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  • Le contre-la-montre des migrants pour arriver aux Etats-Unis avant Trump

    Le contre-la-montre des migrants pour arriver aux Etats-Unis avant Trump

    -Dans une dangereuse course contre la montre pour arriver aux Etats-Unis avant l’accession vendredi de Donald Trump à la Maison Blanche, de nombreux migrants pressent le pas dans le désert mexicain, entre températures extrêmes, vipères et narcotrafiquants.

    Les quelque 3.000 kilomètres de frontière avec le voisin du Nord sont parsemés de postes de contrôle, où des centaines d’agents montent la garde, épaulés par des caméras, des hélicoptères et des drones.

    Mais les migrants, inquiétés par la promesse du futur 45e président des Etats-Unis de contruire un mur infranchissable entre les deux pays, parviennent à passer de l’autre côté.

    Dans la petite localité de Sasabe, collée à la frontière côté mexicain, on peut observer des marques blanchâtres sur une des colonnes en métal qui composent la barrière limitrophe. A quelques mètres sur le sable, on aperçoit une bouteille d’eau.

    “Quelqu’un a sûrement grimpé et a traversé là”, explique à l’AFP Sergio Flores, qui dirige un groupe d’aide aux migrants mis en place par les autorités. La bouteille a été peinte en noir afin d’éviter les reflets du Soleil qui pourrait les faire repérer, une astuce “fréquente”, explique-t-il.

    A Caborca, un autre village proche de la frontière dans l’Etat de Sonora (nord-ouest), quelques Honduriens attisent un feu à l’aide de détritus par une matinée glaciale.

    Fuyant les gangs criminels et le chômage, ils ont traversé le Mexique sur le fameux train de marchandises “La Bestia” (“la Bête”), en espérant arriver aux Etats-Unis avant l’investiture de Trump.

    “Quand j’ai vu cet homme dire à la télé qu’il détestait les migrants et qu’il allait construire un mur, je me suis dit: ‘c’est maintenant ou jamais’”, raconte le long des voies ferrées Wilson, un maçon hondurien de 48 ans qui a passé Noël sur la route et n’a pu voir naître sa dernière fille.

    Kit du migrant

    “Il y a de plus en plus” de migrants, constate Laura Ramírez, une activiste qui leur offre quotidiennement des petits-déjeuners.

    Selon des chiffres officiels, 20.709 sans-papiers ont été interpellés au Mexique en octobre, et 17.230 en novembre. Des gouverneurs ont demandé des ressources supplémentaires, affirmant être débordés par ce phénomène migratoire.

    De leur côté, les autorités américaines ont indiqué avoir interpellé 530.250 migrants en 2016, contre 462.328 un an plus tôt.

    Pour tromper la vigilance des policiers, les sans-papiers “ont perfectionné leurs méthodes”, selon Flores.

    Pantoufles équipées de semelles en tapis qui ne laissent pas de trace dans le sable ou vêtements de camouflage font partie de l’équipement nécessaire pour effectuer la traversée.

    Le ‘kit’ peut comprendre également des chaussures avec “semelles de vache” qui impriment sur le sol des traces de bovins pour tromper les autorités.

    Dans leur sac à dos, souvent aussi fabriqué en tissu de camouflage, les migrants emportent un imperméable, un sérum anti-venin en cas de morsure de vipère, de l’alcool pour faire du feu, du talc pour les pieds, des médicaments anti-douleur et contre les rhumes.

    Ils emportent aussi des amulettes pour s’attirer la chance, des photos d’une fiancée ou de leurs enfants, et une obsession pour le rêve américain.

    Ces équipements pour migrants sont proposés à la vente dans les boutiques situées sur la place principale de Altar, un village de Sonora surnommé le “Wal-Mart du migrant”.

    ‘Gros business’

    Chacun d’eux paye environ 1.000 dollars à des “coyotes”, des passeurs qui les conduisent de leur pays d’origine jusqu’à la frontière. Mais ensuite ils doivent débourser 5.000 dollars supplémentaires pour entrer aux Etats-Unis.

    “C’est un gros business”, commente Flores.

    Certains des migrants ne peuvent payer cette somme et doivent alors se transformer en “mule” pour franchir la frontière, avec un sac de 50 kilos de marijuana sur le dos.

    “Les narcotrafiquants ne nous payent pas, ils nous laissent simplement passer”, explique ce Hondurien.

    Donald Trump a déclenché la colère du voisin du sud en déclarant que parmi les migrants clandestins mexicains se trouvaient des criminels et des violeurs.

    “Cet homme raciste panique”, estime El Guero. “Notre seul péché est d’avoir vu le jour dans un pays pauvre et de ne pas avoir d’argent pour payer les mafias” aux frontières, se défend-il.

    De l’autre côté de la frontière, dans la ville d’Arivaca, en Arizona, les migrants ne sont pas populaires. “On ne peut pas nier qu’ils apportent des problèmes”, assure un serveur sous le couvert de l’anonymat.

    “Je pense qu’ils ne devraient pas être là. Ce n’est pas chez eux”, ajoute-t-il.

    A Caborca, Wilson regarde vers les Etats-Unis, où il espère qu’un avenir meilleur l’attend.

    “J’ai confiance en Dieu pour qu’il adoucisse le coeur de Trump”, dit-il.

    Avec AFP

  • Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis

    Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis

    -Donald J. Trump prête serment vendredi sur les marches du Capitole, au coeur de Washington, pour succéder à Barack Obama et devenir le 45e président des Etats-Unis, incroyable épilogue d’une campagne anti-élites qui a pris tout le monde à revers.

    A 70 ans, sans la moindre expérience politique, diplomatique ou militaire, le magnat de l’immobilier s’apprête à prendre les rênes de la première puissance mondiale sous le regard inquiet des alliés des Etats-Unis, échaudés par ses déclarations tonitruantes, parfois contradictoires.

    Après une nuit à Blair House, résidence réservée aux hôtes de marque située en face de la Maison Blanche, Donald Trump et son épouse Melania devaient partager un thé avec Barack et Michelle Obama avant de se rendre ensemble au Capitole.

    Des centaines de milliers d’Américains, partisans enthousiastes et farouches opposants, sont attendus sur les larges pelouses du National Mall qui lui fait face. Trois de ses prédécesseurs – Jimmy Carter, George W. Bush, Bill Clinton – seront présents, ainsi qu’Hillary Clinton, son adversaire malheureuse.

    “Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des Etats-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis”: peu avant midi (17h00 GMT), l’homme d’affaires prêtera serment, comme l’ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou encore John F. Kennedy.

    Il a choisi pour ce faire deux bibles: la sienne, qui lui a été offerte par sa mère en 1955, et celle d’Abraham Lincoln, sauveur de l’Union, également utilisée par Barack Obama il y a quatre ans.

    Après le temps de la campagne (17 mois) et celui de la transition (deux mois et demi), voici venu celui de l’exercice du pouvoir (quatre ans) pour cet ancien animateur d’une émission de téléréalité qui a promis de “rendre sa grandeur à l’Amérique” mais fait face à un pays fracturé, tant son style et ses propos, volontiers provocateurs, divisent.

    “Nous allons rassembler notre pays”, a-t-il promis jeudi.

    Des manifestations hostiles se sont déroulées jeudi soir à New York, avec des célébrités comme Robert de Niro accompagnant des milliers d’habitants, et vendredi matin à Manille devant l’ambassade américaine avec des centaines de Philippins. D’autres étaient attendues vendredi à Prague, Bruxelles, Berlin ou Londres.

    – Niveau d’impopularité record –

    Dans une journée chargée en rituels dont l’Amérique est friande, le 45e président de l’histoire américaine prononcera un discours d’investiture moins en forme de programme que de “vision”, assure son entourage.

    La cérémonie, qui sera suivie en direct à travers le monde, aura un goût de revanche pour l’homme d’affaires à la coiffure étonnante dont l’annonce de candidature avait été accueillie par des ricanements, chez les républicains comme chez les démocrates.

    Son équipe annonce pour le début de la semaine prochaine une série de décrets visant à défaire une partie du bilan de son prédécesseur démocrate (climat, immigration…) et à ébaucher le sien. Il pourrait en signer quelques-uns dès vendredi.

    La tâche s’annonce ardue pour l’auteur du best-seller “The Art of the Deal” qui a promis, avec un sens de la formule qui enchante ses partisans et consterne ses détracteurs, d’être “le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé”.

    La constitution de ses équipes a été difficile tant la victoire a pris le camp républicain par surprise. Du fonctionnement quotidien de la Maison Blanche, énorme administration, aux interactions avec les autres agences, les premières semaines pourraient être chaotiques.

    Et jamais depuis 40 ans un président américain n’avait pris le pouvoir avec un niveau d’impopularité aussi élevé.

    Par ailleurs, selon une étude du Pew Research Center publiée jeudi, 86% des Américains jugent que le pays est plus politiquement divisé que par le passé (ce chiffre était de 46% lorsque Barack Obama est arrivé au pouvoir en 2009).

    – Obama s’envole pour la Californie –

    Ceux qui espéraient que la fonction change l’homme ont été déçus.

    Grâce à Twitter, le septuagénaire continue de régler quotidiennement ses comptes avec ceux qui ont émis des critiques à son égard, de John Lewis, figure du mouvement des droits civiques, à l’actrice Meryl Streep, accusée d’être le “larbin” d’Hillary Clinton.

    “Il semble vouloir se battre contre tous les moulins à vent de la terre plutôt que de se concentrer sur le fait d’endosser le poste le plus important au monde”, a résumé d’une formule assassine le sénateur républicain John McCain, l’une des rares voix dissidentes au sein du Grand Old Party.

    Résultat, l’opposition démocrate fourbit ses armes, et des dizaines d’élus boycotteront la cérémonie, tandis que des manifestations sont également prévues vendredi et samedi.

    Sur la scène internationale, le bouillant promoteur immobilier a déjà décoché ses flèches à l’encontre de la Chine, de l’Otan ou encore de la chancelière allemande Angela Merkel.

    Or c’est sur ce front que son mandat à venir suscite les plus grandes interrogations. Les dirigeants de la planète s’interrogent sur la valeur exacte à accorder à ses déclarations quand les responsables qu’il a nommés – à la tête du département d’Etat ou du Pentagone – prennent des positions apparemment inverses, comme sur la Russie de Vladimir Poutine ou l’accord nucléaire iranien.

    Juste après la cérémonie, Barack Obama, 55 ans, s’envolera directement pour la Californie pour ses premières vacances en famille d’ex-président.

    Après huit années au pouvoir, le président démocrate qui a surmonté une crise économique et financière qui menaçait de tout emporter sur son passage a indiqué qu’il entendait rester à l’écart de la “mêlée” pour laisser son successeur gouverner.

    Mais il a aussi promis, lors de son ultime conférence de presse mercredi, de sortir du bois si “les valeurs fondamentales” de l’Amérique, de l’immigration à la liberté d’expression, étaient menacées.

    Avec AFP

  • En plein discours, Trump se lâche sur un journaliste de CNN: “Vous, taisez-vous!”

    En plein discours, Trump se lâche sur un journaliste de CNN: “Vous, taisez-vous!”

    -Le président élu Donald Trump a laissé éclater sa colère mercredi contre les “fausses informations” diffusées par des médias sur d’éventuels liens secrets avec Moscou, tout en admettant le rôle de Vladimir Poutine dans les piratages du parti démocrate.

    Le républicain a tenu à réagir personnellement à la publication par le site Buzzfeed de 35 pages de notes alléguant de liens de longue date entre son entourage et le Kremlin. “Ce sont des fausses informations. C’est bidon. Ces choses ne se sont jamais passées”, a-t-il tonné.

    Selon ces documents, à l’authenticité incertaine, les services russes d’espionnage disposent également d’informations compromettantes (“kompromat”) compilées au fil des années, notamment sur des rencontres avec des prostituées de l’homme d’affaires à Moscou. Le Kremlin a nié l’existence d’un tel dossier.

    Visiblement furieux de la diffusion des allégations russes, il a volé dans les plumes du site Buzzfeed –“un tas d’ordures”– et d’un reporter de CNN, à qui il a refusé d’accorder une question. Dans la séquence de la video, on peut voir le moment où Donald Trump refuse d’entendre le journaliste en question (journaliste qui essaie de défendre son média face aux attaques du président élu) et auquel il demande même de se taire. “Ne soyez pas grossier ! Je ne vous donne pas la parole, vous vous taisez, vous donnez des fausses informations”.

     “Je pense que c’est scandaleux, scandaleux, que les agences de renseignements aient permis (la publication) d’une information qui s’est révélée être erronée et fausse”, a-t-il dit. “C’est le genre de choses que l’Allemagne nazie faisait”.
    lalibre
  • Les Etats-Unis ont intérêt à riposter aux cyberattaques électorales

    Les Etats-Unis ont intérêt à riposter aux cyberattaques électorales

    -Les Etats-Unis ont intérêt à riposter rapidement aux cyberattaques subies pendant la campagne présidentielle et pour lesquelles la Russie a été pointée du doigt, s’ils veulent éviter d’être à nouveau pris pour cible, ont mis en garde plusieurs experts. Une telle réponse démontrerait les capacités qu’ils ont développées pour faire face à ces menaces, à condition toutefois qu’elle soit mesurée et évite toute forme d’escalade.

    Le président américain Barack Obama a évoqué vendredi ces piratages informatiques menés contre le parti démocrate et la candidate battue Hillary Clinton, mettant en cause son homologue russe Vladimir Poutine.

    A l’inverse, son successeur Donald Trump a rejeté en bloc les conclusions des services de renseignement, qui ont accusé début octobre la Russie d’être à l’origine de ces cyberattaques, tout comme l’évaluation secrète de la CIA -divulguée par la presse- selon laquelle Moscou a orchestré ces piratages pour faire gagner le milliardaire républicain.

    Aucune riposte connue n’a encore été effectuée et il faudrait “répondre immédiatement et de façon proportionnée”, a estimé James Stavridis, ancien commandant suprême des forces de l’Otan.

    Cela devrait “inclure la présentation publique de preuves, suivie par une intrusion similaire dans les systèmes informatiques russes”, a-t-il expliqué à l’AFP.

    Le fait que les Etats-Unis n’aient pas encore riposté -malgré la promesse du vice-président Joe Biden début octobre- risque d’envoyer un message de faiblesse, a considéré Frank Cilluffo, directeur du Centre d’études sur la sécurité intérieure à l’Université George Washington.

    “Sur le plan de la crédibilité, nous n’avons absolument aucun autre choix que de répondre. Tout le monde nous regarde”, a-t-il expliqué. La réponse doit “être proportionnelle”, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il “ne faut jamais se limiter à un seul domaine”.

    Pour James Stavridis, une riposte à l’encontre de Moscou pourrait consister “à exposer des malversations financières et de la corruption” pour détériorer l’image de Vladimir Poutine et de son gouvernement auprès de la population russe.

    La LIBREB.

  • Washington demande aux ressortissants américains de quitter la RDC avant le 19 décembre

    Washington demande aux ressortissants américains de quitter la RDC avant le 19 décembre

    department-detat-Le département d’Etat américain demande aux ressortissants des Etats-Unis de quitter le territoire congolais avant le 19 décembre, craignant des troubles qui pourraient avoir lieu autour de cette date qui correspond à la fin constitutionnelle du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila. Le Chef de l’Etat congolais à qui la Constitution interdit de se représenter à un troisième mandat a, sur base d’une interprétation de la Cour constitutionnelle, annoncé qu’il restera au pouvoir jusqu’à l’élection du nouveau président, bravant la pression de l’opposition et de la population.

    Washington a publié un communiqué reprenant un avertissement de son ambassade à Kinshasa selon lequel des manifestations et troubles à grande échelle pourraient avoir lieu dans le pays autour de cette date.

    “Les citoyens américains en RDC devraient envisager sérieusement de quitter le pays avant cette date”, précise le communiqué du département d’Etat.

    Washington indique avoir ordonné aux membres de famille du personnel (de l’ambassade) des États-Unis et du personnel non-auxiliaire à quitter le pays à compter du 10 décembre 2016, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire prévisible.

    Les autorités américaines conseillent à leurs citoyens de recourir aux vols commerciaux et autres options de transport dès maintenant et de prévoir des plans d’évacuation qui ne dépendent pas uniquement du gouvernement des États-Unis.

    “Les citoyens américains doivent veiller à ce que les documents de voyage (passeports et visas) soient valides et à jour. Les services consulaires, déjà limités dans tout le pays en raison des infrastructures de transport et des conditions de sécurité très mauvaises, peuvent être encore limités, même à Kinshasa”, prévient le document.

    A ceux qui opteront de rester jusqu’au 19 décembre, le département d’Etat leur demande de prendre des précautions.

    Il leur recommande de suivre les instructions des autorités locales, de rester à la maison ou dans un autre endroit sûr, d’avoir des kits d’urgence, de nourriture, d’eau et de médicaments.

    Washington prévient également de l’insécurité dans la toute la partie Est du pays, évoquant les groupes armés, les bandits et certains éléments des forces armées congolaises qui y opèrent.

    “Ces groupes tuent, violent, kidnappent, pillent, volent des véhicules et mènent des opérations militaires ou paramilitaires dans lesquelles des civils peuvent être visés sans discrimination. Les enlèvements pour rançon sont courants, en particulier dans les régions situées au nord et à l’ouest de Goma, au Nord-Kivu”, rappelle Washington.

    Le climat politique est tendu en RDC à l’approche de la date du 19 décembre sanctionnant la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila au pouvoir depuis 2001.

    Les élections n’ont pas pu être organisées à la date prévue par la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et empêche ainsi à M. Kabila de se représenter.

    Près de 50 personnes ont été tuées les 19 et 20 septembre dernier dans des heurts entre forces de l’ordre et manifestants qui exigeaient le départ de M. Kabila au 20 décembre 2016.

    Des mouvements pro-démocratie et l’opposition prévoient d’autres manifestations jusqu’au 19 décembre.

    Le président Kabila a, sur base d’un accord politique entre la majorité au pouvoir et une frange de l’opposition, nommé un Premier ministre issu de l’opposition mais récusé par sa famille politique qui a boycotté le dialogue politique.

    Les évêques catholiques ont appelé jeudi à des concertations directes entre le camp de ceux qui ont pris part au dialogue et l’opposition restée dehors enfin d’éviter le chaos dans le pays.

    VOA

  • Cuba : Fidel Castro est mort, une page de l’Histoire se tourne

    Cuba : Fidel Castro est mort, une page de l’Histoire se tourne

    castro-Fidel Castro, le père de la Révolution cubaine, qui a tenu son île d’une main de fer et défié la superpuissance américaine pendant plus d’un demi-siècle avant de céder le pouvoir à son frère Raul, est mort à l’âge de 90 ans.

    « Le commandant en chef de la Révolution cubaine est décédé à 22h29 ce soir (vendredi) » (03h29 GMT samedi), a annoncé Raul Castro en lisant une déclaration sur l’antenne de la télévision nationale.

    Le président cubain n’a pas révélé les causes du décès, mais a précisé que Fidel Castro serait incinéré.

    « Conformément à la volonté exprimée par le camarade Fidel, sa dépouille sera incinérée dans les premières heures » de la journée de samedi, a-t-il déclaré.

    « L’organisation de l’hommage funèbre qui lui sera rendu sera précisée » ultérieurement, a-t-il ajouté dans cette brève allocution conclue par un tonitruant : « Jusqu’à la victoire, toujours! » (« Hasta la victoria, siempre »), l’antienne bien connue du Comandante.

    Le « Lider Maximo » avait cédé le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006 après une hémorragie intestinale.

    Il avait abandonné en avril 2011 ses dernières responsabilités officielles, en cédant son poste de premier secrétaire du Parti communiste de Cuba (PCC) à Raul, numéro deux du parti depuis sa fondation en 1965.

    L’ex-président cubain avait totalement disparu des écrans cubains entre février 2014 et avril 2015, ce qui avait alimenté de nombreuses rumeurs sur son état de santé.

    Mais depuis un an et demi, même si ses déplacement restaient limités, il avait recommencé à publier des « réflexions » et s’était remis à recevoir chez lui personnalités et dignitaires étrangers.

    Fidel Castro avait surpris en ne recevant pas à la mi-novembre le Premier ministre Canadien Justin Trudeau, malgré la forte amitié qui liait l’ex-président cubain à son père Pierre-Elliott Trudeau. Pourtant, la veille, il s’était entretenu avec le président vietnamien Tran Dai Quang.

    – Stupeur à La Havane –

    La nouvelle de sa mort s’est progressivement répandue dans la nuit dans les rues clairsemées de La Havane, de nombreux habitants se disant mortifiés de voir disparaître le « Comandante ».

    « Ca nous a tous pris par surprise, on espérait vraiment qu’il vive un peu plus longtemps. Il avait l’air en forme lors de ses dernières apparitions », a réagi Michel Gonzalez, un vendeur de cigares de 30 ans.

    « Cette nouvelle nous fait de la peine, comme des milliers de Cubains je suis contrit, triste, c’est tellement soudain! », abondait, interdit, le barman Miguel Gonzalez, 24 ans, rencontré dans le Vedado, un quartier proche du centre qui ne connaissait son animation habituelle en cette nuit très particulière.

    « On savait que cela pourrait arriver, mais on n’était vraiment pas préparé. Il restera pour toujours comme le leader historique de cette Révolution », confiait de son côté Yaimara Gomez, employée de 27 ans dans un hôtel du centre-ville.

    Ce décès, qui survient à peine deux ans après l’annonce historique du rapprochement entre Cuba et les États-Unis, vient définitivement tourner la page de la Guerre froide, qui a mené le monde au bord du conflit nucléaire lors de la crise des missiles d’octobre 1962.

    – Raul Castro seul aux commandes –

    Avec la mort de Fidel, Raul Castro se retrouve pour la première fois seul aux commandes, lui qui avait assuré au moment de sa nomination qu’il consulterait le « Commandant en chef » pour toutes les décisions importantes.

    Raul, âgé de 85 ans, a engagé depuis 10 ans un lent processus de « défidélisation » du régime, défini en avril 2011 par l’adoption lors d’un congrès historique du PCC d’un ensemble de mesures économiques destinées à sauver Cuba de la faillite. Il a également orchestré dans l’ombre un rapprochement historique annoncé mi-décembre avec les États-Unis, révélant un pragmatisme qui tranche avec l’anti-américanisme viscéral de son aîné.

    Célèbre pour ses coups d’éclat et ses discours interminables, mais aussi pour son uniforme vert olive, ses cigares et sa barbe légendaire, Fidel Castro était un symbole de la lutte contre l’ »impérialisme américain », tout en affichant lui-même un piètre bilan en matière de droits civiques et de libertés.

    Les médias américains dressaient samedi un portrait sans concession de Fidel Castro, « leader répressif » pour certains, « tourment » d’une dizaine de présidents des Etats-Unis pour d’autres.

    Fils d’un grand propriétaire terrien d’origine espagnole, Fidel Castro avait surpris jusqu’à ses propres partisans en se tournant vers Moscou peu après la conquête du pouvoir par les « barbudos » en janvier 1959.

    Il a défié 11 présidents américains et survécu à maints complots pour l’assassiner (638 selon le Livre Guinness des records) ainsi qu’à une tentative ratée de débarquement d’exilés cubains soutenus par la CIA dans la baie des Cochons (sud de l’île) en avril 1961.

    John F. Kennedy devait décréter peu après un embargo commercial et financier. Toujours en vigueur, celui-ci pèse lourdement sur l’économie du pays malgré une série d’assouplissements consentis par l’administration de Barack Obama dans le cadre du dégel.

    En octobre 1962, c’est la crise des missiles, provoquée par l’installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba, qui engendre une surenchère et met le monde sous la menace atomique. Washington décide un blocus naval de l’île, et Moscou finit par retirer ses fusées contre la promesse américaine de ne pas envahir l’île.

    Compagnon d’armes du guérillero argentin Ernesto « Che » Guevara, le leader cubain s’est voulu le champion de l’exportation de la révolution marxiste en Amérique latine, mais aussi en Afrique, notamment en Angola où les troupes cubaines ont été engagées pendant 15 ans.

    Cette révolution suscite alors une certaine fascination et le régime se targue alors d’avoir éradiqué l’analphabétisme et mis en place un système de santé efficace et accessible aux 11,1 millions d’habitants de l’île. Une performance rare pour un pays pauvre d’Amérique latine.

    Mais la chute de l’URSS en 1991, principal bailleur de fonds de l’île, devait porter un coup terrible à l’économie cubaine : la population est confrontée à des pénuries énormes et beaucoup prédisent la fin du régime.

    Maître de la survie politique, le « Lider Maximo » trouve une nouvelle manne avec le tourisme et surtout de nouveaux alliés avec la Chine et le Venezuela du président Hugo Chavez, présenté par Fidel Castro comme son « fils spirituel ».

    Le « Lider maximo » a toujours maintenu secrète sa vie privée. Sa compagne Dalia Soto del Valle, qui partageait sa vie depuis les années 1960 et lui a donné cinq fils, devrait assister aux obsèques de celui qui a eu au moins trois autres enfants – dont une fille vivant à Miami – avec trois autres femmes.

    J.A

  • A 11 jours de l’élection présidentielle, le FBI rouvre l’enquête sur les emails privés de Hillary Clinton

    A 11 jours de l’élection présidentielle, le FBI rouvre l’enquête sur les emails privés de Hillary Clinton

    hillary_clinton-9-Le directeur du FBI James Comey a écrit à des élus vendredi pour les informer que ses équipes allaient de nouveau enquêter sur l’affaire de la messagerie privée d’Hillary Clinton, dans une lettre rendue publique par des élus républicains du Congrès.

    “Le FBI a pris connaissance de l’existence d’emails semblant pertinents pour l’enquête”, écrit James Comey. “Je vous écris pour vous informer que l’équipe enquêtrice m’en a informé hier, et que j’ai donné mon accord pour que le FBI prenne les mesures d’enquête appropriées afin de permettre aux enquêteurs d’examiner ces emails et de déterminer s’ils contiennent des informations classifiées”.

    Pour rappel, Hillary Clinton a envoyé et reçu 62.320 courriels pendant ses 4 ans comme secrétaire d’Etat, de 2009 à 2013, depuis une boîte email privée. Elle a expliqué avoir utilisé ce type de boîte email, plutôt qu’une adresse gouvernementale officielle, par “commodité”. A la demande du département d’Etat, elle avait restitué pour archivage les emails qu’elle considère comme officiels: 30.490, pour être exact.

    Hillary Clinton considère que les 31.830 restants sont des archives personnelles. Elle a indiqué que le serveur de sa messagerie avait été vidé après la fourniture d’une copie papier de ces emails officiels.

    “Je suis convaincue que je n’ai jamais envoyé ou reçu aucune information qui était classifiée au moment de son envoi ou de sa réception”, a déclaré Hillary Clinton le 25 juillet. Les enquêteurs ont trouvé quatre emails qui contenait des informations classifiées. Mardi, l’inspecteur général du renseignement américain, Charles McCullough, a indiqué au Congrès que deux de ces emails contenaient des informations “Top secret”.

    Le FBI peut “corriger une terrible erreur”, selon Donald Trump

    Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a accueilli avec une joie non dissimulée l’annonce que la police fédérale FBI allait rouvrir le dossier concernant l’utilisation par sa rivale démocrate Hillary Clinton d’un serveur privé de messagerie quand elle était secrétaire d’Etat. “La corruption d’Hillary Clinton atteint une ampleur sans précédent”, a-t-il lancé lors d’un meeting à Manchester (New Hampshire, nord-est), tandis que ses partisans scandaient “Enfermez-la”.

    “J’ai un grand respect pour le fait que le FBI et le ministère de la Justice soient désormais disposés à avoir le courage de corriger la terrible erreur qu’ils ont commise” en refermant leur enquête sans mettre Mme Clinton en accusation, a-t-il ajouté.

    Wall Street tombe dans le rouge

    Jusqu’alors en légère hausse, Wall Street tombait dans le rouge vendredi en deuxième partie de séance, après l’annonce que le FBI allait reprendre son enquête sur l’affaire de la messagerie privée d’Hillary Clinton: le Dow Jones perdait 0,26% et le Nasdaq 0,40%.

    Vers 18H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 48,04 points à 18.121,64 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 21,07 points à 5.194,90 points. L’indice élargi S&P 500 perdait 9,02 points, soit 0,42 %, à 2.124,02 points.

    Le Dow Jones gagnait quelque 0,5% à la mi-séance, profitant d’un bon chiffre sur la croissance américaine au troisième trimestre, juste avant que des élus républicains divulguent une lettre du directeur du FBI, James Comey, selon laquelle ses équipes allaient de nouveau enquêter sur l’affaire des e-mails de la candidate démocrate à la présidentielle.

    Le New York Times avait révélé en mars 2015 que l’ancienne secrétaire d’Etat avait utilisé exclusivement un compte privé pour communiquer, au lieu d’un compte gouvernemental sécurisé, mais le FBI avait initialement estimé que des poursuites n’étaient pas justifiées

    “C’est un choc et ce n’est pas ce à quoi le marché s’attendait une heure plus tôt”, a reconnu Chris Low, de FTN Financial.

    Depuis plusieurs semaines, les analystes jugent largement favorite Mme Clinton face au candidat républicain Donald Trump, une hypothèse qui a la faveur de beaucoup d’observateurs dans l’optique de la stabilité des marchés.

    A ce titre, “la réaction des marchés reflète l’éventualité d’une victoire de Trump”, a jugé M. Low. “C’est ce qui pousse les investisseurs à passer à la vente car cela provoque beaucoup d’incertitudes.”

    Le marché obligataire avançait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculant à 1,838%, contre 1,849% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,608%, contre 2,611% précédemment.

    Lalibre

  • Trump en très mauvaise posture avant le deuxième débat avec Clinton

    Trump en très mauvaise posture avant le deuxième débat avec Clinton

    Hillary-Trump-Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, aborde dimanche en très mauvaise posture un débat télévisé pourtant crucial contre sa rivale démocrate Hillary Clinton, au terme d’un week-end catastrophique pour lui.

    A 20H00 (01H00 GMT lundi) à l’université Washington de St. Louis (Missouri), le milliardaire et l’ancienne secrétaire d’Etat se retrouveront face à deux modérateurs et un panel d’électeurs indécis, en direct sur les grandes chaînes des Etats-Unis.

    Mais là où Mme Clinton tentera de convaincre davantage de sa stature présidentielle, M. Trump pourrait en être réduit à faire de la gestion de crise.

    La faute à la révélation vendredi de propos que le magnat de l’immobilier a tenus en 2005, tellement machistes et vulgaires qu’ils ont déclenché une tempête.

    Résultat, le candidat a vu fondre ses soutiens ces dernières 48 heures, y compris parmi les ténors républicains.

    – “Tu peux tout faire” –

    Dans cette vidéo filmée par NBC il y a 11 ans, Donald Trump se vante de sa façon de conquérir les femmes qui l’attirent, avec des techniques proches du harcèlement sexuel.

    “Quand t’es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire”, affirme-t-il, en utilisant un mot très cru pour le sexe féminin.

    Les médias ont aussi ressorti une interview de 2002 où il affirme quitter les femmes quand elles ne sont plus de la première jeunesse. “Que faut-il faire quand elles ont 35 ans? Il est temps de prendre la porte!” plaisante le milliardaire.

    Des déclarations embarrassantes au moment même où le trublion républicain, familier des outrances, a un besoin criant de rallier une partie de l’électorat féminin et modéré.

    Il risque désormais au contraire de s’aliéner ces voix cruciales, à moins d’un mois du scrutin du 8 novembre.

    Le débat s’annonce donc houleux, d’autant que le milliardaire avait été donné perdant après sa première confrontation avec la candidate démocrate.

    Quelle stratégie adoptera donc le magnat républicain sur la défensive, pour remonter une pente d’autant plus raide qu’il se retrouve isolé et critiqué jusque dans son cercle rapproché?

    Ses déclarations vendredi soir et samedi permettent d’avoir une idée sur la question: Donald Trump devrait doser humilité –en répétant ses excuses et affirmant avoir changé– et attaques contre Hillary Clinton, en ciblant son mari Bill, coupable d’aventures extraconjugales.

    Samedi, M. Trump a retweeté un message d’une femme qui avait soutenu en 1999 avoir été violée en 1978 par le président Clinton.

    Il devrait également répéter sa volonté inflexible de mener sa campagne jusqu’au bout, au nom de la fidélité à ses partisans et en dépit des appels d’élus républicains qui lui demandent de jeter l’éponge.

    – Les élus quittent le navire Trump –

    Donald Trump devra expliquer aussi comment il entend rassembler largement les Américains, alors que jusque dans son propre parti des grands noms ont annoncé samedi qu’ils ne voteraient plus pour lui.

    Parmi eux figurent John McCain et Mitt Romney, deux anciens candidats à la Maison Blanche, Arnold Schwarzenegger, ancien acteur et ex-gouverneur de Californie, ou encore l’ancienne secrétaire d’Etat Condoleezza Rice.

    Le président républicain de la Chambre des représentants Paul Ryan s’est, lui, dit “écoeuré” par les propos de M. Trump.

    Même son colistier, Mike Pence, a pris ses distances.

    “Je ne peux pas défendre” les déclarations du candidat investi par le parti, a affirmé M. Pence, en saluant toutefois le fait que M. Trump ait présenté des excuses.

    Melania Trump, l’épouse du milliardaire, a elle demandé aux Américains d’excuser son mari pour ses propos qui, selon elle, ne représentent pas qui est réellement Donald Trump.

    La vidéo de 2005 “est un couteau planté dans le coeur de Trump, au débat il est certain qu’on va lui poser la question”, prédit Larry Sabato, politologue de l’Université de Virginie.

    “Trump ne perdra aucune voix au sein de sa base électorale, ils s’en fichent”, dit cet expert. “Mais Trump ne parviendra pas à élargir sa base de soutien”.

    TV5 Monde

  • Une explosion “intentionnelle” secoue New York: 29 blessés dont un grave

    Une explosion “intentionnelle” secoue New York: 29 blessés dont un grave

    new-york-L’explosion est survenue presqu’une semaine jour pour jour après les commémorations du 15e anniversaire des attentats du 11-Septembre et le même jour qu’une autre explosion dans le New Jersey voisin. La déflagration a retenti vers 20h30 locales (2h30 heure belge), sur la 23e rue entre les 6e et 7e Avenues, dans le quartier de Chelsea, à une heure où ses nombreux bars et restaurants sont très fréquentés.

    “Pas de lien avec le  terrorisme à ce stade”

    Bill de Blasio, maire de New York

    Il n’y a aucune preuve à ce stade de lien terroriste pour cet incident“, a souligné le maire de New York, Bill de Blasio, lors d’un point presse sur les lieux, tout en soulignant que l’information restait “préliminaire“. Il a également indiqué que, “sur la base des informations disponibles à ce stade“, il n’y avait “pas de lien avec l’incident dans le New Jersey“.

    La police a par ailleurs évoqué la possibilité d’un second engin explosif qui aurait été retrouvé quatre blocs d’immeubles plus loin, sans donner de détails, soulignant que l’enquête se poursuivait.

    Un deuxième engin explosif?

    L’enquête pourrait encore révéler d’autres ramifications: la police a évoqué “un second engin explosif possible” retrouvé quatre pâtés de maisons plus loin, sur la 27e rue, sans donner de détails, soulignant que l’enquête se poursuivait.

    Les médias américains ont évoqué la présence d’une cocotte minute, mais l’information n’a pas été officiellement confirmée. L’engin a été “retiré sans problème par la police new-yorkaise pour de plus amples analyses“, a détaillé le chef de la police new-yorkaise, James O’Neill. Il a précisé que ces informations étaient “préliminaires” et que l’unité anti-terroriste du FBI était mobilisée.

    Explosion sur le parcours d’une course à pied dans le New Jersey

    Plus tôt dans la journée de samedi, une bombe artisanale placée dans une poubelle à Seaside Park, dans l’Etat voisin du New Jersey, avait explosé sans faire de blessé près du parcours d’une course à pied organisée par les US Marines.

    L’engin était programmé pour exploser au moment où des centaines de coureurs de cette course de 5 kilomètres devaient passer près de la poubelle. Mais le départ de l’épreuve ayant été retardé, l’explosion n’a fait aucun blessé, avait précisé Al Della Fave, porte-parole du procureur local.

    Les habitants de New York inquiets

    De nombreux habitants du quartier de Chelsea, cités par les télés locales, témoignaient avoir entendu une déflagration très violente. Du verre brisé était visible devant certaines portes et devantures de magasins, dont beaucoup ont très vite fermé.

    Les deux incidents ont réveillé les craintes d’attentats, alors que le souvenir du 11 septembre 2001 reste profondément ancré dans la mémoire des New Yorkais. Les mesures de sécurité sont omniprésentes à New York, avec des contrôles d’identité à l’entrée de nombreux bâtiments et une forte présence policière dans de nombreux sites publics. Les alertes aux attentats sont fréquentes et la vigilance a été renforcée après la vague d’attentats islamistes enregistrés en Europe.

    Les sirènes ont résonné toute la soirée dans le quartier, survolé par des hélicoptères. La police a bouclé la zone, sans pour autant l’évacuer, selon un journaliste de l’AFP sur place.

    New York est la ville la plus peuplée des Etats-Unis, avec près de 8,5 millions d’habitants.

    Le pays a connu récemment plusieurs attaques perpétrées par des musulmans radicalisés, avec l’attaque contre une discothèque à Orlando en juin et celle de décembre 2015 à San Bernardino (Californie, ouest).

    RTL

  • Qui sera le ‘‘vainqueur’’ de la présidentielle américaine de 2016 ?

    Qui sera le ‘‘vainqueur’’ de la présidentielle américaine de 2016 ?

    Hillary-Trump-Hillary Diane Rodham Clinton et Donald John Trump Sr dans les Starting-blocks

    Qui sera le ‘‘vainqueur’’ de la présidentielle américaine de 2016 ?

    Radioscopie de l’ultime bataille électorale

    ‘‘L’élection présidentielle, c’est la rencontre d’un homme et d’un pays, d’un homme et d’un peuple’’ François Bayrou, Meeting de Caen, 1er mars 2007

    Par Joël Asher Lévy-Cohen *

    Tout est fin prêt en vue de l’ultime ‘‘bataille électorale de la démocratie américaine’’. En effet, les conventions républicaine et démocrate ont, bel et bien, désigné, et ce à une semaine d’intervalle, le candidat présidentiel qui défendra, certes, avec passion et conviction les couleurs de leurs camps respectifs le mardi 8 novembre 2016. En fait, il s’agit, pour le parti de l’âne, de l’ex-première dame et secrétaire d’État Hillary Diane Rodham Clinton. Pour le parti de l’éléphant, autrement désigné ‘‘Grand Old Party (GOP)’’, l’honneur revient assurément au magnat de l’immobilier new-yorkais et adepte de la ‘‘téléréalité’’ Donald John Trump Sr.

    À vrai dire, cette confrontation électorale s’annonce, déjà, à l’image d’une guerre de tranchées. Ce qui est clair, ce combat sans merci prendra la forme impitoyable d’une lutte aux couteaux, et non aux poings, sur le terrain de la publicité négative. Comme quoi les deux prétendants à la Maison Blanche ne se feront point de cadeaux !

    Une grande première

    Cette joute électorale a la particularité de mettre en relief, pour la première fois, une femme, et ce au plus haut niveau de cette compétition. Elle présente, surtout, cette particularité et cette singularité de la placer en position non pas d’outsider mais de ‘‘grande favorite’’. Donc, susceptible de remporter une compétition trop longtemps réservée aux ‘‘seuls’’ hommes.

    Comme en 2012, cette lutte électorale atypique propulse à l’avant-scène un richard. Il s’agit, en vérité, de nul autre que Donald John Trump Sr. Ce magnat a ramassé une fortune colossale dans l’immobilier. Ce qui contrarie très profondément la tradition américaine de Success-Stories. En effet, celle-ci a, vraiment, coutume de placer sous les projecteurs des Self-made-men dans le dessein de mieux promouvoir leur image de réussite au sein d’une société de classes essentiellement – plutôt théoriquement – fondée sur les notions d’opportunité et d’ascension, d’ouverture et de perméabilité.

    Toutefois, contrairement aux milliardaires ‘‘républicains’’ Henry Ross Perot en 1992 et Willard Mitt Romney en 2012, lesquels n’ont pu être élus au poste de président des USA, la confrontation électorale de 2016 présente, en réalité, cette particularité et cette singularité de voir triompher un ‘‘Crésus’’. Elle peut porter triomphalement à la Maison Blanche le très coloré et très impétueux Donald John Trump Sr. En effet, dans cette lutte acharnée, ce milliardaire dispose, assurément, de très fortes chances de battre à plat de couture sa rivale démocrate Hillary Diane Rodham Clinton.

    Cela est d’autant plus vrai que les différents États de la fameuse ‘‘ceinture Rust Belt[i]’’ ont pratiquement tous élu – ces dernières années – des gouverneurs républicains en raison de la migration forcée des emplois. Cette politique de délocalisation d’ailleurs soutenue par la Concurrente démocrate a affecté, sur le plan socioéconomique, cette région du Nord-Est des États-Unis dans le cadre de la Mondialisation néolibérale et marchande. Cette portion du pays est devenue, pour la circonstance, fort sinistrée.

    Dans ces conditions, il ne serait, par conséquent, pas étonnant de voir l’électorat de ces Collectivités fédérées tourner, sans autre forme de procès, le dos à l’ex-première dame et secrétaire d’État. Comme le pense, d’ailleurs, fortement le Cinéaste engagé Michael Moore. Il importe de souligner qu’en raison du mode de scrutin au suffrage universel indirect et, surtout, de leur poids démographique, celles-ci bénéficient, en fait, d’un nombre significatif de grands électeurs qui désignent le président des USA.

    Il est un fait que cette confrontation électorale présente, réellement, cette possibilité de faire élire, pour la première fois, une femme à la tête des États-Unis d’Amérique. Ceci est, éminemment, vrai dans le camp démocrate. Aussi risque-t-elle de porter à la Maison Blanche un personnage qui a toujours évolué en dehors du cercle partisan. En l’occurrence : ‘‘Donald John Trump Sr’’. Ce qui est plausible du côté républicain.

    Au pays de l’Ordre et de la Loi

    Les États-Unis d’Amérique constituent un pays bâti par des ‘‘Puritains protestants’’ mus par les idéaux de liberté, de justice et de responsabilité, animés par l’édification d’une société policée dont les deux piliers sont manifestement l’Ordre et la Loi. Dans cet environnement où les écarts de conduite ne sont aucunement tolérés au même titre que la notion religieuse de péché, l’Ordre est représenté par la figure paternelle de l’Homme tandis que la Loi est représentée par la figure paternelle de Dieu.

    Dans la société américaine, l’homme incarne ‘‘la puissance’’. En plus de représenter la justice, il symbolise la force physique. L’image symbolique de cette force physique qui rend la justice et en même temps fait observer la loi à tous ses concitoyens, c’est bel et bien le ‘‘Sheriff’’. Celui-ci est à la fois juge (Justice & Droiture) et chef de police (Ordre & Loi). Il sied de noter que cette image de Sheriff justicier a été projetée sur le président des États-Unis que tout le monde désigne par le terme très évocateur de ‘‘Commander in Chief’’. En d’autres termes, le pouvoir politique et administratif aux États-Unis d’Amérique ne peut pas se concevoir sans une bonne dose de puissance physique, donc de masculinité au sens psychologique et sociologique.

    Par conséquent, il sera très difficile pour Hillary Diane Rodham Clinton de s’imposer avec panache à l’élection présidentielle du 8 novembre 2016. En effet, cette double image du ‘‘Sheriff’’ et du ‘‘Commander in Chief’’ est incarnée, sociologiquement, par un homme à poigne. Elle n’est pas, littéralement, calquée sur une femme. D’ailleurs, il n’a vraiment jamais existé de Sheriff dont l’incarnation est, à vrai dire, la ‘‘femme’’ dans l’histoire des États-Unis d’Amérique. Bien entendu, les films hollywoodiens des Cow Boys sont là pour en témoigner.

    Déjà, les Américains ont expérimenté de 2008 à 2016 un Sheriff noir. En la personne du président démocrate Barack Hussein Obama. Ce qui a, naturellement, provoqué un traumatisme psychologique, sans précédent, auprès des sujets caucasiens. Rien qu’à voir la manière dont les Noirs se font massacrer par les policiers blancs ! Alors, pour cette élection présidentielle 2016, les Blancs accepteront-ils facilement de se laisser gouverner par une ‘‘femme’’ ? Celle-ci est, par définition, considérée comme une minorité à part entière, au double sens sociologique et psychologique, et ce au même titre que le Noir. Pour Michael Moore, la réponse est non…

    Une élection aux paris très ouverts

    Les machines partisanes sont déjà en marche. L’issue de l’élection présidentielle du mardi 8 novembre 2016 repose, par conséquent, sur leur efficacité sur le terrain. Elle repose, en réalité, sur leur capacité de mobilisation des électeurs.

    Du côté républicain, le candidat par défaut, Donald John Trump Sr, ne bénéficie pas de l’engouement de l’establishment. Ce qui constitue, dès le départ, un handicap fort sérieux. Le comblera-t-il ? De quelle manière ? Il convient de relever, à cet effet, que les bonzes du parti l’accusent nommément de tordre le ‘‘discours idéologique’’ du parti de l’éléphant. Ces pontifes du Grand Old Party (GOP) l’accusent, d’ailleurs sans retenue, de fouler aux pieds les valeurs politiques du parti cher à Abraham Lincoln, le père de l’abolition de l’esclavage.

    Il y a lieu d’admettre que la stratégie de campagne électorale de Donald John Trump Sr est fondamentalement calquée sur le discours fumeux de ‘‘Richard Nixon’’. En vue d’appâter l’électorat, celui-ci avait exploité à fond la peur et l’insécurité consécutives à une hausse imaginaire de la criminalité. Rien que pour se faire passer aux yeux de l’opinion nationale pour le meilleur garant de la Loi et de l’Ordre public.

    Cette stratégie de campagne électorale de Donald John Trump Sr est, aussi, calquée sur les diatribes de Ronald Wilson Reagan. En effet, ce personnage avait, certes, fait de la classe politique établie à Washington son véritable ‘‘fonds de commerce’’. Il la dépeignait, d’ailleurs gratuitement, de force antipatriotique, de malheur des États-Unis.

    Du côté démocrate, Hillary Diane Rodham Clinton n’est pas entièrement au bout de ses peines. En effet, l’ex-première dame et secrétaire d’État se doit impérativement d’enrôler les 14 millions d’électeurs qui ont naturellement porté, lors de primaires, leur dévolu à Bernie Sanders. Malgré le ralliement de dernière minute du Sénateur de Vermont, ceux-ci ne renâclent toujours à endosser la candidate du parti de l’âne. De ce fait, celle-ci dispose, encore, pratiquement de trois mois pour les convaincre à sa cause. Sinon les perspectives de la Maison Blanche s’éloigneront à grands pas.

    Les chances de victoire de chaque candidat

    Il est un fait que la présidentielle du mardi 8 novembre 2016 aura une résonance à caractère racial, ethnique et communautaire. Par conséquent, en vue de succéder à Barack Hussein Obama, Donald John Trump Sr doit, normalement, creuser dans les sondages un écart de 10 à 20 points au sein de la communauté blanche caucasienne. S’il est réduit à moins de 5 points sur le plan national, il devra alors mettre fin à son rêve présidentiel. Bien entendu, si jamais le camp démocrate fait le plein de voix des minorités ethniques et raciales, en l’occurrence – africaines-américaines et latino-américaines –, partout où elles sont concentrées[ii].

    Conformément au mode de scrutin qui sollicite un suffrage universel indirect par la votation de grands électeurs, tout se jouera, effectivement, au niveau de chaque État dépendamment de son poids démographique. Force est de constater que les États-Unis sont, pratiquement, constitués d’une cinquantaine d’États. La grande majorité de ces Collectivités fédérées sont, en vérité, administrées par des élus républicains. Toutefois, ceux-ci règnent sur des États démographiquement faibles.

    Par conséquent, pour espérer remporter haut la main la bataille de la présidentielle de novembre 2016, Hillary Diane Rodham Clinton se doit de conserver à tout prix de grands États traditionnellement démocrates tels New York, l’Illinois ou la Californie. En outre, elle se doit de rafler impérativement le Michigan, l’Ohio, le Wisconsin et la Pennsylvanie. Ceci est, par essence, un impératif de campagne. Il s’avère, donc, une tâche extrêmement dure dans la mesure où le ‘‘colistier[iii]’’ de Donald John Trump Sr est originaire de cette sous-région du Nord-Est du pays – Rust Belt – défigurée par la politique de délocalisation industrielle[iv].

    Pour faire évaporer les espoirs d’Hillary Diane Rodham Clinton, Donald John Trump Sr doit impérativement conserver le Texas, le Colorado et la Floride dans l’escarcelle républicaine. Par contre, il se doit symboliquement de rafler la Californie, l’Oregon et l’État de Washington. Et, en plus de balayer électoralement toute la ‘‘Rust Belt’’.

    Comme quoi rien n’est acquis à trois mois de la date fatidique du 8 novembre 2016. Étant donné que la politique est certes dynamique et que l’arithmétique ne rime pas toujours avec la politique, tout peut évoluer très rapidement en trois mois. C’est la seule certitude qui prévaut, d’ailleurs, à l’heure actuelle, à cette étape cruciale de la bataille électorale…

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

    [i] C’est la région de la ‘‘Ceinture de la rouille’’ dont l’économie est essentiellement basée sur des industries lourdes. Elle comprend, généralement, des États de la région des Grands Lacs américains et du Midwest, tels l’Illinois, l’Indiana, l’Ohio, la Pennsylvanie, le Wisconsin, etc.

    [ii] Les États industriels et populeux du Nord et du Sud, de l’Ouest et de l’Est.

    [iii] Le gouverneur conservateur de l’Indiana Mike Pence.

    [iv] Les origines ou la provenance de Michael Richard Pence, dit Mike Pence, ne constituent, par définition, une police d’assurance de la victoire électorale à la présidentielle américaine de 2016, quoi qu’elles puissent y contribuer.