshisekedi conteste les résultats et

    s’autoproclame le “président élu” de la République.

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    6 MAI 2012

    Rébellion du M23

    Les anciens mutins du CNDP annoncent la création du Mouvement du 23-Mars (M23).

    Le nouveau groupe rebelle, dirigé par le général autoproclamé Sultani Makenga, réclame

    la mise en oeuvre de l’accord du 23 mars 2009 signé entre la précédente rébellion du CNDP

    et les autorités congolaises. Le 20 novembre, le groupe rebelle prend le contrôle de la ville de Goma,

    capitale du Nord-Kivu. La rébellion sera vaincue fin 2013 à l’issue d’une contre-offensive de

    l’armée congolaise, appuyée par la brigade d’intervention des Nations unies.

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    14 OCTOBRE 2012

    Sommet de la Francophonie à Kinshasa

    Kinshasa accueille le XVIe sommet de la Francophonie. Plusieurs chefs d’État répondent

    au rendez-vous, notamment François Hollade. Le président français en profite pour souligner

    la préoccupation de la France face aux violences des droits humains en RDC. Allusion faite entre

    autres à l’assassinat du militant Floribert Chebeya et à l’arrestation de l’opposant Diomi Ndogala.

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    19 JANVIER 2015

    Manifestations contre la réforme électorale

    Des manifestations éclatent à Kinshasa et dans la partie est du pays pour protester

    contre le projet de réforme électorale. Au coeur de la controverse une disposition qui voudrait

    lier l’organisation des élections au recensement de la population. Après son adoption à

    l’Assemblée nationale, la réforme électorale est revue et corrigée au Sénat qui supprime l’alinéa polémique.

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    15 MARS 2015

    Arrestation de Fred Bauma

    Arrêtés avec quatre membres des mouvements citoyens sénégalais Y’en a marre et burkinabè Balai citoyen

    – libérés après la protestation de leurs pays respectifs -, qui participaient à une activité organisée à

    Kinshasa par le collectif congolais Filimbi, les militants congolais prodémocratie Fred Bauma

    et Yves Makwambala sont poursuivis notamment pour avoir “comploté contre la vie ou contre la personne du chef de l’État”.

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    29 SEPTEMBRE 2015

    Divorce avec Moïse Katumbi

    Moïse Katumbi quitte le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD),

    formation politique de Joseph Kabila. Soutenu par les frondeurs du G7, le dernier gouverneur de l’ex-Katanga,

    la plus riche province du pays découpée en quatre parties à l’issue de la réforme territoriale en cours,

    rejoint l’opposition et cache à peine ses ambitions présidentielles.

    Réalisation : Trésor Kibangula
    Code source : Jean Abbiateci et Libédata
    Photos : Gwenn Dubourthoumieu/J.A, AP/SIPA, AFP

     

  • Un journal tchadien révèle comment le Magazine Jeune Afrique escroque les Chefs d’Etat Africains

    Un journal tchadien révèle comment le Magazine Jeune Afrique escroque les Chefs d’Etat Africains

    Mitterrand-Depuis presque un demi siècle, des générations entières d’Africains subissent la tyrannie, le mépris de M. Béchir Ben Yahmed et de son groupe de presse, et ce n’est pas fini, car ses rejetons sont là à l’œuvre et travaillent à pérenniser l’œuvre de colonisation de nos esprits et de dépouillement de nos deniers publics. Qu’a-t-il apporté ce groupe de presse aux Africains ? La question mérite d’être posée, tellement cette famille s’est enrichie plus que de raison sur le dos des Africains. Bras armé de la françafrique, la ligne éditoriale du « sac à merde » comme l’a qualifié un homme politique malien, s’est toujours alignée sur les positions néocolonialistes françaises. Les violons s’accordaient régulièrement entre BBY et Jacques Foccart qui révéla dans ses mémoires qu’il avait un rituel d’un dîner par mois avec le propriétaire de J.A. La complicité entre les deux hommes était telle qu’à sa mort, Jacques Foccart désigna BBY comme son légataire testamentaire universel. Que peuvent attendre les Africains du légataire de Foccart ? Que peut-il leur offrir ? A part, les maintenir autant et aussi longtemps que possible dans les liens du pacte colonial ?

    « BBY devenait le gardien et, en fait, l’agent de commercialisation des mémoires de l’homme ayant, outre des opérations telles que le débarquement des mercenaires en 1977 au Bénin, perpétué la présence néocoloniale de la France dans ses ex colonies et ainsi permis à la France de partir pour mieux rester » releva Antoine Glaser. Le groupe JA faisait bel et bien partie du réseau Foccart.

    BBY a-t-il convaincu de son indépendance ?

    Ou bien a-t-il tout simplement réussi à convaincre qu’il était un sous fifre de la Françafrique, informé, managé et exécutant toutes les missions qui pouvaient aller de la terreur médiatique à la mise à mort, programmées dans les sous-sols de la Foccardie, puis de ses successeurs ; l’empire JA puise ici sa source et le fondement de sa puissance ; une puissance dont l’expression première est sa capacité de nuisance, sa détermination à salir, à insulter les dirigeants et Chefs d’Etat de la seule Afrique Noire. Car de mémoire d’homme, on n’a jamais vu BBY traiter ou qualifier un Chef d’Etat arabe, de dictateur, de tueur, et pourtant certains ont instauré de monstrueuses tyrannies qui, pour le moins, n’ont rien à envier à toutes les « dictatures » africaines qu’il n’a cesse de dénoncer et de brocarder en des termes orduriers et racistes.

    « Aboul le fric » est la devise du groupe, les Chefs d’Etat Africains doivent payer pour qu’on les épargne, s’ils refusent, ils se font descendre, et leur entourage de souligner le tirage de J.A. à X…Exemplaires, de prévenir que leur avidité non satisfaite se transformerait en haine et en poursuite infernale contre eux ; alors de grâce, payez pour avoir la paix, payez pour qu’il vous lèche les bottes, plutôt que de le voir vous déverser sa bile. C’est le discours qu’on entend régulièrement dans les couloirs des présidences africaines.

    Ainsi donc, à cette opération de chantage bien menée, s’ajoute une escroquerie qui consiste en ce que chaque semaine, le journal est vendu deux fois ; une première fois à l’annonceur – Chef d’Etat ou homme politique – puis une seconde fois au pauvre lecteur que nous sommes qui, perdons notre temps à acheter et à enrichir depuis plus de 60 ans une famille qui n’a aucune considération pour nous si ce n’est que de s’appliquer à vider les poches de nos responsables sans aucun scrupule.

    Quoi de plus convaincant que des exemples concrets, entrons donc dans les égouts du journal et faisons la lumière sur ses pratiques douteuses. Du Cameroun au Gabon, en passant par la Côte d’Ivoire, le Sénégal, tout le monde est logé à la même enseigne ; seule la rapide docilité de certains à allonger le blé aux journalistes commerciaux de J.A, explique la différence de traitement.

    C’est ainsi qu’aux dossiers incendiaires dont le but est de maintenir la pression plutôt que d’informer, succéderont des reportages qui sont, en fait, des publi-reportages de même que l’enquête journalistique est en fait une quête publicitaire. Aujourd’hui, JA fait face dans l’arène médiatique à une presse privée africaine qui devient très audacieuse et dynamique, vous comprendrez pourquoi la vénalité de cette famille la pousse au chantage, aux menaces dans leur course de rattrapage. Véritable outil de propagande, l’hebdomadaire n’accepte ni la concurrence ni le refus d’adhérer à ses idées mercantiles. Exemples :

    Le Cameroun

    Un contrat portant sur la somme de 650 millions de FCFA à verser chaque année permet au régime de Paul Biya de bénéficier d’un traitement de faveur. Le Gouvernement paya sans râler pendant 4 ans, puis en a eu marre, surtout que l’impact positif des articles de JA n’a jamais été prouvé, de même que les retombées en termes d’image sont une belle arnaque et personne n’y croit. Aussi, malgré plusieurs relances, on fit la sourde oreille à Yaoundé. Pendant ce temps, à Paris, la famille BY affute ses couteaux, et pond un dossier sur les 50 personnalités qui comptent en Afrique et, bien entendu, Paul BIYA est zappé et sérieusement critiqué sur tous les angles.

    Le Gabon

    Véritable vache à lait, le Gabon a toujours les plus lourdes factures au groupe JA. Selon les anciens du journal, Bongo assurait les fins de mois de l’hebdomadaire à lui tout seul. Il serait fastidieux de lister 40 ans de collaboration fructueuse ; aussi citons les scandales encore fumants comme celui souligné par la Lettre du Continent : Le groupe Jeune Afrique a édité, via sa régie publicitaire Difcom dirigée par Danièle Ben Ahmed, un bon de commande à l’attention de la présidence de la République gabonaise pour la réalisation d’un guide “Ecofinance” sur le « +Gabon ». Mais, selon la même Lettre confidentielle, depuis cette date, il n’y a aucun retour du côté gabonais. Le directeur exécutif de la rédaction, Marwane Ben Yahmed, fils de BBY, a donc enfilé sa casquette de VRP. Il est monté au créneau pour rappeler à la ministre gabonaise de la communication, Laure Olga Gondjout, la “longue collaboration” entre Jeune Afrique et l’ancien président Omar Bongo Ondimba… Des menaces à peine voilées.

    Le Sénégal

    La presse sénégalaise s’offusque régulièrement des sommes astronomiques dépensées pour fermer la bouche au journal J.A. qui n’a pas bonne presse malgré le fait que de nombreux sénégalais aient travaillé dans la maison. De vives tensions avaient opposé le régime de Diouf à BBY au sujet de la couverture de la crise qui a opposé le Sénégal à la Mauritanie en 1989. Les premiers papiers de JA étaient une véritable lapidation médiatique du régime de Diouf. L’élite sénégalaise avait bien compris le message, BBY avait choisi le camp de ses frères arabes. Le régime de Diouf paniqua et envoya une délégation pour négocier à coups de millions, non pas le respect de la Vérité ou une certaine éthique professionnelle dont le journal n’en a que faire, mais plutôt un équilibre dans la présentation des évènements. Le Sénégal avait parfaitement à l’esprit le racisme du propriétaire de l’hebdomadaire mais aussi la connaissance de l’octroi de licences de pêche à certains responsables du groupe par le régime de Ould TAYA.

    Le Tchad

    On peut dire que le cas du Tchad peut se résumer à la personne du président Habré, à son combat contre Khadafi et à la position de BBY. La façon dont BBY, un vieillard de 83 ans s’occupe personnellement, avec une haine féroce, à démolir l’image de Hissein Habré (HH), a poussé ses propres collaborateurs à s’interroger sur cette attitude.

    Au début, était le contrat qui le liait à Kadhafi, conclu pour accompagner et maquiller la politique expansionniste de la Libye au Tchad et dans la sous-région. Toutefois, les milliards encaissés par la famille BY n’expliquaient pas toute cette folie en continu depuis plus de 30 ans. Le 14 juillet 1988, le président HH fut l’invité d’honneur de la fête nationale française, durant sa visite à Paris dans le cadre de ces festivités BBY adressa une invitation au Président HH au siège de J.A. Ce dernier déclina l’invitation. Le Roi Béchir le prit très mal, lui qui se considérait comme l’égal de ces Excellences, selon les confidences d’anciens de la maison. Un coin du voile fut levé grâce à une grande dame de la politique sénégalaise, ancienne ministre, elle donna une clé pour comprendre la haine qu’il éprouvait pour HH.

    BBY avait été profondément traumatisé par les évènements Tchado-libyens. Elle expliqua que « lors de la chute de Ouadi-Doum, elle était en train de dîner avec le couple Ben Yahmed dans leur domicile ; les télévisions françaises étaient déchaînées sur l’actualité brulante de l’heure à savoir, la totale déconfiture de la puissante armée libyenne ; des milliers de soldats libyens venaient d’être faits prisonniers par l’armée nationale tchadienne, tout l’état major libyen avait été fait prisonnier et quelques instants plus tard, les images de soldats libyens menottés, certains assis, d’autres à genoux, défilèrent sur les écrans … Silence lourd et pesant, BBY blême, accuse le coup, au bord des larmes, il contient difficilement son émotion, sa rage plutôt; il se sent humilié jusqu’au plus profond de son être.

    D’une voix éteinte, oubliant qu’il n’était pas seul, il balbutie : « Jamais, jamais des Noirs n’ont mis à genoux des Arabes. Comment ont-ils osé ? Je consacrerai ma vie à le leur faire regretter amèrement …. » Et c’est ainsi que le Président Hissein Habré paie depuis plus de 30 ans, pour le courage qu’il a eu d’affronter Khadafi, d’avoir mobilisé son peuple, son armée pour mettre fin à une barbarie sans nom. Des troupes libyennes ont semé la terreur, envahi le pays, commis des crimes horribles, il est vrai avec la complicité active d’hommes politiques tchadiens. Malgré cette horrible réalité vécue par le peuple tchadien, l’esprit enfiévré et raciste de BBY n’a enregistré que la dernière séquence pour monter son propre film pour nourrir et alimenter sa haine et son désir de vengeance qu’il lèguera à ses fils déjà positionnés pour pomper à leur tour l’argent des Africains.

    A cette vanité raciste, il faut ajouter qu’il lui revient de brasser du vent pour la françafrique à laquelle il appartient ; d’où son engagement inlassable dans l’affaire HH qui lui permet, par ailleurs, d’en imposer au désormais sur-liquide Deby qui arrose abondamment les différents envoyés spéciaux de J.A. A fonds perdus, vue sa désastreuse image tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Le pauvre ! Avec les catastrophiques résultats du Tchad, dernier du peloton dans plusieurs domaines, avec l’échec du Projet Pétrole, les rapaces de J.A. auraient de quoi écrire pendant 30 ans.

    La Mauritanie

    C’est François Soudan qui a le dossier Mauritanie, lui qui dit : On aurait des racines dans ce pays. L’équipe de J.A. a joué à fonds la carte Ould Taya en dressant un portrait très flatteur : « A 62 ans, Ould TAYA est plus habile, plus déterminé que jamais… » et invitant les lecteurs à ne jamais le sous estimer…. Puis c’est le coup d’Etat de Mohammed El Vall , le nouveau Président après avoir fait refouler François Soudan, temporise et sort son chéquier, du coup virage à 90° pour nos experts pour qui selon le bon mot du journaliste Hugueux « l’analyse du contenu de J.A. atteste une souplesse d’échine que ne renierait pas le plus talentueux des contorsionnistes. Quand l’appel de titre devient appel de fonds. » (Nous vous invitons à lire l’ouvrage du journaliste). Le coup d’Etat en Mauritanie est donc une divine surprise pour J.A. (500.000 euros encaissés selon la presse). Quant au pauvre Ould TAYA, il est perçu désormais comme « timide, distant, cassant, enfermé dans une logique sécuritaire et fonçant dans le mur … ».

    Le Rwanda

    Pendant longtemps, le régime de Juvenal Habiarimana a signé les contrats publicitaires les plus importants, J.A. a fait des affaires en or avec les auteurs du génocide. Désormais, on fait la cour à Kagamé, signature d’un contrat de 350 000 dollars, Francois Soudan exalte Paul Kagamé, désormais décrit comme ayant fait de son pays un paradis sécuritaire etc.

    Ainsi dans le royaume de J.A, la boussole qui guide la ligne éditoriale a pour balancier l’appétit de l’argent. Lequel explique que la somme des sujets tenus à distance est égale à celle des non sujets matraqués en permanence. C’est la parfaite illustration de la coïncidence entre les intérêts des dictatures avec ceux de l’information comme l’ont souligné avec pertinence des journalistes camerounais. Les journalistes de J.A. bombent le torse, arrogants, ils ont le droit de se croire puissants et de travailler à la légende dorée de leur indépendance… Personne n’est dupe.

    Quelques esprits pourraient néanmoins ne pas croire au racisme de BBY, pour se faire une idée, écoutons les journalistes africains noirs qui ont travaillé avec lui pendant parfois de longues années et qu’il a foutu à la porte ou poussé à la démission ou bien qui ont préféré partir (comme Marie Roger BILOA ou Blaise Pascal TALLA).

    Le journaliste Jean Baptiste PLACCA a eu un clash avec BBY au sujet de Nelson Mandela, plus précisément, lors de la libération de Mandela et de la couverture de l’évènement du siècle. BBY refuse d’envoyer un reporter couvrir ce qui est pour lui un non évènement. On peut le faire depuis Paris maintient-il. Son collaborateur est choqué, le Roi Béchir est nu, sa face hideuse explose au grand jour, M. Placca quitte le groupe JA.

    Francis KPATINDE, journaliste depuis 19 ans à J.A. assiste, ce jour de novembre 2004, à une conférence de rédaction à laquelle prend part l’ancien journaliste français Henri Marque (RTL), ami de Ben Yahmed et invité par ce dernier à assister aux débats de son équipe. M. Marque déclare sans sourciller que la «paresse est congénitale chez les Africains.»

    Outré, Kpatindé juge ces propos inadmissibles et dénonce le racisme du vieil ami de son patron, lequel ami menace de quitter les lieux si l’impertinent Noir ne présente pas ses excuses. «Jamais de la vie !», répond Kpatindé face à l’insistance de son «boss» qui tient à ses relations avec Henri Marque. BBY prend la chicotte et les coups pleuvent sur Kpatindé ; réprimandes, harcèlements, retraits de rubriques, et voilà que le journaliste béninois présente sa lettre de démission à BBY. En voici un extrait :

    « … Votre ire s’est accrue, en novembre dernier, après ma réaction, en conférence de rédaction, contre les propos racistes – à l’égard des Africains – de l’un de vos collaborateurs. Au lieu de m’apporter votre soutien, vous avez semblé prendre le parti de l’intéressé. Il est évident que je ne puis accepter cette façon de faire et le harcèlement continu dont je fais l’objet depuis plusieurs mois. Je me réserve donc le droit de donner une suite à ces comportements pour le moins inadmissibles au sein d’une entreprise qui tire profit, plus que de raison, de l’Afrique. »

    Que dire du journaliste SENNEN qui, ravagé par un cancer de l’intestin en phase terminale, recevait de BBY, sur son lit de mort à l’hôpital, des lettres de mises à pied pour causes d’absences prolongées… !

    Ou encore du journaliste Sénégalais Elimane Fall, jeté, repris, rejeté, cent fois humilié. La machine à broyer de BBY tourne à plein régime et pour lui, les Noirs ne connaissent que la chicotte. Cela s’applique dans le cadre professionnel avec ses employés africains qui lui doivent obéissance, soumission et doivent s’exécuter et surtout la fermer et garder yeux et tête baissés.

    C’est la conception coloniale du « BOYE » noir, homme à tout faire, que dis-je, bête de somme. Illustration : Vous êtes journaliste, diplômé, connaissant votre travail et le faites sérieusement. Mais, BBY exige que vous vous transformiez en agent collecteur de bons de commande auprès d’entreprises africaines, auprès d’hommes politiques dans le pays où vous êtes en mission. Au besoin, une ridicule petite commission est concédée pour justifier cette substantielle et unilatérale modification de votre contrat de travail. Mais vous estimez ne pas être intéressé par cette commission n’ayant pas une formation de commercial ; Comme s’exprimait ainsi Francis Kpatindé dans sa lettre précitée : «….Laissez-moi, vous rappeler une de vos correspondances dans laquelle vous me proposiez 5% de commission si, au cours de mes voyages, je vous ramenais des contrats commerciaux et des actionnaires. Je peux également citer ces étranges correspondances, auxquelles je n’ai jamais donné suite, d’une responsable de l’entreprise me demandant de lui faire parvenir des listes de prospects pour l’actionnariat et l’abonnement patrimoine. J’ai, bien entendu, les moyens de prouver ce que j’avance. »

    L’extraordinaire imagination de BBY ferait des jaloux.

    Des articles payés rubis sur ongle font suite à des insertions publicitaires d’entreprises, mais aussi des abonnements à tarifs spéciaux, sans compter des achats d’actions du groupe. Constatons que presque tous les Chefs d’Etat africains, beaucoup d’hommes politiques opposants ou non, des chefs d’entreprise ont été démarchés pour acheter des actions, et bien sûr l’arnaque consiste à ne pas être considéré comme un actionnaire normal à qui les résultats de la société sont communiqués et qui peut légitimement s’attendre à toucher des dividendes de l’empire BBY. Mais, il ne faut pas rêver !

    Selon, le Canard Enchainé, le bouchon a été même poussé plus loin quand un chef d’entreprise tunisien ayant acquis, sur injonction de la présidence de son pays, des actions du groupe, exprima par écrit, le souhait de les revendre après 10 ans, BBY refuse et lui répond : « Comme vous le savez l’achat des 263 actions l’ont été dans le cadre d’un achat fait par 41 sociétés tunisiennes à la demande de la présidence tunisienne (Ben Ali). Cet achat a été coordonné et centralisé par les deux directeurs de cabinet respectifs. Donc pour la revente, vous devez suivre la même procédure à rebours. » Incroyable, non seulement les dictatures africaines amies de BBY obligent leurs sociétés à acheter des actions du groupe J.A. pour renflouer leur caisse, opération financière en pure perte puisqu’aucun dividende ne vous est jamais versé, mais en plus impossible de revendre les foutues actions, même à vil prix ! Y a-t-il une posture plus déshonorante que celle-ci ?

    Le groupe a pourtant une situation florissante, une affaire extrêmement rentable, qui ne peut être que rentable vu ses méthodes managériales sui generis. La preuve c’est qu’aucun des fils de BBY n’a essayé de faire ses preuves dans une autre activité, pourquoi aller vers l’inconnu quand on a une mine d’or entre les mains, et qu’il suffit d’en faire une affaire familiale pour en garder tous les bénéfices.

    Imaginez une seconde, la razzia que fait ce journal sur les comptes de nos pauvres Etats : La grande interview-propagande politique d’un Président tourne autour de 800.000 euros selon les finances du pays, 940.000 euros pour la Guinée Equatoriale, plus la collecte d’insertions publicitaires à 10.000 euros la page ; toutes les entreprises du pays y passent et l’envoyé spécial de J.A. y veille avec le Cabinet présidentiel ; et, en plus l’abonnement spécial obligatoire pour les entreprises, et encore l’achat d’actions qui ne produiront aucun versement de dividendes.

    Sans compter ce qui pourrait figurer dans le livre Guinness des idées les plus diaboliques, à savoir : l’abonnement à vie à Jeune Afrique avec la touche spéciale c’est-à-dire que l’abonnement est transmissible avec votre héritage à vos enfants. Il fallait y penser. N’oublions pas les fameux Atlas, revues touristiques qui coûtent au bas mot 100.000 euros tirés à un nombre important d’exemplaires, faites le calcul !

    Ce n’est pas fini, il arrive que les experts de J.A. vous tiennent la main pour écrire, comme par exemple, le président Obiang Nguéma de Guinée Equatoriale pour son livre « My life for my People » !

    Constatez la saignée à blanc de nos Etats par des donneurs de leçons sans égal. Que pensent les institutions internationales préoccupées par la bonne gouvernance de ces dépenses inappropriées ? Tout cet argent dépensé à engraisser des maîtres chanteurs, aurait pu être plus judicieusement utilisé ! Il est vrai que le groupe est un démembrement de la Françafrique, entre copains, c’est toujours le renvoi d’ascenseur.

    De plus, la fragilité des pouvoirs en Afrique dope les actions de communication, c’est en quelque sorte leur terreau fertile.

    Les rares visites de BBY sur le continent Noir sont à relever, cela participe de la distance nécessaire qu’il met pour contenir, loin de lui, les responsables africains qu’il méprise et avec qui, il ne souhaite partager aucune familiarité, ne parlons pas d’amitié.

    Dans cette logique, il refuse leurs médailles mais accepte leurs chèques. Il n’est pas question pour S Y Béchir de se rabaisser au niveau d’un roitelet nègre. Quelques petites exceptions, il lui est arrivé d’aller quémander le président Houphouet à domicile ainsi que le président Bongo quand les temps étaient cailloux pour lui. Récemment, il était prêt à abandonner son actionnaire Ouattara pour se rendre à Abidjan sceller une réconciliation avec Gbagbo et faire main basse sur un pactole, mais les conditions fixées par Gbagbo furent jugées trop draconiennes. Au Sénégal, il avait obtenu un crédit bancaire pour renflouer les caisses de J.A. avec l’aval du président Diouf, la presse sénégalaise rappelle souvent au propriétaire de J.A. qu’il n’a pas remboursé le prêt consenti.

    C’est ainsi que la terreur médiatique qu’il inspire, son appartenance d’abord au Réseau Foccart, puis à la Françafrique lui a permis, malgré les insultes régulières, les diffamations multiples et ce pendant plus de 60 ans, excusez du peu, de n’avoir eu aucune plainte dirigée contre lui et jugée. Absolument renversant. La seule exception est la plainte introduite par les avocats du président Hissein Habré pour un faux grossier à savoir, une pseudo interview que leur aurait accordée l’ancien président Tchadien.

    BBY a estimé que cette initiative relevait de l’audace et qu’il ne devait pas permettre à d’autres de suivre cet exemple. D’où les multiples gesticulations de ses avocats pour demander aux réseaux françafricains de ne pas oublier de lui renvoyer l’ascenseur, à lui membre de la confrérie au nom des bons et loyaux services rendus pour servir les intérêts de la France. La décision de justice rendue mérite le détour : le juge français a déclaré que « le président Hissein Habré n’apportait pas la preuve qu’il n’a pas accordé d’interview à J.A. et BBY aussi, n’a pas pu apporter la preuve que HH leur a accordé une interview…!». Tout le monde a compris, car, la charge de la preuve incombait bien à J.A. qui a prétendu que Hissein Habré leur avait donné une interview ; et, tous les journalistes le savent, dans un cas pareil, on a des courriers, des échanges, des supports audio même pour une interview dans un journal. Or, JA et Ben Yahmed n’avaient rien. Pour les sortir du pétrin, le renvoi d’ascenseur avait fonctionné avec des grincements bruyants. Partie remise ?

    BBY est un habitué des sollicitations pour le tirer d’un pétrin, selon la presse française, les arriérés de son groupe à l’URSSAF étaient astronomiques, il demanda une faveur au PM d’alors, français Balladur qui la lui accorda. Il en sera ainsi avec les prud’hommes dans le cas des conflits avec ses employés. On peut relever que la presse française ne s’intéresse pas beaucoup à lui, mais ne l’épargne guère à l’occasion. Toutefois, l’arrogant BBY la joue balle à terre et adopte un profil très bas et évite la confrontation avec les journalistes français, comme on dit chez nous « les grenouilles ne sautillent pas dans l’eau chaude. »

    Le mépris, le manque de considération de J.A. se constate quand Deby se fait interviewer en casquant plus 300 millions de F CFA et insulte copieusement les rebelles tchadiens en les traitant de mercenaires.

    Le représentant des rebelles et porte parole M. Acheikh Ibn Oumar écrit un droit de réponse qui, selon les règles professionnelles, devait être publié dans le journal. Niet catégorique de J.A, on balance le droit de réponse sur le site du journal, le temps d’une rose et basta. Aucune indignation de la part de l’intéresse qui ne dénonce pas ce mauvais traitement, s’en accommode même. C’est normal que BBY tienne toujours sa chicotte à la main, si chacun (et tout le monde) baisse yeux et tête.

    Toujours sur le Tchad, et le refus de publier les droits de réponse à lui envoyés par les avocats de Habré; ceux-ci dénoncèrent cette attitude et firent publier dans d’autres médias les droits de réponse en question, provoquant la fureur de BBY et quelques insultes avec les responsables des journaux ayant publié les droits de réponse. Des méthodes de mafiosi en fin de compte. Selon BBY, à ses insultes, il ne faut ni opposer une plainte, ni exercer un droit de réponse et pire, il ne faut pas non plus tenter de réagir par d’autres voies ! Est-ce le comportement de quelqu’un qui respecte les gens ou est-ce le comportement d’un maître vis-à-vis de ses valets ?

    Le racisme de BBY a explosé, aussi, en ce qui concerne la Tunisie de Ben Ali. BBY est tunisien, cela lui suffisait à lui et ses enfants pour dire « Touche pas à mon pays ». Ainsi, parlait Zyad Liman, fils de la femme de BBY, lors d’une émission sur TV5 à propos de la modification constitutionnelle faite par Ben Ali pour s’assurer une présidence à vie : « D’abord, le régime de Ben Ali réunit autour de lui la majorité des Tunisiens qui ne sont pas intéressés par d’autres questions, le régime leur offre une vie bien meilleure à celle d’autres pays. De plus, je m’interdis de dire du mal d’un pays qui est le mien et dont je détiens le passeport même si ma mère est savoyarde. » Dans ces quelques mots, tout a été dit. Le fils de Ben Yahmed a une conception bien curieuse du journalisme indépendant ! Il n’a pas démérité de son père adoptif. Mais ne nous laissons pas divertir par ce camouflage. Des solides liens d’argent unissaient BBY et Ben Ali.

    Ainsi, dans un article du 17 février, le journal « Le Monde » monte au créneau et accuse BBY et son équipe « d’avoir abondamment contribué à empêcher de connaître le vrai régime de Ben Ali. Ils n’ont jamais consacré des dossiers comme ils le faisaient sur Mobutu et Kabila fils. » N’est ce pas édifiant?

    Et la presse française de poursuivre, « BBY était subjugué par Leila Ben Ali qu’il a dépeint en 2009 comme une femme politique énergique, déterminée et fonceuse, elle est la générosité discrète, percutante d’esprit, d’humour et d’humanisme ». En fait constate, le Canard Enchaîné, JA a habilement oscillé entre flagornerie et critique mouchetée de courtisan. Par rapport à la situation économique tunisienne en 2009, JA écrivait : « Le pays jouit d’une paix sociale. On l’a dit et répété depuis plus de 20 ans, la liste des progrès réalisés ne cesse de s’allonger ».

    La saga de BBY a permis de prendre conscience qu’un groupe de presse, c’est capital pour décrocher des commandes de toutes sortes. C’est malheureusement ce que beaucoup de personnes ont retenu et le créneau suscite aujourd’hui beaucoup d’intérêt auprès d’hommes d’affaires, chanteurs, avocats, etc… qui espèrent ainsi imiter l’équipe de JA et s’enrichir les doigts de pieds en éventail. BBY mérite t-il d’être copié ? Lui qui, répondant à une remarque sur l’absence d’une ligne éditoriale dans son journal, a rétorqué « les cimetières sont pleins de journaux qui en avaient ! ». En 2010, il revendiquait 60.000 exemplaires distribués en France et à l’étranger (combien d’invendus ?), autrement dit une dégringolade, une perte d’audience et de crédibilité constantes, le torchon ne fait plus recette. Il était temps !

    Certains anciens de l’hebdomadaire surnomment BBY, le Gourou, l’assimilent à un roi ayant sa cour, ses bouffons et ses esclaves ; toujours est-il que le personnage à la peau fripée et submergée de millions de rides porte sur lui les affres du temps et de toutes ses forfaitures, compromissions, trahisons, inscrites comme des scarifications indélébiles.

    Ayons le courage de dire STOP, de ne plus dépenser notre CFA dévaluée à enrichir une famille qui a bâti une fortune colossale en nous exploitant sans honte tout en affichant son souverain mépris. A la jeunesse africaine de s’interroger sur ce que peut bien apporter la plume d’un homme qui, du haut de toute son expérience politique, a assumé haut et fort que la libération de Nelson Mandela ne représentait pas un évènement assez important pour qu’il daigne envoyer un seul reporter.

    La meilleure réponse à cette attitude raciste, c’est d’arrêter de l’enrichir, de prendre conscience que son appétit de notre argent, lui a apporté puissance et arrogance mais que notre soumission nous a, en même temps, et par ricochet, avili.

    Le groupe de BBY, selon les mots de Lapham « apprend à réagir avec la souplesse accommodante d’un majordome anglais qui apporte des toasts beurrés au Prince de Galles ». C’est nous, les princes ! Alors, les majordomes, on peut les virer ou en changer, n’est ce pas ?

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