Tag: Nouvelles Africaines

  • Brexit : l’anglais boudé à Bruxelles

    Brexit : l’anglais boudé à Bruxelles

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    La commission des institutions européennes ne doit garder que le Français et l’Allemand comme langues de travail ; l’anglais doit être ôté de la liste.

    Certains politiciens européens d’extrême-droite l’ont fait savoir après le référendum du 23 Juin dernier au cours duquel les Anglais ont voté pour leurs départs de l’Union européenne.

    C’est le cas de Jean-Luc Mélenchon leader du parti français d’extrême-gauche.

    Le maire de Béziers, dans le Sud de la France, Robert Menard a déclaré sur tweeter que ” la langue anglaise n’a plus aucune légitimité à Bruxelles “.

    Si le Royaume-Uni a décidé de se retirer de l’Union européenne, certains Etats-membres anglophones tels que l’Irlande et l’île de Malte seront toujours membres de l’UE.

    L’anglais reste donc légitime à Bruxelles.

    L’Union européenne a 24 langues officielles qui sont aussi des langues de travail.

    Les documents produits par le parlement européen et toutes les discussions engagées entre les membres de l’assemblée sont traduits dans toutes les langues officielles reconnues par l’institution.

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  • Michelle Obama au Cap-Vert

    Michelle Obama au Cap-Vert

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    La Première dame des Etats-Unis est arrivée dimanche soir au Cap-Vert, où elle entame une tournée pour promouvoir l’accès des filles à l’éducation, selon la presse.

    L’avion transportant Mme Obama, ses deux filles, Malia et Sasha, ainsi que sa mère, Marian Robinson, a atterri peu avant 21H00 GMT à l’aéroport de l’île de Sal, dans le nord de l’archipel.

    La Première dame américaine n’a pas fait de déclaration à son arrivée à Sal, située au nord-est de l’île de Santiago, qui abrite Praia, la capitale, selon la presse cap-verdienne, qui a fait état d’un important dispositif de sécurité entre l’aéroport et l’hôtel où séjournera la famille Obama.

    D’après le protocole d’Etat, avant de quitter Sal lundi matin pour Monrovia, la capitale libérienne, Michelle Obama doit rencontrer la Première dame du Cap-Vert, Ligia Fonseca et faire une brève déclaration à la presse sur sa campagne, “Let Girls Learn” (“Laissez les filles apprendre”), qui promeut l’accès des filles à l’éducation.

    Au Liberia, un des trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus sévèrement affectés par la récente épidémie d’Ebola, Michelle Obama rencontrera la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui se joindra à son programme, d’après un communiqué diffusé par la présidence américaine.

    Après le Liberia, Mme Obama se rendra au Maroc jusqu’au 29 juin, puis en Espagne jusqu’au 30 juin. Elle multiplie les interventions sur ce thème l’accès des filles à l’éducation, aux Etats-Unis comme lors de ses déplacements à l’étranger.

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  • La ville de Fallouja entièrement libérée

    La ville de Fallouja entièrement libérée

    Devant l’hôpital de la ville de Falluja, drapeau irakien autour du cou, le Premier ministre irakien, Haider al Abadi, a invité chaque irakien à se réjouir, après la reprise de la ville de Falluja.

    Ville qui était aux mains du groupe Etat islamique depuis janvier 2014.

    Haider al Abadi a déclaré que les forces de sécurité du pays allaient bientôt libérer aussi Mosul, la plus grande ville irakienne encore détenue par l’Etat islamique.

    Un général de l’armée irakienne avait annoncé tôt dans la matinée, que la bataille pour la reprise de Falluja était finie et que la ville était entièrement reprise par les forces irakiennes.

    Après plusieurs semaines de combat, les hommes de l’Etat islamique ont été chassés du dernier quartier sous leur contrôle.

    L’opération militaire qui a permis de reprendre Fallouja au groupe Etat islamique n’a pas causé de destruction majeure, a indiqué par ailleurs, le commandant des forces irakiennes.

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  • Il y a 40 ans, Soweto éclatait, tournant dans la lutte anti-apartheid

    Il y a 40 ans, Soweto éclatait, tournant dans la lutte anti-apartheid

    Le 16 juin 1976, des milliers d’écoliers descendent dans les rues du township de Soweto pour dénoncer l’imposition dans l’enseignement de l’afrikaans, la langue de l’oppresseur. La police riposte, c’est le bain de sang et le début de la fin de l’apartheid. 40 ans plus tard, d’anciens écoliers se rappellent ce jour où l’histoire de l’Afrique du Sud a basculé.

    Dan Montsitsi préparait depuis des mois cette marche devenue historique. Mais “ni nos parents, ni les enseignants, ni la police n’étaient au courant”, raconte-t-il à l’AFP. Le jour J, “on n’en revenait pas du nombre d’écoliers qu’on avait réussi à convaincre” de manifester.

    Les gamins, la plupart en uniforme d’école, brandissent des slogans peints sur des bouts de carton: “Au diable l’afrikaans”, “L’afrikaans pue”, “L’afrikaans doit être aboli”.

    Imposer l’afrikaans à la majorité noire – qui le parle mal ou peu – était “une stratégie du régime de l’apartheid destiné à nous empêcher de réussir”, témoigne à l’AFP Joy Rabotapi, lycéen en 1976 à Soweto et aujourd’hui homme d’affaires.

    “On était en train de chanter et danser au niveau de l’école d’Orlando West High quand la police est arrivée”, poursuit Dan. “Elle nous a donné cinq minutes pour nous disperser. On a refusé. Ils ont lâché un chien dans la foule. (…) On leur a rendu une dépouille. Ils étaient furieux évidemment, et ils ont lancé des gaz lacrymogènes”.

    “On a répondu avec une pluie de pierres et ils ont commencé à tirer, le plus souvent dans le dos des écoliers pendant qu’on s’enfuyait”.

    Le premier à tomber est Hector Pieterson, 13 ans. La photo en noir et blanc de son cadavre porté par un camarade en larmes, au côté de sa soeur effrayée, a fait le tour du monde. Elle suscite l’indignation internationale.

    “On ne pensait pas que quelqu’un puisse mourir juste parce qu’il marchait dans la rue le poing levé, se rappelle Trofomo Sono, lycéen en 1976. Les garçons se protégeaient des balles avec des couvercles de poubelles.”

    – ‘Pays en feu’ –

    Dès le lendemain, “le pays est en feu”, se rappelle Dan. “Tout d’un coup, on ne craignait plus la police, ni les Afrikaners, on était prêts à se battre.”

    L’Afrique du Sud s’enfonce dans des violences inédites depuis l’instauration du régime ségrégationniste en 1948. Quarante ans plus tard, le bilan précis des violences du 16 juin 1976 n’est pas toujours connu, mais en quelques mois, la répression a fait au moins 500 morts.

    Le monde commence à prendre des sanctions contre le régime. En 1977, l’ONU décrète un embargo sur la vente d’armes à l’Afrique du Sud. Il faudra cependant attendre 1994 pour voir chuter le régime honni, et Nelson Mandela accéder au pouvoir.

    C’est en arrivant près de Johannesburg, le 17 juin, que Granny Seape, étudiante à Fort Hare (sud-est), entend parler du soulèvement de Soweto. En arrivant dans le township, “on pouvait voir la fumée, les bâtiments en feu”.

    Immédiatement, elle s’inquiète pour son petit frère, Hastings Ndlovu, 17 ans, élève à Soweto. “On l’a trouvé au bout de cinq jours à la morgue, dans une pile de corps.” Il avait été tué d’une balle entre les deux yeux.

    Harcelée par la police, Granny décide de s’exiler. Elle ne reviendra en Afrique du Sud qu’après la libération en 1990 de Nelson Mandela.

    Son frère adoré “a contribué à la libération de l’Afrique du Sud”, dit fièrement cette femme d’affaires aujourd’hui âgée de 59 ans.

    “J’ai beaucoup de respect pour ces gamins”, explique le révérend Frank Chikane, qui a survécu à un empoisonnement pendant l’apartheid. Ils “ont changé l’Afrique du Sud”.

    Aujourd’hui, “tous les Sud-Africains peuvent voter”, se réjouit Dan. Mais “la mixité raciale se fait encore de façon très très lente” à l’université, regrette-t-il.

    Trofomo, sans emploi, ne cache pas son amertume. “Quand je vois la pauvreté, je me dis parfois que certains écoliers ont peut-être sacrifié leur vie pour rien.” Plus d’un quart de la population active, dont la moitié de moins de 35 ans, est aujourd’hui au chômage.

    “Mais dans l’ensemble, je me dis quand même ça que valait le coup, conclut-il. Il y a la démocratie.”

  • Cote d’Ivoire:Ouattara propose « un président élu pour 5 ans, rééligible une seule fois »

    Cote d’Ivoire:Ouattara propose « un président élu pour 5 ans, rééligible une seule fois »

    Alassane-Ouattara-Botswana-state-visit-Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara propose, dans la nouvelle Constitution devant être soumise à référendum, « l’élection du président (de la République) au suffrage universel pour cinq ans renouvelable une fois », a rapporté vendredi un site Internet

    Jusque-là, tout chef d’Etat élu en Côte d’Ivoire pouvait se représenter plusieurs fois comme candidat à l’élection présidentielle.

    Cette nouvelle Constitution consacre également « la surpression de la peine de mort » et « l’école obligatoire ».

    Affi Nguessan, le chef du parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo avait exprimé son accord pour cette révision constitutionnelle mais souhaité que le processus soit « transparent » et « démocratique ».

    L’article 35 de la Constitution est un point majeur des attentes des Ivoiriens. Il stipule que le candidat à l’élection présidentielle devrait être Ivoirien de père et de mère, eux-mêmes Ivoiriens.

    Cette condition avait constitué l’argument de la Cour constitutionnelle qui a rejeté la candidature de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2000, parce que soupçonné d’être Burkinabé.

    Francis wodié, professeur constitutionnaliste, qui donnait une conférence jeudi sur le thème «les enjeux de la révision constitutionnelle et de l’établissement d’une Constitution», a été empêché par des individus munis de « machettes », selon des médias locaux.

    Dans le cadre du processus d’élaboration d’une nouvelle Constitution, le président Alassane Ouattara, a procédé? le mardi 31 mai 2016, à la mise en place d’un Comité d’experts composé de dix membres et présidé par le professeur agrégé de Droit Public et de Science Politique Boniface Ouraga Obou.

    Source :  OEIL D’AFRIQUE

  • Simone Gbagbo : les vingt ans de prison confirmés

    Simone Gbagbo : les vingt ans de prison confirmés

    simone-La Cour suprême de Côte d’Ivoire a rejeté le pourvoi en cassation de Simone Gbagbo, rendant ainsi définitive sa condamnation à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État.

    “La Cour suprême a rejeté ce jeudi notre pourvoi en cassation”, a affirmé à l’AFP Me Rodrigue Dadjé, critiquant une “décision politique” et estimant qu”il y avait assez d’arguments juridiques pour annuler la condamnation”.

    Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo et actuellement incarcérée à Abidjan, a été condamnée le 10 mars 2015 à 20 ans de réclusion pour “attentat à la sûreté de l’Etat”, un verdict lourd car il doublait les réquisitions du parquet général, soit 10 ans de prison.

    Elle était jugée avec 78 co-accusés pour leur rôle dans la crise causée par le refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

    Les violences qui ont marqué la crise postélectorale de 2010-2011 ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

    Michel Gbagbo, fils de l’ex-président issu d’un premier mariage avec une Française, avait lui été condamné à cinq ans d’emprisonnement.

    L’accusation et la défense de l’ex-Première dame ivoirienne s’étaient alors pourvues en cassation contre la condamnation de Simone Gbagbo. Les avocats de Mme Gbagbo ont critiqué une “procédure irrégulière qui doit être frappée de nullité”.

    Par ailleurs Simone Gbagbo dont l’époux Laurent Gbagbo – actuellement jugé à la Haye par la Cour pénale internationale (CPI) – comparaîtra également à partir du 31 mai à Abidjan devant les assises pour crimes contre l’humanité lors de la crise postélectorale.

    “Le procès de Mme Gbagbo va bel et bien s’ouvrir le 31 mai”, a rassuré son avocat.

    Avec AFP

  • Des débris de l’avion d’EgyptAir ont été trouvés

    Des débris de l’avion d’EgyptAir ont été trouvés

    Egyptair-La compagnie aérienne confirme dans un message posté sut Twitter que des débris trouvés près de l’île grecque de Karpathos sont ceux de son avion disparu des écrans radars.

    Des débris de l’avion d’EgyptAir qui avait disparu jeudi avec 66 personnes à bord ont été trouvés près de l’île grecque de Karpathos, a annoncé la compagnie aérienne sur son compte Twitter.

    “Le ministère de l’Aviation civile a reçu une lettre du ministère des Affaires étrangères égyptien confirmant la découverte de débris du vol MS804”, indique EgyptAir, en précisant que “des gilets de sauvetage et des morceaux de plastique” flottaient en mer.

     The Egyptian Investigation Team in co-operation with the Greek counterpart are still searching for other remains of the missing plane.
  • Une des “filles de Chibok” retrouvée dans une zone contrôlée par Boko Haram

    Une des “filles de Chibok” retrouvée dans une zone contrôlée par Boko Haram

    FILLE CHIBOK-La jeune fille, Amina Ali, a été découverte dans la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno, l’un des derniers bastions de Boko Haram, selon Tsambido Hosea Abana, un responsable du mouvement BringBackOurGirls à Chibok.

    Pour la première fois, une des 219 lycéennes enlevées en 2014 par les islamistes de Boko Haram à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, a été retrouvée saine et sauve, ont indiqué des responsables locaux d’associations.

    La jeune fille, Amina Ali, a été ramenée dans son village de Mbalala, près de Chibok, par les vigiles qui l’ont découverte et qui assistent les militaires nigérians dans la lutte contre Boko Haram.

    “Elle a retrouvé ses parents, qui l’ont identifiée, avant d’être amenée dans une base militaire à Damboa”, a expliqué à l’AFP Ayuba Alamson Chibok, un des chefs de la communauté de Chibok.

    “Son père s’appelle Ali, et elle Amina. Je les connais bien parce que j’ai travaillé avec eux comme porte-parole des familles des filles de Chibok”, a-t-t-il ajouté.

    Le chef de l’association des Parents des filles enlevées de Chibok, Yakubu Nkeki, a également confirmé le nom de la jeune fille et indiqué qu’elle était âgée de 17 ans au moment de son enlèvement, le 14 avril 2014.

    “C’est la fille de mon voisin, ils l’ont amenée chez moi”, a-t-il affirmé à l’AFP.

    Selon les trois hommes, la jeune fille semble avoir eu un enfant durant sa captivité.

    D’autres jeunes filles de Chibok se trouveraient encore dans la forêt de Sambisa, qui fait l’objet de multiples opérations de l’armée nigériane depuis plusieurs semaines, selon eux.

    Aucune réaction des autorités nigérianes n’était disponible mercredi après-midi.

    Des militants de Boko Haram avait enlevé 276 jeunes filles d’une école secondaire de Chibok en avril 2014. 57 d’entre elles avaient réussi à s’échapper dans les heures suivant leur enlèvement, qui avait soulevé une vague mondiale d’émotion et d’indignation.

    Depuis 2009, Boko Haram est tenu responsable de la mort de plus de 20.000 personnes et de l’enlèvement d’au moins 2.000 autres. Le conflit a fait plus de 2,6 millions de déplacés.

    Avec AFP

  • “Sam l’Africain”, le Libanais pro-Gbagbo qui veut être député en Côte d’Ivoire

    “Sam l’Africain”, le Libanais pro-Gbagbo qui veut être député en Côte d’Ivoire

    Sam-l-africain-a-la-Cpi-“Pour aider à la réconciliation, je serai candidat aux élections législatives et municipales en Côte d’Ivoire”, prévues en fin d’année, affirme à l’AFP Sam l’Africain, président de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip),

    “Etre élu député de Côte d’Ivoire”. C’est le rêve fou qu’affiche depuis son retour de la Cour pénale internationale, l’Ivoiro-Libanais “Sam l’Africain”, qui a gagné un statut de vedette en témoignant à visage découvert pendant trois semaines au procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo à La Haye.

    Ses répliques d’une fausse naïveté qui prêtait parfois à rire, mais aussi ses pleurs en évoquant l’aide de Gbagbo à sa mère, son physique rondouillard et son boubou ont fait sensation au procès où son ancien mentor est poursuivi pour crimes contre l’humanité.

    Dans les zones pro-Gbagbo, les gens suivaient régulièrement les témoignages de Sam Mohamed Jichi, retransmis en léger différé sur la chaîne panafricaine Africa24, notamment.

    “Pour aider à la réconciliation, je serai candidat aux élections législatives et municipales en Côte d’Ivoire”, prévues en fin d’année, affirme à l’AFP Sam l’Africain, président de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip), un petit parti qu’il a pris en main en 2012.

    Commerçant faisant de l’import-export pour les uns, “magouilleur” pour les autres, Sam finance lui-même ses activités politiques. Il a prévu d’organiser une “grande marche pour la réconciliation” le 21 mai à Yopougon, quartier populaire pro-Gbagbo d’Abidjan, où un appel à la libération de M. Gbagbo sera lancé.

    Le “Libanais de Gbagbo” a enchainé les tournées depuis son retour des Pays-Bas le 19 mars, avec pour point d’orgue une visite à Mama (ouest), village natal de Laurent Gbagbo.

    D’origine libanaise, Sam Mohamed Jichi est né il y a 53 ans au Liberia avant d’immigrer très jeune avec ses parents en Guinée et de passer son adolescence en Côte d’Ivoire où il s’est marié avec une Ivoirienne avec laquelle il a eu quatre enfants.

    Comme la plupart des “Libanais” de Côte d’Ivoire, il se lance dans le commerce, avant d’être piqué par le virus de la politique. Avec 80.000 personnes, la communauté libanaise de Côte d’Ivoire, est la plus importante d’Afrique. Installés parfois depuis quatre générations, ces Libanais sont majoritairement originaires du sud du Liban.

    En 2012, il transforme en parti politique la Nacip, un mouvement proche de l’Alliance des jeunes patriotes de Charles Blé Goudé jugé avec Laurent Gbagbo à La Haye.

    Les deux hommes répondent de “crime contre l’humanité” lors de la crise postélectorale 2010-2011 qui a fait 3.000 morts, après le refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur par la communauté internationale de l’élection présidentielle de fin 2010.

    – +Témoin des faits+ –

    Dans sa maison de Marcory résidentiel, un quartier chic d’Abidjan, Sam trône dans un immense fauteuil rouge et or et explique sans détour son voyage à La Haye ainsi que ses ambitions politiques.

    “Je suis allé me présenter comme un +témoin des faits+ de la crise” postélectorale, affirme-t-il. Pendant ses auditions, il a plutôt défendu Gbagbo alors que le parquet le présentait comme un “témoin à charge” et que certains partisans pro-Gbagbo l’avaient qualifié de “traître” avant son passage à la barre, craignant qu’il critique l’ancien président.

    “Je cautionne la CPI: je suis d’accord qu’on poursuive ceux qui ont commis des crimes. Mais je constate que cette Cour n’est pas libre et indépendante. La politique y a fait intrusion”, déplore-t-il.

    Alors que plusieurs personnes ont témoigné le visage caché et la voix brouillée pour les protéger, Sam l’Africain martèle “qu’un témoin n’a pas besoin de se cacher. celui qui vient dire la vérité, qui a vécu les faits doit parler à visage découvert”.

    “Je me sens libéré, j’ai l’impression d’avoir enlevé un fardeau de mon dos”, avoue-t-il, invitant les autres témoins à avoir “ce courage au nom de la paix”.

    “Je circule sans garde de corps. Mon audition à la CPI a libéré les Ivoiriens. Je vais jouer ce rôle de réconciliation” affirme-t-il, très satisfait de sa prestation à La Haye, pour expliquer sa candidature.

    “J’ai confiance, mon parti aura des députés et des maires”, lance-t-il, habillé d’un grand boubou aux couleurs bigarrées.

    A ses détracteurs qui l’accusent de “jouer le jeu de certains politiciens, d’amuser la galerie voire d’être un opportuniste cherchant à profiter de sa nouvelle célébrité, il répond seulement: “Yalla! J’avance!”

    Avec AFP