Tag: Nouvelles Africaines

  • Violences xénophobes en Zambie : 2 personnes brûlées vives

    Violences xénophobes en Zambie : 2 personnes brûlées vives

    xenophobie en zambie-En Zambie les violences xénophobes qui agitent la capitale depuis lundi ont fait au moins 2 morts,

    La Zambie est-elle en train de vivre ce que l’Afrique du Sud a traversé en 2015 ? Lusaka, la capitale du pays, est en proie à une vague de violences xénophobes depuis lundi. Deux personnes ont été brûlées vives dans le bidonville de Kanyama, selon les autorités qui ont lancé des appels au calme.

    Dans plusieurs bidonvilles de Lusaka les magasins tenus par des étrangers ont été saccagés

    Les violences contre les étrangers ont continué en Zambie, pour la deuxième journée consécutive. Ce mardi, des centaines de jeunes ont attaqué des maisons et des magasins de ressortissants étrangers à Misisi et Makeni South, deux bidonvilles de Lusaka, la capitale.

    C’est au lendemain de l’intervention télévisée du ministre de l’Intérieur Davis Mwila pour condamner les attaques commises selon lui par des “éléments criminels”. Il a annoncé l’arrestation de plus 200 personnes dont 11 personnes suspectées d’avoir commis des crimes rituels.

    Malgré tout, les violences ont les étrangers se sont propagées à une dizaine de bidonvilles de Lusaka. Certains émeutiers en ont même profité pour voler de la nourriture ou du matériel électroménager tels que des réfrigérateurs.

    Les pauvres s’en prennent aux pauvres

    Les réfugiés rwandais, estimés à 6.400 dans le pays, ont été particulièrement visés. Ils tiennent souvent des boutiques dans les quartiers pauvres de Lusaka. Pour échapper aux violence beaucoup d’entre eux ont dû trouver refuge dans des commissariats de police ou auprès du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés. Sur VOA Afrique, Jean Damascène un réfugiés rwandais de Makeni South déclare que “la situation n’est pas bonne. Ça a commencé par des rumeurs disant que les étrangers ont participé à l’insécurité. Que les rwandais sont en grand nombre, ils ont des boutiques et ont pris leur travail.”

    Les habitants des bidonvilles de Lusaka accusent les étrangers d’être à l’origine de crimes rituels. C’est suite à la récente découverte de 7 corps amputés à quatre mois de l’élection présidentielle prévue pour le 11 août.

     

  • Bénin: lors de son investiture, Patrice Talon promet de faire un mandat unique

    Bénin: lors de son investiture, Patrice Talon promet de faire un mandat unique

    TALON- BENIN-Le suspense a pris fin au Bénin : il y a bien eu un tête- à-tête entre Patrice Talon, le nouveau président, et son désormais prédécesseur Thomas Boni Yayi. L’homme d’affaires élu le 20 mars dernier vient de prêter serment au stade Charles-de-Gaulle de Porto Novo.

    La cérémonie a été simple et solennelle. Le président Patrice Talon est arrivé peu après 10 heures avec son épouse dans un stade bondé. Lui en costume, la Première dame dans une robe en pagne. Ils ont pris place sur une scène au milieu du stade avec derrière eux une grande tenture bleue siglée : « le nouveau départ ».

    Le président a prêté serment, reçu par le président de la Cour constitutionnelle, devant le président de l’Assemblée nationale et celui de la Cour suprême.

    Vingt-et un coups de canon ont été tirés pendant la cérémonie à laquelle a assisté le Premier ministre sortant Lionel Zinsou, battu au second tour et qui a été ovationné par la foule. Des représentants de délégations étrangères ont également fait le déplacement ainsi que des milliers d’invités. Mais il n’y avait aucun chef d’Etat.

    Patrice Talon a ensuite prononcé son discours, reprenant les priorités de ce qui sera son mandat unique – il l’a répété – réforme politique, relance économique, compétences. « Je m’engage pour un nouveau départ, j’y crois fermement », a conclu le nouveau président.

    La tâche parait immense! Mais ce n’est pas oeuvre impossible si les actions à entreprendre s’appuient sur une vision claire ainsi que sur les compétences et les atouts dont nous disposons. Je ferai de mon mandat unique une exigence morale!
    [Reportage] Le nouveau président prête serment, au rythme des coups de canons

    Avant cette cérémonie, Patrice Talon a finalement rencontré Thomas Boni Yayi, le désormais ex-président du Bénin, au Palais présidentiel à Cotonou.

    D’après nos informations, la décision a été prise mardi 5 avril tard dans la soirée. Vers 8h45, le président sortant a accueilli Patrice Talon sur tapis rouge au Palais de la Marina. Les deux hommes se sont serrés la main, et puis il y a eu un tête-à-tête à huis clos d’une vingtaine de minutes à l’intérieur.

    Ensuite, tout un symbole : Patrice Talon a raccompagné Boni Yayi à sa voiture. L’ex-chef de l’Etat s’est rendu à son domicile de Cotonou. Les Béninois ont vu, en tout cas, les images qu’ils attendaient.

    RFI

  • Sénégal: l’ancien president Me Wade devenu pauvre «je n’ai plus d’argent parce que j’ai été victime de vol…»

    Sénégal: l’ancien president Me Wade devenu pauvre «je n’ai plus d’argent parce que j’ai été victime de vol…»

    Le Conseil constitutionnel sénégalais a confirmé lundi sa décision d'autoriser le président sortant Abdoulaye Wade à briguer un troisième mandat à la tête du pays lors de la présidentielle du 26 février. /Photo d'archives/REUTERS/Denis Balibouse
    Le Conseil constitutionnel sénégalais a confirmé lundi sa décision d’autoriser le président sortant Abdoulaye Wade à briguer un troisième mandat à la tête du pays lors de la présidentielle du 26 février. /Photo d’archives/REUTERS/Denis Balibouse

    -Décidément rien ne marche pour la famille de l’ancien président Sénégalais Abdoulaye Wade. Réagissant hier sur les ondes de Walf Fm, le pape du sopi a reconnu être dans la dèche.

    MeAbdoulaye Wade  est convaincu que le camp du « Oui » a fait couler à flot l’argent pendant le référendum. Contrairement au camp du « Non » et surtout les Libéraux qui n’avaient pas les moyens de leur campagne, parce que c’est lui qui les finance et il ne l’a fait faute de moyens.

    «Ce que j’ai remarqué, c’est que l’argent a beaucoup circulé pendant ce scrutin. Vous le savez mieux que moi, il y a eu beaucoup d’argent», a-t-il dit sur les antennes de Walfadjiri. Avant de poursuivre :

    «Eux, ils avaient beaucoup d’argent. De notre côté, on n’a pas eu d’argent. J’en sais quelque chose, parce que c ’est moi qui leur donne de l’argent et je n’en ai pas donné cette fois ci, parce que je n’en ai pas…». Dès lors, Me Wade salue les efforts des opposants. «Malgré tout, on a tout fait pour être dans les bureaux de vote», s’est-il réjoui.

    Evoquant les irrégularités notées dans le scrutin, il soutient que c’est à la justice de trancher et au peuple de veiller au grain. «Il y a des bureaux de vote où tout ne s’est pas passé dans les règles. Il faut saisir la justice sur tous ces cas. Les juges n’ont pas affaire à moi, mais au peuple. Car ils ont prêté le serment de rendre la justice au nom du peuple sénégalais. Et le peule saura s’ils ont bien rendu la justice ou non», dit-il.

    Wade a aussi abordé la complexe question de la double nationalité de son fils et de lui. A ce propos, l’avocat dira que les gens devront faire beaucoup attention pour ne pas confondre double-nationalité et bi-nationalité qui ne sont pas les mêmes. Il dira aussi que lui a déjà renoncé à sa nationalité française qu’il n’a pas d’ailleurs demandé mais qu’il a obtenu parce que étant né a Saint Louis. En effet à cette époque les citoyens des quatre communes que sont Dakar, Saint Louis, Rufisque et Corée portaient spontanément la nationalité française.

    Sidy Djimby Ndao- Abidjantv

  • Côte d’Ivoire : « De l’enfer, je reviendrai »… quand Charles Blé Goudé brise le silence

    Côte d’Ivoire : « De l’enfer, je reviendrai »… quand Charles Blé Goudé brise le silence

    ble-Détenu et poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) en tant que co-auteur indirect de crimes contre l’humanité commis durant la crise postélectorale, l’Ivoirien publie ce 24 mars un livre témoignage : « De l’enfer, je reviendrai ». Morceaux choisis.

    Charles Blé Goudé est accusé de crimes contre l’humanité comme le meurtre, le viol et autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire – la tentative de meurtre, et les persécutions perpétrées à Abidjan, en Côte d’Ivoire, entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril de 2011 ou vers cette date.

    L’ancien « général de la rue » de Gbagbo, comme il se faisait appeler, continue aujourd’hui, comme il le faisait voici déjà cinq ans, de clamer son innocence, s’estimant prisonnier politique depuis que, un soir de janvier 2013, il a été arrêté au Ghana, où il était en exil, et transféré en Côte d’Ivoire avant de rejoindre les Pays-Bas. De ces péripéties, Charles Blé Goudé en livre aujourd’hui sa vérité, parfois à l’opposé de celle du gouvernement ivoirien.

    Voici les principaux enseignements de son livre, De l’enfer, je reviendrai, écrit en collaboration avec l’avocat Seri Zokou et à paraître le 24 mars aux Éditions du Moment.

    Lors de son exil, il n’aurait jamais quitté le Ghana

    Durant les presque deux ans de son exil, Charles Blé Goudé n’a, dit-il, jamais quitté le Ghana. « Des articles de presse m’annoncent souvent en Gambie, en Afrique du Sud et dans d’autres pays ouest-africains. La réalité est tout autre », écrit-il. « Depuis mon départ forcé de la Côte d’Ivoire, je ne suis jamais sorti du Ghana. Tous les écrits publiés à ce sujet ne sont que le fruit de l’imagination de certains journalistes », ajoute-t-il.

    L’ancien  ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi de Laurent Gbagbo, qui se dit volontiers chantre de la non-violence, explique encore ne pas être responsable des attaques de mercenaires venues du Liberia, comme il a pu en être accusé. Selon lui, il n’a jamais séjourné dans le nord du Mali, où certains lui ont attribué des contacts avec « des jihadistes et les putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré ». Charles Blé Goudé sera finalement extradé par le Ghana à la Côte d’Ivoire, le 17 janvier 2013.

    Il affirme avoir été détenu dans une cuisine puis à la DST

    Charles Blé Goudé réfute également avoir été maintenu en résidence surveillée par les autorités ivoiriennes après son extradition, comme Abidjan continue de l’affirmer. Selon lui, il a été « maintenu au secret » et interrogé pendant trois mois dans des résidences « pillées et réquisitionnées par les FRCI », et notamment dans une cuisine. « Ce minuscule espace d’à peine 2 m² me sert de couchette, de toilettes et j’y prends mon repas », explique-t-il.

    Blé Goudé aurait à l’époque été gardé par des éléments des FRCI dirigés par un homme de main de Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur, avant d’être transféré à la Direction de la surveillance du territoire (DST), où il aurait ensuite été emprisonné. Le prisonnier y évoque des traitements dégradants et inhumains. En mars 2014, le ministre de l’Intérieur avait, en réponse aux mêmes accusations, publié des photos de Charles Blé Goudé en parfaite santé et détenu dans des conditions décentes.

    Il aurait été le voisin de cellule de « l’homme à tout faire de Mokhtar Belmokhtar »

    Charles Blé Goudé consacre également un chapitre entier à un étonnant personnage : celui qui fut son voisin de cellule neuf mois durant à la DST, un certain Mohamed Abu Mustapha (MAM), qui serait « l’homme à tout faire de Mokhtar Belmokhtar », le chef des jihadistes maliens d’Al-Mourabitoune.

    Ledit MAM aurait fait à son codétenu ivoirien cette confidence très éclairante à la lumière des derniers événements de Grand-Bassam : « Tant qu’ils ne nous laisseront pas en paix, ils ne connaîtront plus jamais la paix. Ici, en Côte d’Ivoire, on a fini nos repérages : l’hôtel Pullman, l’hôtel Ivoire et Assinie. Là, on est sûrs d’atteindre nos cibles, qui sont les Européens, surtout les Français, et les autorités ivoiriennes. »

    Il voulait être transféré à La Haye

    Dans son livre, Charles Blé Goudé parle peu de la Cour pénale internationale. Il évoque toutefois son transfèrement aux Pays-Bas, le 22 mars 2014, comme une sorte de délivrance. Convoquée devant une Chambre d’accusation qui doit décider s’il sera jugé à La Haye ou à Abidjan, alors que le gouvernement vient d’autoriser son transfèrement, l’ancien président du Cojep raconte ainsi avoir choisi la CPI et avoir prévenu ses avocats en ce sens en espérant échapper à une justice ivoirienne qu’il juge « aux ordres ».

    « Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je suis pressé de quitter Abidjan, de quitter la Côte d’Ivoire, de quitter mon propre pays, mon pays bien aimé. En vérité, j’étais en train de mourir à petit feu dans cette détention au secret », confie-t-il. Et de conclure : « Pour moi, la CPI n’est pas une fin, c’est plutôt un début ».

    Il aime citer Nelson Mandela

    Nul doute que, si Nelson Mandela était encore en vie, il aurait presque pu revendiquer la co-signature de cet ouvrage. Pas un chapitre ou presque n’échappe au procédé de la citation du grand homme sud-africain. Sur le pardon, sur la détention, sur la souffrance face à un régime autoritaire, etc… De l’introduction à la fin du récit, la référence à l’Afrique du Sud est partout.

    Charles Blé Goudé écrit notamment : « Si De Gaulle est rentré dans l’histoire (…), si Winston Churchill a su se faire adopter par les Anglais (…), si les noms de Georges Washington, Kennedy et Martin Luther King s’écrivent en lettres d’or dans l’histoire des États-Unis d’Amérique, si l’histoire personnelle de Nelson Mandela a finalement épousé celle d’une Afrique du Sud pré et post-apartheid, c’est justement parce que, par leurs choix (…), ces figures emblématiques nous ont clairement montré que nous ne sommes pas obligés d’accepter le monde tel qu’il est, mais que nous devons tous jouer un rôle pour le rendre tel qu’il devrait être. » On sait désormais à quel destin rêve Charles Blé Goudé.

  • Urgent: Congo-Brazzaville: Denis Sassou Nguesso en tête du premier tour de la présidentielle avec 67% des voix (résultats provisoires et partiels)

    Urgent: Congo-Brazzaville: Denis Sassou Nguesso en tête du premier tour de la présidentielle avec 67% des voix (résultats provisoires et partiels)

    sassou-Denis Sassou Nguesso, au pouvoir à Brazzaville depuis 32 ans, arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 67,02% des voix, selon des résultats provisoires et partiels de la CNEI, sur 72 des 111 districts et arrondissements du pays, hors Pointe Noire. Guy-Brice Parfait Kolélas est à 16,81%, et le général Mokoko à 7,50%. La participation s’élève à 65,74%.

  • Présidentielle au Congo: appels au calme avant l’annonce des résultats

    Présidentielle au Congo: appels au calme avant l’annonce des résultats

    brazza-Après l’ONU, l’Union européenne les Etats-Unis ont appelé au calme en République du Congo, où la population attendait mardi les résultats de la présidentielle de dimanche, privée de télécommunications pour le troisième jour de suite sur ordre des autorités

    La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a convié les journalistes à une conférence de presse sur “les première grandes tendances” du vote mardi à 18H00 (17H00 GMT). L’équipe de campagne du président sortant, Denis Sassou Nguesso, comptait tenir un point de presse à l’issue de celui de la CNEI.

    M. Sassou Nguesso, qui a passé plus de 32 ans à la tête du pays, a brigué dimanche un nouveau mandat face à huit autres candidats, quelques mois après un changement de constitution lui ayant permis de se représenter et que ses détracteurs ont qualifié de “coup d’Etat constitutionnel”.

    Jugeant à l’avance le scrutin biaisé, cinq candidats d’opposition ont appelé le peuple à “exercer sa souveraineté” dans le cas où le président sortant l’emporterait dès le premier tour, comme celui-ci l’a promis à ses partisans.

    Ils ont créé une “commission technique” parallèle (CTE) pour surveiller le déroulement du vote et compiler les informations à la sortie des bureaux afin de les comparer aux résultats que doit fournir la CNEI à l’Etat.

    Accusant les dirigeants de l’opposition de visées “insurrectionnelles”, le pouvoir a qualifié d’”illégale” cette initiative.

    Invoquant des raisons de sûreté nationale, le gouvernement a annoncé samedi la coupure des télécommunications dans le pays pour 48 heures, samedi et dimanche, pour empêcher l’opposition de publier “ses” résultats.

    Mardi à la mi-journée, l’internet mobile, les services de sms et de téléphonie cellulaire étaient toujours indisponibles, selon les journalistes de l’AFP présents à Brazzaville.

    Selon une source proche du pouvoir, ils ne seront pas rétablis avant la proclamation officielle des résultats.

    – ‘Burundisation’ du Congo –

    L’Union européenne a encouragé “tous les acteurs politiques à recourir aux voies légales pour résoudre leurs différends” et appelé les autorités à rétablir les moyens de communication. Auparavant, elle avait renoncé à envoyer des observateurs électoraux, estimant que les conditions d’un scrutin “démocratique” et “transparent” n’étaient pas réunies.

    Vendredi, déjà, l’ONU avait appelé au calme, exhortant “les partis politiques, les candidats et leurs partisans à résoudre les différends qui pourraient survenir par le dialogue et les procédures légales établies”.

    Affirmant avoir noté “de nombreux rapports d’irrégularités qui constituent une source d’inquiétude quant à la crédibilité du processus” électoral, le département d’Etat américain a demandé “à tous les dirigeants politiques (congolais de) renoncer à la violence et appeler leurs partisans au calme”, et plaidé lui aussi pour le rétablissement des communications.

    Pour M. Moungalla, au contraire, “malgré toutes les craintes ou toutes les spéculations (…) le peuple congolais s’est rendu massivement aux urnes de manière très calme et sereine”. “Cette élection va marquer d’abord l’élection d’un président à la légitimité incontestable”, a-t-il ajouté, disant souhaiter “que l’ensemble des acteurs politiques (ne gâchent) pas la belle fête démocratique du 20 mars”.

    Du côté de l’opposition, des divergences notables semblent apparaître. Dans l’équipe de campagne du candidat Guy-Brice Parfait Kolélas, on fait part d’”inquiétudes” face au discours de certains qui disent être prêts à en découdre avec le pouvoir dans la rue.

    M. Kolélas a promis de contester les résultats, si besoin était, par des voies légales.

    “La crainte, c’est que le pays implose. Nous ne voulons pas d’une burundisation du Congo”, explique un de ses proches, alors que, devant la presse étrangère, Charles Zacharie Bowao, coordonnateur de la plate-forme soutenant les cinq candidats d’opposition affirme : “Nous défendrons les résultats des urnes, y compris au risque de notre vie. Nous ne laisserons pas la victoire du peuple être confisquée”.

    Dans les rues de Brazzaville, comme la veille, l’affluence était moindre qu’à l’habitude mardi. Plusieurs habitants font part des craintes d’une partie de la population toujours hantée par le spectre des guerres civiles de la décennie 1990 et du début des années 2000, ou marquée par le souvenir plus récent des troubles meurtriers ayant accompagné la campagne référendaire d’octobre.

    Avec AFP

  • Zambie:Un dirigeant de l’opposition arrêté pour avoir diffamé le président en Zambie

    Zambie:Un dirigeant de l’opposition arrêté pour avoir diffamé le président en Zambie

    Edgar_lungu_zambia-La police qui a arrêté Eric Chanda du Parti de la 4e Révolution l’accuse d’avoir affirmé que le président était allé faire la fête et jouer au billard aux frais du contribuable.

    Le dirigeant de l’opposition en Zambie a été arrêté lundi. Il fait les commentaires dont il est reproché il y a presque un an.

    Son arrestation intervient dans un contexte de répression des opposants au président Edgar Lungu, à l’approche de l’élection présidentielle du 11 août.

    “Mr Eric Chanda a été arrêté pour délit de diffamation à l’encontre du président”, a déclaré la porte-parole de la police Charity Chanda.

    “C’est en rapport avec un article publié le 9 mai 2015 dans le journal The Post, indiquant que le président est allé à Mfuwe pour jouer au billard et sortir en discothèque en dépensant l’argent des impôts”, a-t-elle précisé, avant de conclure: “Il est en garde à vue, son procès aura lieu bientôt”.

    S’il est jugé coupable, Eric Chanda, qui a créé son parti l’année dernière, pourrait être condamné à une peine de 7 ans de prison.

    “Le délit a été commis il y a presque un an, alors pourquoi ne pas s’en être occupé à l’époque?”, a observé Alex Ngoma, professeur de Sciences politiques à l’université de Zambie.

    “En conclure qu’ils ciblent l’opposition ne serait pas abusif”, a-t-il dit à l’AFP.

    Un autre opposant zambien, Geoffrey Mwamba, vice-président du Parti uni pour le développement national(UPND), a été arrêté à deux reprises ce mois-ci.

    Il est accusé d’avoir formé une milice privée et d’avoir menacé le président, mais a plaidé non coupable du premier chef devant un tribunal de Lusaka. Il risque au moins 7 ans de prison s’il est condamné. Le second procès ne s’est pas encore ouvert.

    Geoffrey Mwamba assure être persécuté par le président alors que les tensions augmentent à l’approche de l’élection.

    Le principal adversaire de M. Lungu devrait être Hakainde Hichilema, le dirigeant de l’UPND, battu d’une faible marge lors du scrutin de 2015, organisé après la mort soudaine du président Michael Sata.

    Avec AFP

  • Faible affluence au Sénégal pour la réforme de la Constitution

    Faible affluence au Sénégal pour la réforme de la Constitution

    Le président sénégalais Macky Sall - AFP
    Le président sénégalais Macky Sall –
    AFP

    – Les Sénégalais se prononçaient dimanche par référendum sur des réformes constitutionnelles, dont la réduction du mandat du chef de l’Etat de sept à cinq ans, une consultation qui a pris des allures de vote pour ou contre le président Macky Sall.

    L’affluence était faible dans la matinée après l’ouverture à 08H00 (locales et GMT) des bureaux de vote, qui devaient fermer à 18H00, les premiers résultats officiels étant attendus lundi au plus tôt.

    La campagne express d’une semaine a été émaillée d’accusations de corruption, de trafic d’influence, de désinformation et même de violences, dans un pays réputé pour sa stabilité et présenté comme une démocratie modèle en Afrique, au point que plus de 3.000 policiers ont été appelés “en renfort pour sécuriser le vote”, selon le quotidien L’Obs.

    Le débat s’est cristallisé sur le retrait par M. Sall, sur avis du Conseil constitutionnel, de la disposition portant sur l’application du quinquennat au mandat en cours, signifiant qu’il irait donc jusqu’au bout de son septennat en 2019.

    Elu face à Abdoulaye Wade (2000-2012) qui briguait un troisième mandat en contournant la Constitution selon ses détracteurs, Macky Sall avait promis durant sa campagne le retour du quinquennat, avec effet immédiat.

    Plusieurs collectifs de l’opposition et de la société civile, dont “Y’en a marre”, un mouvement en pointe dans le combat contre un troisième mandat du président Wade, appellent à voter “Non”, reprochant à Macky Sall d’avoir manqué à sa parole et dénonçant son empressement à convoquer le référendum.

    Dans une école élémentaire de Mbao, en banlieue de Dakar, les rangs des électeurs étaient clairsemés, certains bureaux étant vides à l’ouverture du vote. Les seuls retards observés étaient dus à la mise en place du matériel électoral, a constaté un journaliste de l’AFP.

    La situation était similaire dans des bureaux de vote du quartier Castors de la capitale. “Les électeurs viennent au compte-gouttes”, expliquait un président de bureau de vote. “Ce n’est pas le même engouement que lors des présidentielles et des législatives”, a reconnu un représentant de la Commission électorale.

    – Présidentielle de 2019 à l’horizon –

    Jusqu’au dernier jour de campagne vendredi, le président Sall a sillonné le pays, rendant notamment visite aux chefs des confréries religieuses islamiques, très influentes dans ce pays majoritairement musulman.

    Le front du “Non” s’est élargi à des responsables de la majorité, dont des députés et des maires, notamment celui de Dakar, Khalifa Sall, considéré comme un potentiel candidat à la présidentielle de 2019.

    La controverse sur la durée du mandat a occulté les autres dispositions de la révision constitutionnelle en 15 points, qui porte également sur le renforcement des droits des citoyens et de l’opposition, ainsi que des pouvoirs législatif et judiciaire.

    La plupart des citoyens interrogés par les médias ont indiqué vouloir sanctionner positivement ou négativement le bilan du chef de l’Etat.

    Le camp présidentiel a accusé ses adversaires de se livrer à “de la confusion, de la désinformation et de l’intoxication”. La présidence a d’ailleurs publié sur son site internet un “vrai-faux du référendum” pour réfuter les rumeurs ou les affirmations de certains militants du “Non”.

    Il y est ainsi précisé que la révision constitutionnelle “ne permettra pas au président Macky Sall de faire un éventuel troisième mandat à partir de 2024” en jouant sur le passage du septennat au quinquennat, et qu’elle n’a pas pour objet d’encourager l’homosexualité, illégale au Sénégal.

    Le camp du “Oui” a également été accusé d’”achat de consciences” en distribuant de l’argent et du riz pendant la campagne, selon ses détracteurs, une pratique qualifiée par Khalifa Sall de “forme de violence” et de “viol de la conscience des citoyens”.

    Ces soupçons ont été alimentés par les déclarations d’un responsable du parti présidentiel, le député Moustapha Cissé Lô, selon lequel “l’argent va couler à flot”.

    Le chef de l’Etat “a transformé une promesse électorale en enjeu plébiscitaire”, en organisant une “présidentielle à candidature unique” lors de laquelle il faut répondre “oui ou non à Macky”, commentait l’hebdomadaire privé Nouvel Horizon.

    A travers ce référendum, il “cherche à se rassurer” en prévision des législatives prévues en 2017 et avant la présidentielle de 2019, selon des analystes.

    Avec AFP

  • Présidentielle au Congo : Sassou Nguesso veut un nouveau mandat face à huit candidats

    Présidentielle au Congo : Sassou Nguesso veut un nouveau mandat face à huit candidats

    sassou-Neuf candidats sont en lice pour le scrutin du 20 mars. Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans au pouvoir à Brazzaville, a promis à ses partisans de l’emporter dès le premier tour.

    Les électeurs congolais sont appelés aux urnes dimanche pour élire le premier président d’une Nouvelle République instituée par un changement de Constitution ayant permis au président Denis Sassou Nguesso de se représenter.

    Neuf candidats sont en lice. M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans au pouvoir à Brazzaville, a promis à ses partisans de l’emporter dès le premier tour.

    Le jour du vote, “ça sera un penalty tiré et marqué et puis c’est la victoire”, a-t-il assuré lors de sa première réunion de campagne.

    Les choses se présentent cependant différemment que lors des scrutins de 2002 et 2009, où il avait obtenu respectivement près de 90% et 78% des suffrages pour rester à la tête de ce pays d’Afrique centrale de 4,5 millions d’habitants.

    L’opposition avait largement boycotté ces scrutins. Cette fois-ci, après avoir tenté en vain de faire barrage au changement de constitution, elle a décidé majoritairement de participer.

    La nouvelle loi fondamentale est entrée en vigueur en novembre, après son adoption par référendum. L’opposition, qui avait qualifié de “coup d’Etat constitutionnel” le projet de changement de constitution, avait appelé à boycotter cette consultation, dont elle a rejeté les résultats.

    Pour justifier la présence de l’opposition à ces élections, Vivien Manangou, porte-parole du candidat Guy-Brice Parfait Kolélas, cite l’exemple du président français Mitterrand qui avait dénoncé en son temps “le coup d’Etat permanent” du général de Gaulle avant de jouer le jeu des institutions de la Ve République.

    “Les principes juridiques sont très éloignés de la réalité politique”, dit-il.

    “Soupçons de fraude”

    Ancien ministre de M. Sassou Nguesso, M. Kolélas a signé avec quatre autres candidats une charte dont les membres s’engagent à soutenir au deuxième tour le mieux placé d’entre eux pour affronter le président sortant.

    Pour eux, le “rejet” du président Sassou qu’ils disent sentir dans un pays, quatrième producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne mais dont la majeure partie de la population vit dans la pauvreté, est si fort que celui-ci ne peut l’emporter dès le premier tour sans tricher.

    Outre M. Kolélas, les signataires du pacte électoral anti-Sassou sont deux anciens ministres de M. Sassou Nguesso, André Okombi Salissa et Claudine Munari – seule femme à se présenter -, Pascal Tsaty Mabiala, héritier politique du président Pascal Lissouba – chassé du pouvoir par les armes en 1997 par l’actuel chef de l’Etat -, et le général Jean-Marie Michel Mokoko, qui était il y a quelques semaines encore conseiller du président sortant pour les affaires de sécurité.

    Contrastant avec ce qui s’était passé en octobre lors de la campagne référendaire, marquée par des violences meurtrières, des entraves à la liberté d’expression et des interdictions de manifester, la campagne pour la présidentielle s’est déroulée calmement, dans un climat apaisé.

    Pour autant, l’opposition craint des fraudes électorales.

    Jugeant que les conditions pour un scrutin transparent et démocratique ne sont pas réunies, l’Union européenne a renoncé à missionner des observateurs électoraux.

    L’Union africaine n’a pas ces réticences. Mais ses observateurs n’inspirent cependant aucune confiance aux candidats de l’alliance contre M. Sassou Nguesso, qui disent ne pas croire à l’indépendance de la commission électorale nationale et ont créé leur propre “commission technique” chargée de surveiller le scrutin et de compiler les résultats.

    Envoyé par la Francophonie pour une “mission de contact et d’observation” avant le scrutin de dimanche, l’ancien président de transition au Burkina Faso (2014-2015), Michel Kafando, dit avoir reçu du pouvoir l’assurance que les élections seraient “ouvertes”, et des représentants des autres candidats celle que les éventuels contentieux électoraux seraient réglés par la voix légale.

    “Les choses devraient bien se passer”, estime-t-il, prévenant néanmoins d’un risque de troubles post-scrutin en cas de “trop grande différence” entre les résultats publiés et ceux que compte compiler l’opposition à l’issue du premier tour.

    AFP