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  • la France appelle la RDC à la “préparation active” d’élections

    la France appelle la RDC à la “préparation active” d’élections

    Francois Hollande (France) et Joseph Kabila (RDC)
    Francois Hollande (France) et Joseph Kabila (RDC)

    -La France a appelé jeudi les autorités congolaises à préparer “de bonne foi” les élections au lendemain d’une décision autorisant le président Joseph Kabila à rester en fonction si la présidentielle prévue en 2016 n’a pas lieu.

    “La priorité doit aller à la préparation active et de bonne foi des élections, seule source de légitimité populaire”, a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal.

    “Il appartient aux autorités congolaises d’assumer leurs responsabilités à cet égard”, a-t-il souligné en déplorant “la dégradation de l’environnement politique et sécuritaire” dans ce pays.

    Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter, pourra rester en fonction au-delà du terme de son mandat, fin 2016, si l’élection présidentielle censée avoir lieu cette année est reportée, selon un arrêt rendu mercredi par la Cour constitutionnelle.

    Plusieurs dirigeants de la majorité réclament depuis plusieurs mois une “transition” de deux à quatre ans pour organiser de “bonnes élections”, arguant d’obstacles logistiques et financiers à la tenue de l’élection dans les temps.

    “La France appelle également au respect de l’État de droit afin qu’un débat serein s’engage dans la perspective des élections”, a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay.

    L’opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle, a été entendu une nouvelle fois par la justice mercredi dans le cadre d’une enquête pour “recrutement de mercenaires étrangers”, faits qu’il nie.

    Paris condamne également “avec la plus grande fermeté (..) la recrudescence des exactions” dans le nord-est du pays et appelé les autorités, aidées par les Casques bleus, à “concentrer leurs efforts sur la protection des populations civiles, notamment les plus vulnérables”.

    Trente civils au moins ont été tués en l’espace d’une semaine dans des massacres attribués à des rebelles ougandais dans l’est de la République démocratique du Congo, a indiqué mercredi la Mission de l’ONU dans ce pays.

    L’est de la RDC est déchiré par les conflits depuis plus de vingt ans.

    La Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) et le gouvernement congolais tiennent les miliciens des Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion musulmane ougandaise, pour responsables d’une série de massacres dans cette région, mais cette opinion ne fait pas l’unanimité.

    Dans un rapport publié en mars, le Groupe d’études sur le Congo (GEC), centre de recherches de l’Université de New York (NYU), juge que les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces tueries, mais au côté d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

    Avec AFP

  • Les éléments qui dérangent Ouattara et Paris dans le documentaire de Canal+

    Les éléments qui dérangent Ouattara et Paris dans le documentaire de Canal+

    bombardement-bouake-Qu’est-ce qui dérange tant l’Etat français et le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara dans l’enquête de Spécial Investigation interdite de diffusion sur le bouquet Afrique de Canal+ lundi dernier? Plusieurs éléments:

    1. Les déclarations du général De Malaussène (Force Licorne et commandement français en 2004-2005) sont un élément nouveau: « Je ne crois pas une seconde que ce soit Gbagbo qui ait donné l’ordre à ces pilotes biélorusses de tirer sur les soldats français. Je n’y crois pas une seconde. Je ne peux pas m’empêcher de penser que cette affaire est extrêmement trouble, que l’on ne veut pas savoir qui a donné l’ordre de tirer sur les soldats français.» Et le général de poursuivre: « La chaine de commandement française a fonctionné comme elle le souhaitait. On revient à la question de fond: Pourquoi on a laissé partir les pilotes et pourquoi on ne les a pas arrêtés pour savoir qui était le premier donneur d’ordre. On n’a pas voulu le savoir, ou alors on le sait et on n’a pas voulu le diffuser.»

    2. Le témoignage du traducteur Ouraga est un élément nouveau. Les pilotes biélorusses étaient entre les mains de l’armée française, au Gatl, entre le 07 et le 11 novembre 2004.

    3. Les images déclassifiées qui prouvent que l’armée française a filmé les pilotes des Sukhoi à leur atterrissage après le bombardement de la base française, sans les interpeller, sont un élément nouveau.

    4. Les déclarations sous serment devant les juges d’instruction français du ministre de l’intérieur togolais à l’époque des faits, François Boko, sont un élément nouveau: « Nous avions l’intime conviction qu’ils [les pilotes biélorusses] avaient bombardé la position française et c’est ainsi que nous avons sollicité à la fois la Dgse et le Sctip qui ont demandé à Paris la conduite à tenir. Les instructions données étaient de ne rien faire par rapport à ces biélorusses.»

    5. Les déclarations de David Senat, conseiller juridique de Michèle Alliot-Marie au ministère de la Défense, sont un élément nouveau: il contredit frontalement Alliot-Marie, qui avait affirmé que c’est le cadre juridique (l’absence de mandat d’arrêt international) qui n’aurait pas permis l’interpellation des pilotes: « Ni au moment du bombardement le 6 novembre, ni après du 16 novembre au mois de décembre, c’est à dire au moment où les pilotes ont été libérés.  Je n’ai pas été informé de ces événements (…) L’analyse juridique n’a pas été faite. Par personne. Ni requise. C’était purement politique.»

    6. Les déclarations de l’avocat des familles des soldats tués sont un élément nouveau.

    et aussi,

    7. Alassane Dramane Ouattara, pour la première fois, est présenté officiellement par Canal+ comme le chef de la rébellion, et non plus la marionnette Soro.

    En fait, tout est dérangeant dans ce reportage. L’opération Dignité menée par l’armée ivoirienne les 4 et 5 novembre 2004 avait causé la débandade totale chez les rebelles. Le bombardement jamais élucidé jusqu’ici de la base des soldats français le 6 novembre 2004 avait permis à Paris de retourner in extremis la situation en faveur des hommes de Ouattara, qu’elle soutenait.

    Comme le dit Edwige, la mère du soldat français David dans le reportage: « Mon fils n’est pas mort pour la France. Il a été sacrifié par la France.»

    (LIDER News)

  • VIDEO de l’attaque en France: un automobiliste fonce sur des militaires postés devant la grande mosquée de Valence

    VIDEO de l’attaque en France: un automobiliste fonce sur des militaires postés devant la grande mosquée de Valence


    Un forcené a foncé sur les soldats qui gardaient une mosquée à Valence, en France

    Un homme a foncé vendredi au volant de sa voiture sur quatre soldats en faction devant la grande mosquée de Valence, provoquant une riposte des militaires qui ont blessé le chauffeur, dont les motivations restaient inconnues, sur fond de crainte de nouveaux attentats.

    Acte terroriste ou geste d’un déséquilibré: les enquêteurs tentaient samedi d’établir pourquoi un automobiliste a foncé la veille sur quatre militaires en faction devant la mosquée de Valence (Drôme), avant d’être maîtrisé. Sérieusement blessé au bras et à la jambe, cet homme de 29 ans, originaire de Bron (banlieue lyonnaise) et inconnu des services de police, a été hospitalisé à Valence pour y être opéré. “Son pronostic vital n’est pas engagé”, selon les ministères de la Défense et de l’Intérieur.

    Des menaces proférées envers les militaires ?

    Hospitalisé sous le régime de la garde à vue, il sera entendu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon “dès que son état médical le permettra, peut-être dès (ce) samedi”, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Les auditions de témoins, du voisinage et de la famille, entamées vendredi se poursuivaient samedi. Les militaires en faction étaient-ils la cible visée ? Ou était-ce la mosquée, l’une des plus importantes de la région ? Selon une source proche de l’enquête, un témoin dit avoir entendu le conducteur tenir des propos menaçants à l’encontre des militaires visés, ce que ces derniers ne confirment pas. Jusqu’ici la section antiterroriste du parquet de Paris ne s’est pas saisie du dossier qui reste donc du ressort du parquet de Valence. Le procureur de la République à Valence, Alex Perrin, devait toutefois faire le point de l’affaire en fin de matinée avec le parquet de Paris pour en avoir confirmation.

    “Sanction psychiatrique ou pénale”

    Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a salué depuis Amman (Jordanie) le “sang-froid” des quatre militaires en faction devant la mosquée. Appartenant au 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces (Isère), ils doivent leur maîtrise à leur expérience sur les théâtres d’opérations extérieures, a relevé le ministre.

    En marge d’une tournée de Nouvel An auprès des soldats déployés au Proche-Orient, M. Le Drian a notamment loué le soldat blessé, le 1ère classe Roland, pour sa “maîtrise de l’usage du feu”. Le Premier ministre, Manuel Valls, a apporté son “soutien aux militaires attaqués”.


    Dans un communiqué, le Recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a dénoncé l’acte d’un “individu déséquilibré, à tout le moins irresponsable” qui a “déshonoré la communauté musulmane en laissant libre cours à ses pulsions criminelles délirantes”. Il a condamné cette “lâche agression” qui “mérite une sanction psychiatrique ou pénale à la mesure du désordre initial de l’esprit de cet individu”.

    Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a lui aussi condamné “avec la plus grande fermeté cette agression lâche” et réitéré “son appel à la sérénité et à la vigilance”. Selon l’un des imams de la mosquée de Valence, Abdallah Dliouah, “la mosquée n’avait jamais reçu de menaces”. L’agresseur était inconnu des responsables de la mosquée. Vendredi, vers 14H30, au volant d’un break rouge immatriculé en Savoie et appartenant à son épouse, le jeune homme d’origine maghrébine a foncé à deux reprises sur quatre soldats en faction devant la grande mosquée, provoquant une riposte des militaires.

    Le 1ère classe Roland avait alors été percuté par le véhicule au genou et au tibia.

    Encerclant la voiture et après les sommations d’usage, les soldats ont fait feu, blessant le conducteur, dont le véhicule criblé de balles finissait sa course dans un fossé.

    Un fidèle, âgé de 72 ans, a aussi été légèrement blessé à une jambe par une balle perdue. Secouru par l’un des soldats, il a été “hospitalisé et opéré”, selon le maire de Valence, Nicolas Daragon.

    Près de 10.000 militaires sont déployés en France dans le cadre de l’opération Sentinelle de sécurisation des lieux sensibles mise en place après les attentats parisiens de janvier 2015.

    RTL

  • Attaques à Paris: nombreuses réactions de solidarité à travers le monde

    Attaques à Paris: nombreuses réactions de solidarité à travers le monde

    Paris attaque-Les chefs d’Etat et de gouvernement ont vivement réagi aux attaques menées à Paris ce vendredi. Le président américain Barack Obama s’est exprimé dans une courte allocution à la télévision. En France, les responsables politiques annoncent la suspension de leur campagne pour les régionales.

    Les attaques de Paris sont une tentative « de terroriser des civils innocents », a déclaré Barack Obama. Les attentats qui ont frappé la capitale française « ne sont pas seulement une attaque contre Paris », mais « une attaque contre toute l’humanité et nos valeurs universelles ». Il a ajouté que les Etats-Unis allaient aider la France à « traduire les terroristes en justice », tout en notant qu’il était encore trop tôt pour savoir qui avait fomenté ces attaques.

    Le secrétaire général de l’ONU Ban-Ki-moon dénonce quant à lui des « attaques terroristes méprisables », tandis que le président de l’Assemblée générale de l’ONU Mogens Lykketoft a exprimé « la solidarité (de l’Assemblée) avec le gouvernement français et le peuple de France ».

    Selon des diplomates, le Conseil de sécurité de l’ONU devait publier dans la soirée à New York une déclaration unanime de ses 15 membres condamnant ces attentats.

    L’ancien vice-président américain Al Gore a suspendu son émission mondiale de 24 heures sur le climat, diffusée sur Internet où scientifiques, politiques et chanteurs devaient mobiliser la planète sur les enjeux du climat, à deux semaines de la Conférence de Paris.

    Le Canada est « solidaire de la France » après les « violentes attaques », a dit le Premier ministre Justin Trudeau. Ottawa va « travailler avec la communauté internationale pour aider à prévenir ces actes terribles et insensés », a-t-il affirmé.

    « Nous demeurons forts et unis dans le combat contre le terrorisme. Le terrorisme ne vaincra jamais la démocratie », a dit Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan.

    « Choc et consternation devant les attaques horrifiantes à Paris. Solidarité avec les autorités et le peuple français. Pensées pour les victimes », a écrit dans un tweet Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

    ■ Les réactions en Asie

    La Chine de son côté est « profondément choquée » par les attentats de Paris, qu’elle « condamne vigoureusement », a indiqué Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise. « Le terrorisme est l’ennemi de l’humanité entière. La Chine soutient fermement la France dans ses efforts pour ramener la paix et la stabilité (dans le pays), et pour combattre le terrorisme », a-t-il ajouté.

    Le gouvernement japonais se dit « choqué et en colère », que « des actes de terrorisme inhumains et odieux aient fait tant de victimes ». Tokyo travaillera avec la communauté internationale à « la prévention du terrorisme », a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga.

    « Les Philippines et leur peuple se tiennent solidaires avec le peuple de Paris et de France dans ce moment de profond chagrin et de grande indignation contre les auteurs de ces crimes », a déclaré le président philippin Benigno Aquino dans un communiqué.

    Le président afghan Ashraf Ghani a adressé une lettre à son homologue français, pour lui faire savoir que l’Afghanistan « partage le chagrin » des proches des personnes tuées et blessées dans les attaques. « Ces meurtres impitoyables montrent que les terroristes ne connaissent aucune frontière », écrit M. Ghani, dont le pays est fréquemment en proie aux attentats sanglants. « L’Afghanistan, plus que quiconque, est depuis longtemps victime du terrorisme et comprend le chagrin et la douleur du peuple français ».

    Les réactions en Afrique

    Interrogé par RFI, le Premier ministre malien Modibo Keïta déclare : « Nous exprimons notre profonde solidarité au peuple et au gouvernement de France. Nous savons que ce peuple est en train de payer le prix de son attachement aux valeurs universelles de liberté, de démocratie et de solidarité. Il n’y a pas de sécurité zéro. Il n’y a pas une façon absolue d’éviter cela, mais il faut une grande détermination. Et je suis sûr que le peuple français pourra surmonter cette dure épreuve, puisque lui-même s’est très souvent aligné d’ailleurs aux autres peuples du monde pour lutter contre la violence et le terrorisme. (…) En réalité, le terrorisme aujourd’hui n’a pas de frontières. C’est un phénomène qui n’est plus un phénomène circonscrit dans un seul pays, dans une seule zone. C’est un phénomène qui est devenu mondial. Et par conséquent il faut une espèce de coalition. »

    Le président sénégalais Macky Sall s’est également exprimé auprès de RFI sur les attentats. « Je suis profondément indigné par les graves attentats terroristes qui viennent d’endeuiller notre pays ami. C’est une terrible épreuve. Je voudrais, en ces moments de grande douleur que nous partageons, vous exprimer mes sentiments de profonde compassion et de solidarité. Le Sénégal condamne très fermement ces actes barbares qui s’attaquent, au-delà de la France et du peuple français, à notre humanité commune. » a-t-il dit, ajoutant : « J’exprime en la circonstance mon soutien total au président François Hollande. » Le président Macky Sall se trouve à Antalya, en Turquie, où il doit prendre part au sommet du G20 qui s’ouvre ce dimanche.

    Le ministre tchadien des Affaires étrangères Mahamat Béchir a déclaré à RFI : « Les terroristes, c’est des diables qu’il faut chasser, qu’il faut retrouver, qu’il faut anéantir partout où il y en a. Ce qui s’est passé aujourd’hui à Paris, nous le regrettons amèrement et nous disons une fois de plus que les terroristes sont là. Que la communauté internationale se mobilise pour lutter contre ces terroristes sauvages. »

    Ali Bongo s’est exprimé sur Twitter : « J’exprime toute ma solidarité au peuple français touché une nouvelle fois par des attaques terroristes abjectes », écrit-il. « Face à l’horreur de ces actes qui touchent la France, ce sont tous les peuples libres du monde qui sont visés ». « Je souhaite aussi faire part de tout mon soutien au président de la République française », conclut le président gabonais.

    Les réactions au Moyen-Orient

    Réaction ce samedi matin du ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, actuellement à Vienne : « Je souhaite exprimer nos condoléances au gouvernement et au peuple français pour les attaques terroristes odieuses qui ont eu lieu hier, et qui sont une violation de toute éthique, morale et religion. »

    Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est au « coude à coude » avec la France dans la lutte contre le terrorisme.

    Dans un message adressé à François Hollande et relayé par l’agence de presse officielle Irna, le président iranien Hassan Rohani a qualifié les attaques de « crimes contre l’humanité ». « Au nom du peuple iranien, qui a été lui-même victime du terrorisme, je condamne avec vigueur ces crimes contre l’humanité et présente mes condoléances au peuple français endeuillé et au gouvernement », ajoute M. Rohani, qui a par ailleurs annoncé qu’il reportait son voyage prévu en Europe.

    Les réactions en Europe

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a présenté ses « condoléances les plus profondes » et réclamé un « consensus de la communauté internationale contre le terrorisme » lors d’une courte déclaration télévisée.

    « Je suis choqué par les événements de ce soir à Paris », a écrit le Premier ministre britannique David Cameron sur son compte Twitter. « Nos pensées et nos prières vont au peuple français. Nous ferons tout ce qui est possible pour aider ».

    Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy s’est entretenu avec son homologue français Manuel Valls pour lui faire part de la solidarité de l’Espagne.

    La chancellière allemande Angela Merkel s’est dite « profondément choquée » par les attaques « à l’évidence terroristes ».

    Dans un tweet, le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker se dit « profondément choqué » et exprime sa « solidarité ».

    Le Kremlin condamne les attaques de « massacre inhumain » à Paris. La Russie est prête à aider dans l’enquête. Vladimir Poutine a adressé ses profondes condoléances à François Hollande et à tous les Français après « les horribles attaques terroristes à Paris ».

    Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, parle d’une « violence terroriste folle » et appelle à une réponse décisive pour empêcher la propagation de « la haine meurtrière ». « Nous condamnons (ces attentats) de la manière la plus ferme, ensemble avec le pape et avec tous ceux qui aiment la paix », explique le père Lombardi.

    Les réactions en France

    Le Conseil français du Culte musulman (CFCM), instance représentative de l’islam en France, condamne avec la plus grande vigueur des attaques « odieuses et abjectes ». Le Conseil appelle la Nation toute entière à l’unité et à la solidarité.

    Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a annoncé que « devant l’horreur » le Parti socialiste suspendait sa campagne électorale pour les régionales et convoque un bureau national extraordinaire samedi. Tandis que la présidente du Front national Marine Le Pen a évoqué « l’horreur » et annoncé la « suspension » des campagnes du FN pour les régionales.

    Le président de l’Assemblée Claude Bartolone (PS) et tous les présidents des groupes politiques ont appelé à « l’union nationale » pour « faire face à cette terrible épreuve » des attentats dans un communiqué commun.

    Le président du parti Les Républicains a annoncé dans un communiqué qu’il soutenait l’état d’urgence et la fermeture des frontières décrétés peu auparavant par François Hollande. « Les terroristes ont déclaré la guerre à la France. Notre réponse doit exprimer une fermeté et une détermination de chaque instant », a ajouté l’ancien chef de l’Etat. Il a également salué le « courage exemplaire », dont font preuve les forces de sécurité.

    Cette série d’attentats a provoqué une vague d’horreur et d’émotion relayée par la presse partout dans le monde.

    RFI

  • Info RFI: des bombes françaises refont surface aux mains de Boko Haram

    Info RFI: des bombes françaises refont surface aux mains de Boko Haram

    boko-Un double attentat-suicide a fait au moins neuf morts, dimanche matin, dans la région de Mora, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, en proie aux attaques des islamistes nigérians de Boko Haram. Selon une source sécuritaire et un responsable local, ce sont deux femmes kamikazes qui étaient porteuses des charges. Des explosifs qui, depuis quelque temps, attirent l’attention des services de sécurité camerounais et nigérians. En effet, à plusieurs reprises déjà, ce sont des grenades issues de bombes à sous-munitions françaises « Beluga » qui ont été retrouvées sur les candidats aux opérations suicides.

    La semaine dernière, l’armée nigériane a donné l’alerte. Des spécialistes du génie ont retrouvé des éléments provenant de ces bombes dans des zones où sévit Boko Haram, dans la région de l’Etat de l’Adamawa. Les numéros de série sur ces explosifs sont riches en enseignements, ils ont orienté les recherches de RFI vers la France et l’entreprise Matra qui, au début des années 1980, a équipé l’armée nigériane en bombes à sous-munition de type Beluga.

    A l’époque, aucun traité n’interdisait l’usage ou la cession de ces armements et cette période coïncide avec la vente, pour le compte de l’aviation nigériane, de plusieurs avions d’attaque Alpha jets. Des engins fabriqués par Dassaut-Breguet en France et Dornier en Allemagne. Les modèles nigérians provenaient d’ailleurs d’Allemagne.

    Des prises de guerre

    Les insurgés ont donc probablement récupéré ces bombes Beluga dans des dépôts de munitions sur des bases aériennes nigérianes. Les Alpha jets nigérians étaient notamment basés à Kano et Kainji. Problème, chaque bombe pèse 285 kilos. Elles sont généralement rangées dans de gros conteneurs fermés de 3,5 mètres de long, difficiles à dissimuler.

    Les sous-munitions découvertes, beaucoup plus petites, ne pèsent que 1,3 kilo. Chaque bombe Beluga contient 151 de ces sous-munitions. D’après les photos publiées par l’armée nigériane, les explosifs retrouvés seraient de type GR-66-EG, autrement dit des grenades à éclats, mortelles dans un rayon de 50 mètres.

    L’armée nigériane utilise toujours ses Alpha jets et vient même d’en acheter deux supplémentaires sur le marché civil aux Etats-Unis. Le Nigeria est signataire de la convention d’Oslo sur les sous-munitions, mais n’a pas encore ratifié le texte.

    RFI

  • Le Pen crée un nouveau parti

    Le Pen crée un nouveau parti

    Jean-marie_and_marine_le_pen-Le Pen a lancé son parti, ce samedi, à Marseille, où Marine Le Pen et ses camarades du Front national (FN) tenaient un rassemblement.

    “Vous ne devez pas être des orphelins”, a lancé le leader politique âgé de 87 ans à ses partisans, faisant allusion à son exclusion du FN.

    “Nous pouvons agir de la même façon que le Front national, même si nous n’en faisons plus partie”, a-t-il ajouté.

    Marine Le Pen, élue à la tête du FN en 2011, a déchu son père du poste de président d’honneur du parti, avec l’aide d’autres responsables de cette formation de l’extrême droite française.

    “Tout le monde, en dehors du Front national, a le droit de créer le groupe qu’il veut. Cela ne pose aucun problème”, a-t-elle dit à des journalistes, en marge de la réunion du FN.

    Les rivalités entre Marine et Jean-Marie Le Pen remontent au mois d’avril 2014, lorsque le père a dit dans un journal que les chambres à gaz ayant servi à exterminer des personnes lors de la Deuxième Guerre mondiale n’étaient qu’un “détail de l’Histoire”.

    BBC

  • France: les «héros du Thalys» faits chevaliers de la Légion d’honneur

    France: les «héros du Thalys» faits chevaliers de la Légion d’honneur

    FRANCE-TRAIN-SHOTS-U-S_0-Quatre Légions d’honneur ont été décernées ce lundi matin à l’Elysée. François Hollande a décoré les trois Américains et le citoyen britannique qui ont maîtrisé Ayoub el-Khazzani dans le train transfrontalier Thalys la semaine dernière. Le chef de l’Etat a pris la parole en préambule de la cérémonie, pour souligner qu’un carnage avait été évité de justesse grâce à la bravoure des passagers.

    « Au nom de la France, je tiens à vous remercier pour ce que vous avez fait. » Propos signés François Hollande, lundi 24 août 2015 à l’Elysée, et adressés aux quatre « stars » du jour, tous faits chevaliers de la Légion d’honneur. « Depuis vendredi, a dit le président français, le monde entier admire votre courage, votre sang-froid, votre esprit de responsabilité. Cette solidarité vous a permis à mains nues, je dis bien à mains nues, de maitriser un individu sur-armé et prêt à tout. Votre héroïsme doit être un exemple pour beaucoup, et une source d’inspiration. Face au mal qui est là, qui s’appelle le terrorisme, il y a un bien : celui de l’humanité. C’est celui que vous incarnez. »

    « Face au terrorisme, nos sociétés ne sont pas faibles, considère M. Hollande. Et elles ne seront jamais faibles tant qu’elles reteront unies. Elles ne seront jamais faibles tant qu’il y aura des femmes et des hommes courageux prêts à risquer leur vie. Vendredi dansd le Thalys, ces hommes étaient de toute nationalité. Un Anglais, des Américains, des Français ; tous ont formé une communauté humaine, celle du meilleur pour éviter le pire. »

    Allocution à la réception des sauveteurs du Thalys by Devenus des héros planétaires, les soldats américains Spencer Stone, 23 ans, et Alek Skarlatos, 22 ans, ainsi que leur ami Anthony Sadler, 23 ans, et le Britannique Chris Norman, 62 ans, ne sont pas les seules personnes à être décorées. Le Franco-Américain Mark Moogalian, 51 ans, blessé par balle pendant l’attaque et toujours hospitalisé, ainsi qu’un passager français de 28 ans ayant tenté d’arrêter le tireur, recevront également la plus haute distinction française ultérieurement. Les autorités françaises ont par ailleurs salué le rôle joué par un agent de la compagnie ferroviaire SNCF, en congés au moment des faits, mais dont Spencer Stone a relaté dimanche qu’il avait aidés à maîtriser le tireur.

    La cérémonie du jour à Paris ne fait pas dans la demi-mesure. Pour l’arrivée des quatre décorés, la garde républicaine française s’est mise au garde à vous dans la cour d’honneur de l’Elysée. Sont présents au palais présidentiel : le Premier ministre Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la ministre de l’Ecologie et des Transports Ségolène Royal, le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies. Il y a aussi quelques personnalités étrangères, comme le chef du gouvernement belge Charles Michel et l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Jane Hartley.

    Les trois Américains n’ont pas fait de discours. Le Britannique Chris Norman, qui vit en France, s’est en revanche exprimé à la sortie. Il refuse d’être qualifié de héros, considérant simplement avoir fait ce qu’il fallait. « Je ne suis pas sûr que ça soit de l’héroïsme, a-t-il dit. Je crois que c’était ce qu’il fallait faire dans une situation de survie. J’espère que cela ne vous arrivera pas, mais je vous invite à vraiment y penser : “ Qu’est-ce que je vais faire si cela m’arrive ? Est-ce que je vais tout simplement rester figé, ou est-ce que je vais essayer d’être actif si l’occasion se présente ?  »

    rfi

  • Discours de Monsieur Luc Hallade, Ambassadeur de la France en RDC

    Discours de Monsieur Luc Hallade, Ambassadeur de la France en RDC

    Luc Hallade 1-Monsieur Luc Hallade, Ambassadeur de la France en RDC :                                                                 Discours pour la célébration du 14 juillet 2015

    Son Eminence le Cardinal Laurent Monsengwo,                                                                                       Monsieur le Président du Sénat,                                                                                                                     Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères,                                                                                         Mesdames et Messieurs les Ministres,                                                                                                         Monsieur le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa, non découpée,                                             Honorables Députés et Sénateurs,                                                                                                               Messieurs les Officiers Généraux,                                                                                                                     Messieurs les Hauts Magistrats                                                                                                                                     Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques,                           Mesdames, Messieurs,                                                                                                                                            Chers amis,                                                                                                                                                               Chers compatriotes,

    Ce 14 juillet est un peu particulier pour moi et ma famille. Vous voudrez donc bien me pardonner ce protocole un peu raccourci.

    C’est probablement la dernière fois que je m’adresse à vous en tant qu’ambassadeur de France en RDC. Je vais en effet, d’ici quelques semaines, quitter mes fonctions et ce beau pays, dans lequel j’aurai passé, au total, 8 ans de ma vie et de ma carrière professionnelle, et qui m’aura beaucoup apporté.

    Comme l’a dit dans d’autres circonstances un personnage qui a marqué la vie politique du Congo : « Comprenez mon émotion ».

    J’aurai connu, d’abord comme 1er Conseiller, puis comme Ambassadeur de France, une période particulièrement dense et riche de l’histoire de la RDC : celle de la transition, du 1+4 et du CIAT ; le référendum sur la Constitution en 2005, les élections de 2006, celles de 2011 et les multiples évènements et soubresauts qui ont marqué, entre 2003 et 2015, la vie politique, économique et sociale du Grand Congo, à l’histoire aussi agitée que le Fleuve qui vous fait face ce soir.

    Quel bilan en tirer ? Le Congo est-il, comme le dit son hymne qui vient d’être chanté, « plus beau qu’avant » ? Oui, bien sûr. Le Congo est en paix, avec ses voisins et à l’intérieur de ses frontières, à quelques régions près malheureusement. Il lui a fallu pour cela surmonter bien des obstacles.

    Il a pu aussi compter sur l’indéfectible soutien de la Communauté internationale, illustré notamment par l’action stabilisatrice de la MONUSCO, qui a succédé à la MONUC.

    Depuis plus de 15 ans, avec leurs défauts et leurs insuffisances, mais aussi les grandes qualités, la valeur et la bravoure de leurs contingents, la MONUC, puis la MONUSCO, ont contribué au rétablissement et à la préservation de la paix en RDC, à la protection de ses populations civiles, à la réforme de son armée, à la défense et à la promotion des Droits de l’Homme, à l’organisation des élections.

    La Communauté Internationale y a consacré plus de 20 milliards de dollars, une somme énorme, à la mesure des défis et des enjeux de cet immense pays, au cœur d’une Afrique encore trop souvent soumise à la violence, aux guerres et à l’instabilité, voire au terrorisme.

    Mais elle a surtout accompagné, jour après jour, année après année, la reconstruction de l’Etat Congolais, indispensable au rétablissement de l’autorité publique et de sa crédibilité aux yeux des autres nations, mais aussi de sa population.

    Beaucoup de chemin a été accompli, et beaucoup reste à parcourir. Les mois qui viennent seront déterminants pour, soit consolider la paix et approfondir la réconciliation entre les fils et les filles du Congo, soit au contraire retourner en arrière et défaire ce qui a pu être fait depuis 13 ans, depuis les accords de Sun City qui ont mis fin à la guerre qui a déchiré le Congo et provoqué la mort de millions de Congolais.

    La paix est une condition nécessaire du développement. Mais ce n’est pas une condition suffisante. Il faut aussi une réconciliation sincère, une mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation et des politiques publiques appropriées. Il faut surtout cultiver le sens de l’intérêt général pour mieux combattre ou au moins harmoniser les intérêts particuliers.

    Ceci implique de la hauteur de vue, une vision claire et déterminée de ce que l’on veut construire ou reconstruire, et aussi d’être à l’écoute de la population, de ses attentes, de se espoirs et de ses frustrations.

    C’est à ces qualités que l’on reconnaît les hommes d’Etat, ceux qui laissent dans l’histoire de leur pays voire de l’humanité le souvenir de bâtisseurs de paix, d’espoir et de développement, a contrario de ceux qui défendent des intérêts égoïstes ou des visions de court terme.

    Un paradoxe m’aura particulièrement marqué durant ces 8 années passées au Congo. La population congolaise, qui a beaucoup souffert et continue à beaucoup souffrir, a fait preuve d’une capacité de résilience remarquable. Beaucoup d’autres nations, confrontées aux mêmes épreuves, se seraient effondrées.

    Pourtant le Congo est toujours là, et les Congolais debout, comme un peuple fier qui croit à son destin.

    Mais dans le même temps, l’élite politique, majorité comme opposition, semble continuer à penser que la politique de ce grand se joue, se fait et se défait dans un cercle et un périmètre restreints, comme si, au sein du vaste Congo, la République de la Gombe devait décider du sort et du destin du peuple congolais tout entier, à son propre profit.

    De ce point de vue, une décentralisation bien pensée construite, dénuée d’arrière-pensées et de calculs politiques, pourra contribuer à élargir le cercle de cette élite, qui a trop longtemps confisqué le pouvoir à son profit.

    De ce point de vue aussi, l’alternance politique, quelle que soit la forme qu’elle prendra, pourvu qu’elle soit démocratique, est ou sera bonne chose. Il faut savoir quitter le pouvoir, comme il faut savoir quitter ses fonctions, aussi intéressantes et prestigieuses soient-elles.

    Il y a tellement de choses à faire dans ce beau pays ! Tellement de ressources et de richesses à mettre en valeur, que la politique ne peut et ne doit pas être un métier ou une fin en soi.

    Il faut un certain courage pour cela. « De l’audace, encore de l’audace »… Permettez-moi ce soir, pour clore ce chapitre politique, de souhaiter pour le Congo que ses responsables,  quels qu’ils soient, sachent faire preuve de courage pour conduire le pays sur la voie de l’apaisement et de la réconciliation.                « Nul n’est prophète en son pays » dit la maxime. Mais certains ont plus que d’autres la responsabilité et le devoir moral de montrer la voie.

    Puisque ce discours est en forme de bilan, permettez-moi aussi de me féliciter devant vous de la place éminente que mon pays a joué et continue de jouer pour accompagner la RDC dans sa stabilisation et sa reconstruction.

    Je n’en suis bien sûr ni le seul responsable, ni même le seul comptable, loin de là. A cet égard, je voudrais devant vous rendre un hommage appuyé et adresser des remerciements mérités à toutes celles et tous ceux qui m’ont accompagné et soutenu pendant les années de mon mandat.

    A tout seigneur tout honneur. Je commencerai par remercier mon épouse, et à travers elle mes enfants, nos enfants.

    Sans une famille solide et unie, sans l’affection des miens, notamment dans les moments difficiles ou délicats qui ne manquent pas, jamais je n’aurais pu exercer mes fonctions avec dévouement, constance et droiture. J’ai toujours été sincère dans mon engagement pour ce pays et loyal vis-à-vis du mien. Mais cette sincérité et cette loyauté s’enracinent dans celles que j’ai toujours eues à l’égard de mon épouse, de ma famille. Je la et les remercie, du fond du cœur, de m’avoir fait confiance et de m’avoir toujours soutenu, dans les joies comme dans les peines, dans les succès comme dans les échecs.

    Je remercie aussi mes collaborateurs, français et congolais. On dit souvent qu’on a les chefs qu’on mérite. Je ne sais pas si la réciproque est vraie. Mais si j’en crois mon expérience, alors je dois avoir beaucoup de mérite pour avoir eu des collaborateurs et collaboratrices qui ont travaillé avec dévouement, engagement et loyauté à mes côtés. Sans eux, rien de ce que j’ai pu accomplir n’aurait été possible.

    Merci donc à vous toutes et à vous tous. Je ne vous oublierai pas. Et, pour celles et ceux qui restent au Congo, je vous demande de continuer à défendre, aux côtés de mon successeur, les mêmes valeurs de solidarité, entre vous et avec nos amis congolais.

    J’ai souvent parlé de l’ « équipe France ». C’est à mes yeux plus qu’un concept. C’est une réalité vivante, qui se construit jour après jour. Continuez à promouvoir cet esprit d’équipe, sans lequel rien n’est possible et sans lequel tous les efforts individuels restent vains.

    Ce n’est qu’ensemble que l’on réussit de grandes choses.

    « Last but not least » comme disent nos amis anglo-saxons, je voudrais remercier toutes les Congolaises et tous les Congolais, petits et grands, qui m’ont fait la joie et l’honneur de leur amitié et de leur confiance durant toutes ces années.

    Votre pays est attachant. Vous êtes attachants. Sinon, je n’aurais pas demandé à y revenir comme ambassadeur, 4 ans après l’avoir quitté comme 1er Conseiller.

    Ce sont votre amitié et votre confiance qui m’ont donné la force et le courage d’accomplir, du mieux que je l’ai pu, ma mission dans ce pays. Je vous en suis gré et me souviendra longtemps de vous, de vos joies et de vos peines partagées, des échanges toujours francs et constructifs que nous avons pu avoir, de l’aide et de la compréhension que vous m’avez apportées.

    Enfin, à mes compatriotes, à ceux qui vivent ici comme à ceux qui sont de passage, je voudrais dire la fierté qui est la mienne de les avoir représentés, assistés, défendus parfois dans ce pays certes accueillant mais pas toujours facile, ou l’Etat de droit reste encore trop souvent un concept flou.

    Soyez fiers vous aussi de ce que vous accomplissez ici, pour vous-mêmes, vos familles, vos sociétés ou organisations, mais aussi pour l’image et l’influence de la France.

    S’il n’y a qu’un seul ambassadeur en titre, il y a autant de représentants de la France qu’il ya de Français en RDC.

    N’oubliez donc jamais que vous aussi, dans vos sphères d’activité respectives, vous représentez la France.

    Notre pays a lui aussi connu une histoire agitée. Nous avons fêté cette année le 70ème anniversaire de la fin d’une guerre qui a bien failli le voir disparaître, n’eût été l’audace et la clairvoyance de certains et le courage voire le sacrifice de beaucoup.

    Souvenons-nous, même si nous ne les avons pas connues, de ces heures sombres. Souvenons-nous aussi que ce n’est que rassemblés que les Français ont pu reconstruire la France. Et s’il est un conseil que nous pouvons, modestement, donner à nos amis congolais, c’est bien celui-là : la nécessité du rassemblement de son peuple pour assurer la grandeur d’un pays. En 1945, comme l’a dit le Général de Gaule de Paris à la Libération, la France s’est remise debout. Puissent les Congolais faire de même en 2015 et dans les années à venir.

    Un bon discours étant un discours bref-sauf à Cuba sous Fidel Castro et dans quelques autres contrées ou à des époques révolues. J’arrêterai là mon propos, pour vous laisser profiter de l’excellent buffet préparé comme chaque année par Noël Camilieri et toute l’équipe du Caf’Conc.

    Accordez-moi cependant encore quelques instants d’attention pour remercier tous les « sponsors » mais je préfère parler de partenaires et d’amis qui ont bien voulu contribuer à l’organisation de cette soirée, dont j’espère que vous garderez comme moi le souvenir d’une soirée réussie et conviviale. Après tout, le 14 juillet se veut aussi la Fête de la Fraternité :

     Le Club Français des Affaires et son Président, David Guarnieri,

     AGS, AGB, Air France, Bank of Africa, BIVAC, Bolloré Africa Logistics, BRACONGO, le Caf’Conc, CFAO, le CMK, Congo Paint, Delmas, Distritec, Gras Savoye, KPMG, Nestlé, Orange, la Pâtisserie Nouvelle, PERENCO, PERNOD RICARD, Pullman Grand Hôtel, Rayon Vert, SERVAIR, SMS, SODEICO, TENKE FUNGURUME MINING, TOTAL.

    Qu’ils trouvent tous ici l’expression de mes sincères remerciements.

    Merci aussi à toute l’équipe de la Résidence et de l’Ambassade de France qui, comme chaque année, n’a pas ménagé sa peine pour faire de cette soirée un événement auquel, je le sais, chacun de vous a toujours à cœur de participer et d’être présent.

    Une petite précision enfin sur le programme des festivités de ce soir : Vous allez assister dans quelques instants à un défilé de mode, à l’occasion duquel une jeune créatrice congolaise que nous avons voulu, mon épouse et moi-même, mettre en lumière : Mme Fanny MANDINA, présentera ses créations, que portent déjà certaines femmes ce soir, dont la beauté est ainsi mise en valeur. Elles se reconnaîtront.

    Je remercie la Sté VLISCO et sa directrice générale Mme Monique GIESKES, d’avoir bien voulu lui apporter leur soutien pour l’organisation de ce défilé.

    Après quoi, pendant que vous goûterez aux charcuteries et fromages français apprêtés par Noël et son équipe, l’animation musicale sera assurée par 4 groupes congolais : Deux « abonnés » de cette réception: la Chorale Mgr. Luc Gillon et l’orchestre Afrojazz, et deux « nouveautés » sur la scène congolaise, ou du moins celle de la Résidence :

     le groupe « Deuxième Bureau » de Rémi Bernier, à la batterie, Evan Marc Millan à la guitare et Anders Mantius à la basse. Ces trois musiciens, qui vous joueront des standards du rock, prouvent qu’on peut, malgré de lourdes occupations professionnelles, s’adonner à la musique à ses moments perdus. J’imagine que dans leur cas, elle leur permet de se détendre et ils en ont fait leur 2ème bureau, ce qui ma foi en vaut bien d’autres…

     Et enfin un groupe de toujours jeunes musiciens qui sont les héritiers et dépositaires de la rumba congolaise authentique, les « BakoloMiziki », qui vous feront danser au son des standards de la musique d’ici, qui a inspiré tant d’artistes contemporains.

    Je les remercie tous d’avoir accepté de venir animer cette soirée, pendant laquelle il vous sera loisible, entre deux verres de vin ou de champagne, d’éliminer vos kilos superflus sur la piste de danse ou plutôt l’herbe des jardins de la Résidence, qui s’en remettra.

    Bonne soirée à tous et à toutes, et place au défilé de mode, dont je ne doute pas qu’il retiendra mieux votre attention que mon discours, décidément trop long.

  • RDC: une déclaration de l’ambassadeur de France fait polémique

    RDC: une déclaration de l’ambassadeur de France fait polémique

    Luc Hallade-En République démocratique du Congo, l’ambassadeur de France arrive prochainement au terme de son mandat après trois ans en poste à Kinshasa. Et à l’occasion de la réception de la fête nationale du 14 juillet, il en a profité pour faire l’éloge de la capacité des Congolais à surmonter les épreuves et la souffrance. Mais aussi pour se livrer à une critique de l’élite politique congolaise, et de la tentation de s’accrocher au pouvoir. Une petite phrase, à la fin de son discours, a particulièrement fait grincer des dents du côté du gouvernement.

    Pour son dernier 14 juillet comme ambassadeur en RDC, Luc Hallade avait convié le Tout-Kinshasa dans les jardins de la résidence de France. Dans son discours, il a commencé par rendre hommage au peuple congolais. Mais c’est un autre sujet qui a attiré l’attention : l’évocation de la nécessaire alternance du personnel politique en RDC, que ce soit dans la majorité ou dans l’opposition.

    « L’élite politique semble continuer à penser que la politique de ce grand pays se joue, se fait et se défait, dans un cercle et un périmètre restreints, comme si au sein du vaste Congo, la République de la Gombe devait décider du sort et du destin du peuple congolais tout entier. Il faut savoir quitter le pouvoir comme il faut savoir quitter ses fonctions, aussi intéressantes et prestigieuses soient-elles », a déclaré Luc Hallade.

    Cette petite phrase peut être interprétée comme une allusion à un éventuel troisième mandat du président Joseph Kabila. Pour le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mendé, cela relève de toute façon d’une inadmissible ingérence :

    « Ce qu’il a dit relève pour nous d’un certain dysfonctionnement de la diplomatie européenne dans notre pays. Nous sommes à plus de cinquante ans de l’Indépendance et il est temps que nos partenaires européens comprennent que l’histoire de l’Afrique doit être écrite par les Africains et non plus par les Européens. Je pense que cette époque est très révolue. C’est de la nostalgie et il faut savoir en guérir. »