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  • La RDC en quête de cohésion politique et de stabilité nationale.  Que représente-t-elle vraiment ‘‘la date du 19 décembre 2016’’ ?

    La RDC en quête de cohésion politique et de stabilité nationale. Que représente-t-elle vraiment ‘‘la date du 19 décembre 2016’’ ?

    -La République démocratique du Congo en quête de cohésion politique et de stabilité nationale

    Que représente-t-elle vraiment ‘‘la date du 19 décembre 2016’’ ?

    ‘‘Enjeux’’ et ‘‘Perspectives’’ du ‘‘Pouvoir’’ populaire

    La ‘‘Symbolique’’ de la ‘‘Puissance’’ démocratique

    A l’instant où l’esclave décide qu’il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent.” Mohandas Karamchand, alias Mahatma Gandhi

    Par Joël Asher Lévy-Cohen *

    Le ‘‘lundi 19 décembre 2016’’, le mandat présidentiel de l’usurpateur Joseph Kabila Kabange arrive, pratiquement, à échéance. Ce terme légal présente cette particularité et cette singularité que ce ‘‘saigneur de paix’’ à la tête de la République démocratique du Congo depuis quinze ans ne peut plus se représenter à un scrutin électif pour assumer les plus hautes charges de l’État. Cette contrainte s’opère conformément à l’esprit et la lettre de la Constitution de Liège du 18 février 2006. Mais, dans le contexte d’une crise politique artificiellement créée et, surtout, savamment nourrie par une classe politique moribonde et mentalement ‘‘atrophiée’’, que signifie-t-elle exactement cette date dont la portée ‘‘réflexive’’ et ‘‘universelle’’ est plus politique et idéologique que juridique ?

    Au-delà de toute considération personnelle, le lundi 19 décembre 2016 veut dire que le Peuple congolais meurtri et asservi recouvre l’entièreté de ses droits de souveraineté, d’ailleurs perdus brutalement le 14 septembre 1960[i]. Il sied de constater que ceux-ci ont été, pratiquement, perdus aux mains de la tyrannie des mercenaires locaux et étrangers dont l’objectif primordial consiste à prostituer la souveraineté internationale ainsi que l’indépendance nationale de la République démocratique du Congo. Ils ont été perdus au profit des forces despotiques et ‘‘rétrogrades’’ dont l’arbitraire est, à vrai dire, le mode d’expression légitime. Ils ont été perdus au bénéfice des puissances réactionnaires dont la mission essentielle se résume à priver l’État du droit au développement économique, la population du droit au progrès social, le Citoyen du strict respect des droits humains et des libertés publiques fondamentales.

    En d’autres termes, cette date fatidique du lundi 19 décembre 2016 marque, en réalité, la rupture nette et claire du système politique axé sur la rébellion à la Loi fondamentale. Donc, celle-ci marque, définitivement, une profonde césure dans la ‘‘confiscation’’ de la démocratie en tant que ‘‘capacité’’ du Peuple à se choisir très librement des dirigeants politiques et étatiques, des délégués ou représentants légitimes. En clair, elle marque, de manière décisive, la fin des putschs doublement militaires et révolutionnaires, des coups d’État à la fois politique et électoral.

    C’est donc, en vérité, le début d’une nouvelle ère. Celle de la démocratie qui consacre le Peuple congolais Souverain primaire, qui exalte la Citoyenneté en tant que participation à la vie politique et nationale. Celle de la démocratie qui s’appuie substantiellement sur l’éthique de liberté et aussi de responsabilité, qui s’arc-boute sur la justice en tant que garant du développement et du progrès, de la paix sociale et de l’expansion individuelle et collective et, surtout, expression de la moralité publique. Celle de la démocratie qui érige la Constitution en garant des libertés républicaines, en instrument de sécurisation du Citoyen et de protection de la Nation.

    Par conséquent, dans la seule et unique perspective du lundi 19 décembre 2016, ce qui  importe, à n’en point douter, c’est moins le départ effectif de Joseph Kabila Kabange – en tant que dirigeant étatique et entreprise politique faillitaire[ii] – que l’émasculation de la dictature répressive et oppressive. C’est la rupture absolue avec la tyrannie arbitraire en tant que méthode de gestion des ressources publiques et régime d’administration de la chose politique. C’est la rupture nette et claire avec le despotisme éclairé en tant que système de paupérisation des masses laborieuses, de spoliation des richesses nationales et d’asphyxie des libertés publiques fondamentales.

    D’où l’intérêt fondamental pour l’ensemble du Peuple congolais de manifester, au cours de cette journée consacrée entièrement à la libération nationale et populaire, son ras-le-bol politique, sa désapprobation démocratique, en assujettissant coûte que coûte la dictature féroce aux ‘‘Principes’’ de la Raison humaine, aux ‘‘Lois’’suprêmes de la Dignité du Citoyen devenu pertinemment acteur politique et, surtout, Sujet des droits ‘‘sacrés’’, ‘‘inviolables’’ et ‘‘irrévocables’’.

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

     

    [i] Il s’agit du jour où le colonel-major Joseph-Désiré Mobutu réalisa, en fait, son premier coup d’État militaire qu’il qualifia, d’ailleurs, non sans morgue, avec jactance, de ”coup de force”. C’est le jour que ce chef militaire, qui plus est commandant en chef de l’armée nationale congolaise (ANC), trucida la démocratie nationale. Pour ce faire, il encercla le parlement de la République démocratique du Congo avec la soldatesque acquise à sa cause. Cette instance politique et étatique venait, à ce moment précis, de renouveler sa pleine et entière confiance au Premier ministre nationaliste et panafricaniste Patrice Emery Lumumba et à son gouvernement. Par conséquent, le colonel-major Joseph-Désiré Mobutu profita de cette occasion ‘‘unique’’ pour renvoyer sine die les sessions parlementaires, ainsi que les députés et sénateurs.

    [ii]Certes, le Maréchal-despote-pillard Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko du Zaïre est bel et bien parti. Il a bel et bien quitté cette Terre des Hommes. Mais, force est d’admettre qu’il est plutôt revenu sous les traits arbitraires et totalitaires du Mercenaire Mzee Laurent-Désiré Kabila. Cette brute dictatoriale s’est vraiment réincarnée et, surtout, a parfaitement pris le visage sanguinaire de Joseph Kabila Kabange. Raison de plus de chasser pour de bon, et ce à compter du lundi 19 décembre 2016, le tristement célèbre Maréchal-tyran Mobutu Sese Seko du Zaïre et ses diverses incarnations hideuses pour avoir indéfiniment paralysé le pays et, par conséquent, plomber tant son ascension morale et spirituelle que son expansion intellectuelle et matérielle.

  • Donald a gagné son pari et Hillary a perdu son rêve…

    Donald a gagné son pari et Hillary a perdu son rêve…

    trumpclinton2-Les dessous du scrutin présidentiel US 2016

    Spectrographie d’une élection énigmatique

    ‘‘Le Peuple américain entre l’incertitude d’une révolution trompe-l’œil et la peur d’un avenir sombre’’

    ‘‘On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse’’ Georges Clémenceau, Président du Conseil, France, 25 octobre 1906 – 20 juillet 1909

    Par Joël Asher Lévy-Cohen *

    Le mardi 8 novembre 2016, – démocratie oblige ! –, le Peuple américain a tout à fait naturellement jeté son dévolu sur le Magnat de l’immobilier et, de surcroît, acteur de téléréalité Donald John Trump Sr. Cette élection du milliardaire new-yorkais qui défendait les couleurs du Grand Old Party, s’est réalisée aux dépens de la Démocrate Hillary Diane Rodham Clinton dont la campagne présidentielle a été sérieusement assombrie et bousculée par la ‘‘saga des emails’’. Force est cependant de reconnaître que cette victoire du Magnat de l’immobilier sur l’ex-première dame et ex-secrétaire d’État, – pourtant favorite en raison de son expérience politique et administrative avérée –, a été manifestement le résultat non pas d’un coup de pouce du Destin mais le fruit d’une féroce et intense bataille souterraine au sein de l’oligarchie américaine.

    Chose sûre et certaine, la victoire électorale du Républicain Donald John Trump Sr résulte d’une escroquerie politique savamment orchestrée consistant à le présenter aux yeux de l’Opinion publique nationale et internationale comme un ‘‘personnage nouveau’’ et, surtout, un ‘‘personnage antisystème’’. Ce qui est, en réalité, totalement faux. En effet, le nouveau président élu est, en fait, un habitué de la sphère politique. Il a toujours gravité autour de l’univers politique en tant que contributeur financier. Il présente, assurément, cette particularité et cette singularité d’avoir même financé les deux partis politiques dominants des États-Unis d’Amérique. À savoir : le ‘‘Parti républicain’’, autrement désigné ‘‘Grand Old Party’’ (GOP), ou parti de l’Éléphant et le ‘‘Parti démocrate’’ ou parti de l’Âne.

    Au cours de la campagne présidentielle l’opposant à Hillary Diane Rodham Clinton, le Magnat de l’immobilier et non moins milliardaire new-yorkais Donald John Trump Sr s’est affiché comme un ‘‘candidat anti-Wall Street’’. Cependant, importe-t-il de noter, celui-ci a, toujours, fait ‘‘la promotion de 500 plus grandes entreprises américaines cotées sur les parquets boursiers ou la place financière de New York (S & P 500)’’. À cet égard, fait largement foi sa fameuse publicité en vue de mousser la compagnie de télécommunication ACN et, par conséquent, saluer les performances économiques et financières de ladite société. À cette époque, celle-ci connaissait, sur le terrain, une expansion fort fulgurante.

    Ce qui est sûr et certain, au cours de cette campagne électorale pourtant décisive, l’homme d’affaires Donald John Trump Sr est devenu subitement économe. Pour ne pas dire pingre. Celui-ci s’est, à vrai dire, réservé de dépenser beaucoup d’argent qui est, en principe, le nerf de la guerre lors d’un scrutin électoral. En revanche, c’est là le hic, il a curieusement bénéficié d’une publicité gratuite de la part des entreprises de presse qu’il a pourtant accusées de comploter contre sa campagne et, surtout, son élection à la tête des États-Unis d’Amérique. Il convient de souligner que cette part d’économie, c’est-à-dire des dépenses non engagées, est chiffrée, selon des sources autorisées et, de surcroît, dignes de bonne foi, à hauteur de ‘‘cent millions de dollars US’’.

    Ce qui est absolument clair, les élections présidentielles américaines de 2016 sont l’œuvre du mensonge. Ceci est vrai des primaires dans les deux camps que du choix du président des États-Unis le mardi 8 novembre dernier. Il sied de mentionner que les gagnants des primaires tant démocrates que républicaines ont été primés sur la base des idées politiques subtilisées à leurs concurrents les plus redoutables.

    Ainsi en est-il de Donald John Trump Sr. Ce milliardaire s’est largement imposé en piquant pratiquement le discours antisystème du Sénateur du Texas Ted Cruz qui bénéficiait pourtant de l’appui considérable de l’establishment républicain. Ainsi en est-il de l’ex-première dame et ex-secrétaire d’État Hillary Diane Rodham Clinton. Il y a lieu de rappeler que cette candidate démocrate a arnaqué le programme politique et électoral du Sénateur de Vermont Bernie Sanders fondé sur le rejet de l’élite aussi bien politique qu’économique et financière du pays. Sans compter que celle-ci a, de toute évidence, conspiré avec l’appareil administratif de son parti pour écarter son concurrent le plus sérieux.

    Ce qui est clair, les élections présidentielles américaines de 2016 auront sans doute prouvé cette pensée politique de l’illustrissime prince italien Niccolò di Bernardo dei Macchiavelli, dit ‘‘Nicolas Machiavel’’ : ‘‘La fin justifie les moyens’’. Elles auront au moins démontré cette pensée politique chère au sénateur romain du 1er siècle, Gaius Sallustius Crispus, dit Salluste : ‘‘En politique, il n’y a pas de morale, mais la politique a sa propre morale’’.

    Certes, le Peuple américain a parlé. Certes, la démocratie a dit le dernier mot. Donald John Trump Sr a été sacré champion de la présidentielle. Il a été couronné vainqueur d’une bataille aux multiples rebondissements. Mais, le plus grand perdant demeure, à toutes fins pratiques et utiles, le Peuple américain. Celui-ci est, en réalité, le dindon de la farce. Il s’est fait duper par son élite politique et économico-financière.

    À preuve, une fois élu par le Peuple américain, Donald John Trump Sr a commencé à ‘‘nettoyer’’ progressivement ses promesses électorales de son site de campagne. Cet acteur de téléréalité a commencé pratiquer le Tango argentin. Il maîtrise tellement bien sa chorégraphie qu’il a commencé à revenir petit à petit sur ses engagements électoraux.

    Parmi ses promesses les plus en vue, il n’est d’ailleurs plus question de refuser aux Croyants musulmans l’entrée sur le territoire des États-Unis d’Amérique. En fait, il n’est maintenant plus question que d’exercer sur eux un contrôle poussé. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Personne n’est en mesure d’y répondre avec clarté.

    À preuve, il n’est plus question du tout d’abolir complètement ‘‘Obamacare’’. Donc, il n’est dorénavant plus question que d’amender certaines de ses dispositions. Force est d’admettre que cette loi sociale permet, en réalité, aux plus démunis de la société américaine de bénéficier d’une couverture médicale.

    Une chose est sûre et certaine, Donald John Trump Sr a visiblement trop promis. En avait-il réellement conscience ? Il n’y a que lui que pour répondre à cette question. En effet, jouant cette fois-ci son propre rôle comme dans une série de téléréalité à saveur politique et démocratique, le candidat républicain est pratiquement allé au-delà de toute promesse raisonnable. Il a, certes, suscité des espoirs qu’il ne peut pas se permettre de décevoir sous quelque motif que ce soit.

    En d’autres termes, le président élu Donald John Trump Sr a-t-il fait des promesses qui sont, par nature, difficilement réalisables ?

    Ce qui est clair, le candidat républicain Donald John Trump Sr a promis le retour des emplois délocalisés aux États-Unis d’Amérique. Et, tout le monde sait parfaitement bien que le coût de production manufacturière est très élevé au pays de l’Oncle Sam. Ceci a pour corollaire immédiat la cherté des prix liés aux biens de consommation. Par conséquent, comment procédera-t-il au retour de ces emplois d’ailleurs au cœur de la grogne populaire tout en garantissant des prix très bas et une consommation toujours en expansion ?

    Ce qui est clair, le candidat républicain Donald John Trump Sr a, tout à fait, promis le retour inéluctable des emplois, notamment dans bon nombre de régions laminées par la crise économique et sociale en raison de la fermeture des sites industriels essentiellement basés sur le modèle économique du XIXe et du début du XXe siècle. Par exemple : ‘‘les mines d’extraction du charbon’’. En d’autres termes, toutes ces régions subiront-elles une reconversion industrielle ? Connaîtront-elles la relance de leurs activités d’antan ?

    Ce qui est clair, le champion républicain a nettement promis la baisse d’impôts aussi bien des entreprises que des particuliers. Ceci constitue une baisse de recettes pour l’administration fédérale. Toute la question est de savoir par quoi il compensera ce manque à gagner dans la mesure où cette opération budgétaire consistera à creuser les déficits publics.

    Aussi le vainqueur des élections présidentielles américaines de 2016 a-t-il promis de relancer l’économie par les grands travaux d’infrastructures. Ce qui constitue en réalité une augmentation substantielle des dépenses. Toute la question est de savoir avec quels types de financements ces opérations seront réalisées. À cet égard, l’État fédéral tournera-t-il à fond la planche à billets ? Sera-t-il vraiment porté à s’endetter davantage auprès des banques ?

    Chose certaine, avec le Républicain Donald John Trump Sr aux manettes, les États-Unis d’Amérique amorcent, sans l’ombre d’un seul doute, un retour au [Reaganisme] très cher au feu Ronald Wilson Reagan. Cette idéologie économique, très en vogue dans les années quatre-vingts, repose essentiellement sur l’endettement sans limite du pays auprès des banques de crédit et d’investissement, sur la force du dollar sur les marchés de change. Force est d’ailleurs de constater que l’équipe de ce champion républicain est, certes, composée d’anciens conseillers de Ronald Wilson Reagan.

    Chose certaine, les Républicains sont, par nature, libre-échangistes. Or le prochain Congrès, tout comme l’actuel, est dominé par des Républicains libre-échangistes. Le président élu Donald John Trump Sr ira-t-il à l’encontre de cette idéologie imprimée dans leur ADN au risque de s’aliéner des soutiens politiques importants au sein des institutions publiques du pays ? Qui vivra verra !

    Par ailleurs, depuis la proclamation réelle des résultats électoraux, la contestation du scrutin présidentiel ayant consacré la victoire du milliardaire Donald John Trump Sr a visiblement pris des proportions sans précédent. Ce mouvement est, tout à fait, perceptible dans les grandes villes. Cette vague qui ne faiblit point pour l’instant, est animée par des jeunes, de surcroît élèves du lycée et étudiants du cursus collégial et universitaire.

    Ce mouvement juvénile anti-Trump dénonce très ouvertement les incongruités d’un système politique qui a laissé passer à travers les mailles du filet un individu dont le discours est manifestement raciste et xénophobe. Il ne cesse de fustiger un système démocratique qui a couronné un individu dont l’idéologie est profondément fasciste, sexiste. Donc, un discours qui constitue concrètement une rupture de digue donnant indéniablement libre cours à l’extrémisme le plus abject.

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

  • Donald John Trump Jr gagne haut la main la présidentielle US 2016

    Donald John Trump Jr gagne haut la main la présidentielle US 2016

    Une très grande victoire contre l’establishment républicain et washingtonien

    donald_trump-Natif de Queens, dans l’État de New York, le magnat de l’immobilier Donald John Trump Jr a remporté la présidentielle américaine. Il devient, ainsi, le 45e président des États-Unis d’Amérique. Il a acquis avec panache cette victoire électorale au détriment de la Sénatrice de New York Hillary Diane Rodham Clinton.

    Il s’agit là d’une victoire personnelle de Donald John Trump Jr contre l’establishment du parti républicain. Force est de souligner que celui-ci avait refusé de l’appuyer lors de la Convention de Cleveland du 18 au 21 juillet 2016, consacrant son investiture par les délégués. C’est, aussi, une victoire personnelle contre le parti démocrate pour n’avoir pas engagé de sommes d’argent considérables dans le domaine de la publicité en vue d’accrocher le vote du public dans chaque Collectivité fédérée. C’est, à vrai dire, une victoire éclatante contre la majorité des entreprises de presse et des instituts de sondage. Chargés de façonner l’opinion publique, ceux-ci avaient gavé les Américains d’une victoire irrévocable de la Candidate démocrate.

    Ce qui est clair, trois facteurs clés expliquent pertinemment la défaite de la Sénatrice Hillary Diane Rodham Clinton. Il y a, d’abord, la désaffection du vote des minorités hispaniques et africaines-américaines normalement acquises au parti démocrate. En effet, ces deux communautés courtisées lors de scrutins n’ont pas réellement apporté toutes leurs voix électorales à l’ex-première dame et ex-secrétaire d’État.

    Ensuite, les partisans du Sénateur de Vermont, le Socialiste Bernie Sanders, ne se sont point massivement mobilisés en faveur de la Sénatrice de l’État de New York. Ceux-ci ont bel et bien refusé d’appuyer l’ex-première dame et ex-secrétaire d’État en raison de ses liens visiblement rapprochés avec Wall Street. En effet, la candidate démocrate symbolise le statu quo. Elle incarne, en réalité, cette élite politique qui entretient des accointances étroites, des relations de copinage avec le monde très feutré des affaires qui l’a soutenue envers et contre tout.

    Enfin, la défaite d’Hillary Diane Rodham Clinton pourtant pressentie première femme à la tête des États-Unis d’Amérique s’explique par le fait qu’elle a mené une campagne électorale on ne peut plus défaillante. À preuve, elle a été obligée de faire rapidement appel à nul autre que le populaire couple présidentiel Obama au cours de la dernière semaine de campagne. Ce qui prouve que son message politique et électoral ne passait pratiquement plus auprès de l’Opinion.

    Sur le terrain, Hillary Diane Rodham Clinton a été incapable de canaliser le ras-le-bol de la communauté blanche caucasienne. Il sied de relever que celle-ci est traumatisée par l’idée de voir les minorités – entre autres les communautés latino-américaines et africaines-américaines – prendre réellement trop de place, a fortiori rafler les grands postes de décision, dans la société américaine, d’une part. Et, d’autre part, la Sénatrice de New York a été manifestement incapable d’incarner les aspirations du petit peuple qui veut, à toutes fins pratiques et utiles, le changement.

    Il importe de mentionner que le changement appelé de ses vœux par la population passe, inéluctablement, par la remise en cause complète de l’élite washingtonienne. En effet, cette classe politique a, sans aucun doute, pactisé avec le monde la finance et de l’industrie. Celle-ci est littéralement favorable au libre-échange, à la délocalisation des emplois et à la financiarisation spéculative de l’économie mue par l’idée du profit pour le profit, laquelle exclut drastiquement l’Homme.

    Chose sûre et certaine, la victoire électorale du milliardaire Donald John Trump Jr est une très grande victoire politique autant personnelle que partisane. Cela est d’autant plus vrai que le parti de l’éléphant conserve le Congrès US. Cette formation politique garde hautement la main aussi bien sur la chambre des Représentants que le Sénat. Surtout, cette famille politique qui se réclame de l’héritage d’Abraham Lincoln, a raflé des États traditionnellement dévolus au parti de l’âne dans la ceinture économique de Rust Belt (région du Nord-Est). Donc une défaite très amère pour les Démocrates.

    Chose bizarroïde qui entache cette victoire à l’élection présidentielle, le magnat de l’immobilier Donald John Trump Jr, natif de Queens, dans l’État de New York, devient, à l’image de Thomas Woodrow Wilson, natif de Staunton (Virginie), l’un des présidents élus des États-Unis d’Amérique qui n’aura pas reçu les faveurs de son État d’origine. Comme quoi ‘‘nul n’est jamais prophète chez soi’’. D’une part. Et, d’autre part, la Sénatrice de l’État de New York, Hillary Diane Rodham Clinton, quand bien même elle a perdu au niveau des Grands Électeurs qui élisent le président des États-Unis d’Amérique, a au moins gagné au niveau du vote populaire. Elle a surclassé son adversaire à ce niveau.

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

     

  • Des crapules au pouvoir en Afrique francophone

    Des crapules au pouvoir en Afrique francophone

    francophonie_dakar-Ne laissons pas ces vaincus de l’Histoire, porter atteinte à l’audace du nécessaire changement en Afrique
    francophone! Les récents évènements en République démocratique du Congo (RDC) prouvent à suffisance
    comment certains pouvoirs africains sont de véritables bandes organisées, sans scrupules, d’une période que
    l’on croyait révolue. Un gouvernement qui organise une expédition punitive, avec des corps habillés munis
    d’accélérant incendiaire et de fusils mitrailleurs, avec pour mission de mettre le feu au siège du principal parti
    politique adverse, c’est encore et toujours du ressort de l’inimaginable dans le monde imparfait d’aujourd’hui.
    Voyons voir! Le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti d’opposition
    congolais, incendié à Kinshasa au petit matin avec plusieurs morts à la clé et les mêmes destructions au siège de
    deux autres partis politiques : les Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus) et le Mouvement lumumbiste
    progressiste (MLP). Le choc vaut bien l’arrêt de tout effort de dialogue politique au Congo. C’est à croire que l’ombre
    et les pratiques des anciens dictateurs planent toujours sur certains pays africains francophones.
    Le quartier général du candidat Jean Ping à Libreville bombardé en pleine nuit et pris d’assaut par des hommes
    cagoulés y faisant un indescriptible bain de sang comme jamais le Gabon n’en a connu. Le grand marché de Lomé
    incendié et les coupables identifiés comme responsable –seulement quelques heures après, et tous des adversaires
    de l’opposition au pouvoir togolais, le tout générant des vies brisées, des familles dévastées, des accusations
    fantaisistes, et toujours une impunité récurrente machiavélique. C’est du n’importe quoi politique qui perdure en
    un véritable « concentré électrisant de l’histoire et de la tragédie africaines » comme le dit le Vieux, GodwinTété.
    Tout cela n’honore pas ces gouvernants qui ne veulent pas de l’alternance politique en Afrique, et jouent la brutalité
    inconcevable pour confisquer les pouvoirs. Comme dans une Francophonie africaine, clairement « Il s’est produit
    des violences en République démocratique du Congo qui sont inadmissibles, insupportables » rend compte et en
    témoigne, sans détour, le président François Hollande au pied des Nations unies, à New York, ce 20 septembre
    2016.
    Ce jour-là n’est pas seulement historique parce que le premier président de race noire des États-Unis d’Amérique,
    Barack Obama, prononce son dernier discours à la tribune de l’ONU alors que le jeune Premier ministre canadien,
    Justin Trudeau, y livre sa toute première allocution. Ce jour du 20 septembre 2016 est mémorable parce que
    l’enivrement par le pouvoir ainsi que la démesure et l’insatiabilité de deux mandats présidentiels ont fait perdre
    pied à Joseph Kabila, présent lui-même à New York à l’Assemblée générale de l’ONU, et ses hommes de main restés
    à Kinshasa pour veiller au grain et accomplir les basses besognes autant que toutes les vilenies et obscénités
    politiques.
    #OnDitQuoi : Rien qu’un chef d’oeuvre de la bêtise humaine
    Aucune malédiction ne pèse sur la race noire. Insupportables et incapables sont devenus certains individus qui, par
    le pur des hasards, se sont retrouvés à la tête de certains États en Afrique francophone pour mieux servir des
    intérêts aussi obscurs que personne ne s’en réclame avec fierté .
    Vestiges de ce qui est connu sous le nom de « Françafrique » et que l’essayiste camerounais Paul Heutching raffine
    encore par le vocable « Françafricophonie », dans sa « Françafricophonie : la décolonisation par la recolonisation
    perpétuelle », les agissements de ces chefs d’État africain « n’ont absolument rien à voir ni avec les gènes ou la
    mélanine ni avec le ciel (les balivernes bibliques imbéciles écrites d’une diabolique main quelque part il y a des
    milliers d’années –naissance de la Bible ou de ce qui est devenu la Bible- dans la région qui est devenue le Proche-
    Orient). »
    Avec de tels présidents africains, il est donc difficile de ne pas admettre que « l’interminable drame africain a
    fonctionné et fonctionne comme un cancer [dont il faut se débarrasser]. Un chef d’oeuvre de la bêtise, de la
    méchanceté et de la bestialité humaines sur lesquelles même le temps ne produit aucun effet correctif ».
    Le défi est grand, dans tous ces cas particuliers. Il est bien africain, largement. Le défi est surtout celui de la
    Francophonie, elle-même est devenue un vivier propice à toutes les monstruosités. Les photos que ces présidents
    africains, francophones et bourreaux de leur peuple aiment afficher avec les chefs d’État et de gouvernement de la
    Belgique, du Canada, de la France de la Suisse et autres, et même les douteux contrats et opportunités d’affaires
    dont bénéficient certains malfrats de tous poils ont prouvé dorénavant l’insuffisance des seules images largement
    diffusées des salutations protocolaires, à Montréal, New York, Paris ou ailleurs.
    #EnFinirPourDeBon avec les trompeuses apparences
    La Francophonie ne peut plus se contenter des apparences. Invariablement, les apparences sont toujours
    trompeuses; et nous savons tous qu’elles ne révèlent pas la profondeur des crimes qui sont perpétrés pour
    confisquer les pouvoirs au seul nom de la stabilité des relations ou encore sous le couvert de la sécurité en mers et
    aux frontières.
    Faute de démocratie, faute de gouvernants élus par les peuples et pour les peuples, les pays africains francophones
    ne pourront qu’être des partenaires fragiles minant dangereusement leur rôle bilatéral et multilatéral à l’échelle
    du monde, et partout sur le passage des dirigeants qui ne possèdent aucune légitimité. Que vaut un contrat ou un
    accord signé avec un dictateur ou un président non élu par son peuple? Pas grand-chose! Il faut donc en finir avec
    la complaisance entourant la non-démocratie institutionnalisée dans certains pays.
    Aussi, dans la Francophonie d’ailleurs, l’Histoire joue en faveur de la démocratie; et la démocratie y aura le dernier
    mot, pour en finir avec l’imposture qui semble s’éterniser au point de confisquer le bon sens et décrédibiliser les
    autres dirigeants qui s’associent à l’indignité de la non-démocratie.
    Comment alors ne pas convenir avec Kwame Nkrumah que : « Aucune race, aucun peuple, aucune nation ne peut
    vivre et se faire respecter chez lui et à l’extérieur, sans la liberté politique. » C’est bien ce que les peuples
    francophones africains attendent aussi de leur dirigeant et de leurs amis et partenaires. C’est bien pourquoi les
    peuples africains francophones sont en éveil pour recouvrer leur dignité et en finir pour de bon, là où « les pratiques
    politiques dans cette région sont des plus archaïques et parmi les plus dictatoriales de l’histoire du Continent noir »
    selon les termes d’Alain Mabanckou.
    On comprend bien pourquoi, sur les réseaux sociaux les mots-clics #BolloréAmiDesDictateurs #FreeGabon
    #FreeKongo #FreeTogo sont devenus les cris de ralliement de toute une génération de révoltés et d’indignés
    africains, désireux d’autre chose que la non-démocratie persistante. L’avenir de l’Afrique ne peut tout de même
    pas être défini par de jeunes apprentis dictateurs, fils de leurs pères déjà rompus à la tâche de la diversion et de
    l’invouloir. Ne laissons donc pas ces conservateurs, des vaincus de l’Histoire, porter atteinte à l’audace du
    nécessaire changement au Togo, au Gabon, au Congo et partout ailleurs où besoin urgent de dignité nous attend
    comme devoir commun de solidarité.
    ●22 septembre 2016●
    Mots clé : Francophonie, Démocratie, Afrique
    Pays : R. D. Congo, Gabon, Togo,

    Pierre S. Adjété
    Québec, Canada

     

     

  • Les raisons d’une lutte noble pour un Congo-Kinshasa de nos rêves

    Les raisons d’une lutte noble pour un Congo-Kinshasa de nos rêves

    tshiyoyoDepuis la nuit des temps, l’histoire qui se joue et se raconte au Congo-Kinshasa a toujours été celle conçue et initiée par d’autres peuples que par des Congolais eux-mêmes. De l’homme congolais, jamais il n’a été question en tant quesujetsouverain et acteurayant constamment à l’esprit la poursuite de son propre dessein. Le Congolais se laisse entrevoir comme un simple gadget, un personnage-objet qui est repris, mais sans tenir compte de sa présence, dans un projet d’un ailleurs à la fois lointain et hostile à l’affirmation d’une identité congolaise. C’est le tout premier écueil barre la route de l’existence d’un soi responsable et autonome. Voilà qui explique le fait que l’on parlât abondamment, et par des Congolais eux-mêmes aussi, de la Belgique au Congo, de la France, de l’Amérique, du Royaume-Uni. Et aujourd’hui encorede l’Allemagne, avec son retour sur la scène internationale ; et du Rwanda de Paul Kagamé. Toutes ces forces réunies et opposées à l’idée d’un Congo souverain ont récemment invité les peuples du Congo-Kinshasa à partager ce qu’elles considèrent comme étant leur richesse nationale avec leurs voisins nommément cités, tels que le Rwanda et l’Ouganda. Dans le cas contraire, le Congo, comme un ensemble de peuples ayant un passé et une histoire communs faisant d’eux une nation à protéger et ayant des intérêts à défendre, serait menacé de disparition.. Cependant, les tenants de ce discours, les Anglo-saxons et leurs alliés, ont manqué de préciserque le Congo-Kinshasa n’a jamais disposé d’une richesse économique ou naturelle qui lui fût propre.Du moment qu’il demeure occupé, et ce, depuis Berlin 1885.Aussi longtemps que des Congolais refuseront ou feront semblant de regarder en face les causes des maux dont ils souffrent, tout ce qui sera entrepris comme tentative de solution ne conduira nulle part. Ils tourneront en rond en perdant inutilement du temps à cause de leur mauvaise lecture de situation à l’origine de leur misère.

     

    On ne saura nous accuser de déresponsabiliser l’homme congolais en arguant que nous faisons reposer la responsabilité de ses maux uniquement sur l’Autre. Cela serait une faire preuve de cécité et d’ignorance vis-à-vis de la façon dont opère le processus d’aliénation et de ses effets sur l’homme aliéné.Le Congolais ne vit pas isolé et seul dans un enclos. L’échec de sa rencontre avec l’Autre, celui qui l’a vaincu, a laissé de nombreuses séquelles dans sa vie. Cette malencontre a instauré un rapport de dominant à dominé. Et jusqu’à ce jour, il n’a pas changé de nature. Sinon, comment se l’expliquer et dans des termes plus clairs, le fait que des Belges, des Français, des Anglo-saxons ainsi que leurs alliés s’empressassent de parler en lieu et place de l’homme congolais quand il s’agit du Congo ?Pourquoi ce que Londres, Paris, Bruxelles, Washington, Bonn et leurs médias dominants tels que RFI, BBC, CNN….disent sur le Congo serait plus important et plus crédible que ce que dit le Congolais lui-même ?Souvent, nous entendons des Congolais clamer à haute voix : “L’Amérique a dit ceci ; la France a dit cela. Ou encore l’Allemagne et Louis Michel auraient déclaré ceci”.Dans l’imaginaire de ces compatriotes, les dirigeants des pays susmentionnés passeraient pour les mieux informés et les mieux outillés quand il faut traiter des questions relevant du désir de l’homme congolais. Et à force de violer son imaginaire, ils lui privent de son droit naturel à la parole. Et à force de tout mettre dans sa bouche, ils lui privent de son droit naturel à la parole. Alors, le Congolais serait toujours ce grand nègre et bon enfant, qui ne sauraitporter seul sa pensée ? Bon nombre d’entre nous trouvent un malin plaisir à réciter des slogans qui contredisent notre statut du dominé. Actuellement, c’est tout faux de faire croire que les peuples congolais désirent des élections, libres ou pas, alors que l’état du pays recommande à notre peuple d’assumer son destin historique.Mais qui a dit, et à qui, que des Congolais souhaiteraient dialoguer entre eux, en lui indiquant même la forme du dialogue en question ? D’un côté, on dit aux peuples congolais que des « facilitateurs internationaux ont décidé du départ de « Joseph Kabila ». Et de l’autre, ces derniers imposent et renouvellent leur soutien à Eden Kodjo qui bataille pour le maintien de « Joseph Kabila » alors qu’il est censé quitter le pouvoir. L’inquiétante prise en charge de l’homme congolais par l’Autre l’étrangle, le bâillonne et le tue. Et son cri de vivre comme un être pensant et créateur de son environnement reste inaudible. Ainsi corrompu de l’intérieur, le Congolais rejette son identité. Il refuse de reconnaître son état de dépendance, son état de dominé, avant d’amorcer le combat d’être par lui-même.L’homme congolais, et plus particulièrement celui qui se targue d’être son politique,est tout ce qu’il y a de plus faux. Tout est faux en lui. En effet, c’est le double de son maître, le perroquet par excellence qui embrasse la démocratie, l’état de droit, qui fonde des partis politiques, mais sans se demander si l’état actuel de la nation exige l’unité ou la division que le multipartisme instaure. La démocratie dans un État sous occupation affaiblit l’idée de la nation car c’est à travers elle que l’ennemi passe en vue de d’opposer les uns contre les autres. Ce faisant, il contrôle ses proies.

     

    Deuxième écueil, c’est la prise en charge du nègre congolais. De quoi tout ce beau monde parle quand il lui arrive d’aborderle cas du Congo-Kinshasa dans ses rencontres et autres messes du même genre ?Il est plus question du cuivre, de l’uranium, de l’or, du diamant, du coltan, du pétrole, des eaux, mais jamais de l’homme congolais qui, pour nous, reste la seule et uniqueressource fondamentale et sans laquelle toutes les autres envies et convoitises secondaires perdent leur sens. L’astuce a été trouvé pour caresser le Congolais dans le sens du poil. Il est flatté d’entendre son maître déclaré, et ce à travers presque tous les manuels scolaires et académiques,ainsi que dans toute la presse que « Le Congo est un pays riche. Et à ce sujet, la formule consacrée est suivante : le Congo est un scandale géologique ». Alors, une fois que ce venin est inoculé, il paralyse la capacité du Congolais de penser par lui-même. Il se contente de répéter des mots creux et vides de sens débités par son maître et ses médias. Incapable d’une certaine élévation d’esprit, la fausse élite congolaise entonne à son tour le même refrain en ignorant la vertu soporifique de cette musique. Elle endort juste pour justifier la mainmise du maître sur des « richesses » que des Congolais, déclarés incompétents, ne sauraient transformer en leur avantage. D’où l’exploitation de l’homme congolais, son instrumentalisation, sa course folle derrière une notion insensée de développement ficelée par son maître.Les massacres des peuples, des populations, s’enchaînent dans le but d’effacer l’être, d’exclure le Congolais de sa terre, de le vider de son essence. Rappelons que les Congolais sont tués non pas parce que l’Autre voudrait prendre son coltan ; mais parce qu’il le méprise. Ce n’est pas le coltan. Non. C’est l’instinct de domination, le mépris, le racisme et la cupidité qui expliquent les crimes commis contre les Congolais.

     

    Lumumba est mort pour une certaine d’idée du Congo. Sa mort, comme celle de Gandhi en Inde, devrait servir à asseoir l’identitécongolaise. Il avait foi en l’homme congolais, en l’homme noir. C’est ce qui lui a fait dire, en s’adressant aux colons, qu’il leur suffisait de laisser l’homme noir libre pour que ce dernier montrât son génie à la face du monde. Mais personne ne le laissera libre si la liberté n’est pas inscrite comme une composante de ses gènes.L’environnement international qui change avec l’avènement de la Chine, de l’Inde, de la Russie et le déclin de l’Occident comme puissance doit faire rêver notre jeunesse et nous donner la possibilité de nous affirmer comme peuple et comme culture.

     

    Moi, je vous apporte du feu pour brûler la baraque. Ensemble, on la reconstruira aprèspar nos propres efforts.

     

    Likambooyoezalikamboyamabele…Likamboyamabele, likamboya makila.

     

     

    Mufoncol Tshiyoyo

    Génération Lumumba 1961

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

     

     

     

  • Paul Kagamé affecte cinq généraux de l’armée rwandaises à la tête des villes suivantes Ituri, Beni, Butembo, Goma et Kanyabayonga à l’est du Congo-Kinshasa

    Paul Kagamé affecte cinq généraux de l’armée rwandaises à la tête des villes suivantes Ituri, Beni, Butembo, Goma et Kanyabayonga à l’est du Congo-Kinshasa

    Mufocol Tshiyoyo
    Mufocol Tshiyoyo

    -Pendant que la distraction se poursuit dans la ville de Kinshasa où des Congolais tout à fait « normaux » vaquent à leurs occupations, et comme si rien de grave ne se passait dans ce pays , notamment dans la ville de Beni où plus de 100 habitants ont perdu leur vie dans un massacre prétendument attribué aux Djihadistes, et au Kasaï central où la soldatesque à la solde du régime a assassiné le vaillant chef coutumier Kamwina Nsapu dont le péché fut d’avoir dénoncé l’occupation de la terre de ses ancêtres par des forces rwandaises, Paul Kagamé poursuit son bout de chemin Il travaille d’arrache-pied chaque qui passe vers la matérialisation de son projet de création de la république du volcan sur les cendres du Kivu.

     

    De sources concordantes à l’est du Congo-Kinshasa, il nous revient que Paul Kagamé a installé cinq généraux de l’armée régulière du Rwanda à la tête des villes de l’est du Congo-Kinshasa, à savoir, le général Tango Fort à Butembo, le général Tito Bizuri à Ituri, le général Mubirizi à Beni, le général Gahizi à Goma et enfin le général Bisamaza à Kanyabayonga.

     

    Et nous apprenons au même moment que le sieur Keroch, de nationalité belge, résidant dans la commune de Limeté à Kinshasa, serait chargé de fomenter des troubles dans la ville d’Uvira et les attribués par la suite aux terroristes. La population congolaise se souvient encore, et ce dans la même région, des évènements de triste mémoire qui furent exécutés sous les ordres de Bob Denard et de Jean Schramme. Comme quoi, l’histoire est un éternellement recommencement à l’est du Congo. Certes que l’on peut savoir quand et où elle commence mais jamais là où et comment elle finira.

     

    Mais tout se planifie et se prépare alors que, dans la région, il existe juste près de Kigali une base militaire américaine. Dans un article qui date de 2008 et intitulé « Le Conseil des droits de l’homme décide d’enquêter sur les causes de la guerre au Congo », le site Voltairenet qui le publie y signale notamment que « AFRICOM a été développé et une importante ambassade a été créée à Goma, dans l’Est de la RDC. Selon des sources congolaises, les États-Unis ont installé au Rwanda, près de la frontière avec la province du Kivu, une base militaire construite par la firme Halliburton. C’est à peu près à ce moment-là que les conflits ont éclaté, et pas uniquement dans l’Est du Congo. On a également monté en épingle dans les médias la question de la piraterie au large de la Somalie afin de justifier une intervention militaire de l’UE et des USA après qu’on eut essayé, deux ans auparavant, d’écarter ceux qui, en Somalie, luttaient véritablement contre les pirates », fin de citation. Comment expliquer que des terroristes peuvent s’aventurer juste à côté où une base militaire américaine, et ce avec drones, opèrent. Et qui faut quoi à l’est du Congo-Kinshasa ? Qui est qui ? C’est dans cette ambiance que Jeune Afrique annonce la visite de John Kerry au Kenya et au Nigeria, un séjour qui est placé sous le signe de la lutte antiterroriste. Ah bon, les terroristes apparaissent au Congo juste en 2016 ?

     

    Divide et impera

    Les réactions contre les crimes du régime à Beni ne furent enregistrées que dans la région même, notamment à Butembo et à Beni. Et presque rien de la même ampleur à Goma, à Mbandaka, rien du tout à Kananga, à Manono, à Matadi, à Kikwit, etc. Et par ce comportement à déplorer, le peuple congolais envoie un mauvais signal aux Anglo-Saxons et à leurs agents dans la région qui tiennent mordicus à l’exécution de leur projet de balkanisation du Congo. Cette façon d’agir de la part de notre peuple peut signifier que, contrairement à ce qui se raconte, le peuple congolais ne serait pas assez prêt pour sa propre libération comme la majorité la réclamerait. Et notre crainte est de voir triompher l’adversaire en divisant de plus en plus la population congolaise. Le régime assassine Kamwina Nsapu. Et il n’y a aucune réaction dans le pays sauf que les concernés, les proches de la victime, qui en cherchant à s’approprier son meurtre, tombent dans le jeu du régime qui consiste à diviser, ce pour mieux régner. Donc, à chacun ses malheurs au détriment de l’esprit de la nation, de la solidarité nationale et de l’idée triomphante de la patrie. Et si chaque groupe devrait manifester ainsi et à part quand la canaille le frappe, Paul Kagamé risque de comprendre que tout lui est permis au Kivu dès lors que les Kinois, les katangais et autres ne s’en montrent pas préoccupés. Rien ne saura changer dans ce pays si c’est à ce rythme que le peuple réagit. C’est au leadership que nous sommes d’éveiller le peuple, d’inventer la lutte nationale, de la construire morceau par morceau et de l’orienter.

     

    Likambo oyo eza likambo ya mabele…Likambo ya mabele, likambo ya makila.

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
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  • Le triangle de la mort pour le Congo-Kinshasa 

    Le triangle de la mort pour le Congo-Kinshasa 

    Mufoncol-Tshiyoyo-Le triangle de la mort ou de destruction du Congo-Kinshasa comprend trois principales ligues, dont le modus operandi, à l’intérieur de chaque bloc, diffère de celui d’une compétition sportive normale. En effet, dans une concurrence sportive, les différents protagonistes sur le terrain du jeu jouent d’abord à l’affrontement. Et ce n’est que par la suite, après une dispute bien engagée entre des équipes opposées aux unes et aux autres, et lesquelles, selon les règles du jeu bien avant définies, essayent de gagner des points en vue de remporter chacune le tournoi en empochant le prix ou le trophée pour lequel elles concouraient. Mais au Congo-Kinshasa, tout fonctionne à l’envers, car ce genre de compétitivité qui se solde soit par un vainqueur, soit par un vaincu n’est pas à l’ordre du jour. Sur le terrain de jeu, au Congo-Kinshasa, l’antagonisme et son corollaire la victoire ou la défaite sont carrément absents et exclus entre les pièces sur l’échiquier. On peut en déduire que par l’absence d’un règlement établi et respecté, le Congo-Kinshasa va droit à sa disparition, voire à la mort. C’est le triomphe de la loi de la jungle.

     

    Ligue 1 « L1 » : Les grandes puissances, l’ONU (la MONUSCO)

     

    Au niveau de la ligue première ou « L1 » du triangle de la mort opèrent les États-nations qui s’imposent au reste du monde comme des superpuissances à qui la divinité ou les divins auraient confié la « gouvernance » de l’Humanité. Parmi ces nations se placent au premier rang notamment les deux États anglo-saxons : les USA et la Grande-Bretagne. Ces deux nations agissent de concert, en parfaite assonance d’intérêts raciaux et nationaux sous lesquels ils se drapent et au nom desquels ils se meuvent sur l’échiquier. Cependant, ils ne sont pas les seuls à figurer sur cette liste. Il y a aussi la Chine de Xi Jinping, la France, la Russie de Poutine, l’Allemagne d’Angela Merkel et le Canada. Et bien que formant un ensemble hétéroclite, ces pays se retrouvent aux côtés de l’élite anglo-saxonne, dans un seul et unique club pour la poursuite et la défense de leurs intérêts respectifs au Congo-Kinshasa. Au travers de leurs actes, la Chine, la France, la Russie, l’Allemagne, les USA et la Grande-Bretagne travaillent et participent à l’affaiblissement du Congo-Kinshasa en tant qu’État souverain.

     

    Contrairement à ce que penserait l’opinion congolaise, les intérêts chinois et ceux de l’Occident au Congo-Kinshasa n’entrent pas en conflits les uns contre les uns. Par contre, ces États exploitent, chacun et à des degrés divers, le désordre qu’ils instaurent et imposent comme forme institutionnelle de gestion du Congo-Kinshasa. Mais qui peut expliquer le fait qu’aucun membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies n’ait eu à recourir à son droit de véto contre l’envoi des forces d’occupation de la MONUSCO au Congo-Kinshasa ? Ensemble, ils ont décidé et consenti à la mise sous tutelle du Congo-Kinshasa par l’ONU. En outre, comment saisir autrement le fait que ces pays susmentionnés autorisent la vente d’armes au Rwanda de Paul Kagamé pendant qu’ils prescrivent l’embargo au Congo ? Ce questionnement démontre que sur l’échiquier congolais évoluent des requins. Et là où des requins nagent, ils sont toujours à l’affut du sang chaud qui coule.  Les USA, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France se partagent allégrement leur butin de guerre, conquis sans armes et chacun ne cherchant à piétiner sur les plates-bandes de l’autre.

     

    L’absence notoire d’une puissance antinomique dont la mission serait non seulement d’affronter cette alliance momentanée d’intérêts composites mais également d’équilibrer ou de déséquilibrer les rapports de force en son sein rend complexe et empire la situation de la RD- Congo. Elle affaiblit les capacités politiques et stratégiques du pays. Pour leurs intérêts, le Congo-Kinshasa doit être ingouvernable et sans maître apparent. D’ailleurs, c’est le principal objectif qui est poursuivi à travers la mise sous tutelle administrative du Congo.

     

    Et dans ce cas que faire ? Assad s’est jeté dans les bras de la Russie pour que son peuple, les Syriens, en défendant d’abord les intérêts russes en Syrie, espèrent promouvoir par la suite ceux de leur propre pays, la Syrie. Mais la RD-Congo ne partage pas la même frontière avec la Russie de Poutine. Donc, il n’y a aucune menace directe contre les frontières russes. Y aurait-il un intérêt russe particulier au Congo qui nécessiterait leur secours quand les Anglo-saxons laissent la Russie ainsi que la Chine participer à leur tour, à la mangeoire généralisée et autorisée et entre eux ? La déstabilisation du Congo-Kinshasa, dont l’objectif est d’en faire un État failli, permet à chacune de ces nations de puiser à leur guise. Lumumba a payé de sa vie en faisant appel aux Russes. Cette voie n’est pas à conseiller á l’état actuel du Congo-Kinshasa. Chez nous, Kasavubu, Mobutu, Tshisekedi, Monsengwo, les Kabila, Kengo, ainsi que y compris la nouvelle génération des recrus, ont fait le choix de servir les mêmes maîtres, l’Occident. Mais pour quel résultat pour le pays et les Congolais ? Un maître qui contrôle et possède tout, d’abord votre terre et ensuite votre leadership n’a plus besoin de vous, de votre avis du moment que votre terre lui appartient déjà. Le peuple seul est la réponse. Il en fut ainsi pour Chavez. C’est le peuple vénézuélien qui en soutien en Chavez, eût à empêcher les coups d’États montés contre lui. De même avec Eva Morales aussi. Son plus grand allié est le peuple indien voisin des USA. L’histoire contient d’autres modèles, notamment les frères Castro, Mao, Ho Chi Minh. Sans le peuple, ce sera fin du Congo-Kinshasa. Et ce n’est pas ce que l’on fait avec le peuple qui compte, mais ce que l’on est capable de dire à son peuple qui le transforme tout le préparant au jour où le pays a son rendez-vous avec l’histoire. Le peuple est en mesure de transformer l’essai en histoire pour l’humanité. Les rapports de force changeront. Ainsi sera brisé la collusion au niveau de la Ligue 1.

     

    Ligue 2 « L2 » : L’Afrique, les États d’Afrique, et l’Union Africaine

     

    La ligue 2 ou « L 2 » est composé des États-mercenaires, des pays « satellites ».  En fait, ce sont des pays, qui n’ont de forme étatique que de nom. Car, ils sont formés, ensuit recrutés et travaillent pour et comme bras armés des puissances évoluant au niveau de la ligue « L1 ».  C’est Chomsky qui en esquisse les contours dans son livre « Comprendre le Pouvoir/ L’indispensable de Chomsky, Premier mouvement ». Il y écrit notamment : Des « puissances » qui évoluent au niveau de Ligue « L1 » ont peur de la réaction de leurs peuples contre des politiques que leurs « élites » mènent en secret. [..] Pour fuir cette opinion exigeante de temps en temps, ces États en puissance recourent au service des pays « satellites » et « mercenaires ».  [Aujourd’hui, dans notre époque, c’est rare que l’on recoure au service des individus qui servent comme mercenaires. À la place, ce sont des Etats, bien qui disposant d’un corps institutionnel, supposé « souverain », qui se livrent à un mercenariat d’un genre tout nouveau. [..] les États-Unis ont dû mener leurs interventions à l’étranger par l’intermédiaire d’États mercenaires. Il en existe tout un réseau […] [il y en a un [Israël] qui est le plus important et qui a aidé les États-Unis à pénétrer en Afrique noire].  [Et Chomsky en cite d’autres. C’est le cas notamment de « l’Afrique du Sud, le Taiwan, la Corée du Sud » (Chomsky, 2009 : 19-20). Nous ajouterons sur la liste le Rwanda de Paul Kagamé et l’Ouganda de Yoweri Museveni.

     

    A l’instar de ce qui se passe au niveau de la Ligue « L1 », il manque également au niveau de la Ligue « L2 » des États mercenaires relevant d’un autre bord doctrinaire. Et l’absence d’autres pays d’Afrique pouvant jouer le contrepoids contre le Rwanda au Congo-Kinshasa, en affrontement carrément le Rwanda, complique la situation du Congo.  Et comment, à des pareilles circonstances, établir des alliances quand la plupart des pays africains qui sont utilisés comme « mercenaires » appartiennent et font allégeance tous à un même clan politique, celui de l’Occident -anglo-saxon ? C’est ce qui nous fait dire que le Congo se trouve dans une situation de proie facile.  Sauf nous resterait-il une seule issue, le suicide collectif comme pour les Américains à l’époque quand Abraham Lincoln déclarait : « Si la destruction [du Congo] doit être notre destin, nous devons en être les auteurs et les exécuteurs. […] Nous vivrons éternellement [comme peuples] où nous mourrons d’un suicide collectif », (tiré du documentaire « La Guerre de Sécession » de Ken Burns/ Arte éditions).

     

    Malgré le soutien Anglo-saxon et l’argent du contribuable américain jeté dans l’éducation militaire de Paul Kagamé, l’homme fut formé à l’École supérieure de guerre de Fort Leavenworth (dans le Kansas), Paul Kagamé et son Rwanda ont mis plus de 20 bonnes années sans toutefois parvenir, et ce jusque-là, à un début de balkanisation du Congo, même ils l’occupent militairement et le pillent. C’est officiellement depuis le 17 mai 1997 que le Rwanda comme mercenaire se trouve au Congo. Et depuis, ils ne l’ont jamais quitté. Et ce timing, à lui seul, met à nu l’incapacité de Paul Kagamé et du Rwanda de réaliser la mission dont ils furent chargés par leurs maîtres tutélaires. Pour Lord Palmerston, ancien ministre des affaires étrangères britanniques en 1848, l’Angleterre n’avait pas d’éternels ennemis : « We have no eternal allies and we have ne perpetual enemies. Our interests are perpetual and eternal and those interests it is our duty to follow ». L’entente est toujours possible.  Le leadership nouveau au Congo pourra l’assumer. Comme il la fera ensuite comprendre au peuple Congolais, et qui, à son tour, oubliera mais en échange de la tête de Paul Kagamé comme prix.  Ce genre des nègres doivent apprendre pour l’histoire pour que ce type de trahison ne se répétât plus. « Roma traditoribus non premia », aimaient à dire les Romains. Rome ne paie pas les traîtres.

     

    Ligue 3 « L3 » : le Congo-Kinshasa et l’absence d’un leadership éclairé

     

    Une fois que le travail de sape est accompli, par l’affaiblissement de l’État congolais, on remarque que la popularité des hommes politiques au niveau de Ligue « L3 » souffre de manque d’effets sur les masses populaires qui les suivent et sur ceux qui se proclament comme étant leurs adversaires à l’intérieur du système. La raison est simple. Les masses ne sont pas assez sollicitées. C’est pourquoi elles tardent à assumer leur rôle comme fer de lance d’une lutte qui ne leur est toutefois pas assez expliquée. En fait, le peuple ne se retrouve pas entre un combat de conquête de pouvoir politique, qui reste à définir, et celui de de reconquête de terre. Et en ce qui nous concerne, nous pensons que la bataille pour la terre nationale devrait précéder celle de la lutte pour le pouvoir, car il n’y a pas de pouvoir sans la terre sur laquelle ce dernier sera exercé. Mais dans tous les cas, le leadership a deux choix : soit exposer son peuple avec son accord, soit s’exposer en assumant son destin comme Castro. « L’élément clé, [écrit Arnold AUGUST dans son article « Fidel, le guérillero de 2015-2016 et au-delà (Cubadebate) », est le courage indéfectible des chefs comme Fidel, prêts à mettre leur vie en jeu pour remporter la victoire », (Legrandsoirinfo).

     

    Néanmoins, les masses demeurent comme un couteau à double tranchant. Quand elles sont prêtes, et surtout qu’elles en ont envie et la réclament, assumer leur destin, elles sont à l’écoute d’un leader pour se ranger derrière-lui, sinon elles s’en créeront un à leur goût. Malheureusement, à Kinshasa, beaucoup de ceux qui s’affichent comme « hommes politiques » préfèrent fréquenter le quartier d’ambassades la nuit. Des « ministres » et autres députés congolais, « pouvoir » comme « opposition », s’affichent avec des ambassadeurs « occidentaux » en ville et dans les restaurants huppés de la capitale. Des ministres se disputent du nombre d’ambassadeurs à recevoir dans leur bureau respectif. Et à l’issue de ces rencontres, la télévision nationale retransmet des images qui montrent les ambassadeurs européens en train de prodiguer des conseils et aux ministres et aux députés, ainsi qu’au président du parlement comme à celui du sénat. Des images des ambassadeurs étrangers accrédités en Europe dînant en compagnie des ministres occidentaux et leur prodiguant des conseils sont presqu’inexistantes en Europe. Leur existence chez nous trahit la persistance de la pensée néocoloniale et le fait que le Congo-Kinshasa n’est pas dirigé par ses propres filles et fils.

     

    La ligue « L3 » souffre de carence d’acteurs.  Par acteurs, nous entendons certes un monde d’égaux, d’hommes vrais qui, non seulement sont conscients de leur rôle dans la société, mais également se montrent dignes du destin de leur peuple. Un acteur habite son rôle, il le construit et assure lui-même son exécution. Hélas, chez nous, on a plus affaire aux personnages politiques crées par d’autres et pour les besoins de la cause, c’est-à-dire le metteur en scène écrit pour eux une pièce dans laquelle il leur fait jouer un rôle qu’ils arrivent à peine d’incarner.

     

    Le principe sur lequel est basée la trilogie des Ligues « L » est l’étranglement du Congo-Kinshasa. Chaque Ligue fonctionne de telle manière que jamais l’équilibre des forces ne soit établi. Toutefois, nous reconnaissons la bravoure de notre peuple sans laquelle le Congo-Kinshasa serait déjà enterré. Bravo aux Congolais pour cette lutte menée jusque-là sans armes. Mais le ton est invité à changer, car c’est tout faux de croire le peuple congolais ne serait que pacifique.

    Likambo oyo eza likambo ya mabele…Likambo ya mabele, likambo ya makila.

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

     

     

     

  • Qui sera le ‘‘vainqueur’’ de la présidentielle américaine de 2016 ?

    Qui sera le ‘‘vainqueur’’ de la présidentielle américaine de 2016 ?

    Hillary-Trump-Hillary Diane Rodham Clinton et Donald John Trump Sr dans les Starting-blocks

    Qui sera le ‘‘vainqueur’’ de la présidentielle américaine de 2016 ?

    Radioscopie de l’ultime bataille électorale

    ‘‘L’élection présidentielle, c’est la rencontre d’un homme et d’un pays, d’un homme et d’un peuple’’ François Bayrou, Meeting de Caen, 1er mars 2007

    Par Joël Asher Lévy-Cohen *

    Tout est fin prêt en vue de l’ultime ‘‘bataille électorale de la démocratie américaine’’. En effet, les conventions républicaine et démocrate ont, bel et bien, désigné, et ce à une semaine d’intervalle, le candidat présidentiel qui défendra, certes, avec passion et conviction les couleurs de leurs camps respectifs le mardi 8 novembre 2016. En fait, il s’agit, pour le parti de l’âne, de l’ex-première dame et secrétaire d’État Hillary Diane Rodham Clinton. Pour le parti de l’éléphant, autrement désigné ‘‘Grand Old Party (GOP)’’, l’honneur revient assurément au magnat de l’immobilier new-yorkais et adepte de la ‘‘téléréalité’’ Donald John Trump Sr.

    À vrai dire, cette confrontation électorale s’annonce, déjà, à l’image d’une guerre de tranchées. Ce qui est clair, ce combat sans merci prendra la forme impitoyable d’une lutte aux couteaux, et non aux poings, sur le terrain de la publicité négative. Comme quoi les deux prétendants à la Maison Blanche ne se feront point de cadeaux !

    Une grande première

    Cette joute électorale a la particularité de mettre en relief, pour la première fois, une femme, et ce au plus haut niveau de cette compétition. Elle présente, surtout, cette particularité et cette singularité de la placer en position non pas d’outsider mais de ‘‘grande favorite’’. Donc, susceptible de remporter une compétition trop longtemps réservée aux ‘‘seuls’’ hommes.

    Comme en 2012, cette lutte électorale atypique propulse à l’avant-scène un richard. Il s’agit, en vérité, de nul autre que Donald John Trump Sr. Ce magnat a ramassé une fortune colossale dans l’immobilier. Ce qui contrarie très profondément la tradition américaine de Success-Stories. En effet, celle-ci a, vraiment, coutume de placer sous les projecteurs des Self-made-men dans le dessein de mieux promouvoir leur image de réussite au sein d’une société de classes essentiellement – plutôt théoriquement – fondée sur les notions d’opportunité et d’ascension, d’ouverture et de perméabilité.

    Toutefois, contrairement aux milliardaires ‘‘républicains’’ Henry Ross Perot en 1992 et Willard Mitt Romney en 2012, lesquels n’ont pu être élus au poste de président des USA, la confrontation électorale de 2016 présente, en réalité, cette particularité et cette singularité de voir triompher un ‘‘Crésus’’. Elle peut porter triomphalement à la Maison Blanche le très coloré et très impétueux Donald John Trump Sr. En effet, dans cette lutte acharnée, ce milliardaire dispose, assurément, de très fortes chances de battre à plat de couture sa rivale démocrate Hillary Diane Rodham Clinton.

    Cela est d’autant plus vrai que les différents États de la fameuse ‘‘ceinture Rust Belt[i]’’ ont pratiquement tous élu – ces dernières années – des gouverneurs républicains en raison de la migration forcée des emplois. Cette politique de délocalisation d’ailleurs soutenue par la Concurrente démocrate a affecté, sur le plan socioéconomique, cette région du Nord-Est des États-Unis dans le cadre de la Mondialisation néolibérale et marchande. Cette portion du pays est devenue, pour la circonstance, fort sinistrée.

    Dans ces conditions, il ne serait, par conséquent, pas étonnant de voir l’électorat de ces Collectivités fédérées tourner, sans autre forme de procès, le dos à l’ex-première dame et secrétaire d’État. Comme le pense, d’ailleurs, fortement le Cinéaste engagé Michael Moore. Il importe de souligner qu’en raison du mode de scrutin au suffrage universel indirect et, surtout, de leur poids démographique, celles-ci bénéficient, en fait, d’un nombre significatif de grands électeurs qui désignent le président des USA.

    Il est un fait que cette confrontation électorale présente, réellement, cette possibilité de faire élire, pour la première fois, une femme à la tête des États-Unis d’Amérique. Ceci est, éminemment, vrai dans le camp démocrate. Aussi risque-t-elle de porter à la Maison Blanche un personnage qui a toujours évolué en dehors du cercle partisan. En l’occurrence : ‘‘Donald John Trump Sr’’. Ce qui est plausible du côté républicain.

    Au pays de l’Ordre et de la Loi

    Les États-Unis d’Amérique constituent un pays bâti par des ‘‘Puritains protestants’’ mus par les idéaux de liberté, de justice et de responsabilité, animés par l’édification d’une société policée dont les deux piliers sont manifestement l’Ordre et la Loi. Dans cet environnement où les écarts de conduite ne sont aucunement tolérés au même titre que la notion religieuse de péché, l’Ordre est représenté par la figure paternelle de l’Homme tandis que la Loi est représentée par la figure paternelle de Dieu.

    Dans la société américaine, l’homme incarne ‘‘la puissance’’. En plus de représenter la justice, il symbolise la force physique. L’image symbolique de cette force physique qui rend la justice et en même temps fait observer la loi à tous ses concitoyens, c’est bel et bien le ‘‘Sheriff’’. Celui-ci est à la fois juge (Justice & Droiture) et chef de police (Ordre & Loi). Il sied de noter que cette image de Sheriff justicier a été projetée sur le président des États-Unis que tout le monde désigne par le terme très évocateur de ‘‘Commander in Chief’’. En d’autres termes, le pouvoir politique et administratif aux États-Unis d’Amérique ne peut pas se concevoir sans une bonne dose de puissance physique, donc de masculinité au sens psychologique et sociologique.

    Par conséquent, il sera très difficile pour Hillary Diane Rodham Clinton de s’imposer avec panache à l’élection présidentielle du 8 novembre 2016. En effet, cette double image du ‘‘Sheriff’’ et du ‘‘Commander in Chief’’ est incarnée, sociologiquement, par un homme à poigne. Elle n’est pas, littéralement, calquée sur une femme. D’ailleurs, il n’a vraiment jamais existé de Sheriff dont l’incarnation est, à vrai dire, la ‘‘femme’’ dans l’histoire des États-Unis d’Amérique. Bien entendu, les films hollywoodiens des Cow Boys sont là pour en témoigner.

    Déjà, les Américains ont expérimenté de 2008 à 2016 un Sheriff noir. En la personne du président démocrate Barack Hussein Obama. Ce qui a, naturellement, provoqué un traumatisme psychologique, sans précédent, auprès des sujets caucasiens. Rien qu’à voir la manière dont les Noirs se font massacrer par les policiers blancs ! Alors, pour cette élection présidentielle 2016, les Blancs accepteront-ils facilement de se laisser gouverner par une ‘‘femme’’ ? Celle-ci est, par définition, considérée comme une minorité à part entière, au double sens sociologique et psychologique, et ce au même titre que le Noir. Pour Michael Moore, la réponse est non…

    Une élection aux paris très ouverts

    Les machines partisanes sont déjà en marche. L’issue de l’élection présidentielle du mardi 8 novembre 2016 repose, par conséquent, sur leur efficacité sur le terrain. Elle repose, en réalité, sur leur capacité de mobilisation des électeurs.

    Du côté républicain, le candidat par défaut, Donald John Trump Sr, ne bénéficie pas de l’engouement de l’establishment. Ce qui constitue, dès le départ, un handicap fort sérieux. Le comblera-t-il ? De quelle manière ? Il convient de relever, à cet effet, que les bonzes du parti l’accusent nommément de tordre le ‘‘discours idéologique’’ du parti de l’éléphant. Ces pontifes du Grand Old Party (GOP) l’accusent, d’ailleurs sans retenue, de fouler aux pieds les valeurs politiques du parti cher à Abraham Lincoln, le père de l’abolition de l’esclavage.

    Il y a lieu d’admettre que la stratégie de campagne électorale de Donald John Trump Sr est fondamentalement calquée sur le discours fumeux de ‘‘Richard Nixon’’. En vue d’appâter l’électorat, celui-ci avait exploité à fond la peur et l’insécurité consécutives à une hausse imaginaire de la criminalité. Rien que pour se faire passer aux yeux de l’opinion nationale pour le meilleur garant de la Loi et de l’Ordre public.

    Cette stratégie de campagne électorale de Donald John Trump Sr est, aussi, calquée sur les diatribes de Ronald Wilson Reagan. En effet, ce personnage avait, certes, fait de la classe politique établie à Washington son véritable ‘‘fonds de commerce’’. Il la dépeignait, d’ailleurs gratuitement, de force antipatriotique, de malheur des États-Unis.

    Du côté démocrate, Hillary Diane Rodham Clinton n’est pas entièrement au bout de ses peines. En effet, l’ex-première dame et secrétaire d’État se doit impérativement d’enrôler les 14 millions d’électeurs qui ont naturellement porté, lors de primaires, leur dévolu à Bernie Sanders. Malgré le ralliement de dernière minute du Sénateur de Vermont, ceux-ci ne renâclent toujours à endosser la candidate du parti de l’âne. De ce fait, celle-ci dispose, encore, pratiquement de trois mois pour les convaincre à sa cause. Sinon les perspectives de la Maison Blanche s’éloigneront à grands pas.

    Les chances de victoire de chaque candidat

    Il est un fait que la présidentielle du mardi 8 novembre 2016 aura une résonance à caractère racial, ethnique et communautaire. Par conséquent, en vue de succéder à Barack Hussein Obama, Donald John Trump Sr doit, normalement, creuser dans les sondages un écart de 10 à 20 points au sein de la communauté blanche caucasienne. S’il est réduit à moins de 5 points sur le plan national, il devra alors mettre fin à son rêve présidentiel. Bien entendu, si jamais le camp démocrate fait le plein de voix des minorités ethniques et raciales, en l’occurrence – africaines-américaines et latino-américaines –, partout où elles sont concentrées[ii].

    Conformément au mode de scrutin qui sollicite un suffrage universel indirect par la votation de grands électeurs, tout se jouera, effectivement, au niveau de chaque État dépendamment de son poids démographique. Force est de constater que les États-Unis sont, pratiquement, constitués d’une cinquantaine d’États. La grande majorité de ces Collectivités fédérées sont, en vérité, administrées par des élus républicains. Toutefois, ceux-ci règnent sur des États démographiquement faibles.

    Par conséquent, pour espérer remporter haut la main la bataille de la présidentielle de novembre 2016, Hillary Diane Rodham Clinton se doit de conserver à tout prix de grands États traditionnellement démocrates tels New York, l’Illinois ou la Californie. En outre, elle se doit de rafler impérativement le Michigan, l’Ohio, le Wisconsin et la Pennsylvanie. Ceci est, par essence, un impératif de campagne. Il s’avère, donc, une tâche extrêmement dure dans la mesure où le ‘‘colistier[iii]’’ de Donald John Trump Sr est originaire de cette sous-région du Nord-Est du pays – Rust Belt – défigurée par la politique de délocalisation industrielle[iv].

    Pour faire évaporer les espoirs d’Hillary Diane Rodham Clinton, Donald John Trump Sr doit impérativement conserver le Texas, le Colorado et la Floride dans l’escarcelle républicaine. Par contre, il se doit symboliquement de rafler la Californie, l’Oregon et l’État de Washington. Et, en plus de balayer électoralement toute la ‘‘Rust Belt’’.

    Comme quoi rien n’est acquis à trois mois de la date fatidique du 8 novembre 2016. Étant donné que la politique est certes dynamique et que l’arithmétique ne rime pas toujours avec la politique, tout peut évoluer très rapidement en trois mois. C’est la seule certitude qui prévaut, d’ailleurs, à l’heure actuelle, à cette étape cruciale de la bataille électorale…

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

    [i] C’est la région de la ‘‘Ceinture de la rouille’’ dont l’économie est essentiellement basée sur des industries lourdes. Elle comprend, généralement, des États de la région des Grands Lacs américains et du Midwest, tels l’Illinois, l’Indiana, l’Ohio, la Pennsylvanie, le Wisconsin, etc.

    [ii] Les États industriels et populeux du Nord et du Sud, de l’Ouest et de l’Est.

    [iii] Le gouverneur conservateur de l’Indiana Mike Pence.

    [iv] Les origines ou la provenance de Michael Richard Pence, dit Mike Pence, ne constituent, par définition, une police d’assurance de la victoire électorale à la présidentielle américaine de 2016, quoi qu’elles puissent y contribuer.

  • Le ‘‘dernier round’’ disputé par Muhammad Ali-Une flamme dans la tempête s’est éteinte à jamais

    Le ‘‘dernier round’’ disputé par Muhammad Ali-Une flamme dans la tempête s’est éteinte à jamais

    Mohamed Ali-Le ‘‘dernier round’’ disputé par Muhammad Ali

    Le point final de la vie de ‘‘The Greatest’’

    Une flamme dans la tempête s’est éteinte à jamais

    ‘‘À l’instant où un esclave décide qu’il n’est plus esclave, ses chaînes tombent.’’ Mohandas Karamchand, alias Mahatma Gandhi

    Par Joël Asher Lévy-Cohen *

    À Louisville, dans l’État de Kentucky, le rideau est définitivement tombé sur la vie prolifique de ‘‘The Greatest’’. Désormais, Muhammad Ali, né Cassius Marcellus Clay, sera conjugué au passé. Un passé riche tant en événements qu’en enseignements. Un passé riche en événements puisque marqué au fer rouge par la ségrégation raciale pratiquée par son pays qui dénie manifestement des droits élémentaires à sa propre population. Un passé riche en enseignements puisque au cœur de l’édification d’une Nation essentiellement fondée sur les idéaux de ‘‘progrès’’ et de ‘‘liberté’’.

    Certes, le rideau est tombé. Par conséquent, Muhammad Ali est passé de l’autre côté du voile. Toute la question est de savoir si le combat humaniste qu’il a mené, durant toute sa vie et toute sa carrière, avec passion et abnégation, lui survivra en réalité. Cela est d’autant plus vrai que son pays, [les États-Unis d’Amérique (USA)], ne s’est pas complètement débarrassé de vieux démons du racisme malgré la présence très remarquée et très honorable à la Maison Blanche du premier président de couleur. En l’occurrence le démocrate Barack Hussein Obama.

    Ce qui est sûr et certain, Muhammad Ali a été, dans son propre pays, le porte-parole des êtres totalement néantisés et marginalisés par un système dont l’humanisme se réduit et s’arrête, carrément, à un discours de portée moralisatrice et messianique. Aussi a-t-il été incontestablement le porte-voix des opprimés de la planète Terre. En effet, son noble combat en faveur de la ‘‘Justice’’ et de la ‘‘liberté’’ a, très largement, dépassé les seules bornes des USA.

    En témoigne particulièrement et singulièrement son refus catégorique de combattre militairement le parti Viet-Minh d’inspiration communiste et d’essence nationaliste ayant réussi à instrumentaliser les ‘‘Viêt-Cong’’ contre les intérêts occidentaux et la présence américaine au Vietnam. Muhammad Ali adopte, très courageusement, cette attitude aux antipodes du Nationalisme martial. Non sans quelque résistance, celui-ci est, d’ailleurs, promu par son gouvernement dans le but d’affirmer la suprématie ‘‘sanguinaire’’ et ‘‘mortifère’’ d’une superpuissance réputée exalter paradoxalement la liberté mais, en réalité, passée ‘‘maîtresse’’ dans l’art d’asphyxier délibérément les libertés, d’étrangler tous azimuts les droits fondamentaux des autres Peuples.

    En témoigne également la compassion que le pugiliste Muhammad Ali manifeste à l’égard des ressortissants occidentaux[i] devenus, à leur corps défendant, otages des groupes terroristes voire prisonniers des régimes tyranniques. Ce comportement altruiste le pousse, naturellement, à négocier directement et personnellement leur libération au Liban ou en Irak de Saddam Hussein évidemment en porte-à-faux avec la communauté internationale en 1990. Il sied de mentionner que ce géant sportif de l’histoire a également participé activement à la libération des prisonniers de guerre après le violent et meurtrier conflit armé entre l’Irak et l’Iran en 1993.

    Toutefois, en matière d’activisme politique sur le plan international, le plus grand regret de Muhammad Ali demeure sa pleine et entière participation au boycott des Jeux olympiques de Moscou de 1980, d’ailleurs prôné par les États-Unis d’Amérique. C’est, en réalité, à la demande expresse du président démocrate ‘‘James Earl Carter’’, que Muhammad Ali accepte de prendre le leadership de ce mouvement occidental en vue d’aligner les États africains sur la position de Washington et, par conséquent, isoler l’Union des républiques socialistes et soviétiques (URSS) pour avoir, surtout, envahi l’Afghanistan en 1979. Celui-ci finit par faire marche arrière lorsque feu le président Julius Nyerere[ii] de la Tanzanie refuse catégoriquement de lui accorder une audience à cet égard. A partir de cet ‘‘incident’’, il décide d’écourter, très rapidement, son périple africain et, par voie de conséquence, se résout à regagner sans tarder ses pénates aux USA. A travers cet événement, il a vite compris s’être fait manipuler par son gouvernement dans le dessein d’embrigader les Africains dont l’indépendance politique et diplomatique a été, une fois de plus, entamée.

    Donc, par ses actes et ses convictions profondes, Muhammad Ali a été éminemment non seulement une très forte ‘‘voix’’ chargée de tempêter contre l’injustice ambiante mais également le phare de la Conscience chargée d’édifier l’être humain. Dans cette position délicate, sa noble mission consistait en fait à exalter les principes et valeurs qui, pourtant, fondent, dans son essence, la Nation américaine. A savoir le triptyque républicain véhiculé idéologiquement par les Révolutions française et américaine à la toute fin du XVIIIe siècle : ‘‘Liberté’’, ‘‘Égalité’’ et ‘‘Fraternité’’.  Aussi consistait-elle à souligner que la vie se résume, fort naturellement, à la considération et au respect de son prochain. Donc, celle-ci se réduit, concrètement, à l’affirmation claire et nette de la dignité humaine. En d’autres termes, ‘‘l’affirmation de la Justice ou de l’Équité’’.

    Ce qui est clair, le boxeur Muhammad Ali, de son vivant, a rappelé énergiquement à la superpuissance américaine qu’elle était en fait une démocratie à éclipse en violant de manière flagrante voire grossière ses propres valeurs et ses propres principes et qu’à ce titre, elle ne saurait être regardée de grande championne de la démocratie et des libertés comme elle le ‘‘clame’’ haut et fort dans les cénacles internationaux. A cet effet, ce grand champion  de l’humanisme est, à vrai dire, ‘‘The Greatest’’. Celui-ci est, sans aucun conteste, ‘‘The Greatest’’ pour avoir, à sa façon, influencé largement son époque trouble. A cet égard, Muhammad Ali restera bien entendu, dans l’histoire contemporaine, comme le plus grand sportif que le 20e siècle n’ait, vraiment, jamais enfanté en raison de son incommensurable ‘‘talent’’ sportif et, surtout, de sa vive ‘‘passion’’ à servir les grandes ‘‘causes humaines’’ de son temps.

    Rest In Peace (RIP).

    • Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

    [i]Il s’agit de 32 citoyens américains, britanniques et canadiens capturés au Koweït envahi militairement par le régime de Bagdad et érigés en boucliers humains par le gouvernement de Saddam Hussein.

    [ii] Contrairement aux autres dignitaires du Continent plus enclins à pactiser avec les États-Unis d’Amérique et à épouser sans rechigner leurs vues dans le cadre de la guerre froide (feu le Maréchal Mobutu Sese Seko du Zaïre).

  • Le 11e Sacre du Real Madrid

    Le 11e Sacre du Real Madrid

    joel-‘‘Zizou’’, l’enfant chéri des Français, met l’Europe à ses pieds footballistiques

    Par Joël Asher Lévy-Cohen

    La finale tant attendue de la prestigieuse Ligue des champions, mettant aux prises deux grandes équipes de football espagnoles, qui plus est madrilènes, Real Madrid et Atletico de Madrid, au stade mythique Giuseppe Meazza (San Siro), à Milan, en Italie, a été, à tous points de vue, un véritable régal. Un vrai récital, toutefois, entrecoupé visiblement de son lot de drames et mélodrames.

    Du côté du Real Madrid : Il y a, d’abord, eu un but sans doute discutable accordé à la quinzième minute de jeu au capitaine, Sergio Ramos Garcia, à vrai dire, légèrement hors-jeu. Ensuite, le Brésilien Carlos Henrique José Francisco Venancio Casimiro, alias ‘‘Casemiro’’, le Gallois Gareth Bale ainsi que le Français Karim Benzema se sont butés contre un gardien slovène de l’Atletico Madrid, Jan Oblak, de grand jour.

    Du côté de l’Atletico Madrid, le Français Antoine Griezman a été vraiment incapable de concrétiser à la quarante-huitième minute un pénalty normalement égalisateur. Incapable, à ce moment crucial, de marquer, – par conséquent –, un but libérateur et salvateur susceptible de relancer son équipe. Une équipe, pourtant, menée à la mi-temps par un but à zéro. S’il avait marqué, ce goal aurait même pu assurer au finish et au final une victoire tant espérée par son club.

    Le percutant latéral droit espagnol Juan Francisco Torres Belén, dit Juanfran, auteur pourtant d’un match parfait, exceptionnel, a été incapable de concrétiser un pénalty à ne pas rater lors de la séance des tirs au but. Ce qui a, définitivement, annihilé tous les espoirs de son équipe battante de monter sur les plus hautes marches du podium et, par voie de conséquence, d’inscrire son nom dans le palmarès d’or européen.

    Comme lors de la mémorable finale de la Ligue des Champions de 2014 arbitrée par l’officiel néerlandais Björn Kuipers à Lisbonne (Estadio da Luz), Portugal, les deux prestigieux clubs de la capitale ibérique, Madrid, ont maintenu en suspens et tenu en haleine les spectateurs aussi bien que les téléspectateurs. Bis repetita, ceux-ci ont effectivement eu droit, comme il y a de cela deux ans, à une prolongation tout autant méritée.

    Autant le match vaillamment disputé en 2014 s’est soldé par une victoire sans appel du fameux Real Madrid sur son rival légendaire : 4 buts à 1. Autant celui du samedi 28 mai 2016 dirigé par le britannique Mark Clattenburg s’est soldé par un match nul : un but partout au marquoir. Ce qui a, certes, eu pour conséquence irréversible de soumettre les deux équipes talentueuses aux cruelles épreuves de pénalty afin de les départager.

    Dans cet exercice sportif au cours duquel l’émotion et la tension sont manifestement au paroxysme, c’est le Real Madrid qui est sorti victorieux. Inscrivant, ainsi, pour la 11e fois son nom dans le prestigieux palmarès du football européen. Ce qui est, en réalité, un record jamais battu ni égalé par aucune autre équipe du Continent.

    Il n’en reste pas moins vrai que cette finale archi-disputée a concrètement démontré sur le terrain la meilleure santé du football espagnol à l’échelle européenne. En effet, le championnat espagnol de football est, à n’en pas douter, au top. Celui-ci ne cesse depuis le début du troisième millénaire de récolter nombre de trophées méritoires sur le plan continental aussi bien qu’au niveau mondial. Cette finale de la Ligue des Champions tombe, d’ailleurs, à pic car elle fait ipso facto du ‘‘pays de Don Quichotte de la Mancha’’, la sélection archi-favorite de l’Euro 2016 (championnat des Nations européennes de football). Ceci à deux semaines du début de cette compétition en France.

    Sur le plan purement sportif, footballistique, cette finale a opposé deux styles de jeu totalement aux antipodes. D’un côté, le prestigieux Real Madrid, d’ailleurs, coaché par le Français Zinedine Zidane, a pratiqué un jeu aéré et généreux s’appuyant sur la maîtrise du ballon rond, alternant très souvent passes longues et courtes, d’ailleurs ventilées par le milieu de terrain brésilien Casemiro. Tandis que l’Atletico de Madrid encadré techniquement par le fougueux Argentin Diego Simeone a joué de manière plus compacte, plus resserrée. Cette équipe a, par voie de conséquence, fourni très peu d’espaces à exploiter à son prestigieux adversaire du jour. Ce club volontariste des ‘‘Colchoneros’’ a, néanmoins, utilisé à fond les flancs droit (l’Espagnol Juanfran) et gauche (le très besogneux Brésilien Filipe Luis Kasmirski), tout en procédant par des contre-attaques ultrarapides.

    Chose certaine, cette finale de la Ligue des Champions a laissé nombre d’amoureux du football sur leur faim. En effet, la pépite d’or portugaise ‘‘Cristiano Ronaldo’’ qui tutoie, indéniablement, le sommet du football mondial depuis plusieurs années et qui, circonstance oblige, devrait normalement être la plus grande attraction de cette compétition sportive, a été, somme toute, transparent sur toute la ligne. Sa soirée a été, heureusement, sauvée par le tout dernier pénalty de la série des tirs au but, qu’il s’est adjugé. ‘‘Opportuniste’’ ou ‘‘Héros’’ ? Ce qui est résolument clair, celui-ci a offert à son équipe, sur un plateau d’or, la onzième couronne européenne.

    N’eût été, absolument, ce but vainqueur, il y a lieu de reconnaître que cette mégastar du ballon rond a été complètement inexistante. Celle-ci n’a pas littéralement brillé à l’image d’une étoile céleste qui explose ‘‘lourdement’’ en plusieurs éclats et dont les débris épars traversent majestueusement toute la galaxie. Ce qui, à vrai dire, n’est forcément pas de bonne augure pour un joueur de son calibre, un professionnel de son talent, d’ailleurs très attendu à l’imminent championnat européen des Nations à Paris. Ce qui constitue, à n’en point douter, une nouvelle inquiétante pour son pays, le Portugal, qualifié à l’Euro 2016.

    Par ailleurs, cette finale de la Ligue des Champions jouée de manière stratégique et tactique au Stade mythique Giuseppe Meazza, plus connu sous le nom de San Siro (Milan, Italie), n’a pas du tout manqué de couronner un autre grand du football. Il s’agit, bien entendu, du Français Zinedine Zidane, dit ”Zizou”. Elle a, réellement, fait de cet ancien champion du monde 1998 et champion européen 2000, la septième personne de l’histoire à l’avoir effectivement remportée en tant qu’entraîneur aussi bien qu’en qualité de joueur. Ce qui renforce, par voie de conséquence, son mythe footballistique de joueur et sa renommée d’entraîneur.

    Cela dit, au-delà de la victoire réelle remportée brillamment par Zinedine Zidane, il y a, sans aucun doute, une victoire symbolique qui colle, dorénavant, à la peau de cet ‘‘Algérien’’ d’origine. En effet, ”Zizou” devient, assurément, le symbole attitré d’une ‘‘intégration’’ réussie en France et en Europe. Il importe de souligner que ces deux espaces occidentaux sont, d’ailleurs, confrontés de nos jours à la rébellion farouche de la jeunesse musulmane désarticulée, désunie et désorientée, prêtant aisément le flanc aux sirènes islamistes et terroristes. Donc, ”Zizou”, éminemment connu pour son humilité et sa retenue, devient ipso facto une source d’inspiration ‘‘patentée’’. Il devient, certes, une étoile brillante au firmament, laquelle est susceptible d’éclairer les nuits sombres et agitées de cette jouvence totalement en jachères, en complète déshérence.

    Par son parcours étincelant et son couronnement oh ! Combien mérité, la présence de cette grande personnalité sportive et footballistique est bien là pour rappeler aux jeunes désœuvrés et déshérités que ‘‘tout est possible’’. Elle est là pour rappeler qu’il n’y a forcément pas lieu de céder facilement aux tentations du radicalisme suicidaire et au discours du fatalisme et de la sinistrose.

    En effet, cette posture ne rime vraiment à rien. Elle relève purement et simplement de la mythomanie évidemment véhiculée par des barbus intégristes, ‘‘légionnaires de la foi aveugle’’, ‘‘pourfendeurs de l’Occident judéo-gréco-chrétien’’ et ‘‘pyromanes des conflits interconfessionnels et intercommunautaires’’. Leur obsession victimaire est, en fait, l’expansion de la ‘‘Mort’’. Elle s’avère, en principe, la négation pure et simple de la ‘‘Vie’’.

    Pourtant, tout ce que vient de prouver, évidemment, Zinedine Zidane, est bel et bien l’accomplissement des Miracles de la vie. En effet, celui-ci est, pratiquement, parti de rien, de nulle part, pour atteindre le sommet de la montagne. Tout le monde peut y arriver en travaillant dur son talent, en s’appliquant, en peaufinant son art, donc en se disciplinant. Certes, à condition de croire en son étoile et en sa force intérieure !

    Bravo et Félicitations Zizou…

    Joël Asher Lévy-Cohen
    Journaliste indépendant