Tag: monusco

  • La Monusco dit n’avoir pas été sollicitée pour enquêter sur la mort de Kahimbi

    La Monusco dit n’avoir pas été sollicitée pour enquêter sur la mort de Kahimbi

    -En République démocratique du Congo (RDC), une dizaine de jours après la mort dans des conditions non encore élucidées du général Delphin Kahimbi, proche de l’ancien président congolais, de nombreuses questions se posent sur les enquêtes en cours.

    En République démocratique du Congo (RDC), alors que l’enquête est officiellement entre les mains de la justice militaire depuis ce drame, les propos attribués au président Félix Tshisekedi lors du Conseil des ministres du 6 mars semblent indiquer qu’il aurait demandé à la Monusco de diligenter une enquête indépendante, ce que nie la mission de l’ONU dans le pays.

    Les propos du président Tshisekedi étaient pourtant on ne peut plus clairs. Il avait informé les membres de son gouvernement, selon le compte-rendu du porte-parole du gouvernement, qu’il avait « décidé de diligenter une enquête indépendante à l’initiative de la Monusco ».

    « Très bonne initiative » a salué le 9 mars un haut cadre du FCC [Front commun pour le Congo], en parlant d’une « décision de nature à instaurer la confiance sur les résultats de l’enquête en cours sur la disparition du général Delphin Kahimbi ». « Même le président Tshisekedi a parlé d’une mort par pendaison sans préciser si c’était le fait de lui-même ou d’une main autre que la sienne », a pointé cette source.

    Problème, la Monusco assure n’avoir reçu aucune demande dans ce sens, mais son porte-parole reconnaît que la Mission de l’ONU a donné son « appui » à une enquête menée à l’initiative de la justice congolaise. « Nous avons apporté un soutien technique et scientifique à la demande des autorités congolaises, explique Mathias Gillmann, porte-parole de la mission onusienne. C’est une enquête menée par les autorités judiciaires nationales, non à l’initiative de la Mission [de l’ONU] mais à l’initiative des autorités congolaises et nous ne ferons aucun commentaire concernant une enquête qui est non seulement en cours, mais aussi diligenté et menée par les autorités nationales ».

    Les investigations sont menées par la justice militaire et non par la Mission de l’ONU dans le pays qui n’a été sollicitée que pour des raisons techniques, confirme sur RFI le porte-parole du président congolais.

    L’enquête a été confiée aux autorités congolaises compétentes et non à la Monusco… le concours de la Monusco a été requis sur les plans techniques et scientifiques et uniquement dans ces deux domaines.

    Avec RFI

  • l’ONU vote pour une Monusco avec moins de militaires et plus de policiers

    l’ONU vote pour une Monusco avec moins de militaires et plus de policiers

    Conseil de Sécurité de l’ONU

    -La mission de paix en République démocratique du Congo, la Monusco, a été prolongée pour un an vendredi 19 décembre par le Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution se base sur les récents développements en RDC, et a fait baisser le nombre de militaires dans la force, et a augmenté celui de ses policiers – pour mieux répondre aux récents besoins.

    Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten

    En votant à l’unanimité pour cette résolution reconduisant la Monusco pour un an, le Conseil de sécurité de l’ONU a redit sa confiance en la force – et ce malgré les récentes attaques dont elle a fait l’objet en république démocratique du Congo. Rédigée par la France, la résolution évoque, tout en restant large, la nécessité d’une stratégie de sortie du pays à moyen terme.

    Mais pour la prochaine étape, il s’agit surtout de s’adapter à la situation la plus récente : des poches entières de territoire ont été libérées des groupes terroristes depuis deux ans, et, selon les diplomates, des policiers feront là plus sens que la présence de militaires.

    Quelques 200 officiers individuels et 360 unités de maintien de l’ordre temporaires ont été ajoutés au plafond maximum de policiers que peut déployer la Monusco sur le terrain – alors que le plafond a été abaissé de 1 800 militaires.

    A priori, contrairement à ce que préconisait un rapport indépendant remis avant les attaques à Beni, la résolution ne recommande pas de retrait de la force onusienne avant trois ans – et encore, en fonction de l’évolution du contexte sur place. En bref, le Conseil de sécurité reste prudent.

    Avd  RFI

  • L’ONU enverra des observateurs sur les marches de catholiques contre Kabila en RDC

    L’ONU enverra des observateurs sur les marches de catholiques contre Kabila en RDC

    -La Mission des Nations unies au Congo va envoyer des “observateurs” dimanche pour rapporter “d’éventuelles violations des droits de l’homme” lors des “marches pacifiques” convoquées à l’appel d’un collectif catholique demandant au président Joseph Kabila de quitter le pouvoir.

    “Ces équipes seront déployées dans les principales villes de la République démocratique du Congo. A Kinshasa, elles seront composées de représentants de la force de la Mission, de la police des Nations Unies et du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme”, a indiqué la Monusco dans un communiqué.

     “Elles observeront les événements et rapporteront d’éventuelles violences et violations des droits de l’homme”, a ajouté la Monusco, qui rappelle que “le droit de manifester pacifiquement est inscrit dans la Constitution congolaise et est protégé par les engagements internationaux de la RDC”.

     

    L’interdiction et la dispersion d’une précédente marche le 31 décembre avait fait six morts, d’après les Nations unies et la nonciature apostolique, aucun d’après les autorités congolaises.

    “Toutes les parties en présence, qu’il s’agisse des manifestants ou des forces de défense et de sécurité, doivent s’abstenir de recourir à la violence sous toutes ses formes”, a insisté la Monusco, qui a précisé qu’elle n’est pas responsable du maintien de l’ordre.

    Ces marches à la sortie de la messe ont été lancées à l’appel d’un “comité laïc de coordination” proche de l’église catholique.

    Cinq de ses huit responsables, qui vivent cachés dans Kinshasa, sont sous le coup d’un mandat d’arrêt, a indiqué jeudi soir à l’AFP une source du parquet à Kinshasa.

    La Monusco a par ailleurs affirmé qu’elle n’assurait pas une protection discrète des membres de ce comité, comme l’avançait une source: “Nous n’avons pas pour mandat de protéger des personnalités. Nous avons pour mandat de protéger des civils”, a indiqué à l’AFP la porte-parole de la Monusco Florence Marchal.

    Soutenu par l’opposition politique et l’influent épiscopat, le comité laïc de coordination demande au président Kabila de dire publiquement qu’il ne briguera pas un troisième mandat comme le prévoit la Constitution.

    Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 d’après l’actuelle Constitution. La commission électorale a annoncé des élections pour le 23 décembre 2018.

    Avec AFP

  • RDC: l’attaque contre la Monusco «préparée et organisée», selon l’ONU

    RDC: l’attaque contre la Monusco «préparée et organisée», selon l’ONU

    Les circonstances précises de la mort de quinze casques bleus tanzaniens tués de l’attaque contre la Monusco jeudi 7 décembre, dans cette zone de Beni, ne sont toujours pas déterminées. Il s’agit de la pire attaque contre des soldats de la paix de l’ONU dans l’histoire récente, selon António Guterres, secrétaire général de l’organisation. Trois casques bleus sont portés disparus et une cinquantaine d’autres ont été blessés. C’est une attaque qui a été manifestement préparée et organisée », déclare à RFI Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint en charge des opérations de maintien de la paix aux Nations unies.

    Les Nations unies ont commencé leur enquête, essayant notamment d’interroger les survivants pour comprendre qui est responsable de cette attaque, aujourd’hui considérée comme un crime de guerre. Elle aura commencé aux environs de

    17h30 et se serait prolongée plusieurs heures, sans que le quartier général de la Monusco ne puisse contacter les troupes tanzaniennes sur le terrain.

    Qui sont les assaillants ?

    « C’est une attaque qui a été manifestement préparée et organisée », déclare à RFI Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint en charge des opérations de maintien de la paix aux Nations unies. Le secrétaire général adjoint de l’ONU l’affirme  : il s’agissait d’un groupe lourdement armé et l’attaque a été planifiée et coordonnée. Une source onusienne le complète  : « ces gens ont tout utilisé, de la machette au lance-roquette, ils ont presque rasé le camp ». Jean-Pierre Lacroix dit « présumer » qu’il s’agit des ADF, le groupe rebelle islamiste ougandais qui sévit depuis plus de 20 ans dans la région, sans pouvoir le confirmer.

    RFIComment les assaillants ont-ils pu entrer dans le camp pourtant bien protégé?

    L’ONU a commencé à interroger les survivants samedi, mais rien n’a filtré. Ce qu’on sait, c’est que dans la demi-heure qui a suivi l’attaque, les Tanzaniens sont devenus injoignables, leurs moyens de communication vraisemblablement détruits. Ont-ils été ciblés dès le départ? Personne ne semble en mesure de le dire et personne ne sait ce qui s’est passé pendant le blackout out durant lequel la Monusco aurait perdu contact avec ses casques bleus, entre 18h30 / 19h00 et le petit matin de vendredi.

    Pourquoi personne n’est venu plus vite au secours de ces casques bleus?

    Une source onusienne évoque un poste militaire congolais de quelques hommes, situé à 500 mètres du camp. Les 5 victimes FARDC viendraient de là. Mais de source militaire congolaise, on assure que les FARDC ne sont pas intervenus. Même confusion côté onusien puisque plusieurs sources assurent que la «force onusienne» était prévenue de l’attaque dès le début, jeudi soir. Or le secrétaire général adjoint de l’ONU parle d’une réponse «dès que la mission a été informée». Or les secours, ces fameux hélicoptères d’attaque, n’ont décollé que le vendredi matin, soit plus de 12 heures après la coupure des communications avec le camp attaqué.

    Le bilan de l’attaque

    Côté bilan, toujours pas de nouvelles des trois casques bleus tanzaniens portés disparus. Les blessés ont, eux, été évacués vers Goma. Et le bilan est toujours contradictoire pour ce qui est des morts des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui seraient intervenues. L’ONU annonce cinq militaires congolais tués dans l’attaque intervenue jeudi 7 décembre. Le porte-parole de l’armée, à Beni donne un tout autre bilan, à savoir, un militaire blessé, un disparu et 72 assaillants tués.

    Jean-Pierre Lacroix attendu en RDC

    Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint en charge des opérations de maintien de la paix aux Nations unies (invité de RFI ce dimanche 10 décembre) est attendu en République démocratique du Congo en milieu de semaine, à Goma et probablement à Kinshasa. Par ailleurs, le représentant spécial adjoint David Gressly devait se rendre à Beni aujourd’hui, déplacement repoussé à cause du mauvais temps.

    Les ratissages se poursuivent et les renforts continuent d’arriver, selon le porte-parole de l’ONU. Ces deux derniers mois, on le sait, les militaires congolais et les casques bleus ont été régulièrement pris pour cible. D’ailleurs, l’axe Mbau / frontière ougandaise, où se trouve le camp de la Monusco qui a été visé, s’est à nouveau vidé. « La route était fermée aux civils alors qu’il y a quelques mois encore, FARDC et Monusco avaient réussi à sécuriser une partie de la zone », a indiqué le porte-parole de l’armée congolaise dans la région.

    RFI

  • Au moins 14 casques bleus tués en RDC

    Au moins 14 casques bleus tués en RDC

    -Au moins 14 soldats tanzaniens de l’ONU ont été tués et plus de 53 autres blessés, dont 4 grièvement, dans une attaque dans l’est de la RDC. Cinq soldats congolais ont aussi perdu la vie.

    Selon la Monusco, “dans la soirée du 7 décembre, des éléments présumés de l’ADF ont mené une attaque contre une base opérationnelle de la MONUSCO à Semuliki, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Cela a abouti à des combats prolongés entre les éléments présumés des ADF et les forces de la MONUSCO et des FARDC. Les rapports initiaux indiquent que quatorze casques bleus de la MONUSCO et cinq soldats des FARDC ont été tués. 53 casques bleus supplémentaires de la MONUSCO ont été blessés dans cet incident.”

    Maman Sidikou, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Chef de la MONUSCO, “condamne avec la plus grande fermeté cette attaque meurtrière contre les soldats de la paix des Nations Unies et les FARDC. Les attaques contre ceux qui travaillent au service de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo sont lâches et constituent des violations graves. La MONUSCO prendra toutes les mesures nécessaires pour que les coupables soient tenus responsables et traduits en justice.”

     BREAKING: Afghan official at the Interior Ministry says suicide bombing at Shiite mosque in Kabul has killed at least 30 people.
    “Choqué par l’attaque odieuse contre la MONUSCO dans le Nord-Kivu en RDC hier soir (vendredi, NDLR), avec un grand nombre de Casques bleus de l’ONU tués et blessés. Nos pensées et prières vont aux familles et collègues de la MONUSCO. Des renforts sont sur place et les évacuations médicales par la Mission, en cours”, indique Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, sur son compte Twitter.
     BREAKING: Afghan official at the Interior Ministry says suicide bombing at Shiite mosque in Kabul has killed at least 30 people.
    Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guteres, s’est déclaré en colère et son écœurement face à cette attaque en RDC. Il “condamne cette attaque délibérée contre des casques bleus qui constitue un crime de guerre”, selon lui.

    “C’est la pire attaque contre des Casques bleus de l’ONU dans l’histoire récente de l’Organisation”, a affirmé de son côté le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, également sur Twitter.

    VOA

  • L’ONU condamne l’intrusion des militaires dans ses installations en RDC

    L’ONU condamne l’intrusion des militaires dans ses installations en RDC

    -“Un groupe de soldats, sous les ordres du général Marcellin Assumani, commandant des opérations dans la région des Kasaï, a forcé l’entrée de la base de la Monusco au prétexte de poursuivre un journaliste venu s’y réfugier”, dénonce dans un communiqué le chef de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), Maman Sidikou.

    Les Nations unies ont condamné “fermement” mardi l’intrusion la veille de militaires de l’armée congolaise dans ses installations à Kananga, dans le centre de la République démocratique du Congo, alors qu’ils tentaient d’y arrêter un journaliste.

    “Nous demandons également au gouvernement congolais de s’assurer que les responsables de cet incident répondent de leurs actes et de prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus”, a déclaré le chef de mission des Nations unies en RDC (Monusco), Maman Sidikou, dans un communiqué.

    “Un groupe de soldats, sous les ordres du général Marcellin Assumani, commandant des opérations dans la région des Kasaï, a forcé l’entrée de la base de la Monusco au prétexte de poursuivre un journaliste venu s’y réfugier”, selon le texte.

    “Les Nations unies sont préoccupées par ce très grave incident, d’autant plus que celui-ci s’est déroulé sous le commandement direct d’un officier supérieur”, ajoute le texte, rappelant que les installations de sa mission sont “inviolables”.

    “La justice militaire pourchassait une personne présumée auteur d’une infraction de constitution de groupes armés qui a trouvé refuge dans les installations de la Monusco”, a réagi auprès de l’AFP le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. “C’est à l’intérieur qu’il a brandi une carte de journaliste. C’est faux de dire que les militaires ont forcé les portes de la Monusco”, a-t-il déclaré, indiquant que les soldats congolais s’étaient “arrêtés à l’extérieur sans entrer”.

    “Si un criminel trouve refuge dans les installations de la Monusco, ça devient préoccupant. La Monusco doit remettre cette personne à la justice pour qu’elle soit poursuivie”, a insisté M. Mende.

    Lundi, le journaliste Diyi Tshitenge, opposant au président Joseph Kabila, s’est réfugié dans les installations de la Monusco alors qu’il était poursuivi par des militaires qui tentaient de l’arrêter, avait rapporté un correspondant de l’AFP.

    M. Diyi Tshitenge voulait présenter en public un manifeste signé le 18 août à Paris par une dizaine d’associations et mouvements demandant une “transition citoyenne”.

    Arrivé sur les lieux, le général Assumani avait déclaré vouloir interdire la réunion pour des raisons de sécurité. “Vous voulez appeler la population à la révolte contre les institutions du pays”, avait-il déclaré.

    La Monusco estime que “les tracasseries et menaces dont les journalistes sont de plus en plus souvent la cible témoignent d’une restriction de l’espace de la liberté d’expression qui ne va pas dans le sens de la décrispation attendue”.

    La RDC traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila malgré la fin de son deuxième mandat le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.

    Avec AFP

  • Kinshasa rejette l’aide de l’ONU dans les enquêtes sur des massacres présumés au Kasaï

    Kinshasa rejette l’aide de l’ONU dans les enquêtes sur des massacres présumés au Kasaï

    -Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, indique que Kinshasa décline l’offre d’appui de l’ONU dans les enquêtes menées sur des massacres présumés de civils par des soldats congolais dans le Kasaï, dans le centre du pays.

    “Si c’est l’aide du genre à nous déstabiliser davantage, non merci”, a expliqué le porte-parole du gouvernement Lambert Mende lors d’une conférence de presse, au sujet de l’aide proposée par l’ONU.

    “Si c’est pour aller calomnier nos forces armées, c’est non!”, a insisté M. Mende, assurant que “les enquêtes sont en train d’être menées par des hauts magistrats militaires” congolais.

    La région du Kasaï, au centre de la RDC, est le théâtre depuis septembre 2016 d’une rébellion née de la mort, le mois précédent, lors d’une opération militaire, d’un chef coutumier local, Kamwina Nsapu, entré en conflit avec le pouvoir central.

    Si c’est pour aller calomnier nos forces armées, c’est non!”

    En février, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrait des hommes en uniforme tirant sur des villageois non armés, ou simplement de lance-pierres ou de bâtons, dans le Kasaï. Le gouvernement avait d’abord qualifié de “montage grossier” ces images tournées en plan séquence unique, refusant d’enquêter avant de faire volte-face après une forte pression internationale.

    “Nous sommes prêts à apporter notre appui comme toujours” aux enquêtes ouvertes à la demande du président Joseph Kabila pour “faire la lumière sur les évènements qui se déroulent là-bas”, avait proposé mercredi le directeur du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme en RDC (BCNUHD), José-Maria Aranaz.

    M. Mende a lancé par ailleurs un “appel à témoins” afin de recueillir “toute information supplémentaire sur les faits portés à la connaissance du public dans les réseaux sociaux”. Le gouvernement assure que plusieurs militaires ont déjà été arrêtés.

    M. Aranaz avait proposé son appui juste après la présentation d’un rapport du BCNUHD estimant que les forces de sécurité avaient fait “un usage disproportionné de la force” lors des manifestations à Kabila et en province contre le maintien au pouvoir du président Kabila entre les 15 et 31 décembre derniers.

    Selon le rapport du BCNUDH, au moins 40 personnes ont été tuées et 147 blessées, pour la plupart “des civils non armés. M. Mende avance de son côté un bilan de 15 personnes tuées.

  • Washington se félicite de l’accord de reprise de coopération entre la Monusco et Kinshasa

    Washington se félicite de l’accord de reprise de coopération entre la Monusco et Kinshasa

    usa flag-Les Etats-Unis exhortent aussi la mission de l’ONU en RDC et le gouvernement congolais à passer rapidement à l’action contre les groupes armés qui continuent à commettre des atrocités contre les citoyens et les communautés congolaises.

    “Nous soulignons l’importance particulière de mettre fin à la présence des groupes armés étrangers dans l’est de la RDC – y compris les Forces démocratiques alliées et les forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) – qui constituent une menace pour la paix régionale plus large et de la sécurité”, précise dans le document, John Kirby, porte-parole du département d’Etat.

    Washington rappelle que cet accord constitue une opportunité importante pour la MONUSCO et les forces armées de la RDC (FARDC) de porter un coup décisif contre les FDLR.

    “Une coopération étroite entre la MONUSCO et le Gouvernement de la RDC est particulièrement importante pendant la période électorale en cours”, note le département d’Etat.

    Les Etats-Unis sont les plus grands contributeurs financiers à la MONUSCO et un prestataire de l’assistance en matière de sécurité pour professionnaliser les forces armées de la RDC.

    Ils continueront à soutenir les efforts combinés de la MONUSCO et le Gouvernement de la RDC en matière de protection civile et de la consolidation de la paix à travers la RDC, soutient le communiqué.

    Le gouvernement congolais et la Monusco ont signé le 28 janvier dernier un accord pour reprendre des opérations conjointes contre les groupes armes dans l’est de la RDC. La coopération entre les deux parties était suspendue après une mésentente sur le commandement de ces opérations que la Monusco accuse d’être constitue d’officiers impliqués dans des crimes de guerre et autres graves violations.

    VOA

  • RDC : faut-il réduire l’effectif de la Monusco?

    RDC : faut-il réduire l’effectif de la Monusco?

    Monusco-Faut-il réduire l’effectif de la mission de l’ONU en République démocratique du Congo ? Et de combien de Casques bleus ? Dans une période préélectorale tendue, le débat est ouvert, non sans arrière-pensées politiciennes…

    C’est classique après les réveillons de fin d’année : l’obsession est au dégraissage. Cette année, la diète ne semble pas concerner la seule surcharge pondérale. Elle pourrait s’appliquer aux missions de maintien de la paix, comme la Monusco, la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo. S’il y a débat entre New York et Kinshasa, ce n’est peut-être pas tant sur le principe de la réduction de l’effectif des Casques bleus que sur son ampleur. Faites vos jeux…

    Mardi 5 janvier, le secrétaire général des Nations unies suggérait dans un rapport le départ de 1 700 hommes en mission pour la Monusco, après le retrait, en mars dernier, de 2 000 soldats onusiens. Évoquant, sur un ton pessimiste, l’augmentation du nombre d’incidents sécuritaires et des violations des droits de l’homme en RDC, Ban Ki-moon ne s’en dit pas moins convaincu qu’une Monusco dégraissée aura la capacité d’accomplir sa mission.

    Dans cette perspective – laquelle sera discutée d’ici le renouvellement, en mars, du mandat de la mission –, les autorités congolaises se sentiraient-elles dépouillées, voire abandonnées ? Pas le moins du monde. C’est au contraire une diète plus radicale que demande Kinshasa, avec un retrait progressif de la force onusienne, en commençant par le départ d’un tiers des Casques bleus de son territoire, soit 6000 à 7000 hommes…

    Le torchon brûle

    C’est que le torchon brûle entre le gouvernement de la RDC et une bonne partie de la frange occidentale de la communauté internationale. La pomme de discorde ? Les conditions de l’organisation de la prochaine élection présidentielle, avec en toile de fond de la toile de fond, la candidature éventuelle du sortant. Or, Ban Ki-moon propose, à l’occasion de la réduction d’effectif, de réorienter la Monusco vers davantage de tâches de police dédiées à la tenue du scrutin. Joseph Kabilapréférerait-il laver le linge politique sale à l’abri des regards onusiens ? Comme pour faire diversion, les pourfendeurs de la mission de maintien de la paix ont beau jeu de dire qu’elle (la mission) ne la maintient guère (la paix)…

    Mais qui peut dire si la situation n’aurait pas été plus tragique en l’absence de la Monusco, cette force arrivée en RDC il y a 15 ans sous le sigle de Monuc ?

    Selon de mauvaises langues, donc, Ban Ki-moon aurait dû dire que la réduction des effectifs de la Monusco ne l’empêchera pas de… ne pas accomplir sa mission. Malgré le renforcement du mandat de la force de l’ONU, en 2013 – mandat devenu « offensif » –, celle-ci peine à empêcher les violences, notamment dans l’Est où continuent de sévir certains groupes armés comme les rebelles ougandais de l’ADF.

    Mais en réalité qui peut dire si la situation n’aurait pas été plus tragique en l’absence de la Monusco, cette force arrivée en RDC il y a 15 ans sous le sigle de Monuc ? Ban Ki-moon doit composer avec des impératifs budgétaires, des humeurs politiciennes et des incompréhensions populaires, quand surgissent des accusations d’abus sexuels perpétrés par des « soldats de la paix », comme en République centrafricaine…

    Pour l’heure, et peut-être pour rassurer ces opinions qui s’entendent dire que les forces internationales sont trop intrusives, l’heure est à l’africanisation de la Monusco. C’est le général sud-africain Derrick Mbuyiselo Mgwebi qui va reprendre le commandement des troupes de l’ONU en République démocratique du Congo, en remplacement du Brésilien Carlos Alberto dos Santos Cruz. Mais Joseph Kabila ne préférerait-il pas, sans doute, qu’il soit congolais ?…

    Jeune Afrique

    Damien Glez

  • Ban Ki-moon recommande une nouvelle réduction des effectifs de la Monusco

    Ban Ki-moon recommande une nouvelle réduction des effectifs de la Monusco

    Ban Ki Mun et MONUCla-Dans un rapport rendu public mardi, l’ONU envisage de réduire à nouveau les effectifs de la force des Nations unies en République Démocratique du Congo (Monusco). Une proposition qui sera examinée la semaine prochaine par le Conseil de sécurité.

    Dans un rapport transmis au Conseil de sécurité, daté du 24 décembre et publié le 5 janvier, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, « recommande une nouvelle réduction de 1700 membres du personnel militaire de la Monusco. Au mois de mars dernier, les effectifs de la mission des Nations unies avaient déjà été réduits de 2000 hommes, sur près de 20 000 soldats autorisés.

    Pour le Secrétaire général, cette nouvelle réduction « pourrait être envisagée sans compromettre la capacité de la Mission de s’acquitter de son mandat de protection des civils, notamment la neutralisation des groupes armés ». Car, à terme, l’objectif reste le même : le « retrait graduel et progressif de la Monusco (…) en évitant une résurgence de l’instabilité ou une reprise du conflit ».

    Renforcer la composante police

    Ban Ki-moon suggère également de renforcer composante police de la Monusco « étant donné qu’il est de plus en plus difficile d’assurer le maintien de l’ordre dans le contexte du processus électoral ».

    À ce titre, le Secrétaire général s’est dit « profondément troublé par la montée des tensions politiques dans le contexte du processus électoral, par l’augmentation du nombre d’incidents en matière de sécurité et par les violations des droits de l’homme qui risquent de déboucher sur des troubles civils et des violences généralisées si des mesures ne sont pas prises pour apaiser les tensions. »

    Des propositions qui seront examinées par le Conseil de sécurité

    Il encourage donc le président Joseph Kabila « à multiplier les contacts avec les parties prenantes, toutes formations politiques confondues, et à engager un dialogue national visant à instaurer un consensus sur le processus électoral en cours« .

    L’ensemble de ces propositions seront examinées la semaine prochaine par le Conseil de sécurité qui doit renouveler le mandat de la mission des Nations unies avant la fin du mois de mars.

    Jeune Afrique