Tag: International

  • Le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a annoncé sa démission

    Le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a annoncé sa démission

    Le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a annoncé le 7 janvier qu’il démissionnait de l’institution de développement à partir du 1er février, quatre ans avant la fin de son second mandat.

    Jim Yong Kim sera remplacé à partir du 1er février par Kristalina Georgieva, l’actuelle directrice générale de la Banque mondiale, qui assumera sa succession à titre intérimaire. Le mandat de Jim Yong Kim, qui est âgé de 59 ans, arrivait initialement à expiration fin 2022.

    Dans un communiqué, Jim Yong Kim, qui a présidé la Banque mondiale pendant six ans, a uniquement indiqué qu’il comptait rejoindre « une société » et se focaliser « sur les investissements dans les infrastructures dans les pays en développement ».

    Cela a été un grand honneur que de servir en tant que président d’une institution remarquable

    « Cela a été un grand honneur que de servir en tant que président d’une institution remarquable, forte d’un personnel passionné dédié à leur mission qui est d’éliminer l’extrême pauvreté de notre vivant », a-t-il déclaré dans un communiqué qui ne donne pas de détails sur les raisons de son départ.

    « Le travail de la Banque mondiale est plus important que jamais alors que les aspirations des pauvres progressent dans le monde et que les problèmes comme celui du changement climatique, des épidémies, des famines et des réfugiés continuent de croître en ampleur et en complexité », a encore écrit Jim Yong Kim.

    Il sera remplacé dès le 1er février par Kristalina Georgieva, qui assurera l’intérim. Un Américain est habituellement nommé à la tête de la Banque mondiale tandis que la direction du Fonds monétaire international (FMI) est généralement confiée à un Européen. Un partage des rôles désormais fortement contesté par les pays émergents.

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  • [Tribune] Les points sur la CPI

    [Tribune] Les points sur la CPI

    En tant que conseil à la Cour pénale internationale (CPI), mon rôle est de représenter mes clients, mais aussi de pointer les manquements de la Cour ainsi que ses excès. Pour noble que soit sa mission, elle n’est pas à la hauteur des espoirs placés en elle. Nous devons y remédier, d’abord en nous montrant juste et constructif dans la critique.

    Être juste envers la CPI commence par refuser qu’elle soit jugée pour ce qu’elle n’est pas. Non, ce n’est pas une cour mondiale des droits de l’homme telle que l’avait rêvée René Cassin en 1948 pour veiller au respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme, compétente pour la conciliation et les recommandations, et, en cas d’échec, dotée d’une vocation contentieuse. Après la purification ethnique en ex-Yougoslavie et le génocide du Rwanda, tous deux suivis de la création d’un Tribunal pénal international ad hoc par l’ONU, l’idée d’une juridiction permanente compétente pour de tels crimes avait fait un retour en force. Mais ce n’est pas ce qu’est la CPI.


    >>> À LIRE – [Édito] Fatou Bensouda et les deux empires


    N’intervenant que pour les crimes les plus graves, elle ne peut statuer que lorsque aucune justice nationale ne peut ou ne veut juger sérieusement un cas donné. La subsidiarité amenant la Cour à n’intervenir que si l’État-nation est défaillant ne saurait donc être le signe de son échec. La CPI n’est pas une cour supranationale. Elle est là pour juger, mais aussi pour rappeler aux États qu’ils sont les premiers à devoir juger les crimes relevant de son mandat, ce qu’ils font encore trop peu souvent. L’opinion publique, qui aurait le pouvoir de les y amener, ne se mobilise pas suffisamment.

    Il faut aussi rappeler que la CPI est indispensable pour juger le terrorisme, crime devenu transnational par excellence. Tant que les tribunaux de certains pays se disqualifient de par les compromissions de leurs gouvernants en la matière, une juridiction internationale devient le dernier espoir. Un exemple : bien que les terroristes détenus en zone de non-droit soient fondés à recevoir un procès équitable dans leurs pays, en France ou ailleurs en Europe, les rapatrier ne paraîtrait pas politiquement correct à l’opinion publique.

    Faille démocratique

    La preuve est faite : en droit international pénal, la CPI n’est pas une fin, elle est un moyen, le but véritable étant que les principes de droit qu’elle incarne soient adoptés par tous les systèmes judiciaires nationaux. Reste que son fonctionnement interne lui-même soulève des questions. Son procureur est choisi, comme les juges, par les membres de l’Assemblée des États parties.

    On a pris la mauvaise habitude de donner à la CPI un procureur qui ne relève pas d’un choix démocratique

    Cependant, lors du premier vote, une erreur grave a été commise : la Commission préparatoire a recommandé, pour que l’élu à ce poste sensible soit incontesté, que les États membres procèdent, par consensus de préférence, à un scrutin concurrentiel. On a ainsi pris la mauvaise habitude de donner à la CPI un procureur qui ne relève pas d’un choix démocratique et ne souffre pas de contestation de cet ordre. Tant que ce sera le cas, la Cour ne sera pas pleinement crédible en tant qu’exemple de la justice.

    Risques de corruption

    Autre écueil : puisque la CPI n’est pas un organe de l’ONU, elle doit assurer son propre financement, lequel repose principalement sur les cotisations des membres de son Assemblée des États parties. Néanmoins, ceux-ci n’ont guère de scrupules à réduire, voire retenir, leur contribution, parfois à des fins de chantage, tout en s’obstinant en déclarations favorables et en appels à une CPI plus ferme. Des modes de financement indépendants doivent donc être mis en place.

    La conduite du personnel doit aussi être plus strictement contrôlée face aux risques de corruption. Suite à un scandale de transactions privées douteuses, la Cour a d’ailleurs mis en place, en 2015, un « système de transparence financière » qui contraint ses dirigeants à déclarer tous les ans leur patrimoine.

    La meilleure réponse aux critiques se trouvera toujours dans les actes, et plus la CPI sera crédible en interne, mieux ses jugements seront acceptés et son exemple, suivi. Les destinées des États eux-mêmes dépendent parfois de ses décisions. L’acquittement de Jean-Pierre Bemba et celui, probablement imminent, de Laurent Gbagbo en sont la meilleure illustration.

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  • Qui conseille Vladimir Poutine sur sa politique africaine et moyen-orientale ?

    Qui conseille Vladimir Poutine sur sa politique africaine et moyen-orientale ?

    Avec Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, et le fidèle Iouri Ouchakov, ils conseillent leur président sur l’Afrique et le Moyen-Orient. Diplomatie, échanges économiques, accords de défense… La Russie revient en force.

    • Mikhaïl Bogdanov

    Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA

    Vice-ministre des Affaires étrangères depuis 2011. Envoyé spécial du président pour l’Afrique et le Moyen-Orient depuis 2012. Cet arabophone, par ailleurs fan de basket, a été en poste au Yémen, au Liban, en Syrie (à deux reprises), puis ambassadeur en Israël (1997-2002) et en Égypte (2005-2011).

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  • Hubert Védrine : ” Le monde est devenu un chaos “

    Hubert Védrine : ” Le monde est devenu un chaos “

    Déclin de la puissance américaine, essor du populisme, tyrannie des réseaux sociaux, ampleur des migrations… L’ancien ministre français des Affaires étrangères analyse les défis auxquels est confrontée une planète sans repères ni boussole.

    On peut être en désaccord avec lui sur certains des dossiers qu’il eut à connaître lorsqu’il exerçait, aux côtés de François Mitterrand, la fonction clé de secrétaire général de l’Élysée – le génocide des Tutsis du Rwanda, par exemple – et reconnaître qu’Hubert Védrine fut, de 1997 à 2002, l’un des meilleurs ministres des Affaires étrangères que la France a connus depuis 1945. Aujourd’hui encore, ce réaliste dans la lignée de Henry Kissinger est, avec l’universitaire Bertrand Badie, l’un des rares vrais spécialistes hexagonaux des relations internationales, qu’il suit d’un œil acéré, sans complaisance aucune pour l’hubris des Occidentaux et les chimères du politiquement correct.

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  • [Tribune] Le Rwanda, cette start-up nation

    [Tribune] Le Rwanda, cette start-up nation

    La révolution numérique et technologique en cours dans le pays ne concerne pas que la capitale, ni même que les zones urbaines. Une voie à suivre pour le reste du continent.

    À Kigali, le moyen de transport le plus populaire, parce que le moins onéreux, est le taxi-moto. Des essaims entiers sillonnent les rues, zigzaguant dans l’intense circulation. Mais, si vous habitez un de ces nouveaux quartiers résidentiels excentrés qui montent à l’assaut du relief escarpé de la capitale du Rwanda, où les villas se sont bâties si vite que la chaussée n’a pas encore été goudronnée, il est peu probable que vous en croisiez un.

    Vous faudra-t-il vous frayer un chemin sur la piste défoncée jusqu’à une grande artère ? Non, bien sûr, puisque, comme tous les Rwandais, vous avez un téléphone portable et pouvez appeler un de ces motards qui utilisent l’application Tigo, semblable à Uber, grâce à la géolocalisation sur tout le territoire.

    Aujourd’hui, 92 % de la population rwandaise a accès à la 4G

    Le mobile est devenu un instrument indispensable pour les citadins. Un réseau

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  • Nicolas Normand : ” L’aide au développement est désordonnée, intrusive et délégitimante pour les États “

    Nicolas Normand : ” L’aide au développement est désordonnée, intrusive et délégitimante pour les États “

    L’ancien diplomate français, qui a consacré l’essentiel de sa carrière à l’Afrique subsaharienne, a publié en novembre 2018 « Le Grand Livre de l’Afrique », dans lequel il dresse un panorama, à rebours des idées reçues, de l’actualité africaine. Aide internationale, groupes terroristes, causes du sous-développement du continent… Nicolas Normand tord le cou aux clichés sur l’Afrique subsaharienne.

    Nicolas Normand a passé plusieurs décennies en Afrique subsaharienne. Conseiller à l’ambassade de France en Afrique du Sud (1994 à 1997), ambassadeur au Mali (2002-2006), au Congo (2006-2009), au Sénégal et en Gambie (2010-2013), il a également travaillé au Quai d’Orsay en tant que rédacteur pour la Corne de l’Afrique à la fin des années 1980.

    Des expériences qui font de cet énarque un expert de thématiques aussi diverses que l’histoire, la culture, la politique, la sécurité, l’économie et le développement de cette partie de l’Afrique. Des notions que l’ancien diplomate questionne, sans complexe, dans Le Grand livre de l’Afrique.

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  • Les diplomates dans l’attente en RDC, un nouveau directeur au MAE turc, Air Mad’ menacée…

    Les diplomates dans l’attente en RDC, un nouveau directeur au MAE turc, Air Mad’ menacée…

    Plusieurs ambassadeurs attentent toujours de pouvoir remettre leurs lettres de créance à Kinshasa, un nouveau directeur général Moyen-Orient pressenti au ministère turc des Affaires étrangères, l’existence d’Air Madagascar menacée par le procès intenté par Air France… Chaque semaine, Jeune Afrique vous invite dans les coulisses de la diplomatie africaine.

    • RD Congo - États-Unis : Oncle Sam attendra

    Capture d’écran J.A.

    Cinquante-cinq jours après son arrivée à Kinshasa le 24 octobre, Mike Hammer, l’ambassadeur des États-Unis, attendait encore de pouvoir remettre ses lettres de créance à Joseph Kabila. Mi-décembre, au moins huit diplomates étaient dans le même cas. Reste que ce délai est inhabituel pour un grand partenaire de la RD Congo : François Pujolas, l’ambassadeur de France, avait été reçu après quelques jours d’attente, début septembre. Kinshasa reproche à Washington d’infliger des sanctions ciblées à certains de ses dignitaires.

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  • [Édito] Jeune Afrique, un groupe média en évolution permanente

    [Édito] Jeune Afrique, un groupe média en évolution permanente

    Alors que l’année 2018 s’achève et que 2019 se profile, l’heure est au bilan et aux perspectives pour Jeune Afrique Media Group.

    Le numéro triple de Jeune Afrique, qui sort aujourd’hui, est le dernier de cette année singulière et riche en événements. Mais en lieu et place des sempiternels bilans et temps forts de 2018, nous vous proposons 228 pages destinées à vous éclairer sur l’évolution, en 2019 et au-delà, d’un continent que nous décryptons en profondeur chaque semaine depuis cinquante-neuf ans. Avec objectivité et, autant que possible, loin de ces prismes déformants qui, ici et là, nous présentent une Afrique aux antipodes de ce qu’elle est vraiment : plurielle et en perpétuel mouvement.

    C’est à un passionnant voyage, de Bizerte au Cap et du golfe de Guinée à celui d’Aden, que nous vous convions. Au plus près des réalités, mais en prenant la hauteur indispensable à la compréhension des grands enjeux du moment : politiques, économiques, diplomatiques et sociétaux. D’autant que l’année qui vient s’annonce

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  • ” La Maison Golden “, de Salman Rushdie : le bon, la brute et le roman

    ” La Maison Golden “, de Salman Rushdie : le bon, la brute et le roman

    Tout au long d’un récit aussi inclassable qu’implacable, Salman Rushdie s’empare des travers de notre époque pour les faire résonner avec les questionnements universels.

    Trente ans après la parution des Versets sataniques, qui lui ont valu une condamnation à mort de l’ayatollah Khomeyni, Salman Rushdie publie La Maison Golden. Ni tout à fait réaliste ni tout à fait « réaliste magique », ce roman de l’écrivain de 71 ans aborde entre autres questions celles des migrations et de l’identité. Ces thèmes, très actuels, font écho à la vie de l’auteur naturalisé Américain depuis deux ans et anciennement indien puis britannique, lequel réfute l’idée selon laquelle René Unterlinden, personnage du roman, serait son double littéraire.

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  • Musique : pourquoi les francophones sont-ils à la traîne ?

    Musique : pourquoi les francophones sont-ils à la traîne ?

    La future superstar africaine sera-t-elle anglophone ? A priori, yes.

    Si l’on exclut Akon (d’origine sénégalaise mais né aux États-Unis) du classement 2018, réalisé par Forbes, des musiciens africains les plus riches, aucun francophone ne se hisse sur le podium, occupé par le DJ sud-africain Black Coffee, le producteur nigérian Don Jazzy et son compatriote Wizkid… Plusieurs raisons simples permettent d’expliquer ce retard. D’abord un poids démographique beaucoup plus faible. « Prenez le Nigeria, qui est aujourd’hui l’un des pays les plus créatifs au niveau musical, signale Olivier Laouchez. C’est un marché gigantesque à lui seul avec une population jeune, comptant plus de 190 millions de personnes. »

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