Tag: Politique

  • Discours inaugural de la Conférence des Forces politiques et sociales acquises au changement dite Conférence de Bruxelles

    Discours inaugural de la Conférence des Forces politiques et sociales acquises au changement dite Conférence de Bruxelles

    etienne-Mes chers Compatriotes,
    Chers Délégués des Forces politiques et sociales acquises au changement,
    Distingués Invités,
    Chers frères et sœurs.

    Au moment où s’ouvre cette conférence des Forces politiques et sociales de la RDC, Nous tenons tout d’abord à vous saluer chaleureusement et à vous remercier d’avoir répondu nombreux à notre invitation.

    Nous profitons de cet instant pour vous demander de vous lever et d’observer une minute de silence en mémoire de nos nombreux compatriotes victimes d’assassinats et autres crimes odieux notamment dans la région de Beni, Lubero, Butembo et d’autres contrées de l’Est du pays.

    Nous vous remercions.

    En pensant et en organisant ces assises, nous tenions à ce que les Forces politiques et sociales acquises au changement se retrouvent avec nous ici à Bruxelles/Genval pour discuter et échanger entre patriotes congolais sur la crise politique grave qui paralyse notre pays et ainsi proposer les solutions pour conjurer le chaos qui se
    profile à l’horizon.

    Comme vous le savez, notre longue lutte a toujours visé l’instauration d’un Etat de droit démocratique dans lequel notre peuple exerce sa souveraineté, et par là, la justice et la bonne gouvernance qui induisent le progrès social et le bien être de tous les Congolais. Et, c’est dans ce noble dessein que nous avons été à la Conférence Nationale Souveraine et au Dialogue Inter congolais à Sun City en Afrique du Sud où nous avions ensemble signé un Pacte Républicain qui a été traduit et confirmé dans la Constitution.

    La violation de ce Pacte Républicain par le pouvoir illégitime en place nous a amené au non respect de la Constitution, aux coups de force sanglants perpétrés pour faire obstruction au verdict des urnes, aux violations massives des droits humains et entrainer notre peuple dans des souffrances et une misère indescriptibles.

    Trop de larmes ! Trop de morts ! Trop de destructions ! Tout un peuple désespéré. Il faut absolument arrêter la descente aux enfers.

    Chers Compatriotes,
    Chers délégués des forces politiques et sociales acquises au changement,
    Chers frères et sœurs

    L’objectif poursuivi par la tenue de cette Conférence de tous les espoirs est d’arrêter ensemble les stratégies pour mettre fin à cette crise et épargner au pays un chaos généralisé.

    Le Peuple attend de nous et nous n’avons pas droit à l’erreur des réponses claires à ses revendications de respect de la Constitution de la République et de l’alternance démocratique.

    Cette Conférence doit offrir des perspectives nouvelles et un nouvel espoir au peuple congolais. Et dans un sursaut patriotique comme il y a 56 ans à Bruxelles où les nationalistes congolais venus à la Table Ronde ont su taire leurs divergences, toute étroitesse d’esprit et tout égoïsme pour ne privilégier que l’intérêt du Congo.

    Chers Compatriotes,
    Chers Délégués des Forces politiques et sociales acquises au changement,
    Chers frères et sœurs,

    Il vous souviendra qu’en date du 13 septembre 2015, dans un message adressé à notre peuple, nous avions lancé un appel aux Forces Politiques et sociales acquises au changement à s’unir à l’UDPS pour nous permettre d’obtenir un dialogue politique conforme à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et les résolutions subséquentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies sous la facilitation internationale en vue de promouvoir ensemble un processus électoral consensuel dans le respect de notre Constitution et les délais qu’elle fixe ; mais aussi le transfert du pouvoir dans le respect de l’expression populaire.

    Nous restons convaincu que le dialogue, valeur fondamentale en démocratie et composante de l’ADN de notre peuple, demeure, comme nous n’avons cessé de le dire, la voie indiquée pour nous sortir de la crise. Et en toute logique, nous ne pouvons donc pas nous en départir.

    Concrètement, au cours de ces travaux, cette Conférence doit :

    Sceller l’unité des Forces politiques et sociales acquises au changement autour des objectifs communs ;
    Convenir d’aller au dialogue politique sous la modération du facilitateur international renforcé par un panel des représentants des organisations suivantes : les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie et les Etats-Unis d’Amérique, en vue d’assurer la garantie de bonne fin des résolutions
    du dialogue politique ;

    Veiller à la bonne mise en application de la Résolution 2277 par toutes les parties concernées.

    Chers Compatriotes,
    Chers Délégués des Forces politiques et sociales acquises au changement,
    Chers frères et sœurs,

    Le Régime Républicain que notre peuple a choisi comme système de gouvernement est conventionnel, ce qui implique le respect des principes et règles convenus, ainsi nous disons encore une fois si les élections présidentielle et législatives ne sont pas organisées dans les délais, Monsieur KABILA quitte le pouvoir.

    Chers Compatriotes,
    Chers Délégués des Forces politiques et Sociales Acquises au changement,
    Chers frères et Sœurs,

    Le moment est encore venu où chacune et chacun de nous doit s’élever et ne voir que le Congo et le peuple qui souffre. Prenons ensemble l’engagement solennel de les servir et de répondre ainsi à leurs attentes. Nous avons l’ultime devoir de faire renaitre les espoirs déçus de nos populations.
    De la sorte, nous recommandons un esprit d’amour, d’humilité, de fraternité et de tolérance en vue de la réussite de ces assises. Nous profitons de l’occasion pour remercier aussi l’hospitalité qui nous est offerte par le peuple et les autorités de ce pays ami qu’est le Royaume de Belgique.
    Nous déclarons ouverte la Conférence des Forces politiques et Sociales Acquises au changement et nous nous souhaitons plein succès.

    Que Dieu bénisse le Congo et son Peuple.

    Nous vous remercions

    Fait à Genval, le 08 juin 2016

    Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA

  • Tshisekedi tente de convaincre l’opposition à aller au dialogue

    Tshisekedi tente de convaincre l’opposition à aller au dialogue

    Etienne-Tshisekedi.-Portrait 1-L’opposant historique congolais a indiqué, à l’ouverture d’un conclave qui regroupe l’opposition de son pays à Bruxelles, qu’il était nécessaire d’aller au dialogue politique pour résoudre la crise à laquelle s’expose la RDC avec la fin du mandat de Joseph Kabila.

    “Nous savons qu’il y a quelqu’un qui a un mandat qui a pris fin et que nous devons le manager, c’est-à-dire le renvoyer très doucement. Le 19 décembre, qu’il le veuille ou non, M. Kabila devra remettre le pouvoir. Si ce n’est pas à celui qui sera élu, il devra le remettre absolument à quelqu’un (d’autre) pour sortir définitivement du pays. C’est pour cela qu’il est nécessaire qu’on vienne au dialogue où nous allons régler tout cela”, a déclaré Etienne Tshisekedi dans son discours d’ouverture du conclave.

    A 83 ans, M. Tshikedi qui est l’initiateur du conclave a rappelé qu’il était le premier à réclamer la tenue du dialogue politique.

    “Nous avons toujours lutté dans la paix. Jamais nous n’exposerons notre peuple aux balles”, a-t-il expliqué soulignant avoir exigé que le dialogue se fasse sous la médiation de la communauté internationale.

    “C’est pour cela que nous regardons un peu”, a-t-il soutenu en expliquant les hésitations qui lui sont attribuées.

    “Nous nous sommes entendu dans le pré-dialogue que nous allons libérer tous les prisonniers politiques et l’actuel contrôleur qui est M. Edem Kodjo devra être assisté par les quatre délégués des Nations Unies, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’organisation de la francophonie”, a-t-il argumenté insistant sur “l’unité des forces acquises au changement parce qu’en cas d’une lutte aussi acharnée que cela nous devons nous unir pour chasser celui que vous connaissez “.

    Plusieurs opposants congolais prennent part à ces assises qui devront aller jusqu’à jeudi soir.

    L’absence du parti de Jean-Pierre Bemba l’ancien rebelle et ex-vice-président de la RDC, en prison à la CPI, le Mouvement pour la libération du Congo (Mlc) et Vital Kamerhe, une autre figure de l’opposition, sont les plus remarquables.

    Le parti de Tshisekedi, l’Udps accepte de prendre part au dialogue politique convoqué par M. Kabila mais pose les conditions reprises dans le discours de l’ouverture du conclave par son leader.

    Une bonne partie de l’opposition refuse d’y prendre part, accusant M. Kabila de vouloir prolonger son mandat alors que la Constitution le lui interdit.

    Le parti de M. Kabila, Parti du Peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd) a, pour sa part, évoqué, le week-end dernier, la possibilité d’un référendum constitutionnel pour permettre au président sortant de briguer un autre mandat.

    Joseph Kabila, 45 ans, est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père. Il a par la suite été élu deux fois dans des élections dont les résultats ont été contestés, en 2006 et en 2011.

    VOA

  • Elections en 2016:Délais intenables pour la Céni avec ou sans révision du fichier

    Elections en 2016:Délais intenables pour la Céni avec ou sans révision du fichier

    CENI-NANGAA-Alors que des partis d’opposition doivent se réunir mercredi 8 juin à Bruxelles, autour d’Etienne Tshisekedi, le vieux leader de l’UDPS, RFI fait le point sur le processus électoral en République démocratique du Congo. La question qui obsède la classe politique est de savoir s’il est encore possible de tenir les délais constitutionnels pour la présidentielle. Le processus d’enrôlement des électeurs n’a même pas encore commencé. Mais la Céni promet de débuter l’opération au mois de juillet, pour une convocation du corps électoral fixée par la Constitution à septembre. Pour répondre à toutes les questions ce matin, l’invité de la rédaction Afrique de RFI est Corneille Nangaa, président de la Commission électorale.

    RFI : On connaît enfin le nom du fournisseur des kits électoraux. Combien de temps va prendre l’enrôlement et à partir de quand est-ce que cette procédure d’enrôlement va pouvoir commencer ?

    Corneille Nangaa : Nous devons travailler avec le nouveau fournisseur et il va devoir nous livrer dès fin juin le premier lot des 500 kits qui vont nous permettre de lancer l’opération d’identification et d’enrôlement en province pilote du Nord-Ubangi à partir de fin juillet.

    Et pour le lancement sur l’ensemble du territoire ?

    Le lancement sur l’ensemble du territoire se fera au fur et à mesure que le fournisseur va produire les kits.

    Ça veut dire que la révision du fichier ne pourra pas être terminée à temps pour le mois de septembre ?

    Nous l’avions dit depuis notre évaluation. Nous avions parlé à l’époque de plus ou moins 16 mois et un jour. On a commencé à compter depuis le mois de février, nous travaillons et nous faisons en sorte que nous ayons le fichier dans un temps record. Nous nous sommes lancés dans cette procédure et nous avançons. Il est vrai que le fichier ne sera pas disponible avant la fin de l’année. En milieu de l’année 2017, le fichier sera déjà prêt. Le fichier aujourd’hui est le seul argument, malheureusement, qui justifie la non-tenue de l’élection.

    Pourquoi ne pas annoncer que l’élection présidentielle ne sera pas tenue dans les délais constitutionnels, puisque vous savez déjà que le fichier ne sera pas prêt pour pouvoir organiser cette élection et convoquer le corps électoral en septembre ?

    Nous sommes en train de constituer le corps électoral qui sera convoqué pour toutes les élections. Pourquoi ne pas l’annoncer, c’est la question du calendrier. Nous allons publier dans les jours qui viennent des calendriers et il y a des éléments que nous sommes en train de réunir, qui nous permettront de publier ces calendriers sans qu’il y ait encore un refus ou un rejet par l’un ou l’autre camp de ce calendrier. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a la contrainte légale et constitutionnelle qui est là et il y a aussi la contrainte technique. Comment concilier les deux contraintes ? C’est ça la question. Et c’est là où nous disons que cette question devrait être gérée par d’autres acteurs. La Céni se focalise sur ce critère technique parce qu’après tout il faut avoir un fichier fiable pour aller aux élections.

    Est-ce que si les acteurs se décidaient demain à aller aux élections sans révision du fichier, est-ce que ce serait encore possible de tenir les délais constitutionnels ?

    C’était une option qui était tenable à partir de janvier. Et nous avions proposé en son temps cette question. Aujourd’hui, à cette date en juin, même si l’option politique était levée d’aller aux élections avec le fichier de 2011 fiabilisé on ne tiendra plus le mois de novembre. Ce n’est plus tenable, même dans cette hypothèse-là.

    Donc il n’y a plus d’option possible pour tenir les délais constitutionnels aujourd’hui, selon l’avis technique de la Céni ?

    Je pense que nous avons donné notre avis technique, nous avons fait une feuille de route, qu’on nous fasse confiance. Nous sommes en train de travailler pour avoir un fichier fiable sur lequel tout le monde peut être d’accord. Et à partir de là, nous allons tenir de très bonnes élections.

    Pourtant il y avait des experts électoraux onusiens qui disaient dans un rapport qu’il était encore possible de tenir les délais constitutionnels sans révision du fichier électoral. C’est un point de vue que vous ne partagez pas ?

    J’aurais bien voulu voir ce rapport avant de faire des commentaires là-dessus. Mais tout ce que je sais c’est que nous avons travaillé avec les experts de l’OIF et des Nations unies et nous avons mis sur la table toutes les options possibles.

    Vous ne craignez pas d’être accusé d’avoir violé la Constitution et en l’occurrence d’être poursuivi pour haute trahison, ce que disent certains membres de la société civile aujourd’hui ?

    Ce qui veut dire pour que je publie le calendrier, il faut que je sois couvert pour que vous ne me traitiez pas de l’institution qui a violé la Constitution. Nous n’allons pas violer la Constitution. Nous disons nous-mêmes que nous avons pris beaucoup de retard. Et le retard accumulé a fait qu’aujourd’hui, il faut constituer les fichiers. C’est ça la contrainte technique qui est devant nous. Et nous sommes en train d’avancer.

    Mais comment expliquer ça alors que depuis 2011 vous savez que des élections sont à organiser en 2016 et qu’il n’y a pas de surprise avec ça ?

    Il n’y a pas de surprise. Mais la vérité est que je suis entré en fonction en novembre. Nous avons fait l’évaluation de la situation et nous avons tracé la feuille de route pour sortir de cette impasse où on était.

    Qui est responsable de ce retard selon vous ? Qui est responsable du fait que les élections ne soient pas organisées dans les délais constitutionnels cette année ?

    Ce n’est pas le rôle de la Céni de déterminer qui est responsable de quoi ? Nous, on a établi les faits.

    Il y a bien un problème de financement ? La Céni elle-même s’est plainte du fait de ne pas être financée à hauteur de ce qui était promis par l’Assemblée nationale l’an dernier.

    Les finances constituent effectivement une contrainte importante au processus. Dans ce calendrier global de 2015, la Céni avait déjà soulevé cette question. Mais il faut dire qu’avec le gouvernement, dès décembre, dès notre prise de fonction, nous sommes tombés d’accord sur le plan de décaissement. Et depuis janvier jusqu’à ce jour le gouvernement exécute ces plans de décaissement correctement. La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui nous connaissons les fournisseurs. A la signature du contrat, la Céni a plus ou moins de quoi payer le matériel, ce qui est une avancée et nous pensons que nous allons évoluer dans ce sens-là.

    RFI

  • Reve ou realite:E.Tshisekedi et G. Kyungu,poignée de mains a Bruxelles

    Reve ou realite:E.Tshisekedi et G. Kyungu,poignée de mains a Bruxelles

    Tshisekedi-Kyungu 1-En politique on ne dit jamais «jamais»! Fâchés depuis 1992, Étienne Tshisekedi et Gabriel Kyungu viennent de se revoir ce lundi 6 juin à Bruxelles. Des retrouvailles intervenues 26 ans après. Les deux monstres politiques étaient d’abord des amis, car membre du très fermé et courageux club des «13 parlementaires». Club qui avait le premier fait vaciller la dictature de Mobutu. La première charge d’envergure contre le président Mobutu dont ils avaient dénoncé les dérives dictatoriales au début des années 80, c’est aussi eux. Mais les intérêts politiques avaient poussé les deux personnalités à emprunter des chemins différents. Étienne Tshisekedi restant ferme dans son opposition à Mobutu alors que Kyungu s’était finalement réconcilié avec lui contre son ex compagnon. Avec les Kabila, père et fils, Kyungu s’en est accommodé aussi jusqu’à travailler étroitement avec Joseph Kabila avant de le lâcher pour suivre Moïse Katumbi. Tshisekedi lui, imperturbable, est resté dans l’Opposition. De Mobutu aux Kabila, l’homme n’a pas bougé. Toujours opposant. D’où le surnom tantôt moqueur tantôt respectueux «d’opposant historique». Aujourd’hui, à l’heure de la méga recomposition des forces politiques en RDC, Étienne Tshisekedi et Gabriel Kyungu se rapprochent. Il a fallu beaucoup de dépassement au patron de l’Udps pour le faire. C’est ça être aussi un homme d’État. Faire fi de ses états d’âme au nom de l’intérêt général. Tshisekedi pouvait s’enfermer ou se recroqueviller s’il s’était mis en tête toutes les «trahisons» de Kyungu. Et le prix fort que sa communauté d’origine paya. Une page douloureuse de l’histoire à vite refermer. Tshisekedi dont les yeux sont rivés vers l’avenir a donc adressé une invitation à l’ancien président de l’assemblée provinciale du Katanga. Invitation au Conclave de Bruxelles que l’ex gouverneur du Katanga a accepté. Ainsi, débutent les grandes manœuvres qui fait trembler la Kabilie. Une union des forces de l’Opposition sera redoutable pour le pouvoir. Ses marges de manœuvre pour intimider, réprimer et manipuler seront extrêmement réduites. Et pour ça Kinshasa ne veut pas d’une alliance de l’Opposition qui ruinerait ses chances d’en conclure une avec «le sphinx».

  • Le PPRD veut toujours un référendum constitutionnel, cas du Rwanda et du Congo Brazza!

    Le PPRD veut toujours un référendum constitutionnel, cas du Rwanda et du Congo Brazza!

    pprd-Après plusieurs kilomètres de marche, les partisans du “raïs” – comme ils surnomment le chef de l’État – se sont rassemblés dans une ambiance de kermesse au stade Vélodrome de Kitambo, dans le nord de la capitale de la République démocratique du Congo.

    Plus de cinq mille personnes ont manifesté samedi à Kinshasa pour dire leur soutien au président congolais Joseph Kabila, le jour de ses 45 ans, selon des journalistes de l’AFP sur place.

    “Joyeux anniversaire camarade président, l’initiateur du parti”, pouvait-on lire sur une banderole géante à côté d’un portrait de M. Kabila, arrivé au pouvoir en 2001.

    La Constitution interdit au chef de l’Etat, dont le mandat expire en décembre, de se représenter. Depuis des mois, l’opposition accuse M. Kabila de manoeuvrer pour se maintenir en place.

    Alors que la perspective d’une présidentielle avant la fin de l’année semble chaque jour plus improbable, la Cour constitutionnelle a autorisé en mai M. Kabila à rester en fonctions jusqu’à l’élection de son successeur.

    Pour dénouer la question électorale, M. Kabila a proposé la tenue d’un “dialogue national” auquel la majeure partie de l’opposition refuse de participer, y voyant un piège destiné à permettre au président de s’éterniser à la tête du pays.

    Accusant les opposants à M. Kabila de “fomenter des complots pour déstabiliser” le Congo avec l’aide de pays étranger, Henri Mova, secrétaire-général du Parti populaire pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation de M. Kabila, a évoqué la possibilité d’un référendum constitutionnel qui modifierait la Constitution en faveur du président sortant.

    “Le peuple congolais est souverain et sa volonté ne souffre d’aucune contestation. Attention, un jour il risque de dire allons au référendum et on ne parle plus du dialogue”, a-t-il lancé.

    “Le jour vient et il n’est plus très loin ce jour là où le peuple souverainement décidera de son sort”, a ajouté M. Mova.

    “Si le peuple décide de son référendum, il va le faire: le peuple congolais de Brazzaville l’a fait, le peuple rwandais l’a fait”, a-t-il dit en référence aux référendums ayant permis en 2015 au président congolais Denis Sassou Nguesso se briguer un nouveau mandat (et de se faire réélire en mars) et au chef de l’Etat rwandais Paul Kagame de se présenter à la présidentielle censée avoir lieu en 2017.

    Avec AFP

  • Journée de mobilisation pour les sympathisants de Joseph Kabila

    Journée de mobilisation pour les sympathisants de Joseph Kabila

    KABILA-Le PPRD, principal parti de la majorité congolaise, appelle à manifester ce samedi 4 juin à Kinshasa en soutien au président Joseph Kabila. Cette marche intervient le jour de l’anniversaire du chef de l’Etat et une semaine après le défilé de l’opposition. Et avant même le départ du cortège, la bataille autour des chiffres de la mobilisation a déjà commencé.

    La grande marche du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, la principale formation de la majorité congolaise, doit se tenir ce samedi 4 juin à Kinshasa. Cette manifestation avait été annulée et reportée sine die sur demande du gouvernement provincial. Le PPRD souhaitait défiler le même jour et sur le même tracé que l’opposition la semaine dernière.

    Finalement donc, c’est aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire du chef de l’Etat, que les partisans de Joseph Kabila vont pouvoir marcher dans les rues de Kinshasa. Si à l’origine le mot d’ordre pour la semaine dernière était le soutien à la Cour constitutionnelle et au dialogue initié par le président, cette fois, il n’y en a plus qu’un : la paix. Comme pour la marche de l’opposition, la mobilisation sera un enjeu.

    « Il n’y a même pas match »

    L’opposition affirmait avoir aligné 200 000 personnes. Un chiffre contesté par la majorité comme par la police. Du côté du PPRD, on assure qu’il n’y aura pas match ce samedi, même si on se défend de vouloir comparer.

    « Nous sommes le parti du peuple, nous sommes la majorité et ceux qui savent compter savent que nous sommes plus nombreux que ceux qui sont en face. Donc ce n’est même pas le débat, estime Henri Mova, secrétaire général du parti présidentiel. De toute façon, nous faisons toujours beaucoup. Le problème c’est que les critiques vont venir. Comme d’habitude, lorsque nous rassemblons plus de gens, la critique est facile. (…) Il n’y a même pas match, ils étaient à 150 partis pour organiser une marche autour de 2000 personnes, nous ne sommes qu’un seul parti, voyons si le peuple répond. »

    Et pourtant avant même l’annonce officielle de la marche du PPRD, les accusations fusaient déjà dans les rangs de l’opposition. Le PPRD est bel et bien accusé d’acheter ses partisans. « Mais même avec ça, ils n’arrivent plus à convaincre », affirmaient cette semaine plusieurs leaders de l’opposition.

    RFI

  • Accusé de subornation de témoins, Jean-Pierre Bemba de nouveau devant les juges de la CPI

    Accusé de subornation de témoins, Jean-Pierre Bemba de nouveau devant les juges de la CPI

    BEMBA-“Les actes présumés de subornation de témoins de l’ex-vice président congolais Jean-Pierre Bemba et ses avocats montrent jusqu’où les accusés étaient disposés à aller pour cacher leur conduite illicite”, a affirmé mardi l’accusation de la CPI lors du premier jour des plaidoiries dans cette affaire.

    Jean-Pierre Bemba est de retour devant les juges de la CPI. Avec ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que Fidèle Babala, un député du parti Mouvement de Libération du Congo (MLC), ils sont accusés d’avoir fabriqué ou présenté à la CPI des faux documents afin d’obtenir l’acquittement de Jean-Pierre Bemba dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    Corruption de témoins 

    Ils auraient également, selon la procureure de la CPI, versé de l’argent à des témoins afin qu’ils donnent de faux témoignages. Un témoin de la défense, Narcisse Arido, est également poursuivi.

    « Il y a, parmi les accusés, ceux qui ont agi pour essayer de corrompre et d’influencer, ceux qui ont payé et reçu des cadeaux, ceux à qui l’on a promis une réinstallation et une sécurité, ceux à qui l’on a demandé de mentir lors de leur déposition », a déclaré un membre du bureau du procureur, Kweku Vanderpuye.

    « L’ancien chef militaire Jean-Pierre Bemba avait beaucoup à perdre dans son procès : sa fierté, sa stature, sa réputation, son pouvoir politique, la possibilité d’une victoire lors des élections présidentielles, sa liberté », a ajouté M. Vanderpuye.

    Reconnu coupable 

    Jean-Pierre Bemba a été reconnu coupable le 21 mars des crimes commis par sa milice en Centrafrique en 2002 et 2003, en vertu du principe de la responsabilité du commandant. Ce jugement était également le premier de la Cour à avoir condamné le recours au viol comme crime de guerre.

    L’accusation a demandé au minimum 25 ans de détention. L’ancien chef rebelle du nord de la République démocratique du Congo (RDC) a déjà passé huit ans en prison.

    « Faire un whisky », un code pour faire un virement 

    Selon l’accusation, huit témoins ont admis avoir menti alors que deux d’entre eux ont été payés quelques heures avant d’embarquer à destination de La Haye. Les instructions étaient données par téléphone à l’aide de codes : « faire un whisky », par exemple, signifiait effectuer un transfert d’argent, selon la même source.

    Pour la défense, « Jean-Pierre Bemba n’a fait que ce que ceux qui se défendent sont en droit de faire », a affirmé son avocate, Melinda Taylor, assurant que les preuves rassemblées par l’accusation n’était pas suffisantes. « Il n’y a rien d’illégal à indemniser les témoins, l’accusation le fait tout le temps », a-t-elle ajouté.

    AFP

  • Affaire Katumbi: 8 personnes interpellées et entendues par la justice

    Affaire Katumbi: 8 personnes interpellées et entendues par la justice

    Moïse-Katumbi-En RDC, alors que Moïse Katumbi est en Europe, pour se faire soigner, l’audition de ses gardes du corps a débuté devant la justice. Ces hommes, arrêtés il y a plus d’un mois, sont accusés d’être des mercenaires par les autorités. Mais en rencontrant les gardes du corps, un Américain et trois Congolais, les avocats ont finalement découvert qu’ils étaient en réalité huit à être interpellés dans cette affaire.

    Nous sommes contents du transfert des huit prisonniers qui sont liés à l’affaire Moïse Katumbi. Depuis leur arrestation, nous avons attendu leur transfert au parquet. Vers 13 heures, ils ont été transférés et l’audition a commencé.
    Maître Beaupaul Mupemba:
  • Les marches de protestation auront bien lieu. Interdiction au Nord-Kivu

    Les marches de protestation auront bien lieu. Interdiction au Nord-Kivu

    manif-« Ce jeudi 26 mai 2016, seront organisées sur toute l’étendue du territoire congolais, des marches de protestation contre l’arrêt en interprétation de l’article 70 de la Constitution par la Cour Constitutionnelle, véritable tentative de coup d’Etat constitutionnel par laquelle le pouvoir judiciaire, sous les ordres du pouvoir politique, a honteusement violé la loi mais aussi la dignité de tous les citoyens congolais », dit le Front Citoyen 2016 dans un communiqué parvenu mardi  à la rédaction de VOA Afrique.

    Cet arrêt permet une éventuelle prolongation du mandat du président Joseph Kabila. La Cour a récemment déterminé qu’en cas de report des élections prévues fin 2016, M. Kabila resterait en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau chef d’Etat.

    Manifestations interdites jeudi au Nord-Kivu

    Le gouverneur du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé mardi l’interdiction de toutes les manifestations auxquelles une coalition d’opposants au président Joseph Kabila a appelé à une participation massive jeudi.

    Julien Paluku a annoncé “cette interdiction sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu” lors d’un point de presse retransmis en ligne.

    Il a justifié cette décision par le fait que, selon lui, les trois plateformes d’opposition ayant appelé la population à manifester jeudi sur l’ensemble du territoire national “n’existent pas légalement”.

    De plus, a-t-il dit, en faisant référence à la violence des groupes armés qui déchire la province depuis plus de vingt ans, “le Nord-Kivu est en deuil”, et “dans la tradition du Nord-Kivu, on ne pleure pas les gens dans la rue, on ne pleure pas les gens en manifestant”.

    Trois plateformes d’opposition congolaise, la Dynamique de l’opposition, le G7 et le Front citoyen, ont appelé à manifester jeudi partout en RDC pour dénoncer l’arrêt rendu le 11 mai par la Cour constitutionnelle et autorisant M. Kabila à rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat, alors que tout indique que la présidentielle censée avoir lieu avant la fin de l’année ne sera pas organisée dans les temps.

    A Lubumbashi, deuxième ville du pays, dans le sud-est de la RDC, le maire, Jean-Oscar Sanguza, a déclaré lui aussi avoir interdit la marche de l’opposition prévue pour le 26 mai.

    “La décision de la Cour constitutionnelle est inattaquable”, a-t-il déclaré à l’AFP, “je ne peux pas autoriser une marche” contre cet arrêt.

    La manifestation devrait en revanche avoir lieu à Kinshasa, où le parti présidentiel pourrait également défiler.

    M. Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père qui avait renversé en 1997 le vieux dictateur Mobutu Sese Seko. Il a été élu président en 2006 avant d’être réélu en 2011 à l’issue d’un scrutin entaché de fraudes massives, au résultat contesté, et à l’origine de la crise politique que traverse le pays.

    Son mandat expire en décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais ses détracteurs l’accusent depuis des mois de chercher à se maintenir au pouvoir par tous les moyens.

    Avec AFP