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  • Election présidentielle: le grand défi de Kabila»

    Election présidentielle: le grand défi de Kabila»

    Kabila-Les quotidiens de Kinshasa reviennent sur les défis  auxquels doit faire face la RDC en 2016, l’adhésion de Moïse Katumbi à l’opposition  et les manifestations organisées à l’occasion de la commémoration de la journée consacrée aux  martyrs de l’indépendance.
    Le Phare fait de l’élection présidentielle en 2016 le principal défi que doit relever le président de la RDC. Le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, a adressé à ses compatriotes trois messages successifs avant la fin de l’année 2015 : le 28 novembre, le 14 et le 31 décembre. A chacune de ces occasions, il a parlé de tout, sauf de ce qui préoccupe la majorité d’entre eux : l’élection présidentielle, qui devrait marquer l’expiration de son second mandat à la tête du pays, fait remarquer le quotidien.

    Même si  le dialogue s’affiche comme un défi politique majeur mais l’équivoque que les forces politiques et sociales acquises à l’alternance au sommet de l’Etat voudraient le voir levée, poursuit le quotidien kinois, c’est celle relative à son avenir politique, qui passe par les élections.
    «Moïse Katumbi s’affiche désormais opposant », titre La prospérité. « Je n’ai rejoint aucun parti politique d’opposition, je n’ai pas créé un parti politique d’opposition », a-t-il fait savoir, en précisant toutefois être membre du «Front citoyen2016 », une plateforme politique qui regroupe beaucoup de partis politiques de l’opposition et qui milite, cette plateforme, pour le respect strict de la Constitution, renseigne le journal.
    Par ailleurs, face aux enjeux électoraux qui se profilent à l’horizon, Moïse Katumbi, acteur politique, soutient qu’il appartient à l’opposition de se préparer et d’envisager une candidature unique à la présidentielle de cette année 2016.
    Le phare, qui commente aussi cette actualité, indique que  Moïse Katumbi, a franchi le Rubicon en clamant tout haut ce que tout le monde chuchotait tout bas depuis quelque temps, à savoir : sa rupture définitive avec le régime au pouvoir et son entrée dans l’opposition.  Pour ce quotidien kinois, les signes avant-coureurs de ce revirement étaient visibles depuis ses déplacements en Europe où il a eu à s’entretenir à deux reprises avec Etienne Tshisekedi, et la présence de ses délégués aux différentes manifestations organisées le tour à tour par le G7 et du Front Citoyen2016 contre le dialogue, le glissement et la révision constitutionnelle.
    Congo Nouveau consacre certaines pages à la création, par l’opposition congolaise, d’une nouvelle plate-forme dénommée : «Front des démocrates».  Ce regroupement  des sept partis et personnalités de l’opposition a pour objectif de mettre en commun des forces en vue de prochaines élections, se rassembler autour des valeurs prônées par l’opposition politique et forces vives  pro-alternance politique et adopter des positions communes  face aux enjeux de l’heure, renseigne le trihebdomadaire.
    La prospérité revient sur la commémoration de la journée des Martyrs de l’indépendance et l’appel pro-dialogue d’Henri Mova, secrétaire général du PPRD, au peuple congolais. Il  trouve beaucoup de similitudes entre la situation de 1959 et les enjeux auxquels doit faire face la RDC, 57 ans plus tard. Il note que le combat de la pleine autodétermination bat encore son plein.
    Le souvenir du martyre enduré par les héros du 4 janvier 1959 devrait, de l’avis de Mova,  appeler à plus de sens de responsabilité.  Surtout en ce moment où la jeune démocratie congolaise négocie un tournant historique de grande envergure avec des échéances électorales prochaines. D’où la nécessité d’aller au dialogue, rapporte le quotidien kinois.

    Radio Okapi

  • Elections en RDC: les retards s’accumulent

    Elections en RDC: les retards s’accumulent

    CENI-En RDC, les retards se mutliplient pour organiser les sept scrutins prévus avant la présidentielle de 2016. Dernier exemple en date, l’élection des gouverneurs dans les 23 nouvelles provinces de la RDC. Initialement prévue le 31 août puis reportée au 6 octobre, cette élection pourrait être une nouvelle fois reportée du fait d’un certain nombre de problèmes dans l’installation de ces nouvelles provinces.

    Pour la Commission électorale indépendante, il n’y a pas de report de l’élection des gouverneurs mais des problèmes qui empêchent l’organisation de ce scrutin dans l’immédiat.

    D’abord la nécessité que les nouvelles assemblées provinciales siègent et qu’elles adoptent un bureau définitif. Car c’est ce bureau qui est chargé d’organiser ces élections. Or les assemblées ont clôturé leur session extraordinaire sans avoir adopté de bureau. Et il n’est pas clair quand elles siègeront à nouveau. Ce qui pose donc la question de savoir quand pourront avoir lieu les fameuses élections des gouverneurs des 23 nouvelles provinces, auxquelles se présentent 86 candidats.

    Mais cet exemple, n’en est qu’un dans la longue liste des retards qui s’accumulent. La loi sur la répartition des sièges pour l’organisation des locales. Attendue en mars, elle n’a été adoptée qu’en août et aux forceps. Idem avec le plan de décaissement exigé par la Céni. Le gouvernement n’a toujours pas annoncé quel budget sera alloué à quel scrutin.

    Résultat, presque tous les observateurs s’accordent à dire qu’il est sera impossible désormais d’organiser les deux autres élections prévues en 2015 : celle des députés provinciaux et celle des conseillers communaux.

    Du côté de la Céni, on se dédouane de toute responsabilité. Les 23 contraintes pour organiser toutes ces élections avaient été clairement listées dès février, affirme-t-on.

    Ces retards vont-ils avoir un effet domino sur les autres scrutins à venir ? En tout cas la crainte d’un glissement est là, partagée par toute l’opposition. Et pour de nombreux observateurs indépendants, le report de l’élection présidentielle prévue en novembre 2016 serait déjà en cours.

    RFI

  • RDC : la loi sur la répartition des sièges passe au Sénat, sans l’opposition

    RDC : la loi sur la répartition des sièges passe au Sénat, sans l’opposition

    senat-Le boycott de l’opposition n’a pas empêché la loi, déjà rejetée une première fois, d’être votée mardi.

    La loi a été votée, à l’unanimité, par les 77 sénateurs qui étaient présents à la séance. Le reste de 108 que compte la chambre haute, des opposants, étaient absent.

    L’opposition accuse le président de violer la Constitution en convoquant une séance extraordinaire et de faire un forcing alors que les deux chambres du parlement ont rejeté le projet du gouvernement.

    “Il ne fallait pas mettre des obstacles à l’organisation des élections. Nous devions absolument voter la loi pour que les élections puissent être organisées” dans les temps, a déclaré Eugène Lombeya Bosongo après le vote.

    “Ceux qui ont voté à l’unanimité sont les membres de la majorité ou leurs alliés. On a imposé au Sénat de voter cette loi. Cela prouve qu’il n’y a pas de séparation de pouvoir entre l’exécutif et le pouvoir législatif. C’est inadmissible”, a déclaré à l’AFP le sénateur Florentin Mokonda Bonza, président de Convention des démocrates chrétiens (opposition).

    Le projet de loi sur la répartition des sièges pour les élections municipales et locales avait été rejeté en juin en première lecture par les députés de la majorité et de l’opposition qui avaient renvoyé au gouvernement sa copie, estimant que le texte était bâclé.

    Une fois le texte remanié, une session parlementaire extraordinaire a été fixée du 2 juillet au 2 août. Les députés ont adopté le texte mais, au Sénat, le vote a été invalidé car le quorum d’élus n’avait pas été atteint. Une nouvelle session extraordinaire a ainsi été convoquée.

    Cette session était jugée anticonstitutionnelle par des opposants, qui ont appelé au boycott des travaux.

    La RDC traverse une crise politique depuis la présidentielle de 2011, marquée par des fraudes massives, qui a reconduit à la tête de l’État Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001. Depuis, aucune des élections prévues – dont les locales, instituées par la Constitution de 2006 – n’a été tenue.

    Les élections locales, qui seraient une première dans l’ancienne colonie belge, doivent donner le coup d’envoi d’un cycle de scrutins qui doit s’achever en novembre 2016 avec la présidentielle, à laquelle M. Kabila ne peut pas se représenter.

    Organiser ces locales relève du défi: le pays est immense et manque d’infrastructures, et sa moitié Est souffre de l’activisme de dizaines de groupes armés, compliquant l’accès à certaines zones, parfois très enclavées.

    L’opposition a réclamé leur report après 2016, estimant qu’elles ne pourront se tenir à temps et retarderont les autres scrutins, y compris la présidentielle, ce qui permettrait au chef de l’État de rester en poste au-delà de la fin de son deuxième mandat.

    Certains membres de la majorité redoutent ce scenario et s’opposent au report de la présidentielle. La communauté internationale a pour sa part insisté à plusieurs reprises sur l’importance de respecter les “délais constitutionnels” pour l’organisation de cette élection majeure.

    Dans un entretien publié lundi par le quotidien Forum des As, Charles Mwando Nsimba, premier vice-président de l’Assemblée nationale et chef de l’Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef, majorité), a estimé que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) “peut tenir son calendrier si seulement on reportait les locales”.

    VOA

  • Niger: l’opposition exige un scrutin local avant la présidentielle

    Niger: l’opposition exige un scrutin local avant la présidentielle

    niger-A presque six mois de l’élection présidentielle, l’opposition nigérienne a rejeté dimanche le chronogramme proposé par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’opposition dit souhaiter la tenue d’élections locales avant la présidentielle et récuse la Cour constitutionnelle.

    C’est dans une déclaration rendue publique que l’opposition nigérienne a rejeté en bloc le chronogramme des futures élections présidentielles, législatives et locales de 2016.
    Pour la coalition des partis d’opposition, il n’y a pas eu de consensus autour de ce calendrier prévisionnel.

    L’opposition émet également des doutes sur le recensement électoral, en même temps qu’elle récuse la Cour constitutionnelle. « Si tant est qu’on veuille avoir des élections qui soient libres, transparentes, honnêtes, la base doit être claire, explique Mahamane Ousmane, leader de l’opposition. Deuxièmement, il y a la Céni. Nous nous retrouvons avec une Céni qui a peut-être perdu le « i » parce qu’elle ne semble pas si indépendante que cela. »

    Dans son message à la nation du 3 août dernier, le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou a pourtant donné des assurances. Il ne cautionnera jamais des « élections truquées que je considérerais des élections mal organisées comme un échec personnel, a-t-il déclaré. Les institutions chargées des élections […] doivent, elles, prendre leurs responsabilités en toute indépendance par rapport à tous les partis quels qu’ils soient. »

    A presque six mois des élections, les débats politiques houleux entre majorité et opposition ne font que commencer au Niger.

    RFI

  • RDC : un projet de loi “bâclé” sur les élections rejeté par le parlement

    RDC : un projet de loi “bâclé” sur les élections rejeté par le parlement

    ceni-Ces élections sont prévues pour le 25 octobre mais l’Assemblée nationale a rejeté le projet de loi sur les circonscriptions électorales et la répartition des sièges aux élections locales proposé par le gouvernement.

    Un front commun des députés de l’opposition et de la majorité contre le texte jugé bâclé.

    Les députés ont rejeté le projet du gouvernement samedi et la session parlementaire s’est achevée lundi. La prochaine session ordinaire commence le 15 septembre, alors que les élections locales sont programmées pour le 25 octobre, en même temps que les provinciales.

    Ces deux scrutins seraient les premiers à avoir lieu dans le pays depuis la présidentielle et les législatives de 2011 à l’origine de la crise politique que traverse le pays.

    Entachées de nombreuses irrégularités, ces élections ont permis le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, à la tête de la RDC depuis 2001, et à qui la Constitution interdit de se représenter en 2016.

    Le projet de loi portant sur la répartition des sièges aux élections locales a été rejeté parce qu’”il y avait trop d’incohérences et d’incongruités” dans le texte, explique à l’AFP Papy Nyango, membre du premier groupe parlementaire de l’opposition (UDPS et alliés).

    “Ce projet de loi donne l’impression d’être le fruit d’un laboratoire visant à obtenir le chaos ou à défaut les prolongations”, ajoute M. Nyango.

    Pour lui, comme pour d’autres élus de tous bords, l’insistance de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à vouloir programmer les élections locales – jamais tenues dans le pays depuis son indépendance en 1960 – avant la présidentielle de 2016 relèverait d’une stratégie destinée à retarder cette dernière échéance.

    – Promesse d’obstruction –

    Selon plusieurs analystes et hommes politiques congolais, les locales risquent de consumer tout le budget disponible pour les élections des 18 mois à venir, voire de réveiller nombre de conflits ethniques et fonciers latents, dans un pays dont la moitié Est reste déchirée par la violence de plusieurs groupes armés congolais ou étrangers.

    Le projet de loi recalé portait “les germes de tensions en tous genres et dans toutes les provinces”, déclare Henri-Thomas Lokondo, député d’un petit parti de la Majorité présidentielle, pour qui le texte contenait nombre d’entorses à la loi sur la décentralisation et attribuait “arbitrairement” des sièges ici et là.

    Mardi, le président de l’Assemblée nationale et chef de la majorité présidentielle, Aubin Minaku, a annoncé qu’une session extraordinaire serait bientôt convoquée, à la demande de M. Kabila.

    Le président est d’avis qu’”il faut obligatoirement examiner et voter le projet de loi sur la répartition des sièges aux élections municipales et locales”, a déclaré M. Minaku.

    Mais en cas de nouvelle présentation du projet à la Chambre, “nous irons de blocage en blocage”, avertit déjà M. Lokondo.

    La querelle parlementaire a lieu alors que M. Kabila cherche à faire participer à un “dialogue national” une opposition récalcitrante. La présidence a fait savoir que cette table ronde pourrait être l’occasion de discuter du calendrier électoral, mais ses détracteurs le soupçonnent de chercher ainsi à gagner du temps pour retarder la prochaine présidentielle.

    Le rapporteur de la Céni, Jean Pierre Kalamba, a déjà indiqué qu’il ne voyait “pas d’inconvénient” à ce que le calendrier des élections soit révisé.

    Pour Jérôme Bonso, président de la Ligue nationale pour les élections libres et transparentes (Linélit), il n’y aura sans doute pas d’autre choix : selon lui, le retard pris dans l’organisation des élections locales est déjà tel que celles-ci ne pourront avoir lieu à la date prévue.

    Avec AFP