Felix a 79eme sesion des nations unies 2024 a New York
Tag: New York
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Coronavirus et le racisme contre le personnel soignant en occident
-Si dans nombre des pays aux prises avec le coronavirus, les médecins et les infirmières sont salués comme des héros, se battant en première ligne, la pandémie a également mis à jour un racisme profondément ancré chez certains de leurs patients.
“J’ai grandi à New York – j’ai connu le racisme”
New York est devenu l’épicentre du virus aux États-Unis, qui comptent désormais le plus grand nombre de cas confirmés.
Le Dr Edward Chew est responsable du service des urgences d’un grand hôpital de Manhattan et s’efforce de faire face à l’augmentation rapide des cas critiques.
Il dit que certaines personnes ont une approche différente de lui maintenant, parce qu’il est asiatique-américain et que des patients ont eu à demander à être vus par quelqu’un d’autre.
“J’ai grandi à New York. J’ai connu le racisme”, dit le Dr Chew. “Mais même aux premiers jours du virus, j’ai remarqué que les gens à côté de moi commençaient à rentrer leur nez et leur menton dans leur chemise et à chuchoter”.
Inquiet que son hôpital puisse manquer d’équipements de protection, il est allé chercher des fournitures supplémentaires pour son équipe.
“Je pouvais voir des gens parler de moi dans la file. J’étais le seul à devoir prouver mes compétences pour acheter les lunettes et les masques de protection”, dit-il.
“Dans un magasin, trois jeunes hommes m’ont suivi partout et n’arrêtaient pas de me tousser dessus de manière assez odieuse. Lorsque j’ai payé et que je suis sorti, ils m’ont suivi jusqu’au parking et n’ont pas cessé de me harceler”.
Le Dr Chew dit qu’il a toujours considéré New York comme une ville tolérante et multiculturelle.
Malgré ses récentes expériences de préjugés, il est fermement résolu à aider sa communauté malgré le pire de la pandémie.
“Un patient est un patient. Je me fiche de la façon dont ils me voient ou de ce qu’ils pensent de moi. Ce virus ne fait pas de discrimination et si nous voyons quelqu’un qui a cette maladie, c’est notre travail de l’aider”, dit-il.
“J’essaie d’être optimiste, mais c’est certainement la période la plus difficile que j’aie jamais connue dans ma carrière médicale.
“En travaillant dans un service d’urgence, j’ai déjà été sous pression, mais jamais dans une situation où la chose que vous essayez de combattre pourrait tout aussi bien vous tuer”.
En Engleterre aussi
Le Dr Roghieh Dehghan est né en Iran, a fait ses études en Autriche et vit et travaille à Londres depuis deux décennies en tant que médecin et chercheur.
Peu après la confirmation du virus au Royaume-Uni, elle a été victime de préjugés.
“Un homme âgé est venu dans mon café local et a entamé la discussion habituelle sur le coronavirus, en parlant fort à tout le monde, sauf à moi”, dit le Dr Dehghan.
“Il a dit que toutes les infections venaient de l’étranger, propagées par les étrangers arrivant sur des bateaux. Il a demandé d’où je venais. Je n’ai rien dit, j’essayais vraiment de ne pas écouter. Et il m’a dit : “Oh, vous êtes une étrangère. Rentrez chez vous.”
Lorsque le propriétaire du café a essayé de défendre le Dr Dehghan, en expliquant qu’elle aidait le pays en tant que médecin, l’homme lui a crié encore plus d’insultes.
Cette expérience l’a laissée en colère et confuse quant à sa place au sein de la communauté.
“En ce moment, mon pays a besoin de moi, mais avoir besoin et vouloir ne sont pas la même chose. C’est comme une relation d’amour et de haine”, dit le Dr Dehghan.
Je ne peux pas me dissocier, je ne peux pas aller travailler et dire : “Je vais laisser la partie migrante de moi-même à la maison et arriver juste comme médecin”.
“Je me sens complètement dévalorisée, pas seulement par des gens comme cet homme dans le café. Une partie de vous est tenue en haute estime tandis que l’autre partie est complètement rejetée. Ce que je fais signifie tout, mais ce que je suis ne signifie rien”.
Des chiffres récents montrent que les personnes nées en dehors du Royaume-Uni représentent près d’un quart de l’ensemble du personnel travaillant dans les hôpitaux britanniques et le Dr Dehghan espère que l’épidémie de coronavirus forcera le public à s’en rendre compte.
“Je ne veux pas d’applaudissements dans la rue”, dit-elle. “Je veux juste que les gens examinent un peu plus en profondeur leur relation avec leur personnel médical – pas seulement ce que nous faisons, mais qui nous sommes”.
Meme en Australie
Bien que le nombre de cas confirmés en Australie soit relativement faible, le Dr Liang affirme que les gens l’ont liée à la propagation du virus.
Je reçois encore de temps en temps des commentaires quand les gens me voient, comme “Oh, mais la Chine l’a déclenché en mangeant des chauves-souris”.
Au cours d’une consultation, le Dr Liang dit qu’une patiente a refusé de la reconnaître, “plaisantant” qu’elle était chinoise.
“J’ai juste continué la consultation. Vous connaissez ma philosophie ? Traiter le patient d’abord”, dit-elle.
“Le médecin peut être la personne la plus importante. Vous pouvez ne pas voir le meilleur du patient parce qu’il est effrayé et stressé.
“J’aimerais que personne ne soit raciste et c’est clairement quelque chose que nous devrons travailler plus dur à contrer quand ce sera fini, mais pour l’instant j’essaie de prendre le mantra qu’aucun d’entre nous n’est un ange, et ma première obligation est de fournir les meilleurs soins médicaux sans juger les gens”.
Le Dr Liang se réjouit que la plupart des gens la soutiennent, elle et son équipe, maintenant que l’ampleur du défi mondial est devenue une dure réalité.
“Il est amusant de constater que le racisme semble s’être un peu atténué au fur et à mesure que la pandémie progresse et qu’il devient évident que nous sommes tous dans le même bateau”, dit-elle.
“Sur la ligne de front, il y a une telle diversité et nous nous unissons tous pour faire le travail”.
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Avec plus de 22 000 morts par Coronavirus, les Etats-Unis est le pays le plus affecté au monde
-Plus de 100.000 cas de Covid-19 ont été confirmés dans le pays. Plus de six millions d’Américains ont perdu leur emploi en une semaine
Deux chiffres faisaient la Une ce matin du New York Times et de USA Today. Tout d’abord celui du nombre de personnes testées positifs au coronavirus : plus de 100.000 , à en croire les chiffres fournis par l’Université Johns-Hopkins.
Le pays dépasse ainsi la Chine et l’Italie en nombre de cas, même si le nombre de décès se limite pour le moment à près de 22.000 victimes, contre plus de 8.200 en Italie.
C’est à New York que la progression de la pandémie est la plus forte. Le numéro d’urgence est saturé dans la ville la plus peuplée des Etats-Unis avec ses plus de 8,5 millions d’habitants.
D’après le maire, Bill de Blasio, la moitié de la population new-yorkaise devrait être contaminée par le Covid-19 dans les prochains mois.
Et si la peur des Américains face au Covid-19 progresse dans les sondages, c’est aussi parce que plus de 27 millions de personnes n’ont pas accès à une couverture médicale.
Cela n’a empêché pour le moment le président Donald Trump de remettre cette semaine en question la légitimité des demandes en matériel de protection et d’équipement médical de certains Etats, comme celui de New York, qu’il juge exagérées.
Désastre économique
L’autre chiffre en Une des journaux est économique. Alors que Donald Trump espère “rouvrir” le pays et lever les restrictions d’ici le week-end de Pâques, les Etats-Unis ont enregistré 3,3 millions de demandeurs d’emploi supplémentaires en à peine une semaine.
Dans le même temps, le filet social est quasi inexistant et la protection des salariés très faible.
Dans le secteur de la restauration par exemple, les serveurs ne perçoivent souvent pas de salaire fixe mais se rémunérèrent seulement grâce aux pourboires des clients. Or, pas moins de 40 Etats sur 50 ont ordonné la fermeture ou des restrictions d’activité aux restaurants.
La Fédération des restaurateurs américains estime ainsi que si ces fermetures venaient à durer trois mois, cinq à sept millions de personnes “au minimum”, perdront leur emploi.
Face à cette crise, un plan d’aide économique massif de 2.000 milliards de dollars vient d’être voté par la Chambre des représentants.
Ce vendredi, le Trésor américain a assuré que les citoyens toucheront des aides sous trois semaines au plus tard. Le plan prévoit un chèque de 1.200 dollars en faveur des personnes aux plus faibles revenus.
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Flambée de maladie à coronavirus : Un record de décès et de nouveaux cas en 24 heures aux USA
-La progression de la pandémie de coronavirus aux Etats-Unis, pays du monde comptant le plus grand nombre de cas officiellement déclarés, a atteint samedi de nouveaux records, selon le comptage de l’université Johns Hopkins.
Les Etats-Unis ont connu, au cours des dernières 24 heures, 453 décès liés au Covid-19, un nouveau record qui porte le bilan dans le pays à 1.891 morts depuis le début de la pandémie.
C’est moins qu’en Italie (10.023), Espagne (5.812), Chine (3.299) ou même France (2.317), selon le même comptage.
Les Etats-Unis comptent pourtant depuis jeudi le plus grand nombre de cas officiellement déclarés dans le monde.
L’université Johns Hopkins en dénombrait 115.547 samedi à 18H55 GMT, soit 21.309 nouveaux cas en une journée (+23%), là aussi un nouveau record.
Devenu l’épicentre de la pandémie aux Etats-Unis, l’Etat de New York, que le président Donald Trump a dit samedi envisager de placer en quarantaine, est de loin le plus concerné, avec plus de 50.000 cas à lui seul.