Tag: Nouvelles Africaines

  • Burundi : retour au calme à Bujumbura

    Burundi : retour au calme à Bujumbura

    nkurunziza_buja-Dans un discours vendredi, le président burundais, Pierre Nkurunziza a estimé que le putsch manqué serait préparé de longue date.

    Pierre Nkurunziza a notamment lié le coup à un groupe armé en provenance de la RDC qui avait fait une incursion au Burundi en décembre 2014.

    Au lendemain d’une tentative de coup d’Etat manqué, le président burundais a été triomphalement accueilli à Bujumbura, la capitale par l’armée et ses partisans.

    La journée de ce samedi a été plutôt calme dans la capitale.

    Interrogés par la BBC, certains Burundais sont satisfaits du retour de M. Nkurunziza aux commandes, mais d’autres en sont inquiets.

    ‘’Nous avons été rassurés parce que nous nous sentions très mal. Nous remercions le chef de l’Etat d’être revenu. Il est revenu, la paix est revenue, et la sécurité est totale’’, s’est réjoui l’un d’eux.

    ‘’Il n’a rien dit de nouveau dans son discours. Ce ne sont que des mots pour intimider et déstabiliser le pays. Et surtout ramener les divisions ethniques qu’on avait dépassées’’, s’est inquiété un autre.

    La tentative de coup d’Etat a été condamnée par les pays de la région, par l’Union africaine, les Etats-Unis et les Nations Unies.

    Mais pour autant, ces organisations expriment leurs inquiétudes de voir le Burundi basculer dans une nouvelle vague de violences, si le président Pierre Nkurunziza persiste à vouloir briguer un troisième mandat.

    BBC

  • L’aéroport de Bujumbura fermé, le retour de Pierre Nkurunziza hypothétique

    L’aéroport de Bujumbura fermé, le retour de Pierre Nkurunziza hypothétique

    president burundais-L’aéroport international de la capitale burundaise est toujours fermé mercredi soir. Il est impossible de savoir qui contrôle le bâtiment qui a été vidé de ses agents.

    Le retour à Bujumbura du président burundais Pierre Nkurunziza, parti de Tanzanie où il devait assister à un sommet régional sur la crise dans son pays, semblait donc pour l’heure compromis.

    Les lumières de l’aéroport de Bujumbura était éteintes et les agents aéroportuaires quitter les lieux par bus.

    “L’aéroport est fermé, il n’y a pas d’avion”, a déclaré l’un de ces agents en partant.

    L’entrée de l’aéroport était barrée par des policiers et de nombreux militaires étaient à l’intérieur.

    Le journaliste de l’AFP n’a pas pu leur faire dire s’ils étaient loyaux au président Nkurunziza visé par le coup d’Etat ou derrière le général putschiste Godefroid Niyombare. Ce dernier avait un peu plus tôt annoncé la fermeture de l’aéroport et appelé la population à s’y rendre pour le sécuriser.

    Des centaines de manifestants qui s’étaient rassemblés devant l’aéroport en repartaient quand le journaliste de l’AFP est arrivé. Eux affirmaient avoir accepté de partir après discussion avec les militaires, qui les auraient convaincus qu’ils étaient derrière Godefroid Niyombare.

    “Bien sûr ce sont des hommes fidèles à Niyombare”, a déclaré à l’AFP l’un des manifestants. “C’est pourquoi nous avons accepté de partir”.

    La route principale menant à l’aéroport, un temps bloquée par des policiers extrêmement nerveux qui avaient forcé des journalistes à faire demi-tour, était rouverte à la circulation en début de soirée.

    Mais la situation restait globalement confuse à Bujumbura, où il n’était pas possible de savoir qui détenait les rênes du pouvoir. Aucun combat n’a été signalé dans l’immédiat entre factions rivales de l’armée dans la capitale.

    Avec AFP

  • La révolution des oeillets au Burundi, où la foule fraternise avec les militaires…

    La révolution des oeillets au Burundi, où la foule fraternise avec les militaires…

    burundi-« Les militaires négocient entre eux, mais nous avons bon espoir. Cela devrait aller… »En début de soirée, Innocent Muhozi, directeur de la radio télévision nationale du Burundi, se montrait optimiste, certain que l’affrontement n’aurait pas lieu entre les militaires « putschistes » partisans du général Godefroid Nyonbare et le dernier carré des fidèles du résident Pierre Nkurunziza. Durant la journée en effet, on aurait pu craindre que l’armée se divise, non sur des lignes de fracture ethnique mais sur la fidélité au chef de l’Etat. En effet, le général Godefroid Nyonbare est, au même titre que Pierre Nkurunziza un Hutu issu de la lutte armée menée par le parti au pouvoir, le CNDD et voici trois mois encore il se trouvait à la tête des services de renseignement. Il avait été limogé pour une raison très simple : ce militaire réputé loyal et compétent, qui avait supervisé l’intégration des ex rebelles au sein de l’armée nationale, avait averti la présidence du fait que le « troisième mandat » rencontrerait une très large opposition et que poursuivre dans cette voie risquait de replonger le pays dans la guerre civile.
    Alors qu’il se trouvait en Tanzanie, le président Nkurunziza avait cependant refusé d’accepter sa déposition et annoncé son intention de regagner son pays. Mais ce plan fut très rapidement déjoué lorsque les militaires décidèrent de fermer l’espace aérien du Burundi.
    Un observateur belge, président à Bujumbura, ne cachait pas son enthousiasme : « nous assistons à une révolution des œillets à l’africaine » (allusion au coup d’Etat militaire qui, en 1974 mit fin à a dictature portugaise) où nous voyons, dans les rues de la capitale, la population fraterniser avec les soldats… Ceux qui souhaitaient, en dépit des accords d’Arusha et de la Constitution, reconduire Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat se sont heurtés à une opposition très large, qui dépassait de loin les clivages ethniques et,finalement , c’est un officier hutu qui a destitué un chef d’ Etat, hutu lui aussi, qui voulait confisquer le pouvoir au profit d’un groupe très restreint… »
    Aux dernières nouvelles, renonçant finalement à revenir dans son pays, Pierre Nkurunziza aurait tenté de gagner l’Ouganda, mais l’accès de ce pays lui fut refusé.
    Au yeux de notre observateur belge, la liesse qui régnait dans les rues de Bujumbura, après deux semaines de manifestations ininterrompues, représentait non seulement une victoire de l’Etat de droit, mais un avertissement pour tous les chefs d’Etat de la région désireux de s’accrocher au pouvoir : « une nouvelle page se tourne en Afrique centrale » concluait-il…

    (Colette Braeckman)

  • Afrique du Sud : sursis pour des clandestins

    Afrique du Sud : sursis pour des clandestins

    South_africa_police_migrant-La Haute Cour de justice en Afrique du Sud a ordonné la suspension temporaire des expulsions de nombreux clandestins récemment arrêtés lors d’une série de raids menés par la police.

    Plus de 300 sans-papiers devaient être renvoyés vers leurs pays respectifs, au lendemain des incidents xénophobes qui ont récemment secoué l’Afrique du Sud.

    A la suite de ces incidents, la police avait lancé des opérations destinées, selon les autorités, à ‘‘prévenir contre le crime’’.

    Elle avait alors arrêté des centaines de ressortissants d’autres pays d’Afrique sub-saharienne vivant illégalement dans le pays.

    Les autorités sud-africaines s’étaient retrouvées dans une situation délicate où elles devaient à la fois faire cesser les attaques et durcir les conditions de séjour des migrants.

    Les clandestins arrêtés lors de raids nocturnes successifs de la police sont détenus au centre de rapatriement de Lindela, à 25 km de Johannesburg.

    Selon la correspondante de la BBC à Johannesburg, ils devaient être expulsés mercredi.

    Mais leur expulsion a été suspendue pour deux semaines au moins après que l’ONG Lawyers for Human Rights est allée à la Haute Cour de Johannesburg pour plaider en faveur des clandestins.

    Les avocats des clandestins, préalablement interdits de consultation avec leurs clients, ont pu les voir mardi.

    (bbc)

  • Cameroun: vigilance redoublée face à Boko Haram

    Cameroun: vigilance redoublée face à Boko Haram

    SOLDATS Camerounais-Les combattants de Boko Haram, sous pression de l’armée nigériane qui mène des offensives à partir de l’Ouest et pourchassés par les Tchadiens présents plus au nord, tentent fréquemment des incursions vers le Cameroun, à l’est. L’armée camerounaise a déployé près de 200 hommes en renfort à Zelevet, à 40 kilomètres de Kolofata, suite à un accrochage qui avait fait deux morts dans les rangs camerounais.

    « Si vous êtes pourchassés de tous les côtés, vous n’allez pas vous suspendre en l’air. Il vous faut bien choisir une option », grommelle une source militaire camerounaise bien au fait des opérations contre Boko Haram.

    Les incursions des combattants insurgés ne semblent pas surprendre outre mesure les Camerounais. Ces derniers ont néanmoins décidé de déployer une compagnie et une batterie d’infanterie pour protéger le maillon faible de Zelevet. L’attaque, samedi, des insurgés à Zelevet avait tout l’air d’une opération de représailles. Mais dans la plupart des cas, les insurgés mènent avant tout des incursions pour se ravitailler. « Ils le font quotidiennement pour voler du bétail ou, parfois, pour troquer leurs marchandises contre du carburant », signale un bon connaisseur de la région.

    A noter que les tirs d’artillerie camerounais, dimanche, ont été menés suite à « une bonne coordination avec l’armée nigériane », selon une source militaire camerounaise. Depuis un mois et demi, cette collaboration tactique et opérationnelle se fait au quotidien et des éléments des deux contingents se voient, même physiquement, une fois par semaine.

    « Ce n’est pas encore de la coopération stratégique et cela n’a rien à voir avec l’élection deMuhammadu Buhari à la présidence du Nigeria », tempèrent nos informateurs qui précisent que la fréquence accrue des échanges est liée à la plus grande proximité géographique entre les deux forces.

     (RFI)

     

  • Togo : Faure Gnassingbé, réélu, prête serment lundi

    Togo : Faure Gnassingbé, réélu, prête serment lundi

    Gnassingbe-Les résultats définitifs de la présidentielle togolaise du 25 avrils, proclamés dimanche par la Cour constitutionnelle, créditent le président Faure Gnassingbé de 58,73% des suffrages exprimés, contre 35,19% à son principal adversaire Jean-Pierre Fabre. Le chef de l’Etat togolais prête serment lundi, 4 mai.

    Le CAP 2015, le parti de Fabre, a dénoncé un scrutin « frauduleux » et dit n’avoir pas l’intention de déposer de recours devant la Cour constitutionnelle, celle-ci étant, selon  le CAP 2015, « inféodée » au régime togolais.

    Le vendredi, 1er mai, Jean-Pierre Fabre a été déclaré victorieux du scrutin par le vice-président de la CENI, Francis Pédro AMUZUN, un membre de CAP 2015. Selon ses résultats, Fabre a remporté 52,20% des voix.

    Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005, succédant  à son père qui avait dirigé le Togo pendant 38 ans.

    (VOA)

  • Burundi: Pierre Nkurunziza dépose sa candidature pour un 3e mandat

    Burundi: Pierre Nkurunziza dépose sa candidature pour un 3e mandat

    NKURUZINZA 1-Pas d’apaisement en vue au Burundi. Le président Pierre Nkurunziza a officiellement déposé sa candidature à un troisième mandat. C’est pour cette raison qu’une partie de la population proteste depuis des jours, en particulier à Bujumbura. En arrivant en début d’après-midi pour effectuer sa démarche, Pierre Nkurunziza s’est exprimé sur la situation actuelle. Pour lui, la mobilisation vire à l’insurrection mais les manifestations seront « maîtrisées d’ici peu ». Par ailleurs, il s’estime confiant sur le bon déroulement du scrutin.

    Cet article a été mis à jour le 8 mai à 21h15.

    Le président Pierre Nkurunziza avait été annoncé à plusieurs reprises depuis le matin à la Céni. Attendu à 11 h 30 puis 14 h, c’est finalement à 13 h (locale), alors que toute la presse étrangère ou presque était aux Nations unies pour assister aux négociations en vue d’une sortie de crise, que le chef de l’Etat a fait son apparition.

    Il a serré quelques mains, notamment celle du président de la Céni, visage fermé, il est rentré dans la salle et s’est assis à un premier bureau comme s’il allait attendre. Deux agents de la commission électorale lui ont rapidement fait signe de s’installer face à eux. Après un rapide examen du dossier, ils ont demandé à Pierre Nkurunziza de signer les différentsrécépissés de dépôt.

    Cela n’aura duré que quelques minutes et à la fin il a été salué par des applaudissements dans la salle venant de représentants de son parti, de son cabinet, mais aussi des cinq membres de la Céni. Le président s’est alors levé pour prendre le temps de leur serrer la main. Pierre Nkurunziza a aussi répondu à quatre questions des journalistes de la presse locale, toutes ou presque sur le mouvement de contestation qui se poursuit dans plusieurs quartiers de la capitale et les réactions internationales.

    « La situation sera totalement maîtrisée »

    Des contestations dont il a minimisé l’ampleur, en la comparant à d’autres épisodes de l’histoire du Burundi. « Le 1er mai, on a donné un message à la nation, il y a deux jours, on a de nouveau donné un message à la nation, message qui a été très bien apprécié par la communauté internationale et tous les Burundais. L’essentiel, c’est que ce qui a été commencé sous forme de manifestations, et qui s’est transformé en ce que certains appellent insurrection, nous vous garantissons que d’ici peu de jours, la situation sera totalement maîtrisée », a déclaré le président burundais.

    « Le processus électoral se tiendra en bonne et due forme », a-t-il lancé avant de quitter la salle et d’effectuer un dernier arrêt, et des explosions de rires, pour enfin saluer un autre candidat venu déposer sa candidature. Il s’agit de Gérard Nduwayo de la branche de l’Uprona reconnue par le gouvernement.

    Opposition divisée

    La fin du dépôt des candidatures est prévue pour demain, le 9 mai. Plusieurs figures de l’opposition envisageaient de renoncer à se présenter — comme pour l’élection de 2010 largement boycottée — si Pierre Nkurunziza maintenait sa candidature. D’autres se sont d’ores et déjà déclarés candidats, notamment le patron de l’ancienne rébellion FNL Agathon Rwasa, de même que Jean Minani, le président du parti Frodebu Nyakuri. L’opposition est donc partagée entre la crainte d’affaiblir le mouvement de contestation et la volonté de ne pas laisser Pierre Nkurunziza concourir seul.

    Lors de discussions informelles entre le gouvernement et les partis politiques sous l’égide des Nations unies, la possibilité d’un glissement pour les législatives et les communales avait été évoqué, puisque pour beaucoup — opposition, société civile et même chancelleries occidentales —, les conditions ne sont aujourd’hui pas réunies pour se diriger vers des élections.

    Une trêve d’une journée des manifestations

    Vendredi 8 mai dans la soirée, les forces de l’ordre ont reçu l’ordre de dégager toutes les barricades de plus en plus nombreuses dans les quartiers qui contestent la candidature de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat présidentiel. Cela a apparemment commencé dès ce vendredi soir, dans un quartier à proximité du centre de Bujumbura, où des coups de feu ont été entendus.

    Le Collectif contre un troisième mandat, qui regroupe environ un millier d’associations et deux centrales syndicales, a annoncé une trève des manifestations d’une journée, samedi, pour « permettre à la population de s’approvisionner mais aussi d’enterrer les morts de la semaine ». « Elles reprendront dimanche », a précisé Pacifique Nininahazwe, l’un des dirigeants du mouvement.


    L’inquiétude croît tous azimuts

    Le chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Burundi, David Martin, exprime sa vive préoccupation face au niveau de violence enregistré au Burundi depuis le début des manifestations, le 26 avril dernier, contre la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat :

    « Dans ses déclarations, le président se montre ambigu : lorsqu’il assure qu’il mettra fin aux manifestations ce week-end, j’espère qu’il veut dire qu’il trouvera des moyens pacifiques pour convaincre les manifestants, mais j’ai le sentiment qu’il pourrait aussi essayer d’utiliser la force pour stopper les manifestations, s’inquiète-t-il. Pour aller vers des élections crédibles, il faudrait déjà relâcher les manifestants détenus par la police, autoriser la réouverture des radios indépendantes et rouvrir l’accès aux réseaux sociaux et au téléphones mobiles. Ce serait un minimum pour de possibles élections crédibles. Si les élections devaient avoir lieu aujourd’hui, je dirais que les conditions pour un scrutin régulier ne sont pas réunies, mais cela peut encore être corrigé. »

    Dans un communiqué diffusé vendredi, la procureur de la CPI a lancé un avertissement aux autorités du Burundi pour que la campagne et le scrutin se déroule sans violence. Fatou Bensouda prévient que les responsables d’éventuels crimes et violences liées au processus électoral seront poursuivis et jugés par la CPI dont le Burundi est membre : « Comme on a vu au Kenya ou en Côte d’Ivoire, les élections peuvent dégénérer et donner lieu à des crimes à grande échelle qui peuvent faire l’objet d’enquêtes ou de poursuites devant la CPI. Toute personne qui commet des crimes selon la compétence de la Cour pourra être poursuivie devant la Cour pénale internationale. Je suis déterminée à enquêter sur ce genre de crime et à en poursuivre les auteurs, insiste-t-elle. Les dirigeants politiques du Burundi doivent aussi s’assurer que les élections se passent dans le calme et que leurs partisans s’abstiennent de toute violence avant, pendant et après les élections. »

    Le président rwandais Paul Kagame a également critiqué vendredi l’attitude de son voisin burundais lors d’un symposium en Suisse :

    « Si vos propres concitoyens vous disent : nous ne voulons pas que vous fassiez cela ou nous ne voulons pas que vous nous dirigiez, c’est peut-être qu’ils sont en train de dire que vous n’avez pas fait assez pour eux et que vous ne faites pas assez pour eux actuellement. Peut-être qu’il aurait fallu le faire lors du premier mandat ou lors du second, juge-t-il. Et maintenant c’est le troisième. En ce qui nous concerne, nous accueillerons les réfugiés. Mais la question n’est pas là. La question n’est pas comment accueillir les réfugiés, mais comment cesser d’en créer. Et sur ce point, les dirigeants burundais doivent se montrer plus sérieux qu’ils ne le sont en ce moment. »

    (RFI)

  • Kagamé critique la témérité de Nkurunziza

    Kagamé critique la témérité de Nkurunziza

    Le président rwandais s’adresse à son voisin burundais.kagame

    Dans une vidéo postée sur YouTube ainsi que sur le compte Twitter de la présidence rwandaise, le président Kagamé s’est écrié: “Comment pouvez-vous alors dire: ‘je reste, que l’on veuille de moi ou non’? C’est un problème très sérieux”, affirme Paul Kagamé.

    Il répondait à une question sur la situation actuelle au Burundi, lors d’un symposium organisé par l’université de Saint-Gall, en Suisse.

    “Si vos propres concitoyens vous disent: ‘nous ne voulons pas que vous fassiez ça ou que vous nous dirigiez’, peut-être sont-ils en train de dire que vous n’avez pas fait assez pour eux”, indique-t-il un peu plus loin dans la vidéo.

    Selon l’AFP, au moins 17 personnes ont été tuées dans les manifestations violentes, principalement à Bujumbura, la capitale, depuis l’annonce de la candidature du président Pierre Nukurunziza, le 25 avril, pour un troisième mandat, par son parti le FDD-CNDD.

    Des affrontements ont lieu entre manifestants et policiers qui tirent parfois à balle réelle. Depuis deux jours, il y a  chasse à l’homme à Bujumbura et à Cibitoke ; les manifestants s’attaquent aux proches du parti au pouvoir qu’ils accusent d’être des  mouchards ou membres d’une milice, Imborakure.

    Nkurunziza qui a appelé à une trêve, a officiellement fait acte de  candidature vendredi pour la présidentielle du 26 juin prochain.

    Le président Kagame a plusieurs  foismis en garde contre  les conséquences que la crise au Burundi pourrait  avoir sur le Rwanda.

    Déjà, des dizaines de milliers de  Burundais se sont réfugiés au Rwanda et en RDC. voisins.

    (VOA)

  • Burundi: ‪Nkurunziza promet de libérer les personnes arrêtées si la contestation cesse

    Burundi: ‪Nkurunziza promet de libérer les personnes arrêtées si la contestation cesse

    NKURUZINZA PIERRE-Le président Nkurunziza réaffirme toutefois qu’il se présentera à la présidentielle. Entre-temps, une figure de la contestation a été arrêtée le même mercredi.

    Dans un message qu’il a prononcé mercredi et dont l’intégralité est postée sur son site Internet officiel,  le président Pierre Nkurunziza affrime que si le peuple burundais lui faisait encore confiance, le mandat il brigue sera le dernier, tel que stipulé par l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle.

    La Cour constitutionnelle a validé mardi la candidature de Nkurunziza pour un troisième mandat estimant que le renouvellement de l’actuel mandat présidentiel au suffrage universel direct n’est pas contraire à la Constitution de la République du Burundi du 18 mars 2005.

    Dans son message, M. Nkurunziza promet de libérer les manifestants –majeurs et mineurs-  arrêtés et emprisonnés, à condition que le mouvement de contestation cesse.

    Le président burundais reconnait que l’annonce officielle de sa candidature pour la présidentielle du 26 juin par son parti, le  CNDD-FDD, est l’élément déclencheur des manifestations. Car certains pensaient que la candidature était contraire à la Constitution, précise-t-il.

    Dans le même temps, une figure de la contestation contre un troisième mandat de Nkurunziza a été arrêtée ce même mercredi.

    La scène a été surréaliste. Après plus d’une heure de face-à-face tendu, Audifax Ndabitoreye, un des meneurs de la contestation, s’est finalement livré, bras levés et théâtral, aux policiers venus l’arrêter.

    En envoyant des policiers s’emparer de lui de force, devant micros et caméras, dans le hall de l’hôtel Panomaric de Bujumbura où il rencontrait les chefs des diplomaties est-africaines venus aider le Burundi à sortir de la crise, les autorités burundaises pourraient bien avoir terni un peu plus leur image.

    Tout a commencé dans l’après-midi.

    Avec d’autres dirigeants de l’opposition et de la société civile, M. Ndabitoreye, candidat indépendant déclaré à la présidentielle du 26 juin, participait au 1er étage de l’hôtel à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’EAC (Communauté est-africaine). Dans le hall où il était momentanément descendu, des hommes en civil ont soudain tenté de s’emparer de lui, selon des témoins, journalistes et membres du personnel.

    Cris, échauffourées, début de panique. Raté: M. Ndabitoreye s’est extrait et est parvenu à remonter au premier étage. Les policiers en civil, vraisemblablement membres des services de renseignements, ont attendu à l’extérieur.

    La réunion terminée, le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Bernard Membe, qui la présidait, s’est arrêté quelques minutes sur le perron de l’hôtel, face à la presse, en quittant l’hôtel. Audifax Ndabitoreye était juste derrière lui. “Je viens avec vous”, a dit-il au ministre.

    Mais la sécurité a précipitamment emmené M. Membe vers sa voiture. M. Ndabitoreye abandonné, les policiers se sont jetés sur lui, bousculant membres des délégations et journalistes.

    L’article a bénéficié d’un complément d’information de l’AFP.(VOA)

  • La Tunisie supprime le visa d’entrée pour six pays africains

    La Tunisie supprime le visa d’entrée pour six pays africains

    -Dans le but de relancer le tourisme et d’encourager les déplacements entre la Tunisie et les pays du continent, il a été décidé de supprimer le visa d’entrée pour six pays africains.

    Touhami Abdouli, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères chargé des affaires arabes et africaines, dans une déclaration accordée lundi à Jawhara Fm, a annoncé la levée du visa pour les citoyens du Burkina Faso, du Congo démocratique, du Congo Brazzaville, du Zimbabwe, du Botswana et de la Centrafrique.

    La Tunisie se démène pour sauver son tourisme et oriente désormais ses efforts vers l’Afrique, un vaste marché à explorer et à exploiter à tous les niveaux, ce qui pourrait relancer l’économie nationale et la croissance. Touhami Abdouli a estimé que cette ouverture de la Tunisie sur le marché africain lui permettrait de générer 2 points de croissance économique supplémentaires.

    Le secrétaire d’Etat a également annoncé que les Jordaniens, qui voyagent énormément et ont un gros pouvoir d’achat, seront aussi exemptés de visa d’entrée. « Les ressortissants de pays comme la Jordanie, le Botswana, le Zimbabwe, le Burkina Faso et les deux Congo ont un pouvoir d’achat élevé, sachant qu’une coopération économique solide avec ces pays pourrait faire augmenter le taux de croissance de deux points », a indiqué Touhami Abdouli.

    Il a par ailleurs précisé que la décision, déjà prise lors d’un récent conseil des ministres, sera mise en vigueur à partir du début du mois de mai prochain.

    En difficulté depuis la révolution du Jasmin de 2011 et la montée en puissance du djihadisme et des actes terroristes, le tourisme, reste l’une des principales ressources de la Tunisie.

    Après l’attaque du 18 mars contre le musée du Bardo, qui a coûté la vie à 22 personnes dont 21 touristes étrangers, le pays tente de sauver son tourisme en rassurant les visiteurs sur leur sécurité et en lançant une campagne de publicité en Europe.

    La ministre du Tourisme, Salma Elloumi Rekik, a annoncé, la semaine dernière, « des mesures exceptionnelles » pour renforcer le secteur touristique après l’attentat du Bardo. Parmi ces mesures phares : la protection des sites et circuits ainsi que le renforcement des contrôles dans les aéroports, les routes et tous les moyens de transport.

    Après l’attentat, la Tunisie n’hésite pas à surfer sur la vague de la solidarité, une campagne d’affichage à l’international intitulée #TUNISIEMOIJYVAIS, a également été organisée.

    (Afrik)