Tag: Kabund

  • Une forte présence policière a empêche les députés d’accéder à la plénière pour élire le successeur de Kabund

    Une forte présence policière a empêche les députés d’accéder à la plénière pour élire le successeur de Kabund

    -Le Conseil d’Etat a demandé vendredi à la libre police de Kinshasa d’empêcher la séance que devaient consacrer les députés nationaux à élire un successeur à Jean-Marc Kabund a Kabund, destitué en mai dernier de son poste de vice-président, jusqu’à l’examen par la Cour constitutionnelle d’une requête de M. Kabund, qui conteste son éviction. Colère des députés.

    Alors que seuls une vingtaine de députés avaient réussi à pénétrer dans leur enceinte, le bureau de l’Assemblée nationale a estimé illégale la décision du Conseil d’Etat et annoncé son intention de la faire annuler. L’article 7 du règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée indique que son siège est « une zone neutre et inviolable » où « aucune autorité administrative, judiciaire ou militaire n’est autorisée à exercer ses prérogatives (…) sans l’autorisation ou l’accord de son président ». Or, une forte présence policière empêchait les députés d’accéder à la plénière programmée .

    Alors que l’UDPS est divisée – notamment – entre légalistes et partisans de Jean-Marc Kabund – nommé unilatéralement à la tête du parti par Félix Tshisekedi en janvier 2019, en contravention avec les statuts légaux de la formation – la branche Kabund avait promis, le 28 mai, l’éjection de tout membre qui porterait sa candidature à la succession. Cela n’avait pas empêché des candidats de se présenter, que les députés devaient départager ce vendredi, selon le calendrier annoncé par le bureau de l’Assemblée.

    Le barrage de la police a provoqué l’indignation de nombreux députes.

  • « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    Des militants de l’UDPS devant le siège de leur parti à Kinshasa, le 2/02/2017 au lendemain de l’annonce de la mort de leur leader Etienne Tshisekedi en Belgique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Des manifestations de jeunes devant le siège de l’UDPS à Kinshasa, jeudi, témoignent de la persistance – voire l’accroissement – de la tension interne dans le parti des Tshisekedi. En cause: l’héritage d’Etienne Tshisekedi, l’absence de légitimité de la direction actuelle et l’alliance avec Kabila.

    Il a fallu plusieurs heures d’affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants, jeudi à Kinshasa, devant le siège de l’UDPS, pour ramener le calme. Les protestataires, issus de « la base » du parti, exigeaient de bénéficier, eux aussi, de formation et d’emploi, plus d’un an après l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi, estimant ces bénéfices du pouvoir réservés aux proches des dirigeants du parti. Autrement dit: ils refusent d’être le prolétariat de l’UDPS.

    Ces « illettrés » ont rappelé leur contribution à la lutte (« on a fait face à des coups de feu et aux arrestations« , dit l’un d’eux à nos confrères d’Actualités.cd) et interrogent: « Nous voulons savoir si l’UDPS, c’est Augustin Kabuya ou les combattants« . Et de réclamer la démission de ce dernier, secrétaire général de l’UDPS.

    « Le règne des intérimaires »

    Les manifestants protestaient aussi contre « le règne des intérimaires » aujourd’hui à la tête du parti et réclamaient la convocation d’un congrès pour élire ses nouveaux dirigeants. La manifestation est en effet intervenue alors qu’on venait d’apprendre que le président ad interim du parti, Jean-Marc Kabund a Kabund, avait écarté de la Commission électorale permanente – un des organes essentiels du parti – Jacquemain Shabani, un des chantres du respect des statuts de l’UDPS, bien malmenés depuis quelques années.

    Dans l’euphorie de son partage du pouvoir avec Joseph Kabila en janvier 2019 – au mépris des résultats électoraux (jamais publiés intégralement) qui donnaient pour vainqueur, selon les comptages parallèles, Martin Fayulu – Félix Tshisekedi, à qui la Constitution interdit d’être à la fois chef de l’Etat et celui d’un parti, avait en effet nommé unilatéralement Kabund a Kabund président ad interim de l’UDPS le 22 janvier 2019, sans aucune base juridique pour le faire: les statuts de son parti ne le prévoient pas et cette nomination est considérée comme illégale par les cours et tribunaux congolais, qui ont rejeté tous les mandats ainsi signés par M. Kabund pour « défaut de qualité du signataire ».

    Le parti scindé

    Depuis lors, une (nouvelle) scission s’est opérée au sein du parti. La tendance Jacqmain Shabani/Peter Kazadi/Victor Wakwenda appelle au respect des statuts, dont l’article 26 prévoit qu’ »en cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, d’expiration de mandat ou d’interdiction d’exercer du président du parti, un directoire composé du président en exercice de la Convention démocratique du parti (NDLR: Victor Wakwenda), du secrétaire général du parti (NDLR: Augustin Kabuya, nommé en mai 2019 par Kabund bien que, intérimaire, ce dernier ne puisse procéder à des nominations selon un avis juridique publié par Le Potentiel du 18 mai 2019) et du président de la Commission électorale permanente (NDLR: Jacquemain Shabani), assure l’interim pour 30 jours, au terme desquels il convoque le congrès en vue d’élire un nouveau président ».

    Face à elle, la tendance Augustin Kabuya/Kabund a Kabund – ce dernier devenu premier vice-président de l’Assemblée nationale et goûtant les délices de Capoue (voir video dans le lien ci-dessous) dans cet article estime que, l’article 26 ne prévoyant pas « l’empêchement temporaire » que représente l’élévation à la tête de la République, les choses doivent demeurer telles quelles.

    « La base » de plus en plus fâchée

    « La base » – dont la toute puissance est volontiers évoquée par les dirigeants du parti lorsque ça les arrange – avait averti Felix Tshisekedi dès le jour de sa prestation de serment, le 24 janvier 2019: « Le peuple d’abord, comme avait dit papa » Etienne Tshisekedi.

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    Le mécontentement de « la base » se fera sentir dès qu’elle se rendra compte que le marché passé entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila pour partager le pouvoir ne lui profitait pas à elle.

    Ainsi, en mars 2019, les sénatoriales (les sénateurs nationaux sont élus par les députés provinciaux) s’étaient terminées par une victoire écrasante des kabilistes (un seul sénateur UDPS) puisque c’est à eux que la Commission électorale (CENI), acquise à Joseph Kabila, avait attribué de très larges majorités dans les assemblées provinciales sans que soient produits les bulletins de vote pour les justififier. « La base » de l’UDPS avait fait connaître son mécontentement; en vain. Rebelote en avril 2019, après l’élection des gouverneurs de province (un seul est UDPS) par les assemblées provinciales; « la base » s’était indignée.

    En mai 2019, de violentes bagarres avaient opposé les deux courants au sein de l’UDPS devant le siège du parti, mais la direction de celle-ci assurait: « Il n’y a pas crise à l’UDPS« . En juin, trois jours de violence avaient pourtant éclaté, durant lesquels « la base » de l’UDPS avait attaqué des affiches, militants et locaux kabilistes, après que la Cour constitutionnelle, acquise à Joseph Kabila, eut invalidé 23 députés nationaux d’opposition (déjà très minoritaires) au profit de kabilistes. A chaque fois, Félix Tshisekedi était resté silencieux.

    Nouvelles protestations

    Début février dernier, de nouvelles protestations de jeunes de l’UDPS ont éclaté devant le siège du parti, après le limogeage de deux bourgmestres UDPS par le gouverneur kabiliste de Kinshasa. Les protestataires demandaient au président Tshisekedi de rompre avec Kabila mais l’interpellé n’a toujours pas réagi.

    Après les manifestations violentes de ce jeudi 12 mars contre « le règne des intérimaires », la direction de l’UDPS continue à se cacher la tête dans le sable: « ils ont été manipulés« , « ce sont des voyous recrutés à Mombele« , a assuré Augustin Kabuya.

    « Etienne Tshisekedi n’a pas formé de vrais cadres et la plupart de ses lieutenants de première ligne sont des médiocres imbus d’eux-mêmes« , explique à La Libre Afrique.be un militant UDPS déçu. La multiplication des soupçons d’enrichissement illicite contre des dirigeants UDPS proches du pouvoir a encore accru l’amertume.

    Jusqu’à quand ces derniers pourront-ils maintenir le couvercle sur la casserole à pression qu’est devenu le parti?

  • jean Marc Kabund sceptique quant au rapatriement du corps de Tshisekedi

    jean Marc Kabund sceptique quant au rapatriement du corps de Tshisekedi

    -Le secrétaire général du principal parti d’opposition congolais, l’UDPS, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, a affiché son scepticisme quant au rapatriement début septembre à Kinshasa de la dépouille du défunt président du parti, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, décédé le 1er février dernier à Bruxelles.

    Document signé

    Un accord a été signé le 6 juin en vue de l’organisation des obsèques de M. Tshisekedi par trois parties: le gouvernement congolais, en la personne du ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, la famille du défunt, réprésentée par son frère, Mgr Gérard Mulumba Kalemba, et M. Kabund, au nom de l’UDPS.

    Le gouvernement, qui a signé en dernier (lieu), devait le (ce document) mettre à notre disposition dès sa signature. Malheureusement, il ne l’a pas fait“, a affirmé mardi le responsable de l’UDPS à l’agence Belga.

    L’existence de ce document de deux pages n’a toutefois été révélée que le 11 août, date à laquelle il a été publié sur les réseaux sociaux.

    Il prévoit notamment qu’un “avion spécial” soit dépêché à Bruxelles pour “ramener à Kinshasa la dépouille et les membres de la famille s’y trouvant“.

    Comment cela va-t-il se passer?

    Selon M. Kabund, arrivé lundi à Bruxelles notamment pour rencontrer la veuve de M. Tshisekedi, Marthe, ce document n’a jamais été remis à l’UDPS après signature.

    Quid de la suite? “, s’est-il interrogé en rappelant qu’une équipe conjointe de dix personnes (quatre pour le gouvernement, trois pour la “famille biologique” et autant pour le parti) devait être mise sur pied. Mais elle ne l’a pas encore été, a assuré le responsable de l’UDPS.

    Je me pose la question s’ils (le gouvernement) vont affréter l’avion pour rapatrier le corps et dans quel cadre. Comment cela va-t-il se passer concrètement? “, s’est-il encore demandé.

    Avec RTBF