Tag: Musique

  • Le chanteur congolais a retrouvé sa liberté samedi.

    Le chanteur congolais a retrouvé sa liberté samedi.

    koffi-olomide-Koffi Olomide annonce qu’il est sorti de prison dans une video postée sur sa page Facebook. I remercie ses fans pour leur appui.

    “À la maison en Famille. … Merci…est un mot trop simple. Ce que je souhaiterai exprimer est au-dessus de cela. Je suis à la fois touché et reconnaissant pour le soutien indéfectible que vous m’avez apporté, je ne pourrai jamais assez vous remercier”, écrit-il sur Facebook à côté d’une photo de famille et d’une vidéo où on le voit habillé tout en blanc, descendant d’un véhicule de luxe de la même couleur alors qu’il est ovationné par ses fans.

    Vendredi, la chambre de Conseil de juges a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de ses avocats.

    Mais ses derniers ont fait appel et attendaient une réponse au plus tard lundi.

    Le juge avait, par contre, accordé au Parquet sa mise en détention préventive pour 15 autres jours, question de poursuivre l’enquête.

    Mais la décision a été changée en dernière minute.

    “Nous avons démontré que les conditions de la mise en détention préventive ne sont pas réunies. Mais malgré tout cela, le juge ne nous a pas suivis. Il a autorisé au magistrat sa mise en détention préventive. Nous venons de relever appel. Nous attendons le juge d’appel; je crois qu’au plus tard en début de semaine, il va réexaminer la demande de sa mise en liberté provisoire”, a déclaré un de ses avocats à la presse après l’audience de vendredi en chambre du conseil de juges.

    Entre-temps, l’artiste a, de la prison, publié sur sa page Facebook un selfie avec sa femme, affirmant : “chers fans, rassurez-vous, je me porte bien”.

    L’artiste a été entendu et inculpé par le procureur “pour coups et blessures simples” à la suite d’une vidéo qui a provoquée de l’émoi sur la toile, montrant le musicien assener un coup de pieds à une de ses danseuses à l’aéroport de Nairobi, au Kenya, où il était attendu pour une série de productions.

    Pour l’heure, l’affaire n’est qu’au stade de l’enquête pré-juridictionnelle donc loin du procès proprement dit, a affrimé, dans une interview à VOA Afrique, le procureur général de Kinshasa, Romuald Pumbwe.

    Apres l’instruction, il reviendra au juge de fixer la date du début du procès. Mais à en croire le procureur, l’infraction dont le chanteur est accusé ne l’expose pas à une peine dépassant cinq mois de détention.

    Antoine Agbepa Mumba, de son vrai nom, Koffi Olomide, avait été expulsé du Kenya après avoir été filmé, la veille, à l’aéroport de Nairobi en train de donner un violent coup de pied à l’une de ses danseuses. Dans la foulée, les autorités zambiennes ont annulé un concert qu’il devait donner à Lusaka.

    En août 2012, Koffi Olomide, auteur de 26 albums, avait été condamné à Kinshasa à trois mois de prison avec sursis pour “coups et blessures volontaires” contre son producteur.

    VOA

  • Koffi Olomide devant le juge le 29 juillet

    Koffi Olomide devant le juge le 29 juillet

    koffi olomide-Le chanteur congolais a passé sa première nuit à la prison centrale de Makala de Kinshasa. Il n’est pas encore emprisonné, mais en détention préventive, a précisé, dans une interview à VOA Afrique, le procureur général de Kinshasa, Romuald Pumbwe.

    “Après son audition, Koffi Olomide a été placé sous mandat d’arrêt provisoire. Il est à la prison de Makala parce que chez nous, la maison d’arrêt est annexée à cette prison centrale”, indique le procureur en charge du dossier.

    L’artiste a été entendu et inculpé par le procureur “pour coups et blessures simples” à la suite d’une vidéo qui a provoquée de l’émoi sur la toile, montrant le musicien assener un coup de pieds à une de ses danseuses à l’aéroport de Nairobi, au Kenya, où il était attendu pour une série de productions.

    “Je suis sûr que vendredi il sera présenté en chambre de Conseil devant les juges du tribunal de paix pour que ceux-ci nous accordent 15 jours de détention préventive”, affirme le procureur, expliquant que le prévenu pourrait encore rester 30 jours supplémentaires en détention, sur demande du parquet, au cas où l’enquête ne serait pas terminée.

    Pour l’heure, l’affaire n’est qu’au stade de l’enquête pré-juridictionnelle donc loin du procès proprement dit, affirme-t-il.

    Apres l’instruction, il reviendra au juge de fixer la date du début du procès. Mais à en croire le procureur, l’infraction dont le chanteur est accusé ne l’expose pas à une peine dépassant cinq mois de détention.

    Antoine Agbepa Mumba, de son vrai nom, Koffi Olomide, avait été expulsé du Kenya après avoir été filmé, la veille, à l’aéroport de Nairobi en train de donner un violent coup de pied à l’une de ses danseuses. Dans la foulée, les autorités zambiennes ont annulé un concert qu’il devait donner à Lusaka.

    En août 2012, Koffi Olomide, auteur de 26 albums, avait été condamné à Kinshasa à trois mois de prison avec sursis pour “coups et blessures volontaires” contre son producteur.

    voa

  • Le chanteur congolais Koffi Olomide interpellé à Kinshasa en RDC

    Le chanteur congolais Koffi Olomide interpellé à Kinshasa en RDC

    KOFFI--Le célèbre chanteur congolais Koffi Olomide, au centre d’une polémique pour avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses au Kenya d’où il a été expulsé, a été interpellé mardi matin à son domicile de Kinshasa.

    “Koffi Olomide a été interpellé tôt ce matin en exécution d’un mandat du procureur qui voudrait l’interroger”, a déclaré à l’AFP Le général Célestin Kanyama, chef de la police de Kinshasa.

    “La décision a été prise hier soir, l’interpellation est intervenue ce matin”, a confirmé à l’AFP un haut magistrat du parquet.

    M. Koffi “doit être entendu par un magistrat”, a-t-il ajouté, affirmant que le “motif de l’interpellation sera communiqué à l’intéressé” sans vouloir dire s’il s’agissait du coup de pied donné à sa danseuse.

    Chanteur de rumba, Antoine Agbepa Mumba, alias Koffi Olomide, a été expulsé samedi du Kenya, où il devait donner un concert, après avoir été filmé la veille à son arrivée à l’aéroport de Nairobi en train de donner un violent coup de pied à l’une de ses danseuses. Largement relayée par les réseaux sociaux, la vidéo de la scène a provoqué une vague de condamnations.

    Âgé de 60 ans, Koffi Olomide avait alors regagné la capitale congolaise.

    Dimanche, les autorités zambiennes ont décidé d’annuler un concert du chanteur qui devait se produire la semaine prochaine dans un salon de l’agriculture à Lusaka.

    En août 2012, Koffi Olomide, chanteur populaire en Afrique dont la discographie compte 26 albums, avait été condamné à Kinshasa à trois mois de prison avec sursis pour “coups et blessures volontaires” contre son producteur.

    Avec AFP

  • Comment l’expulsion de Koffi Olomidé du Kenya a été obtenue en trois heures

    Comment l’expulsion de Koffi Olomidé du Kenya a été obtenue en trois heures

    koffi-L’expulsion de Koffi Olomidé du Kenya, après son arrestation vendredi, s’est également jouée sur les réseaux sociaux, avec d’intenses pressions des internautes, notamment sur Twitter.

    Vendredi, alors qu’il venait à peine de débarquer à l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, la star congolaise a été filmée en train de porter un coup de pied au ventre d’une de ses danseuses, sous le regard incrédule de deux policiers. Sur les réseaux sociaux, notamment Twitter où la vidéo a été largement diffusée, l’indignation a été grande, poussant des milliers d’internautes à appeler à l’arrestation du chanteur.

    Dans la foulée, le ministère kényan de la Femme s’est joint à cette vague de protestation pour exiger l’arrestation de Koffi Olomidé. Le chanteur congolais sera finalement interpellé dans la soirée devant les caméras, à sa sortie des locaux d’une chaîne de télévision où il venait de donner une interview.

    Sous le hashtag #KoffiOlomideDeported, les Kényans ont poursuivi leur pression sur la plateforme ce samedi, exigeant l’expulsion du chanteur. Le requête sera entendue en seulement trois heures, l’artiste congolais ayant été prié de plier bagages en fin de matinée. Il a finalement quitté le pays à 11h35 (heure kényane). Une “victoire” célébrée sur Twitter par les internautes, satisfaits de l‘écho de leur campagne.

    Cette affaire a soulevé d’autres questions pendantes au Kenya, liées au genre, au tribalisme ou encore à la corruption. Les internautes estiment que les réseaux sociaux devraient être mis à profit pour combattre ces différents problèmes.

    Cet insident pourrait coûter cher à Koffi Olomidé qui, selon les médias locaux,risque d‘être définitivement interdit de séjour au Kenya. Une logique dans laquelle s’inscrit le ministère kényan de la Jeunesse et des Affaires féminines. Dans un communiqué, il a recommandé à ce que « le visa kénya [de Koffi Olomidé] soit révoqué de façon permanente conformément à l’article 35 de la loi du Kenya sur la citoyenneté et l’immigration en raison de ses actions contraires à la loi et de ses déclarations dégradant le pays ».

    Ces déclarations font probablement référence à la sortie de l’avocat de la star congolaise qui a affirmé après l’expulsion de son client que ce dernier avait fait l’objet de mauvais traitements de la part de la police et qu’il avait été expulsé sans son passeport.

     

    BBC

  • La rumba congolaise, une espèce musicale menacée

    La rumba congolaise, une espèce musicale menacée

    Papa Wemba
    Papa Wemba

    -Après la mort sur scène de l’emblématique artiste congolais Papa Wemba à Abidjan, l’un des chanteurs africains les plus populaires depuis plus de 40 ans, critiques et professionnels redoutent que la rumba “made in RDC” tombe dans l’oubli.

    Vivier de créativité artistique depuis la colonisation, la République démocratique du Congo, berceau de la rumba, n’est plus que l’ombre d’elle-même sur la scène musicale, détrônée par ses pairs d’Afrique.

    “La musique congolaise est en régression, elle a perdu sa compétitivité” sur le continent, tranche Jeannot Ne Nzau Diop, critique musical congolais.

    Jossart Nyoka Longo, qui préside aux destinées de Zaïko langa-langa, un groupe musical congolais fondé avec Papa Wemba au début des années 70, se dit lui aussi inquiet du “danger que court” la rumba congolaise, estimant que “la relève n’est pas vraiment assurée” et qu’aujourd’hui, nombre de jeunes atterrissent dans la musique par “aventure, après avoir échoué partout”.

    Le rayonnement musical du Congo date de la fin de l’époque coloniale. C’est au cours des années 50 que l’attractivité culturelle de Kinshasa s’impose à toutes les capitales africaines tandis que la rumba congolaise dicte sa loi.

    Le Congo belge est alors doté d’une infrastructure appropriée pour la production artistique, portée par des Juifs, des Belges et des Grecs mais plus particulièrement des missionnaires catholiques, propriétaires des studios d’enregistrement, maisons d’édition, et maîtres du circuit de distribution.

    “Toutes les nationalités venaient apprendre la musique au Congo”, déclarent en choeur Ne Nzau et Joe Mondonga, expert en gestion collective de la propriété intellectuelle.

    En 1973, l’industrie est frappée par le choc économique provoqué par la zaïrianisation, quand le dictateur Mobutu Sese Seko (1965-1997) décide d’exproprier les étrangers de leurs commerces pour les attribuer aux nationaux.

    Une musique importée

    “C’est la raison majeure de l’écroulement de l’industrie musicale congolaise. Les repreneurs n’avaient ni connaissance ni expertise du circuit”, explique M. Mondonga.

    L’évolution technologique des années 1980 qui consacre le passagede l’analogique au numérique porte un coup fatal à cette industrie déjà amoindrie.

    “L’infrastructure au pays n’a pas suivi l’évolution technologique”, dit Manda Tchebwa. Conséquence: tout se fait à l’extérieur, de l’enregistrement à la distribution.

    A l’inverse, “on commence à importer la musique” au pays de la rumba, où l’improvisation prend le dessus sur la composition musicale de qualité. “Pour cacher leurs lacunes, les chanteurs se lancent dans d’interminables dédicaces”,une pratique appelé “phénomène mabanga”, explique M. Ne Nzau, critique musical congolais.

    “La baisse qualitative a impacté profondément le rendement économique de la rumba congolaise”, renchérit M. Mondonga. “Aujourd’hui, la musique congolaise c’est plus du bruit, un bruit qui occulte la mélodie et l’art”, juge-t-il.

    Sur le continent africain, de nouveaux pôles de production musicale imposent désormais leur loi, en Côte d’Ivoire ou au Nigeria.

    Dernière épine dans le pied de la musique congolaise: la piraterie, qui sévit depuis près de trois décennies en RDC, appauvrissant à la fois musiciens, éditeurs, producteurs et tous les intervenants de la chaîne. Paradoxalement, des musiciens congolais sont accusés de pirater leurs propres oeuvres.

    Avec AFP

  • Koffi Olomidé demande «un jour de deuil africain» pour Papa Wemba

    Koffi Olomidé demande «un jour de deuil africain» pour Papa Wemba

    koffi-wemba-Ce mardi 26 avril, c’est l’appel de Koffi Olomidé. Le dernier géant de la rumba congolaise (auteur-compositeur-interprète, chanteur et producteur congolais) demande à tous les pays africains de choisir ensemble un jour de deuil pour rendre hommage à Papa Wemba, qui est mort sur scène, à Abidjan, dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 avril. En ligne de Kinshasa, celui qui s’appelle Le petit frère de Papa Wemba, répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

    RFI : Quelle est votre réaction après le drame de ce samedi soir [23 avril 2016] en Côte d’Ivoire ?

    Koffi Olomidé : C’est une catastrophe. La musique congolaise a perdu beaucoup de sa substance et beaucoup de sa saveur. Il n’en reste pas grand-chose. Celui qui vient de partir n’était pas un pion dans un jeu, mais le jeu lui-même. C’était la plaque tournante de la musique congolaise. On ne sait pas imaginer Papa Wemba mort. Il y a des gens comme ça, Michaël Jackson, Miriam Makeba, Whitney Houston, on a du mal à croire qu’ils sont morts. Et aujourd’hui, la musique congolaise est laminée, la musique africaine ne vaut plus la peine sans la voix de Papa Wemba. Moi, j’ai une souffrance terrible. Je suis abasourdi et davantage que ça. Mais je demande à l’Afrique, à toutes les personnes qui m’écoutent de partout, de demander aux dirigeants de leur pays que l’Afrique toute unie accorde un jour de deuil africain à Papa Wemba. Donc, Papa Wemba, je suis certain que personne ne me contestera, il mérite que nous tous les Africains, en partant du Congo-Kinshasa, nous fassions un deuil unanime, un deuil africain. Donc moi, je souhaiterais que l’Union africaine, par téléphone, et que nos dirigeants conviennent d’un jour dans les jours à venir pour qu’au même moment tout le monde observe un deuil pour honorer Papa Wamba, pour tout ce qu’il a fait.

    Papa Wamba était fatigué ces derniers temps et, pourtant, il était encore jeune, 66 ans. Est-ce que la vie que vous menez, vous et tous ces musiciens congolais, n’est pas épuisante ?

    Oui effectivement, nous avons des vies tout à fait épuisantes. Mais regardez Manu Dibango, regardez Alpha Blondy, regardez aux Etats-Unis, tous ces artistes-là, Al Jarreau, Stevie Wonder, c’est épuisant. Mitterrand a dit : « Rien de ce qui est grand n’est facile ». Papa Wamba pour moi, c’était un grand, donc sa vie ne peut être facile. La mort de Papa Wemba, -une belle mort d’ailleurs si j’ose dire, sur scène, je pense qu’il ne peut pas arriver mieux-, il était en arrêt maladie. On lui avait demandé de se reposer. Et apparemment, il a voulu honorer son contrat qu’il avait signé quand il était fringant, quand il était en bonne santé. Je pense que l’histoire c’est celle-là. Mais c’est le destin.

    Tabu Ley, Franco, Pepe Kalle, Papa Wemba, aujourd’hui tout le monde est mort sauf vous. C’est terrible ça, non ?

    Ils vivent tous dans mon cœur. Vous avez oublié Madilu [System], vous avez oublié [King Kester] Emeneya, vous avez oublié Whitney Houston, Michael Jackson. Ils sont déjà dans mon cœur. Et je pense que c’est peut-être plus important parce que, vous savez, quand nous sommes sur cette terre avec notre pseudo vie, avec nos emmerdes, avec nos bêtises, avec nos erreurs, avec nos ratés, on n’est pas souvent si honorables que quand on n’est plus là.

    Vous parlez de vos erreurs et de vos ratés. C’est vrai qu’il y a eu une petite rivalité entre Papa Wemba et vous. Et pourtant, il y a vingt ans, vous avez enregistré un très beau duo. C’était Wake up, c’est ça ?

    Exactement. Nous avons enregistré Wake up, qui restera peut-être le duo le plus légendaire en Afrique. Je suis heureux d’avoir fait ça pour la postérité, je suis vraiment, vraiment heureux.

    Et après, vous vous êtes disputés ?

    Non. Disputés, non. Incompris, oui. On s’est incompris comme ça arrive souvent. L’époque Antoine, en France, avec Hallyday, « les cheveux longs et les idées courtes », c’est la même chose. C’est ça la vie des gens. Il n’empêche que Papa Wemba est, et restera, mon grand frère. Moi, j’étais son fan à l’origine. A la base, il était chanteur chez Zaïko Langa Langa [un des groupes les plus populaires au Zaïre, aujourd’hui RDC]. Moi j’étais étudiant. J’adorais ce qu’il faisait. J’étais un fan comme on dit. Puis après les études, je me suis hasardé à faire un peu la musique parce que j’étais connu comme parolier, je faisais des chansons pour les gens.

    Est-ce qu’on ne peut pas reprocher à Papa Wemba, comme à vous d’ailleurs, d’avoir été les griots du régime de Joseph Kabila ?

    Non. C’est injuste de nous dire ça. C’est injuste de nous répéter tout ce refrain-là. C’est vraiment injuste. Alors qu’est-ce que vous dites des cuisiniers des chefs d’Etat ? Qu’est-ce que vous dites de leurs chauffeurs ? Qu’est-ce que vous dites des médecins qui soignent les chefs d’Etat en Afrique ? Qu’est-ce que vous dites des gens qui repassent leurs habits, leurs lavandiers ? Nous, on fait notre métier, et puis c’est tout. Vous savez, même les épouses des chefs d’Etat ne sont pas forcément de leur avis, politiquement parlant. C’est injuste ce débat-là, ce procès qu’on nous fait régulièrement de façon récurrente. C’est vraiment injuste vis-à-vis de nous, les chanteurs. On ne fait que faire notre métier. On ne fait que « prester » pour gagner notre vie. C’est tout. Ce n’est parce qu’on a chanté que l’on est forcément de cet avis-là, qu’on est contre le peuple ou contre le bien-être en général. C’est faux et injuste.

    Quand vous dites que Papa Wemba était la substance de la musique congolaise, qu’est-ce que vous voulez dire par là ? Ce n’était pas seulement un grand chanteur, c’était aussi un très grand musicien ?

    C’était un mélodiste. C’était quelqu’un qui aimait les nuances. Il jouait avec sa voix. Il faisait tout ce qu’il voulait avec sa voix. Il avait une voix haut perchée qui tenait bien les notes, et longtemps, encore que, comme tous les êtres humains, il n’était pas parfait, mais il excellait dans son art.

    rfi

  • La Côte d’Ivoire va rendre hommage au roi de la rumba Papa Wemba

    La Côte d’Ivoire va rendre hommage au roi de la rumba Papa Wemba

    wemba-Abidjan rendra hommage à Papa Wemba mercredi lors d’une grande veillée artistique.

    La Côte d’Ivoire va rendre mercredi un hommage au roi de la rumba congolaise Papa Wemba, décédé dimanche à Abidjan où il participait au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), a annoncé lundi l’organisateur du festival.

    “Une grande veillée artistique pour rendre hommage à l’illustre disparu, est prévue dans la nuit de mercredi à jeudi”, écrit le commissariat général du Femua dans un communiqué.

    “Plus de 100 artistes chanteurs et musiciens nationaux et internationaux vont se succéder sur la scène de cette veillée de 21 heures à l’aube”, selon le texte.

    La veuve de Papa Wemba à Abidjan

    Avant cet hommage, les organisateurs sont à pied d’oeuvre pour établir le programme des obsèques et le rapatriement du corps en République démocratique du Congo (RDC).

    Une délégation composée de six personnes, dont la veuve du chanteur, Marie Rose dit maman Amazone, et le gouverneur de sa région natale de Sankuru, le Pr Ulungu Lukata Berthold, est arrivée en milieu de journée à Abidjan en provenance de Kinshasa, a déclaré un des organisateurs du Femua.

    Une rencontre est “aussitôt prévue, en compagnie de l’ambassadeur de RDC à Abidjan, rentré précipitamment du Mali en vue d’établir un programme définitif”, a-t-il assuré.

    L’information était à la Une de tous les quotidiens ivoiriens de lundi: “Le dernier roi de la rumba se retire de la scène”, écrit le journal indépendant Tribune. “Papa Wemba a rangé le micro, hier”, selon le quotidien L’Expression. Le journal gouvernemental Fraternité Matin qui a consacré trois pages à l’artiste, barre sa Une, “Décès de Papa Wemba/ L’icône de la musique tombe micro en main”.

    Papa Wemba, 66 ans, légende de la musique congolaise, est décédé après un malaise survenu sur scène à Abidjan, dans le quartier populaire d’Anoumabo qui a vu naître Magic System, groupe star de la musique ivoirienne.

    Le chanteur a connu ces dernières années quelques ennuis de santé, selon des sources proches des organisateurs du festival.

    Les hommages se sont multipliés pour saluer un des chanteurs africains les plus populaires d’Afrique et le prince de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes), mouvement dont il a été l’un des initiateurs au Zaïre dans les années 70 et qui se caractérise par les plus grandes audaces vestimentaires.

    Koffi Olomidé pleure “son grand frère”

    Le Congolais (RDC) Koffi Olomidé, un chanteur de renom de la trempe de Papa Wemba dit “pleurer un grand frère” sur sa page facebook.

    “La musique congolaise est décimée, elle a explosé (…) je refuse de croire à la nouvelle” de la mort de Papa Wemba, “un ami très cher”, affirme Koffi Olomidé, un adepte de la rumba.

    “Souvenir avec Papa Wemba dans un duo de +Ami Oh+ de Manu Dibango. Il avait une voix d’ange”, a twitté en anglais la chanteuse béninoise Angélique Kidjo.

    A Paris, le ministère français des Affaires étrangères lui a aussi rendu hommage lundi.

    “Papa Wemba aura marqué l’histoire de la culture congolaise en réinventant la rumba devenue, grâce à lui, un phénomène artistique et musical universel”.

    “Avec la création de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes, il a également constitué un phénomène social majeur”, a estimé le Quai d’Orsay.

    L’ONU également attristée

    Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC Maman Sambo Sidikou se dit profondément attristé par l’annonce de la disparition de l’artiste musicien connu sous le nom de Papa Wemba.

    “Au nom de toute la famille des Nations Unies en RDC, Mr Maman Sidikou présente ses sincères condoléances à la famille de l’illustre disparu et aussi à toute la nation congolaise”, déclare l’ONU dans un communiqué de presse.

    VOA