Tag: RASSEMBLEMENT

  • RDC: le G7 veut «harmoniser» les points de vue au sein du Rassemblement

    RDC: le G7 veut «harmoniser» les points de vue au sein du Rassemblement

    -C’est un courrier qui n’aurait pas dû être publié et qui met en lumière les divergences qui existent au sein du Rassemblement de l’opposition en RDC. Une lettre signée du G7, le groupe des sept partis politiques qui soutiennent la candidature de Moise Katumbi à la présidentielle, adressée mardi au président du Rassemblement, Félix Tshisekedi, pour lui demander de convoquer une réunion afin d’harmoniser les points de vue au sein de la plateforme sur la stratégie à adopter pour obtenir le départ du président Kabila comme le souhaite l’opposition congolaise.

    De part et d’autre, on se dit « surpris » que ce courrier interne ait fuité pour se retrouver sur les réseaux sociaux et vienne rappeler les divergences qui existent au sein du Rassemblement. Des divergences qui ne sont pas nouvelles, mais que l’unité affichée au sein de l’opposition à l’occasion de la marche des laïcs catholiques avait fait passer en second plan.

    D’un côté, il y a Félix Tshisekedi, leader de l’UDPS, président du Rassemblement, ainsi que Martin Fayulu. Tous deux continuent de réclamer une « transition sans Kabila » estimant qu’il serait « absurde » de faire encore confiance à un président qui, selon eux, a déjà « trahi tous ses engagements ».

    De l’autre, la position du G7, plus proche de celle du Comité laïc et des chancelleries occidentales. Pour Pierre Lumbi, le président du G7, réclamer ainsi une « transition sans Kabila » est non seulement « peu réaliste », mais reviendrait à disqualifier l’accord de la Saint-Sylvestre.

    Le retour de Moïse Katumbi en toile de fond

    Or, toujours pour le G7, ce qu’il faudrait, c’est au contraire redoubler de pressions pour que cet accord soit appliqué. Non seulement parce qu’il prévoit le retour d’exil du candidat soutenu par le G7 pour la présidentielle Moïse Katumbi, mais surtout disent-ils, car il reste la seule feuille de route pouvant mener à des élections crédibles et donc in fine au départ du président Kabila.

    Autant de questions qui doivent être débattues vendredi au cours d’une réunion de toutes les composantes du Rassemblent. A noter aussi que le président du Rassemblement, Félix Tshisekedi, a également reçu ce mercredi le patron de l’UNC, l’opposant Vital Kamerhe.

  • Le Rassemblement de l’opposition trouve porte close et accuse le pouvoir de tenter de bloquer son conclave

    Le Rassemblement de l’opposition trouve porte close et accuse le pouvoir de tenter de bloquer son conclave

    Les membres du Rassemblement lors d’un point de presse le 24/04/2017 à Kinshasa au siège de ce parti UDPS. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -L’ouverture vendredi 21 juillet du conclave du Rassemblement de l’opposition en RD Congo s’est déroulée dans une ambiance très particulière : les portes de la salle réservée par l’opposition sont restées fermées jusqu’à la fin de la journée.

    À la grande surprise des membres du Rassemblement, les portes du centre Béthanie, où devait se tenir le conclave étaient fermées ce vendredi matin. Selon Christophe Lutundula, cadre de la principale plateforme de l’opposition : « Les  responsables du Centre nous ont clairement dit que les services de sécurité ont donné l’instruction de ne pas ouvrir les portes puisque nous n’avions pas obtenu une autorisation. »

    Plusieurs heures de tractations

    Après plusieurs heures de tractations, le Rassemblement a finalement décidé d’ouvrir ses assises en début d’après-midi, dans la cours du centre où Félix Tshisekedi, président du Rassemblement a lu un discours. Pour Christophe Lutundula, « la démocratie ne représente rien pour Joseph Kabila et ses partisans ». Ce cadre du Rassemblement ajoute que « la loi a toujours autorisé les rencontres politiques, tant qu’elles sont organisées dans des lieux clos, comme le fait souvent le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie [PPRD], le parti de Joseph Kabila. »

    Le gouvernement évoque la « désorganisation » du Rassemblement

    Contacté par Jeune Afrique, le vice-ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Basile Olongo réfute toute accusation contre le gouvernement, qui ne s’est pas prononcé officiellement sur cette rencontre : « Le Rassemblement cherche à nous impliquer dans les échecs qui ne nous concerne pas. L’échec de leur rencontre est sans doute dû au non paiement de la salle ou à une désorganisation de leur part. »

    Le Rassemblement de l’opposition va clôturer samedi 22 juillet le conclave au siège de l’UDPS, à l’issue duquel une « feuille de route des actions pacifiques » prévues avant la fin de l’année seront rendus public, comme l’expliquait à Jeune Afrique la semaine dernière Martin Fayulu, l’un des cadres du Rassemblement.

    Avec JA

  • Rassemblement de l’opposition en RDC: toujours pas d’accord sur la présidence

    Rassemblement de l’opposition en RDC: toujours pas d’accord sur la présidence

    -Pour ou contre une double présidence du Rassemblement ? En RDC, au sein de cette coalition de l’opposition, les divisions se confirment. Les uns s’accusent d’être achetés par la majorité, les autres de faire des arrangements entre amis. Et la société civile s’impatiente.

    Après la scission d’une frange du Rassemblement nommant un président bis, hier samedi 4 mars, c’est un autre membre de cette coalition de l’opposition qui a exprimé son mécontentement. Pour Raphaël Katebe Katoto, l’un des fondateurs du Rassemblement en juin 2016 et frère de Moïse Katumbi, aujourd’hui suspendu, les procédures n’ont pas été respectées. « Ils n’ont pas associé le Conseil des sages, ça c’est le plus important, explique à RFI, Raphaël Katebe Katoto. Si on associe le Conseil des sages et qu’une décision est prise, nous nous inclinons et soutenons cette décision ».

    Raphaël Katebe Katoto appelle donc les évêques congolais à aider le Rassemblement à s’entendre. Mais pour le secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, cette fronde au sein du Rassemblement est une manoeuvre soutenue par la majorité et qui vise à déstabiliser la coalition mais aussi son parti. « Ces gens-là ont l’intention de déstabikiser l’Udps parce qu’ils sont instrumentalisés, financés par le pouvoir. Le pouvoir leur a donné de l’argent, et ils sont entrepris de recruter les esprits faibles pour détruire le parti ».

    Et pour ajouter à cette cacophonie, Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle a apporté hier son soutien à une double présidence du Rassemblement, désavouant ainsi son frère qui plaide encore pour de nouvelles discussions.

    L’impatience croissante de la société civile

    La Nouvelle Société civile appelle les membres du Rassemblement de l’opposition à revenir à la raison, à cesser leurs querelles internes et à s’entendre pour que l’accord du 31 décembre entre pouvoir et opposition puisse être mise en oeuvre. Pour le coordonnateur national de la Nouvelle Société civile, Jonas Tshiombela, la population congolaise ne comprend pas la scission d’une partie du Rassemblement de l’opposition.

    RFI

  • Le Rassemblement de l’opposition se déchire en RDC

    Le Rassemblement de l’opposition se déchire en RDC

    -Une bonne partie de membres du Rassemblement a porté son choix, vendredi, sur Joseph Olenghankoy pour diriger la principale plateforme de l’opposition, réagissant à la désignation, la veille, de Felix Tshisekedi à ce même poste par un autre groupe de la même coalition. Pour l’heure, chaque camp ne reconnait que son candidat.

    La principale coalition de l’opposition constituée en mars 2016 autour d’Etienne Tshisekedi, est au bord de l’implosion. Elle se réunit désormais en deux camps.

    Affirmant avoir réuni le grand nombre des membres, un groupe des membres de l’opposition ont opté pour Joseph Olenghakoy pour être le président du Rassemblement.

    Parmi eux, Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint du parti de Tshisekedi et porte-parole du Rassemblement a déclaré à l’issue de la réunion qu’il fallait revenir à la légalité.

    “Même les évêques doivent tenir compte de la réalité. La majorité a décidé autrement”, a affirmé M. Tshibala.

    L’autre camp a désigné jeudi soir Felix Tshisekedi, fils du feu Etienne Tshisekedi, au même poste de président du Rassemblement et Pierre Numbi du G7, coalition rangée derrière Moise Katumbi, à celui du président du Conseil des sages.

    La désignation de Felix Tshisekedi s’est faite, selon Christophe Lutundula, cadre du G7, par un consensus majoritaire.

    “Il y avait 6 candidats pour le poste du Conseil des sages… De ces consultations est sortie une majorité confortable –pas d’individus mais de composantes- qui a appuyé la candidature de Pierre Lumbi”, s’est défendu M. Lutundula

    Pour sa part, Joseph Olengnakoy, la désignation du fils de Tshisekedi a été faite en l’absence des candidats, et “est donc irrégulière”, martèle-t-il.

    “Il n’y avait aucun autre candidat à cette séance”, explique-t-il.

    Le Rassemblement est donc au bord de l’implosion. Et les tergiversations dans lequelles il plonge ne font que retarder la mise en application de l’accord signé sous la médiation des évêques le 31 décembre avec l’opposition et en vue de résoudre la crise née de la fin du mandat du président Kabila et de la non-tenue des élections en décembre dernier.

    L’accord prévoit l’élection présidentielle en décembre 2017. Le président Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001, ne pourra plus se représenter selon la Constitution.

    L’application de l’accord est bloquée par les discussions autour de la désignation du Premier ministre. Le décès d’Etienne Tshisekedi, le 1er février dernier, a davantage compliqué la donne car la tâche de designer le Premier ministre lui revenait.

    voa

  • Audio-Rassemblement: Discussion et vigilance autour de la primature en RDC

    Audio-Rassemblement: Discussion et vigilance autour de la primature en RDC

    G7 – plateforme de ceux qui ont quitté la majorité présidentielle – estime qu’il n’y a pas de dissensions au sein du Rassemblement de l’opposition ni de guerres d’ego pour savoir qui occupera le poste de Premier ministre qui semble promis à Félix Tshisekedi, de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

    Pierre Lumbi:

    “Il n’y a ni guerre, ni mésentente sur la primature. […] Lorsque nous, le G7, disons que nous faisons confiance à l’UDPS, cela ne veut pas dire que nous allons accepter n’importe quelle personne qu’on va nous donner. ”

     

    RFI

  • La police occupe le lieu prévu pour le meeting de Tshisekedi

    La police occupe le lieu prévu pour le meeting de Tshisekedi

    Police-Congolais-L’appel d’une coalition d’opposition à manifester contre le président congolais Joseph Kabila ne s’est pas concrétisé samedi à Kinshasa où la police occupait l’esplanade choisie pour ce rassemblement interdit par les autorités locales.

    Le “Rassemblement” d’opposition constitué autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi avait appelé à un meeting à 09h00 (08h00 GMT) près du Parlement de la République démocratique du Congo, pour réclamer le départ de M. Kabila le 20 décembre, date de la fin de son mandat.

    Mais à l’heure dite, aucun manifestant ou dirigeant d’opposition n’était visible au lieu de rendez-vous, alors que la police bouclait les accès à la résidence de M. Tshisekedi et au quartier général de son parti, l’UDPS.

    L’espace était occupé par des policières en tenue de sport s’affrontant sur quatre terrains de football improvisés sur toute la longueur de l’esplanade, sous le regard du chef de la police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama.

    “Nous organisons le tournoi de la non-violence”, a déclaré le général Kanyama à la presse. Les rencontres des équipes masculines étaient attendues pour l’après-midi.

    Le 5 novembre, la police avait empêché une manifestation annoncée – mais pour ainsi dire pas préparée – par le Rassemblement en se déployant massivement dans les rues de Kinshasa. Des matches de football avaient aussi été organisés en continu sur le lieu prévu pour la manifestation, empêchant tout autre rassemblement. La ville avait tourné au ralenti toute la journée, nombre d’habitants semblant avoir jugé plus sûr de rester chez eux en cas d’éventuelles violences.

    Samedi matin, le dispositif policier était nettement moins visible et la vie suivait un cours normal dans la capitale, où l’on observait les mêmes embouteillages qu’à l’ordinaire.

    -‘Manifestations empêchées’-

    A Lubumbashi, deuxième ville du pays où les manifestations politiques publiques sont interdites depuis près d’une année, une vingtaine de manifestants qui tentaient de rallier le sud-est où devait avoir lieu le meeting du Rassemblement, ont été interpelés violemment par des militaires.

    Globalement, les activités ont tourné au ralenti à cause de la présence massive des policiers et des militaires des Forces armées de la RDC, selon un correspondant de l’AFP.

    A Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, tôt le matin, une vingtaine de manifestants qui avaient placé des barricades sur une grande artère de la ville ont été dispersés par la police à coups de gaz lacrymogènes, selon le correspondant local de l’AFP.

    La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, aggravée par le renvoi de la présidentielle à une date non fixée à la suite d’un accord conclu en octobre entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition.

    Les 19 et 20 septembre, 49 civils et 4 policiers – selon l’ONU – avaient été tués en marge d’une marche du Rassemblement à Kinshasa.

    Depuis lors, le pouvoir a réussi à empêcher toute manifestation d’opposition dans la capitale, où le signal de la radio française RFI, l’une des stations les plus écoutées du pays, est coupé par les autorités depuis le 5 novembre.

    En application de l’accord d’octobre, M. Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter, a nommé jeudi un nouveau Premier ministre, Samy Badibanga, issu de l’UDPS, et entend rester à son poste après le 20 décembre.

    Avec AFP

  • Memo à la CENCO & Désobéissance civile au Congo Kinshasa. Rendez-vous ce 19 décembre 2016 ! Yebela : jour J – 48 !

    Memo à la CENCO & Désobéissance civile au Congo Kinshasa. Rendez-vous ce 19 décembre 2016 ! Yebela : jour J – 48 !

    TshisekediCe document de 6 pages appelle l’Eglise catholique à mettre autour d’une table les signataires de l’Accord politique de la Cité de l’Union africaine d’une part ainsi que le Rassemblement et ceux qui partagent sa position d’autre part pour harmoniser leurs divergences  
    C’est depuis le 2 octobre 2016 qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président du comité des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, a transmis son nouveau cahier de charges de six pages à la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO-, chargée de rapprocher les deux camps. Motif: il y a des points de divergence entre le groupe des signataires de l’Accord politique issu du dialogue présidé par le facilitateur togolais Edem Kodjo à la Cité de l’Union africaine et le rapport final du conclave du Rassemblement tenu à Kinshasa début octobre. Selon Tshisekedi, ces points de désaccord doivent faire l’objet d’un nouveau round des discussions en vue de dégager un compromis politique inclusif entre les deux camps. Ci-dessous l’intégralité de ce memo.
    VOICI LE MEMO DE TSHISEKEDI À LA CENCO
    Memo du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement sur ses divergences avec les signataires de l’Accord politique de la Cité de l’Union Africaine
    A la meilleure attention de la Conférence Episcopale Nationale du Congo -CENCO-
    Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement soutient la mission de bons offices de la Conférence Episcopale Nationale du Congo -CENCO. Il réaffirme sa volonté de s’y impliquer activement dans le seul but d’obtenir le respect de la Constitution de la République par tous et de débloquer pacifiquement le processus électoral par l’organisation des élections transparentes, libres et crédibles en vue de l’alternance démocratique conformément à cette Constitution.
    A cet effet, le Rassemblement souscrit à l’idée que le rapport final de son conclave du 04 octobre 2016, d’une part, et l’Accord politique signé le 18 octobre à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa, par les participants au dialogue non inclusif organisé sous la facilitation de Monsieur Edem Kodjo, de l’autre, constituent les documents de travail de base dont les contenus respectifs feront l’objet d’un rapprochement en vue d’un compromis politique inclusif.
    Pour le Rassemblement, les parties prenantes sont, par conséquent, les suivantes:
    Les signataires de l’Accord de la Cité de l’UALe Rassemblement et ceux avec lesquels il partage les positions
    De la lecture des positions de deux parties exprimées dans leurs documents respectifs évoqués ci-dessus, il ressort des divergences profondes sur les questions fondamentales ci-après:
    Constitution de la république et Pacte républicain de Sun City
    Le Rassemblement considère qu’il est de la plus haute importance que les parties prenantes prennent, sans équivoque, les 3 engagements suivants:
    respecter l’intangibilité du Pacte républicain issu du dialogue inter congolais de Sun City et de la Constitution du 18 février 2006, notamment en ce qui concerne la limitation du nombre et de la durée des mandats du Président de la République. Cet engagement majeur implique non seulement qu’aucune des parties prenantes ne prendre l’initiative de révision ou de changement de Constitution par voie législative ou par référendum, mais aussi que le Président de la République actuellement en fonction dont le second mandat présidentiel expire le 19 décembre à 23 heures 59, ne présentera pas sa candidature à la prochaine élection présidentielle;respecter la primauté de l’Etat de droit, les droits humains, les libertés fondamentales, individuelles et collectives;respecter la Résolution 2277 -2016- du Conseil de sécurité des Nations Unies, plus spécialement dans ses dispositions concernant le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ainsi que la libération de l’espace politique.
    Le document d’accord politique contiendra impérativement des clauses claires et précises sur les 3 engagements ci-dessous.
    Processus électoral
    Pour le Rassemblement, le processus électoral doit être conforme à la Constitution, transparent et crédible. Les élections présidentielle et législatives doivent être organisées dans les plus brefs délais et, en tous cas, dans le courant de l’année 2017.
    Cadre institutionnel
    Le Rassemblement exige que toutes les institutions impliquées dans le processus électoral, plus spécifiquement la Commission électorale nationale indépendante, CENI, la Cour constitutionnelle et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication, CSAC, jouissent pleinement de leur indépendance et soient véritablement neutres et impartiales.  En effet, la CENI et la Cour constitutionnelle dans leur configuration actuelle, sont partisanes et partiales en faveur de la mouvance kabiliste. Quant au CSAC, il est incapable de garantir l’accès aux medias publics à tous les courants d’opinion et l’impartialité des medias en général.
    Aussi, le Rassemblement exige-t-il la restructuration de ces trois institutions instrumentalisées par le pouvoir. Dans ce cadre, la composition actuelle de la CENI doit être revue totalement.
    Dans le même ordre d’idées, le  Rassemblement préconise qu’une équipe d’experts de l’Organisation des Nations Unies, ONU, et de l’Organisation Internationale de la Francophonie, OIF, soit commise auprès de la CENI pour renforcer ses capacités et garantir aux compétiteurs son impartialité. Le Rassemblement rappelle que la neutralité et l’impartialité sont un devoir imposé également par la Constitution aux Forces armées, à la Police nationale, aux services de renseignement, à la territoriale et à l’administration publique en général.
    Les deux parties prenantes devront convenir des dispositions pratiques à cet effet.
    Enrôlement des électeurs
    Le Rassemblement considère que le processus e cours est un recensement déguisé de la population et sert à retarder l’élection présidentielle pour permettre à Monsieur Kabila de demeurer au pouvoir au mépris de la Constitution et contre la volonté du Peuple congolais.
    Pour cette raison, le Rassemblement demande l’évaluation minutieuse d l’opération d’enrôlement des électeurs en cours en vue d’en assurer la régularité et de l’accélérer.
    Séquence des scrutins
    Compte tenu de l’importance de chaque scrutin et du prescrit de la Constitution, d’une part, et afin de ne pas troubler le choix des électeurs, d’autre part, pour le Rassemblement:
    1) dans le délai de 30 jours maximum, à compter de la proclamation des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives, les élections provinciales et sénatoriales devront être organisées;
    2) les élections locales, communales et urbaines se tiendront après l’installation des institutions nationales et provinciales.
    Calendrier électoral
    Le  calendrier électoral doit l’objet du consensus des deux parties prenantes et figurer dans le document final.
    Ce calendrier intégrera rationnellement toutes les opérations préélectorales et électorales pour les élections présidentielles et législatives, comme ce fut le cas en 2006 et 2011.
    Les élections présidentielle et législatives seront organisées avant la fin de l’année 2017
    Financement des élections
    Pour affronter le défi du financement du processus électoral, le Rassemblement préconise la mobilisation combinée des ressources internes et externes ainsi que l’appui logistique de la MONUSCO.
    Au plan interne, la priorité devra être effectivement accordée à l’allocation des ressources conséquentes et à leur exécution suivant le plan de décaissement préalablement arrêté par le Gouvernement pour l’organisation des élections dans le délai convenu.
    En outre, le Rassemblement souligne la nécessité de:
    5.1. Elaborer un budget électoral réel et réaliste;
    5.2.  Procéder  à l’audit financier de la CENI;
    5.3. Assurer la transparence dans la passation des marchés et de réactiver la coopération avec le PNUD notamment dans le cadre du projet d’appui au processus électoral.
    Sur le plan externe, il sied de solliciter d’obtenir l’accompagnement financier des partenaires bilatéraux et multilatéraux de la République Démocratique du Congo.
    Sécurité des élections
    Le Rassemblement propose la mise en place d’une plate-forme d’alerte et de traitement des cas défis sécuritaires liés à l’organisation des élections sur l’ensemble du territoire national
    III. Légitimité des animateurs et membres des Institutions politiques et exercice du pouvoir après le 19 décembre 2016
    Depuis 2012, les mandats des députés provinciaux, des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces et des sénateurs ont expiré.
    Le 19 décembre prochain, le mandat présidentiel de Joseph Kabila sera échu tandis qu’en février 2017, celui des députés arrivera à son terme. Ainsi, dans quelques mois, la République Démocratique du Congo, par la seule volonté de Joseph Kabila, se trouvera dans la situation atypique d’un Etat dont les institutions nationales et provinciales à mandat électif auront toutes perdu leur légitimité. Il en résultera, par conséquent, un vide du pouvoir qui, dans un régime démocratique, ne peut émaner que du peuple souverain comme le prescrit, d’ailleurs, l’article 5 l’alinéa 1er de la Constitution de la République.
    Pour être résolue, cette question de légitimité requiert, un large consensus politique national en tenant compte aussi bien de l’économie générale de la Constitution que des responsabilités d’un chacun dans l’impasse électorale actuelle.
    C’est pourquoi, le Rassemblement préconise la mise en place d’un régime spécial devant assurer la gestion du pays de manière à organiser sans tarder les élections dans le respect de la Constitution et des normes démocratiques.
    Décrispation politique et mesures de confiance
    Pour une véritable décrispation politique et l’instauration de la confiance mutuelle entre les parties prenantes, le Rassemblement réaffirme qu’il est impérieux que le pouvoir en place pose les actes ci-après:
    La libération sans condition de tous les prisonniers politiques et d’opinion tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays;l’abandon des poursuites judiciaires injustes et inspirées par des motivations politiques contre les leaders de l’Opposition;le retour en toute sécurité et sans ennuis des exilés politiques congolais;l’arrêt de toutes formes d’harcèlement, d’intimidations et de menaces contre les membres de l’Opposition tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays;l’arrêt et l’abandon des tracasseries fiscales, administratives et policières contre les membres de l’opposition et de la Société civile;la suppression et l’interdiction des dédoublements des partis politiques de l’Opposition;la levée de toutes entraves à la liberté de presse et de manifestation;le libre accès des médias publics à tous les courants de pensée et d’opinion;la réouverture de tous les médias proches de l’Opposition fermés;
    10.. la liberté de mouvement des membres de l’Opposition.
    Mécanisme de suivi du compromis politique et garanties de bonne fin
    En vue de garantir le respect des engagements pris et la bonne fin du processus électoral, le Rassemblement préconise la mise en place des mécanismes internes et externes appropriés de suivi et à convenir entre les parties.
    Fait à Kinshasa, le 02 octobre 2016
    Pour le Rassemblement
    Le Président du Comité des sages
    Etienne Tshiskedi wa Mulumba
  • Ce qu’il faut retenir du conclave du « Rassemblement » de l’opposition

    Ce qu’il faut retenir du conclave du « Rassemblement » de l’opposition

    rassemblement-Parallèlement au dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila, le “Rassemblement” de l’opposition, regroupement politique rangé derrière Étienne Tshisekedi, a tenu mardi son conclave à Kinshasa. Une grande messe visant à dessiner les lignes de l’après Kabila.

    « Toutes les plateformes ont été consultées avant la convocation le mardi 4 octobre du conclave et la rédaction de son rapport final », confie Delly Sesanga, député et leader de  l’Alternance pour la République (AR), l’un des regroupements politiques qui soutient la candidature de Moïse Katumbi à la présidence de la République.

    Objectif : se mettre d’accord sur les positions communes quant au processus électoral en panne. De l’avis de plusieurs experts électoraux, il est en effet devenu difficile d’organiser des élections d’ici fin 2016, avant la fin du second mandat du président Joseph Kabila. Jeune Afrique revient sur les principales résolutions du conclave.

    • Selon le « Rassemblement », c’est Kabila qui bloque le processus électoral

    Pour ces forces de l’opposition, rangées derrière Étienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, « le processus électoral est bloqué par la seule volonté de M. Joseph Kabila ». Elles reprochent, entre autres, au chef de l’État d’avoir « [confisquer] des ressources publiques à des fins partisanes » et d’instrumentaliser les forces de l’ordre et de sécurité. Et accusent le Parlement, le gouvernement, la Cour constitutionnelle, les juridictions de l’ordre judiciaire et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) d’être devenus des « simples bras séculiers du pouvoir en place ».

    • Intensifier les actions pacifiques

    Par conséquent, le « Rassemblement » promet d’«[intensifier] les actions pacifiques amorcées le 19 septembre ». Des manifestations qui avaient dégénéré en sanglants affrontements entre les militants de l’opposition et les forces de l’ordre. L’opposition demande d’ailleurs l’ouverture d’une enquête internationale pour établir les responsabilités de chacun.

    • Démission des membres de la Ceni et restructuration de la Cour suprême

    Tirant les conséquences du probable « glissement » du calendrier électoral, les alliés de Tshisekedi appellent aussi à la « démission immédiate des membres de la Ceni et du gouvernement pour leur responsabilité dans l’impasse électorale actuelle ».

    Le « Rassemblement » accuse également Joseph Kabila de n’avoir pas joué son rôle de garant de la Constitution pour permettre la tenue des scrutins dans les délais.

    S’il demeure au pouvoir après le 19 décembre, Kabila aura commis un parjure, selon le « Rassemblement ».

    • Vers l’installation d’un « régime spécial » en RDC ?

    Le camp de Tshisekedi estime par ailleurs qu’il est devenu nécessaire de « définir un régime spécial devant assurer la gestion du pays de manière à organiser sans tarder les élections dans le respect de la Constitution et des normes démocratiques ». Autrement dit, le « Rassemblement » préconise une période transitoire sans Kabila à la tête du pays après le 19 décembre, date de la fin de son second mandat.

    « Si par défi, il demeure, néanmoins, au pouvoir au lendemain de cette date (…), M. Joseph Kabila aura commis un parjure et une violation intentionnelle de la Constitution de la République constitutive de haute transition », selon le « Rassemblement ».

    Dans cette hypothèse, ce dernier « appellera le peuple congolais à ne plus reconnaître l’autorité (…) de Joseph Kabila et à résister pacifiquement au coup d’État ainsi accompli avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle ».

    • Priorité à la présidentielle et aux législatives

    Contrairement au compromis trouvé au dialogue en cours à Kinshasa sur la séquence des élections à venir, le conclave de l’opposition estime lui que « la priorité doit être donnée à la présidentielle couplée, comme dans le passé, avec les législatives nationales ».

    « Il n’est pas besoin de charger la barque avec trois scrutins simultanés (présidentielle, législatives et provinciales) : ce qui conduit à des délais très longs pour l’organisation de ces élections », commente Delly Sesanga.

    Il faudra une inclusivité suffisante au nouveau dialogue, estime Delly Sesanga.

    • Le « Rassemblement » plaide pour un « dialogue véritable, crédible et réellement inclusif »

    L’opposition congolaise conduite par Étienne Tshisekedi ne ferme pas cependant la porte au dialogue avec le camp Kabila. Celui-ci comprend désormais, selon le « Rassemblement », la Majorité présidentielle et tous les autres opposants  qui participent aux pourparlers ouverts le 1er septembre à la Cité de l’OUA, à Kinshasa. Vital Kamerhe y compris.

    « Mais nos préalables doivent être satisfaits, insiste Delly Sesanga. D’autant que Kabila n’a pas le droit de choisir ceux qui doivent prendre part à ces assises. Antipas Mbusa Nyamwisi et Moïse Katumbi doivent revenir en hommes libres au pays pour participer à ces pourparlers ».

    • Le profil du facilitateur

    Le « Rassemblement » souhaite également un nouveau facilitateur « dont la stature internationale confère[rait] une autorité morale suffisante pour inspirer confiance aux parties prenantes (…) ».

    Contacté par Jeune Afrique, le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), André Alain Atundu, a dénoncé un « schéma anti-démocratique » des opposants rassemblés autour de Tshisekedi qu’il accuse de se radicaliser. « En voulant imposer à tout prix Kabila au pouvoir au-delà de son mandat, c’est la MP qui se radicalise », lui a aussitôt rétorqué l’opposant Delly Sessanga.

    J.A

  • le « Rassemblement » de l’opposition refuse de participer aux travaux préparatoires du « dialogue national »

    le « Rassemblement » de l’opposition refuse de participer aux travaux préparatoires du « dialogue national »

    kodjo-tshisekedi-La coalition des forces d’opposition congolaise, le “Rassemblement” récemment créé à Bruxelles, a annoncé samedi son refus de participer aux travaux préparatoires du “dialogue national”, convoqués mardi par le facilitateur de l’Union africaine (UA), en vue d’”élections apaisées” en République démocratique du Congo (RDC).

    Le « Rassemblement » qui s’est réuni « en urgence » considère la décision du facilitateur « comme une provocation (…) », lit-on dans un communiqué reçu par l’AFP. La coalition « demande à l’ensemble (du) peuple de se mobiliser comme un seul homme en vue de faire échec à cette énième forfaiture en observant une journée morte ce mardi 23 août ».

    Pour les opposants, le facilitateur et ses « complices » seront tenus pour « responsables » des conséquences de l’ »entêtement (du facilitateur, ndlr) à vouloir à tout prix accorder un troisième mandat (au président Joseph) Kabila en violation de la Constitution ».

    Kodjo « en plein forcing » ?

    « Ce comité n’engage que la personne de Kodjo qui est en plein forcing », a réagi samedi auprès de l’AFP Joseph Olenghankoy, l’un des responsables du « Rassemblement ».

    Le facilitateur, l’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, avait « convié » les délégués mandatés par les organisations politiques et la société civile à prendre part aux travaux du comité préparatoire du « dialogue national » mardi, selon un communiqué diffusé plus tôt samedi.

    Le 31 juillet, le « Rassemblement » avait récusé M. Kodjo, l’accusant de partialité, et avait fait de son remplacement par l’UA la condition principale à la participation au dialogue.

    Le Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième force à l’Assemblée nationale, a également exclu toute participation au dialogue. Le mouvement a fait savoir, par le sénateur Jacques Djoli, « ne pas être concerné par cette démarche extra-constitutionnelle ».

    « Les choses sérieuses vont enfin commencer », s’est au contraire réjoui André-Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle au pouvoir.

    Un climat politique tendu règne en RDC à l’approche de l’élection présidentielle, censée avoir lieu avant la fin de l’année, mais devenue hautement improbable. Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila doit arriver au terme de son mandat le 20 décembre. Alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat, l’opposition craint qu’il ne tente de s’accrocher au pouvoir.

    Fin novembre, M. Kabila avait convoqué ce « dialogue national » afin de mettre autour de la table la majorité, l’opposition et la société civile pour réfléchir à la tenue d’ »élections apaisées ».

    La majeure partie de l’opposition avait d’abord boudé ce dialogue, le considérant comme un « piège », puis a accepté d’y participer sous conditions, notamment la libération des prisonniers politiques.

    L’annonce vendredi par les autorités congolaises de la libération d’une vingtaine de « prisonniers politiques et d’opinion » a été considérée par le facilitateur comme une réponse positive à l’un des préalables de l’opposition.

    Le « Rassemblement » a toutefois déclaré qu’ »aucun acteur politique incarcéré ou en détention » n’était bénéficiaire de ces mesures, estimant que sur 112 « prisonniers politiques et d’opinion », seulement quatre ont été libérés.

    J.A