Tag: opposition

  • La question du “dialogue” avec Kabila divise l’opposition

    La question du “dialogue” avec Kabila divise l’opposition

    tshisekedi-Une centaine de membres de l’opposition congolaise réunis près de Bruxelles tentaient jeudi de faire taire leurs désaccords sur la nature du dialogue à engager avec le pouvoir du président Joseph Kabila, afin d’ouvrir la voie à des élections en République démocratique du Congo d’ici la fin de l’année.

    Les délégués de différentes composantes de l’opposition ont repris leurs travaux en commission au lendemain de l’ouverture de ce “conclave” par l’opposant historique Etienne Tshisekedi, qui a pris l’initiative de tenir cette réunion se déroulant dans un hôtel de Genval, à une vingtaine de kilomètres de Bruxelles.

    M. Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), 83 ans, a lancé mercredi un appel à l’unité pour “renvoyer” le président Kabila du pouvoir, se disant à nouveau favorable à un “dialogue” sous l’égide de la communauté internationale.

    “C’est un discours en demi-teinte”, a déclaré jeudi à l’AFP le député Martin Fayulu, membre de la Dynamique de l’opposition, l’une des forces ayant répondu à l’invitation de l’UDPS.

    “Le président Tshisekedi a dit que, le 19 décembre (au terme de son mandat), Kabila doit partir, ce qui est positif puisqu’il reste dans le cadre de la Constitution”, a estimé M. Fayulu.

    “En revanche, il ne définit pas le cadre du dialogue”, a-t-il regretté.

    Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et qui selon la Constitution n’a pas le droit de se représenter, a convoqué un “dialogue national”, officiellement pour préparer les élections qui doivent en principe se tenir avant la fin de l’année.

    Des composantes de l’opposition soupçonnent l’UDPS de vouloir obtenir une transition après le dialogue, avec un partage du pouvoir à la clé, ce qui selon eux violerait la Constitution.

    “Il n’est nullement question de participer au dialogue de M. Kabila”, a expliqué Martin Fayulu en marge des discussions.

    Il a préconisé de “trouver des mécanismes appropriés pour que la communauté internationale, par un panel composé de membres des Nations unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de l’OIF (la Francophonie) et de tous les envoyés spéciaux des Grands lacs” puisse “aller voir les gens de M. Kabila” et ensuite “les groupes de cette conférence”.

    Les travaux du “conclave”, dont les conclusions devraient en principe insister sur la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel, doivent s’achever jeudi en fin de journée. La venue de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga Moïse Katumbi, ancien allié de Joseph Kabila passé à l’opposition, n’était toujours pas confirmée à la mi-journée.

    Candidat à la présidentielle, M. Katumbi est inculpé d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Fin mai, il a quitté la RDC pour l’Afrique du Sud, officiellement pour s’y faire soigner. Il a ensuite rejoint Londres.

    Avec AFP

  • L’opposition défend «l’ingérence acceptable» des Nations unies

    L’opposition défend «l’ingérence acceptable» des Nations unies

    OPPOSITION PHOTO-En République démocratique du Congo (RDC), l’opposition a réagi aux propos du ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, et de son collègue de la Communication, Lambert Mende. Ceux-ci ont qualifié « d’irresponsable » la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies qui demande au gouvernement d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. La Dynamique de l’opposition parle d’une « ingérence acceptable ». Pour Olivier Kamitatu, du G7, la RDC est signataire de la charte des Nations unies au terme de laquelle les pays membres s’engagent à respecter les décisions du Conseil de sécurité. Le G7 a organisé une conférence de presse, samedi 9 avril.

    « Le G7 souligne que le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais qu’elle prescrit relève de la responsabilité du gouvernement », a déclaré Olivier Kamitatu, du G7 qui s’est également interrogé sur la responsabilité que le gouvernement rejette sur le Conseil de sécurité des Nations unies.

    « Où se trouve donc l’irresponsabilité dont parle le gouvernement ? Est-ce dans le chef des Nations unies dont la France a initié la résolution ? Les Etats-Unis ? La Chine ? La Grande-Bretagne ? La Russie ? L’Angola, pays frère et voisin ? L’Egypte et les autres membres du Conseil de sécurité qui ont rappelé au gouvernement son obligation de veiller à l’organisation des élections, conformément à la Constitution ? », a demandé Olivier Kamitatu.

    Même réaction au sein de la Dynamique de l’opposition et notamment l’Union pour la nation congolaise (UNC). « La communauté internationale, surtout le Conseil de sécurité des Nations unies qui est chargé de l’ordre public international, est obligée de prendre ses responsabilités et c’est le cas de la résolution 2277 parce qu’un pouvoir qui tergiverse devant des obligations constitutionnelles, je pense que cette ingérence se justifie », a déclaré de son côté, Jean-Bertrand Ewanga, de l’UNC.

    RFI

  • RDC : l’opposition rejette l’élection des gouverneurs

    RDC : l’opposition rejette l’élection des gouverneurs

    Par Eddy Isango

    fayulu2-L’opposition congolaise considère l’élection des gouverneurs des provinces nouvellement créées, remportée le weekend dernier à plus de 70% par la majorité au pouvoir, comme une manœuvre de plus du régime en place pour maintenir le président Joseph Kabila à son poste au-delà des limites constitutionnelles.

    L’Alliance pour la majorité présidentielle, famille politique de M. Kabila, a remporté 14 des 20 postes de gouverneurs. L’opposition a boycotté l’élection. Le scrutin étant indirect, les gouverneurs sont élus par les députés des assemblées provinciales.

    “Il s’agissait d’une affaire de M. Kabila et de ses proches qui cherchent à se maintenir coûte que coûte au pouvoir. L’opposition n’était pas concernée par cette manœuvre qui n’a aucune légitimité”, a déclaré à VOA Afrique, le député Martin Fayulu, un des leaders de la plateforme Dynamique de l’opposition.

    L’opposition estime que cette élection ne devait pas avoir lieu car les députés provinciaux qui ont élu ces gouverneurs n’ont plus de mandats. Ils étaient élus en 2006 pour un mandat de 5 ans. Mais ils sont restés en place faute de nouvelles élections provinciales.

    “Le peuple congolais a besoin de voir la Constitution respectée et la Constitution est très claire : M. Kabila doit partir le 19 décembre et avant cette date, il faut avoir un président élu qui prêtera serment le 20 décembre… Le peuple congolais n’attend pas autre chose”, tranche M. Fayulu.

    L’opposition dénonce la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui s’est déclarée dans l’impossibilité d’organiser la présidentielle dans les délais constitutionnels et a demandé aux composantes politiques de se concerter pour se mettre d’accord sur la question.

    “Le président de la CENI, Corneille Naanga, ne dit pas la vérité. Dans le document d’appel d’offres, la CENI précise que l’opération d’enrôlement doit prendre deux mois : 60 jours. Alors, je ne comprends pas d’où viennent les 13 ou les 16 mois dont il parle maintenant pour justifier sa manœuvre”, se plaint M. Fayulu.

    L’opposant accuse aussi le président de la CENI de se détourner de sa mission d’organiser les élections selon la Constitution et de suivre les décisions qui lui dicte le pouvoir.

    Pour sa part, la majorité au pouvoir se félicite des résultats obtenus dans ces élections de gouverneurs et estime qu’ils prouvent que de quel côté se trouve le peuple congolais.

  • l’opposition lance une campagne de désobéissance civile

    l’opposition lance une campagne de désobéissance civile

    -La Coalition des Congolais pour la transition (CCT), plate-forme d’opposition, a lancé une campagne de désobéissance civile pour contraindre le gouvernement à respecter la Constitution qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels et exige la tenue de l’élection présidentielle avant novembre 2016.

    Le début de la campagne est fixé au 3 mars 2016, a déclaré Emery Damien Kalwira, président de la plate-forme, interviewé par VOA Afrique.

    “Les Congolais mobilisés aux côtés d’autres forces vives de la République, aux côtés de la CCT, vont s’illustrer par des actes de désobéissance en émettant toute sorte de bruits, (en faisant) toute sorte de désordres… en sifflant ainsi la fin du régime de M. Kabila, la fin de la cruauté, des arrestations, de la répression et en sonnant enfin le démarrage d’une vraie démocratie”, a déclaré M. Kalwira.

    La CCT assure être avec d’autres forces politiques dans cette campagne. Elle soutient, selon son président, que la campagne qui durera un mois, constitue une période durant laquelle les Congolais sont appelés à manifester plus de  à l’endroit des forces de défense et de sécurité “pour leur montrer qu’elles sont aussi victimes du pouvoir de Kabila”, a précisé M. Kalwira.

    “Nous sommes convaincus que les Congolais vont encore prouver à M. Kabila que c’est eux le patron, c’est le peuple congolais qui est le propriétaire du pouvoir, pas les politiques”, a-t-il affirmé.

    Le climat politique est tendu en RDC où l’élection présidentielle devant se tenir avant la fin novembre est incertaine.

    L’opposition accuse le président Joseph Kabila de manœuvres pour rester au pouvoir malgré la Constitution qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels.

    VOA

  • Réactions au communiqué de l’ONU, UA, UE et OIF

    Réactions au communiqué de l’ONU, UA, UE et OIF

    OIF-Après le premier communiqué conjoint des Nations unies, de l’Union africaine, l’UE et l’organisation de la francophonie pour appeler à des élections en RDC «dans les conditions requises de paix, de transparence de régularité, et à bonne date», voici les premières réactions du côté du pouvoir et de l’opposition.

    ►Le point de vue d’Henri Mova du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD)

    « En tant que patriote je suis ahuri de voir des opérateurs politiques congolais attendre que l’extérieur leur dise : c’est bon, voici le chemin, explique pour sa part à RFI Henri Mova, secrétaire général du parti présidentiel, le PPRD. Lorsqu’il y a des problèmes dans une Nation, on se met autour d’une table, on en discute et on trouve des solutions responsables. Et je pense que c’est lié aussi à la tentative de l’opposition à faire une épreuve de force avec pouvoir, en faisant cette fameuse journée ‘pays mort’. Comme ça n’a pas tenu, je crois que les rapports de force sont clairs et donc la communauté internationale a compris que le chemin burkinabè ou libyen, c’est impossible au Congo ».

    RFI: Mais dans ce communiqué il y a également le fait que les élections doivent sepasser à date et dans le cadre de la Constitution. Donc ça veut dire pas de glissement du calendrier.

    Henri Mova : « Je ne pense pas qu’il y a eu un diktat de la part de la communauté internationale. A date, ça signifie quoi ? C’est vague ! Ils auraient pu avoir le courage de dire oui à un délai constitutionnel et ainsi de suite. On n’a pas à fixer des limites à un pays indépendant, à fixer des limites à des gens qui discutent de leur pays…»

    ►Le point de vue de Martin Fayulu, du mouvement Ecidé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement)

    La Dynamique de l’opposition et le G7 préparent un communiqué conjoint de réponse aux quatre organisations, mais le président de l’Ecidé, Martin Fayulu, qui est membre de la Dynamique, s’attendait à autre chose de la part de communauté internationale.

    « On aurait aimé que les quatre condamnent d’abord la répression, condamnent la violation systématique des droits de l’Homme. On aurait compris que les quatre ont pris la dimension du pouvoir kabiliste, qui veut museler tout : pas de place pour les libertés individuelles, pas de place pour les manifestations, pas de place pour des citoyens qui ne sont pas d’obédience kabiliste. Et le peuple congolais veut une seule chose, c’est la démocratie. Et pour avoir la démocratie il faut avoir les élections. Et pour avoir les élections il faut respecter la Constitution ».

    Pour rappel, les quatre organisations exhortent également les acteurs politiques congolais à apporter à Edem Kodjo, le facilitateur nommé par l’Union africaine pour suivre le dialogue convoqué par le président Kabila, leur entière collaboration alors que plusieurs plateformes comme la dynamique de l’opposition et le G7 refusent de le recevoir.

    RFI : que répondez-vous au fait qu’ils vous exhortent – vous, la dynamique et le G7 – à travailler avec Edem Kodjo et à aller au dialogue ?

    Martin Fayulu : Non, nous avons déjà donné la réponse pour Monsieur Edem Kodjo et je crois qu’on ne va pas revenir là-dessus. Et c’est vrai, nous voulons qu’on se comprenne avec la communauté internationale, mais que la communauté internationale nous comprenne aussi. Parce que ce que nous disons ici, ça vient du peuple !

    RFI : Donc ça veut dire que vous réitérez votre non au dialogue ?

    Martin Fayulu : Le dialogue de Monsieur Kabila… Nous avons déjà dit non et totalement non !