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  • Raphaël Soriano Katebe Katoto, le puissant homme d’affaires congolais qui garde un œil sur la politique

    Raphaël Soriano Katebe Katoto, le puissant homme d’affaires congolais qui garde un œil sur la politique

    katebe-katoto-En RDC, le nom de Raphaël Soriano Katebe Katoto est associé au mot « fortune », même s’il est difficile aujourd’hui d’en évaluer la hauteur. Une de ses entreprises, Inprode Angola, a récemment signé trois contrats pour la construction de 595 000 maisons en Angola, laissant imaginer un investissement et des gains faramineux qui pourraient en découler. Pas toujours très connu, ce puissant homme d’affaires s’invite de temps en temps dans l’arène politique, où il connaît et est connu de chaque notable du microcosme politique congolais.

    Raphaël Soriano Katebe Katoto est considéré comme l’un des hommes d’affaires congolais les plus prospères et les plus riches. Mais le concerné se refuse à toute évaluation de sa fortune. « Il faut poser la question à mon comptable, moi je ne sais pas vous le dire. On me donne juste une carte de crédit avec laquelle je fais mes dépenses », se contente-t-il de dire avec humour. Le businessman congolais, né d’un père italien (Soriano étant le nom de son père), a bâti l’essentiel de sa fortune en RDC, entre 1969 et 1996, année au cours de laquelle il s’est exilé en Belgique. Il est l’aîné d’une fratrie de neuf enfants, au nombre desquels figure un certain Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle en RDC. Raphaël Soriano est ainsi considéré comme le mentor de son jeune frère, à qui il a notamment cédé les rênes du club de football « Tout-puissant Mazembe » (qui vien de ganger le coupe africaine des Conférations), qu’il a dirigé pendant trente ans, avec plusieurs titres nationaux et continentaux à la clé, dont la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe. « Aujourd’hui l’équipe est encore mieux qu’avant. Quand j’ai quitté le pays, j’ai cédé l’équipe à mon petit frère Moïse Katumbi en a fait une équipe professionnelle alors qu’à mon époque l’équipe était dans la catégorie amateur », fait-il savoir.

     

    Des débuts précoces dans les affaires
    Raphaël Soriano Katebe Katoto, le puissant homme d’affaires congolais qui garde un œil sur la politique

    Raphaël Soriano Katebe Katoto a été professeur de mathématiques pendant deux ans, avant de débuter dans les affaires à l’âge de 20 ans. Il débute dans le secteur de la pêche   en faisant de la production industrielle locale dans les lacs Tanganyika et Moero ainsi que dans l’axe Luapula. Le jeune businessman devient rapidement le grand fournisseur de la Gécamines, l’entreprise minière étatique qui avait besoin de protéines animales pour son personnel. « Par mois, je fournissais à la Gécamines plus de 500 tonnes de poissons et plus de 250 tonnes de viande », se rappelle-t-il. Les établissements Katebe Katoto, qu’il a créés et qu’il dirige, se développent et intègrent le volet transport dans les activités du groupe jusque-là consacrées à la pêche et à l’élevage. La société de Raphaël Soriano Katebe Katoto devient ainsi le plus grand transporteur des minerais de la Gécamines. « Je transportais presque 80% des minerais de la Gécamines dont le Cuivre, le Zinc et le Cobalt en provenance du Katanga jusqu’au port de Dar-es-Salam, sur une distance longue de 5000km soit 2500km à l’aller et 2500 km au retour. Je transportais 5000 tonnes de minerais par mois », déclare l’homme d’affaires congolais dont l’entreprise employait alors 3400 personnes. En 1996, la RDC est en proie à la rébellion de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila, qui prendra le pouvoir en 1997. Raphaël Soriano Katebe Katoto, qui ne se sent pas en phase avec les pratiques du nouveau régime a préféré quitter la RDC en 1996 pour s’installer en Belgique.

     

    Promoteur immobilier
    Dans son pays d’adoption, le businessman s’est reconverti dans la promotion immobilière. « Quand j’ai quitté le Congo, j’ai créé ma société comme promoteur immobilier. J’ai des contrats de construction de maisons, d’appartements, de villas, de buildings. Je fais également de la promotion d’investissement », fait savoir l’homme d’affaires. Ce dernier a notamment créé la société Inprode Angola LDA / Investissements, Promotion et Développement, une société de droits angolais, ayant son siège à Luanda. L’entreprise de Raphaël Soriano Katebe Katoto a ainsi récemment signé trois contrats juteux de construction de 595.000 maisons sociales, avec les organes de l’Etat angolais pour une période de 20 ans. Le premier contrat a été signé avec « Forças Armadas Angolanas » pour la construction de 100.000 maisons sociales et infrastructures, dans toutes les provinces angolaises. Le deuxième contrat a été conclu avec « Consorcio Comandante LOY – S.A. » pour construire 490.000 maisons sociales avec infrastructures, dans toutes les provinces de l’Angola. Le dernier contrat, pour sa part, a été signé entre Inprode Angola et « Cofre de Previdencie do Pessoal da policia Nacional » pour la construction de 5.000 maisons avec infrastructures.
    (Afrique Forbes)
  • Sénégal : Macky Sall, le président qui voulait réduire la durée de son mandat

    Sénégal : Macky Sall, le président qui voulait réduire la durée de son mandat

    Le président sénégalais Macky Sall - AFP
    Le président sénégalais Macky Sall –
    AFP

    -Macky Sall l’a assuré : en mai, il soumettra à référendum son projet de passer du septennat au quinquennat. Une promesse qui tarde pourtant à se concrétiser, comme le montre la récente sortie du ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, indiquant qu’aucune date n’a été encore retenue pour le scrutin.

    Tandis que le syndicat des chefs d’État africains désireux de se maintenir au pouvoir au-delà du terme prévu rivalise d’ardeur pour réformer les dispositions constitutionnelles susceptibles de les en empêcher, le président sénégalais, lui, rame à contre-courant en décidant d’écourter de deux ans son mandat. Mais, face à une réforme encore largement virtuelle, certains observateurs finissent par s’interroger sur la sincérité de son engagement.

    C’est en février 2012, à la veille du second tour de la présidentielle, que le candidat Macky Sall s’est engagé à réduire la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans et d’appliquer cette mesure à son premier mandat s’il était élu. Une promesse, maintes fois réitérée depuis, qui lui a valu de vibrants hommages de la part de l’Union européenne, de la Maison Blanche, de l’Élysée…

    Une réforme critiquée

    Pourtant, au Sénégal, la gestion de ce dossier par le chef de l’État est loin de provoquer l’enthousiasme. Dans les rangs du parti présidentiel, plusieurs cadres importants ont ainsi fait connaître leur opposition de principe à une telle réforme, à l’instar du député Moustapha Cissé Lô ou de l’ancien porte-parole du gouvernement, Oumar Youm. Quant à l’opposition, elle s’offusque des modalités et du calendrier de sa mise en œuvre. La réduction du mandat présidentiel devrait en effet être noyée dans un référendum portant sur un « paquet » de réformes institutionnelles. Et celui-ci ne sera soumis aux Sénégalais qu’en mai 2016, plus de quatre ans après le sacre de « Macky ».

    À cinq mois de l’échéance, plusieurs incertitudes planent encore sur cette réforme tant attendue. La première tient à la position qu’adoptera le Conseil constitutionnel, que le chef de l’État est tenu de consulter avant de soumettre son projet au vote des Sénégalais. Or, selon certains juristes, l’orthodoxie pourrait inciter les cinq sages à désavouer l’initiative de Macky Sall : ce dernier a prêté serment sur la Constitution, laquelle fixe la durée du mandat présidentiel à sept ans ; la coutume voudrait donc que la réforme modifie la durée du mandat à venir et non celle de celui qui est en cours. Les plus sceptiques, à l’instar du politologue Babacar Justin Ndiaye, avancent même que « Macky Sall utilisera le Conseil pour maquiller un revirement qui lui serait trop préjudiciable si lui-même revenait ouvertement sur sa promesse ».

    Nous ne disposons d’aucune information sur le contenu des mesures qui seront soumises à référendum », s’étonne Thierno Bocoum

    Une hypothèse que rejette Thierno Bocoum, député de Rewmi (opposition) : « Une loi peut, par exception, être expressément rétroactive. En outre, rappelle-t-il, l’avis du Conseil est purement consultatif et ne saurait s’imposer au chef de l’État, qui a repris solennellement cette promesse électorale lors de sa première adresse à la nation. » Une lecture que semblait confirmer, en septembre, le conseiller juridique de Macky Sall, Ismaïla Madior Fall. « Il est difficile de trouver un rattachement juridique à cet engagement, expliquait alors le constitutionnaliste. Mais il s’agit d’une promesse qui a une base politique, symbolique, métajuridique. » Pour l’heure, le Conseil constitutionnel n’a pas été saisi de la question.

    Autre critique récurrente : le choix de la voie référendaire. « Le peuple s’est déjà prononcé sur cette promesse électorale en élisant Macky Sall à 65 % », considère un député de l’opposition. Tout comme Ismaïla Madior Fall, qui convient que « le référendum n’est pas une obligation », le parlementaire rappelle qu’en 2008 Abdoulaye Wade avait procédé à un allongement de la durée du mandat en passant par la voie parlementaire (qui nécessite l’approbation des trois cinquièmes des députés).

    La troisième incertitude est relative aux contours du référendum, dont le passage du septennat au quinquennat ne devrait être qu’une disposition parmi d’autres. Pourquoi mêler une question simple, qui fait l’objet d’un large consensus, à un package de réformes institutionnelles susceptibles d’entraîner des clivages plus marqués ? « Nous ne disposons d’aucune information sur le contenu des mesures qui seront soumises à référendum », s’étonne Thierno Bocoum, qui juge cette opacité « antirépublicaine ».

    À quand la concrétisation de cette promesse de campagne ? 

    Ultime motif d’insatisfaction : le calendrier tardif adopté par le chef de l’État, certains estimant que cette question aurait pu se régler dès 2012 par un vote du Parlement à la majorité qualifiée et que Macky Sall a repoussé l’échéance à dessein. Un conseiller présidentiel fait valoir que la priorité était de faire avancer les chantiers du plan Sénégal émergent (PSE) et non d’engager une campagne référendaire prématurée.

    Cette absence de lisibilité pose un problème au sein de la classe politique. Au Parti socialiste, par exemple (membre de la coalition gouvernementale), on fait savoir que la question d’une candidature autonome à la prochaine présidentielle sera posée après le référendum. Ce qui signifie qu’en cas d’élection en février 2017 le parti d’Ousmane Tanor Dieng et de Khalifa Sall disposerait, au mieux, de neuf mois pour trancher la question, organiser éventuellement une primaire et faire campagne. Autant de préoccupations qui laissent de marbre l’entourage de Macky Sall. « La date du référendum est secondaire, élude un ministre. L’important, c’est qu’il revienne au peuple de décider. »

    Mehdi Ba

  • Parler du Rwanda et de Paul Kagamé serait-il un sujet tabou pour les politiques congolais ?

    Parler du Rwanda et de Paul Kagamé serait-il un sujet tabou pour les politiques congolais ?

    Interview de M. Tshiyoyo Mufoncol sur la liberation de la RD Congo!-Lors des élections de 2006, j’avais ouïe dire, et ce d’après un article du journal Le Phare de Kinshasa qui le rapportait, que le sieur Louis Michel aurait interdit aux Congolais, en particulier à la classe politique congolaise,  d’aborder la question de nationalité comme un des thèmes électoraux dans une campagne électorale dont les élections organisées concernaient d’abord et avant tout des sujets congolais de la République Démocratique du Congo.

     Ainsi dit et ainsi fait, les « politiques » congolais s’abstinrent d’en toucher un mot. Et ceux qui osèrent en parler, ce fut juste pour banaliser la question de nationalité dans ce sens que les « normaux », ceux qui se qualifiaient ainsi, le « bon chic, bon genre », refusèrent de se salir les mains. Et par des arguments qui frisèrent la légèreté et la corruption, des diplômés congolais, docteurs et autres professeurs d’université appuyaient sur l’inutilité de la question en allant jusqu’à comparer la RD-Congo à la France qui non seulement est une puissance dominatrice et coloniale, donc elle a un passé historique, mais également un État dont les structures institutionnelles subissent moins les soubresauts d’une agression extérieure et permanente comme c’est le cas avec le Congo-Kinshasa.

     La question de nationalité n’est pas reprise dans ce texte pour accuser des non-congolais d’y avoir pris part mais juste pour souligner le fait qu’il existe dans ce pays, en RD-Congo, des sujets, bien que touchant la RD-Congo et les Congolais, mais que ces derniers ne sont habilités à en parler, le dire dans le sens de leur souhait et selon des intérêts qui sont les leurs.  Et c’est encore aujourd’hui le cas de la question concernant le rôle du Rwanda en RD-Congo et du sieur Paul Kagamé. Des « politiques » congolais manifestent une peur bleue quand ils osent dire un mot sur le Rwanda et sur Paul Kagamé. C’est presque la langue de bois.  Ils reproduisent un discours conventionnel teinté du droit international et de ce que certains affirment être le savoir scientifique obtenu dans une faculté de science politique et en relation internationale. On vous chante le bon voisinage, comment apprendre et savoir traiter ses voisins directs alors que des Congolais n’ont jamais tué personne au Rwanda.

     Des candidats qui se présentent aux élections en 2016 en parlent mais pour soigner des relations qui devraient être bonnes et meilleurs entre le Rwanda et son voisin de 2 345 000 km2 et de plus 70 000 000 d’habitants. J’en rêve ou quoi ? Qui entre les deux pays devrait soigner ses relations avec l’autre ?  Et d’autres vous chantent qu’il en a toujours été ainsi, de la diplomatie et de la loi du plus fort. Mais d’entre eux n’a le culot de l’ancien conseiller de Bush, Karl Rover qui lui n’a pas fait l’université, ou l’a fait mais il ne s’est jamais présenté à un concours en vue d’en obtenir un diplôme et qui disait, je cite : « lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (…). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons », fin de citation.  Quel genre d’hommes politiques il y a en RD-Congo ? Et même ceux qui s’affirment jeunes !

     Bien sûr que je me moque de bien-pensants qui comme d’habitude s’interrogeront sur la qualité de Karl Rover.  Je m’entends dire qu’il soit ce qu’il est, mais comme la science, la leur ne permet pas aux Congolais de se libérer du joug de l’esclavagisme, parce que notre pays étant occupé et dominé, toutes les armes servent à sa libération. C’est ma position. Il s’agit là de mes convictions.  

     Herman Cohen, ce gars de toujours, de l’Amérique d’Obama, du même Obama qui, au parlement de la Turquie, tenait le discours suivant en avril 2009 : « la démocratie turque est votre propre réussite. Aucune puissance étrangère ne vous y a forcé », ne se gêne cet homme de parler à haute voix et au micro d’un compatriote congolais de l’occupation du Congo par le Rwanda. Herman Cohen affirme, et en rigolant presque, je cite : « […] Après l’invasion du Congo en 1998, l’armée du Rwanda occupait le Kivu pendant […] 6 à 7 ans, quand ils ont occupé le Kivu, ils n’étaient pas là pour des vacances, ils ont organisé les choses, les affaires », fin de citation. Jamais ce type de discours ne s’entend parmi des dirigeants congolais de haut rang. Ni Mende, ni que ce soit n’ose le dire et ce de cette manière. Même ceux de l’opposition à l’intérieur du système craignent d’aborder cette question parce qu’il leur faut l’aval de Paul Kagamé pour être candidat en 2016, pour circuler librement l’intérieur de la RD-Congo et pour briguer la présidence à Kinshasa. Et vous avez bien dit la « présidence » de de la République Démocratique du Congo ? Pourquoi ils se montrent incapables de Parler de Paul Kagamé. Par la suite, ils se demandent comment l’opinion refuse de les prendre au sérieux alors qu’en réalité, ils ne sont que des poupées, des jouets entre les mains du sous-traitant Anglo-Saxon de la RDC qui est Paul Kagamé.

     Face à Chiang Kai-scheik, Mao n’a jamais cherché le dialogue, l’entente entre des frères opposés mais par contre un affrontement qui se solda par les meilleurs d’entre eux, lesquels lèguent aujourd’hui et à l’histoire et au monde une nation qui non seulement s’est relevé et s’impose comme une identité autonome, mais aussi comme un peuple avec une âme, son âme.

     Si nous nous montrons incapables de nous unir, de former un ensemble, un tout alors j’avoue que le temps de nous affronter entre nous est plus que venu pour que les meilleurs des enfants de la RD-Congo en assument sa direction légendaire.  Un leadership est celui qui assume devant l’histoire le moment de son engagement et de toutes ses conséquences ultérieures.

     À notre jeunesse, nous disons : la RD-Congo ou rien.

     

    Likambo ya mabele, likambo ya makila

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo