Tag: Nouvelles Africaines

  • RCA: 10 000 personnes réfugiées dans l’hôpital de Batangafo après des violences

    RCA: 10 000 personnes réfugiées dans l’hôpital de Batangafo après des violences


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 01:28

    En Centrafrique, des affrontements entre groupes armés ont eu lieu mercredi 31 octobre dans le nord à Batangafo. Trois camps de déplacés ont été incendiés, obligeant plus de 10 000 personnes à se réfugier à l’hôpital de la ville.

    Trois camps de déplacés ont été incendiés, de nombreuses maisons ont également été détruites mercredi à Batangafo, dans le nord de la Centrafrique, à la veille de l’arrivée du ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian. En cause : des affrontements de groupes armés.

    « Plus de 10 000 personnes » se sont réfugiées dans les enceintes de l’hôpital de la ville, selon Médecins sans frontières qui soutient l’établissement. L’organisation dit avoir pris en charge une vingtaine de blessés. « Dix ont été opérés d’urgence, les autres étaient moins gravement blessés et deux personnes sont mortes des suites de leurs brûlures », détaille Omar Ahmed, le chef de mission de MSF à Bangui.

    L’hôpital doit donc gérer à la fois les patients déjà présents dans l’établissement et l’afflux de ces réfugiés qui fuient les violences. « Nous sommes aussi très préoccupés pour les populations qui auraient pu se déplacer en dehors de la ville, et qui se retrouvent sans abri ni nourriture », indique Omar Ahmed.

    Selon lui, la situation de Batangafo est « critique ». Il parle d’une « ville fantôme », alors que comme il le rappelle, elle comptait plus de 20 000 déplacés. Si la situation le permet, Médecins sans frontières enverra des renforts la semaine prochaine.

    Violences à Bambari

    La situation est également compliquée plus au sud à Bambari où les violences se poursuivent. Médecins sans frontières s’est occupé sur place de douze blessés.

    Dans ce contexte de tensions, MSF tient à dénoncer tous types de violence contre les populations civiles. L’association appelle toutes les parties concernées à protéger ces populations et à laisser travailler les humanitaires.

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  • Maroc: lancement des travaux de la Tour Mohammed VI, plus haute tour d’Afrique

    Maroc: lancement des travaux de la Tour Mohammed VI, plus haute tour d’Afrique


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 01:29

    Le roi du Maroc a inauguré vendredi 2 novembre le lancement des travaux de la « Tour Mohammed VI », à Salé, à quelques kilomètres de Rabat. Une tour qui deviendrait la plus haute d’Afrique, alors que le Maroc continue sa politique d’expansion sur le continent.

    Une fois terminée en mai 2022, la tour sera haute de 250 mètres et 55 étages, selon les objectifs annoncés.

    Bureaux, résidences et hôtels vont occuper la « Tour Mohammed VI » qui va dépasser les deux gratte-ciel marocains de Rabat et Casablanca.

    Et ce n’est pas un hasard si ce projet est financé par la BMCE Bank du milliardaire marocain Othman Benjelloun, dont la Bank of Africa accompagne les investissements des entreprises en Afrique (Voir ci-dessous la vidéo de présentation du projet).


    Cet investissement de 357 millions d’euros entre dans l’optique internationale du Maroc qui se positionne sur le continent et qui veut que Rabat et Casablanca deviennent de grandes métropoles africaines.

    Du côté de la capitale économique, une autre tour de 27 étages devrait bientôt être inaugurée au sein de l’écosystème Casablanca Finance City qui veut transformer la ville en principale place financière du continent.

    Reste à savoir si les délais de construction seront tenus. La première pierre de la « Tour Mohammed VI » avait été déjà posée en 2016 par le roi.

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  • La Bourse Ghislaine Dupont-Claude Verlon 2018 décernée à deux Ivoiriens

    La Bourse Ghislaine Dupont-Claude Verlon 2018 décernée à deux Ivoiriens


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 16:32

    Cinq ans après l’assassinat de nos collègues de RFI Ghilslaine Dupont et Claude Verlon au Mali, la Bourse qui porte leur nom se déroulait cette année à Abidjan en Côte d’Ivoire. Comme chaque année, elle a distingué deux lauréats, journaliste et tecnicien qui viendront à Paris dans quelques mois pour suivre une formation.

    Ils étaient 20 – 10 journalistes et 10 techniciens – sélectionnées pour suivre un stage de deux semaines à Abidjan. Un stage au terme duquel la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon vient de distinguer deux lauréats.

    Pour les journalistes, il s’agit de Taby Badjo Marina Djava. Agée de 30 ans, elle est journaliste à la radio La Voix des lacs à Yamoussoukro. Le jury l’a récompensée pour avoir abordé une réalité sociale ivoirienne avec lucidité, pour la force et la richesse des témoignages qu’elle a recueillis pour son reportage consacré à l’absence de dialogue dans l’éducation traditionnelle en Côte d’Ivoire.

    Chez les techniciens, la Bourse a été remise à Aman Baptiste Ado. A 32 ans, il est technicien réalisateur à l’ISTC FM, une radio abidjanaise qui appartient à l’Institut des sciences et techniques de la communication, une école qui forme les journalistes et les techniciens. Ce sont la pertinence des ambiances et le rythme donné par son travail de réalisation à un reportage sur les cours communes dans la capitale ivoirienne qui ont séduit le jury.

    Les deux lauréats recevront en février prochain à Paris une formation intensive à RFI ainsi qu’au sein de deux établissements partenaires de la Bourse : Sciences Po pour Taby Badjo Marina Djava et l’INA pour Aman Baptiste Ado

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  • Attaque meurtrière contre un car de chrétiens coptes en Égypte

    Attaque meurtrière contre un car de chrétiens coptes en Égypte

    Afrique

    Attaque meurtrière contre un car de chrétiens coptes en Égypte

    Texte par FRANCE 24

    Dernière modification : 02/11/2018

    Sept personnes ont été tuées et 14 blessées dans une attaque contre un car qui se rendait à un monastère copte en Haute-Égypte, a annoncé vendredi l’archevêque de Minya.

    Des hommes armés ont ouvert le feu sur un bus transportant des chrétiens coptes, vendredi 2 novembre, dans la province égyptienne de Minya (centre). Sept personnes ont été tuées et quatorze blessées, a indiqué à l’AFP l’évêque de la province.

    Le car se rendait au monastère Saint-Samuel-le-Confesseur à Minya, à 260 km au sud du Caire. L’attaque a eu lieu pratiquement à l’endroit où 28 pèlerins coptes avaient été tués par des islamistes en mai 2017.

    L’Égypte avait alors répondu à cette attaque, revendiquée par l’organisation État islamique (EI), par des frappes aériennes contre des camps jihadistes en Libye voisine.

    Une branche égyptienne du groupe EI sévit dans le nord de la péninsule du Sinaï, où elle attaque régulièrement les forces de sécurité, notamment depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

    En février 2018, l’armée a lancé une vaste offensive contre les jihadistes dans le Sinaï, baptisée “Sinaï 2018”. L’armée revendique dans cette opération un bilan de plus de 450 jihadistes tués.

    Les coptes représentent la communauté chrétienne la plus importante et la plus ancienne du Moyen-Orient, avec environ 10 % des quelque 10  millions d’Égyptiens.

    Avec AFP

    Première publication : 02/11/2018

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  • Crimes et atteintes envers les journalistes: l’Afrique aussi en pâtit

    Crimes et atteintes envers les journalistes: l’Afrique aussi en pâtit


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 14:32

    En décembre 2013, lors de sa 68e session, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Une date choisie en mémoire de l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, au Mali, le 2 novembre 2013. Partout dans le monde, des journalistes sont tués pour l’exercice de leur métier, celui d’informer les populations. Le continent africain ne fait pas exception.

    Au cours des 12 dernières années, plus de 1 000 journalistes ont été tués pour avoir voulu couvrir des évènements et informer le public. Dans neuf cas sur dix, les meurtriers restent impunis. Si les envoyés spéciaux sont parfois tués sur des terrains de guerre, ce sont les journalistes locaux enquêtant sur la corruption, la criminalité et la politique qui constituent, de loin, le plus grand nombre de victimes.

    Selon Reporters sans frontières, la Syrie est le pays le plus meurtrier au monde pour les reporters, suivie du Mexique, le pays en paix le plus dangereux. Mais en Afrique aussi, l’exercice de la profession peut être périlleux, et les crimes commis contre des journalistes restent souvent impunis.

    « La RDC reste le pays d’Afrique sub-saharienne où sont enregistrées le plus grand nombre d’atteintes à la liberté de la presse », selon l’organisation Journalistes en danger (JED) qui publie son rapport annuel.

    De la menace à la mort, la triste réalité du journalisme en RDC

    Ces 15 dernières années, 12 professionnels des médias ont été assassinés dans le pays, le dernier en 2015, sans que les véritables auteurs de ces crimes ne soient inquiétés. Une « culture de l’impunité » qui, selon Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de l’organisation, « tue la liberté de la presse ».

    En 2018 encore, l’organisation a recensé 121 cas de journalistes interpellés, arrêtés, menacés ou encore victimes de censure. Le même chiffre qu’en 2017, selon ce rapport baptisé « Les élections de tous les dangers pour les journalistes ». Quelque 54 journalistes ont été, à un moment donné, privés de libertés en RDC en 2018. Un chiffre quasiment stable comparé à l’an passé mais avec une évolution notable : les cas de détention de plus de 48 heures ont doublé, 15 contre sept recensés l’an passé. Parmi eux, un seul journaliste, Tharcisse Zengia, du journal satirique Le Grognon, est actuellement détenu dans une affaire de diffamation.

    Viennent ensuite les pressions ou censures : 37 cas recensés ; puis les menaces et les agressions : 30 cas cette année. En première ligne, selon JED, on trouve les journalistes couvrant les manifestations de la société civile et de l’opposition, régulièrement interpellés, privés de leur matériel ou « passés à tabac » selon ce rapport qui revient également sur le cas de trois journalistes de la télévision publique « révoqués » selon JED pour avoir « tenté de diffuser » un reportage sur une marche hostile au pouvoir. L’organisation déplore également la tendance des autorités à couper l’Internet et les services de messagerie lors de ces manifestations.

    La « crise » en RDC génère de la pression sur les médias

    Les journalistes d’investigation ne sont pas épargnés. Un exemple : celui de ces deux documentaristes contraints, toujours selon JED, « de vivre en clandestinité après la diffusion de témoignages de personnes expropriées d’un terrain revendiqué par le chef de l’Etat ».

    Cette année encore, selon JED les services de sécurité, police, armée et agence nationale de renseignements sont responsables de 44% des cas de violations recensés.

    Pour JED, la « crise » dans laquelle se trouve plongée la RDC depuis 2016, suite aux différents reports de l’élection présidentielle désormais prévue en décembre, accentue la pression sur les journalistes.

    L’organisation déplore enfin que deux projets de loi, l’un sur l’accès à l’information et l’autre sur la liberté de la presse, soient bloqués à l’Assemblée nationale depuis 2015 et que « par manque de volonté politique », la RDC s’appuie toujours sur une législation « répressive » adoptée en 1996 du temps de Mobutu. Une loi qui « fait référence au Code pénal » et « prévoit des peines de prison et de fortes amendes pour l’injure et la diffamation », au point selon JED « d’anéantir par exemple toute possibilité pour les journalistes de dénoncer des tentatives de fraudes ».

    Ailleurs sur le continent

    Au Burundi. Le président de l’Observatoire de la presse au Burundi qui vit en exil (au Rwanda) dénonce l’impunité dont jouissent les responsables des crimes commis contre les journalistes depuis 2015 et la crise que traverse ce pays. Il parle notamment du cas de deux journalistes tués dont l’un exécuté ouvertement avec toute sa famille par des policiers d’une unité d’élite chargée de la protection des institutions. Innoncent Muhozi accuse le pouvoir d’être responsables de ces crimes, malgré les dénégations répétées de ce dernier.

    Beaucoup de journalistes ont été tabassés à diverses occasions, des médias ont été détruits, brûlés, et sont toujours occupés par la police […] Ces agressions viennent clairement de l’Etat qui ne s’en cache pas. Le système judiciaire sous contrôle ne fait que cautionner les actes du gouvernement

    Innoncent Muhozi

    02-11-2018
    – Par
    Esdras Ndikumana

    Au Rwanda. Pour l’organisation de protection des journalistes Reporters sans frontière qui classe le président Paul Kagame parmi les prédateurs de la presse, le Rwanda est l’un des Etats les plus répressifs du monde où il a recensé de nombreux assassinats de journalistes depuis 1996, qui sont restés impunis.

    Dans la plupart des cas, on fait face à de l’impunité, ce qui équivaut à une sorte de permis de tuer. C’est ça qui fait pesée une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des journalistes rwandais

    Arnaud Frogel

    02-11-2018
    – Par
    Esdras Ndikumana

    En Côte d’Ivoire, des journalistes doivent participer ce vendredi à une marche pour attirer l’attention sur l’assassinat de journalistes locaux et étrangers au cours des dernières années. De Guy-André Kieffer à Jean Hélène, ce pays n’a pas été épargné par les crimes envers les reporters.

    Un crime nous traumatise : celui de Guy-André Kieffer. Rien, rien n’a permis d’élucider ce crime

    Moussa Touré

    02-11-2018
    – Par
    Michel Arseneault

    En Algérie, une centaine de journalistes mais aussi employé de médias, chauffeurs, correcteurs,  ont été tués pendant la décennie noire.
    Parmi eux, Saïd Mekbel, directeur du jounal Le Matin, assassiné en décembre 1994. Lassé de commémorer uniquement sa mort, son fils a décidé de commémorer – chaque 22 mars, car ce jour-là, deux années de suite en 1993 et 1994 -, les Algériens ont marché contre le terrorisme, toutes les mémoires, celles des journalistes, mais aussi de toutes les victimes anonymes du terrorisme des années 1990 en Algérie. Pour ne pas oublier, et pour ne laisser ni l’Etat ni les islamistes réécrire l’histoire de ces années-là, Nazim Mekbel appelle aussi à se souvenir de tous les autres.

    Ne parler que d’une personne ou uniquement de gens connus, en oubliant les 200 000 autres, ce serait un tort.

    Nazim Mekbel, président de l’association Ajouad Algérie Mémoires

    02-11-2018
    – Par
    Marie-Pierre Olphand

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  • Sénégal: des commerçants de Thiaroye protestent contre les travaux du TER

    Sénégal: des commerçants de Thiaroye protestent contre les travaux du TER


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 13:27

    Le chantier est mené au pas de charge avant l’inauguration de la nouvelle ligne prévue en janvier. Le train reliera Dakar à l’aéroport Blaise Diagne. Sur le tracé, une grande partie du marché de Thiaroye, en banlieue de Dakar, est en cours de destruction depuis lundi.

    La pelleteuse vient de passer, laissant derrière elle des tas de gravats. La colère, la tension se lit sur les visages des commerçants. Assis, à la lisière des futures voies, Omar Diallo s’en prend au président Macky Sall.

    « Depuis 40 ans, on est là. On est là en train de gagner ici notre pain. Il est venu un jour nous demander de partir, sans rien nous donner ! Rien du tout ! Sans nous recaser, sans nous payer ! Pourquoi ça ? Il a sacrifié combien de milliers de personnes, de pères de famille ? »

    Djibril So se tient résigné dans la pénombre de son échoppe. Son lieu de travail depuis 14 ans bientôt détruit. Le vendeur a déplacé son stock en lieu sûr. « Parce que quand tu quittes là, tu ne sais pas où aller, eh bien ça fait très mal. C’est ça le problème. Pour l’instant, bon… Le préfet est venu ici pour nous donner une autre place, mais pour l’instant on ne sait pas où on va aller. »

    Le président de l’association des ambulants de Thiaroye, Abdourham Kane, n’a rien contre le nouveau train. Mais d’après lui, les indemnisations se font attendre. « Ce n’est pas du tout normal. Ce n’est pas du tout correct. Ce qu’il doit recevoir, il faut lui donner. »

    Le préfet le reconnaît : il reste bien des commerçants à indemniser. Ce n’est qu’une question de semaines. L’Etat s’engage à distribuer des espaces de vente dans le nouveau marché de la ville d’ici deux mois.

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  • RDC: nouvel archevêque, Mgr Ambongo prend la relève du «souci pastoral»

    RDC: nouvel archevêque, Mgr Ambongo prend la relève du «souci pastoral»


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 13:14

    Fridolin Ambongo Besunga a été confirmé archevêque métropolitain de Kinshasa par le pape François, jeudi 1er novembre. Il succède ainsi au cardinal Laurent Monsegwo Laurent Pasinya, dont la démission a été acceptée jeudi par le Saint-Siège. Le cardinal Monsegwo va ainsi pouvoir se consacrer pleinement à son rôle de cardinal. Ce changement intervient à un moment charnière de la vie de la RDC où la voix de l’Eglise est écoutée.

    A bientôt 59 ans, le nouvel archevêque de Kinshasa avait été nommé co-adjuteur en février dernier. Fils d’un travailleur des plantations d’hévéas, il a fait des études de philosophie au séminaire de Bwamanda et de théologie à l’institut Saint Eugène de Mazenod de Kinshasa, avant de s’engager dans l’ordre des Frères mineurs capucins. Il est ordonné prêtre en 1988.

    Ensuite, Ambongo poursuit les études doctorales en théologie morale à l’Académie alphonsienne de Rome. Revenu au pays, il enseigne aux Facultés catholiques de Kinshasa et au grand séminaire Saints Pierre et Paul de Lisala. Il est évêque de Bokungu-Ikela, puis Mbandaka-Bikoro, avant de se retrouver aujourd’hui à la tête de l’église de Kinshasa. Il affirme avoir conscience de la lourdeur de la charge :

    « La situation du pays, avec la période que nous vivons maintenant, un peuple qui évolue doucement vers des élections prévues pour le 23 décembre, cela fait partie du souci pastoral de l’archevêque de Kinshasa. »

    Autant que pour le cardinal Monsengwo, son prédécesseur à la tête de l’Eglise catholique de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo n’a toujours pas été tendre avec le pouvoir politique.

    Les évêques de la RDC ont prévu de se réunir entre le 20 et le 22 novembre. La rencontre sera entièrement consacrée à l’évaluation du processus électoral et devra s’achever le jour du lancement de la campagne électorale.

    → RELIRE : Le cardinal Monsengwo, Desmond Tutu ou Machiavel congolais ?

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  • Billet Retour à Gbadolite : la nostalgie de l’ère Mobutu persiste en RD Congo

    Billet Retour à Gbadolite : la nostalgie de l’ère Mobutu persiste en RD Congo

    Dernière modification : 02/11/2018

    Billet Retour à Gbadolite : la nostalgie de l’ère Mobutu persiste en RD Congo

    Plus de 20 ans après la chute du charismatique dictateur congolais, beaucoup dans le pays-continent d’Afrique centrale continuent de regretter celui que l’on surnommait “Papa Maréchal”, qui a régné sans partage de 1965 à 1997.

    Vingt-et-un ans que le maréchal Mobutu Sese Seko a été chassé du pouvoir en République démocratique du Congo. Vingt-et-un ans que ce pays géant d’Afrique centrale a troqué la dictature pour une supposée démocratie. Et pourtant… Alors que le pays semblait suffoquer sous le régime autocratique de Mobutu, les Congolais portent aujourd’hui un regard nostalgique sur les années Zaïre, comme s’appelait leur pays à l’époque. Fierté nationale, lutte contre le tribalisme, construction de routes, électrification… Les réussites du “Maréchal” semblent maintenant éclipser ses exactions.

    C’est Gbadolite, dans le nord de la RD Congo, non loin de la frontière avec la République centrafricaine, que le “léopard du Zaïre” avait choisi comme fief de son pouvoir sans partage. Autrefois un hameau de 2 000 âmes fait de quelques cases en terre cuite, Gbadolite avait été métamorphosée à la fin des années 1960 pour accueillir Mobutu et son entourage. En quelques années, c’est une ville moderne et coquette qui est sortie de terre, en plein cœur de la forêt tropicale.

    Mais cette bourgade s’est figée dans le temps un matin de mai 1997. Alors chassé par la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, Mobutu doit fuir vers le Maroc. Les extravagants palais du Maréchal sont pillés ou détruits. Certains bâtiments en pleine construction ne seront jamais achevés.

    Nos reporters Horaci Garcia Marti et Thomas Nicolon se sont rendus dans les ruines de Gbadolite, puis à Kinshasa, la bouillonnante capitale congolaise, pour tenter de comprendre quelles traces Mobutu a laissées dans le paysage et dans les consciences congolaises.

    En s’entretenant avec les anciens collaborateurs du dictateur, puis avec ceux qui ont souffert de son régime de fer, nos reporters tenteront comprendre la difficulté de sortir des griffes d’une dictature de plus de 30 ans.

    Par Thomas NICOLON , Horaci GARCIA MARTI

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  • Gabon: le PDG ragaillardi et renouvelé après sa victoire aux législatives

    Gabon: le PDG ragaillardi et renouvelé après sa victoire aux législatives


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 11:45

    A l’issue du second tour des législatives au Gabon, le Parti démocratique gabonais (PDG) d’Ali Bongo obtient une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. Sur 143 sièges, l’opposition n’en a obtenu que 17. Or, il y a deux ans, en 2016, le parti au pouvoir était sorti particulièrement affaibli de la présidentielle très contestée. L’ancien président de l’Assemblée, Guy Nzouba Ndama, et l’ancien ministre Alexandre Barro Chambrier, avaient claqué la porte du parti et rejoint Jean Ping. Aujourd’hui, c’est un tout autre tableau qui se dessine.

    A l’issue de ces élections législatives, l’opposition dénonce certes des fraudes, la participation est particulièrement faible, mais pour Ike Ngouoni, le porte-parole de la présidence, l’essentiel est ailleurs : ces élections ont le mérite de clore définitivement le débat sur la légitimité du chef de l’Etat.

    Le très influent Maixent Accrombessi, victime d’un accident vasculaire cérébral, est à présent remplacé par Brice Lacruche Alihanga au poste de directeur de cabinet. Ali Bongo a changé la direction de son parti. Et lors des investitures pour les législatives, il a écarté certains barons qui étaient en place depuis Omar Bongo et qui ne lui étaient peut-être pas dévoués à 100%, pour placer plus de jeunes et des femmes. « Il faut plutôt voir ces changements comme un renouvellement nécessaire », explique-t-on à la présidence.

    La nouvelle Assemblée nationale sera en tout cas fidèle au chef de l’Etat. Le PDG fait également une razzia sur les municipalités, lui assurant un Sénat aux ordres en 2020.

    « Face à lui, l’opposition est affaiblie et divisée », se réjouit une source du pouvoir. « Ali Bongo a certes réussi son coup mais c’est en apparence seulement. » « L’abstention très forte montre bien qu’il n’y a aucune adhésion », estime pour sa part l’opposant Guy Nzouba Ndama, qui se déclare plutôt préoccupé en ce moment par l’état de santé du chef de l’Etat.

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  • Soudan du Sud: après la rencontre Machar-Kiir, le scepticisme demeure

    Soudan du Sud: après la rencontre Machar-Kiir, le scepticisme demeure


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 11:31

    Le Soudan du Sud est loin d’être sorti d’affaire. Mercredi 31 octobre 2018 à Juba, le pouvoir a organisé une grande cérémonie de la paix pour célébrer l’accord signé début septembre. Pouvoir, opposition, chefs d’Etat régionaux ont participé. Le chef rebelle Riek Machar est même venu dans la capitale après plus de deux ans d’exil. Pour autant, la réalité du terrain pourrait vite se rappeler à tous les acteurs.

    « Cette cérémonie était un acte symbolique important, mais ça ne garantit rien pour la suite », explique un observateur. Avec les chefs d’Etat régionaux, la communauté internationale a montré qu’elle soutenait encore le processus.

    Le retour de Riek Machar a aussi été vu comme un signe positif. Pour autant, le chef rebelle est reparti dans la soirée pour Khartoum, preuve que les conditions de son retour ne sont pas encore réunies.

    La période de pré-transition, qui doit durer huit mois, est très laborieuse. Du retard s’accumule dans la mise en place des institutions. Et le risque d’un échec est toujours fort. « Il y a des problèmes d’incompétence, de bureaucratie et de méfiance », confie un observateur.

    Une euphorie de courte durée ?

    Les travaux du comité de pré-transition, l’organe-clé chargé d’appliquer l’accord, ont plus d’un mois de retard. Or, ces délais risquent d’exacerber la suspicion et de replonger le pays dans la crise. Sur le terrain, des combats ont toujours lieu sporadiquement. Chaque camp recrute des hommes.

    S’ajoutent à cela des dysfonctionnements dans la chaîne de commandement et des conflits locaux. Bref, une situation sécuritaire très complexe. Un observateur attend beaucoup plus du président Kiir, en tout cas.

    « C’est à lui de donner le tempo. Or, on dirait qu’il n’a pas envie de diriger. Chaque fois, la communauté internationale doit lui tordre le bras pour qu’il agisse », confie cette source. Quoi qu’il en soit, on l’aura donc compris, l’euphorie de la cérémonie de Juba risque de s’estomper rapidement.

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