Tag: Nouvelles Africaines

  • Côte d’Ivoire: Abou Drahamane Sangaré, fidèle de Laurent Gbagbo, est décédé

    Côte d’Ivoire: Abou Drahamane Sangaré, fidèle de Laurent Gbagbo, est décédé


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 16:47

    En Côte d’Ivoire, Abou Drahamane Sangaré, président par intérim de la frange dissidente du Front populaire ivoirien (FPI), est décédé dans la matinée de ce samedi 3 novembre, à Abidjan. Ce fidèle de Laurent Gbagbo était entré à l’hôpital dans un état grave, il y a 15 jours. Abou Drahamane Sangaré souffrait d’un cancer. Lui que l’on surnommait parfois le « gardien du temple » incarnait la frange dure du FPI, aujourd’hui dans l’opposition au président Ouattara.

    C’est un nouveau coup dur pour le Front populaire ivoirien. Une dizaine de jours après la disparition de l’ex-directeur général du port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio, c’est un autre pilier du régime de Laurent Gbagbo qui s’en va.

    Celui que l’on surnommait « Le gardien du temple », Abou Drahamane Sangaré était l’historique compagnon de route de Laurent Gbagbo. Une amitié d’un demi-siècle qui a perduré même après la chute et l’incarcération, à la Cour pénale internationale (CPI), de l’ancien chef de l’Etat.

    Le cacique du parti d’opposition qui estimait que son mentor était l’otage de la CPI, a pris la tête d’une frange dissidente au sein de la formation politique avec, pour principal objectif, la libération de Laurent Gbagbo avant d’envisager toute reconquête du pouvoir.

    Cette faction jusqu’au-boutiste du FPI a d’ailleurs boycotté tous les scrutins électoraux depuis 2011 et ne cesse de s’en prendre à Alassane Ouattara, actuel chef de l’Etat, qu’elle estime autoritaire et anti-démocratique.

    Hospitalisé, il y a deux semaines, à l’Hôtel Dieu d’Abidjan, Abou Drahamane Sangaré a rendu l’âme à l’âge de 72 ans. Avec cette disparition, le FPI perd l’une de ses figures les plus respectées et le clan Gbagbo perd un allié de poids qui continuait à mobiliser les militants dans le pays.

    Condoléances du FPI

    Dans un communiqué signé du Secrétaire général du parti, Assoa Adou, le Front populaire ivoirien salue la mémoire de Drahamane Sangaré, Premier vice-président et président par intérim du FPI.

    « En cette douloureuse circonstance, le Président Laurent Gbagbo et la Direction du Parti s’inclinent et saluent avec déférence la mémoire de l’illustre disparu. Ils adressent leurs condoléances les plus attristées aux familles biologique et politique du camarade Sangaré ainsi qu’à toute la Côte d’Ivoire », peut-on lire.

    « Le Président Laurent Gbagbo appelle les militants du FPI et l’ensemble du peuple ivoirien à une mobilisation exemplaire pour un hommage mérité à ce digne fils de la Côte d’Ivoire. Le Président Laurent Gbagbo informe, par la même occasion, que les activités politiques du FPI sont suspendues jusqu’à la fin des obsèques », conclut le communiqué.

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  • Etat de santé d’Ali Bongo: les Gabonais toujours dans l’attente d’informations

    Etat de santé d’Ali Bongo: les Gabonais toujours dans l’attente d’informations


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 14:00

    Le président du Gabon Ali Bongo se trouve toujours, selon la présidence, à l’hôpital du roi Fayçal, à Riyad, en Arabie Saoudite où il a eu un malaise, mercredi 28 octobre. Depuis dimanche dernier, la présidence n’a plus communiqué. En revanche et en l’absence du chef de l’Etat, le gouvernement a tenu, jeudi 1er novembre, un conseil interministériel présidé par le Premier ministre, Emmanuel Issozé-Ngondet.

    Le Premier ministre, Emmanuel Issozé Ngondet, est tenu informé, en temps réel, de l’évolution de l’état de santé du président Ali Bongo. Interviewé par RFI, Guy Bertrand, porte-parole du gouvernement, rappelle que le président gabonais est toujours à Riyad et qu’il souffre d’une « fatigue sévère ».

    « Les médecins qui l’ont reçu à l’hôpital du roi Fayçal ont bien diagnostiqué une fatigue sévère et, pour l’instant, il lui a été prescrit un repos qui l’éloigne donc des affaires. Pour l’instant, donc, il se repose aux côtés de ses médecins, de sa famille et de quelques collaborateurs qui sont avec lui, en ce moment, à Riyad », a-t-il affirmé.

    Sur certaines informations qui font état d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’un œdème cérébral dont aurait été victime le président Bongo, le porte-parole du gouvernement ne le confirme pas.

    « On ne va pas se substituer au diagnostic des médecins et d’ailleurs, la présidence de la République va continuer à communiquer sur l’évolution de l’état de santé du président, dans les prochains jours », a-t-il annoncé.

    Sur la question de savoir si le Premier ministre, Emmanuel Issozé-Ngondet ,va se rendre à Ryad, comme le Premier ministre l’avait fait à l’époque d’Omar Bongo, Guy Bertrand précise que pour le moment, ce n’est pas prévu.

    « Nous ne sommes pas en 2009 et ce n’est pas à l’ordre du jour. Le Premier ministre doit, en attendant, rester au travail pour que le Gabon fonctionne normalement. Ce que je peux vous dire, aujourd’hui, c’est que la vacance de pouvoir dont on parle tant maintenant, n’est pas à l’ordre du jour. Il serait d’ailleurs indécent d’en parler alors que le président est en train de recouvrer progressivement sa santé », a conclu le porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand.

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  • Attentat en Égypte : au moins sept coptes tués dans une attaque de bus

    Attentat en Égypte : au moins sept coptes tués dans une attaque de bus

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  • Cameroun: un élu anglophone saisit la justice après des incidents à Balikumbat

    Cameroun: un élu anglophone saisit la justice après des incidents à Balikumbat


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 12:38

    Un sénateur de l’opposition saisit le procureur général de la cour d’appel de Bamenda pour « meurtre, torture et incendie » sur le village de Balikumbat dans la région de Bamenda dans le Nord-Ouest du Cameroun.

    Les faits se sont déroulés dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Ils sont attribués aux militaires camerounais. Le bilan est d’un mort, plusieurs personnes molestées, et de nombreuses habitations brûlées. Des exactions qui ne sont plus tolérables pour Kemende Henry Gamsey, le député du SDF pour le Nord-Ouest à l’origine de la plainte.

    « J’ai pris la décision de saisir le procureur parce que je me suis dit qu’il était grand temps de mettre un coup d’arrêt aux atrocités commises dans des zones où la population est prise en tenaille. D’un côté par les Ambazoniens, et de l’autre côté par les militaires, les forces régulières. Et au milieu de ces deux camps, la population elle, est impuissante. »

    « C’est important que vous sachiez que je suis originaire de cette localité, que c’est mon village maternel, insiste Kemende Henry Gamsey, qui considère ces informations fiables. J’ai donc de nombreux informateurs sur place. Et si plus d’une dizaine d’informateurs me racontent la même chose, me disent qu’ils ont vu des militaires, parlant français, vêtus en uniforme, avec de grands fusils : comment je peux douter ? »

    Face à ces témoignages, l’élu estime qu’une enquête est nécessaire. « Ils m’ont appelé, pour m’informer, car je suis membre du Parlement et sénateur. Dix personnes, vingt personnes, m’ont dit qu’elles accusaient et pointaient du doigt les militaires. Donc la seule façon d’éclaircir les choses, c’est d’enquêter sur ces présumées atrocités militaires commises à Balikumbat. »

    L’armée dément

    « Il n’y a pas eu d’atrocités militaires à Balikumbat », répond le colonel Badjeck, chef de la Division de la communication au ministère camerounais de la Défense. Selon lui, les militaires n’ont commis aucune exaction. Mais en revanche, le poste militaire de la localité a été attaqué ce soir là – le 31 octobre -, explique le colonel.

    « Il y a eu bel et bien l’attaque d’un poste à 22h à Balikumbat, un poste qui était défendu par le BIR [bataille d’intervention rapide, Ndlr] et la gendarmerie. Il y a eu ouverture de feu et à l’aube ils ont ratissé pour trouver qu’il y avait eu trois combattants sécessionnistes qui étaient venus les braquer et qui ont été neutralisés. Les trois armes ont également été récupérées, qu’il n’y a pas eu d’exactions, la moindre exaction, dans cette zone. »

    Quant aux informations faisant état de la présence d’hommes en tenue militaire portant des fusils et parlant français, le colonel Badjeck rétorque que « ça, c’est ce que le sénateur de Bamenda dit ».

    « Ce que le colonel Badjeck, officier de l’armée de l’air, chef de division de la communication dit, c’est autre chose. Je ne vais pas me mettre sur le même diapason que des gens qui délirent et qui sont passés maîtres dans l’art d’orchestrer des histoires, de la délation, pour continuer à permettre les forfaits qui se produisent au détriment des populations dans le nord-ouest et dans le Sud-Ouest. »

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  • Mali: annonce d’une conférence sociale sur fond de revendications

    Mali: annonce d’une conférence sociale sur fond de revendications


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 12:27

    Au Mali, depuis la réélection du président Ibrahim Boubacar Keita, les grèves, les revendications se multiplient dans plusieurs corps de métiers. Le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, a lancé une série de rencontres avec les syndicats, le secteur privé et la société civile. Ces rencontres visent à préparer la conférence sociale prévue en janvier 2019. Il s’agit aussi d’une tentative d’apaisement.

    Il y a bien sûr les magistrats qui viennent de mettre fin à 100 jours de grève. Le syndicat des collectivités territoriales réclame, dans certaines localités, des arriérés de salaire, tout comme des enseignants de la région de Kayes en grève depuis plusieurs jours.

    Il n’y a pas que les grévistes du moment qui sont insatisfaits. Dans le secteur de la santé, les médecins dénoncent toujours le manque de moyens, de matériel et de médicaments dans les hôpitaux publics. Les cheminots exigent la reprise du train. Les cahiers de doléances s’empilent sur les bureaux des ministères de tutelle.

    « Il y a une concentration des mécontentements. Nous n’avons pas vu ça depuis cinq ans », résume Hamadoune Amion Guindo, de la Conférence syndicale des travailleurs du Mali.

    Ce syndicaliste faisait partie de la délégation qui a rencontré le Premier ministre jeudi. Soumeylou Boubeye Maïga a initié une série de rencontres avec les partenaires sociaux. Celles-ci prendront fin la semaine prochaine. Le gouvernement espère sortir ainsi de cette spirale de revendications.

    En janvier 2019, une grande conférence est annoncée, d’abord « pour répartir de façon plus équitable les fruits de la croissance » et ensuite « pour la trêve sociale », affirme-t-on à la Primature.

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  • Jean-Yves Le Drian : “La Centrafrique n’est pas un terrain de jeu”

    Jean-Yves Le Drian : “La Centrafrique n’est pas un terrain de jeu”

    Dernière modification : 03/11/2018

    Jean-Yves Le Drian : “La Centrafrique n’est pas un terrain de jeu”

    Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, fait le point sur la situation en Centrafrique dans un entretien réalisé par France 24, à Bangui. Et notamment sur la présence de la Russie dans le pays : “La Centrafrique ce n’est pas un terrain de jeu, pas un terrain de compétition”, affirme-t-il. Et il poursuit : “Le seul sujet qui doit préoccuper ceux qui veulent s’occuper de Centrafrique, c’est le bonheur et l’avenir des Centrafricains, la sécurité du pays, son développement.

    Par Patrick FANDIO

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  • L’unité somalienne ébranlée par la lassitude de ses Etats fédérés

    L’unité somalienne ébranlée par la lassitude de ses Etats fédérés


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 08:41

    La Somalie continue de s’enfoncer dans la crise politique. Les Etats fédérés reprochent à l’Etat central de mal redistribuer les ressources, de manquer de vision, de s’ingérer dans les affaires locales. Quatre d’entre eux ont même annoncé la création d’un parti politique et d’une force armée commune chargée de combattre les shebabs. Les observateurs s’inquiètent de plus en plus.

    Le président somalien a contre-attaqué. Mercredi, Mohamed Farmajo a accusé les leaders des Etats fédérés de mal comprendre les règles du fédéralisme, et même de ne pas respecter les prérogatives du pouvoir central.

    Il a cité leurs voyages à l’étranger et des accords sur les ressources nationales signés avec des entreprises étrangères. « Ceci est le mandat du gouvernement », a-t-il déclaré, maniant à la fois le bâton et la carotte.

    preuves d’interférences

    En effet, le week-end dernier, il avait, pour la seconde fois, invité ses adversaires à Mogadiscio pour négocier. Une stratégie qui ne paie pas. Seul l’Etat d’Hirshabelle a accepté de faire la paix. Les quatre autres continuent de le défier.

    Pire, la grogne atteint désormais la capitale, où des députés ont affirmé détenir « des preuves des interférences de Mogadiscio » dans la campagne électorale en cours, dans l’Etat du Sud-Ouest.

    Efforts internationaux

    Ils accusent l’Etat central de soutenir des candidats à grand renfort d’argent public. Tout le monde pense notamment à la candidature du ministre de l’Energie, un proche du président Farmajo.

    Nicholas Haysom, représentant de l’ONU en Somalie, a pour sa part averti que le blocage pourrait paralyser les efforts internationaux en vue de stabiliser la Somalie. Les élections dans le Sud-Ouest sont prévues dans deux semaines.

    D’ici là, la tension politique pourrait continuer de s’accentuer.

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  • RDC: lever ou non les sanctions, une équation délicate pour l’Union européenne

    RDC: lever ou non les sanctions, une équation délicate pour l’Union européenne


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 06:53

    L’UE a jusqu’au 10 décembre pour décider de renouveler ou non les sanctions prises en décembre 2016 contre des responsables congolais, sous le coup d’une interdiction de voyager et d’un gel de leurs avoirs en Europe. Des personnalités parmi lesquelles figure Emmanuel Ramazani Shadary, candidat choisi par le président Kabila pour la présidentielle de décembre. Ce dossier épineux fait l’objet d’intenses discussions au sein de l’UE et préoccupe Kinshasa.

    Au cours d’une conférence de presse, le comité stratégique du Front commun pour le Congo a lancé un message de conciliation en direction de la communauté internationale. Le coordonnateur de ce comité, également directeur de cabinet du président de la République, Néhémie Mwilanya, n’y est pas allé par quatre chemins.

    « Ni la communauté internationale, ni les Congolais, aucune des parties n’a intérêt à ce que ce pays soit déstabilisé. Nous avons tous intérêt à conjuguer nos efforts pour donner une chance à la paix, à la stabilité, en commençant par la stabilité politique. »

    A une question relative aux sanctions qui frappent plusieurs dirigeants congolais, parmi lesquels le candidat FCC Emmanuel Ramazani Shadary, le ministre des Réformes institutionnelles Azarias Ruberwa a répondu : « Notre candidat n’est pas poursuivi par la CPI, notre candidat ne porte pas sur lui une condamnation judiciaire. C’est une simple sanction sous forme de menace politique. »

    A l’approche du scrutin

    Pour les animateurs du FCC, l’Union européenne lèvera ces sanctions dès lors qu’elle sera assurée de l’organisation des élections le 23 décembre prochain. Mais pour l’UE, l’équation est délicate.

    Car il s’agit soit de prendre le risque de maintenir sous sanctions l’éventuel successeur de Joseph Kabila et d’entériner durablement la crise entre Kinshasa et Bruxelles en cas d’élection d’Emmanuel Ramazani Shadary, soit de calmer le jeu en levant les sanctions, mais de se priver d’un moyen de pression à 15 jours de la date prévue pour la présidentielle, scrutin aussi attendu qu’incertain.

    Vers un compromis ?

    Finalement, de sources diplomatiques, un compromis se dessinerait : renouveler les sanctions, certes, mais envoyer dans le même temps aux Congolais un signal positif en leur donnant rendez-vous au lendemain du scrutin pour réévaluer la situation et envisager alors une possible levée de ces sanctions sans attendre la prochaine échéance.

    Au sein de l’UE, certains avaient proposé de sortir Emmanuel Ramazani Shadary de la liste des sanctionnés. Mais plusieurs pays ont rejeté l’hypothèse, dont la France, soucieuse de « ne pas donner le sentiment d’interférer dans le processus électoral » en faisant du dauphin un cas particulier. Or l’unanimité est requise au sein de l’UE en matière de sanctions.

    Recours au tribunal de l’UE

    Reste à savoir de quelle oreille l’entendront les autorités congolaises, qui ont multiplié les démarches ces derniers mois pour se débarrasser de ces sanctions vécues comme une « humiliation », allant jusqu’à mettre dans la balance la réouverture de la maison Schengen. Quant au recours introduit par Kinshasa auprès du tribunal de l’Union européenne, il est encore en cours d’examen.

    La première audience dans ce dossier ne devrait pas avoir lieu avant le premier trimestre 2019. Me Bontinck, l’avocat belge qui défend ces personnalités congolaises sous sanctions, continue de contester la régularité de ses sanctions qui n’auraient pas dû être prises, selon lui, sans que ses clients soient préalablement entendus. Il s’agit de « sanctions politiques » et non d’une décision de justice répondent des sources au sein de l’UE.

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  • RDC: le GEC dénonce la politisation de la Céni et de la Cour constitutionnelle

    RDC: le GEC dénonce la politisation de la Céni et de la Cour constitutionnelle


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 04:59

    A quelques semaines de la présidentielle, le Groupe d’étude sur le Congo vient de sortir le premier volet d’un rapport intitulé « RDC : les élections de tous les dangers ». Il y décortique deux institutions clés, la Céni et la Cour constitutionnelle, dont la politisation pourrait plonger le pays dans un nouveau cycle de violence.

    La Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la Cour constitutionnelle sont régulièrement accusées de faire le jeu de la coalition au pouvoir en République démocratique du Congo. Le premier volet du rapport « RDC : les élections de tous les dangers », publié le 1er novembre, revient sur l’histoire de ces deux institutions clés dans le processus électoral et sur ce qui a permis leur politisation.

    Le Groupe d’étude sur le Congo, qui dépend de l’Université de New York, se penche d’abord sur la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Son indépendance est consacrée par la loi, mais ça, « c’est la théorie », souligne le rapport très fouillé de 23 pages. Son bureau est composé à l’origine de six membres, trois issus de la majorité présidentielle, deux de l’opposition et un président provenant de la société civile. Mais les cartes ont été rebattues au fil du temps : aujourd’hui, cinq de ses membres sont perçus comme acquis à la majorité présidentielle.

    Et pour preuve de cette méfiance, un sondage publié par le GEC il y a quelques semaines indiquait que seuls un quart des Congolais estiment que la Céni organisera « des élections justes et équitables ».

    « Inféodée au pouvoir »

    Même rejet de la Cour constitutionnelle. Selon le même sondage, environ trois quarts des Congolais n’ont pas une bonne opinion de l’organe chargé de vider le contentieux électoral. Cette cour est constituée de neuf membres, dont trois nommés directement par le chef de l’Etat, trois autres par le Conseil supérieur de la magistrature et les trois derniers par le Parlement réuni en congrès. Un équilibre qui devrait être un gage d’indépendance. Mais toutes ces institutions étant dominées par Kabila et sa majorité, elle apparaît désormais « inféodée » au pouvoir.

    Enfin, ce rapport passe en revue plusieurs décisions importantes de ces deux institutions qui ont sapé la confiance de l’opposition et de la société civile et qui inquiètent la communauté internationale. Elles vont du « passage en force sur la machine à voter » jusqu’à l’arrêt qui consacre le second glissement du calendrier, en passant par l’invalidation des candidats de l’opposition ou encore le refus d’un droit de regard international sur le processus.

    Les observateurs, garde-fous

    Pour le GEC, il est aujourd’hui trop tard d’ici aux élections pour rétablir l’indépendance de ces institutions. Il est donc impératif de déployer des témoins et observateurs, nationaux comme étrangers, qui pourraient servir de garde-fous.

    Il faut que les gardes-fous, les contrepoids dans ce processus, viennent d’ailleurs que de ces institutions.

    Jason Stearns, directeur du GEC

    03-11-2018
    – Par
    Esdras Ndikumana

    Comme il le résume également dans ce tweet :

    Short term solution: need other safeguards for these elections––observation missions, deployment of political party witnesses, critical journalism. Long term solution: much harder, need to reform how Constitutional Court and Elex Commission are named. https://t.co/i8S1xnARTf pic.twitter.com/3SQSiOI46o

      Jason Stearns (@jasonkstearns) 1 novembre 2018

    Kinshasa rejette ces accusations

    De son côté, le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé rejette ces accusations. Il accuse le GEC et en particulier son directeur Jason Stearns de chercher à décrédibiliser les institutions congolaises depuis qu’il a été expulsé par Kinshasa en avril 2016.

    Nous savons tous très bien que M. Jason Stearns, depuis qu’on l’a déclaré indésirable en République démocratique du Congo, passe son temps à pondre des rapports contre la crédibilité des institutions qui sont en place. Donc c’est quelqu’un qui est en train de régler un problème personnel et non pas qui fait un travail professionnel.

    Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement congolais

    03-11-2018
    – Par
    Florence Morice

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  • Présidentielle à Madagascar: des candidats aux moyens très inégaux

    Présidentielle à Madagascar: des candidats aux moyens très inégaux


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 03:11

    La campagne de l’élection présidentielle, prévue le 7 novembre, est sur le point de s’achever. Trente-six candidats sont en lice, mais tous n’ont pas les mêmes moyens pour faire campagne.

    Dans la rue comme dans les médias, les trois ex-présidents, Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, dont les moyens financiers sont colossaux, dominent la campagne. Tandis que les petits candidats se plaignent de ne pas pouvoir se faire entendre.

    Chaînes de télévision

    Midi. L’heure du journal sur la chaîne Viva, la télévision du candidat Andry Rajoelina. Celle-ci diffuse 24h sur 24 et emploie plus d’une centaine de salariés. En ouverture de journal, un sujet sur le programme économique du candidat Rajoelina. Mais Viva n’est pas une chaîne de propagande, se défend sa directrice Rinah Rakotomanga. « Notre chaîne est ouverte à tous les candidats, sans exception, assure-t-elle. On est tous des journalistes professionnels ici. Après effectivement, comme la station appartient à M. Andry Rajoelina, il est aussi de notre de devoir de faire sa promotion. »

    Autre candidat à posséder sa propre télévision, Marc Ravalomanana. Les moyens sont plus modestes : une trentaine de salariés. MBS a repris sa diffusion il y a tout juste quelques mois après avoir été fermée lors de la crise politique de 2009. Pour son directeur Joël Ralaivaohita, posséder un média est indispensable lors de ces élections. « Etant donné que pratiquement tous les grands candidats ont des radios et des chaînes de télévision, les autres candidats qui n’en ont pas ont le risque d’avoir une visibilité très limitée », pointe-t-il.

    Outre la télévision et la radio publique qui ont pour obligation de diffuser les spots des 36 candidats, la loi exige que les chaînes privées diffusent les publicités de ceux qui peuvent se le payer. Une disparité de moyens que regrettent les observateurs, qui soulignent la quasi-absence des ondes de la majorité des candidats.

    Petit candidat, petits moyens

    Il est 9h du matin et le candidat numéro 11, Ny Rado Rafalimanana, se prépare à sillonner la ville. Une dizaine de minibus, une centaine de volontaires des quartiers pauvres s’apprêtent à distribuer des prospectus et affiches dans différents quartiers de la capitale.

    Ny Rado Rafalimanana, homme d’affaires millionnaire, finance sa campagne et dénonce la disproportion des moyens. « Les candidats d’Etat sont dotés de moyens matériels colossaux, souligne-t-il. Le problème c’est qu’on ne voit pas les sources de financement qu’ils ont alors que ce sont des ex-présidents. Ils utilisent des hélicoptères alors que nous on ne peut pas visiter tout Madagascar. C’était des citoyens lambda avant d’arriver au pouvoir. Mais à l’issue de leur mandat, ils ont tout. Il y a une corruption pas possible ! »

    Des moyens financiers, mais aussi matériels, ajoute un de ses soutiens, ami de la famille, qui ne souhaite pas donner son nom. « Moi, je le soutiens, car c’est un type clean et il n’a pas de casseroles, explique-t-il. C’est difficile de faire campagne, on a des problèmes pour la couverture du pays. »

    Ce candidat, qui se présente pour la première fois, affirme avoir un budget d’un million de dollars. Rien par rapport aux gros candidats, qui selon la société civile, dépenseraient plusieurs dizaines de millions de dollars. La loi ne prévoit pas le plafonnement des budgets de campagne ni l’obligation de divulguer ses finances et leur provenance avant l’élection. Et après le scrutin, déplore la société civile, il est trop tard.

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