Tag: kabila

  • Dr Joseph et Mister K

    Dr Joseph et Mister K

    KABILA-Pour les diplomates occidentaux en poste à Kinshasa et les agents des services spéciaux étrangers, pour les chefs d’État de la région, le secrétaire général de l’ONU et tous ceux qu’intéresse au plus haut point l’avenir immédiat de cette nation majeure qu’est la RD Congo, prévoir de quoi demain sera fait est un exercice impossible.

    Motif principal de cette navigation à vue, à laquelle se résument en cette année cruciale les rapports des experts en congologie : nul ne détient les clés du logiciel mental de Joseph Kabila Kabange, et personne ne sait comment ce président, âgé d’à peine 45 ans, compte modeler son propre destin. À leur décharge, aussi bien les opposants que les proches de celui que ses partisans appellent le raïs sont plongés dans la même expectative. À preuve, chaque fois qu’il m’arrive de croiser un ministre ou un conseiller de Joseph Kabila, la question qui m’est posée est la même que celle formulée par ses adversaires : « Vous, vous devez bien le savoir : qu’y a-t-il dans sa tête ? »

    Sa personnalité relève d’une « énigme enveloppée d’un mystère »

    Soyons honnêtes : si j’ai rencontré à cinq ou six reprises le fils du Mzee depuis son accession au pouvoir – la dernière fois, en 2015 – ce qui fait de moi, avec ma consœur Colette Braeckman, du Soir, une quasi-exception dans le domaine médiatique, j’ignore toujours ce qu’il y a « dans sa tête ».

    Certes, comme tous ceux qui l’ont fréquenté et suivi depuis quinze ans, j’ai remarqué la transformation de l’apprenti timide et imprévisible en chef d’État sûr de lui, à la voix adolescente à la fois douce et métallique. Mais sa personnalité, de plus en plus indéchiffrable, relève plus que jamais de cette « énigme enveloppée d’un mystère » qui intriguait déjà un certain Jacques Chirac.

    À l’époque où il se « lâchait » encore et où il accordait des interviews, Joseph Kabila confiait à J.A. qu’il avait, en une décennie à la tête du Congo, « accumulé autant de travail, de stress et d’expérience qu’un homme ordinaire en trente années d’existence ». Avant d’ajouter : « Le pouvoir use, il faut savoir s’arrêter. »

    S’arrêter oui, mais quand et pour faire quoi ? Alors que tout semble indiquer l’inéluctabilité d’un « glissement » au-delà de 2016 du calendrier électoral, rendu inévitable par l’impréparation d’un scrutin à un milliard de dollars, donc le risque, sauf dialogue miracle, d’un bras de fer dans la rue, tenter de cerner la psychologie quasi jésuitique de ce fidèle de l’Église du Christ au Congo peut être d’une certaine utilité.

    À cet égard, un mot s’impose : celui de précarité. Précarité de la naissance dans le maquis de Fizi-Baraka, de la jeunesse à l’ombre d’un père au comportement éruptif et souvent erratique, qui mourra assassiné, précarité d’une filiation contestée par des rumeurs aussi infondées que tenaces, précarité de la guerre, précarité de l’arrivée au pouvoir comme une balle de ping-pong sur un jet d’eau, sous la houlette des tontons abusifs du « clan des Katangais », précarité de l’exercice du pouvoir face aux complots et aux trahisons des proches.

    D’où la méfiance, développée comme une coquille autoprotectrice, le mutisme médiatique, la tendance à l’illisibilité et l’usage en politique des stratégies combinatoires d’un joueur de go, où il est question d’encercler l’ennemi pour mieux l’étouffer, plutôt que de l’écraser. Joseph Kabila ne tient pas la classe politique congolaise en haute estime, n’accorde de crédit (réversible) qu’à la poignée de fidèles qui ne l’ont pas déçu, se méfie de ses pairs et encore plus de ces Occidentaux hypocrites dont les discours hostiles vont de pair avec la convoitise pour les richesses de son pays.

    À Kinshasa, sa côte de popularité est équivalente à celle de François Hollande en France

    Difficile d’obtenir d’un homme – qui a puisé une bonne part de ses ressources dans le fait d’avoir été longtemps sous-estimé – qu’il aille jouer les gentlemen farmer en son ranch de Kingakati sans autres garanties que les assurances d’anciens consorts mués en détracteurs, sous la menace d’adversaires qui lui promettent le tribunal et sans que les uns ni les autres aient le moindre désir de faire justice d’un bilan qui, en matière de reconstruction et de performances macroéconomiques, est le meilleur (ou le moins déficitaire) depuis la fin des années 1970.

    Qu’on le veuille ou non et même si, à en croire ses opposants, sa côte de popularité – tout au moins à Kinshasa – est équivalente à celle de François Hollande en France, cet admirateur de Sankara et de Che Guevara possède encore quelques atouts déterminants.

    L’armée, la police, l’ANR (services de renseignements), l’administration, un parti puissant, l’accès aux ressources financières, le levier du nationalisme au pays de Lumumba, ce n’est pas rien. Autant dire que, sauf à privilégier le rapport de force et à souhaiter le pire pour ce peuple qui a déjà tant souffert et continue de saigner sur son flanc oriental, rien ne se fera contre Kabila, si ce n’est avec Kabila.

    Il faut donc que quelqu’un le rassure, ce que ni Moïse Katumbi – avec qui les ponts sont désormais rompus -, ni Vital Kamerhe (idem), ni Étienne Tshisekedi, qui n’a jamais reconnu sa légitimité, ne peuvent, ou ne souhaitent faire. C’est pourtant une nécessité raisonnable. Et c’est pour dénouer ce type de situation que la Grèce antique a inventé le dialogue.

    JA

  • Kabila pourra rester en fonctions après 2016 si la présidentielle n’a pas lieu

    Kabila pourra rester en fonctions après 2016 si la présidentielle n’a pas lieu

    Kabila-Le président congolais Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter, pourra rester en fonctions au-delà du terme de son mandat, si l’élection présidentielle censée avoir lieu cette année n’a pas lieu, selon un arrêt rendu par la Cour constitutionnelle.

    La Cour, qui siégeait à Kinshasa, répondait à une requête en interprétation déposée par la majorité, alors que la perspective de la tenue du scrutin en 2016 s’éloigne chaque jour davantage.

    “Suivant le principe de la continuité de l’État et pour éviter le vide à la tête de l’État, le président actuel reste en fonctions jusqu’à l’installation du nouveau président élu”, indique cet arrêt lu par le président de la Cour, Benoît Luamba.

    Cliquer ici pour ecouter:  Lecture de l’arrêt par Benoît Luamba, président de la Cour constitutionnelle congolaise (1:33)

    Sur VOA Afrique, l’opposant Vital Kamerhe parle “d’une révision constitutionnelle déguisée et d’un referendum que ne dit pas son nom”.

    Le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) “appelle le peuple congolais à se mobiliser” et estime que “la cour constitutionnelle a signé son arrêt de mort”.

    Cliquer ici pour ecouter: Vital Kamerhe joint par Nicolas Pinault (3:07) 

    La tension monte au fur et à mesure que l’échéance constitutionnelle de novembre 2016 se s’approche.

    Le président Joseph Kabila a convoqué un dialogue politique en vue de discuter de l’élection mais une bonne partie de l’opposition le boycotte, accusant le pouvoir de manœuvrer pour retarder le scrutin et permettre au chef de l’Etat de rester en place.

    La Constitution n’autorise pas M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, à briguer un troisième mandat.

    Il a été élu deux fois après avoir remplacé son père Laurent-Désiré Kabila assassiné au pouvoir dans des conditions qui n’ont jamais été définitivement élucidées.

    VOA

  • Kabila contre Katumbi, un scénario imprévisible

    Kabila contre Katumbi, un scénario imprévisible

    Kabila-Katumbi-Ni l’un ni l’autre n’ont encore dévoilé leurs intentions pour l’élection prévue en novembre, mais nul doute que leur affrontement rythmera l’année 2016. Naguère proches, Joseph Kabila et Moïse Katumbi sont à couteaux tirés. Quelles sont leurs forces, leurs faiblesses, leurs réseaux ?

    Pour l’élection présidentielle de tous les dangers, prévue en principe dans dix mois (le 27 novembre 2016), aucun des deux n’a encore dévoilé ses intentions. Certes, la question ne devrait pas se poser en ce qui concerne le chef de l’État, Joseph Kabila, puisque la Constitution congolaise – tout au moins en son état actuel – lui interdit de briguer un nouveau mandat. Reste que le fils du Mzee est, qu’on le veuille ou non, l’acteur numéro un d’un scénario imprévisible sur lequel il conserve plus de prise qu’on ne le croit généralement.

    Que son souhait soit de prolonger son bail au pouvoir ou de se retirer dans sa ferme de Kingakati, de modifier la loi fondamentale, de jouer la carte du « glissement » du calendrier électoral ou de céder aux pressions de ceux pour qui la RD Congo doit impérativement se conformer à la loi d’airain de l’alternance au sommet, une chose est sûre : il ne sera pas un acteur passif de son destin, quitte à placer le débat sur le terrain du rapport de force.

    Un affrontement programmé

    La question se pose-t-elle pour Moïse Katumbi ? En théorie oui, puisque l’ex-gouverneur du Katanga n’a pas annoncé sa candidature. En pratique non : nul ne doute que cet entrepreneur hors normes n’a pas franchi le Rubicon, un certain 29 septembre 2015, en quittant avec fracas le camp présidentiel, pour aller pêcher à la ligne. Katumbi se veut le fédérateur de l’opposition congolaise face à toute volonté supposée de Joseph Kabila d’aller au-delà du terme de novembre. Et nombreux sont ceux qui voient en lui le principal candidat à la succession : il en a l’ambition, les moyens, et sa popularité surpasse celle de ses principaux concurrents.

    Entre le président de 44 ans et l’opposant de 51 ans, les ponts semblent définitivement coupés. Ils ont pourtant été proches pendant plus d’une décennie, le second soutenant le premier aux élections de 2006 et de 2011 et le premier assurant en retour au second une protection politique propice à l’épanouissement de ses affaires. Depuis six mois, toutes les tentatives de réconciliation ayant échoué, Moïse Katumbi, à qui revient l’initiative d’un divorce perçu par Joseph Kabila comme une trahison, a multiplié les signes de défiance, laissant apparaître les profondes différences de tempérament entre les deux hommes. Autant Kabila est silencieux, impavide et introverti, autant Katumbi peut être disert, sentimental et communicatif.

    À l’évidence, l’issue de leur affrontement programmé sera l’une des clés majeures de 2016. Avec, dans le rôle d’arbitre courtisé, un Étienne Tshisekedi plus sphinx que jamais, hésitant à 83 ans entre dialogue et monologue et qui se considère toujours, depuis son exil médical belge, comme le président légitime. K contre K : le feuilleton ne fait que commencer, sans que nul ne sache quand aura lieu le dernier épisode de ce Game of Thrones sur les rives du fleuve Congo…

    François Soudan

  • 15 ans de pouvoir de Joseph Kabila: réactions de l’opposition et de la majorité

    15 ans de pouvoir de Joseph Kabila: réactions de l’opposition et de la majorité

    Kabila-Interrogés sur le bilan des 15 années de Joseph Kabila à la tête de la RDC, Joseph Bangakya de la Majorité présidentielle met en avant les efforts du président de la République pour la réunification du pays alors que l’opposant Franck Diongo évoque « un espoir déçu ».

    Joseph Kabila a totalisé ce 26 janvier quinze ans au pouvoir.                                                                      Joseph Bangakya, cadre de la Majorité présidentielle et président du parti Nouveaux républicains pour la justice (NRJ) estime que pendant ces 15 années au pouvoir, le chef de l’Etat a permis de réunifier le pays dont certaines parties étaient occupées par les rébellions du MLC et du RCD en 2001 quand il est arrivé au pouvoir.

    « En 2001, on ne savait même pas qu’on resterait un seul Etat. La RDC était divisée. On pouvait connaître le sort peu enviable que connaissent les pays comme la Lybie, la Somalie, la Syrie, des pays en état d’implosion totale. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, la RDC existe », fait-il savoir.

    Ce cadre de la majorité affirme également que pendant les quinze dernières années la RDC a fait des progrès dans les infrastructures et la démocratie.

    Mais il reproche au président Kabila de ne pas avoir réussi à renouveler la classe politique.

    «La chose que le président de la République aurait vraiment dû faire, c’est le renouvellement de la classe politique pour mener la RDC vers des horizons meilleurs et différents. La population attendait que très vigoureusement que les antivaleurs du régime passé soient totalement combattues avec une dernière énergie par le pouvoir du jeune président mais il y a eu beaucoup d’effets d’annonce mais il y a eu peu de résultats », argumente Joseph Bangakya.

    « Un espoir déçu »

    Franck Diongo, président du parti de l’opposition Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), estime, pour sa part, que les années de pouvoir de Joseph Kabila ont été « un espoir déçu ».

    Sur le plan démocratique, l’opposant affirme que Joseph Kabila est « un obstacle à la démocratie ».

    « Au niveau de la gouvernance, le pays sous son règne est dans la mauvaise gouvernance politique et économique. A tel point qu’aujourd’hui, le Congo est parmi les trois pays les plus corrompus de la planète. Et là, vous ajouterez l’impunité. Le bilan est donc, totalement négatif, c’est un recul sur le plan social, sur le plan économique, sur le plan démocratique », ajoute Franck Diongo.

    Pour l’opposant, le cadeau que le président Kabila peut offrir au peuple congolais est d’organiser des élections.

    « Le plus grand cadeau que monsieur Kabila doit donner à la République, c’est de laisser un pays uni, démocratique c’est-à-dire, organiser les élections démocratiques et faire la passation civilisée du pouvoir entre un président sortant et un président entrant », conclut-il.

    Le deuxième mandat de Joseph Kabila arrive à terme cette année. La constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.

    Radio Okapi

  • [Chronologie] RDC : de Kabila père à Kabila fils, 15 ans déjà

    [Chronologie] RDC : de Kabila père à Kabila fils, 15 ans déjà

    En 2001 lorsqu’il succède à son père assassiné le 16 janvier, Joseph Kabila n’a que 29 ans.

    Peu d’observateurs le voient conserver longtemps le pouvoir en RDC. Mais 15 ans plus tard,

    le fils du Mzee est toujours là et entretient le suspense sur son avenir politique au terme de

    son deuxième et théoriquement dernier mandat constitutionnel d’ici fin 2016.

    Retour en 15 dates sur ses 15 années de règne.

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    16 JANVIER 2001

    Assassinat du père et ascension du fils


    Palais de Marbre, dans le bureau de travail de Laurent-Désiré Kabila, alors président de la RDC.

    Aux environs de 13 heures, un de ses gardes du corps rentre et tire à bout portant sur le chef de l’État.

    C’est la confusion à Kinshasa. Le décret-loi qui régit le pays à l’époque n’a rien prévu en cas de vacance

    du pouvoir. Des “réunions de crise” se succèdent jusqu’à la nomination le lendemain de Joseph Kabila

    comme “coordonnateur de l’action gouvernementale” en attendant le retour du chef de l’État dont

    le corps – pourtant sans vie – a été transféré au Zimbabwe. Quarante-huit plus tard, le gouvernement

    annonce la mort du Mzée. Le 26 janvier, son fils prête serment comme le nouveau président

    de la République. Et hérite d’un pays divisé par un conflit armé déclenché en 1998.

     

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    17 DÉCEMBRE 2002

    Accord global et inclusif

    À Sun City, en Afrique du Sud, les belligérants acceptent de mettre fin à la guerre et de se partager le pouvoir.

    Joseph Kabila reste président de la République mais il est désormais assisté par quatre vice-présidents dont

    deux anciens chefs rebelles, Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa. C’est la formule “1 + 4”.

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    11 NOVEMBRE 2004

    Tentative de putsch à Kinshasa


    Vers 2 heures 30 du matin, des éléments de la garde présidentielle de Joseph Kabila

    entrent en rébellion. Emmenés par le major Éric Lenge, les mutins prennent le contrôle

    de la Radio nationale pour annoncer l’échec du processus de transition. Très rapidement,

    les forces loyalistes lancent une contre-offensive. Le putsch échoue mais Éric Lenge reste introuvable.

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    25 AOÛT 2005

    Rébellion du CNDP avec Laurent Nkunda

    Le couac entre Joseph Kabila et Laurent Nkunda remonte en septembre 2003 lorsque

    cet officier, issu de l’ancienne rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD),

    refuse d’intégrer la nouvelle armée nationale. À la place, il lance la “Synergie pour la concorde et

    la paix” qui deviendra, le 25 août 2005, la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).

    Une année plutôt, le 26 mai 2004, Laurent Nkunda avait déjà prêté main forte à un autre officier

    dissident, Jules Mutebusi, à Bukavu, dans le Sud-Kivu. Sans grand succès. Le CNDP est vaincu à

    son tour le 16 janvier 2009. Nkunda se réfugie au Rwanda où il serait toujours assigné à résidence.

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    18 FÉVRIER 2006

    Adoption d’une nouvelle Constitution

    Adoptée par le peuple à l’issue du référendum du 18 et 19 décembre 2005, la Constitution de la RDC

    est promulguée le 18 février 2006. Dans ses dispositions, la nouvelle loi fondamentale limite à deux

    le nombre des mandats présidentiels successifs. Un verrou constitutionnel qui empêche le président

    Joseph Kabila à rempiler à l’issue de son deuxième et dernier mandat.

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    27 NOVEMBRE 2006

    Kabila, premier président élu


    La Cour suprême de justice proclame Joseph Kabila vainqueur de la première élection

    présidentielle démocratique organisée dans le pays.

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    17 SEPTEMBRE 2007

    Contrats sino-congolais

    Le gouvernement congolais signe des contrats avec plusieurs firmes chinoises.

    Cela consiste en un prêt d’environ 9 milliards de dollars à la RDC, dont six pour développer les

    infrastructures et trois pour relancer le secteur minier. En échange de quelques titres miniers.

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    28 FÉVRIER 2008

    Massacre au Bas-Congo

    Les adeptes du mouvement politico-religieux Budi Dia Kongo (BDK) s’étaient arrogés depuis 2007

    des pouvoirs de l’État dans plusieurs villages du Bas-Congo, dans l’ouest du pays. Jusquu’à ce que

    le pouvoir ne décide, le 28 février 2008, d’envoyer les forces de l’ordre pour y rétablir l’autorité de l’État.

    Des affrontements éclatent et font 27 morts dont 3 policiers, selon le bilan officiel. Mais une enquête des

    Nations unies parlera quelques jours plus tard d’au moins 100 personnes tuées, principalement des partisans du BDK.

    Fin 2013, une tentative de prise de la Radiotélévision nationale par des adeptes du pasteur Paul-Joseph Mukungubila

    sera également réprimée dans le sang.

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    2 JUIN 2010

    Assassinat de Floribert Chebeya

    Floribert Chebeya, président de l’ONG la Voix des sans voix, est assassiné à Kinshasa.

    La veille, le militant congolais des droits de l’homme avait rendez-vous à l’Inspection générale

    de la police où il s’était rendu avec Fidèle Bazana, son chauffeur. Ce dernier a disparu.

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    17 DÉCEMBRE 2011

    Réélection controversée

    Joseph Kabila est proclamé vainqueur à l’issue d’une présidentielle controversée.

    L’Église catholique, à travers Mgr Laurent Monsengwo, parle d’une réélection qui “ne réflète pas

    la vérité des urnes”. Arrivé deuxième, l’opposant Étienne Tshisekedi conteste les résultats et

    s’autoproclame le “président élu” de la République.

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    6 MAI 2012

    Rébellion du M23

    Les anciens mutins du CNDP annoncent la création du Mouvement du 23-Mars (M23).

    Le nouveau groupe rebelle, dirigé par le général autoproclamé Sultani Makenga, réclame

    la mise en oeuvre de l’accord du 23 mars 2009 signé entre la précédente rébellion du CNDP

    et les autorités congolaises. Le 20 novembre, le groupe rebelle prend le contrôle de la ville de Goma,

    capitale du Nord-Kivu. La rébellion sera vaincue fin 2013 à l’issue d’une contre-offensive de

    l’armée congolaise, appuyée par la brigade d’intervention des Nations unies.

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    14 OCTOBRE 2012

    Sommet de la Francophonie à Kinshasa

    Kinshasa accueille le XVIe sommet de la Francophonie. Plusieurs chefs d’État répondent

    au rendez-vous, notamment François Hollade. Le président français en profite pour souligner

    la préoccupation de la France face aux violences des droits humains en RDC. Allusion faite entre

    autres à l’assassinat du militant Floribert Chebeya et à l’arrestation de l’opposant Diomi Ndogala.

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    19 JANVIER 2015

    Manifestations contre la réforme électorale

    Des manifestations éclatent à Kinshasa et dans la partie est du pays pour protester

    contre le projet de réforme électorale. Au coeur de la controverse une disposition qui voudrait

    lier l’organisation des élections au recensement de la population. Après son adoption à

    l’Assemblée nationale, la réforme électorale est revue et corrigée au Sénat qui supprime l’alinéa polémique.

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    15 MARS 2015

    Arrestation de Fred Bauma

    Arrêtés avec quatre membres des mouvements citoyens sénégalais Y’en a marre et burkinabè Balai citoyen

    – libérés après la protestation de leurs pays respectifs -, qui participaient à une activité organisée à

    Kinshasa par le collectif congolais Filimbi, les militants congolais prodémocratie Fred Bauma

    et Yves Makwambala sont poursuivis notamment pour avoir “comploté contre la vie ou contre la personne du chef de l’État”.

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    29 SEPTEMBRE 2015

    Divorce avec Moïse Katumbi

    Moïse Katumbi quitte le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD),

    formation politique de Joseph Kabila. Soutenu par les frondeurs du G7, le dernier gouverneur de l’ex-Katanga,

    la plus riche province du pays découpée en quatre parties à l’issue de la réforme territoriale en cours,

    rejoint l’opposition et cache à peine ses ambitions présidentielles.

    Réalisation : Trésor Kibangula
    Code source : Jean Abbiateci et Libédata
    Photos : Gwenn Dubourthoumieu/J.A, AP/SIPA, AFP

     

  • Joseph Kabila : 2016 ne se fera pas sans lui

    Joseph Kabila : 2016 ne se fera pas sans lui

    kabila 1-Dresser la liste des personnalités qui marqueront l’Afrique en cette année qui débute est un exercice périlleux, même si les élections, les crises dont l’épilogue se fait attendre ou les événements sportifs et culturels mettront certainement en avant des protagonistes bien connus. Jeune Afrique vous propose une liste non-exhaustive. Parmi eux, Joseph Kabila, président de la RDC.

    « Une énigme enveloppée de mystère », disait de lui Jacques Chirac. À 44 ans, Joseph Kabila cultive plus que jamais sa nature profonde : secrète, imprévisible, déroutante – impénétrable, y compris pour son proche entourage. Où sera-t-il, que fera-t-il dans un an, au terme d’une année 2016 perçue comme celle de tous les dangers dans ce pays-continent de 80 millions d’habitants ? Pour ses opposants, qui n’ont en commun que l’impatience de le voir rendre le pouvoir, en novembre prochain, comme pour la communauté internationale, dont l’unique antienne est le respect des échéances constitutionnelles, il va de soi que le fils du Mzee aura rejoint le rayon des jeunes retraités de l’Histoire.

    Reste que le processus électoral est en panne : calendrier global dépassé, fichier corrompu, insuffisance des moyens financiers, résidus d’insécurité préoccupants dans l’Est et au nord du Katanga – autant de raisons objectives pour souscrire à ce « dialogue national politique inclusif » que Kabila appelle de ses vœux. Regroupés au sein du Front citoyen 2016, les leaders de l’opposition s’y refusent et menacent de recourir à la désobéissance civile – autant dire à l’épreuve de force – pour conjurer tout « glissement » du calendrier. Joseph Kabila, lui, joue la carte du nationalisme, des grands travaux, des forces de sécurité qui lui sont très largement acquises et des Églises du réveil, sans rien dévoiler de ses intentions. Persuadé que, quelle que soit l’issue de l’année qui s’ouvre, elle ne s’écrira pas sans lui, ni contre lui.

    François Soudan

  • Kabila ne desarme pas: “Kabila seeks Mugabe help to retain power”

    Kabila ne desarme pas: “Kabila seeks Mugabe help to retain power”

    Zimbabwean President Robert Mugabe, right and Congolese President Joseph Kabila, seen, after their meeting at State House, in Harare, Monday, Nov. 2, 2009. A spokesman for Zimbabwe's prime minister says the country's neighbors will hold a summit this week to try to break an impasse that threatens the southern African nation's unity government. Prime Minister Morgan Tsvangirai announced a partial withdrawal from the unity government Oct. 16, citing a surge in political violence and accusing longtime ruler President Robert Mugabe of undermining the coalition. (AP Photo/Tsvangirayi Mukwazhi)
    Zimbabwean President Robert Mugabe, right and Congolese President Joseph Kabila, seen, after their meeting at State House, in Harare

    -TOP government officials say Democratic Republic of Congo (DRC) President Joseph Kabila wants Zimbabwe to assist him circumvent the constitutional requirement that he steps down after serving two terms as president, amid growing unrest caused by his bid to stay in power.

    Elias Mambo

    Kabila, who visited Zimbabwe last week, took over power in 2001 when his father, Laurent Kabila, was assassinated and went on to win disputed elections in 2006 and 2011.

    However, the DRC constitution (Article 220) clearly stipulates that the president cannot seek a third term after his second presidential mandate.

    “The republican form of the State, the principle of universal suffrage, the representative form of government, the number and length of the terms of office of the President of the Republic, the independence of the Judicial Power, the pluralism of political parties and trade unions may not form the object of a constitutional amendment,” reads article 220 of the DRC constitution.

    Despite this, Kabila has attempted to extend his stay in power.

    One such attempt was in January 2015 when he suggested that the presidential and parliamentary elections should be held after compilation of a new electoral roll. His proposal provoked violent demonstrations that led to over 40 deaths after protesters violently clashed with the police.

    Last week Kabila and President Robert Mugabe met at at State House where they held closed door meetings.
    Sources said Kabila, whose neighbours in Burundi and Rwanda recently embraced third terms as many other African leaders, is seeking Zimbabwe’s assistance in prolonging his stay in power by manipulating the constitution as tensions continue to flare in his central African country.

    “Kabila is under pressure as his term of office comes to an end next December, with tensions and violence escalating every day,” said a top government official.

    “He told Mugabe how he is trying to implement major electoral reforms which include the delimitation of the country’s 11 provinces. That process has already resulted in the creation of 26 provinces. Kabila also wants a new voter’s roll, a move which opposition political parties claiming is meant to buy time in order to delay the December elections.”

    Besides the request for assistance in implementing the electoral reforms, the source said Kabila also enjoys the services of Zimbabwean’s Central Intelligence Office which helps provide him with security.

    “Currently Kabila’s office is manned by Zimbabwe’s intelligence personnel. They were there soon after the death of Kabila’s father. Some came back, but since 2009 Zimbabwe redeployed the security details to provide protection and intelligence to Kabila.”

    Addressing journalists after meeting Kabila, Mugabe said: “My brother here paid us a visit … He gave an account of how they are organising themselves geologically and politically in order to unite people and they feel they are getting there. They are also preparing for local elections, which will lead to national ones.”

    University of Zimbabwe political science lecturer Eldred Masunungure said the secrecy surrounding the talks between Kabila and Mugabe is worrisome.

    “We were told that he has come as the deputy African Union chairperson but the secretive nature of the talks raises eyebrows,” Masunungure said. “If it was AU business then there was no need to hold closed door meetings. Mugabe can be a godfather to all who want to manipulate systems in order to hold on to power because of his experience,” he said.

    “Kabila is facing resistance in his home country so we hope his coming is not to solicit ideas on how to manoeuvre his way into a fourth term.”

    This is, however, not the first time that DRC has sought help from Zimbabwe.

    In 1998, Zimbabwe sent thousands of troops to the DRC to help defend Kabila’s father, as his regime was about to fall to rebels supported by Rwanda and Uganda.

  • RDC: discours offensif du président Kabila devant le Congrès

    RDC: discours offensif du président Kabila devant le Congrès

    Integralite du discours de Joseph Kabila sur l’état de la nation .-En République démocratique du Congo, le président Kabila a fait son discours à la nation ce lundi matin au palais du peuple devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès. Le président s’est inquiété des conséquences de la baisse du cours des matières premières sur l’économie du pays, a évoqué des avancées en termes d’infrastructures et il a conclu sur le contexte politique, en évoquant le dialogue qu’il a lui-même convoqué le 28 novembre dernier et il a sans détour mis en garde ceux qui choisiraient d’autres options.

    « Ce n’est pas par la violence que nous règlerons nos divergences. Ce n’est pas non plus des Nations unies, de l’Orient ou de l’Occident que viendront les solutions à nos problèmes, mais plutôt de nous-mêmes et par le dialogue entre des Congolaises et des Congolais. Je ne permettrai pas que le sacrifice consenti ensemble au cours des dernières années soit compromis par ceux qui, de mauvaise foi et de manière délibérée choisiront de rester enfermés dans leur posture négativiste, refusant le dialogue au profit de complots contre la République et en promettant sang et sueur à notre peuple. Il n’y aura ni l’un ni l’autre », le président Joseph Kabila a été particulièrement offensif dans son discours ce lundi.

    Et c’est lors de cette partie de son allocution que le chef de l’Etat congolais a été le plus applaudi, il a dû s’y reprendre plusieurs fois pour marteler ces mots devant un Congrès qui lui était acquis, l’essentiel de l’opposition parlementaire ayant boycotté ce discours et suspendu sa participation aux activités de l’Assemblée la semaine dernière.

    Message pour l’opposition réunie à Dakar

    Pourquoi un discours aussi offensif ? Peut-être à cause d’une certaine réunion à Dakar qui fait beaucoup grincer des dents les autorités. Une trentaine de personnalités de l’opposition, de la société civile et des mouvements citoyens, tous hostiles à un glissement du calendrier, sont réunies jusqu’à ce soir dans la capitale sénégalaise pour parler avec d’autres participants africains des élections et de l’alternance en Afrique. Ils se préparent à jeter les gens dans la rue, à lancer une insurrection, disent les autorités congolaises.

    Pour des plateformes comme la Dynamique de l’opposition ou le G7, ce dialogue est synonyme d’un coup d’Etat institutionnel : elles appellent la population à user de l’article 64 de la Constitution, c’est-à-dire à la désobéissance civile en cas de prise de pouvoir inconstitutionnel. Même l’Eglise catholique, la conférence épiscopale a envoyé un représentant à la réunion de Dakar, a évoqué cet article et a dit craindre que le sang ne coule encore en RDC.

    Le président Kabila prévient donc : il n’y aura ni sang, ni larmes. Il a promis de préserver l’aspiration du peuple congolais à la quiétude. Mais pas un mot sur le respect de la Constitution dans le cadre du dialogue, dénonce Jean-Lucien Bussa Tongba de la Dynamique de l’opposition. Cet opposant dit s’inquiéter également de l’expression utilisée par le chef de l’Etat sur un processus électoral « authentiquement congolais ».

    RFI