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  • Des mesures contre le Covid-19 annoncees par le President Felix Tshisekedi

    Des mesures contre le Covid-19 annoncees par le President Felix Tshisekedi

    -La RDC a annoncé mercredi 18 mars avoir enregistré 14 cas de Covid-19 sur son territoire. Dans la soirée, Félix Tshisekedi a annoncé une batterie de mesures pour limiter la propagation. C’est le médecin spécialiste en virologie Jean-Jacques Muyembe, coordinateur de la lutte contre le virus Ebola, qui est désormais chargé de celle du Covid-19.

    « Nous ne sommes qu’au début de cette pandémie. Il s’agit d’une menace sérieuse qui appelle des mesures musclées », a dit le chef de l’État congolais, dans son message.

    Mesures bien connues désormais puisque déjà mises en place ces derniers jours dans de nombreux pays du monde.

    Sur le plan interne, tous les rassemblements, réunions, célébration de plus de vingt personnes sur les lieux publics sont interdits. Les écoles et les universités sont fermées pour une durée d’un mois à dater de ce jeudi.

    Tous les cultes publics ainsi que les activités sportives dans les stades et autres lieux de regroupement sont également suspendues. Discothèques, bars, cafés et restaurant ne peuvent pas non plus ouvrir jusqu’à nouvel ordre. D’autres types de rassemblement comme les deuils sont être soumis à une réglementation particulière, « interdits dans les salles et domiciles », « les dépouilles mortelles étant conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation en nombre restreint d’accompagnateurs », a précisé le chef de l’État.

    Félix Tshisekedi a également « décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tous les vols en provenance des pays à risque et des pays de transit ».

    L’opposition propose de revoir de la loi budgétaire

    Le président congolais a confié la coordination de la riposte au virologue Jean-Jacques Muyembe, celui-là même qui a dirigé la lutte contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola.

    Félix Tshisekedi a aussi annoncé qu’une réunion dite inter-institutionnelle sera très prochaine organisée pour examiner le mode de fonctionnement de l’État en cette période exceptionnelle.

    Pour le député d’opposition Christophe Lutundula, l’annonce de ces mesures est à saluer, mais il s’inquiète du manque de moyens. Il ne va pas falloir avoir honte, dit-il, de faire appel aux bailleurs de fonds.

    « Il se pose un problème de moyens, tant pour la prévention que pour les traitements, il y a des problèmes d’équipements médicaux spécialisés, des appareils. il va falloir absolument une importante mobilisation de ressources, et pourquoi pas voir si l’un ou l’autre de nos partenaires peut nous porter secours, il n’y a pas de honte à avoir. Même pour Ebola, nous n’avons pas refuser de recourir à l’assistance de ceux qui peuvent nous aider à quelque chose », développe l’élu. Pour lui, il va être « absolument nécessaire de revoir la loi budgétaire et les affectations des recettes ».

  • « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    Des militants de l’UDPS devant le siège de leur parti à Kinshasa, le 2/02/2017 au lendemain de l’annonce de la mort de leur leader Etienne Tshisekedi en Belgique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Des manifestations de jeunes devant le siège de l’UDPS à Kinshasa, jeudi, témoignent de la persistance – voire l’accroissement – de la tension interne dans le parti des Tshisekedi. En cause: l’héritage d’Etienne Tshisekedi, l’absence de légitimité de la direction actuelle et l’alliance avec Kabila.

    Il a fallu plusieurs heures d’affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants, jeudi à Kinshasa, devant le siège de l’UDPS, pour ramener le calme. Les protestataires, issus de « la base » du parti, exigeaient de bénéficier, eux aussi, de formation et d’emploi, plus d’un an après l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi, estimant ces bénéfices du pouvoir réservés aux proches des dirigeants du parti. Autrement dit: ils refusent d’être le prolétariat de l’UDPS.

    Ces « illettrés » ont rappelé leur contribution à la lutte (« on a fait face à des coups de feu et aux arrestations« , dit l’un d’eux à nos confrères d’Actualités.cd) et interrogent: « Nous voulons savoir si l’UDPS, c’est Augustin Kabuya ou les combattants« . Et de réclamer la démission de ce dernier, secrétaire général de l’UDPS.

    « Le règne des intérimaires »

    Les manifestants protestaient aussi contre « le règne des intérimaires » aujourd’hui à la tête du parti et réclamaient la convocation d’un congrès pour élire ses nouveaux dirigeants. La manifestation est en effet intervenue alors qu’on venait d’apprendre que le président ad interim du parti, Jean-Marc Kabund a Kabund, avait écarté de la Commission électorale permanente – un des organes essentiels du parti – Jacquemain Shabani, un des chantres du respect des statuts de l’UDPS, bien malmenés depuis quelques années.

    Dans l’euphorie de son partage du pouvoir avec Joseph Kabila en janvier 2019 – au mépris des résultats électoraux (jamais publiés intégralement) qui donnaient pour vainqueur, selon les comptages parallèles, Martin Fayulu – Félix Tshisekedi, à qui la Constitution interdit d’être à la fois chef de l’Etat et celui d’un parti, avait en effet nommé unilatéralement Kabund a Kabund président ad interim de l’UDPS le 22 janvier 2019, sans aucune base juridique pour le faire: les statuts de son parti ne le prévoient pas et cette nomination est considérée comme illégale par les cours et tribunaux congolais, qui ont rejeté tous les mandats ainsi signés par M. Kabund pour « défaut de qualité du signataire ».

    Le parti scindé

    Depuis lors, une (nouvelle) scission s’est opérée au sein du parti. La tendance Jacqmain Shabani/Peter Kazadi/Victor Wakwenda appelle au respect des statuts, dont l’article 26 prévoit qu’ »en cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, d’expiration de mandat ou d’interdiction d’exercer du président du parti, un directoire composé du président en exercice de la Convention démocratique du parti (NDLR: Victor Wakwenda), du secrétaire général du parti (NDLR: Augustin Kabuya, nommé en mai 2019 par Kabund bien que, intérimaire, ce dernier ne puisse procéder à des nominations selon un avis juridique publié par Le Potentiel du 18 mai 2019) et du président de la Commission électorale permanente (NDLR: Jacquemain Shabani), assure l’interim pour 30 jours, au terme desquels il convoque le congrès en vue d’élire un nouveau président ».

    Face à elle, la tendance Augustin Kabuya/Kabund a Kabund – ce dernier devenu premier vice-président de l’Assemblée nationale et goûtant les délices de Capoue (voir video dans le lien ci-dessous) dans cet article estime que, l’article 26 ne prévoyant pas « l’empêchement temporaire » que représente l’élévation à la tête de la République, les choses doivent demeurer telles quelles.

    « La base » de plus en plus fâchée

    « La base » – dont la toute puissance est volontiers évoquée par les dirigeants du parti lorsque ça les arrange – avait averti Felix Tshisekedi dès le jour de sa prestation de serment, le 24 janvier 2019: « Le peuple d’abord, comme avait dit papa » Etienne Tshisekedi.

    RDCongo: les moqueries sur le reniement de Félix Tshisekedi prolifèrent

    Le mécontentement de « la base » se fera sentir dès qu’elle se rendra compte que le marché passé entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila pour partager le pouvoir ne lui profitait pas à elle.

    Ainsi, en mars 2019, les sénatoriales (les sénateurs nationaux sont élus par les députés provinciaux) s’étaient terminées par une victoire écrasante des kabilistes (un seul sénateur UDPS) puisque c’est à eux que la Commission électorale (CENI), acquise à Joseph Kabila, avait attribué de très larges majorités dans les assemblées provinciales sans que soient produits les bulletins de vote pour les justififier. « La base » de l’UDPS avait fait connaître son mécontentement; en vain. Rebelote en avril 2019, après l’élection des gouverneurs de province (un seul est UDPS) par les assemblées provinciales; « la base » s’était indignée.

    En mai 2019, de violentes bagarres avaient opposé les deux courants au sein de l’UDPS devant le siège du parti, mais la direction de celle-ci assurait: « Il n’y a pas crise à l’UDPS« . En juin, trois jours de violence avaient pourtant éclaté, durant lesquels « la base » de l’UDPS avait attaqué des affiches, militants et locaux kabilistes, après que la Cour constitutionnelle, acquise à Joseph Kabila, eut invalidé 23 députés nationaux d’opposition (déjà très minoritaires) au profit de kabilistes. A chaque fois, Félix Tshisekedi était resté silencieux.

    Nouvelles protestations

    Début février dernier, de nouvelles protestations de jeunes de l’UDPS ont éclaté devant le siège du parti, après le limogeage de deux bourgmestres UDPS par le gouverneur kabiliste de Kinshasa. Les protestataires demandaient au président Tshisekedi de rompre avec Kabila mais l’interpellé n’a toujours pas réagi.

    Après les manifestations violentes de ce jeudi 12 mars contre « le règne des intérimaires », la direction de l’UDPS continue à se cacher la tête dans le sable: « ils ont été manipulés« , « ce sont des voyous recrutés à Mombele« , a assuré Augustin Kabuya.

    « Etienne Tshisekedi n’a pas formé de vrais cadres et la plupart de ses lieutenants de première ligne sont des médiocres imbus d’eux-mêmes« , explique à La Libre Afrique.be un militant UDPS déçu. La multiplication des soupçons d’enrichissement illicite contre des dirigeants UDPS proches du pouvoir a encore accru l’amertume.

    Jusqu’à quand ces derniers pourront-ils maintenir le couvercle sur la casserole à pression qu’est devenu le parti?

  • Félix Tshisekedi, sur l’affaire du décès du général Delphin Kahimbi, évoque la thèse de la mort par pendaison.

    Félix Tshisekedi, sur l’affaire du décès du général Delphin Kahimbi, évoque la thèse de la mort par pendaison.

    -À peine rentré au pays après son séjour aux États-Unis, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a remis sur la table l’affaire du décès du général Delphin Kahimbi. Il a évoqué la thèse de la mort par pendaison.E

    Le général-major Delphin Kahimbi, chef du renseignement militaire, avait été retrouvé mort, le 28 février, dans sa résidence, au lendemain de sa suspension des fonctions. Il faisait l’objet d’une enquête en rapport avec la sécurité du pays.

    Selon Jolino Makelele, porte-parole du gouvernement, Félix Tshisekedi a évoqué cette probabilité, vendredi 6 mars, au Conseil hebdomadaire des ministres. Les éléments en possession du chef de l’Etat indiquent bien « qu’il s’agit d’une mort par pendaison », a déclaré Jolino Makelele. Néanmoins, là n’est pas encore la conclusion définitive de l’enquête qui, à la demande du président de la République lui-même, doit se terminer rapidement, afin de soulager la famille éplorée.

    Que dire alors de l’autre version, la première et celle de crise cardiaque entendue le jour du drame ? Ce jour-là, répondant au cellulaire personnel du général Delphin Kahimbi, celle qui s’était présentée comme sa veuve, au nom de Brenda Kahimbi, avait répété cette version à plusieurs médias internationaux.

    Une enquête indépendante

    Le président Félix Tshisekedi indique, selon les termes du communiqué, « avoir diligenté une enquête indépendante, à l’initiative de la Monusco », sans plus de précision.

    Le corps du général Delphin Kahimbi est à la disposition de la Justice militaire, a rassuré de son côté le porte-parole du gouvernement qui a déclaré que la police scientifique participe à l’enquête.

    Avec RFI

     

  • Félix Tshisekedi a rencontré mardi le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo

    Félix Tshisekedi a rencontré mardi le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo

    -Alors que la société civile lui réclame des sanctions contre le milliardaire israélien Dan Gertler, le président congolais a rencontré le lobby juif aux Etats-Unis. Une offensive aux enjeux multiples.

    Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi est en visite aux Etats-Unis. Celui-ci a débuté son séjour de 72 heures par une rencontre ce dimanche (01.03.2020) avec le Comité des affaires publiques israélo-américain qui représente la communauté juive des Etats-Unis.
    Une rencontre qui intervient alors qu’en RDC, le chef de l’Etat est sous la pression de la société civile. Celle-ci lui demande d’enquêter sur des activités du milliardaire israélien Dan Gertler, impliqué dans de nombreuses affaires liées à l’industrie minière.

    Un contexte marqué par une enquête contre Dan Gertler
    Même s’il n’y a pas de lien direct connu entre les ennuis de Dan Gertler en RDC et la rencontre du président Félix Tshisekedi avec le lobby juif américain, le contexte retient l’attention.
    La justice congolaise enquête en effet sur un prêt douteux de 128 millions d’euros que Dan Gertler, peu avant d’être la cible de sanctions américaines en 2017, a consenti à l’entreprise nationale minière Gécamines.
    L’homme d’affaires israélien est très proche de l’ex-président Joseph Kabila qui l’a rendu incontournable dans les secteurs des mines et du pétrole durant ses deux mandats.

    Dans son discours ponctué d’applaudissements, Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption une base de sa relation avec le lobby pro-israélien en assurant que “les défis nouveaux liés à la lutte contre le terrorisme, la corruption et le blanchiment des capitaux ainsi que la lutte contre la cybercriminalité nous donnent l’opportunité, que dis-je, l’obligation de renforcer nos liens pour des objectifs partagés”.
    L’engagement contre la corruption vise des enjeux multiples
    Félix Tshisekedi a aussi besoin des lignes de crédit promis par le Fonds monétaire international (FMI), un autre enjeu de son engagement affiché contre la corruption.
    Une visite du président congolais au siège du FMI est d’ailleurs au menu de son voyage aux Etats-Unis.
    Le 24 février, un collectif de sept organisations de la société civile à l’origine de la campagne “le Congo n’est pas à vendre” lui a adressé une lettre demandant des sanctions à l’encontre de Dan Gertler.

    La RDC détient d’importants gisements de cobalt (Katanga, 14.10.2006-Archives)
    Emmanuel Umpula Nkumba est le directeur exécutif de AfreWatch, une ONG membre de ce collectif. Il rappelle que “déjà en 2017 des entreprises liées à Dan Gertler ont été sanctionnées par le Trésor américain”.
    Les entreprises de l’homme d’affaires sont mises en cause dans des faits de blanchiment d’argent et de corruption. “Malheureusement en RDC, il n’y a pas assez d’intérêt pour initier des enquêtes et c’est pourquoi nous avons décidé d’adresser une lettre au président de la République lui demandant de prendre des mesures”, regrette Emmanuel Umpula Nkumba.
    Jusqu’ici, Félix Tshisekedi n’a pas montré son intention d’inquiéter son prédécesseur et partenaire de coalition Joseph Kabila.
    Mais les pressions extérieures l’ont visiblement contraint à affaiblir plusieurs pro-Kabila, dont le chef de son parti (PPRD) et ancien candidat à la présidentielle Emmanuel Ramazani Shadary, l’ex-chef des renseignements Kalev Mutondo, ou encore Albert Yuma, le patron de la Gecamines, qui n’a pas le droit de quitter Kinshasa en raison du dossier judiciaire lié au prêt des 128 millions d’euros.

    Avec DW

  • Les évêques catholiques haussent le ton contre le pouvoir

    Les évêques catholiques haussent le ton contre le pouvoir

    -Anciens médiateurs entre l’opposition et le pouvoir, les évêques ont fait une déclaration musclée. S’ils se sont dits satisfaits de quelques actions du président Tshisekedi, ils ont émis des critiques acerbes contre la coalition au pouvoir.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

    Les évêques congolais se sont réunis du 24 au 28 février pour plancher sur la situation du pays. Ils ont notamment salué la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire et des « avancées significatives » en matière de liberté d’expression, ainsi que le retour de la RDC sur le plan international.
    Mais ils ont aussi listé leurs inquiétudes, tout particulièrement les dysfonctionnements au sein de l’appareil d’État. « Beaucoup de problèmes auxquels le pays est confronté restent sans solution adéquate, à cause de la crise qui mine la coalition. Il est inacceptable que le pays soit pris en otage par un accord qui, du reste, est occulte », a estimé l’abbé Donatien Nshole, le secrétaire général de l’épiscopat congolais.
    La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) dit ne pas être intéressée par les contours de l’accord entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur, mais elle reste convaincue que cet accord est à l’origine des tensions actuelles. Les prélats sont d’autant plus préoccupés qu’ils disent avoir constaté une mauvaise gestion des finances publiques et redoutent des détournements.

    « Nous assistons à un enrichissement injustifié et scandaleux d’une poignée d’acteurs politiques, au détriment de la grande majorité de la population. La corruption et le détournement de deniers publics persistent. Ces détournements sont l’œuvre de ceux-là mêmes qui sont appelés à être des garants du bien commun », ajoute Donatien Nshole.
    Les évêques, déjà irrités par la non-tenue des élections locales, ont appelé les populations à « demeurer vigilantes » dans l’exercice du contrôle citoyen des institutions.

    Avec RFI

     

  • Devant l’American Isreal Public Affairs Commitee, Tshisekedi annonce la reprise des relations avec Israël

    Devant l’American Isreal Public Affairs Commitee, Tshisekedi annonce la reprise des relations avec Israël

    -Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé, dimanche soir 1er mars, une reprise des relations diplomatiques de haut niveau de son pays avec Israël. L’installation d’une « section économique » de l’ambassade est également envisagée à Jérusalem.

    L’annonce de cette reprise des relations diplomatiques de la RDC avec Israël a été faite à Washington devant le Comité des affaires publiques israëlo-américaines (Aipac) qui organise sa grande conférence annuelle depuis dimanche jusqu’au mardi 3 mars.

    Après plus de vingt ans sans représentation de haut niveau en Israël, Félix Tshisekedi annonce qu’il va nommer, dans les prochains jours, un ambassadeur à Tel-Aviv. Pour l’instant, l’ambassade de la République démocratique du Congo est dirigée par un simple chargé d’affaires.

    Le président congolais annonce également la création d’une « section économique » dont le but est de resserrer les liens avec Israël en particulier dans les domaines, « de l’agriculture et des sciences et technologies ».

    Lors de son discours devant le puissant lobby pro-israëlien Aipac, aux États-Unis, Félix Tshisekedi a précisé que l’ambassade de RDC reste à Tel-Aviv, mais qu’il ne voit pas d’inconvénient à baser cette nouvelle section économique à Jérusalem. Il ajoute par ailleurs soutenir le plan de paix du président Donald Trump, un plan rejeté par l’Autorité palestinienne.

    Selon un spécialiste, ces annonces sont faites pour plaire toujours plus à Donald Trump et aux Etats Unis qui soutiennent Félix Tshisekedi depuis son élection et dont il cherche le soutien pour s’émanciper de Joseph Kabila.

    Le discours du président est d’ailleurs mal passé en RDC auprès des proches de son prédécesseur: « La RDC ne peut ignorer la Palestine », a par exemple commenté sur twitter un proche collaborateur de Joseph Kabila, Jean-Pierre Kambila.

    Le discours du président Tshisekedi a aussi été critiqué par une grande partie de l’opinion qui demande de ne pas oublier la cause palestinienne.

    « Jérusalem est, de par son histoire, un lieu qui appartient aux juifs, aux arabes comme aux chrétiens. La considérer comme capitale d’Israël, c’est accepter sa privatisation par les seuls juifs », a réagi le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).

    Des internautes congolais espéraient, quant à eux, que Félix Tshisekedi n’oublie pas de nommer « dans la foulée » un Haut représentant auprès de l’État palestinien.

    Avec RFI

  • Des enquêtes sur la mort du général Delphin Kahimbi

    Des enquêtes sur la mort du général Delphin Kahimbi

    Le président de la RDC et l’armée congolaise ont annoncé des enquêtes pour « élucider » les « circonstances » de la mort brutale vendredi de Delphin Kahimbi, le chef du renseignement militaire congolais.

    Chef d’état-major adjoint chargé du renseignement militaire, proche de l’ancien président Joseph Kabila, le général Delphin Kahimbi est décédé vendredi d’ »une crise cardiaque », a expliqué son épouse.

    Il venait dans les jours précédents d’être empêché de voyager, suspendu de ses fonctions et entendu par le Conseil national de sécurité (CNS), selon des sources concordantes.

    « Tout en présentant ses condoléances à la famille et à l’armée, le chef de l’État a souhaité que les enquêtes soient rapidement menées afin de déterminer les circonstances exactes de sa mort », selon le compte-rendu du Conseil des ministres de vendredi.

    Dans un message vidéo, le haut commandement militaire a salué la mémoire de « l’un de ses valeureux officiers généraux ».

    Rumeurs

    « Toutes les dispositions sont prises pour élucider les circonstances de cette douloureuse perte. Une enquête est diligentée. Les conclusions de celle-ci feront l’objet d’une communication ultérieure », a déclaré un porte-parole militaire dans ce message vidéo.

    En savoir plus ?

    Ce décès a suscité des rumeurs aussi inévitables qu’invérifiables (suicide, assassinat…).

    Âgé de 50 ans, le général Kahimbi était l’une des douze personnalités congolaises toujours sous sanctions de l’Union européenne, pour atteintes aux droits de l’homme dans les dernières années du régime Kabila (2015-2018).

    Resté en place après l’investiture de Félix Tshisekedi, le général Kahimbi était accusé d’avoir mis en place « un système d’écoute des autorités », d’après une source militaire.

    On lui reproche d’ »avoir espionné Félix Tshisekedi », selon une source diplomatique.

    Juste avant sa mort, les États-Unis – soutien affiché du nouveau président Tshisekedi – avaient publiquement salué jeudi sa destitution.

    Investi en janvier 2019, ancienne figure de l’opposition, Félix Tshisekedi gouverne la RDC en coalition avec son prédécesseur Kabila, dont les partisans sont majoritaires au Parlement et dans les autres institutions du pays.

    Plusieurs personnalités très influentes à l’époque du président Kabila ont cependant été mises à l’écart et affaiblies ces derniers mois.

    Avec JA

  • Les piliers du régime Kabila tombent un à un sous Felix  Tshisekedi

    Les piliers du régime Kabila tombent un à un sous Felix Tshisekedi

    -Les piliers de l’ex-régime de Joseph Kabila tombent un à un dans la République démocratique du Congo de Félix Tshisekedi, au risque d’une dégradation du climat politique au sein la coalition au pouvoir négociée dans la douleur entre les deux hommes.

    Dernier en date à tomber, le général Delphin Kahimbi, chef des renseignements militaires mort vendredi alors qu’il venait d’être suspendu de ses fonctions selon plusieurs sources.

    Sous sanctions de l’Union européenne (UE), le général Kahimbi, 50 ans, est brutalement décédé d’”une crise cardiaque”, a indiqué son épouse à l’AFP, selon qui il n’était pas malade.

    Son décès, qui suscite des rumeurs aussi inévitables qu’invérifiables (suicide, assassinat), intervient alors qu’il venait de tomber en disgrâce, à la grande satisfaction des Etats-Unis.

    Le chef du renseignement militaire congolais retrouvé mort à Kinshasa

    M. Kahimbi avait été auditionné ces dernières heures par le Conseil national de sécurité (CNS), après avoir été empêché de voyager en Afrique du Sud le jeudi 20 février.

    Ce pro-Kabila, resté en place après l’investiture de M. Tshisekedi, était accusé d’avoir mis en place “un système d’écoute des autorités”, d’après une source militaire à l’AFP.

    On lui reproche d’”avoir espionné Félix Tshisekedi”, ajoute une source diplomatique.

    Juste avant son décès, les Etats-Unis, avaient publiquement salué jeudi sa destitution.

    “Heureux de voir des mesures du gouvernement de la présidence de la RDC pour en finir avec l’impunité”, avait réagi jeudi sur Twitter le sous-secrétaire d’Etat aux Affaires africaines Tibor Nagy.

    Soutiens affichés du président Tshisekedi, les Etats-Unis lui ont demandé à plusieurs reprises de mettre à l’écart des officiels pro-Kabila soupçonnés de corruption ou d’atteinte aux droits humains.

    Lors de son dernier séjour en RDC il y a deux semaines, l’envoyé spécial des États Unis dans la région des grands lacs, Peter Pham, avait invité les généraux sous sanctions à démissionner afin que Washington reprenne sa coopération militaire avec l’armée congolaise.

    – Intouchables affaiblis –

    Mais M. Tshisekedi ne gouverne pas seul. Proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018, il doit gérer la RDC avec les forces politiques de son prédécesseur,majoritaires au Parlement.

    Les deux hommes ont conclu un accord de coalition, avec un gouvernement qui fait la part belle aux pro-Kabila.

    Depuis l’investiture du président Félix Tshisekedi, des intouchables de l’ancien régime Kabila sous sanctions américaine ou européenne, ont pourtant été écartés et affaiblis.

    L’ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, chef du parti de M. Kabila, a été empêché de sortir du pays pour se rendre au Burundi fin janvier par des agents de la Direction générale de migration (DGM).

    Un ex-gouverneur de province Marcellin Cishambo, ancien conseiller politique de Kabila, n’avait pas non plus pu quitter le pays au même moment.

    Motif: ces deux personnalités détenaient des passeports diplomatiques qu’ils n’auraient pas dû avoir.

    Quelques jours plus tard, le 12 février, au retour d’un voyage en Ouganda, l’ancien chef tout-puissant des renseignements civils, Kalev Mutondo, a été interpellé à sa descente d’avion pour les mêmes motifs (détention d’un passeport diplomatique sans raison de service).

    A la surprise des Congolais, M. Kalev a été auditionné plusieurs heures par l’Agence nationale de renseignements (ANR) qu’il dirigeait d’une main de fer il y a encore un an.

    M. Kalev est également accusé d’espionner le nouveau chef de l’Etat, et de soutienir des groupes armés dans l’est de la RDC.

    Il y a enfin l’homme d’affaires Albert Yuma, patron de la plus importante entreprise minière de l’État, la Gecamines.

    Il n’est plus autorisé à quitter Kinshasa afin de répondre, à tout moment, aux convocations du parquet général près la Cour de cassation qui enquête sur un prêt consenti à son entreprise, par une société de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler sous sanction américaine.

    Avec VOA- AFP

  • FMI, qui juge « réaliste » de revoir le budget à la baisse

    FMI, qui juge « réaliste » de revoir le budget à la baisse

    -Après des années d’absence, le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé mercredi qu’il maintenait la pression sur la République démocratique du Congo (RDC), avec des « inquiétudes » sur l’exécution du budget 2020, en estimant qu’il est « réaliste » de le revoir à la baisse. « L’exécution du budget jusqu’à la mi-février suscite des inquiétudes en raison des pressions sur les dépenses et de la faible performance des recettes », écrit le représentant du FMI en RDC, Philippe Egoumé, dans un communiqué.

    Ces pressions « ont entraîné des avances de la banque centrale au gouvernement et une érosion des réserves internationales de la BCC » (Banque centrale du Congo), s’inquiète le communiqué publié à l’issue d’une nouvelle mission du FMI à Kinshasa.

    « La mission a souligné la nécessité de mettre immédiatement un terme aux avances de la banque centrale et de rembourser celles accordées », insiste le communiqué.

    Votée en décembre, la loi de finances prévoit un budget 2020 de 10,59 milliards de dollars (au taux actuel du franc congolais) pour quelque 80 millions d’habitants, dont les deux tiers vivent avec moins de deux dollars par jour, sans la moindre protection sociale.

    Annoncé mi-février sur le site internet du ministère des Finances, un « plan de trésorerie », qui tient compte de l’exécution du budget, ne prévoyait plus que 5,45 milliards de dollars de dépenses, pour des recettes légèrement moindres.

    Ce plan de trésorerie est « conforme à des prévisions de recettes réalistes », juge le FMI. Le ministère des Finances avait assuré que ce « plan de trésorerie » ne remettait pas en cause le budget 2020.

    Après quatre ans d’absence, le FMI a accordé fin décembre un crédit d’urgence de 368 millions de dollars à la RDC pour répondre « à ses besoins urgents en matière de balance des paiements ».

    Pays riche en minerais (cobalt, cuivre, coltan, or…), la RDC est l’un des pays les plus pauvres au monde en termes de revenu moyen par habitant (490 dollars par an et par habitant d’après la Banque mondiale).

    Avec son budget 2020 de 10 milliards de dollars, le gouvernement du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo voulait financer la gratuité de l’enseignement primaire, une promesse de campagne du chef de l’Etat.​

    Avec la libre

  • Le directeur de la société Safricas, Erwin Blattne libéré

    Le directeur de la société Safricas, Erwin Blattne libéré

    -Face au « principe de réalité » et aux pesanteurs congolaises, les bonnes intentions du président marquent le pas
    Les bonnes intentions ne suffisent pas… Un an après son accession au pouvoir dans des circonstances controversées, Félix Tshisekedi fait l’amère expérience des pesanteurs congolaises et des limites de la classe politique de son pays.
    Après les espoirs suscités par sa volonté déclarée de lutte contre la corruption, renforcée par la nomination de nouveaux magistrats, supposés plus intègres que leurs prédécesseurs, les désillusions se succèdent. La dernière en date est celle des saute mouton, ces viaducs qui étaient censés désengorger les grandes artères de Kinshasa.

    Un an après le début de travaux qui ont paralysé la capitale, il apparaît non seulement que la tâche est loin d’être terminée mais que des sommes importantes auraient été détournées par divers intervenants, ce qui a mené à la détention momentanée du directeur de la société Safricas. Erwin Blattner. Cette homme influent, personnalité en vue à Kinshasa a cependant quitté sa cellule sans autre forme de procès et il est douteux que l’enquête remonte jusqu’à Vital Kamerhe, le puissant directeur de cabinet du chef de l’Etat, présenté comme un ami de l’homme d’affaires.

    Auparavant, d’autres grands projets décidés dans la foulée de la « politique des cent jours » de Félix Tshisekedi se sont heurtés au principe de réalité : à Beni, les militaires engagés dans des combats meurtriers contre les milices islamistes n’ont pas touché leur prime de fin d’année, qui aurait été détournée par le général Sikabwe Fall, depuis longtemps mis en cause par l’ONU ; la promesse de mettre en place, sur plusieurs années, une assurance maladie universelle se heurte à la fermeté du Fonds monétaire international, qui a « retoqué » le budget de 11 milliards de dollars présenté par le Premier Ministe Ilunga Ilunkamba et le nouveau plan de trésorerie prévoir désormais deux fois moins de recettes et deux fois moins de dépenses.

    En outre, le principe de la gratuité de l’enseignement primaire, accueilli avec enthousiasme par toutes les familles du Congo, a été battu en brèche par les grèves des enseignants du réseau catholique (80% des écoles) tandis que dans les faits, bien des parents s’acquittent encore de frais scolaires ou participent à la rémunération des enseignants.
    Sur le plan politique également, le chef de l’Etat se rend compte qu’additionner les voyages, conquérir sa légitimité au delà des frontières ne suffit pas et qu’au pays aussi, il faut consolider ses alliances, assurer ses arrières. On en est loin : le parti de M. Tshisekedi, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) qui fut durant quarante ans un vivier de personnalités politiques ayant essaimé dans diverses formations n’a pas encore acquis l’expérience du pouvoir.

    L’entourage du président, parmi lesquels de nombreux nouveaux venus recrutés dans la diaspora, est soupçonné d’enrichissement rapide ; des piliers du parti ne font pas confiance au directeur de cabinet Vital Kamerhe, qui a l’expérience de la chose publique mais demeure un rival potentiel du chef de l’Etat… Mais surtout, le « mariage de raison » conclu, à la surprise générale, entre Félix Tshisekedi et le président sortant Joseph Kabila à l’issue d’un scrutin controversé et qui n’ont pas encore été suivies par des élections locales, connaît de nombreuses déchirures dans le contrat. Tout d’abord parce que le président Tshisekedi, à chacune de ses sorties à l’étranger, égratigne son prédécesseur sous la pression de ses interlocuteurs occidentaux qui, sans mesurer les risques, le somment de se démarquer de son partenaire et allié de circonstance. Lorsqu’il rentre au pays, le président, à chaque fois, se retrouve confronté à la réalité du rapport de forces, sachant bien que Kabila contrôle toujours le Sénat, l’Assemblée, qu’il garde son ascendant sur l’armée et dispose de « cartes cachées » comme ces armes de guerre qui arrivent nuitamment depuis la Tanzanie jusqu’au port de Tanganyika, sur les bords du lac du même nom, par l’entremise du gouverneur de la province qui n’est autre que Zoe Kabila, frère de l’ex chef de l’Etat….

    Lors de son dernier séjour à Kinshasa, l’envoyé spécial américain Peter Pham n’a pas mâché ses mots : au nom de la lutte contre la corruption, il a sommé Tshisekedi de sévir contre le « clan Kabila », c’est-à-dire de détricoter l’ alliance qui avait cependant permis la transition pacifique.
    C’est peut-être pour cela qu’en lieu et place de mesures de fond, les coups d’épingle se succèdent, frappant d’anciens caciques : interpellation de Kalev Mutomb, l’ancien chef de l’ANR (Agence nationale de renseignements), humiliation de l’ancien Ministre de l’Intérieur et « dauphin » de Kabila Emmanuel Shadary empêché de se rentre au Burundi en compagnie de Marcellin Cishambo ex- gouverneur du Sud Kivu, interpellation de Jaynet Kabila, la sœur jumelle…

    Jusqu’à présent, à part des protestations de circonstance, le « clan Kabila » s’est gardé de toute réaction précipitée et il assure que l’accord de coalition est toujours valable. Mais si Félix Tshisekedi se montre jusqu’à présent prudent, avançant à pas feutrés sur le fil du rasoir, sans doute n’oublie –t-il jamais que son partenaire demeure un grand fauve qui prépare ses coups avec plusieurs longueurs d’avance…

    Avec Colette Braeckman