Tag: elections

  • Pas d’argent pour les élections en 2017, selon le gouvernement

    Pas d’argent pour les élections en 2017, selon le gouvernement

    Le Premier ministre Samy Badibanga et les membres de son gouvernement lors de l’investiture du gouvernement à l’Assemblée nationale le 22/12/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Le ministre du Budget de la RDC, Pierre Kangudia, a affirmé à Kinshasa qu’ “il sera difficile de mobiliser 1,8 milliards de dollars cette année, comme le demande la CENI, pour financer la tenue des élections” prévue par l’accord de la Saint Sylvestre pour décembre 2017..

    “Nous avons trouvé une casserole vide mais trouée, je dis bien trouée avec 512,2 milliards de déficit. Il nous faudra d’abord souder cette casserole trouvée avant de penser à y mettre quelque chose dedans”, a soutenu M. Kangudia devant des journalistes.

    Selon lui, il est “possible de financer certaines élections avec moins d’argent si les politiques s’entendent sur la séquence à financer”.

    Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, l’avait déjà déclaré dans une interview avec VOA Afrique en janvier 2017.

    L’accord signé le 31 décembre pour résoudre la crise née de la non-tenue des élections prévoit la tenue des scrutins présidentiel, législatifs et locaux couplés en à la fin de 2017.

    Les composantes politiques ont bataillé dur pour parvenir à ce compromis et la séquence électorale était l’un des points chauds des discussions.

    Le mandat du président Joseph Kabila s’est terminé le 19 décembre sans élection pour le remplacer.

    Le chef de l’Etat congolais, au pouvoir depuis 2001 et avec plus de deux mandats à son actif, ne peut plus se représenter car la Constitution le lui interdit.

    L’accord du 31 décembre mais également un décret de la Cour constitutionnelle autorisent à M. Kabila de rester au pouvoir jusqu’à la nouvelle élection.

    La mise en application de l’accord est bloquée par des négociations sur le gouvernement de la transition.

    La mort du leader de l’opposition, Etienne Tshisekedi, le 1er février, retarde les discussions.

  • La CEEAC demande d’accepter le report de la présidentielle en RDC

    La CEEAC demande d’accepter le report de la présidentielle en RDC

    ceac-Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, l’hôte des assises, et ses homologues du Tchad Idriss Déby Itno, du Rwanda Paul Kagame et de Centrafrique Faustin-Archange Touadéra ont, au cours d’un sommet à Libreville, félicité le Tchad et le Cameroun dans leurs efforts contre Boko Haram et demandé à tous les partis de la RD Congo d’accepter l’accord sur le report de la prochaine présidentielle.

    Les quatre Chefs d’Etat ont fait un tour d’horizon sécuritaire et politique dans le cadre d’une conférence de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).

    “La conférence a félicité le Cameroun et le Tchad pour la coopération exemplaire dont ils font montre dans le cadre de la Force multinationale mixte en collaboration avec le Niger et le Nigeria, pour la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram”, indique le communiqué final de cette rencontre.

    Onze pays au total étaient représentés avec le vice-président du Burundi, les Premiers ministres du Cameroun, du Congo, de Guinée-Equatoriale et de Sao Tomé, les ministres des Affaires étrangères d’Angola et de la RD Congo.

    A propos de ce dernier pays, “la conférence a demandé aux forces politiques et sociales qui ne l’ont pas encore fait d’adhérer à l’accord politique du 18 octobre 2016 en vue de renforcer la cohésion sociale et l’organisation d’élections démocratiques apaisées”.

    Cet accord, qui prévoit le report de l’élection présidentielle qui devait avoir lieu fin 2016, a été passé entre la majorité présidentielle et la frange minoritaire de l’opposition à l’issue d’un “dialogue national” boycotté par le “Rassemblement”, la majeure partie de l’opposition réunie autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

    Le sommet a en outre demandé aux groupes armés en Centrafrique “de déposer les armes, de s’abstenir de toute activité de nature à compromettre le processus de paix en cours et de rejoindre le processus initié par le président de la République, notamment le DDR (ndr: processus de désarmemement).

    La CEEAC veut “déployer une mission” en Centrafrique “en vue de soutenir les efforts de reconstruction post-conflit de cet Etat-membre, en collaboration avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux”.

    “La Conférence a pris note des différentes élections organisées dans la sous-région au cours de l’année 2016 et des tensions qu’elles ont suscitées. Elle a demandé à toutes les parties prenantes de privilégier le dialogue, la concertation et les voies de recours pacifiques”, lit-on encore dans le communiqué, allusion aux tensions post-électorales au Tchad, au Congo et au Gabon.

    La rencontre de Libreville n’en a pas moins “félicité Denis Sassou N’Guesso, Idriss Déby Itno, Teodoro Obiang et Ali Bongo Ondimba” pour leur réélection en 2016 au Congo, au Tchad, en Guinée-Equatoriale et au Gabon, lors de scrutin dont les résultats sont encore parfois contestés par l’opposition, même si elle n’a plus de recours légal comme au Tchad et au Gabon.

    Avec AFP

  • Impossible d’organiser la présidentielle avant “avril 2018” en RDC

    Impossible d’organiser la présidentielle avant “avril 2018” en RDC

    tshibanda-La présidentielle qui devait avoir lieu cette année en République démocratique du Congo ne pourra pas se tenir avant “avril 2018”, a déclaré à l’AFP le ministre des Affaires étrangères congolais Raymond Tshibanda, en marge du sommet de la Francophonie à Antananarivo.

    M. Tshibanda a par ailleurs estimé qu’il ne pouvait “pas exclure qu’il y ait quelques tentatives de violence” de la part de l’opposition autour du 20 décembre, date de la fin du mandat du président Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter.

    La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, aggravée par la non-tenue de la présidentielle dans les temps.

    En octobre, la majorité et une frange minoritaire de l’opposition ont conclu un accord prévoyant le maintien de M. Kabila à son poste au-delà du 20 décembre et le renvoi de la présidentielle à une date non fixée, en contrepartie de la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition.

    Après avoir “eu l’occasion d’entendre des experts en matière électorale, non seulement de la RDC mais aussi [de l’ONU, de la Francophonie, et des Etats-Unis], il a été arrêté qu’au 31 juillet 2017 soit terminé l’opération d’enrôlement des électeurs et qu’au mois d’avril 2018 auraient lieu les élections”, a déclaré M. Tshibanda.

    “Avant cela aucun expert ne pense que c’est faisable”, a ajouté le ministre.

    L’accord d’octobre ne fixe pas de date pour la tenue de la présidentielle et des législatives, qui devront avoir lieu le même jour, mais les “éléments [d’un] calendrier global” prévoyant la convocation de ces scrutins pas avant le 30 octobre 2017 et leur organisation dans un délai de six mois après leur convocation.

    Alliée dans un “Rassemblement” autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, la majeure partie de l’opposition rejette cet accord et exige le départ de M. Kabila le 20 décembre.

    “Il est clair que tous les acteurs politiques ne sont pas responsables et que quelques uns sont en train d’investir dans la politique du pire”, a estimé M. Tshibanda.

    “Ce qui est clair c’est que l’état congolais prendra ses responsabilités”, a prévenu le ministre ajoutant que le peuple n’était “pas prêt à se laisser manipuler”, par “une frange extrémiste de l’opposition”.

    Les 19 et 20 septembre, 49 civils et 4 policiers – selon l’ONU – ont été tués dans des violences en marge d’une marche du Rassemblement à Kinshasa. Le pouvoir et les organisateurs de la manifestation se sont renvoyé mutuellement la responsabilité de ces violences.

    Depuis ce drame, le pouvoir a réussi à empêcher tout rassemblement de l’opposition dans la capitale congolaise, où le signal de la radio française RFI, l’une des plus écoutées du pays, est coupé par les autorités depuis le 5 novembre.

    En application de l’accord d’octobre, M. Kabila a nommé mi-novembre au poste de Premier ministre l’opposant Samy Badibanga. Justifiant l’absence du président congolais au sommet de la Francophonie, M. Tshibanda a expliqué que “ce n’est pas au moment où le chef de l’Etat est en train de mener des consultations pour la mise en place d’un gouvernement qu’il peut s’éloigner de la capitale”.

    Avec AFP

  • L’église catholique estime “impérieux” que Kabila ne brigue pas un troisième mandat

    L’église catholique estime “impérieux” que Kabila ne brigue pas un troisième mandat

    pape-kabila-L’église catholique de la République démocratique du Congo a estimé vendredi “impérieux” qu’il soit “clairement mentionné” dans un nouvel accord sur l’élection présidentielle à venir que le chef d’Etat congolais Joseph Kabila ne se représentera pas pour un troisième mandat.

    “Il est impérieux qu’il soit clairement mentionné dans le consensus à trouver que l’actuel président de la République ne se représentera pas pour un troisième mandat, conformément à l’article 220 de la Constitution”, ont écrit dans un communiqué les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), quatre jours après la clôture du “dialogue national” boycotté par la majeure partie de l’opposition.

    M. Kabila est au pouvoir depuis 2001.

    Le 20 septembre, la Cenco s’était retirée de ces pourparlers qui étaient censés résoudre la crise en RDC, “pour manque d’inclusivité”, selon elle.

    Ce forum ouvert le 1er septembre a abouti mardi à la signature d’un accord entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition reportant à avril 2018 la présidentielle censée avoir lieu cette année. Le texte ne mentionne pas que M. Kabila ne sera pas candidat, mais ses signataires ont décidé de mettre en place un gouvernement d’union nationale dont le poste de Premier ministre devra revenir à l’opposition pendant la période transitoire.

    “Malgré la tenue de ce dialogue, nous sommes peinés de constater qu’à deux mois de la fin du mandat” de M. Kabila, “les acteurs politiques ne réussissent pas encore à se mettre d’accord pour trouver des solutions pacifiques et consensuelles à la crise socio-politique qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes et qui risque de plonger notre pays dans le chaos”, regrettent les évêques.

    Le 4 octobre, le “Rassemblement” d’opposition constitué autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi qui rejette l’accord issu du dialogue, s’était déclaré ouvert à un dialogue inclusif à l’issue duquel devra être instituée une “période d’intérim” sans M. Kabila, à partir du 20 décembre et dont les modalités de gestion devraient être négociées lors des nouveaux pourparlers.

    La Cenco estime que tout doit être mis en oeuvre “afin de réduire la période transitoire pour qu’elle ne dépasse pas l’année 2017”, craignant que le pays ne bascule dans le chaos.

    La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011 à l’issue d’un scrutin marqué par des fraudes massives. Cette crise est exacerbée par l’incapacité des autorités – volontaire, selon les détracteurs du chef de l’État – à organiser l’élection présidentielle avant la fin de l’année.

    Avec AFP

  • L’enrôlement d’électeurs se poursuit

    L’enrôlement d’électeurs se poursuit

    kits_enrolement-En RDC, la préparation des élections est en marche, même si on n’en connaît pas la date. La Céni annonce l’élargissement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs à sept nouvelles provinces. L’opération avait débuté le 30 juillet dernier, c’était le dans la province du Nord-Ubangui.

    Cette opération a aussi permis de tester les équipements commandés. Corneille Nangaa, le président de la Céni, a dit sa satisfaction : « A ce jour nous avons franchi le seuil de 500 000 enrôlés et l’opération se poursuit normalement. »

    Pour le numéro un de la Céni, les faiblesses détectées dans le fonctionnement du premier lot du matériel électoral ont été corrigées. Une commande ferme a donc été passée : le nouveau lot de 7 500 kits, attendu cette semaine, va permettre de lancer l’opération dans sept nouvelles provinces.

    « Avec ces lots, a expliqué Corneille Nangaa, nous allons couvrir désormais sept nouvelles provinces : le Haut-Katanga, Lualaba et le Haut-Lomani ainsi que le reste de l’ancienne province de l’Equateur, c’est-à-dire le Sud-Ubangui, le Tshuapa, la Mongala et l’Equateur. »

    La Céni promet d’honorer ses engagements : « Si nous arrivons à avoir un appui logistique important, nous pourrions certainement gagner en temps et raccourcir certains délais. Ce qui est certain est que, le 31 juillet, nous aurons les fichiers complets, fiables et prêts à prendre en charge tout le scrutin. »

    Depuis le dernier découpage territorial il y a quelques mois, la RDC compte à ce jour 26 provinces. L’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs sera étendue aux 18 provinces restantes au fur et à mesure que le matériel électoral sera livré à la Céni.

    RFI

  • Présidentielle en RDC : pas avant novembre 2018, selon la Ceni

    Présidentielle en RDC : pas avant novembre 2018, selon la Ceni

    Bureau de la CENI
    Bureau de la CENI

    -La Commission électorale de la République démocratique du Congo (Ceni) a préconisé samedi la convocation du corps électoral en novembre 2017, renvoyant par ailleurs à une année plus tard la tenue de la présidentielle en RDC. Soit deux ans après la fin du second mandat du président Joseph Kabila.

    Le verrou du dialogue national, qui se tient depuis le 1er septembre à Kinshasa, peine toujours à se débloquer. Samedi 1er octobre, Corneille Naanga, président de la Ceni, a proposé pour novembre 2017 la convocation du corps électoral pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en une seule séquence.

    La Ceni estime par ailleurs que « le fichier électoral pourrait être finalisé au plus tard le 31 juillet 2017 » et que « environ 45 millions d’électeurs potentiels devront être enrôlés à la fin de cette opération en cours », peut-on lire dans un communiqué publié par le bureau du facilitateur Edem Kodjo.

    Selon le même texte, se basant sur l’exposé de Corneille Nangaa, à compter du 31 juillet 2017 plusieurs étapes du processus électoral – répartition des sièges par circonscription électorale, inscription des candidatures, commande du matériel électoral et son déploiement, formation des agents électoraux – devront s’étendre sur 504 jours. Autrement dit, ce n’est qu’à l’issue de l’ensemble de ces opérations, soit en novembre 2018, que les scrutins auront effectivement lieu.

    Lire le communiqué du bureau du facilitateur Edem Kodjo.

    Manœuvre dilatoire

    « La Céni doit recevoir des assignations du dialogue et non faire ce qu’elle veut », a aussitôt objecté Jean Lucien Bussa, porte-parole de l’opposition au dialogue national. « Nous cherchons à résoudre la crise, le peuple n’attend pas la présidentielle au 25 novembre 2018 », a t-il prévenu, estimant qu’il s’agit là d’une nouvelle « manœuvre dilatoire » pour conforter plus longtemps le président Joseph Kabila dans son siège présidentiel.

    Évoquant l’expérience de la Ceni en 2006 et en 2011, Jean Lucien Bussa a également rappelé que selon les experts de l’OIF et de l’ONU « il faut à la Ceni six mois maximum après le 31 juillet 2017 pour organiser les trois scrutins ».

    « La publication du calendrier est une compétence exclusive de la Ceni », a répondu fermement Corneille Naanga.

    Un dialogue au point mort

    « On peut tout finir en une année et avoir la présidentielle dans un court délai, c’est franchement exagéré de faire pareille projection », a confié à l’AFP l’abbé Nshole, le délégué de l’Église catholique au dialogue.

    L’Église catholique a suspendu sa participation aux travaux du dialogue depuis le 20 septembre en vue de rechercher un consensus plus large, après les violences des 19 et 20 septembre lors des manifestations d’opposition qui visaient à demander au président Joseph Kabila de quitter le pouvoir à la fin de son mandat le 20 décembre 2016.

    Le Rassemblement de l’opposition, rangé derrière l’opposant historique Étienne Tshisekedi, qui avait également décidé de boycotter ce dialogue national dès son ouverture le 1er septembre, annonce de son côté la tenue le mardi 4 octobre de son conclave à Kinshasa.

    J.A

  • Gabon:Ali Bongo Ondimba réélu pour un deuxième septennat, selon les résultats officiels

    Gabon:Ali Bongo Ondimba réélu pour un deuxième septennat, selon les résultats officiels

    Ali Bongo-La réélection du président sortant gabonais est confirmée par les résultats officiels provisoires publiés par le ministre de l’Intérieur.

    Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a obtenu 49,80% des suffrages devant l’opposant Jean Ping (48,23%) lors du scrutin à un tour tenu samedi, a déclaré le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya, confirmant les résultats provisoires émanant de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap).

    “L’opposition s’est abstenue”, a précisé l’un de ses délégués, dénonçant un “passage en force”.

    Les délégués de M. Ping contestent les résultats dans une des neuf provinces du pays, le Haut-Ogooué, fief de l’ethnie Téké des Bongo.

     

    M. Bongo obtiendrait dans cette province 95,46% des suffrages, avec une participation de 99,93% pour 71.714 inscrits, d’après le procès-verbal qui devait servir de base au débat et auquel l’AFP a eu accès en début de réunion.

    Ce score permettrait au président sortant de remporter la victoire avec 49,80% au niveau national, contre 48,23% pour son rival Jean Ping, avec un taux de participation de 59,46%, toujours selon ces documents provisoires.

    Ce qui représente une différence de 5.594 voix en faveur de M. Bongo devant M. Ping sur 627.805 électeurs inscrits pour l’élection présidentielle qui s’est déroulé dans le calme.

    “Monsieur Jean Ping réaffirme vigoureusement, en accord avec l’Union européenne et les Etats-Unis, que le recomptage bureau par bureau, devient le seul moyen de garantir désormais la loyauté du scrutin”, ont indiqué dans un communiqué son chargé de communication au Gabon, Jean-Gasaprd Ntoutoume Ayi, et son avocat à Paris, Me Eric Moutet.

    Ils n’ont pas précisé si ce recomptage concernait seulement la province du Haut-Ogooué.

  • Gabon: Guerre des nerfs entre les Gabonais Ali Bongo et Jean Ping

    Gabon: Guerre des nerfs entre les Gabonais Ali Bongo et Jean Ping

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    La guerre des nerfs a commencé dimanche au Gabon à deux jours de la proclamation prévue du résultat de l’élection présidentielle entre le président sortant Ali Bongo Ondimba et son principal rival Jean Ping qui s’est autoproclamé vainqueur.

    “Je suis l’élu. J’attends que le président sortant m’appelle pour me féliciter”, a déclaré dimanche M. Ping dans la capitale Libreville devant la presse et des milliers de partisans euphoriques.

    “Au moment où je m’exprime devant vous, les tendances générales nous donnent vainqueurs”, a ajouté l’ex-patron de l’Union africaine (UA), dans ses premières déclarations publiques depuis la clôture du scrutin à un tour de samedi.

    Son entourage avance dimanche soir un score national de 60% en sa faveur contre 40% en faveur de M. Bongo sur 60% des inscrits, une estimation qui était dimanche soir impossible à vérifier.

    M. Ping, un ex-cacique du régime âgé de 73 ans, prétend renverser la dynastie Bongo père et fils, au pouvoir depuis 1967 dans le petit Etat pétrolier d’Afrique centrale qui souffre de la chute des prix du baril.

    “Fraude congénitale”

    Ce métis de père chinois et de mère issue de l’ethnie Myéné a été plusieurs fois ministre sous l’ex-président Omar Bongo, au pouvoir pendant 41 ans jusqu’à sa mort en 2009 et l’élection de son fils Ali.

    “Vous avez déjoué les pièges de la fraude congénitale de ce régime que nous accompagnons enfin dignement vers la sortie”, a encore lancé Jean Ping, par ailleurs ex-compagnon d’une fille d’Omar Bongo.

    Après ce discours, M. Ping a été reçu à l’ambassade de France à sa demande, a indiqué l’entourage du candidat.

    Face à l’empressement de son adversaire, Ali Bongo a déclaré dimanche devant des partisans attendre “sereinement” le résultat.

    “Nous sommes légalistes et nous sommes républicains donc nous attendons sereinement que la Cénap (commission électorale, ndlr) annonce les résultats de l’élection”, a déclaré le président-candidat pour sa première prise de parole publique depuis la fermeture des bureaux de vote.

    “Ca me rappelle deux fables: +rien ne sert de courir, il faut partir à point+, et +il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué+”, a ajouté le président sortant, en réponse aux questions de journalistes sur l’auto-proclamation de son rival. Dimanche, son porte-parole a réaffirmé qu’Ali Bongo était “en tête avec une avance qui ne peut plus être inversée”.

    “L’annonce (des résultats) est prévue pour ce mardi 30 août vers 17h00” (16H00 GMT), selon le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet. Ce dernier a rappelé “qu’il est illégal de proclamer des résultats chiffrés en amont de l’annonce des autorités compétentes”.

    Redoutant des troubles comme en 2009 après la première élection d’Ali Bongo, beaucoup de Librevillois restaient cloîtrés chez eux, après avoir fait des stocks de nourriture les jours précédents.

    Les rues et les plages de la capitale étaient quasi-désertes dimanche, après une nuit sans incident signalé.

    “Totalement farfelu”

    L’ambassade de France a recommandé aux Français établis au Gabon, “d’éviter de se déplacer, sauf nécessité avérée, et de se tenir informés de la situation” dans l’attente de mardi.

    Dans la matinée, les fidèles se sont rendus aux offices dominicaux, mais moins nombreux que d’ordinaire.

    A l’église catholique Saint-Michel, l’abbé Michel-Ange Bengone a lancé un “vibrant appel aux organisateurs (du scrutin) et aux forces de défense à respecter le verdict des urnes et la Constitution”.

    “Ca donne l’impression qu’on est assis sur une poudrière et que ça peut se déclencher à n’importe quel moment, si le perdant n’accepte pas sa défaite”, a confié à l’AFP après la messe un fidèle, Emmanuel Edzang.

    En 2009, la victoire d’Ali Bongo Ondimba avait été contestée par l’opposition surtout dans la capitale économique Port-Gentil (plusieurs morts, couvre-feu, consulat de France incendié).

    Avant même la fermeture des bureaux de vote samedi, les deux camps se sont accusés mutuellement de fraudes, comme à chaque élection présidentielle depuis le rétablissement du pluralisme politique en 1990.

    Les pro-Ping ont accusé le président sortant de préparer “une tentative de passage en force” avec l’appui de l’armée.

    “C’est totalement farfelu”, a aussitôt répliqué le porte-parole d’Ali Bongo, Alain-Claude Bilie-By-Nze.

    Un millier d’observateurs internationaux et nationaux ont supervisé le scrutin. Ceux de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA) n’ont fait état d’aucun incident pendant la journée de vote. Les observateurs européens doivent s’exprimer lundi à 13h00 locales (12h00 GMT).

    Avec AFP

  • Des experts jugent le gouvernement “responsable des retards” du processus électoral en RDC –

    Des experts jugent le gouvernement “responsable des retards” du processus électoral en RDC –

    Bureau de la CENI
    Bureau de la CENI

    -Un groupe international d’experts a accusé, dans un rapport, les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) d’être “responsables” des retards du processus électoral dans ce pays où la présidentielle censée se tenir cette année est devenue improbable.

    “Le gouvernement est responsable de nombreux retards artificiels dans le processus électoral, qui ont rendu impossible le respect de la Constitution et la tenue d’élections équitables et transparentes avant la fin de l’année”, lit-on dans ce rapport du Groupe d’étude sur le Congo.

    Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende a jugé “insensée” cette accusation. “L’heure n’est plus à chercher à jeter des anathèmes sur les uns”, a-t-il ajouté.

    Dans ce rapport intitulé, “Congo: une bataille électorale périlleuse”, ce centre de recherche de l’Université de New York (NYU) demande au gouvernement congolais de “déclarer clairement que Joseph Kabila ne sera pas candidat” à la présidentielle et qu’il “ne changera pas les articles verrouillés” de la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

    “Nulle part dans la Constitution, il n’est fait mention de déclaration de non candidature”, a répondu M. Mende, accusant le GEC de “chercher la petite bête”.

    Le président Kabila dirige la RDC depuis 2001, son mandat s’achève le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l’opposition le soupçonne de manoeuvrer pour reporter la présidentielle.

    La RDC traverse une crise profonde depuis 2011, à l’issue d’élections marquées par des fraudes massives ayant reconduit M. Kabila et sa majorité à la tête du pays.

    Fin novembre 2015, M. Kabila a convoqué un “dialogue national” en vue d’”élections apaisées”, mais le démarrage effectif de ces pourparlers censés réunir autour de la table la majorité, l’opposition et la société civile tarde.

    Jeudi, l’envoyé de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs a appelé Kinshasa à libérer des détenus politiques, comme le réclame l’opposition, pour faciliter ce dialogue.

    Le climat politique est tendu en RDC où M. Kabila entretient le flou sur son avenir politique. Cependant, une récente décision de la Cour constitutionnelle l’a autorisé à rester en fonction si la présidentielle n’était pas organisée dans les temps. Une éventualité fort probable, la commission chargée d’organiser le scrutin n’ayant commencé à enregistrer les électeurs que le 31 juillet. Or ces opérations doivent durer 11 mois.

    Avec AFP

  • L’opposition lance un ultimatum pour la convocation des élections le 19 septembre

    L’opposition lance un ultimatum pour la convocation des élections le 19 septembre

    KABILA-Kinshasa, Goma, Bukavu, Kisangani. Le Front citoyen a organisé le 8 juillet des conférences de presse dans plusieurs grandes villes de la République démocratique du Congo. Sur les banderoles affichées, un ultimatum : la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est appelée à convoquer la présidentielle le 19 septembre, afin que le scrutin puisse être organisé le 27 novembre, comme prévu par le calendrier initial.

    A Kisangani, dans le nord-est du pays, la rencontre avec la presse a tourné court. L’ANR, l’Agence nationale de renseignement, a arrêté l’un des cadres locaux du Front, Jean de Dieu Kilima, menacé des journalistes et aurait arrêté le propriétaire de l’hôtel ayant abrité la conférence. La Mission de l’ONU (Monusco) et des ONG suivent le dossier du militant, qui restait détenu en début de soirée.

    L’article 64 de la constitution

    Malgré cet incident, le Front, plateforme de partis d’opposition et d’organisations de la société civile, reste ferme. Si la CENI faillit, « nous allons mobiliser la population pour qu’elle sache faire valoir ses droits selon l’article 64 de la constitution », lâche Carbone Beni, représentant à Kinshasa du Front citoyen. « La population est prête à se prendre en charge pacifiquement, et dans la non-violence. »

    Lire aussi : Meurtre d’une Congolaise en Inde, vives tensions à Kinshasa

    L’article 64 stipule que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation » de la constitution. La menace est régulièrement brandie par l’opposition face au « glissement » du calendrier organisé par le pouvoir, pour tenter d’obtenir l’élection dans les temps, et sans le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et qui ne peut briguer un troisième mandat.

    Le scrutin est fortement compromis : le processus électoral souffre de multiples retards, les fonds manquent, le dialogue pour des élections « apaisées » et « crédibles » convoquées en novembre par Joseph Kabila n’a pas débuté. Jugeant le report acquis, des cadres du pouvoir plaident pour que Joseph Kabila assure une transition, quand d’autres veulent un référendum pour lui permettre de rester en place.

    Interrogé sur la date butoir fixée à la CENI, André Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle, exprime des regrets. « Eux sont habitués des ultimatums. C’est dommage que nous ne puissions pas compter sur ce groupe de jeunes, qui pousse inutilement la population en erreur en évoquant l’article 64 ». Il souligne par ailleurs que « toute tentative de renversement du régime constitutionnel » est passible de sanctions.

    Climat crispé

    « Pour mettre tout le monde d’accord », André Atundu appelle les contestataires à saisir les institutions ou à participer au dialogue. Peine perdue : le Front prépare sa nouvelle campagne nationale « citoyenne » et « pacifique » (tracts, réseaux sociaux, porte à porte…) visant à vulgariser les « articles clés » de la constitution, espérant que le peuple « se prendra en charge » en cas de manifestations, explique Carbone Beni.

    Le tout, dans un climat de plus en plus crispé. La communauté internationale multiplie les pressions pour que la RDC connaisse sa première alternance démocratique depuis son indépendance de la Belgique, le 30 juin 1960. Les Etats-Unis ont commencé à imposer des sanctions individuelles. Au grand dam de Kinshasa, qui dénonce des « ingérences avilissantes et inacceptables ».
    (Le Monde)