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  • Sous le coup d’un redressement fiscal, les locaux d’Orange Niger fermés

    Sous le coup d’un redressement fiscal, les locaux d’Orange Niger fermés

    La Direction générale des impôts du Niger a ordonné la fermeture des locaux d’Orange Niger à Niamey pour “non-paiement d’impôt”, a annoncé la compagnie de télécoms dans un communiqué vendredi 30 novembre.

    La filiale nigérienne de l’entreprise française Orange qualifie de « contestable » un redressement fiscal de 22 milliards de francs CFA (33 millions d’euros) décidé par le fisc nigérien, qui représente « près de 50% (de son) chiffre d’affaires », et s’étonne de la « brutalité » de cette mesure de fermeture prise jeudi 29 novembre.

    « Depuis le démarrage de ses activités en 2008 et jusqu’à date, Orange Niger s’est toujours acquitté de ses obligations fiscales ». « Orange Niger, ainsi que tous les opérateurs concernés par ces redressements, conteste cette décision et a formulé un recours pour lui permettre de défendre ses intérêts en toute sérénité », explique la société dans son communiqué.

    Orange Niger affirme que « la continuité de l’entreprise » est « gravement menacée par ces décisions unilatérales et disproportionnées ».

    Forte de « 2,4 millions de clients », Orange Niger compte « 532 salariés » et « représente plus de 52 000 emplois directs et indirects au Niger ». « L’impact de ses activités télécoms et sociétales représente 2,89 % du PIB national du pays », affirme la société dans le communiqué.

    Vaste campagne de recouvrement fiscal

    Le Niger compte quatre compagnies de télécoms qui se partagent les 7,7 millions d’abonnés aux services de téléphonie mobile, pour une population de 19 millions d’habitants. Le taux de pénétration de l’internet est de 19%, selon l’Autorité de régulation des télécommunications et de la Poste (ARTP).

    En 2017, la suppression par le gouvernement de la taxe sur les appels internationaux qui avait rapporté au fisc nigérien une vingtaine de milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros), avait été fortement critiquée par la société civile et l’opposition politique qui avaient dénoncé « un cadeau fiscal injustifié ».

    En octobre dernier le ministre nigérien des Finances, Hassoumi Massoudou, a annoncé le « rétablissement partiel » de cette taxe à partir de 2019, accusant les compagnies de télécoms de n’avoir pas tenu leurs engagements d’améliorer leurs prestations.

    Niamey est engagée dans une vaste campagne de recouvrement d’impôts pour améliorer ses recettes, dont une bonne partie sert à financer la lutte contre le terrorisme.

    Début octobre, l’ARTP a infligé plus de 3,5 milliards de francs CFA (5,3 millions d’euros) d’amendes aux compagnies présentes au Niger pour ne pas avoir « amélioré » la couverture et la qualité de leurs services.

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  • Recrudescence d’attaques de Boko Haram au Niger et au Nigeria

    Recrudescence d’attaques de Boko Haram au Niger et au Nigeria


    Par
    RFI

    Publié le 27-11-2018
    Modifié le 27-11-2018 à 01:30

    Quinze jeunes filles enlevées en fin de semaine dernière dans la région de Diffa, au Niger, huit morts dans l’attaque d’une société de forage quelques jours plus tôt et, de l’autre côté de la frontière, une centaine de militaires tués au Nigeria. Le bilan des récentes attaques de Boko Haram est très lourd et les militaires n’arrivent plus à faire face. Comment expliquer ce regain de violences ?

    L’armée nigériane est dépassée par Boko Haram. La semaine dernière, les soldats ont abandonné l’une de leurs positions, près de la frontière avec le Niger, à Gashagar, après avoir subi quatre attaques de la part du groupe terroriste. A l’origine de ces violences, se trouve la branche affiliée au groupe Etat islamique qui s’était dissociée, il y a trois ans, du leader Abubakar Shekau.

    Depuis, cette branche de Boko Haram n’a cessé de prendre de l’importance et elle représente, aujourd’hui, une véritable menace pour l’armée nigériane. Selon une source autorisée, les militaires ne contrôlent plus qu’une seule base près de la frontière nigérienne, à Damasak, mais ils ne sont pas en position de force et y vivent enterrés dans des tranchées.

    C’est ainsi que cette branche de Boko Haram a pris de l’importance, en visant les sites de l’armée pour récupérer du matériel militaire. Selon un chercheur à l’International Crisis Group, le mouvement terroriste dispose aujourd’hui de chars d’assaut et de lance-missiles mobiles.

    C’est aussi grâce à cet équipement que cette division de Boko Haram peut mener des attaques de grande ampleur et ce, des deux côtés de la frontière, comme on l’a vu ces dernières semaines.

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  • Niger: une attaque vise un forage minier près de Diffa

    Niger: une attaque vise un forage minier près de Diffa


    Par
    RFI

    Publié le 22-11-2018
    Modifié le 22-11-2018 à 20:52

    Une attaque a eu lieu, ce jeudi matin, dans l’extrême-sud du Niger, près de la frontière nigériane. Des hommes armés ont pris pour cible une équipe de forage minier, du groupe français Foraco, à Toumur, à l’est de Diffa. Une action imputée au groupe terroriste Boko Haram.

    Il était deux heures du matin ce 22 novembre quand le camp de l’équipe de Foraco a été attaqué dans l’enceinte de la mairie de Toumour où ils sont installés.  Les techniciens de Foraco étaient rentrés du chantier de forage d’eau pour se reposer à Toumour. Endormis, ils n’ont pas pu se défendre face à la vingtaine d’hommes qui leur ont tiré dessus. 

    Le bilan est lourd, sept techniciens et un fonctionnaire du ministère de l’Hydraulique ont été tués par les assaillants venus à cheval et cinq autres personnes ont été blessées dont deux graves évacuées vers l’hôpital de Diffa. Foraco se mobilise actuellement pour les évacuer vers la capitale Niamey. Selon le gouverneur de la région de Diffa, Mahamadou Bakabé, les assaillants sont des éléments de Boko Haram, venus du Nigeria tout proche. Le gouverneur affirme également qu’un des assaillants a été tué quand l’équipe chargée de la protection des employés de Foraco a riposté.

    Avant de se retirer en direction du Sud, au Nigeria voisin, les éléments de Boko Haram ont emporté deux véhicules pick-up appartenant à la société. L’arrivée des gendarmes sur place a permis de savoir comment un assaillant a été tué dans la contre-offensive et un véhicule enlevé retrouvé calciné au bord du fleuve, ne pouvant traverser à cause de la zone marécageuse.

    Cette attaque meurtrière a plongé la société de forage de Diffa dans le désarroi total. Les techniciens de Foraco étaient en train de réaliser deux forages d’eau profonde aux alentours du camp de réfugiés de Toumour lorsqu’ils ont été abattus. Une cellule de soutien psychologique pour les familles a été mise en place. « C’est une équipe de foreurs décapitée », a confié une source proche de Foraco. Au moment de l’attaque, les techniciens étaient sans défense. Et pourtant, d’après une autre source de Foraco, la société avait une escorte d’une quinzaine de gardes, absents au moment des faits.

    Zone où règne l’insécurité

    Depuis la fin de la saison des pluies, on assiste à une recrudescence de l’insécurité le long de la frontière sud du Niger avec le Nigeria. Hier, des enlèvements contre rançons, désormais, Boko Haram tente d’empêcher le forage pour alimenter les plus de 150 000 réfugiés nigérians présents dans la région.

    Depuis le début du conflit de Boko Haram, le village de Toumour accueille plusieurs centaines de réfugiés nigérians qui ont fui les combats. Même affaibli, le groupe jihadiste conserve sa capacité de nuisance dans la zone. A Toumour, l’équipe de forage visée n’était pas là pour sonder les ressources minières. Elle était chargée de creuser des puits pour augmenter la capacité en eau potable.

    Avec cette attaque terroriste, les sociétés de forage disent craindre pour leur personnel. La société Foraco est la plus grande structure de forage au Niger. Cette société cotée à la bourse de Toronto est présente dans le pays depuis 2001. C’est le plus grand groupe de forage et de sondage minier en Afrique de l’Ouest.

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  • Niger: nouvelle attaque jihadiste à la frontière avec le Burkina Faso

    Niger: nouvelle attaque jihadiste à la frontière avec le Burkina Faso


    Par
    RFI

    Publié le 18-11-2018
    Modifié le 18-11-2018 à 14:25

    Au Niger, au moins deux gendarmes ont été tués lors d’une nouvelle attaque jihadiste, à la frontière avec le Burkina Faso. Des hommes armés roulant en moto ont attaqué un poste de gendarmerie à la sortie sud de la bourgade de Makalondi.

    C’est le dernier poste de gendarmes, à une dizaine de quilomètres de la frontière burkinabè qui a été attaqué, samedi, au crépuscule. Les six gendarmes qui gardaient le pont-bascule et le péage routier non loin de la bourgade de Kantchari, ont été surpris par un groupe d’assaillants non identifiés venus en moto. Le bilan de l’attaque est de deux gendarmes tués, un blessé, un porté disparu et deux rescapés.

    Une attaque de quelques minutes

    Sitôt l’alerte donnée, les premiers renforts sont arrivés nuitamment sur zone. Selon plusieurs sources, jointes au téléphone, l’attaque terroriste n’a duré que quelques minutes. Les assaillants se sont ensuite retirés en direction du Sud-Ouest, vers la frontière toute proche du Burkina Faso.

    Depuis quelques jours, les forces armées nigériennes mènent des opérations par terre et par air contre les jihadistes dans le parc national du W. Selon des sources sécuritaires, plusieurs cellules terroristes ont été démantelées et les opérations de ratissage se poursuivent.

    Les jihadistes cherchent des armes

    D’autres sources précisent que les jihadistes cherchent, par tous les moyens, à se procurer des armes. L’ouverture de ce nouveau front dans le Sud-Ouest, en pays Gourma, préoccupe beaucoup Niamey. Il y a un peu plus d’un mois, un prêtre italien qui séjournait depuis onze ans dans cette zone, a été enlevé à Bamoanga. Nous sommes toujours sans nouvelles de lui.

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  • Niger: manifestation de l’opposition contre le code électoral

    Niger: manifestation de l’opposition contre le code électoral


    Par
    RFI

    Publié le 12-11-2018
    Modifié le 12-11-2018 à 13:01

    Manifestation au Niger. L’opposition était dans les rues de Niamey, dimanche 11 novembre 2018, pour rejeter le code électoral. Plusieurs articles posent problème, notamment l’article 8. Celui-ci empêche toute personne condamnée à un an de prison ferme ou plus de briguer un mandat présidentiel. Une clause qui exclut, de fait, le leader de l’opposition nigérienne, Hama Amadou.

    C’est la première manifestation de rue qu’organise l’opposition nigérienne après son départ de la réunion sur la révision du code électoral. « Nous sommes au regret de dire qu’il n’y a plus de négociation. Donc tout est bloqué. Aujourd’hui, la seule option qui reste à l’opposition c’est la rue », justifie le député Soumana Sanda.

    A travers cette marche pacifique, les militants de l’opposition entendent rejeter l’actuel code électoral. « Quand ils ont provoqué ce qu’ils ont appelé le dialogue politique, ils sont venus encore torpiller les choses parce qu’ils veulent tailler un code électoral sur mesure », explique un militant.

    Bien que n’étant pas de l’opposition, Djibril revient sur l’article 8 du code électoral. Il y a problème : « C’est l’article, le fameux article 8, qui semble être destiné à éliminer un seul candidat et donc il n’est pas normal qu’on crée une disposition seulement pour le disqualifier. Ce n’est pas normal, ça. »

    Absent des tribunes depuis belle lurette, Mahamane Ousmane, actuel chef de file de l’opposition, fait son retour et dénonce ce qu’il appelle les manœuvres politiciennes du pouvoir en place : « La peine est ramenée maintenant à un an du seul fait que notre frère Hama Amadou serait concerné. »

    De nombreux acteurs de la société civile ont fait le déplacement sur la place de la Concertation à Niamey.

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  • G5 Sahel: des projets de développement et de stabilisation annoncés au Niger

    G5 Sahel: des projets de développement et de stabilisation annoncés au Niger


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 09:54

    Comment stabiliser et développer les régions à risque dans les pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) ? Experts, ministres et partenaires au développement se sont penchés sur cette question à Niamey. Des projets de plusieurs milliards de francs CFA verront bientôt le jour dans ces zones.

    La réunion de Niamey a permis aux participants de mieux découvrir l’Alliance Sahel, un groupe de partenaires dédié au développement et composé de 12 membres. « La réunion de ce matin a abouti, affirme Mikailou Sidibé, expert en infrastructures du G5 Sahel. Les ministres ont positivement accueilli le document qui est accepté pour qu’on voit les résultats avant la fin de l’année. »

    Pour stabiliser et développer les zones à risque du G5 Sahel, une quarantaine de projets d’une valeur de 90 millions d’euros ont été identifiés. « Il s’agit très concrètement de redonner en quelque sorte aux populations à travers ces projets espoir en l’avenir, explique Jean-Marc Gravellini, le responsable l’Unité de coordination de l’Alliance Sahel. Donc la mission que nous avons avec le G5, c’est de faire en sorte que, d’une manière générale, ces projets puissent s’exécuter rapidement ».

    Principal bailleur de fonds, l’Union européenne travaille activement avec le G5 Sahel dans le cadre de la préparation de la conférence de Nouakchott. « Nous travaillons ensemble pour que la conférence du 6 décembre, qui va avoir lieu en Mauritanie à Nouakchott, soit toute en succès, et à laquelle des projets importants doivent être approuvés pour le besoin des populations, pour la stabilité », assure Angel Losada, envoyé spécial de l’Union européenne au Sahel.

    Plusieurs grands projets transfrontaliers dans le Gourma sont déjà en exécution.

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  • Niger : des centaines d’enfants contaminés au fluor indemnisés vingt ans après

    Niger : des centaines d’enfants contaminés au fluor indemnisés vingt ans après

    Afrique

    Niger : des centaines d’enfants contaminés au fluor indemnisés vingt ans après

    Texte par FRANCE 24

    Dernière modification : 22/10/2018

    Le gouvernement nigérien va débloquer 3 millions d’euros pour dédommager des enfants victimes d’une eau polluée au fluor. Le scandale avait été révélé en 2000 par une ONG, alarmée par les nombreux cas de malformations graves.

    Vingt-ans après le “scandale de Tibiri”, le Niger va finalement procéder à l’indemnisation des victimes. En 2015, l’État nigérien avait été condamné à indemniser à hauteur de 3 millions d’euros des centaines d’enfants de la ville de Tibiri (centre-sud nigérien) victimes de malformations graves après avoir bu de l’eau à forte teneur en fluor, a annoncé le ministre des Finances, dimanche 21 octobre.

    En 2001, le Centre de santé de Tibiri avait dénombré 4 918 garçons et filles atteints par diverses malformations provoquées par un taux excessif de fluor dans l’eau distribuée entre 1985 et 2000 par la Société nigérienne des eaux (SNE-publique).

    “Nous allons payer. Il n’y a pas de raison que la justice tranche et que le gouvernement ne s’y plie pas”, a déclaré à la télévision publique, Hassoumi Massoudou, le ministre nigérien des Finances. “Il n’y a pas de problème de ressources pour payer (indemniser) ces jeunes gens” et des “dispositions seront prises pour que la décision de justice soit appliquée”, a souligné le ministre qui s’exprimait au Parlement. 

    Le gouvernement va “débloquer 2 milliards FCFA (3 millions d’euros)” pour “dédommagement des enfants de Tibiri victimes il y a 20 ans d’une eau polluée”, conformément à une décision de justice rendue “il y a trois ans”. Hassoumi Massoudou n’a cependant pas donné de délais pour le versement des indemnisations.

    “Jambes et dos arqués”

    Le scandale “des enfants de Tibiri” avait été révélé en 2000 par l’Association nigérienne de défense des droits de l’Homme (ANDDH) après avoir été alertée par des  médecins inquiets de la multiplication de cas de malformations graves chez les enfants âgés de 15 mois à 15 ans : jambes et dos arqués, têtes volumineuses, os fragilisés, dents rougeâtres et friables. 

    Une autre enquête de 2002, diligentée par la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), avait confirmé “une teneur en fluorures supérieure à 3mg/litre et grimpant parfois à 6,4 mg/litre”, donc ” largement supérieure à la norme de 1,5 mg/litre de l’OMS. La FIDH avait accusé les responsables de la SNE d’avoir “caché cet empoisonnement aux populations”.

    Le drame de Tibiri s’est estompé en 2001 après la mise en service d’un nouveau forage par le groupe français Vivendi qui a racheté la SNE. Mais depuis 2016, les autorités de la région de Maradi, où se trouve Tibiri, s’inquiètent de la “prolifération anarchique” de forages privés, où des habitants déshérités se ravitaillent souvent gratuitement en eau. 

    “À Maradi, la teneur du fluor dépasse les normes”, ont mis en garde les responsables locaux de l’hydraulique. De nombreux forages suspects, creusés par le gouvernement et des ONG ont déjà été fermés après des analyses, ont-ils affirmé.

    Avec AFP

    Première publication : 22/10/2018

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  • 40 morts dans un attentat au Niger

    40 morts dans un attentat au Niger

    Niger-40 civils ont été tués et plusieurs autres blessés dans une attaque menée par des éléments de Boko Haram au Niger.

    Le correspondant de la BBC à Niamey rapporte que les attaques ont eu lieu dans deux localités de la région de Diffa aux portes de l’ile de la Komadougou Yobé, plus précisément dans le village de Keskerou.

    L’armée nigérienne est engagée aux côtés du Nigéria, du Tchad, du Bénin et du Cameroun.

    Ces attaques interviennent après le double attentat meurtrier qui a frappé le Tchad lundi dernier faisant 33 morts et une centaine de blessés, une première dans la capitale tchadienne.

    En représailles, l’état-major de l’armée tchadienne a mené des “frappes aériennes” au Nigeria sur des positions de Boko Haram.

    Une opération militaire régionale a été lancée conjointement par le Nigeria, le Tchad, le Niger, le Bénin et le Cameroun depuis le début de l’année contre l’insurrection de Boko Haram.

    BBC