Tag: gouverneurs

  • Grogne des gouverneurs après l’annonce de l’élection anticipée

    Grogne des gouverneurs après l’annonce de l’élection anticipée

    -Malgré l’annonce de l’élection des gouverneurs le 26 août prochain, la fronde des exécutifs provinciaux est loin d’être terminée. Parmi les 11 gouverneurs annoncés comme démissionnaires, on dénonce une élection inconstitutionnelle et une Commission électorale qui a fait la preuve de sa soumission au gouvernement et à la majorité. La dernière élection des gouverneurs date de 2016, les 11 exécutifs provinciaux seront désignés par des députés issus d’assemblées élues en 2006. L’annonce de cette élection anticipée, un an après, a surpris. D’autant que la communauté internationale, l’opposition et la société civile réclament la publication du calendrier des élections, surtout de la présidentielle et des législatives.

    La Commission électorale assure ne répondre qu’à une demande du gouvernement et que ce n’est pas à elle de constater la vacance du poste de gouverneurs dans les 11 provinces où l’élection est organisée fin août.

    La vacance a-t-elle d’ailleurs été officiellement constatée ? Pour le Sud-Ubangi et son gouverneur José Makila, aucune contestation, il a été nommé au gouvernement central depuis décembre dernier.

    Pour les 10 autres, rien n’est moins sûr. Même sur les démissions annoncées, comme celle du gouverneur du Sud-Kivu, « ce n’est toujours pas fait », explique son entourage. Mais ce serait une question de jours, Marcellin Cishambo ayant exprimé son intention de répondre à la demande de la majorité présidentielle, sa formation politique.

    « Ce n’est pas une demande mais un ordre assorti de menaces en tout genre », dénonce l’un des gouverneurs concernés. D’autres disent avoir été surpris par l’annonce de l’élection, notamment ceux qui avaient eu gain de cause devant la Cour constitutionnelle.

    Quatre gouverneurs et vice-gouverneurs avaient demandé à la cour d’annuler les motions de censure et de défiance à leur encontre : ils n’avaient pas pu se défendre, ayant été rappelés à Kinshasa par le gouvernement.

    Pour les constitutionnalistes, le chef de l’Etat aurait tout simplement dû utiliser la procédure prévue par la Constitution – l’article 198, dernier alinéa – qui lui permet de trancher les conflits graves entre les assemblées provinciales et les gouverneurs, mais en passant par les bureaux du Sénat, de l’Assemblée nationale et le conseil des ministres, ce qui, disent-ils, n’a pas été fait.

    Du côté de l’opposition, UNC, MLC, notamment, on dénonce le comportement de la Céni qui « fait la preuve de son inféodation au gouvernement ». On parle de mesure dilatoire pour masquer le manque d’avancées dans le processus électoral.

    Le porte-parole du gouvernement s’est refusé à répondre à tout commentaire, renvoyant à son collègue de l’intérieur qui n’était pas joignable lundi soir pour répondre aux questions de RFI sur la légalité de la proc.

    Avec RFI

  • RDC : la majorité remporte la quasi-totalité des postes de gouverneurs de nouvelles provinces

    RDC : la majorité remporte la quasi-totalité des postes de gouverneurs de nouvelles provinces

    election- gouv-La majorité a gagné quatorze postes de gouverneur de nouvelles provinces issues du démembrement décidé en République démocratique du Congo, selon les résultats provisoires publiés samedi par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni)

    Ces résultats concernent 20 des 21 nouvelles provinces. La majorité présidentielle (MP) a gagné dans quatorze provinces alors que des indépendants ont pris la direction de cinq nouvelles provinces.

    Aussitôt publiés, ils sont transmis aux cours d’appel “pour le traitement du contentieux éventuel et proclamation des résultats définitifs”, a déclaré le président de la Céni Corneille Nangaa.

    Dans la province du Sud Ubangi (nord-ouest), l’élection du gouverneur n’a pas été organisée conformément à une décision de justice.

    Au Nord-Ubangi (nord-ouest), la candidate de la majorité est contrainte à un second tour “dans les trois jours”, selon M. Nangaa.

    “C’est un recul démocratique, la majorité a imposé des listes uniques dans certaines provinces à coup de menaces, violences et achats de conscience”, a déclaré pour sa part le sénateur Jacques Djoli, du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président Jean Pierre Bemba détenu à la Cour pénale internationale (CPI).

    “La Majorité présidentielle a démontré qu’elle est toujours majoritaire avec 84% de succès”, a écrit dans un message à l’AFP, le ministre Lambert Mende, président d’un parti influent de la majorité.

    Le passage d’une organisation administrative de la RDC de 11 à 26 provinces est prévue par la Constitution de 2006, mais n’a jamais été mis en application.

    Selon les termes du processus initié par les autorités, six provinces ont été éclatées en 21 nouvelles entités, cinq des provinces existantes devant rester les mêmes.

    L’opposition voit à travers ce processus couteux, une manoeuvre du président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir au delà de la fin de son mandat en décembre, entretenant le doute sur son avenir politique, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.

    Le gouvernement présente la réforme comme un moyen de rapprocher l’administration du peuple dans un pays de plus de deux millions de kilomètres carrés où certaines avaient la taille d’un pays et favoriser ainsi le développement dans les coins reculés d’un des pays les moins développés au monde.

    Avec AFP

  • RDC: liste de nouveaux gouverneurs de province élus

    RDC: liste de nouveaux gouverneurs de province élus

    Nouvelle carte RDC-La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a organisé samedi 26 mars l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs dans vingt des vingt-et-une nouvelles provinces de la RDC. Les résultats disponibles pour dix-neuf provinces indiquent que la majorité présidentielle va diriger quatorze provinces. Cinq candidats indépendants ont été élus gouverneurs au Bas-Uélé, Haut-Uélé, Equateur, Kasaï-central et à la Mongala. Aucune femme n’a été élue gouverneure.
    Les gouverneurs déjà élus, selon des résultats encore provisoires qui doivent être confirmés par la Ceni, sont les suivants:

    Bas-Uélé

    • ·Gouverneur : Kasubu Mbaya Borrey Armand (Indépendant)
    • ·Vice-Gouverneur : Mayonga Barekanombe François Barthelemy

    Equateur 

    • ·Gouverneur : Bolamba Tony Tony  Cassius (Indépendant)
    • ·Vice-Gouverneur : Intombi Embele Jeannine

    Haut-Katanga 

    • ·Gouverneur : Kazembe Musonda Jean-Claude (majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Mushitu Kat N’fund Bijou

    Haut-Lomami

    • ·Gouverneur : Mbuyu Kabango  Célestin (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Ilunga Nkulu Nene

    Haut-Uélé 

    • ·Gouverneur : Lola Kisanga Jean-Pierre (Indépendant)
    • ·Vice-Gouverneur : Mangbukele Mangadima Prosper

    Ituri

    • ·Gouverneur : Abdallah Pene Mbaka Jefferson (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Keta Upar Pacifique

    Kasaï 

    • ·Gouverneur : Manyanga Ndambo Marc (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Mbingho N’vula Hubert

    Kasaï -Central 

    • ·Gouverneur : Kande Mupompa Alex (Indépendant)
    • ·Vice-Gouverneur : Milonga Milonga Justin

    Kasaï-Oriental 

    • ·Gouverneur : Ngoy Kasanji Alphonse  (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Mutanda Kabuya Jean-Pierre

    Kwango 

    • ·Gouverneur : Kabula Mavula Larousse (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Kaputu Vita Emery

     Kwilu 

    • ·Gouverneur : Kinyoka Kaba Lumuna Godel (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Bulukungu Bera-Kay Nicolas

     Lomami 

    • ·Gouverneur : Kamanda  Tshibangu Muteba Patrice (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Kazadi Ngoy Gabriel

     Lualaba 

    • ·Gouverneur : Richard Muyez  (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Masuka Saini Fifi

    Mai-Ndombe

    • ·Gouverneur : Ngobila Mbaka Gentiny (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Massamba Malika Antoine Job

    Mongala

    • ·Gouverneur : Essimba  Baluwa Bolea Bienvenu  (Indépendant)
    • ·Vice-Gouverneur : Bokungu Bubu Aimé

    Sankuru 

    • ·Gouverneur : Ulungu Ekunda Lukata (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Lokadi Otete Opetha Pierre

    Tanganyika 

    • ·Gouverneur : Ngoy Kitangala Richard (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : ALI BIN Omari

    Tshopo

    • ·Gouverneur : Ilongo Tokole Jean (Majorité)
    • ·Vice-Gouverneur : Basango Makedjo Léon Déhon

    Tshuapa 

    • ·Gouverneur : Lomboto Lombonge Cypien majorité
    • ·Vice-Gouverneur : Ifoku Mputa Mpunga Marie-Josée

    Pour ce qui est du Nord-Ubangi, un second tour devrait être programmé par la Ceni ; aucun candidat n’ayant obtenu la majorité requise. Marie-Thérèse Gerengbo (MP) est arrivée en tête avec neuf voix sur dix-huit, suivi d’André Teddy Kapalata du MCL, huit. Les indépendants Guido Mbuy et José Masikini en sortent respectivement avec une et zéro voix.

    En revanche, cette élection n’a pas eu lieu au Sud-Ubangi, comme programmé. La cour d’appel de Mbandaka a en effet annulé vendredi 25 mars l’élection du bureau définitif de l’assemblée provinciale du Sud-Ubangi. Il appartient désormais à la Ceni de décider du nouveau calendrier de l’élection  du gouverneur dans cette province.

    r.o

  • RDC : Pas d’Élections, les 21 nouvelles Provinces seront gérées Provisoirement par les hauts fonctionnaires

    RDC : Pas d’Élections, les 21 nouvelles Provinces seront gérées Provisoirement par les hauts fonctionnaires

    COUR constitutionnelle-Cour constitutionnelle : Une source de la Cour constitutionnelle a confié mercredi 9 septembre à Radio Okapi que le gouvernement peut confier provisoirement à des hauts fonctionnaires de l’Etat la gestion des vingt et une nouvelles provinces. Cette source qui s’est exprimée sous le sceau de l’anonymat affirme qu’une telle démarche ne viole pas la constitution.

    Dans un arrêt rendu mardi 8 septembre, la Cour constitutionnelle a ordonné au gouvernement de prendre « sans tarder les dispositions transitoires exceptionnelles pour faire régner l’ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les provinces » nouvellement créées.

    Selon notre source, il existe des hauts fonctionnaires de l’Etat dans les 21 nouvelles provinces pour assurer la continuité de l’Etat.

    L’élection des gouverneurs de ces provinces a pris du retard. Saisie par la Commission électorale en interprétation de la loi sur l’installation des nouvelles provinces en RDC, la Cour constitutionnelle a dit constater « la force majeure » empêchant la Commission électorale nationale indépendante d’organiser dans les délais légaux les élections des gouverneurs et des vice-gouverneurs.

    La Cour constitutionnelle a aussi ordonné à la Ceni d’organiser les élections des gouverneurs avant les autres élections prévues dans le calendrier électoral.

    Certains opposants ont estimé que cette décision risque d’occasionner un glissement qui aboutirait au report des prochaines élections.

    Mais pour notre source, la Cour constitutionnelle ne consacre pas un quelconque glissement. « S’il y en a, c’est une affaire des politiques », estime-t-elle.

    Les juges ont mis la Ceni et le gouvernement devant leurs responsabilités, indique la même source. Selon elle, le calendrier électoral n’est pas crédible.

    On peut organiser les élections des gouverneurs, fiabiliser le fichier électoral avec l’enrôlement d’anciens et de nouveaux majeurs endéans 9 mois, souligne-t-elle. Ce serait une question de volonté politique et d’argent.

    Dans son arrêt, conclut notre source, la Cour constitutionnelle a aidé la Ceni à décharger 2016 de plusieurs scrutins.

    La Monusco se réserve de tout commentaire

    Interrogé au cours de la presse hebdomadaire des Nations unies mercredi 9 septembre, le directeur de la Division de l’information publique de la Monusco, Charles-Antoine Bambara, s’est réservé de commenter l’arrêt de la Cour constitutionnelle.

    « Cela relève de la souveraineté nationale. Pour ce qui nous concerne, on n’allons pas commenter cette décision mais nous voulons juste rappeler que la communauté internationale est prête à accompagner la RDC dans l’organisation des élections dans leur ensemble et particulièrement les législatives et la présidentielle de l’année prochaine », a-t-il déclaré.

    Charles-Antoine Bambara a, en outre, réaffirmé la volonté de la mission onusienne  d’accompagner la RDC à organiser des élections apaisées conformément à la résolution 2211 du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Vous pouvez écouter les propos du directeur de l’information publique de la Monusco.