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  • Zimbabwe: la première dame prête à succéder au président Mugabe

    Zimbabwe: la première dame prête à succéder au président Mugabe

    -L’épouse du président zimbabwéen Robert Mugabe a annoncé dimanche qu’elle était prête à succéder à son mari, alors que la succession du dirigeant âgé de 93 ans provoque des tensions croissantes au sein du parti au pouvoir.

    « Je dis à M. Mugabe: vous devriez (…) me laisser prendre votre place, » a-t-elle lancé devant des milliers de personnes dans un stade de Harare.

    « N’ayez pas peur. Si vous voulez me donner votre poste, donnez-le moi librement, » a ajouté la première dame, Grace Mugabe.

    Le président Mugabe a laissé entendre samedi qu’il pourrait démettre de ses fonctions le vice-président Emmerson Mnangagwa, qui est vu comme un de ses successeurs potentiels et qui apparait comme un rival de l’épouse du chef d’Etat.

    Emmerson Mnangagwa, 75 ans, surnommé « le crocodile », a déjà perdu début octobre son portefeuille de ministre de la Justice.

    Grace Mugabe, 52 ans, a déclaré que le parti au pouvoir allait bientôt changer ses statuts pour qu’une femme soit vice-présidente.

    Une telle décision pourrait avoir comme conséquence qu’elle remplace M. Mnangagwa et lui ouvre la voie pour succéder au plus vieux président d’Afrique, qui dirige le pays depuis 37 ans.

    Mnangagwa a été nommé vice-président en 2014, remplaçant Joice Mujuru, qui avait perdu son poste après une campagne de Grace Mugabe qui l’accusait de vouloir renverser le président.

    La première dame a aussi accusé dimanche M. Mnangagwa d’avoir ourdi des complots, notamment d’avoir préparé un coup d’Etat au moment de l’indépendance en 1980.

    « En 1980 cette personne appelée Mnangagwa voulait faire un coup d’Etat. Il voulait prendre le pouvoir du président. Il conspirait avec des Blancs, » a-t-elle dit.

    Le parti au pouvoir, la Zanu-PF, connaît de profondes divisions à propos de la succession du président Mugabe, qui a refusé de désigner un successeur.

    1. Mugabe a déjà annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle de 2018.

    La Libre Afrique

  • Grace Mugabe, soupçonnée d’agression en Afrique du Sud, est rentrée au Zimbabwe

    Grace Mugabe, soupçonnée d’agression en Afrique du Sud, est rentrée au Zimbabwe

    -La première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, qui avait demandé l’immunité diplomatique pour échapper à des poursuites en Afrique du Sud pour agression, est rentrée à Harare dimanche, une affaire qui s’est dénouée lors d’intenses tractations en marge d’un sommet régional à Pretoria où participait son époux Robert Mugabe.

    Grace Mugabe, qui figure parmi les favoris pour succéder à son mari âgé de 93 ans, est sous le coup d’une plainte pour coups et blessures contre une mannequin. Gabriella Engels, 20 ans, affirme avoir été agressée violemment, avec un câble et une prise, par la première dame dans un hôtel d’un quartier huppé de Johannesburg. Selon les médias sud-africains, un des fils de Grace Mugabe se trouvait dans le même établissement.

    A la suite de cet incident, l’épouse du président zimbabwéen a demandé l’immunité diplomatique, et les spéculations allaient bon train depuis pour savoir où elle se trouvait.

    Gabriella Engels, qui accuse Grace Mugabe de l'avoir agressé.

    Gabriella Engels, qui accuse Grace Mugabe de l’avoir agressé.

    Elle était attendue samedi à Pretoria au sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), auquel participait son mari, mais elle ne s’est pas présentée.

    Elle est finalement rentrée dimanche au Zimbabwe, selon la radio nationale: “Le président Robert Mugabe, qui était accompagné de la première dame, (…) est arrivé à bord d’un vol Air Zimbabwe dimanche très tôt” à Harare.

    Le chef d’Etat zimbabwéen a ainsi écourté précipitamment son séjour en Afrique du Sud, où le sommet de la SADC se poursuivait dimanche.

    L’affaire Grace Mugabe s’est dénouée en marge de cette réunion des chefs d’Etat, où le président zimbabwéen a retrouvé son homologue sud-africain Jacob Zuma.

    Le ministre sud-africain de la Police, Fikile Mbalula, avait affirmé jeudi que la police était en “alerte” pour éviter que Grace Mugabe ne quitte le pays. Dimanche, les autorités sud-africaines n’étaient pas joignables pour indiquer si l’immunité diplomatique lui avait été accordée ou non.

    Le gouvernement zimbabwéen n’a fait aucun commentaire sur les derniers déboires de Grace Mugabe, 52 ans, connue pour ses accès de colère. Mais pour la première fois dimanche, la presse d’Etat a mentionné l’incident, dénonçant “l’emballement des médias locaux et étrangers” qui “n’ont rien d’important à dire”.

    “Les propos du ministre sud-africain de la Police Fikile Mbalula ne sont que spéculation et désinformation”, a affirmé dans un éditorial le Sunday Mail.

    ‘Voleuse’

    De son côté, le principal parti d’opposition zimbabwéen, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a demandé que tout soit fait pour que Grace Mugabe réponde de ses actes devant la justice.

    “Il ne devrait pas y avoir d’impunité” pour la première dame, “une voleuse et une femme violente qui a agressé de façon abominable une jeune personne innocente”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du MDC, Obert Gutu.

    “Elle est une disgrâce et elle nous doit des excuses pour avoir sali l’image de notre pays”, a-t-il ajouté.

    L’organisation sud-africaine qui défend Gabriella Engels, AfriForum, a dénoncé le départ “en secret” de Grace Mugabe et la “culture de l’impunité” de la part de “dirigeants corrompus qui se protègent mutuellement”.

    AfriForum entend saisir rapidement la justice, dans le cas où Grace Mugabe se serait vue accorder l’immunité diplomatique, a déclaré à l’AFP un avocat de l’organisation, Willie Spies.

    Les nouveaux déboires de Grace Mugabe ont testé les relations entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, qui entretiennent des liens diplomatiques et économiques étroits.

    Concomitamment à l’affaire Grace Mugabe, un conflit a opposé les compagnies aériennes des deux pays, Air Zimbabwe et South African Airways (SAA), au sujet d’un permis de vol.

    Un avion d’Air Zimbabwe s’est vu refuser l’autorisation de décoller de Johannesburg vendredi soir faute d’avoir produit le document, et tous les vols de SAA entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe ont été annulés samedi.

    Dans la soirée de samedi, le conflit a toutefois été réglée, selon le ministère sud-africain des Transports. Quelques heures plus tard, Robert Mugabe rentrait avec son épouse à Harare, à bord d’un vol Air Zimbabwe. Et SAA a repris dimanche ses liaisons entre les deux pays.

    Avec AFP