Tag: Madagascar

  • Madagascar: André Mailhol, pasteur et candidat à la présidentielle

    Des affiches électorales placardées sur un arrêt de bus à Antananarivo. © MARCO LONGARI / AFP

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    RFI

    Publié le 05-11-2018
    Modifié le 05-11-2018 à 04:02

    Outre les trois gros candidats à la présidentielle du 7 novembre, le pasteur André Mailhol, fondateur et chef de l’Eglise Apocalyptique, a également tenu un meeting ce week-end.

    Le pasteur Mailhol a commencé comme simple vendeur de vêtements sur les marchés. Mais en 1996, il a eu une « épiphanie » : la révélation qu’il devait étudier l’Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament, et qu’il serait président en 2018.
    Environ 10 000 supporters sont venus l’applaudir dimanche au stade Mahamasina. Les gradins sont bleus et blancs, les couleurs du parti du candidat numéro 34. Plus d’une centaine de représentants de la secte, pasteurs et enseignants, sont aussi venus des quatre coins de l’île pour l’encourager.
    Pour le pasteur Didier Ramanantsoa, qui préside la secte à Tuléar, c’est grâce à Dieu qu’André Mailhol va remporter l’élection. « J’ai choisi le pasteur Mailhol. Je voterai pour lui mercredi parce qu’il est un homme de Dieu, il est un homme juste qui permettra de diminuer la pauvreté à Madagascar », assure-t-il.
    Difficile dans la foule de dissocier les fidèles des supporters politiques. Et pour cause, la plupart sont membres de la secte apocalyptique qui rassemble toutes les Eglises, protestante et catholique, et se base sur une interprétation très rigoriste de la Bible. Ce qui a donné un discours politique entrecoupé de prières avec le public, en transe.
    Un mélange des genres qui plaît à Mina, 35 ans, qui gère une société minière. « Il va droit au but, il n’hésite pas à parler des choses que les autres n’osent pas dire, s’enthousiasme-t-elle. Il cherche les solutions et quand il dit qu’il fait les choses, il les fait vraiment. On en a vraiment marre des politiciens qui promettent des choses et qui en fin de compte ne voient que leur intérêt. »
    On estime entre 1,5 et 2 millions le nombre de fidèles de l’Eglise Apocalyptique à Madagascar.

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  • Madagascar: Hery Rajaonarimampianina demande plus de temps

    Le dernier président, candidat à un second mandat Hery Rajaonarimampianina, lors de son meeting au stade du Coliseum à Antananarivo, le 4 novembre 2018. © RIJASOLO / AFP

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    RFI

    Publié le 04-11-2018
    Modifié le 05-11-2018 à 00:11

    Les trois poids lourds de la politique malgache tenu leurs derniers meetings ce week-end, alors que la campagne se termine ce lundi 5 novembre. Après Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, c’était au tour de Hery Rajaonarimampianina de rassembler ces partisans dimanche 4 novembre.

    Devant plusieurs dizaines de milliers de personnes rassemblées dans le stade du Coliseum, Hery Rajaonarimampianina a demandé plus de temps à ses sympathisants. Celui qui a démissionné de la présidence malgache il y a quelques semaines pour se porter candidat a axé sa campagne sur son bilan. Construction de routes, d’écoles, création d’emplois dans l’enseignement, appui aux agriculteurs. Rappelant que cette année la croissance avait atteint les 5%.
    Un message qui est bien passé auprès de ce fonctionnaire à la retraite. « Il y a quand même les bases de développement qui ont été mises en place, les infrastructures, estime-t-il. Il faudrait donc que nous puissions continuer et tabler maintenant sur les projets sociaux. »
    A côté de lui un ami qui travaille dans le tourisme acquiesce. « Il a quand même la confiance des partenaires techniques et financiers qui font confiance au régime actuel. Il ne faut pas oublier qu’Hery a fait un grand pas pour avoir cette confiance », souligne-t-il.
    « J’ai le soutien de bailleurs de fonds, a d’ailleurs rappelé l’ex-président à la foule. Je vais pouvoir continuer le développement de ce pays. Il me faut plus de temps. » A plusieurs reprises il a insisté sur le fait que ses projets étaient réalisables. Une façon de se démarquer de certains candidats qui ont fait des promesses excentriques durant cette campagne.
    « Un homme sage qui respecte la démocratie »
    Continuité économique, mais également politique. Devant la foule, le candidat a rappelé qu’il avait respecté la loi en démissionnant pour se présenter à cette élection. Là encore une façon de se démarquer de certains concurrents qui dans le passé n’ont pas accédé au pouvoir par les urnes. Un argument de poids pour cet homme qui travaille au Sénat. « D’abord il a été élu de façon démocratique. Ensuite, c’est un homme sage qui respecte la démocratie. Et c’est le seul président de la République qui n’a pas été destitué », rappelle-t-il.
    Le candidat a appelé ses sympathisants à rester calmes pendant le scrutin afin d’assurer une continuité du pouvoir dans la stabilité.
    Parmi les 35 candidats encore en lice, d’autres ont continué dimanche également de battre campagne. Comme le pasteur Mailhol, à la tête de l’église de l’Apocalypse qui compte deux millions de fidèles, qui tenait lui aussi un meeting.

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  • Présidentielle à Madagascar: les derniers efforts des candidats

    Présidentielle à Madagascar: les derniers efforts des candidats


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    RFI

    Publié le 04-11-2018
    Modifié le 04-11-2018 à 15:00

    A Madagascar, la fin officielle de la campagne électorale, ce sera lundi 5 novembre au soir, et la présidentielle est prévue mercredi 7. Après Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, samedi, c’est au tour de Hery Rajaonarimampianina d’organiser, ce dimanche 4 novembre, un meeting à Antananarivo. Président jusqu’au mois de septembre, il a démissionné, comme le veut la Constitution, pour pouvoir se présenter. Hery Rajaonarimampianina demande plus de temps à la population pour accomplir ses promesses de candidat.

    Hery Rajaonarimampianina a fait toute sa campagne sur son bilan. Rappelons qu’il a été président jusqu’à il y a quelques semaines et qu’il a démissionné pour pouvoir se présenter à cette élection.

    Durant son discours, il a beaucoup insisté sur ce point, sur le fait qu’il respectait la loi et qu’il avait, par conséquent, démissionné comme le stipule la Constitution. Une façon de se démarquer de ses principaux concurrents, notamment l’un d’entre eux qui est arrivé au pouvoir par l’armée et non par les urnes.

    Hery Rajaonarimampianina a tenu un meeting très similaire à ceux de ses deux principaux concurrents, avec notamment un discours rythmé par des slogans, des chanteurs et des danseurs.

    Il demande qu’on le laisse continuer ce qu’il a entamé, rappelant le fait qu’il a fait construire des routes, des écoles et qu’il a appuyé les agriculteurs, et rappelant également que la croissance avait atteint les 5% cette année, et qu’il a le soutien de bailleurs de fonds.

    Des faits qui vont lui permettre de continuer le développement du pays. L’ancien président a par ailleurs indiqué, à plusieurs reprises, que ses projets étaient réalistes et réalisables. Une façon, là aussi, de se démarquer de certains candidats qui ont fait des promesses excentriques lors de cette campagne.

    D’autres candidats continuent également de battre campagne. C’est le cas, par exemple, du pasteur Mayol qui tient, lui aussi, un meeting ce dimanche 4 novembre. Il est à la tête de l’Eglise de l’Apocalypse, qui compte 2 millions de fidèles.

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  • Présidentielle à Madagascar: des candidats aux moyens très inégaux

    Présidentielle à Madagascar: des candidats aux moyens très inégaux


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    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 03:11

    La campagne de l’élection présidentielle, prévue le 7 novembre, est sur le point de s’achever. Trente-six candidats sont en lice, mais tous n’ont pas les mêmes moyens pour faire campagne.

    Dans la rue comme dans les médias, les trois ex-présidents, Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, dont les moyens financiers sont colossaux, dominent la campagne. Tandis que les petits candidats se plaignent de ne pas pouvoir se faire entendre.

    Chaînes de télévision

    Midi. L’heure du journal sur la chaîne Viva, la télévision du candidat Andry Rajoelina. Celle-ci diffuse 24h sur 24 et emploie plus d’une centaine de salariés. En ouverture de journal, un sujet sur le programme économique du candidat Rajoelina. Mais Viva n’est pas une chaîne de propagande, se défend sa directrice Rinah Rakotomanga. « Notre chaîne est ouverte à tous les candidats, sans exception, assure-t-elle. On est tous des journalistes professionnels ici. Après effectivement, comme la station appartient à M. Andry Rajoelina, il est aussi de notre de devoir de faire sa promotion. »

    Autre candidat à posséder sa propre télévision, Marc Ravalomanana. Les moyens sont plus modestes : une trentaine de salariés. MBS a repris sa diffusion il y a tout juste quelques mois après avoir été fermée lors de la crise politique de 2009. Pour son directeur Joël Ralaivaohita, posséder un média est indispensable lors de ces élections. « Etant donné que pratiquement tous les grands candidats ont des radios et des chaînes de télévision, les autres candidats qui n’en ont pas ont le risque d’avoir une visibilité très limitée », pointe-t-il.

    Outre la télévision et la radio publique qui ont pour obligation de diffuser les spots des 36 candidats, la loi exige que les chaînes privées diffusent les publicités de ceux qui peuvent se le payer. Une disparité de moyens que regrettent les observateurs, qui soulignent la quasi-absence des ondes de la majorité des candidats.

    Petit candidat, petits moyens

    Il est 9h du matin et le candidat numéro 11, Ny Rado Rafalimanana, se prépare à sillonner la ville. Une dizaine de minibus, une centaine de volontaires des quartiers pauvres s’apprêtent à distribuer des prospectus et affiches dans différents quartiers de la capitale.

    Ny Rado Rafalimanana, homme d’affaires millionnaire, finance sa campagne et dénonce la disproportion des moyens. « Les candidats d’Etat sont dotés de moyens matériels colossaux, souligne-t-il. Le problème c’est qu’on ne voit pas les sources de financement qu’ils ont alors que ce sont des ex-présidents. Ils utilisent des hélicoptères alors que nous on ne peut pas visiter tout Madagascar. C’était des citoyens lambda avant d’arriver au pouvoir. Mais à l’issue de leur mandat, ils ont tout. Il y a une corruption pas possible ! »

    Des moyens financiers, mais aussi matériels, ajoute un de ses soutiens, ami de la famille, qui ne souhaite pas donner son nom. « Moi, je le soutiens, car c’est un type clean et il n’a pas de casseroles, explique-t-il. C’est difficile de faire campagne, on a des problèmes pour la couverture du pays. »

    Ce candidat, qui se présente pour la première fois, affirme avoir un budget d’un million de dollars. Rien par rapport aux gros candidats, qui selon la société civile, dépenseraient plusieurs dizaines de millions de dollars. La loi ne prévoit pas le plafonnement des budgets de campagne ni l’obligation de divulguer ses finances et leur provenance avant l’élection. Et après le scrutin, déplore la société civile, il est trop tard.

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  • Elections à Madagascar: le collectif des 25 candidats ne baisse pas les bras

    Elections à Madagascar: le collectif des 25 candidats ne baisse pas les bras


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 11:52

    Dernière ligne droite de la campagne électorale à Madagascar avant l’élection présidentielle du 7 novembre. Alors que les favoris du scrutin continuent leur tournée dans tout le pays, le collectif des 25 candidats qui demandent une réouverture de la liste électorale et le report de l’élection présidentielle a tenu un rassemblement dans la capitale à Antananarivo, mardi 30 octobre, pour informer la population des irrégularités qu’ils indiquent avoir constatées sur cette liste. Un rassemblement peu suivi.

    Dans le quartier de Mahamasina, en plein centre de la capitale, ils sont environ 200 à être venus écouter les arguments du collectif des 25 candidats. Sur la scène, musiques et discours se succèdent. Dans l’auditoire, Colombe : « Je suis venue ici parce que je ne suis pas du tout pour l’élection du 7 novembre. Parmi les 25 candidats, il y a des personnes qui savent bien la loi. Moi, je crois bien qu’ils ont raison. »

    Ces candidats avaient donné jusqu’à lundi au président de la République par intérim, Rivo Rakotovao, et à la Haute Cour constitutionnelle pour obtenir une réponse concernant leur demande de révision de la liste électorale. Faute de réactions, ils ont décidé de lancer ce qu’ils appellent « une campagne de sensibilisation » pour informer les Malgaches des défaillances qu’ils indiquent avoir trouvées.

    « Pression des bailleurs de fonds »

    Haingo Rasolofonjoa fait partie de ce collectif de candidats : « Il y a énormément de gens aujourd’hui qui ne sont pas sur la liste. Egalement des électeurs fictifs. Soit on décide de mettre en place la vraie liste électorale, et ça implique justement des nettoyages qui entraineront certainement un décalage. Je sais qu’il y a une pression énorme des bailleurs de fonds qui ont payé l’argent pour organiser les élections. Et aujourd’hui, ce n’est plus le Malgache qui doit choisir, c’est la communauté internationale qui a dit “nous avons financé”, et ça je trouve que c’est une ingérence directe ou indirecte. » Les 25 candidats ont prévu de se rassembler à nouveau ce mercredi matin.

    Ce climat n’est pas sans inquiéter Transparency International. Pour Ketakandriana Rafitoson, directrice de Transparency International sur la Grande île, qui participe ces jours-ci au Sommet mondial des défenseurs des droits humains à Paris, tous les ingrédients d’une crise sont présents.

    Si l’on veut éviter les malversations, il ne reste plus qu’un moyen: couvrir l’ensemble des bureaux de vote par des observateurs citoyens bénévoles. S’ils n’ont pas informatisé à 100% le système, c’est pour mieux manipuler les choses. C’est un appel qu’on lance : par pitié, épargnez-nous une nouvelle crise.

    Ketakandriana Rafitoson craint «l’une des pires élections de l’histoire malgache»

    31-10-2018
    – Par
    Bineta Diagne

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  • Madagascar: lancement de la mission d’observation électorale de la SADC

    Madagascar: lancement de la mission d’observation électorale de la SADC


    Par
    RFI

    Publié le 30-10-2018
    Modifié le 30-10-2018 à 03:59

    A Madagascar, les observateurs électoraux de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) sont arrivés. Elle a lancé officiellement sa mission d’observation lundi 29 octobre dans la capitale malgache en présence notamment de candidats ou de leurs représentants et de la société civile. A J-9 du premier tour de l’élection présidentielle, 53 scrutateurs originaires de 11 pays du continent vont être déployés ce mardi 30 octobre sur le territoire malgache. Une mission qui se déroulera dans les régions qui concentrent le plus grand nombre d’électeurs.

    Les observateurs de la SADC scruteront 10 des 22 régions de Madagascar. Parmi elles, l’Analamanga, région où se trouve la capitale, Anosy, Atsimo Andrefana dans le sud du pays ou encore Atsinanana dans l’Est. Des observations qui se concentreront notamment sur la fin de la campagne électorale, pendant le jour du scrutin et lors du dépouillement et du comptage des bulletins de vote.

    Mais lundi, ce sont surtout les inquiétudes concernant la liste électorale qui ont été rapportées aux représentants de la mission de la SADC. 25 candidats à la présidentielle demandent la réouverture de cette liste qu’ils jugent défaillante et le report de l’élection.

    « La Céni a donné l’opportunité à chaque citoyen de s’enregistrer pour voter, de vérifier si leur nom était sur la liste électorale, a déclaré Joseph Malanji, ministre des Affaires étrangères de la Zambie et chef de cette mission d’observation. Il faut maintenant prendre du recul et se demander comment obtenir rapidement l’apaisement à Madagascar plutôt que de continuer à enregistrer les électeurs jusqu’en 2020. Il fallait clôturer cette liste à un moment donné pour que les institutions aient le temps de mettre en place la logistique pour mener à bien cette élection. Si nous repoussons cette élection jusqu’à ce que tout le monde soit satisfait… vous savez qu’il y a un nombre de candidats sans précédent, 36. Le gouvernement et la Céni ont fait du mieux qu’ils pouvaient à notre connaissance. »

    La liste électorale a été clôturée au mois de mai. Quelque 9,9 millions de Malgaches y sont inscrits sur une population estimée à 24 millions d’habitants. 

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  • Présidentielle à Madagascar: l’ultimatum de 25 candidats expire ce lundi

    Présidentielle à Madagascar: l’ultimatum de 25 candidats expire ce lundi


    Par
    RFI

    Publié le 29-10-2018
    Modifié le 29-10-2018 à 03:47

    A Madagascar, l’ultimatum lancé par 25 candidats (dont l’ancien président Didier Ratsiraka) qui exigent la révision de la liste électorale qu’ils jugent défaillante et le report de l’élection présidentielle du 7 novembre, expire ce lundi 29 octobre. Ils ont déposé leur requête à la Haute Cour constitutionnelle et au président de la République par intérim vendredi et leur ont donné 72h pour obtenir une réponse. Une requête qui a peu de chance d’aboutir.

    Même s’il n’a pas été sollicité par le collectif des 25 candidats, le Premier ministre malgache leur a répondu : « L’élection est une priorité », a martelé Christian Ntsay samedi.

    « Chaque candidat à la possibilité d’apporter des remarques techniques sur le processus électoral, mais de telles observations ne doivent pas masquer des visées politiques », a-t-il répliqué. Le chef du gouvernement a d’ailleurs précisé que la CENI a déjà pris des mesures pour retirer les doublons de la liste électorale.

    Ce Premier ministre de consensus, nommé il y 4 mois, et son gouvernement ont la charge d’organiser l’élection présidentielle comme l’exige la décision du mois de mai de la Haute Cour constitutionnelle.

    Contacté, le président de la République par intérim, Rivo Rakotovao, a indiqué avoir discuté au téléphone avec plusieurs chefs d’institution de cette demande de report, notamment avec la CENI, la Haute Cour constitutionnelle et le Premier ministre. « Ce n’est pas à moi de donner une réponse. J’attends les preuves des fraudes et des erreurs que ces candidats avancent. Ils les ont certainement apportés à la Haute Cour constitutionnelle, mais pas à moi », souligne-t-il.

    Une requête similaire déposée par ces candidats avait déjà été déclarée irrecevable par la Haute Cour constitutionnelle, il y a dix jours. S’il n’obtient pas de réponse satisfaisante, le collectif a déjà annoncé « qu’il passerait à la vitesse supérieure. »

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  • Madagascar : débauche de moyens pour les principaux candidats à l’élection présidentielle

    Madagascar : débauche de moyens pour les principaux candidats à l’élection présidentielle

    Afrique

    Madagascar : débauche de moyens pour les principaux candidats à l’élection présidentielle

    Vidéo par Gaëlle BORGIA

    Texte par FRANCE 24

    Dernière modification : 25/10/2018

    La campagne présidentielle malgache, dont le premier tour est prévu le 7 novembre, bat son plein. Les trois principaux candidats dépensent des sommes énormes alors que le pays reste l’un des plus pauvres du monde. Reportage de notre correspondante.

    Les trois derniers chefs d’État malgaches ont lancé à cent à l’heure, début octobre, leur campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle du 7 novembre.

    Andry Rajoelina (2009-2014), Marc Ravalomanana (2002-2009) et Hery Rajaonarimampianina (2013-2018), grands favoris du scrutin, ont déployé caravanes, banderoles et slogans, en affichant sans retenue leurs moyens, leurs promesses et leurs ambitions.

    Les principaux candidats dépensent des sommes colossales, qui atteignent des dizaines de millions d’euros, pour faire campagne, explique la correspondante de France 24 dans le pays. Selon une étude de l’Union européenne, le président sortant Hery Rajaonarimampianina avait dépensé 43 millions de dollars en 2013, soit deux fois plus que Donald Trump par voix obtenue. Cela fait de l’électeur malgache l’un des plus chers au monde.

    Climat tendu

    La campagne électorale débute dans un climat encore tendu par la longue crise politique qui a secoué Madagascar d’avril à juin. Pendant deux mois, des centaines de partisans de l’opposition ont occupé quotidiennement la Place du 13 Mai pour exiger d’abord le retrait de lois électorales jugées favorables au président sortant puis réclamer sa démission pure et simple.

    Saisie du dossier, la Cour constitutionnelle a ordonné la formation d’un gouvernement de coalition qui a permis de sortir de l’impasse et de ramener un peu de sérénité. Mais les rivalités entre les trois principaux prétendants ont vite ressurgi à l’approche d’une élection aux allures de revanche.

    PDG d’un grand groupe agroalimentaire, Marc Ravalomanana a été contraint à la démission en 2009 par un coup de force de l’armée après de violentes manifestations de rue inspirées par le maire d’alors de la capitale, Andry Rajoelina. Celui-ci lui a succédé, avec la bénédiction des militaires, à la tête d’un régime de transition non-élu jusqu’en 2014.

    M. Rajoelina et son frère ennemi Ravalomanana interdits de candidature dans le cadre d’un plan de sortie de crise, c’est l’ex-ministre des Finances Rajaonarimampianina qui a pu accéder à la magistrature suprême.

    Trente-six candidats ont été retenus pour les deux tours du scrutin présidentiel, les 7 novembre et 19 décembre, dans un pays qui reste l’un des plus pauvres au monde. Avant-même le début de la campagne, 22 d’entre eux ont déjà mis en doute la transparence et la crédibilité du scrutin, remettant notamment en cause la liste électorale.

    Avec AFP

    Première publication : 25/10/2018

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