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  • Le Musicien Aurlus Mabélé,est mort du coronavirus

    Le Musicien Aurlus Mabélé,est mort du coronavirus

    -Roi du soukouss, le Congolais Aurlus Mabélé est décédé jeudi 19 mars à Paris. Sa fille, Liza Monet, a annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux. L’enfant de Brazzaville a été emporté par le coronavirus.

    L’enfant de Brazzaville, au Congo, né dans le quartier de Poto-Poto, a été emporté jeudi 19 mars 2020 par le coronavirus, à Paris.

    Depuis plusieurs années, sa santé était déjà très fragile. Il avait notamment été victime d’un accident vasculaire cérébral. Aurlus Mabélé avait 67 ans. C’était une légende, un monstre sacré, une icône, le roi de la danse et des « sappeurs ».

    Aurlus Mabélé a vendu plus de 10 millions de disques dans sa carrière. Il était accompagné par le célèbre Diblo Dibala.

    De son vrai nom Aurélien Miatsonama, Aurlus Mabélé avait fondé le groupe Loketo dans les années 1980. À l’époque, il s’était souvent produit en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion grâce à Michel Nicole, qui organisait les tournées.

    « Son travail était apprécié aux quatre coins du monde et évidemment sur le continent africain », a raconté jeudi soir sur Instagram Claudy Siar, animateur de Couleurs tropicales, sur RFI. « C’était un grand frère pour nous. Et en cette période de confinent, nous ne pourrons pas lui rendre un dernier hommage », ajoute Claudy Siar.

    Ses titres Loketo, Femme ivoirienne, Vacances aux Antilles, resteront dans les mémoires.

  • Liste des ethnies et tribus par territoire de la RDC

    Liste des ethnies et tribus par territoire de la RDC

    -Le peuple congolais est composé de plusieurs centaines d’ethnies — certains donnent le nombre de 450 formant différents groupes. Néanmoins, de nombreuses langues et cultures de petites ethnies ont tendance à disparaître au profit de celles des grosses ethnies.

    Cette étude démontre que la RDC n’était pas un émiettement de 450 tribus, mais qu’il n’en comprendrait que 250 seulement regroupées, d’après Malcom Guthrie au sein de huit familles linguistiques. En outre ce travail distingue seulement 212 langues en République Démocratique du Congo, dont 34 non bantoues, oubanguiennes ou nilo-sahariennes.

    « Les origines des divers groupes ethniques sont variées et consécutives à des vagues de migrations essentiellement bantoues du 1er au 16e siècle. Le terme bantou ne renvoyant pas au départ à un groupe ethnique mais à une communauté linguistique qui couvre la plus grande partie de l’Afrique centrale et australe avec quelques 400 langues apparentées, dites langues bantoues.

    Plusieurs légendes existent quant à l’origine exacte du peuple bantou dont le nom vient du mot « ba – ntu » désignant « les (ba: pluriel) hommes (ntu) ». Pour les uns, ce peuple serait originaire du Tchad actuel ou du Nigeria, dans la région où s’est développée la civilisation de Nok. Pour d’autres, le foyer originel serait localisé au sud du Congo sur les plateaux du Katanga. Au début du second millénaire, la découverte de la métallurgie provoque un essor démographique et une longue période migratoire à travers tout le continent. Peuples d’agriculteurs et d’éleveurs, ils repoussent les autochtones, dont les Pygmées au Congo, qui s’isolent dans les forêts denses ou dans les zones plus arides. Les sociétés bantoues se caractérisent par la sacralisation de la personne royale, issue d’un ancêtre mythique ayant découvert l’art de la métallurgie.

    Ils ont pénétré le Congo en plusieurs endroits et à plusieurs époques, chassant les peuples préexistants ou se métissant avec eux. Parmi ces premiers occupants, on trouve les Pygmées mais aussi, selon certains auteurs, les semi Bantous qui se distinguent notamment des Bantous par leur filiation à succession matrilinéaire. Ce sont les Bantous qui ont fondé les premiers grands royaumes du Congo. »

    Les pygmées Batwas
    Il est généralement admis que les chasseurs-cueilleurs, ou Pygmées, sont les premiers habitants des forêts du Congo, ces populations vivaient en autarcie grâce à une économie de cueillette, avant que des groupes d’agriculteurs n’immigrent dans la forêt pendant le premier millénaire.
Ces peuples autochtones s’associent eux-mêmes étroitement à la forêt et font d’elle le centre de leur vie intellectuelle et spirituelle. Ils perçoivent et sont perçus par les populations voisines comme socialement, économiquement, idéologiquement et politiquement différents.

    La plupart des populations autochtones de la RDC vivent d’une combinaison de produits forestiers, d’agriculture, de troc et parfois de salaire. Ils entretiennent des relations complexes avec les populations villageoises agricoles, pour qui ils effectuent des travaux ou avec qui ils échangent des biens et des services dont ils utilisent souvent les langues bantoues et soudanaises pour communiquer.

    Selon la Ligue Nationale des Pygmées du Congo (LINAPYCO), les pygmées de la RDC se regroupent en trois types: les groupes ‘forestiers’ vivant notamment dans les forêts de l’Ituri; les groupes ‘riverains’ vivant au bord des lacs et rivières spécialement dans l’Equateur et le Kasai; et enfin les groupes ‘potiers’ vivant à l’est du pays dans le Nord et le Sud-Kivu.

    Groupe bantou (80 % de la population) :
    Luba (18 %),
    Mongo (17 %),
    Kongo (12 %)
    Autres : Ambala,
    Ambuun,
    Angba,
    Babindi,
    Bangala,
    Bango,
    Pende,
    Bazombe,
    Bemba,
    Bembe,
    Bira,
    Bowa,
    Dikidiki,
    Dzing,
    Fuliru,
    Havu,
    Hema,
    Hunde,
    Hutu,
    Iboko,
    Kanioka,
    Kaonde,
    Kuba,
    Kumu,
    Kwango,
    Lengola,
    Lokele,
    Lundas,
    Lupu,
    Lwalwa,
    Mbala,
    Mbole,
    Mbuza (Budja),
    Nande,
    NgoliBangoli,
    Ngombe,
    Nkumu,
    Nyanga,
    Popoi,
    Poto,
    Sango,
    Shi,
    Songo,
    Sukus,
    Tabwa,
    Tchokwé,
    Téké,
    Tembo,
    Tetela,
    Topoke,
    Ungana,
    Vira,
    Wakuti,
    Yaka,
    Yakoma,
    Yanzi,
    Yeke,
    Yela,
    Batsamba,
    Baholo,
    Baboma,
    kongo,
    yombe… etc.

    Groupe soudanique central :
    Ngbandi,
    Ngbaka,
    Manvu,
    Mbunja,
    Moru-Mangbetu,
    Zande,
    Lugbara,
    Logo Groupe nilotique :
    Alur,
    Kakwa,
    Bari Groupe chamite :
    Hima-Tutsi
    Groupe pygmée :
    Mbuti,
    Twa,
    Baka,
    Babinga

    Présentation de la carte ethnique par Région

    Les cartes ethniques seront présentées dans l’ordre suivant : le Bas-Congo ; le Kwango-Kasaï, la Cuvette-Centrale et l’Ubangi ; l’Uele-Ituri ; le Kivu-Maniema ; le Nord-Katanga et le sud-Katanga.

    1. L’ensemble du Bas-Congo est occupé par l’ethnie Kongo.

    Les Vunguna, les Bwende, les Lula et les Humbu sont mêlés à d’autres populations. Les autorités ont refusé de reconnaitre Les Besi Ngombe et les Balenfu car aucun ancêtre commun ne peut être assigné et qu’ils n’ont pas d’identité culturelle pouvant les distinguer de la population environnante, les Ndibu et les Manianga en l’occurrence.

    2. Le Kwango, le Kwilu et le Kasaï Occidental

    Mbuund et les Pende : les Kuba et les Lulua. On peut y ajouter, au Kwango : les Soonde et les Ciokwe dont la plus grande partie se trouve au Katanga, et au Kasaï ; les Leele, les Luntu et les Kete. Au Kwilu : les Mbala sont une autre grande tribu importante par sa population, mais elle cohabite en de nombreux endroits avec d’autres tribus.

    3. Cuvette Centrale

    La troisième carte couvre les districts du Maï-Ndombe et de la Tshuapa, ainsi qu’une bonne partie de celui de l’Equateur et de la région Tetela. L’étude révèle que si l’ethnie Mongo a une unité linguistique et culturelle incontestée, les subdivisions y sont nombreuses et peuvent correspondre à des réelles oppositions.

    L’ensemble de la région Mongo est ceinturée d’un trait gras, selon la délimitation du Centre équatorial de Bamanya. Les Tetela et les Nkutshu qui appartiennent pourtant à la même famille linguistiquen’y sont pas inclus et sont considérés comme deux groupes distincts, selon l’avis du père Honoré Vinck, qui se distancie en cela du père Gustave Hulstaert.

    Au Nord-oeust, avec les Ngombe et les Doko, on trouve comme tribus non Mongo les Bobangi, les Eleku, les Mampko, les Ndobo, les Loi, les Likila, les Ngele, les Bonjo et les Jamba.

    Parmi les Mongo, selon le Père Hulstaert, il y a de nombreux groupes Ntomba, Kutu et Nkole. Les tribus indiquées sont, en citant d’abord les plus étendues, à l’Ouest : les Nkundo et les Ekonda, plus à l’est, les Ntomba de l’entre Lopori-Maringa, les Mbole de la Salonga, les Bosaka, les Ngando, les Boyela et les Mbole du Lomami, et au Sud, les Ndengese et les Bokala.

    4. L’Ubangi
    On trouve des populations de langues non bantoues qui se sont implantées par vagues successives et ont refoulé vers le sud les tribus bantoues qui s’y trouvaient auparavant. Ces mouvements ont affecté les Mongo.

    On y est encore en milieu de forêt, mais la marque imposante du fleuve allonge sur ses rives des populations de pêcheurs ou commerçant, les Bobangi, les Ngombe, les Doko, les Mbuja, les Poto et les Lokole notamment.

    Dans la région de la Ngiri, entre l’Ubangi et le Congo, on trouve, outre les groupes déjà cités dans la Cuvette centrale les Lolaba, les Tanda, les Mboli, les Ngiri, les Ewaku, les Ndolo, les Lobo, les Makanza, les Ndobo, le Boros Mabembe, les Sengo et les Motembo. Entre la Mongala et Itimbiri, vers la limite de la Province Orientale on trouve les Wenza.

    A l’Est d’Itimbiri, on trouve les groupes assez étendus des Binja et des Boa au Nord, des Mbesa et des Topoke au Sud du fleuve. On trouve en outre au sud les Lokole et les Lokele et au nord, les Bango, les Hanga, les Benja, les Binza, les Boro, les Angba, les So (Basoko), les Tungu, les Olombo (Turumbu) et les Mba.

    Au Niveau des peuples des langues Oubanguiennes, les grands groupes sont les Ngbaka, les Ngbandi et les Zande, parmi lesquels on distingue les Abandiya des Avungara. Le groupement des Ngbaka sur le plateau de Gemena aurait été organisé par l’administration en 1920.

    Il faut y ajouter les Mbanja, les Banda, les Furu et les Nzakara. Les Ngombe présents dans le Nord-Ubangi sont les témoins d’une occupation antérieure de la région par des bantous.

    D’autres groupes enclavés le long de l’Ubangi ont des origines diverses, d’amont en aval, les baraka, les Gbanziri, les Ngbaka et les Monjombo.

    5. La province Orientale
    La Province Orientale reproduit une part de celle de l’Ubangi et souligne ainsi la continuité qui existe entre les deux, malgré leur division administrative.

    Au Nord de l’Uele, les Nbgandi, les Zande, les Bangby et les Mayogo appartiennent à la famille oubanguienne.

    Il importe de souligner l’originalité du Haut-Uele et de l’Ituri. On y trouve d’une part deux nouvelles familles linguistiques, celle des langues nilotiques, représentées en RDC par les Alur et les Kakwa, auxquelles Jan Vansina joint les Pajulu, et celle dite nilo-saharienne, qui s’étend autour d’Isiro et jusqu’aux frontières du Soudan et de l’Ouganda.

    Elle comprend le sous-groupe Mangbetu, qui englobe, outre les les Mangbetu, les Makere, les Malele, les Popoi et les Medje, le sous-groupe Mangutu-Mamvu-Lese, le sous-groupe Logo-Lugbara-Madibari et le sous-groupe Lendu.

    On y trouve aussi les Lese, les Nkumu, les Nyari, considérés comme le premier peuple bantou de la région, les Hema, les Banya Rwanda, tant Hutu que Tutsi.

    Au caractère particulièrement complexe du Haut-Uele et de l’Ituri, il faut ajouter le découpage ethnique en petites unités de la frontière nord-est du pays on y trouve, outre les groupes déjà cités, les Mundu, les Keliko, les Ndo vare, les Ndo Okebo et les Mabendi, parlant tous des langues de la famille nilo-saherienne.

    Les Lombi, formant un groupe enclavé entre les bali et les Kumu, appartiennent aussi à la famille nilo-saharienne, de même que les Mvuba, au Sud des Lese.

     

    Parmi les langues bantoues de la famille D, il faut ajouter aux Nyari et aux Hema déjà cités les Budu, les Ndaka, les Mbo, les Bira, les Père et les Amba. Les Lika semblent par contre apparentés aux Boa et aux Bali de la famille C.

    Les Mba en territoire de Banalia et les Dongo en territoire de Faradje sont classées parmi les langues Oubanguiennes.

    6. Les deux Kivu et le Maniema
    On y repère les Kumu et les Lega (qui sont parmi les plus anciens peuples du Maniema et du Kivu) encadrés, au Nord-ouest par d’autres peuples dont les langues appartiennent à la famille D, les Wagenia, les Lengola, les Metokob et les Songola.

    Les Langa, les Ngengele et les Tetela, comme déjà signalé. Au Sud et au Sud-ouest, les Binja, les Bangubangu, les Boyo, les bembe et les Nyitu font partie de la famille D. Les Bembe ont intégré une série de populations, dont les Bwari, bien connus par les noms de la presqu’ile, Ubwari, où les Père blancs ouvrirent leur première mission au Congo en 1880.

    Les Shi, représenté en bloc parlent des langues qui, comme le Kinyaranda et le Kirundi appartiennent à la famille J des langues bantoues. Ce sont, du nord au sud, les nande, les Nyanga, les Hunde, les Havu, les Shi et les Fulero, parmi lesquels se trouvent aussi les Vira et des Hundi.

    En 1927, le gouvernement du Congo se proposa de créer un mouvement massif de peuplement du Kivu par des rwandais, mais le projet n’aboutit qu’en 1936 à une action qui transplanta dans les Gishari, entre Sake et les Lacs Mokotos, dans le territoire de Masisi, environ 25.000 personnes. L’opération fut suspendue en juin 1945 pour saturation (…).

    7. Le Nord-Katanga, le Kasaï-Oriental
    En descendant au sud du 4ème parallèle, on constante la réapparition des zones de cohabitation. Il n’est pas exclu que la population s’y est formée par vagues successives qui se sont superposées.

    Sur base d’une série d’indices, les Kete au Kasaï et les Kunda au Katanga sont unanimement considérés comme des couches les plus anciennes du peuplement.

    Les Kete, dont on retrouve des groupes de la région Kuba à celle de Lwalwa et des Kanyok, auraient été suivis au Tumbwe par les Lulua et les Kanyok, puis par les Bakwa Luntu du territoire de Dimbelenge, dont on retrouve aussi un groupe plus à l’Ouest, et enfin par les Luba du Kasaï. Tous provenaient d’un foyer de population extrêmement ancien implanté au Katanga.

    Au Kasaï Oriental, outre les groupes cités ci-haut, le groupe des Songye, les Binji, les Mputu et, en cohabitation dans le territoire de Mwene-ditu, les Kanincim, qui font partie du monde Lunda.

    Au Katanga, des groupes importants de Kunda existent tant au Nord, dans le territoire de Kongolo, qu’au sud, dans celui de Kasenga, mais il y en a toute une série d’autres entre ces deux extrêmes, soit isolés, soit associés à des Hemba, des Bangubangu, des Bayo, des Luba, des Lumbu…

    Les Luba katanga sont le groupe de plus important au Katanga, suivis en bordure du Lac Tanganyika, par les Tumbwe et les Tabwa, adossées aux Bwile. A l’Ouest, les Lunda et les Kalundwe sont deux autres groupes importants.

    8. Le Sud-Katanga
    On a à l’Ouest, les Lwena, les Ndembo et les Minungu. La partie orientale est plus complexe. On y trouve, du nord au sud, les Zela, les Lomotwa, les Sanga, les Kaonde, les Lemba et les Lamba, comme les groupes les plus étendus, avec en outre les Bemba, les Shila, les Nwenshi, les Lembwe, les Ngoma, les Seba, les Aushi et les Lala, qui occupent aussi des territoires plus vastes que de nombreuses tribus dans la province.

    Liste des ethnies et tribus par territoire de la RDC

     

    Ethnies/Tribus Territoire

    Abandiya – Aketi,Bondo, Buta
    Abarambo – Poko
    Aka (pygmées) – Dungu
    Alur – Mahagi
    Amadi – Poko, Nyangara
    Amba – Beni
    Angba – Banaliya
    Apagibeti – Bumba, Businga, Yakoma
    Aushi- Kipushi, Sakania
    Avungara – Dungu, Nyangara
    Beanga – Bolomba
    Bale – Cfr Lendu
    Bali – Bafuasende
    Bali-ndua- Lisala
    Balobo – Bomongo
    Banda – Bosobolo, Libenge
    Bangba – Nyangara, Watsa
    Bango – Basoko
    Bangubangu – Kabalo, Kabambare, Kasongo, Kongolo, Nyunzu
    Banya Bwisha – Rutshuru
    Bari – Watsa
    Bemba – Kasenga, Pueto
    Bembe – Fizi, Mwenga
    Benja – Basoko
    Binja – Aketi, Kasongo
    Binja sud – Kasongo, Pangi, Punya
    Binji – Demba, Dimbelenge, Lusambo
    Binza – Aketi, Bambesa, Banalia, Bondo, Buta
    Bira – Irumu, Mambasa
    Boa – Aketi, Bambesa, Banalia, Bondo, Buta
    Bobai – Oshwe
    Bobangi – Bomongo
    Bofonge – Djolu
    Boguru – Yakoma
    Bokala – Oshwe
    Bokongo – Oshwe
    Bokote (Nord)- Bansakusu, Bikoro, Bolomba, Ingende, Mokoto
    Bolia – Inongo
    Boloki – Bomongo
    Boma – Bagata, Mushi
    Bonjo – Bomongo
    Boonde – Bongandanga, Djolu
    Boro – Banaliya
    Bosaka – Befale, Bokungu
    Boyela – Ikela, Lomela
    Boyo – Fizi, Kabalo, Kabambare, Manono, Nyunzu
    Budu – Mombasa, Wamba, Watsa
    Bwari – Fizi
    Bwende – Luozi
    Bwile – Moba, Pweto
    Ciokwe – Dilolo, Feshi, Ilebo, Kehema, Kansongolunda, Popokabaka, Sandoa, Tshikapa
    Dikidiki – Kimvula, Madimba, Popokabaka
    Dinga – Tshikapa
    Doko – Budjala, Lisala
    Dongo – Faradje
    Dza – (Badia) Kutu
    Dzing – Idiofa
    Efe (Pygmées) – Irumu, Mambasa, Watsa
    Ekonda – Bikoro, Ingende, Inongo, Kiri
    Ekota – Boende
    Eleku – Bomongo, Makanza
    Ewaku – Bomongo
    Fulero – Uvira
    Fulru – Bosobolo
    Gbanziri – Bosobolo
    Gboma – Yakoma
    Gbuta – Aketi
    Hamba – Lodja, Lomela
    Hanga – Basoko, Isangi
    Havu – Kalehe
    Hema – Beni, Djugu, Irumu
    Hemba – Kabambare, Kasongo, Kongolo, Malembankulu, Manono, Nyunzu
    Holo – Kasongo Lunda
    Humbu – Bagata, Kansangulu, Kenge, Kinshasa
    Hunde – Masisi, Rutsuru
    Hungaan – Bagata, Bulungu, Kenge, Masimanimba
    Ikongo – Bokungu
    Imoma-Mpongo- Monkoto
    Ionga (Djonga) – Lomela
    Ipanga – Oshwe
    Iyembe – Inongo
    Jaba – Kungu
    Jamba (Djamba)- Bomongo
    Kakongo – Boma, Lukula
    Kakwa – Aru, Fardje
    Kalanga – Nyunzu
    Kalundwe – Kamina, kaniama
    Kango – Aketi, Buta, Nyangara
    Kanyok – Mweneditu
    Kaonde – Kambove, Lubudi, Mutshatsha
    Keliko –
    Aru Kete – Libalya, Kamiji, Luebo, Luiza, Mweneditu, Mweka, Tshikapa
    Kuba – Ilebo, Luebo, Mweka
    Kula – Makanza
    Kumu – Bafuasende, Lubutu, Pangi, Ubundi, Walikali
    Kunda – Kabalo, Kasenga, Kongolo, Malembankulu, Manono, Moba, Nyunzu, Pweto
    Kusu – Kasongo, Kibombo, Kongolo
    Kutu – Boende, Goma, Rutshuru
    Kwese – Gungu
    Lala – Sakania
    Lamba – Kambove, Kasenga, Kipushi, Sakanya
    Langa – Kindu
    Leele – Idiofa, Ilebo, Luozi
    Lega – Mwenga, Pangi, Punia, Shabunda, Walikale
    Lemba – Kambove
    Lembwe – Kasenga
    Lendu (Bale)- Djugu, Irumu, Mahagi
    Lengola- Kindu, Ubundu
    Lese – Irumu, Mambasa, Watsa
    Libinza – Bomongo, Makanza
    Lika – Wamba
    Likila – Bomongo
    Lionje – Boende
    Lobala – Bomongo, Kungu
    Lobo – Makanza
    Logo – Faradje
    Loi – Bomongo
    Lokele – Isangi
    Lokole – Bokungu, Yahuma
    Lombi – Bafuasende
    Lomotwa – Mitwaba
    Luba Kas – Bemba, Dibaya, Ilebo, Kabeya-Kamwanga, Kamiji; Katanda, kazumba, Luebo, Lupatapata, Lusambo, Miabi, Mueneditu, Mweka, Ngandajika, Tshikapa, Tshilenge
    Luba Kat – Bukama, Kabalo, Kabambare, Kabinda, Kabongo, Kamina, Lubudi, Malembankulu, Mutshatsha, Sandoa
    Lugbare – Aru
    Lula – Limvula, Madimba, Popokabaka
    Lulua – Demba, Dibaya, Kazumba, Luebo, Tshikapa
    Lumbu – Kabalo, Kalemi, Kongolo, Manono, Nyunzu
    Lunda – Dilolo, Gungu, Kahemba, Kapanga, Lubudi, Mweneditu, Mutshatsha, Sandoa, Tshikapa
    Luntu (Bakwa)- Demba, Dimbelenge
    Lusankanyi – Lukolela
    Lusengo – Makanza
    Lwalwa – Kazumba, Luiza, Tshikapa
    Lwena – Dilolo
    Lwer – Idiofa
    Mabembe – Makanza
    Mabendi – Djugu
    Madi – Aru
    Makanza – Makanza
    Makere – Bambesa
    Malele – Poko
    Mampoko – Bomongo, Makanza
    Mamvu – Dungu, Watsa
    Mangbetu – Niangara, Rungu, Wamba
    Mangutu – Watsa
    Manianga – Luozi, Mbanzangungu
    Mate – Luberu
    Mayogo – Niangara, Rungu
    Mba – Banaliya
    Mbagani – Kazumba
    Mbai – Luiza
    Mbala – Bagata, Bulungu, Fetshi, Gungu, Kazumba
    Mbanja – Bosobolo, Budjala, Businga, Kunga, Libenge
    Mbata – Madimba, Mbanzangungu
    Mbeko – Madimba, Mbanzangungu
    Mbelo (Ekonda) – Oshwe
    Mbesa – Basoko, Yahuma
    Mbikiankamba – Oshwe
    Mbinsa – Kasangulu
    Mbo – Mambasa
    Mbole – Boende, Isangi, Mokoto, Opala
    Mboli – Kungu
    Mboma – Songololo
    Mbuja – Bumban Lisala
    Mbuli – Katakokombe
    Mbuti (pygmies)- Aru, Djugu, Idiofa
    Mbunda – Bulungu, Gungu, Idiofa
    Medje – Rungu
    Metoko – Ubundu
    Mfunu – Mushie
    Minungu – Kahemba, Kasongolunda, Sandoa
    Mondumba – Bumba
    Mondjombo – Libenge
    Motembo – Budjala, Lisala
    Mpama – Lukolela
    Mpangu – Kasangulu, Kinvula, Madimba, Mbanzangungu
    Mpe -Inongo
    Mpoko – Bomongo
    Mputu – Lusambo
    Mundu – Faradje
    Mvuba – Beni
    Nande – Beni, Lubero
    Ndaka – Mambasa
    Ndembo – Dilolo, Kamina, Lubudi, Mutshatsha
    Ndengese – Dekese
    Ndibu – Kasangulu, Mbanzangungu, Songololo
    Ndo Okebo – Aru
    Ndo Vare – Aru
    Ndobo – Bomongo, Makanza
    Ndunga – Lisala
    Ngando – Bokungu, Djolu, Ikela, Yahuma
    Ngbaka – Businga, Gemena, Kungu, Libenge
    Ngbandi – Bondo, Budjala, Businga, Gemena, Kungu, Mobayimbongo, Yakoma
    Ngele – Bomongo
    Ndengele – Kindu
    Ngenja – Lisala
    Ngiri – Kungu
    Ngoma (Bena)- Kasenga
    Ngombe – Basankusu, Bolomba, Bongandanga, Bosobolo, Budjala, Kungu, Lisala
    Ngongo – Bagata, Bulungu, Kenge, Masimanimba
    Ngul – Idiofa
    Nkanu – Kimvula, Madimba, Popokabaka
    Nkole – Kiri
    Nkundo – Bansakusu, Bikoro, Bolomba, Ingende, Mokoto
    Nkutshu – Nkole
    Nsongo – Befale
    Ntandu – Kasangulu, Madimba
    Ntomba – Befale, Bikoro, Bongandanganda, Inongo
    Nunu – Lukolela
    Nwenshi – Mitwaba
    Nyanga – Walikale
    Nyari – Djugu, Mahagi
    Nyintu – Mwenga
    Nzakara – Bondo
    Okebo (Ndo) – Djugu, Mahagi
    Olombo (Turungu)- Basoko, Isangi
    Ombo – Kindu
    Ooli – Kole, Oshwe
    Pajulu – Faradje
    Pende – Feshi, Gungu, Idiofa, Kahemba, Tshikapa
    Père – Lubero
    Pindi – Bulungu
    Popoji – Bambesa, Banalia
    Poto – Basoko, Bumba, Lisala, Makanza
    Rundi – Uvira
    Sakata – Kutu
    Salampasu – Luiza
    Sanga – Kambove, Lubudi
    Sengo – Makanza
    Seba – Kipushi
    Sengele – Inongo
    Shi – Kabare, Kalehe, Mwenga, Walungu
    Shila – Pweto
    Shunji – Kahemba, Kasongolunda
    Shoowa – Mweka
    Shu- Beni
    So (Basoko) – Basoko, Isangi
    Solongo – Boma, Lukula
    Songola – Kindo
    Songomeno – Mokoto
    Songye – Demba, Kabalo, Kabinda, kabongo, Kasongo, Kongolo, Lodja, Lubao, Lubefu, Lusambo, Ngandajika
    Soonde – Fashi, Kahemba
    Sua (Pygmées) – Itumu, Mambasa
    Suku – Bulungu, Feshi, Luozi, Mbanza-ngungu, Tshela
    Sundi – Kasangulu, Lukusa, Luozi, Mbanzangungu, Tshela
    Swaga – Lubero
    Tabua – Moba
    Tanda – Bomongo, Kungu
    Tangi – Beni, Lubero
    Teke – Bolobo, Kasangulu, Mushie
    Tere (Sakata) – Kutu
    Tetela – Demba, Katakokombe, Kole, Lodja, Lomela, Lubao, Lubefu, Lusambu
    Tiene – Bolobo
    Titu – Oshwe
    Topoke – Isangi
    Tow – Kutu
    Tsamba – Bulungu, Feshi, Kasongolunda, Kenge, Masimanimba, Popokabaka
    Tsong – Bulungu, Masimanimba
    Tumbwe – Kalemi, Manono, Moba
    Tungu – Banaliya
    Vira – Uvira
    Vungana – Lukula, Sekebanza
    Wagenya – Kasongo, Katakokombe, Kindu, Kongolo, Mambesa, Ubundu
    Watambulu – Katakokombe
    Wenze – Budjala, Lisala
    Wongo – Gungu, Ilebo
    Woyo – Boma
    Yaka – Kasongolunda, Kenge, Popokabaka
    Yansi – Bagata, Bulungu, Kenge, Masimanimba
    Yeke – Kasenga, Lubudi, Pweto
    Yew – Bambesa, Buta
    Yira (Nande) – Beni, Lubero
    Yombe – Boma, Lukula, Sekebanza, Tshela
    Zande – Ango, Bambesa, Poko
    Zela – Mitwaba, Pweto
    Zombo

  • Colonisation belge au Congo : les fantômes de Léopold II

    Colonisation belge au Congo : les fantômes de Léopold II

    -Le récit colonial de la Belgique au Congo serait-il la chose historique la moins bien partagée à l’école du royaume ?

    C’est en substance pour dénoncer cet état de fait et réformer le système éducatif national sur la question que la députée socialiste Catherine Moureaux, présidente du groupe Parti socialiste au Parlement francophone bruxellois, a mis le feu aux poudres médiatiques à la fin du mois de novembre. Dans un entretien accordé à Sudpresse, la députée au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a exprimé la volonté « qu’au terme de ses études, chaque étudiant du secondaire ait au minimum été confronté à l’histoire de la colonisation et de la décolonisation au Congo. Mais aussi à celle d’un autre pays “à la carte”, en fonction du public scolaire ».

    Enseigner le fait colonial

    Face au tollé provoqué par ses propos, la députée a dû préciser sa pensée : « Ma proposition est d’assurer à chaque lycéen un bagage historique de base commun, et que celui-ci comprenne l’histoire du Congo, en tant que fait de colonisation. »

    Aujourd’hui, le fait colonial est enseigné – obligatoirement dans le secondaire – en tant que notion. Si bien que la manière de présenter tel ou tel pan de l’Histoire est tributaire de l’enseignant et de ses choix arbitraires mais aussi du type de filière. Il peut donc arriver que les élèves passent totalement à côté du concept.

    « Le colonialisme et l’impérialisme sont des notions clés des programmes. Je suis un peu fâchée de lire dans les journaux qu’on n’enseigne pas le fait colonial », s’agace Anne Morelli. La professeure d’histoire à l’Université libre de Belgique a formé de nombreux enseignants belges et défend le caractère global du programme de l’Éducation nationale belge.

    « La colonisation est un concept clé qui accompagne l’ensemble des études, qui s’applique de la colonisation grecque à la colonisation congolaise, explique-t‑elle. Les gens qui se plaignent sont soit des personnes âgées, belges et congolaises, qui ont une vision idyllique de la colonisation, soit des gens dont le professeur a fait l’impasse sur le fait colonial belge. »

    Revendication d’afrodescendants

    Le débat est moins vif en Flandre. Non seulement les deux régions qui composent le royaume ne partagent pas la même langue, mais le contenu de leurs livres d’histoire diffère également.

    « La Flandre dispense depuis longtemps un enseignement critique de la colonisation au Congo et de la brutalité de Léopold II, rappelle Vincent Dujardin, professeur d’histoire à l’Université catholique de Louvain. En ce qui concerne les manuels scolaires, l’espace francophone a mis plus de temps à l’intégrer. Mais, aujourd’hui, il y a davantage d’équilibre entre “génie et gêne” du roi », constate-t-il.

    Mais pourquoi ces questions se posent-elles maintenant avec une telle acuité ? Pour l’anthropologue Jacinthe Mazzocchetti, professeure à l’Université catholique de Louvain, c’est en partie dû au poids des afrodescendants dans la société belge contemporaine.

    « Cette logique est propre à la seconde génération d’afrodescendants. L’histoire postcoloniale belge a connu un basculement à partir des années 1990, avec l’émergence d’une génération de citoyens nés en Belgique qui se sentent légitimes à la fois en tant qu’afroeuropéens et que belges. » Et la chercheuse de pointer une absence de discussion comme cause de l’émergence de revendications.

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