Tag: elections

  • Déjà des candidats pour succéder à Kabila

    Déjà des candidats pour succéder à Kabila

    ELECTIONS-La semaine dernière, à Genval, l’opposition congolaise a reconnu que “seule l’unité des forces politiques et sociales acquises au changement peut permettre d’atteindre (ses) objectifs”. Devant la nécessité de lutter pour obtenir des élections telles que prévues par la Constitution, elle fait front aux projets du président Kabila de se maintenir au pouvoir, en se réunissant dans un “Rassemblement“. N’y ont pas (encore ?) adhéré le MLC de Jean-Pierre Bemba, ni l’ex-candidat malheureux à la présidence Vital Kamerhe, dont le secrétaire général de son parti UNC, Jean-Bertrand Ewanga, était cependant présent au conclave.

    Aucune mention n’a cependant été faite du besoin de s’entendre sur une candidature unique de l’opposition pour l’emporter, dans un scrutin à un seul tour. Et plusieurs ténors de l’opposition se sont déjà déclarés candidats à la magistrature suprême. Soit officiellement, comme Moïse Katumbi et Martin Fayulu, soit lors d’interviews. Des outsiders sont également notoirement sur les rangs, comme Freddy Matungulu ou Noël Tshiani.

    (LaLibre)

  • Elections en 2016:Délais intenables pour la Céni avec ou sans révision du fichier

    Elections en 2016:Délais intenables pour la Céni avec ou sans révision du fichier

    CENI-NANGAA-Alors que des partis d’opposition doivent se réunir mercredi 8 juin à Bruxelles, autour d’Etienne Tshisekedi, le vieux leader de l’UDPS, RFI fait le point sur le processus électoral en République démocratique du Congo. La question qui obsède la classe politique est de savoir s’il est encore possible de tenir les délais constitutionnels pour la présidentielle. Le processus d’enrôlement des électeurs n’a même pas encore commencé. Mais la Céni promet de débuter l’opération au mois de juillet, pour une convocation du corps électoral fixée par la Constitution à septembre. Pour répondre à toutes les questions ce matin, l’invité de la rédaction Afrique de RFI est Corneille Nangaa, président de la Commission électorale.

    RFI : On connaît enfin le nom du fournisseur des kits électoraux. Combien de temps va prendre l’enrôlement et à partir de quand est-ce que cette procédure d’enrôlement va pouvoir commencer ?

    Corneille Nangaa : Nous devons travailler avec le nouveau fournisseur et il va devoir nous livrer dès fin juin le premier lot des 500 kits qui vont nous permettre de lancer l’opération d’identification et d’enrôlement en province pilote du Nord-Ubangi à partir de fin juillet.

    Et pour le lancement sur l’ensemble du territoire ?

    Le lancement sur l’ensemble du territoire se fera au fur et à mesure que le fournisseur va produire les kits.

    Ça veut dire que la révision du fichier ne pourra pas être terminée à temps pour le mois de septembre ?

    Nous l’avions dit depuis notre évaluation. Nous avions parlé à l’époque de plus ou moins 16 mois et un jour. On a commencé à compter depuis le mois de février, nous travaillons et nous faisons en sorte que nous ayons le fichier dans un temps record. Nous nous sommes lancés dans cette procédure et nous avançons. Il est vrai que le fichier ne sera pas disponible avant la fin de l’année. En milieu de l’année 2017, le fichier sera déjà prêt. Le fichier aujourd’hui est le seul argument, malheureusement, qui justifie la non-tenue de l’élection.

    Pourquoi ne pas annoncer que l’élection présidentielle ne sera pas tenue dans les délais constitutionnels, puisque vous savez déjà que le fichier ne sera pas prêt pour pouvoir organiser cette élection et convoquer le corps électoral en septembre ?

    Nous sommes en train de constituer le corps électoral qui sera convoqué pour toutes les élections. Pourquoi ne pas l’annoncer, c’est la question du calendrier. Nous allons publier dans les jours qui viennent des calendriers et il y a des éléments que nous sommes en train de réunir, qui nous permettront de publier ces calendriers sans qu’il y ait encore un refus ou un rejet par l’un ou l’autre camp de ce calendrier. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a la contrainte légale et constitutionnelle qui est là et il y a aussi la contrainte technique. Comment concilier les deux contraintes ? C’est ça la question. Et c’est là où nous disons que cette question devrait être gérée par d’autres acteurs. La Céni se focalise sur ce critère technique parce qu’après tout il faut avoir un fichier fiable pour aller aux élections.

    Est-ce que si les acteurs se décidaient demain à aller aux élections sans révision du fichier, est-ce que ce serait encore possible de tenir les délais constitutionnels ?

    C’était une option qui était tenable à partir de janvier. Et nous avions proposé en son temps cette question. Aujourd’hui, à cette date en juin, même si l’option politique était levée d’aller aux élections avec le fichier de 2011 fiabilisé on ne tiendra plus le mois de novembre. Ce n’est plus tenable, même dans cette hypothèse-là.

    Donc il n’y a plus d’option possible pour tenir les délais constitutionnels aujourd’hui, selon l’avis technique de la Céni ?

    Je pense que nous avons donné notre avis technique, nous avons fait une feuille de route, qu’on nous fasse confiance. Nous sommes en train de travailler pour avoir un fichier fiable sur lequel tout le monde peut être d’accord. Et à partir de là, nous allons tenir de très bonnes élections.

    Pourtant il y avait des experts électoraux onusiens qui disaient dans un rapport qu’il était encore possible de tenir les délais constitutionnels sans révision du fichier électoral. C’est un point de vue que vous ne partagez pas ?

    J’aurais bien voulu voir ce rapport avant de faire des commentaires là-dessus. Mais tout ce que je sais c’est que nous avons travaillé avec les experts de l’OIF et des Nations unies et nous avons mis sur la table toutes les options possibles.

    Vous ne craignez pas d’être accusé d’avoir violé la Constitution et en l’occurrence d’être poursuivi pour haute trahison, ce que disent certains membres de la société civile aujourd’hui ?

    Ce qui veut dire pour que je publie le calendrier, il faut que je sois couvert pour que vous ne me traitiez pas de l’institution qui a violé la Constitution. Nous n’allons pas violer la Constitution. Nous disons nous-mêmes que nous avons pris beaucoup de retard. Et le retard accumulé a fait qu’aujourd’hui, il faut constituer les fichiers. C’est ça la contrainte technique qui est devant nous. Et nous sommes en train d’avancer.

    Mais comment expliquer ça alors que depuis 2011 vous savez que des élections sont à organiser en 2016 et qu’il n’y a pas de surprise avec ça ?

    Il n’y a pas de surprise. Mais la vérité est que je suis entré en fonction en novembre. Nous avons fait l’évaluation de la situation et nous avons tracé la feuille de route pour sortir de cette impasse où on était.

    Qui est responsable de ce retard selon vous ? Qui est responsable du fait que les élections ne soient pas organisées dans les délais constitutionnels cette année ?

    Ce n’est pas le rôle de la Céni de déterminer qui est responsable de quoi ? Nous, on a établi les faits.

    Il y a bien un problème de financement ? La Céni elle-même s’est plainte du fait de ne pas être financée à hauteur de ce qui était promis par l’Assemblée nationale l’an dernier.

    Les finances constituent effectivement une contrainte importante au processus. Dans ce calendrier global de 2015, la Céni avait déjà soulevé cette question. Mais il faut dire qu’avec le gouvernement, dès décembre, dès notre prise de fonction, nous sommes tombés d’accord sur le plan de décaissement. Et depuis janvier jusqu’à ce jour le gouvernement exécute ces plans de décaissement correctement. La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui nous connaissons les fournisseurs. A la signature du contrat, la Céni a plus ou moins de quoi payer le matériel, ce qui est une avancée et nous pensons que nous allons évoluer dans ce sens-là.

    RFI

  • Plus de doute : Corneille Naanga est formel,pas d’élections en 2016

    Plus de doute : Corneille Naanga est formel,pas d’élections en 2016

    corneille NANGAA-Corneille Naanga est formel

    Plus de doute : il n’y aura pas d’élections en 2016 !

     «INVITÉ AFRIQUE», le président de la Centrale électorale a accordé le 7 juin 2016 à Sonia Rolley, pour le compte de Rfi bien entendu, une interview qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain Apollinaire Malu-Malu début 2004 lorsque l’abbé président de la Cei avait annoncé l’impossibilité d’organiser les échéances électorales avant la fin de la transition fixée au 30 juin 2005 avec possibilité d’une prorogation de six mois deux fois, qu’il pleuve ou qu’il neige ! L’Udps avait organisé une manifestation publique au cours de laquelle il y avait eu, hélas !, mort d’hommes. Onze ans après ou presque, son successeur à la tête de la Céni – qui se révèle un redoutable debater – n’a usé ni des fioritures ni des formules alambiquées pour dire haut tout ce que tout le monde sait déjà. «Il est vrai que le fichier ne sera pas disponible avant la fin de l’année. En milieu de l’année 2017, le fichier sera déjà prêt. Le fichier aujourd’hui est le seul argument, malheureusement, qui justifie la non-tenue de l’élection », dit-il. Cette interview survient au lendemain de la publication du dernier communiqué du quartet «Ua-Onu-Ue-Oif» et la veille du conclave de l’Opposition à Bruxelles, deux faits intimement liés au Dialogue « que le Président Joseph Kabila appelle de tous ses vœux », précise la communauté internationale…

                 Les Opposants qui font le déplacement de Bruxelles à l’initiative d’Etienne Tshisekedi sont (comme) mis déjà sous pression avant même le début des travaux. Les vagues soulevées par la déclaration du secrétaire général du Pprd, Henri Mova, au sujet du référendum et par la dernière phrase du communiqué «Ua-Onu-Ue-Oif» reconnaissant comme seul cadre de concertation le Dialogue made in Kabila ne se sont pas encore estompées que les voici devant une interview casse-tête signée Corneille Naanga.

                C’est à partir de la troisième question que cette prestation devient intéressante.

    En effet, lorsqu’il lui est fait observer que « …la révision du fichier ne pourra pas être terminée à temps pour le mois de septembre », le président de la Céni réagit en ces termes : « Nous l’avions dit depuis notre évaluation. Nous avions parlé à l’époque de plus ou moins 16 mois et un jour. On a commencé à compter depuis le mois de février, nous travaillons et nous faisons en sorte que nous ayons le fichier dans un temps record. Nous nous sommes lancés dans cette procédure et nous avançons. Il est vrai que le fichier ne sera pas disponible avant la fin de l’année. En milieu de l’année 2017, le fichier sera déjà prêt. Le fichier aujourd’hui est le seul argument, malheureusement, qui justifie la non-tenue de l’élection ».

                A la question suivante de savoir «Pourquoi ne pas annoncer que l’élection présidentielle ne sera pas tenue dans les délais constitutionnels, puisque vous savez déjà que le fichier ne sera pas prêt pour pouvoir organiser cette élection et convoquer le corps électoral en septembre ? », il répond : «Nous sommes en train de constituer le corps électoral qui sera convoqué pour toutes les élections. Pourquoi ne pas l’annoncer, c’est la question du calendrier. Nous allons publier dans les jours qui viennent des calendriers et il y a des éléments que nous sommes en train de réunir, qui nous permettront de publier ces calendriers sans qu’il y ait encore un refus ou un rejet par l’un ou l’autre camp de ce calendrier. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a la contrainte légale et constitutionnelle qui est là et il y a aussi la contrainte technique. Comment concilier les deux contraintes ? C’est ça la question. Et c’est là où nous disons que cette question devrait être gérée par d’autres acteurs. La Céni se focalise sur ce critère technique parce qu’après tout il faut avoir un fichier fiable pour aller aux élections».

                Tandis qu’à celle de savoir s’il serait possible de tenir les délais constitutionnels « au cas où les acteurs se décidaient à aller aux élections sans révision du fichier», il douche même cette éventualité en disant : « C’était une option qui était tenable à partir de janvier. Et nous avions proposé en son temps cette question. Aujourd’hui, à cette date en juin, même si l’option politique était levée d’aller aux élections avec le fichier de 2011 fiabilisé, on ne tiendra plus le mois de novembre. Ce n’est plus tenable, même dans cette hypothèse-là». Et renchérit «Je pense que nous avons donné notre avis technique, nous avons fait une feuille de route, qu’on nous fasse confiance. Nous sommes en train de travailler pour avoir un fichier fiable sur lequel tout le monde peut être d’accord. Et à partir de là, nous allons tenir de très bonnes élections ».

                Du rapport du panel de l’Onu ayant récemment argué de la possibilité d’organiser les élections dans les délais constitutionnels pour peu qu’il n’y ait pas révision du fichier électoral, le président de la Céni tranche : «J’aurais bien voulu voir ce rapport avant de faire des commentaires là-dessus. Mais tout ce que je sais c’est que nous avons travaillé avec les experts de l’OIF et des Nations unies et nous avons mis sur la table toutes les options possibles».

    Message clair et net

                On peut, à ce stade, considérer que cette interview ne relève pas du fait du hasard. Tout au moins pour les spécialistes en communication. Il s’agit d’un message clair et net envoyé, entre autres, aux participants de la rencontre de Bruxelles, en l’occurrence les Opposants censés le recevoir cinq sur cinq. C’est fait.

    Car, même si Rfi, dans cette interview, alerte Corneille Naanga sur la perspective d’être accusé de violation de la Constitution et d’être poursuivi pour haute trahison (c’est le langage de l’Opposition radicale), l’homme a le temps de déclarer, tout aussi calmement :  «Ce qui veut dire pour que je publie le calendrier, il faut que je sois couvert pour que vous ne me traitiez pas de l’institution qui a violé la Constitution. Nous n’allons pas violer la Constitution. Nous disons nous-mêmes que nous avons pris beaucoup de retard. Et le retard accumulé a fait qu’aujourd’hui, il faut constituer les fichiers. C’est ça la contrainte technique qui est devant nous. Et nous sommes en train d’avancer».

    Or, l’une des recommandations ou des résolutions attendues du conclave de Bruxelles est la recomposition du Bureau de la Céni, et même de la Cour constitutionnelle, pour paraphraser Willy Mishiki, l’autre bras ou pied de Lisanga Bonganga.

    Charybde en Scylla

    Dans sa feuille de route, l’Udps est pour la mise en place d’une Céni composée de 12 membres. Dont six désignés par le camp Kabila et six le camp Tshisekedi. A condition,  cependant, pour les 12 d’appartenir tous à la Société civile censée pourtant être apolitique.

                Qu’adviendrait-il alors si, d’aventure, le Bureau Corneille Naanga venait à tomber après le Dialogue pouvant se tenir en juin ou juillet 2016 ? Tout le monde a la réponse : il serait techniquement impossible pour la nouvelle équipe de compresser les 16 mois et un jour dans deux ou trois mois, pour rester dans le délai constitutionnel concernant, par exemple, la convocation du corps électoral au plus tard le 21 septembre 2016.

                Conséquence implacable : l’élimination de ce bureau fera simplement tomber la Céni de Charybde en Scylla et fera éclater davantage tous les délais constitutionnels.

                De grâce alors : une marche de protestation contre les «convictions» de Corneille Naanga n’a pas de sens en 2016. Exactement comme celle de 2004 qui n’en avait pas puisque l’Udps a fini, sept ans plus tard, par rejoindre le processus électoral en 2011 après le boycott, en 2005, du référendum constitutionnel.

    On sait seulement que ce parti est devenu un grand défenseur d’une Constitution pourtant vouée aux gémonies.

    Dès lors que tous les indicateurs politiques, techniques et financiers confirment l’impossibilité d’organiser les élections au plus tard le 20 décembre 2016, le pragmatisme impose le consensus politique escompté d’un Dialogue rendu incontournable.

    Avec ou sans Corneille Naanga à la tête de la Centrale électorale.      

    Omer Nsongo die Lema

    @omernsongo

  • RDC : la majorité remporte la quasi-totalité des postes de gouverneurs de nouvelles provinces

    RDC : la majorité remporte la quasi-totalité des postes de gouverneurs de nouvelles provinces

    election- gouv-La majorité a gagné quatorze postes de gouverneur de nouvelles provinces issues du démembrement décidé en République démocratique du Congo, selon les résultats provisoires publiés samedi par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni)

    Ces résultats concernent 20 des 21 nouvelles provinces. La majorité présidentielle (MP) a gagné dans quatorze provinces alors que des indépendants ont pris la direction de cinq nouvelles provinces.

    Aussitôt publiés, ils sont transmis aux cours d’appel “pour le traitement du contentieux éventuel et proclamation des résultats définitifs”, a déclaré le président de la Céni Corneille Nangaa.

    Dans la province du Sud Ubangi (nord-ouest), l’élection du gouverneur n’a pas été organisée conformément à une décision de justice.

    Au Nord-Ubangi (nord-ouest), la candidate de la majorité est contrainte à un second tour “dans les trois jours”, selon M. Nangaa.

    “C’est un recul démocratique, la majorité a imposé des listes uniques dans certaines provinces à coup de menaces, violences et achats de conscience”, a déclaré pour sa part le sénateur Jacques Djoli, du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président Jean Pierre Bemba détenu à la Cour pénale internationale (CPI).

    “La Majorité présidentielle a démontré qu’elle est toujours majoritaire avec 84% de succès”, a écrit dans un message à l’AFP, le ministre Lambert Mende, président d’un parti influent de la majorité.

    Le passage d’une organisation administrative de la RDC de 11 à 26 provinces est prévue par la Constitution de 2006, mais n’a jamais été mis en application.

    Selon les termes du processus initié par les autorités, six provinces ont été éclatées en 21 nouvelles entités, cinq des provinces existantes devant rester les mêmes.

    L’opposition voit à travers ce processus couteux, une manoeuvre du président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir au delà de la fin de son mandat en décembre, entretenant le doute sur son avenir politique, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.

    Le gouvernement présente la réforme comme un moyen de rapprocher l’administration du peuple dans un pays de plus de deux millions de kilomètres carrés où certaines avaient la taille d’un pays et favoriser ainsi le développement dans les coins reculés d’un des pays les moins développés au monde.

    Avec AFP

  • Congo: le président Sassou Nguesso réélu au premier tour (officiel) avec 60%

    Congo: le président Sassou Nguesso réélu au premier tour (officiel) avec 60%

    sassou-Le président congolais sortant, Denis Sassou Nguesso, qui cumule 32 ans de pouvoir à la tête de son pays, a été réélu dès le premier tour lors du scrutin présidentiel de dimanche avec 60% des voix, a annoncé jeudi le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphyrin Mboulou.

    M. Mboulou a fait cette annonce à la télévision nationale peu après 03h30 du matin (O2h30 GMT), après avoir égrené pendant plus de deux heures et demie les résultats locaux à l’échelle des circonscriptions du pays.

    Selon le décompte officiel, Guy-Brice Parfait Kolélas arrive deuxième avec un peu plus de 15% des voix, et le général Jean-Marie Michel Mokoko troisième avec environ 14%.

    Mercredi, ces deux candidats d’opposition avaient contesté les résultats partiels publiés la veille par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), qui donnait M. Sassou Nguesso en tête avec 67% des voix.

    “Comment voulez-vous qu’on accepte un tel résultat?”, a déclaré le général Mokoko en appelant à “un recompte des voix”.

    “Je savais d’avance que les dés étaient pipés, mais nous avions accepté de jouer le jeu”, a ajouté celui qui était jusqu’en février conseiller du président Sassou Nguesso pour les affaires de paix et de sécurité, déplorant que les résultats publiés par la CNEI n’aient fait qu’avérer, selon lui, ses “présuppositions”.

    Vivien Manangou, porte-parole de M. Kolélas, a estimé pour sa part que la réélection de M. Sassou Nguesso relevait d’une “fraude massive” et de la “magie”.

    La candidature de M. Sassou Nguesso, né en 1943, a été rendue possible après un récent changement de constitution qualifié de “coup d’Etat constitutionnel” par les détracteurs du président sortant.

    La consultation électorale de dimanche, pour laquelle concouraient neuf candidats, s’est déroulée en l’absence de télécommunications dans l’ensemble du pays.

    Les autorités avaient déclaré avoir ordonné ce black-out à la veille du scrutin pour des raisons de “sûreté nationale” afin d’empêcher l’opposition de commettre une “illégalité” en publiant elle-même les résultats de l’élection.

    M. Sassou Nguesso a dirigé le Congo, petit pays pétrolier d’Afrique centrale, sous le régime du parti unique de 1979 à 1992. Battu cette année-là par Pascal Lissouba à l’élection présidentielle organisée après l’instauration du multipartisme, il est revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile. Il a été élu président en 2002 puis en 2009.

    Avec AFP)

  • RDC: un possible report de la présidentielle agite la sphère politique

    RDC: un possible report de la présidentielle agite la sphère politique

    Joseph Kabila President de la RDC
    Joseph Kabila President de la RDC

    -Dans un entretien à la Voix de l’Amérique, le patron de la Céni a fait le constat que la présidentielle ne pouvait être organisé dans les délais constitutionnels que si les acteurs politiques renonçaient à réviser le fichier électoral, ce qui nuirait à la crédibilité du scrutin. Corneille Nangaa s’est dit prêt à saisir la Cour constitutionnelle pour demander un report de la présidentielle. Une déclaration d’intention qui a suffi à lancer un débat politico-juridique sur l’éventualité d’un report de la présidentielle.

    Pour la majorité, « Corneille Nangaa est dans son droit de solliciter son avis à la cour constitutionnelle ». Elle tient pour acquis que le président Kabila restera président jusqu’à l’organisation de l’élection, quel que soit le temps que ça prendra. Elle s’appuie sur un passage de l’article 70 de la Constitution : « A la fin de son mandat, le président reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu. »

    « Du nouveau président élu, article indéfini, signifie bien qu’il y a eu élection et que son successeur est déjà élu », rétorque une plateforme de la société civile. Pour la coordination pour le respect de la Constitution, il n’y a que de deux mandats de cinq ans et pas un jour de plus. C’est l’avis du G7 et de la Dynamique de l’opposition. Cette dernière promet déjà des actions de grande envergure et parle d’un ballon d’essai du président de la commission électorale sur ordre du gouvernement.

    La G7 en appelle au Conseil de sécurité

    Le G7 dénonce le caractère inconstitutionnel d’une requête de la Céni auprès de la Cour constitutionnelle. La commission électorale ne peut demander un report de la présidentielle que si la vacance du pouvoir est déjà constaté et que c’est un cas de force majeur.

    Et alors que les discussions ont commencé à New York, ces sept anciens partis de la majorité demandent au Conseil de sécurité de donner un mandat plus fort à la Monusco, notamment pour le respect des droits de l’homme et la stabilisation de la démocratie.

    rfi

  • Urgent: Congo-Brazzaville: Denis Sassou Nguesso en tête du premier tour de la présidentielle avec 67% des voix (résultats provisoires et partiels)

    Urgent: Congo-Brazzaville: Denis Sassou Nguesso en tête du premier tour de la présidentielle avec 67% des voix (résultats provisoires et partiels)

    sassou-Denis Sassou Nguesso, au pouvoir à Brazzaville depuis 32 ans, arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 67,02% des voix, selon des résultats provisoires et partiels de la CNEI, sur 72 des 111 districts et arrondissements du pays, hors Pointe Noire. Guy-Brice Parfait Kolélas est à 16,81%, et le général Mokoko à 7,50%. La participation s’élève à 65,74%.

  • Présidentielle au Congo: appels au calme avant l’annonce des résultats

    Présidentielle au Congo: appels au calme avant l’annonce des résultats

    brazza-Après l’ONU, l’Union européenne les Etats-Unis ont appelé au calme en République du Congo, où la population attendait mardi les résultats de la présidentielle de dimanche, privée de télécommunications pour le troisième jour de suite sur ordre des autorités

    La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a convié les journalistes à une conférence de presse sur “les première grandes tendances” du vote mardi à 18H00 (17H00 GMT). L’équipe de campagne du président sortant, Denis Sassou Nguesso, comptait tenir un point de presse à l’issue de celui de la CNEI.

    M. Sassou Nguesso, qui a passé plus de 32 ans à la tête du pays, a brigué dimanche un nouveau mandat face à huit autres candidats, quelques mois après un changement de constitution lui ayant permis de se représenter et que ses détracteurs ont qualifié de “coup d’Etat constitutionnel”.

    Jugeant à l’avance le scrutin biaisé, cinq candidats d’opposition ont appelé le peuple à “exercer sa souveraineté” dans le cas où le président sortant l’emporterait dès le premier tour, comme celui-ci l’a promis à ses partisans.

    Ils ont créé une “commission technique” parallèle (CTE) pour surveiller le déroulement du vote et compiler les informations à la sortie des bureaux afin de les comparer aux résultats que doit fournir la CNEI à l’Etat.

    Accusant les dirigeants de l’opposition de visées “insurrectionnelles”, le pouvoir a qualifié d’”illégale” cette initiative.

    Invoquant des raisons de sûreté nationale, le gouvernement a annoncé samedi la coupure des télécommunications dans le pays pour 48 heures, samedi et dimanche, pour empêcher l’opposition de publier “ses” résultats.

    Mardi à la mi-journée, l’internet mobile, les services de sms et de téléphonie cellulaire étaient toujours indisponibles, selon les journalistes de l’AFP présents à Brazzaville.

    Selon une source proche du pouvoir, ils ne seront pas rétablis avant la proclamation officielle des résultats.

    – ‘Burundisation’ du Congo –

    L’Union européenne a encouragé “tous les acteurs politiques à recourir aux voies légales pour résoudre leurs différends” et appelé les autorités à rétablir les moyens de communication. Auparavant, elle avait renoncé à envoyer des observateurs électoraux, estimant que les conditions d’un scrutin “démocratique” et “transparent” n’étaient pas réunies.

    Vendredi, déjà, l’ONU avait appelé au calme, exhortant “les partis politiques, les candidats et leurs partisans à résoudre les différends qui pourraient survenir par le dialogue et les procédures légales établies”.

    Affirmant avoir noté “de nombreux rapports d’irrégularités qui constituent une source d’inquiétude quant à la crédibilité du processus” électoral, le département d’Etat américain a demandé “à tous les dirigeants politiques (congolais de) renoncer à la violence et appeler leurs partisans au calme”, et plaidé lui aussi pour le rétablissement des communications.

    Pour M. Moungalla, au contraire, “malgré toutes les craintes ou toutes les spéculations (…) le peuple congolais s’est rendu massivement aux urnes de manière très calme et sereine”. “Cette élection va marquer d’abord l’élection d’un président à la légitimité incontestable”, a-t-il ajouté, disant souhaiter “que l’ensemble des acteurs politiques (ne gâchent) pas la belle fête démocratique du 20 mars”.

    Du côté de l’opposition, des divergences notables semblent apparaître. Dans l’équipe de campagne du candidat Guy-Brice Parfait Kolélas, on fait part d’”inquiétudes” face au discours de certains qui disent être prêts à en découdre avec le pouvoir dans la rue.

    M. Kolélas a promis de contester les résultats, si besoin était, par des voies légales.

    “La crainte, c’est que le pays implose. Nous ne voulons pas d’une burundisation du Congo”, explique un de ses proches, alors que, devant la presse étrangère, Charles Zacharie Bowao, coordonnateur de la plate-forme soutenant les cinq candidats d’opposition affirme : “Nous défendrons les résultats des urnes, y compris au risque de notre vie. Nous ne laisserons pas la victoire du peuple être confisquée”.

    Dans les rues de Brazzaville, comme la veille, l’affluence était moindre qu’à l’habitude mardi. Plusieurs habitants font part des craintes d’une partie de la population toujours hantée par le spectre des guerres civiles de la décennie 1990 et du début des années 2000, ou marquée par le souvenir plus récent des troubles meurtriers ayant accompagné la campagne référendaire d’octobre.

    Avec AFP

  • Ouganda: Yoweri Museveni est réélu président du pays

    Ouganda: Yoweri Museveni est réélu président du pays

    Yoweri Museveni- President Ougandais
    Yoweri Museveni- President Ougandais

    -Yoweri Museveni, au pouvoir depuis trente ans, vient d’être réélu président de l’Ouganda pour un cinquième mandat de cinq ans, a annoncé, ce samedi 20 février, la Commission électorale ougandaise. L’opposition rejette cette « parodie d’élections ».

    « La commission déclare que le candidat Yoweri Kaguta Museveni, ayant obtenu plus de 50% des suffrages valides exprimés, est élu président de la République d’Ouganda », a déclaré son président. M. Museveni a obtenu à la présidentielle du 18 février 2016 60,75% des voix, loin devant son principal rival, Kizza Besigye (35,37%). L’ancien Premier ministre Amama Mbabazi ne recueille que 1,43% des voix.

    Arrivé au pouvoir en 1986, après avoir renversé l’autocrate Milton Obote, Yoweri Museveni est resté très populaire dans les campagnes et a bénéficié de la puissance financière et de l’expérience électorale de son parti, le Mouvement de résistance nationale (NRM).

    Opposant arrêté

    De son côté, l’opposant historique et principal rival, Kizza Besigye, 59 ans, jugeait que cette élection ne pouvait « pas être libre et équitable ». L’homme a d’ailleurs été été arrêté vendredi au siège de son parti, le Forum pour le changement démocratique, et emmené au poste de police de Nagalama à Kampala, où il a été détenu plusieurs heures avant d’être libéré. Il a fait parvenir un communiqué dans lequel il rejette les résultats et dénonce « un terrifiant coup d’Etat militaire ».

    « Même si le scrutin a eu lieu dans un environnement calme et paisible dans la majeure partie du pays », les retards enregistrés jeudi à Kampala témoignent du « manque de transparence et d’indépendance de la Commission électorale », a estimé la mission de l’Union européenne (UE), en rendant ses conclusions préliminaires sur les élections.

    Vote chaotique

    Le premier tour de l’élection présidentielle et des législatives a été particulièrement chaotique à Kampala, réputée acquise à l’opposition: de nombreux bureaux ont ouvert jeudi avec plusieurs heures de retards, provoquant des heurts entre électeurs en colère et les forces de l’ordre. Selon un haut responsable du FDC, l’opposition disposerait de résultats marquant des « différences flagrantes » avec les chiffres officiels.

    L’Ouganda, un pays enclavé d’Afrique de l’Est avec une population estimée à 37 millions d’habitants, n’a jamais connu d’alternance politique pacifique depuis son indépendance en 1962.


    Reportage à Kampala

    A l’annonce des résultats au stade Namboole où se tenait le centre de comptage, les équipes du parti présidentiel n’ont pas manqué de montrer leur enthousiasme, à l’image de Justine Lumumba Kasule, la secrétaire générale du NRM : « Félicitations au NRM, félicitations à Yoweri Kaguta Museveni, félicitations à tous les Ougandais qui sont épris de paix et qui ont vu le président Yoweri Kaguta Museveni comme la personne devant continuer à conduire ce pays. Diriger et garder l’Ouganda dans la paix pour les cinq prochaines années ».

    Les équipes de Kizza Besigye n’étaient pas sur place, car le FDC ne reconnaît pas les résultats de ce scrutin. Charles Mutasa, un porte-parole du parti, dénonce le manque d’impartialité, selon lui, de la commission électorale : « Bien sûr, nous ne sommes pas d’accord avec cette élection. Le gouvernement d’Ouganda et le président Museveni ont volé ces élections. La commission électorale que nous avons ici n’est pas du tout indépendante. Elle travaille pour le dictateur Museveni. Et nous sommes un parti qui croyons que les résultats ne sont pas libres et équitables ». Charles Mutasa assure que des centres de comptages propres au parti travaillent encore et devraient donner leurs propres résultats.

    Samedi soir, Kampala était très calme. De nombreuses boutiques sont restées fermées toute la journée par peur de violences à l’annonce des résultats. Mais pas de parades de supporters en ville : seuls quelques partisans de Museveni sont descendus dans la rue fêter la victoire de leur candidat. Les patrouilles des forces de l’ordre se sont poursuivies. En début de soirée, aucun heurt impliquant des opposants n’avait été signalé.

    RFI