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  • L’Afrique du Sud renvoie 47 casques bleus déployés en RDC

    L’Afrique du Sud renvoie 47 casques bleus déployés en RDC

    south African troops-Les forces armées sud-africaines ont annoncé mercredi 18 novembre avoir renvoyé 47 casques bleus participant à la mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) pour avoir violé les règles de leur couvre-feu en septembre.

    Le porte-parole de l’armée sud-africaine, le général Xolani Mabanga, a affirmé que les agissements de ces soldats, basés dans l’est du pays, avaient « compromis la sécurité des autres » troupes sud-africaines déployées dans la zone.

    « Nous ne savons pas où ils sont allés, avec qui ils étaient ni ce qui a pu se passer » pendant leur sortie interdite, a-t-il précisé.

    Selon M. Mabanga, ils auraient pu être kidnappés et forcés de révéler les positions des autres casques bleus ou même être tués « créant une situation d’insécurité pour notre personnel ».

    L’Afrique du Sud a déployé 1 388 soldats au sein de la brigade d’intervention de l’ONU devant maintenir la paix dans l’est de la RDC.

    La Monusco, plus grosse mission onusienne au monde, compte 20.000 soldats et policiers chargés de protéger les civils et de « neutraliser » la cinquantaine de milices congolaises ou étrangères qui continuent de sévir dans la région déchirée par les conflits armés depuis plus de 20 ans.

    En août dernier, l’ancien chef de la Monusco, Martin Kobler, a effectué une tournée de sensibilisation et d’information du personnel civil et militaire de la Monusco, leur rappelant les règles en vigueur au sein de l’organisation. Il les avait également conviés à plus de responsabilité, pour préserver l’image des Nations Unies mais aussi pour renforcer la confiance des populations civiles qu’ils sont censés protéger, conformément à leur mandat.

    (Avec l’AFP)

  • RDC: bruits de bottes au Nord-Kivu?

    RDC: bruits de bottes au Nord-Kivu?

    monusco- renew-L’ONU affirme qu’une nouvelle rébellion serait entrain d’émerger dans le territoire de Rutshuru, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). L’ARDC, dont on sait peu de chose, serait un groupe armé commandé par le colonel Honoré Bitamuheko.

    L’information est passée presque inaperçue. Le point presse de la Monusco, vendredi 16 octobre, a révélé l’apparition d’une nouvelle rébellion, l’Alliance des Résistants pour la Défense du Congo (ARDC). Selon l’officier changé de l’information de l’ONU, Tchagbele Bil, ce groupe armé serait installé dans le territoire de Rutshuru, non loin de Kiwanja, au Nord-Kivu. Dernière information communiqué par la Monusco, l’ARDC serait commandée par le colonel Honoré Bitamuheko. La mission des casques bleus en République démocratique du Congo déclare ne pas posséder d’autres informations sur cette nouvelle rébellion : effectifs, armement… la Monusco affirme que « les investigations sont en cours » .

    Grave crise politique

    Si les groupes armés sont encore légions dans la zone, la chute de la rébellion du M23, fin 2013, avait suscité l’espoir au Nord-Kivu, une province ballottée par des conflits à répétition depuis 20 ans. Mais l’espoir a été de courte durée, puisque les FDLR, les ADF-Nalu et de nombreux groupes Maï-Maï sévissent encore dans la région. Une trentaine de groupes armés sont encore répertoriés par les ONG présentes sur place. Mais l’apparition d’un groupe armé supplémentaire a une résonance particulière en RDC aujourd’hui. Car depuis plusieurs mois, le pays s’enfonce dans une grave crise politique. Le président Joseph Kabila est en effet accusé de vouloir s’accrocher au pouvoir au-delà du délai constitutionnel de 2016. Les manifestations contre un troisième mandat de Joseph Kabila ont été violemment réprimées en janvier 2015 et la répression s’est accrue sur les opposants politiques et la presse.

    Zone sensible

    Dans ce climat de forte tension politique, l’arrivée d’une nouvelle rébellion attise les inquiétudes à Kinshasa. Certains observateurs craignent que le pouvoir ne cherche à créer des troubles à l’Est du pays pour plonger le pays dans le chaos et prolonger ainsi le mandat du chef de l’Etat après 2016. La zone où l’ARDC a été signalée par la Monusco est une zone ultra-sensible : l’ancien fief des rébellions du CNDP et du  M23. Kiwanja se trouve en effet à un peu plus de 80 km de Goma, la capitale provinciale, qui était tombée aux mains des rebelles du M23 fin novembre 2012.

    M23 : « ce ne sont pas des nôtres »

    L’ARDC serait-elle une résurgence de l’ancienne rébellion du M23 ? On sait que les amnisties et les programmes de retour, de désarmement et de réintégration sont  toujours au point mort depuis la fin du M23 en 2013. Certains redoutent un retour de la rébellion soutenue par le Rwanda. Selon des informations que nous avons pu recueillir auprès d’un ancien membre du M23, l’ARDC se trouve bien dans une zone où l’ex-rébellion est encore très présente. Mais pour ce cadre militaire, « ce sont des villageois, ce ne sont pas des nôtres, on ne connait pas le colonel Bitamuheko… à moins que ce soit un pseudonyme ». Pour le moment, il apparaît difficile d’en savoir plus sur ce nouveau groupe armé et sur sa capacité de nuisance. La Monusco affirme faire « un effort pour collecter le maximum d’information dans les jours à venir ». Seule certitude : sur place au Nord-Kivu, l’ARDC a encore, pour le moment, peu fait parler d’elle.

    Christophe RIGAUD – Afrikarabia

  • Monusco: Des armes et de la drogue saisies dans un bateau de la Monusco en direction de la RD Congo

    Monusco: Des armes et de la drogue saisies dans un bateau de la Monusco en direction de la RD Congo

    monusco-Les armes et la drogue étaient cachés dans une cargaison de véhicules des Nations Unies, a déclaré la société norvégienne, Hoegh Autoliners, propriétaire du navire, Hoegh Transporter.
    La cargaison a été trouvée par la police kenyane la semaine dernière alors que le bateau venait d’amarrer au port de Mombasa (Ocean Indien).

    La cargaison venait de Mumbai (Inde) et était destinée à la mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo.
    “Ces armes appartiennent au propriétaire des véhicules de l’ONU dans lesquels ils ont été trouvés et étaient pour une utilisation par les Nations Unies au cours de leur mission de maintien de la paix,” a indiqué la compagnie dans un communiqué sur son site Internet.

    “La compagnie ignorait la présence à bord de ces armes au moment où la cargaison a été embarquées, et le fait que les armes étaient dans les véhicules est en violation avec nos conditions de transport, qui stipule clairement qu’aucune arme ou munition n’est acceptée pour l’expédition”, a déclaré à Reuters Francis Wanjohi, le commandant de la police kenyane, qui n’a pas donné plus de détails sur la nature des armes et des drogues saisis.

    Personne ne sait si toute la cargaison était destinée à la Monusco mais, indique l’agence de presse Reuters, l’Afrique de l’Est est devenue une plaque tournante du transit de l’héroïne afghane à destination de l’Europe.

    En Juillet, la police kenyane a effectué sa plus importante saisie, 341 kg d’héroïne cachée dans le réservoir d’un navire au port de Mombasa.

    (Avec Reuters)

  • RDC : campagne choc de l’ONU pour sensibiliser les Casques Bleus aux violences sexuelles

    RDC : campagne choc de l’ONU pour sensibiliser les Casques Bleus aux violences sexuelles

    monusco-La campagne de prévention lancée lundi sur internet vise à rappeler la “tolérance zéro pour le personnel civil et militaire des Nations unies” lorsque des violences sexuelles sont commises, indique le site de la Monusco.

    Dans le cadre de cette initiative, la mission de l’ONU en RDC (Monusco) a publié lundi 17 août plusieurs photos chocs. L’une d’elles montre une jeune fille en pleurs, le visage caché entre ses mains. Elle est assise sur un lit et, près d’elle, git l’uniforme d’un Casque bleu. « Elle pourrait être votre fille. Pas de relations sexuelles avec les enfants ! », indique la légende.

    Une autre photo montre un Casque bleu de dos, torse-nu et derrière des barreaux. « Les relations sexuelles avec les mineurs sont un crime », est-il écrit en blanc, sur fond rouge. Enfin, un cliché présente un préservatif flanqué du sigle de l’ONU. Le message : « Ceci n’est pas un laisser-passer pour la prostitution ».

    Interrogée par l’AFP, une source de la Monusco a affirmé que la campagne était « prévue bien avant » l’affaire qui a mené à la démission mercredi dernier du général Babacar Gaye, chef de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) et ancien commandant de la Monusco, et qu’elle s’inscrivait dans le cadre de ses activités régulières de prévention.

    Excédés, des internautes invitent la Monusco à « dégager » du pays

    Le diplomate sénégalais a quitté son poste après une série d’accusations d’abus sexuels sur des enfants, qui auraient été commis par des Casques bleus en Centrafrique.

    La campagne de l’ONU a déjà fait réagir des dizaines d’internautes sur Facebook. « Cette nouvelle campagne de la Monusco contre les violences sexuelles est à saluer », mais il est « dommage qu’il en faille une puisque [l’]ONU, c’est censé protéger et pas agresser », commente Dali Mbala.

    Excédés, des internautes invitent la Monusco à « dégager » du pays, estimant qu’elle ne remplit pas correctement sa mission : appuyer l’armée dans l’éradication des dizaines de groupes armés locaux et étrangers qui sévissent dans l’est congolais depuis deux décennies.

    La Mission est régulièrement accusée d’agressions sexuelles, notamment sur mineurs. En février 2005, l’ONU a interdit aux Casques bleus d’avoir des relations avec des Congolais après la révélation d’abus sexuels sur des filles de 13 ans.

    Jeune Afrique

  • Nouvelle maffia à la Monusco

    Nouvelle maffia à la Monusco

    greve monusco-Après les remous de mai dernier, la mission onusienne vient d’être frappée par une nouvelle affaire de tripatouillage avec les salaires et les contrats du personnel local. Martin Kobler se dit surpris, mais ne convainc pas les Congolais.

    Alors que l’on croyait la quiétude revenue à la Monusco, les travailleurs ont à nouveau observé un arrêt de travail le lundi 20 juillet pour dénoncer une nouvelle injustice qui pointe à l’horizon, aussi bien pour leurs contrats que pour leurs salaires. Une affaire qui ne date pas d’aujourd’hui et qui a fini par mettre à nu la maffia à laquelle se livraient les hauts cadres de la Mission onusienne autour des contrats et des salaires, surtout du personnel local, aussi bien les engagés définitifs que les les contractuels à durée limitée.

    Cette fois-ci encore, les contractuels dénoncent une nouvelle cabale visant à mettre fin à leur contrat à la fin du mois de juillet en cours au profit d’un autre contrat de sous-traitance à moindre coût.

    De quoi s’agit-il concrètement ?

    La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco) avait vibré en mai dernier au rythme des grèves et autres sit-in du personnel local. Ces fonctionnaires locaux dénonçaient le non-respect de la procédure de fin de leurs contrats et réclamaient le payement légal de leurs Mouvement du personnel à la mission onusienne Nouvelle maffia à la Monusco indemnités de sortie. Ils dénonçaient également la malveillance de leur employeur qui avait voulu couvrir son obligation légale en voulant laisser croire que la suppression des postes qui avait commencé en 2014 était une fin de contrat, ce qui n’était pas le cas. Dans leur mémorandum adressé au patron de la Monusco, Martin Kobler, les manifestants soulignaient, par ailleurs, que tout fonctionnaire concerné par la vague de licenciement devait bénéficier de la résolution 2098 sur pieds de laquelle les indemnités de sortie avaient été payées l’année précédente, soit en 2014. Ils ne comprenaient donc pas pourquoi il y avait un double traitement entre le personnel national et le personnel international qui avait bénéficié de tous ses droits. Et dans la même foulée, le personnel local dénonçait la disparité des traitements entre eux et leurs homologues étrangers du même rang. Le même cas était observé entre eux et le personnel local d’autres pays où opèrent des missions onusiennes. Pour le même poste et le même type de contrat, un fonctionnaire local au Soudan, par exemple, serait payé 1.200$ par mois contre 300$ en RDC.

    Martin Kobler devant l’évidence de la maffia

    Selon nos informations, après étude des dossiers, la haute hiérarchie avait résolu, non pas de verser les indemnités de sortie, mais de réengager les concernés pour un contrat d’une année avec relèvement de leur traitement salariale, ce qui fut fait. Mais dans la même période, d’autres agents, dont les contrats avaient été rompus en juillet 2014 pour être repris en mars-avril 2015, se sont retrouvés dehors sans être payés pour le mois qu’ils avaient presté. Motif : ils n’avaient signé aucun contrat qui puisse prouver qu’ils ont réellement presté et ainsi bénéficier de leur dû.

    Cette situation s’est produite à la période où les responsables du personnel, tous cadres étrangers, avaient été redéployés à l’Est du pays, laissant derrière eux un personnel local en désarroi.

    Se sentant lésés, les concernés manifesteront brouillement sur tous les sites de la mission onusienne aussi bien à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Pour le cas spécifique de la ville de Kinshasa, certains agents concernés avaient été repris sans être payés au préalable, avec la promesse que leur cas sera étudié plus tard.

    Voilà, cependant, que lundi dernier, en se rendant au service, ils apprennent qu’ils vont être mis à la porte à la fin du mois au profit, comme dit plus haut, d’un contrat de sous-traitance avec une structure qu’ils ignorent et qui viendrait avec son propre personnel. Ne comprenant plus rien, ils vont alors converger tous vers le quartier général de la Monusco à Gombe.

    Sur place, ils vont barricader toutes les entrées. A son arrivée, Martin Kobler lui-même va devoir négocier pour, enfin, accéder aux installations de son QG. Delà, il va négocier un dialogue avec les manifestants jusqu’à obtenir qu’ils se réunissent dans la salle des réunions. Ici, ses interlocuteurs vont lui exposer leurs préoccupations.

    Ne comprenant rien à son tour, le patron de la Monusco va ordonner une mise en conférence avec les anciens responsables du personnel impliqués dans cette affaire et qui se trouvent, pour les plus concernés, à Goma. Interrogés par leur patron sur les accusations à leur chargé, ils ne trouveront rien à dire, selon nos sources.

    Martin Kobler dira n’être même pas au courant de contrats limités à un mois, ni d’un projet de contrat de soustraitance. De même qu’il n’a jamais été au courant des disparités de traitement entre le personnel local et étranger, et par rapport à d’autres missions onusiennes sous d’autres cieux.

    Nos sources indiquent que, sur place, Martin Kobler décidera que personne ne partira à la fin du mois et que les concernés devront bénéficier d’un contrat d’une année minimum. Soulagement dans la salle, mais prudence quand même, aussi longtemps que cette engagement ne sera pas traduit sous forme de contrat physique.

    En attendant, on peut conclure qu’une fois de plus, la « maison de verre » – du moins pour sa mission en RDC – vient d’être ternie par cette nouvelle affaire de maffia. Terrible pour cette mission venue pour aider au rétablissement de la paix, mais qui devient le bourreau des Congolais.

    Le Vif du Congo

  • RDC: nécessité d’une coopération entre armée et Casques bleus suite au massacre à Beni

    RDC: nécessité d’une coopération entre armée et Casques bleus suite au massacre à Beni

    Casque Bleu- MONUC– Le massacre qui s’est déroulé vendredi près de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, souligne la nécessité de la coopération entre l’armée congolaise et les Casques bleus pour assurer la sécurité de la population, a déclaré la Mission de l’ONU (Monusco).

    La collaboration entre la Monusco et l’armée est freinée depuis que Kinshasa a nommé – pour combattre les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), actifs dans l’est – deux officiers que l’ONU soupçonne de graves violations des droits de l’homme.

    Cette tuerie nous interpelle sur la nécessité de la coopération entre FARDC (armée congolaise) et la Monusco pour sécuriser les civils du territoire de Beni, théâtre d’une série de massacres qui a fait depuis octobre plus de 300 morts, déclare sur Twitter Martin Kobler, chef de la Monusco.

    Il a ajouté que cette tuerie renforce la détermination de la Monusco à remplir son mandat de protection des civils et qu’elle renforce notre détermination à soutenir le gouvernement de la RDC pour traquer les auteurs et les traduire en justice.

    Sept personnes ont été assassinées à l’arme blanche dans la nuit de vendredi à Matembo, à une dizaine de kilomètres du centre de Beni, grand carrefour commercial situé dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu.

    Le drame s’est déroulé non loin d’une base de l’armée congolaise et de la Monusco, chargée de lutter contre les dizaines de groupés armés locaux et étrangers qui sévissent, parfois depuis vingt ans, dans l’est de la RDC.

    Il est plus que temps, pour le gouvernement (…), de se concentrer sur les aspects sécuritaires et qu’il mette en place des mécanismes de mobilisation des moyens humains, matériels, intellectuels et financiers pour stopper le cycle de violence de la même manière qu’il a réussi à freiner l’inflation, a indiqué dimanche dans une déclaration Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu.

    Les assassinats, dont les auteurs restent indéterminés, se sont produits alors que la sécurité se dégrade au Nord-Kivu.

    Mardi, deux Casques bleus et deux civils ont été tués dans une embuscade tendue par de présumés rebelles musulmans ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). Après cette attaque, la Monusco a renforcé ses positions et promis des opérations offensives robustes.

    Les rebelles de l’ADF sont présents depuis 1995 dans une région montagneuse du territoire de Beni, où ils sont accusés de commettre de graves exactions contre les civils (meurtres, enrôlements d’enfants, pillages…) et de se livrer à un trafic de bois très lucratif.

    Depuis octobre, ces rebelles sont accusés d’une série de massacres qui ont fait plus de 300 morts, essentiellement dans le territoire de Beni.

    L’armée congolaise a affirmé qu’elle avait éliminé fin avril Kasada Karume, numéro trois des ADF. Toujours en avril, le chef de cette rébellion, Jamil Mukulu, a été arrêté en Tanzanie.

    (AFP)

  • RDC: coopération difficile entre l’ONU et Kinshasa

    RDC: coopération difficile entre l’ONU et Kinshasa

    Première rencontre entre Martin Kobler (gauche), nouveau chef de la Monusco, et Joseph Kabila, chef d'Etat congolais, mardi 27 août à Kinshasa. Ph. Miriam Asmani
    Première rencontre entre Martin Kobler (gauche), nouveau chef de la Monusco, et Joseph Kabila, chef d’Etat congolais, mardi 27 août à Kinshasa. Ph. Miriam Asmani

    -La dégradation de la situation sécuritaire dans l’est du Congo et plus particulièrement dans le Nord-Kivu où deux casques bleus tanzaniens ont été tués, mardi 5 mai, ont poussé l’ONU à reprendre des discussions avec Kinshasa. Au mois de février dernier, une opération conjointe de la Monusco avec l’armée congolaise contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) avait été suspendue, suite à la nomination de deux généraux que les Nations unies soupçonnent d’avoir commis de graves exactions.

    L’ONU prépare-t-elle une opération contre les FDLR au Congo ? Le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a maintenu le doute à l’issue d’un Conseil de sécurité devant lequel il a partagé son inquiétude pour les populations civiles prises en tenaille par les groupes rebelles, dans l’est du Congo.

    « Il nous faut reprendre et intensifier les actions contre les ADF ( Forces démocratiques alliées ) et, bien sûr, contre les FDLR. Le Conseil de sécurité nous l’avait demandé mais, pour le moment, le gouvernement congolais n’accepte pas. Nous sommes donc coincés mais j’espère vraiment que l’on va sortir de ce blocage », a déclaré Hervé Ladsous.

    Soupçons de violation des droits de l’homme

    Le blocage, c’est le refus net du gouvernement congolais de se séparer de deux générauxsoupçonnés de graves violations des droits de l’homme et auquel l’ONU conditionne sa participation à des opérations militaires conjointes.

    Faute d’accord, l’ONU pourrait décider de mener une opération seule contre les FDLR comme son mandat l’y autorise.

    D’après des diplomates, l’Europe presse l’ONU d’intervenir rapidement. Hervé Ladsous a d’ailleurs précisé devant les journalistes « mener des préparatifs à cet effet » sans donner plus de détails. Cette déclaration a aussitôt été nuancée par le porte-parole des Nations unies qui a déclaré que l’organisation privilégiait toujours une opération conjointe avec les forces congolaises des FARDC.

    (RFI)

     

  • RDC : l’attaque contre la Monusco a fait deux morts

    RDC : l’attaque contre la Monusco a fait deux morts

    monusco- renew-L’attaque mardi contre une patrouille de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a tué deux soldats tanzaniens et blessé 13 autres Casques bleus, a indiqué mardi l’ONU.

    Quatre autres Casques bleus sont aussi portés disparus, ajoute un communiqué de l’ONU qui ne précise pas la nationalité des blessés et des disparus. Dans ce communiqué, le secrétaire général Ban Ki-moon “condamne de la manière la plus ferme cette attaque” survenue dans le territoire de Beni, au Nord Kivu, à l’est de la RDC. Le convoi de la Monusco est tombé dans une embuscade et “a essuyé des tirs d’éléments soupçonnés d’appartenir aux Forces démocratiques alliées (ADF)” (rebelles ougandais). L’ONU rappelle qu’un autre incident est survenu le 4 mai, quand un hélicoptère de la Monusco a été touché par des tirs en provenance d’éléments armés non-identifiés dans la même zone. M. Ban “condamne également de la manière la plus ferme les atrocités qui continuent d’être commises par les ADF contre les populations civiles sans défense dans la région de Beni”. Les Nations unies “restent déterminées à prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger les civils et neutraliser les groupes armés à l’est de la RDC, en conformité avec la résolution 2211 (2015) du Conseil de sécurité”, conclut le communiqué.

    (Belga)