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  • Renault-Nissan : Carlos Ghosn placé en détention au Japon pour des soupçons de malversations

    Renault-Nissan : Carlos Ghosn placé en détention au Japon pour des soupçons de malversations

    Le président de Renault-Nissan a été arrêté et placé en détention le 19 novembre au Japon, rapportent les médias nippons. Cela fait suite aux soupçons de malversations révélés le même jour par Nissan, après une enquête interne de l’entreprise.

    Déclarations de revenus inférieurs à la réalité, utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles… Le président du consortium Renault-Nissan, devenu en 2017 le premier constructeur du continent, est sous le coup d’une enquête qui lui a valu d’être entendu par la justice nippone, le 19 novembre, avant d’être placé en détention.

    « Le bureau du procureur du district de Tokyo a arrêté le président de Nissan, M. Ghosn, sur des accusations de violation de la loi sur les instruments financiers et les changes », a notamment déclaré la radio publique japonaise.

    Les excuses de Nissan

    Selon un communiqué de Nissan, cette arrestation fait suite à une enquête interne de plusieurs mois, après un rapport mettant en cause le comportement du président de l’entreprise et son directeur délégué, Greg Kelly, depuis plusieurs années. Tous deux devraient, toujours selon l’entreprise, être prochainement démis de leurs fonctions.

    Surnommé le « Cost Killer » et réputé au Japon pour son charisme, Ghosn, 64 ans, né au Brésil, est l’artisan de la refonte de Renault et de Nissan dans les années 1990. En 2016, il avait également pris les rênes de Mitsubishi, en difficulté.

    À la bourse parisienne, le cours de l’action Renault a chuté de 10,31 % en 3 heures, tandis que celui de Nissan à la bourse de Tokyo reculait de 10,29 %.

    Si Nissan a communiqué le 19 novembre, présentant ses excuses à ses actionnaires et partenaires et assurant la coopération de l’entreprise avec la justice, la direction de Renault (qui représentait en 2017 17 % du marché africain de l’automobile avec 190 000 véhicules neufs vendus) ne s’est pas encore exprimée.

    Feuille de route marocaine

    Reste à savoir les implications qu’aura cette affaire sur une entreprise qui ne se contente pas de commercialiser ses produits en Afrique : Renault a commencé à produire des véhicules dans son usine de Tanger dès 2012 et y a produit 300 000 voitures en 2017, ce qui place le site dans le top 5 des lieux de production de la marque.

    Le 25 octobre dernier, Carlos Ghosn avait été accueilli en grande pompe par le roi Mohammed VI au palais royal de Marrakech, en compagnie du ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy. Le patron français venait pour exposer sa nouvelle feuille de route pour l’usine de la marque à Casablanca, la Somaca.

    Cette dernière, rachetée depuis 2003, devrait doubler sa capacité de production afin d’atteindre 160 000 véhicules par an à l’horizon 2022.

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  • Afrique-France : Paul Kagame, Denis Sassou Nguesso, IBK, Macky Sall… l’agenda chargé des dirigeants africains à Paris

    Afrique-France : Paul Kagame, Denis Sassou Nguesso, IBK, Macky Sall… l’agenda chargé des dirigeants africains à Paris

    À l’invitation d’Emmanuel Macron, plus de vingt chefs d’État et de gouvernement africains ont pris part aux cérémonies du centenaire de l’armistice, le 11 novembre. Outre les prises de paroles publiques, les dirigeants africains ont surtout profité de l’occasion pour multiplier les rendez-vous.

    Plusieurs d’entre eux se sont ensuite exprimés lors du Forum de Paris sur la Paix. Ibrahim Boubacar Keïta est intervenu sur le thème de la sécurité et Denis Sassou Nguesso sur celui du climat. Macky Sall s’est livré à un vibrant plaidoyer en faveur de l’adoption rapide du Pacte mondial pour l’environnement, aux côtés de Laurent Fabius, l’ex-ministre français des Affaires étrangères, qui préside le groupe d’experts chargés de la promotion de ce pacte.

    Rendez-vous parisiens

    Les dirigeants africains ont surtout profité de leur présence à Paris pour multiplier les rendez-vous. Le 10 novembre, Paul Kagame s’est entretenu en tête à tête avec Faustin-Archange Touadéra et avec Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA.

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  • Histoire de l’esclavage : voyage au Musée d’Aquitaine

    Histoire de l’esclavage : voyage au Musée d’Aquitaine

    Enrichie par la colonisation et la traite, la ville de Bordeaux a entamé un mea culpa constructif qui devrait prendre encore de l’ampleur dans les années à venir.

    Le matin, avant l’ouverture au public, le Musée d’Aquitaine est peuplé d’une foule de petits êtres qui ne savent pas forcément ce dont leurs ancêtres se sont rendus coupables au XVIIIe siècle. Mais bientôt, emmenés par leurs enseignants ou par des médiateurs, les jeunes Bordelais découvrent dans les sombres salles consacrées à l’esclavage et au commerce triangulaire les non moins sombres heures de leur ville – celles-là mêmes qui firent sa fortune. Les questions fusent, les explications tombent entre les maquettes de navires, les tableaux, les registres, les objets rappelant un passé que la ville a longtemps tenu caché.


    >>> À LIRE – Chronologie : les dates clés de l’Histoire de l’esclavage pratiqué par la France


    Il fallait bien commencer quelque part, et c’est en rénovant ces lieux que Bordeaux a entamé son mea culpa. « Ces salles sont la première réponse de la ville aux revendications concernant la période de l’esclavage, explique Karfa Sira Diallo, qui dirige l’association Mémoires & Partages. Leur rénovation a été décidée pendant l’exil d’Alain Juppé au Canada. » Elles dessinent l’image d’une ville exploitant sans vergogne les îles antillaises. À la veille de la Révolution, peut-on lire, Bordeaux est le premier port colonial français, il envoie deux fois plus de navires vers les Amériques que Nantes ou Marseille.

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  • [Chronique] Donald Trump sera-t-il réélu en 2020 ?

    [Chronique] Donald Trump sera-t-il réélu en 2020 ?

    Donald Trump sera-t-il encore président des États-Unis après 2020 et devrons-nous le supporter pendant un second mandat de quatre ans ?

    Elles ont eu lieu mardi dernier. Les médias les ont largement couvertes et commentées. Je vous épargnerai donc un commentaire de plus sur les élections américaines dites de midterm. Je vous en dirai cependant ceci, qui me paraît important pour nous autres, tributaires de ce que décident les États-Unis.

    Ces élections ont confirmé au monde entier que les États-Unis sont divisés en deux camps de force à peu près égale. Donald Trump et sa politique ont aggravé cette division au lieu de l’atténuer : celles et ceux qui détestent l’homme, ses faits et gestes, l’image qu’il donne de leur pays affrontent celles et ceux qui se sentent représentés par lui et sont ravis de l’avoir pour président.


    >>> À LIRE – États-Unis : Donald Trump semble loin de l’Afrique et proche du désordre


    Mais, et c’est la question qui importe le plus, sera-t-il encore président après 2020 et devrons-nous le supporter pendant un second mandat de quatre ans ? Il le veut résolument, ne parle que de cela, ne pense qu’à ça, et vous constatez comme moi qu’il se démène pour que cet objectif ne lui échappe pas.

    Je fais néanmoins partie de ceux qui pensent qu’il ne sera pas réélu dans deux ans. Je m’efforce, cela dit, de ne pas prendre mes désirs pour la réalité et vous en laisse juges. Les principales raisons pour lesquelles Donald Trump ne sera pas réélu en 2020 sont, à mon avis, les suivantes :

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  • ” Black Indians “, un documentaire sur les métissages carnavalesques

    ” Black Indians “, un documentaire sur les métissages carnavalesques

    Le documentaire « Black Indians » a suivi les « tribus » d’Africains-Américains de La Nouvelle-Orléans qui rendent hommage aux Amérindiens lors des défilés du carnaval.

    À La Nouvelle-Orléans, les vedettes des défilés du carnaval sont depuis un siècle des « tribus » de Noirs – on parle aussi de « gangs » – qui dansent, chantent et semblent pratiquer des rites secrets tout en portant d’immenses parures somptueuses et extravagantes. À base de plumes d’oiseau ou d’autruche et de tissus cousus de perles, celles-ci font plus qu’évoquer les costumes des Amérindiens et en particulier les coiffes de leurs chefs. Rien d’étonnant, donc, si ces Noirs qui paradent sont appelés les Black Indians.

    Ce sont trois Français qui sont partis à la rencontre de ces curieux habitués du carnaval, mais c’est paradoxalement grâce à Youssou Ndour que le projet a vu le jour. Car c’est en voyant celui-ci à La Nouvelle-Orléans avec le batteur de jazz Idris Muhammad dans le film Retour à Gorée que la documentariste Jo Béranger a été happée par une scène furtive : on y voyait le musicien américain montrer à son interlocuteur africain une photo de lui vêtu d’un magnifique costume rappelant celui des Indiens. La cinéaste a voulu en savoir plus et n’a pas regretté le temps passé à partir du début des années 2010 à aller interviewer et filmer outre-Atlantique ces étranges « Indiens noirs ».

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  • Art contemporain : plus de 130 artistes africains à Paris pour la foire AKAA

    Art contemporain : plus de 130 artistes africains à Paris pour la foire AKAA

    Du 8 au 11 novembre, la foire d’art africain contemporain AKAA (Also Known As Africa) se tient au Carreau du Temple, à Paris. Avec une certaine audace, sa fondatrice Victoria Mann a osé quelques chocs tectoniques.

    Confronter les points de vue, décentrer les regards, questionner les images : pour peu que l’on s’attache à aller au-delà de sa seule dimension commerciale, la troisième édition de la foire d’Art contemporain AKAA (Also Known As Africa, dont Jeune Afrique est partenaire) offre un précipité stimulant des interrogations qui traversent le monde de l’art contemporain dit « africain ».

    Entre certaines œuvres, un distance vaste comme l’océan Atlantique

    DR / Ernest-Dükü / Carol Beckwith et Angela Fisher

    L’art n’est pas une image à consommer, le contenu doit faire sens, interpeller, offrir autre chose qu’un simple cliché

    Peuvent ainsi se retrouver face à face, par le hasard de l’organisation des stands, des artistes dont les démarches radicalement différentes ne racontent pas du tout les mêmes histoires. Ainsi, la galerie Art First présente-t-elle les photographies des Américaines Carol Beckwith et Angela Fisher face à aux œuvres de l’Ivoirien Ernest Dükü, présenté par la galerie LouiSimone Guirandou.

    Entre les deux, c’est plus que l’océan Atlantique… Certes, le travail des photographes américaines est remarquable, mais de quoi s’agit-il, sinon d’un regard occidental porté sur les traditions africaines, un regard esthétisant propre à séduire les lecteurs de National Geographic ? Tout proche, le travail d’Ernest Dükü n’a rien à voir : des œuvres colorées, chargées de symboles et de références religieuses, où des corps en forme de graine de palme se parent de signes chrétiens, musulmans, créant un langage complexe, mystérieux, presque mystique.

    Le raccourci entre les deux démarches peu troubler, voire choquer ; on peut aussi le trouver stimulant. « J’ai l’impression qu’il y a un désir de dépassement, une volonté d’aller au-delà de l’histoire tout en restant dans un ancrage territorial », explique Dükü en choisissant ses mots avec application. « L’art n’est pas une image à consommer, le contenu doit faire sens, interpeller, offrir autre chose qu’un simple cliché. »

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  • La Colonie, le QG parisien de l’intelligentsia afropéenne

    La Colonie, le QG parisien de l’intelligentsia afropéenne

    En deux ans d’existence, ce bar parisien s’est imposé comme un lieu singulier de débats et d’expos, devenant le QG de l’intelligentsia afropéenne.

    «Penser le jour, danser la nuit. » La formule de l’artiste franco-­algérien Kader Attia pourrait à elle seule résumer La Colonie, l’espace multifacette qu’il a créé avec son associé Zico Selloum. « J’ai longtemps arpenté les lieux de débats, l’EHESS entre autres, et je me souviens de fins de colloque où nous échouions systématiquement dans des pubs irlandais pourris, grince le lauréat du prix Marcel-Duchamp 2016. Et l’on regrettait toujours de ne pas pouvoir continuer à discuter autour d’un verre dans un endroit sympa, festif. »

    Ouvrir un lieu alternatif dans lequel les connaissances se partagent et les milieux se mélangent devient bientôt une nécessité. Kader Attia, brièvement taulier du café Chéri(e), dans le quartier de Belleville, apprend qu’un immeuble, un ancien atelier textile devenu une boîte de nuit afro-latino (la Casa 128), est disponible au 128, rue La Fayette, dans le 10e arrondissement de Paris.

    « Il avait été abandonné pendant huit ans. Nous avons sorti 92 camions d’ordures : déjections de pigeon, coffrages hors d’âge, horribles miroirs en plexiglas… Les travaux ont duré pendant presque trois ans. » Pour une facture évaluée à près de 1 million d’euros. Une haute verrière est ajoutée sur le toit. Des canapés joufflus, d’antiques tables basses, un mobilier de brocante viennent compléter la déco, à mi-chemin entre bar branché berlinois et salon familial des années 1980.

    Hors des sentiers battus de la pensée

    Hype mais cosy, pointue mais ouverte à tous, La Colonie (les lettres sont barrées sur le logo) peut enfin ouvrir le 17 octobre 2016. Une manière de rendre hommage aux manifestants algériens victimes de la répression meurtrière de la police française le 17 octobre 1961. Et de marquer l’engagement politique de l’établissement, devenu incontournable dans la capitale pour qui aime s’aventurer hors des sentiers battus de la pensée et des dancefloors.

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  • Les Africains au sommet de Riyad, colloque à l’Assemblée française sur la diaspora africaine…

    Les Africains au sommet de Riyad, colloque à l’Assemblée française sur la diaspora africaine…

    Les chefs d’État africains présents au “Davos du désert”, les intervenants sélectionnés pour un colloque à l’Assemblée nationale française sur l’apport de la diaspora franco-africaine… Chaque semaine, Jeune Afrique vous invite dans les coulisses de la diplomatie continentale.

    • Afrique : qui était à Riyad ?

    Amr Nabil/AP/SIPA

    À la suite du scandale suscité par l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, de nombreux chefs d’entreprise et dirigeants étrangers ont annulé leur participation au Future Investment Initiative (23-25 octobre), que le publicitaire français Richard Attias organisait à Riyad pour le compte du prince héritier Mohamed Ben Salman.


    >>> À LIRE – Boycott du « Davos du désert » : simple effet d’annonce ou réelle menace ?


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  • La Monusco prolongée mais réduite

    La Monusco prolongée mais réduite

    monusco- renew-Adoptée à l’unanimité, la résolution 2211 prolonge d’un an le mandat de la Monusco. Les effectifs de la force de l’Onu en République démocratique du Congo seront cependant réduits de 2.000 hommes.

    Essentiellement déployée dans l’est de la République démocratique du Congo, cela fait 15 ans que la Monusco est présente en RDC. La résolution adoptée jeudi par le Conseil de sécurité renouvèle pour un an le mandat de sa force mais elle réduit les effectifs militaires de 10%. Une décision prise sur fond de tensions avec Kinshasa qui réclame un départ rapide des Casques bleus.
    La Monusco va voir ses effectifs réduits de 2.000 hommes sur près de 20.000 soldats autorisésLa Monusco va voir ses effectifs réduits de 2.000 hommes sur près de 20.000 soldats autorisés

    Le texte souligne par ailleurs la nécessité de rendre la Monusco plus souple, plus mobile et plus efficace sur le terrain. La Monusco est l’une des forces les plus importantes et les plus chères (1,4 milliard de dollars par an) déployées par l’Onu. Au 28 février, elle comptait 19.453 soldats, 1.107 policiers et 895 civils expatriés plus du personnel local.

    (Dw-World )

  • Ce que l’on sait du crash de l’A320

    Ce que l’on sait du crash de l’A320

    FRANCE-CRASH-Un Airbus 320 s’est écrasé dans les Alpes-de-Hautes-Provences, aux environs de Barcelonnette, faisant 150 morts. L’avion de la compagnie la low-cost Germanwings, filiale de Lufthansa, effectuait la liaison entre Barcelone et Düsseldorf. Le président François Hollande a précisé que le drame s’est produit dans une zone difficile d’accès, enneigée, dans un massif de moyenne montagne.

    En attendant le décryptage de la boîte noire retrouvée, les enquêteurs en sont réduits à éliminer des hypothèses. Parmi celles-ci, les mauvaises conditions météo ou une collision avec un autre avion, hautement improbables.

    Selon le patron de la compagnie Germanwings, l’Airbus A320 aurait commencé à perdre de l’altitude vers 10h35 ce matin et il aurait chuté durant huit minutes avant de s’écraser. Cette durée suggère une descente rapide, mais pas une chute libre, aux yeux de plusieurs experts en aéronautique. Après avoir cru dans un premier temps que l’appareil avait envoyé un signal de détresse, on a appris que c’est en fait la Direction générale de l’aviation civile qui a émis ce signal après avoir constaté que l’appareil avait disparu des radars, et qu’il n’y avait plus de contact avec l’équipage.

    Un appareil réputé fiable

    Parmi les possibilités, des problèmes techniques : explosion du moteur, ou une rupture dans la structure de l’avion entraînant une dépressurisation… Des accidents qui pourraient justifier la descente rapide, mais qui sont rarissimes.

    Par ailleurs, bien que l’A320 soit un appareil ancien, il jouit d’une grande réputation de fiabilité. L’avion de la Germanwings qui s’est écrasé ce mardi était âgé de 24 ans. Un âge courant pour un appareil de ce type. Et il était bien entretenu. Il avait été révisé à l’été 2013 et ne présentait aucune anomalie. L’équipage, quant à lui, semblait suffisamment expérimenté. D’après la compagnie Germanwings, le pilote avait plus de dix ans d’expérience et plus de 6 000 heures de vol.

    « Aucune piste ne peut être écartée »

    Reste des hypothèses impossibles à vérifier pour le moment, comme celle d’un déroutement de l’avion qui se serait terminée par un crash, ou encore la réaction inadéquate de l’équipage à une situation difficile, en l’occurrence des sondes bloquées, envoyant de mauvaises information comme ce fut le cas lors de l’accident du Rio Paris en 2009. Seuls l’analyse des enregistreurs de vol et un travail d’enquête minutieux sur les débris et les corps permettront d’avancer dans l’élaboration de cet accident.

    « Tout est fait pour comprendre ce qui s’est passé », a déclaré cet après-midi le Premier ministre Manuel Valls. Mais pour l’heure, « aucune piste ne peut être écartée » pour expliquer le drame, a-t-il ajouté. Le parquet de Marseille s’est saisi de l’enquête. Airbus envoie ses experts techniques pour aider à l’enquête. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) a également annoncé l’ouverture d’une enquête.

    L’appareil s’est écrasé dans une zone de moyenne montagne située près de Barcelonnette, à un peu plus de 200 kilomètres au nord de Marseille. Il s’agit d’une zone escarpée et enneigée à laquelle il est très difficile d’accéder. Des hélicoptères de la gendarmerie ont pu survoler les lieux du drame et visualiser les débris de l’avion. La gendarmerie estime que le site est tellement escarpé qu’il sera impossible aux hélicoptères de s’y poser et qu’il faudra plusieurs jours pour dégager les corps des victimes.

    Germanwings, une jeune compagnie à l’image longtemps médiocre

    Germanwings est une jeune compagnie allemande créée en 2002. Sa flotte est essentiellement composée d’Airbus A319 et A320. En tout, 80 appareils, âgés de moins de 15 ans, à l’exception de certains appareils appartenant initialement à Lufthansa. Celui qui s’est écrasé ce matin aurait été livré en février 1991, il y a 24 ans. Germanwings reprend l’essentiel des lignes court-courrier de Lufthansa en Europe. La compagnie a pour base principale l’aéroport de Cologne-Bonn, mais dessert également cinq autres villes en Allemagne. Contrairement à ses concurrents Easy Jet et Ryanair, qui disposent de bases chez eux et un peu partout en Europe, Germanwings, elle, n’est présente qu’en Allemagne.

    En juillet 2013, soit plus de dix ans après sa création, la compagnie a été relancée par la Lufthansa qui espérait ainsi gagner des parts de marchés et réduire ses coûts avec, pour objectif pour la Germanwings, un retour aux bénéfices en 2015. Celle-ci a longtemps souffert d’une image de marque médiocre, attachée à une qualité de services aussi faible que ses coûts. A tel point que Lufthansa a fait peindre sur le fuselage des appareils de Germanwings « Lufthansa group » pour donner par procuration à sa filiale une image de qualité et de fiabilité.

    RFI