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  • LES FUITES DU RAPPORT LUZOLO : Explosif sur la liste figurent kitebi, kalumba et autres(Documents en exclusivité)

    LES FUITES DU RAPPORT LUZOLO : Explosif sur la liste figurent kitebi, kalumba et autres(Documents en exclusivité)

     

     

    kalum-LES FUITES DU RAPPORT LUZOLO : Explosif sur la liste figurent kitebi, kalumba et autres(Documents en exclusivité)

    La Rédaction de C-NEWS a reçu une fuite du Rapport Luzolo Bambi, le conseiller anti-corruption de Kabila. Ce document qui a fait couler beaucoup d’encres et des salives, comprend une lettre de transmission au Procureur général de la République et une note technique qui donne des indications claires sur la nature des crimes économiques commis et les personnalités susceptibles d’en répondre devant la Justice. Les personnalités impliquées ne sont pas désignées nommément mais seulement par leurs titres et qualités ( adg de tel entreprise notamment). Plusieurs personnalités publiques de premier plan sont concernées par cette plainte de Luzolo. Il s’agit notamment de l’ancien ministre délégué aux finances( Patrice Kitebi), de l’actuel ministre de transport ( Justin Kalumba), et des mandataires publics des plusieurs entreprises publiques (ex Onatra, Dgi, Dgrad, Ofida, etc). Mais les banques commerciales sont aussi indexées et d’autres structures privées sont aussi dans le viseur de Luzolo. Mais à notre grande surprise, le document -parvenu à C-NEWS par les soins d’une source haut placée dans le régime-, ne contient pas les noms des gouverneurs de province cités déjà par l’AFP. Le populaire gouverneur du Katanga, Moise Katumbi n’y est pas. Et rien n’indique que les enquêtes mèneront à lui comme c’est le cas avec d’autres dossiers étayés dans la note Luzolo. Ci-dessous en exclusivité les fuites de la plainte de l’ancien ministre de la Justice devenu il y a peu conseiller de Kabila en matière de lutte contre la corruption.
  • RDC: des proches du Premier ministre touchés par la plainte de Kabila

    RDC: des proches du Premier ministre touchés par la plainte de Kabila

    MATATA-En RDC, drôle de timing : alors que les ministres sont tous réunis ce mardi avec le président Joseph Kabila à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance, un journal local a publié, lundi, un extrait de la « demande d’ouverture d’information judiciaire » déposée la semaine dernière par le conseiller spécial de M. Kabila pour la bonne gouvernance au procureur de la République. Dans ce document, l’actuel ministre des Transports, mais aussi de hauts fonctionnaires, tous proches du Premier ministre actuel Matata Ponyo, sont soupçonnés de fraudes ou de corruption.

    Dans les documents rendus public par le journal C-News, pas de traces de la demande d’enquête pour fraude ou corruption formulée à l’encontre de quatre gouverneurs (du Katanga, du Sud Kivu, du Kasaï oriental et Kasaï occidental) tout comme de l’ex-directeur de cabinet de Joseph Kabila, Gustave Beya Siku. Ces noms figurent pourtant, selon plusieurs sources, dans la « demande d’ouverture d’information judiciaire » déposée mardi dernier par le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance, Luzolo Bambi.

    Mais l’extrait de la plainte publié lundi semble se concentrer uniquement sur les collaborateurs du Premier ministre Matata Ponyo. Car sont désignés comme responsables présumés de fraudes douanières ou fiscales, ou encore détournement de denier publics ou corruption presque tous les services de l’Etat qui gèrent les rentrées et les dépenses financières. La direction générale des impôts (DGI) par exemple, la direction générale des recettes administratives (DGRAD) : des hauts fonctionnaires des ministères des Finances et du Budget. Des portefeuilles sous la responsabilité de Matata Ponyo depuis 2010 en tant que ministre des Finances d’abord, puis en tant que chef du gouvernement depuis 2012.

    Sont pointés du doigt également deux proches de Matata Ponyo : Patrice Kitebi, ex-ministre des Finances, et Justin Kalumba, l’actuel ministre des Transports. Les deux sont soupçonnés entre autres de surfacturation des travaux de rénovation de la piste d’atterrissage à Kinshasa. Onze millions de dollars auraient été dépensé pour payer les travaux d’excavation sur 400 mètres de la piste, à en croire le document publié dans la presse. Des accusations lourdes, « mais suffisamment documentées », estime le conseiller spécial de Joseph Kabila dans ce document, pour demander l’ouverture d’une instruction.

    Lundi, aucune réaction des intéressés, mais ce grand ménage dans l’entourage de Joseph Kabila ne laisse personne indifférent. Certains se demandent déjà s’il ne s’agit pas là de règlements de comptes politiques à l’approche des élections. De son côté, le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé a affirmé que rien ne permettait de confirmer l’authenticité de ce document publié par le journal C-News pour le moment.

    RFI

  • Kabila ne veut pas d’ingérence étrangère dans le dialogue congolais

    Kabila ne veut pas d’ingérence étrangère dans le dialogue congolais

    Joseph Kabila Kabange, président congolais le 14/10/2012 au palais du peuple à Kinshasa, lors de la  conférence de presse marquant la clôture du 14ème sommet de la francophonie. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
    Joseph Kabila Kabange, président congolais le 14/10/2012 au palais du peuple à Kinshasa, lors de la conférence de presse marquant la clôture du 14ème sommet de la francophonie. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

    -Le président congolais s’est exprimé à la veille de la fête de l’indépendance dans un message télévisé.

    Joseph Kabila a affirmé se référer aux avis de la  majorité de Congolais qui, selon lui, “souhaite que dans l’éventualité du dialogue, celui-ci soit mené sans ingérence étrangère”.

    La majorité souhaite aussi que ce dialogue se tienne avec un nombre limité de participants, et pour une durée relativement courte, a indiqué M. Kabila.

    Certains partis de l’opposition dont l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) tiennent au dialogue alors qu’une autre partie de l’opposition le boycotte, accusant le président Kabila de manœuvrer pour rester au pouvoir au-delà du délai constitutionnel qui lui interdit de briguer un troisième mandat.

    Toutegois l’UPDS et ses alliés conditionnent entre autres leur partticipation au dialogue par une médiation étrnagère.

    M. Kabila a eu des consultations pendant plus d’un mois avec les différentes composantes de la société congolaise.

    Les consultations se sont même étendues dans les provinces l’entremise des gouverneurs.

    Les élections doivent se tenir dans le pays en 2015 et 2016. Les locales avant la fin de l’année en cours et la ptésidentielle et des légilastives.

  • RDC : la politique, une affaire de familles

    RDC : la politique, une affaire de familles

    zoe-joseph-Ils sont frères, sœurs, cousins ou parents plus éloignés. Ils partagent le même nom ou la même filiation, ils ont survécu à des changements de régime et occupent depuis des années l’espace public. Voyage au cœur d’une république très dynastique.

    C ‘était il y a presque quinze ans, le 16 janvier 2001. Ce jour-là, le président Laurent-Désiré Kabila est assassiné à Kinshasa, et le simple décret qui fait office de Constitution n’a rien prévu en pareil cas. À défaut d’une légitimité démocratique, impossible à trouver à cet instant, les barons du régime optent donc pour une succession dynastique. Ils se mettent d’accord sur un nom, ou plutôt sur un prénom : celui de Joseph, l’un des fils du défunt, que l’on fait venir en urgence de Lubumbashi pour prendre le pouvoir.

    À l’époque, les Congolais ne savent rien ou presque de la famille Kabila. Le Mzee (le « vieux », en swahili) a toujours refusé de dévoiler l’identité de la première dame. Maintenant que Joseph a succédé à son père, il faut que sa filiation soit rendue publique, et sa mère, Mama Sifa, fait sa première apparition télévisée dans la foulée.

    Chez les Kabila, la famille relève donc à la fois du secret et du sacré. Elle est aussi la source du pouvoir. Deux autres de ses membres sont d’ailleurs sortis de l’ombre pour se lancer en politique : le jeune frère du président, Zoé (qui ressemble comme deux gouttes d’eau à son aîné), et sa sœur jumelle, Jaynet. Tous deux se sont présentés aux législatives de 2011. Tous deux ont été élus. Et tous deux ont toujours une part de mystère.

    Les archives de l’Assemblée nationale, conservées dans les entrailles chaudes et humides du Palais du peuple, ne comportent nulle trace de la fiche de renseignement de Jaynet, qui devrait pourtant porter la mention, entre autres, du nom de ses parents, de son conjoint et de ses enfants. L’intéressée ne l’a pas remplie. En revanche, celle de Zoé existe. Rédigée à la main, elle révèle que son épouse a pour nom Nita Kabila. Or Nita Boukani de son nom de jeune fille n’est autre que la nièce du sénateur d’opposition Raymond Ramazani Baya, qui fut ministre des Affaires étrangères dans les années 2000 et ambassadeur de Mobutu à Paris au cours de la décennie précédente.

    À dire vrai, ce genre de liens mêlant famille et politique n’est pas propre aux Kabila, loin s’en faut. Que l’on songe, par exemple, à l’Union pour la démocratique et le progrès social (UDPS, le principal parti d’opposition) d’Étienne Tshisekedi. L’influence de Félix, le fils, grandit à mesure que la santé du « vieux » faiblit, si bien qu’il est, aujourd’hui, le mieux placé pour lui succéder. Le soutien de sa mère, Marthe, très influente au sein du parti, ne gâche rien. Quant à la famille de Jean-Pierre Bemba, le président du Mouvement de libération du Congo (MLC) détenu à La Haye, elle pèse également depuis longtemps sur la scène politique congolaise. Le patriarche, Jeannot Bemba, était l’un des plus riches hommes d’affaires du Zaïre du maréchal Mobutu.

    « Les acteurs politiques congolais se connaissent souvent personnellement, parfois au travers de leurs familles, résume un diplomate occidental en poste à Kinshasa. Ils se parlent et fréquentent les mêmes lieux. Cela permet d’éviter que les tensions politiques ne dégénèrent. Ici, un adversaire politique peut aussi être un ami, un cousin ou un beau-frère. Rarement un ennemi à abattre. »

     

    Gwenn Dubourthoumieu/J.A.

    Cela n’a pas toujours été le cas. Lors de l’arrivée au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, en 1997, une partie de l’élite politico-familiale qui avait prospéré sousMobutu a été contrainte à l’exil. Pas les Moleka. Certes, le père, Ignace, était proche du maréchal, et son fils Thimothée avait même été le gouverneur de Kinshasa. Mais ils ont refusé de partir et continué à jouer un rôle sur la scène politique locale. Albert, le cadet de la famille, s’est allié à Étienne Tshisekedi, dont il a été le porte-parole puis le directeur de cabinet, de 2008 à 2014.

    Aujourd’hui, Albert Moleka reçoit dans un vaste bureau sombre, au fond de la boutique African Lux jadis fondée par son père. Aux murs, les photos de famille jaunies par le temps. Assis dans un fauteuil, un des fils qu’il a eu avec Monique, la fille de Moïse Tshombe, président d’un Katanga brièvement indépendant dans les années 1960. La tante de ce jeune homme n’est autre qu’Isabel Ruth Tshombe, représentante personnelle du président Kabila pour la Francophonie…

    « J’ai rejoint Étienne Tshisekedi, dans les années 1980. Mon rôle était de faire du lobbying auprès des autorités pour faire libérer les militants arrêtés, raconte Albert Moleka. Évidemment, mon nom me facilitait beaucoup la tâche. » Mobutu en est informé, mais il ne s’oppose pas à ce compagnonnage : il sait que les réseaux sont à double sens et, plusieurs fois, il demandera à Albert de transmettre de discrets messages.

    Le maréchal était un maître dans l’art d’utiliser les liens familiaux à des fins politiques. Lorsqu’il apprend, quelques années plus tard, que Félix Tshisekedi, le fils de son principal adversaire, fréquente la sœur de son secrétaire particulier, Lando Kota-Mbongo, il ne résiste pas à l’envie de s’en mêler. Il charge Lando de faire en sorte que Félix demande sa sœur en mariage. « Le maréchal est d’accord et il est prêt à recevoir la dot lui-même ! Nous pouvons réunifier la République avec ce mariage ! » Mais Lando a beau insister, Félix refuse. Depuis il s’est marié avec une autre, Denise, dont le frère travaille au protocole de l’actuel président…

    Federico Scoppa/J.A.

    Une autre manœuvre politico-familiale aura été beaucoup plus utile à Mobutu. Lors d’une visite à Kinshasa, son homologue centrafricain d’alors, Jean-Bedel Bokassa, s’entiche de Marie-Hélène Moleka, la sœur d’Albert. La suite, c’est Albert qui la raconte : « Ma sœur est allée vivre à Bangui à la fin des années 1960. Mobutu lui avait demandé d’espionner Bokassa pour lui. Dès qu’elle avait une information, elle la griffonnait sur un bout de papier, qu’elle déposait sur le trottoir, par la grille de sa résidence. Un agent de l’ambassade était chargé de le récupérer. Cela a duré jusqu’à ce qu’elle se fasse prendre. Elle a eu très peur et est rentrée à Kinshasa. Malgré tout, à chaque fois que Bokassa venait en visite, il la réclamait ! »

    À l’autre bout du continent, d’autres alliances familiales se forment, cette fois contre Mobutu. En trahissant Patrice Lumumba, le héros de l’indépendance mort assassiné, le maréchal a fait de ses enfants des adversaires. Recueillis par le président Nasser, ces derniers grandissent au Caire, où ils apprennent l’arabe. C’est d’ailleurs ce qui vaudra à Juliana, l’aînée des enfants Lumumba, le poste de secrétaire générale de l’Union africaine des chambres de commerce, d’industrie, d’agriculture et de professions (UACCIAP), dont le siège est situé dans la capitale égyptienne.

    Son frère François parvient pour sa part à tisser son réseau dans le palais de Mouammar Kadhafi et dans celui de Saddam Hussein. « À l’époque, un Lumumba, qui en plus parlait arabe, cela intriguait beaucoup dans cette région », se souvient-il. Dans les années 1980, il aide Laurent-Désiré Kabila, chef rebelle alors en quête de soutiens, à entrer en contact avec les maîtres de Tripoli et de Bagdad. Devenu président, le Mzee fera de Juliana sa ministre de la Culture et de l’Information.

    Malgré leur célèbre patronyme, les Lumumba sont loin d’avoir l’aisance financière et les réseaux d’autres grands noms de la politique congolaise.

    Malgré leur célèbre patronyme, les Lumumba sont loin d’avoir l’aisance financière et les réseaux d’autres grands noms de la politique congolaise. Dans le jardin ombragé de la résidence autrefois occupée par son père, dans le centre de Kinshasa, Juliana semble n’en nourrir aucun regret : « Nous sommes restés très longtemps loin d’ici alors que les autres familles ont vécu ensemble. C’est normal qu’elles se soient mariées entre elles. Nous, notre mère nous a élevés en nous demandant de mériter notre nom. Il nous était interdit de le compromettre. » Pour autant, Juliana n’en a pas fini avec la politique. Elle sera candidate sans étiquette, à Kinshasa, lors des prochaines élections provinciales.

    La relative marginalisation des Lumumba sur la scène politique reste un cas exceptionnel. Il n’y a qu’à observer le gouvernement actuel pour s’en convaincre. Le vice-ministre de la Coopération internationale, Franck Mwe di Malila, est le gendre de Kengo wa Dondo, l’actuel président du Sénat, qui fut autrefois Premier ministre de Mobutu. Venu de l’opposition, Germain Kambinga, le ministre de l’Industrie, est le fils de feu Christian Kambinga, qui fut également ministre de Joseph Kabila.

    L’épouse de Thomas Luhaka, le vice-Premier ministre des Postes et Télécommunications, fait partie de la famille de Mama Sifa, la mère du président. Son collègue du Plan, Olivier Kamitatu, est le fils de Cléophas, lui-même ministre dans les années 1960 et 1980, et le gendre de feu Justin-Marie Bomboko, un ancien baron du mobutisme… Quant à Michaël Sakombi, le jeune directeur de cabinet adjoint du ministre Kin Kiey Mulumba, il est le fils de Dominique Sakombi Inongo, autrefois chargé de l’Information sous Mobutu puis sous Kabila père.

    La guerre entre kabilistes et mobutistes est terminée depuis longtemps. Les grandes familles liées à l’ancien régime sont presque toutes revenues s’installer à Kinshasa. Jusqu’aux enfants de Mobutu lui-même, à l’instar de Giala Mobutu, aujourd’hui député. Et c’est une autre Moleka qui a joué un rôle non négligeable dans ce rapprochement : Wivine.

    Plus compliqué chez les Bemba

    Lorsque Kabila arrive au pouvoir, elle est journaliste à la télévision nationale et parvient à le rester. Quelques mois plus tard, elle croise Manda, un des fils Mobutu, lors d’un voyage à Abidjan. « Je le connaissais bien et je l’ai interviewé, se souvient-elle. Je m’apprêtais à devoir batailler pour faire passer l’entretien, mais pas du tout. Le Mzee m’a même demandé d’en faire d’autres ! En réalité, il voulait réunifier le pays, et mes connexions lui étaient utiles. C’est comme cela que j’ai donné la parole à d’autres grands noms du mobutisme, comme Honoré Ngbanda, Kengo wa Dongo ou Victor Nendaka. »

    À l’époque, la proximité entre Laurent-Désiré Kabila et Wivine Moleka étonne et fait jaser. Au point que la rumeur attribue au président la paternité du fils de la journaliste – à tort. Le père de l’enfant n’est pas un inconnu pour autant : il s’agit de l’actuel ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba.

    Albert et Wivine Moleka appartiennent aujourd’hui à des camps politiques opposés (elle est députée du parti au pouvoir, lui est dans l’opposition), mais entretiennent des relations cordiales. C’est plus compliqué chez les Bemba. « Cathy », la sœur de Jean-Pierre, a épousé Nzanga Mobutu, qui a longtemps été en froid avec son beau-frère. Une autre de ses sœurs, Caroline, est mariée à Jean Bamanisa, le gouverneur de la Province orientale. La fratrie est unie contre Jean-Jacques Bemba, un demi-frère reconnu par Jeannot à sa naissance, mais qui a contesté en justice les modalités de la succession familiale.

    Cette inimitié s’est déportée sur le terrain politique : kabiliste convaincu, Jean-Jacques est allé défier sa demi-sœur Caroline pour un siège de député dans le fief familial de Gemena, lors des élections de 2011. Caroline l’a remporté. Depuis, Jean-Jacques a été nommé administrateur de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP) par le président Kabila. Preuve que même lorsque l’on est rejeté par les siens, avoir un nom peut toujours être utile.

    Jeune Afrique

  • RDC: une nouvelle compagnie aérienne

    RDC: une nouvelle compagnie aérienne

    alitalia_2-La République démocratique du Congo a acquis deux Airbus A320 d’occasion auprès d’Alitalia, pour sa future compagnie aérienne nationale.

    Le coût d’achat total des deux avions s’élève à 50 millions de dollars, environ 25 milliards de francs CFA, selon une source gouvernementale congolaise. Ces deux avions s’ajoutent à la flotte aérienne de la future compagnie Congo Airways.

    Leur acquisition avait été annoncée par le Premier ministre Matata Ponyo dans un entretien avec l’Agence France-Presse, en avril dernier.

    Les deux appareils moyen-courrier A320 acquis par crédit-bail sont “un gage de crédibilité” donné par l’État et Congo Airways, a encore dit à l’AFP cette source proche du projet.

    La direction de Congo Airways, à laquelle Air France est liée par un contrat d’assistance technique, a été formellement installée au premier trimestre de cette année.

    La nouvelle compagnie aérienne devrait commencer par desservir huit villes en RDC et passerait à 14 destinations intérieures au bout de trois ans.

    BBC

  • RDC : des ONG s’interrogent après la plainte déposée par Joseph Kabila

    RDC : des ONG s’interrogent après la plainte déposée par Joseph Kabila

    Marteau-de-Justice-En République démocratique du Congo, des organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits de l’homme s’interrogent après la plainte deposée par le président. Joseph Kabila a remis un document, cette semaine, au procureur de la République. Il demande une enquête sur des faits de fraude, corruption et blanchiment d’argent. Plusieurs hauts fonctionnaires seraient concernés ainsi que des gouverneurs de province dont celui du Katanga, Moise Katumbi. A l’approche de l’élection présidentielle, ces ONG craignent que cette action en justice ait un objectif politique.

    Une quinzaine d’associations semblent ne pas avoir compris le réveil tardif des autorités pour lancer, aujourd’hui, la lutte contre la corruption, la fraude et le blanchiment des capitaux.

    Le moment choisi, à dix mois de l’élection présidentielle, rend cette action « suspecte », selon ces mêmes associations qui affirment que le parquet général de la République s’était montré « inerte » dans plusieurs dossiers de corruption, de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux qui lui avaient été soumis les années précédentes.

    On risque d’assister à des procès spectaculaires qui, en réalité, viseraient des opposants, des concurrents ou autres adversaires politiques, parmi lesquels le gouverneur du Katanga,Moïse Katumbi Chapwe. Resté opposé à un éventuel troisième mandat du président Kabila, il figure, en effet, sur la liste des accusés.

    Pour plus d’équité, Oscar Rachidi, de la Ligue contre la corruption et la fraude, demande au procureur général de la République de s’intéresser également au cas de détournement des fonds de la Société nationale d’électricité qui avait impliqué, il y a quelques années, un ancien membre du cabinet du président de la République. Il se réfère également à la fraude douanière au Katanga, au Bas Congo et au Nord-Kivu, sans oublier de mentionner les secteurs minier, pétrolier et forestier.

    RFI

  • RDC: les évêques pour une modification du calendrier électoral

    RDC: les évêques pour une modification du calendrier électoral

    Evequescardinal-DIAS1-En République démocratique du Congo, les évêques catholiques demandent une modification du calendrier électoral. Pour l’instant, le calendrier fixé par la Céni prévoit une série de scrutins, dont des élections locales, cette année, au mois d’octobre et une dernière échéance, la présidentielle, au mois de novembre 2016. Un calendrier chargé et trop compliqué à tenir pour l’opposition. Les évêques ont demandé que la présidentielle se tienne avant les élections locales et provinciales.

    Selon le calendrier rendu public par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en février, les élections locales et provinciales sont prévues en octobre 2015, les législatives de la présidentielle le 27 novembre 2016. Des voix s’étaient déjà élevées pour décrier la programmation de la Céni.

    Aujourd’hui, les évêques se joignent à ceux qui estiment que pour faire des élections apaisées, il faut commencer par la présidentielle et les législatives, des élections qualifiées de très importantes et qui doivent être tenues en premier. Des élections qui doivent être organisées dans les délais constitutionnels. L’autre scrutin viendrait en second lieu, soit en 2017, ce qui selon les évêques, donnerait au pays le temps et les moyens de les préparer.

    Pour les évêques, ni dans son déroulement ni dans ses conclusions, encore moins dans ses recommandations, le dialogue envisagé ne peut aller à l’encontre de la Constitution. Il ne peut non plus ignorer les autres institutions prévues par cette Constitution.

    RFI

  • RD Congo : incompréhension autour d’une concession acquise par une filiale de Glencore

    RD Congo : incompréhension autour d’une concession acquise par une filiale de Glencore

    mine_or2-Mutanda Mining, filiale du géant suisse Glencore, a acquis les droits sur un permis minier détenu par la Société d’exploitation minière de Chabara. Les détails de cette opération n’ont pas été rendus publics, provoquant une dénonciation du Centre Carter, une ONG dédiée aux questions de transparence, fondée par l’ancien président américain Jimmy Carter et très active au Katanga où elle a réalisé une cartographie des concessions minières.
    Le Centre Carter, fondation de l’ancien président américain Jimmy Carter, a appelé ce vendredi 26 juin les autorités de Kinshasa à dévoiler les conditions dans lesquelles s’est faite la cession d’un permis minier à une filiale du groupe suisse Glencore.

    La transaction à laquelle fait référence le Centre Carter a été révélée mercredi par l’agence de presse Bloomberg. Elle concerne l’acquisition par Mutanda Mining de la concession de Kawama enclavée dans celle de cette entreprise minière au Katanga, dans le sud-est de la RD Congo. Ce permis appartenait, selon l’agence, à la Société d’exploitation minière de Chabara, détenue par l’entreprise publique Gécamines et Dino Steel International. Cette société est une filiale de Groupe Bazano, un holding actif en RD Congo – mais dont les propriétaires restent mystérieux.

    Mutanda Mining appartient à 69 % au géant suisse du négoce Glencore, les 31 % revenant à Fleurette Group, propriété de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, dont les activités en RD Congo ont suscité plusieurs controverses.

    Informations

    Dans son communiqué, le Centre Carter « presse le gouvernement de la République démocratique du Congo de révéler les termes de l’accord par lequel la compagnie publique minière Gécamines a perdu sa participation dans Kawama ». La législation congolaise impose, en effet, que toute cession des ressources naturelles de l’État soit publiée sous deux mois par le gouvernement. De plus, les transferts de titres sont soumis à une taxation.

    Or la vente de la concession Kawama a été réalisée en février, selon les révélations de Bloomberg. Le ministère congolais des Mines, contacté par Reuters, a indiqué n’avoir été tenu informé de l’opération que la semaine dernière et que des détails avaient été demandés à la Gécamines, qui ne s’est pas encore exprimée sur le sujet.

    Transparence

    En juin 2011, une situation similaire s’était produite. Le pays avait, en effet, omis de publier un accord similaire concernant la cession de 25% de parts de la Gécamines dans La Congolaise de Mines et de Développement (Comide), ce qui avait conduit à l’annulation par le Fonds monétaire international (FMI) d’un programme de prêt d’environ 500 millions de dollars. Plus récemment, en octobre 2013, le projet de cession par la Gécamines de ses parts dans Kamoto Copper Mining à un groupe d’acheteurs parmi lesquels figurait le holding de Dan Gertler avait provoqué les foudres et le veto du Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo.

    Au plus, la RDC a été admise depuis juillet 2014 comme membre à part entière de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), qui développe « une norme mondiale visant à promouvoir une gestion ouverte et responsable des ressources naturelles ». Aussi, Phyllis Cox, responsable du bureau local du Centre Carter, a appelé le gouvernement de la RD Congo, « en tant qu’actionnaire unique de la Gécamines », à divulguer les détails du transfert des droits sur la concession de Kawama, afin « d’assurer au public que cette cession et des opérations similaires sont effectuées d’une manière transparente qui protège l’intérêt public ».

    La RD Congo possède la moitié des réserves mondiales de cobalt. La mine de Mutanda a produit 197 129 tonnes de cuivre et 14 409 tonnes de cobalt en 2014.

    (Avec agences)

  • Découpage en RDC : ce qui va changer la vie des Congolais

    Découpage en RDC : ce qui va changer la vie des Congolais

    Nouvelle carte RDC-Le 30 juin, la RDC devrait passer de 11 à 26 provinces. Une « réorganisation territoriale » qui apportera de nombreux changements dans l’environnement social et politique des Congolais. Illustrations.

     Katanga : redécoupage au pas de charge
    Longtemps préconisé jamais réalisé. Vingt-sept ans après sa dernière expérimentation dans le Kivu, qui fut scindé en 1988 en trois ensembles, le découpage territorial est enfin effectif en RDC. À partir du 30 juin, jour commémoratif de son indépendance, le pays fait en principe – quelques jours de retard ne sont pas exclus – ses adieux à un système basé sur 11 provinces. Il en comptera désormais 25, plus la ville-province de Kinshasa, la capitale.

    Seules 6 des 11 provinces actuelles sont concernées
    Dès l’entrée en vigueur du découpage, seules six provinces – Bandundu et Équateur dans l’ouest du pays, Kasaï oriental et Kasaï occidental dans le centre, Province orientale dans le Nord-Est et Katanga dans le Sud – cesseront d’exister dans leur configuration actuelle pour laisser la place à vingt-une nouvelles entités (voir la carte ci-dessous).

    carte_decoupage rdc

    Le Grand Kivu, déjà scindé en 1988 à titre expérimental en trois ensembles (province du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de Maniema), ainsi que le Bas-Kongo, rebaptisé Kongo central, et la ville-province de Kinshasa, capitale du pays, ne sont pas directement concernés par l’actuelle « réorganisation territoriale et administrative ».

    Une administration beaucoup plus proche des administrés
    Sur le papier, le découpage de la RDC en 26 provinces n’a jamais constitué un sujet de discorde dans la classe politique congolaise. Au contraire. Depuis bien des années, les Congolais sont quasiment unanimes sur la nécessité de rapprocher davantage l’administration des administrés dans un État quatre-vingt fois plus grand que la Belgique, son ancien métropole. Une réforme qui devait passer notamment par celle des territoires.

    En 1988, il était question de tenter l’expérience du découpage de manière progressive.
    Dans l’histoire récente du pays, une première tentative a eu lieu à l’époque de Mobutu à la fin des années 80. Kasongo Mukeya, coordonnateur du bureau d’études de l’Assemblée provinciale du Katanga, s’en rappelle : « C’était pendant le règne du Mouvement populaire de la révolution (MPR), parti-État. Il était question de tenter l’expérience du découpage de manière progressive, en commençant par une province où l’on pouvait avoir à la fois des entités qui se développent et celles qui ne parviennent pas à décoller ».

    Le choix fut alors portée sur le Kivu. Non seulement parce que cette province située dans l’est du pays remplissait les critères retenus mais aussi parce que c’était la province d’origine de Kithima bin Ramazani, alors secrétaire général du MPR. Mais le processus n’ira pas plus loin. Aucune autre province ne sera découpée. Même si les recommandations de la Conférence nationale souveraine (CNS), au début des années 90, et les résolutions du dialogue intercongolais de 2003 avaient vivement souhaité la poursuite de la mise en oeuvre du découpage du territoire national.

    « La RDC est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique. »
    L’idée est même reprise dans la Constitution de 2006 adoptée par référendum. Dans les dispositions constitutionnelles en vigueur en RDC en effet, il est disposé clairement que « la RDC est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique. » Il aurait fallu donc attendre près de 10 ans… À qui la faute ? « Au gouvernement central qui n’a pas donné les moyens aux anciennes provinces de préparer l’installation des nouvelles », accuse Ngandu Diemo, élu provincial de Bukama, dans le Haut-Lomami, l’une des futures provinces qui seront issues du Katanga.

    Plus de dirigeants locaux
    Un autre grief : la multiplication du nombre des dirigeants en province. « De 11 gouverneurs et quelque 110 ministres provinciaux, le pays s’apprête à avoir 26 gouverneurs et plus de 260 ministres provinciaux », s’alarme Bob Kabamba, professeur à l’Université de Liège et coordonnateur de la cellule d’appui politologique en Afrique centrale. « Un processus budgétivore », selon le chercheur qui se dit « sceptique sur la prétention selon laquelle le découpage fera gagner le pays en termes de gouvernance ».

    Ngandu Diemo abonde dans le même sens lorsqu’il dénonce « la précipitation dans la mise en oeuvre du découpage, sans penser à rendre disponibles les ressources financières nécessaires ». « À défaut d’avoir créé des infrastructures dans les nouvelles provinces, nous allons déloger les autorités locales actuelles : le gouverneur va prendre la résidence du commissaire de district, les ministres celle des administrateurs du territoire… », détaille-t-il.
    En revanche, aucun changement du côté des sénateurs qui représentent chacun leur province. L’élection de ces derniers en 2007 s’était en effet déroulée suivant la configuration de 26 provinces à venir. Idem pour les députés provinciaux.

    « Un nouveau niveau de taxation » sur la population
    Comme le processus du découpage n’a été prévu ni dans le budget annuel de l’État ni dans celui des provinces, beaucoup craignent que les nouvelles entités, en quête de ressources financières pour fonctionner, se payent sur la bête. « Il y aura sûrement un nouveau niveau de taxation sur les citoyens », craint le professeur Bob Kabamba.

    « Les nouvelles provinces ont été créées mais le budget de l’État est resté le même et ne pourra pas subvenir aux besoins de ces entités qui vont être mises en place », explique le chercheur. Conséquence : des populations devront mettre (encore) la main à la poche. D’autant qu’il y aura d’un côté des provinces très riches (Ituri dans le Nord et Lualaba dans le Sud par exemple) et de l’autre, des provinces très pauvres (Haut-Lomami dans le Sud, Bas-Uele, Haut-Uele, Équateur, Tshuapa, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi dans le Nord).

    « Une caisse de solidarité nationale est prévue », assure-t-on dans l’entourage de Salomon Banahumere, ministre congolais en charge de la Décentralisation. Problème : elle était déjà prévue avec les 11 provinces mais elle n’a jamais été inaugurée…

    JA

  • Kabila poursuit Katumbi pour « fraude douanière »

    Kabila poursuit Katumbi pour « fraude douanière »

    moise-katumbi-kabila-Moïse Katumbi et trois autres gouverneurs provinciaux de la RDC, ainsi qu’un ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila, sont soupçonnés de fraude et de corruption. C’est ce qui ressort de la plainte déposée mardi par un conseiller spécial du chef de l’État congolais, que l’AFP dit avoir pu consulter le lendemain.

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    On le savait déjà. Dans le bras de fer qui oppose depuis quelques mois Joseph Kabila et Moïse Katumbi, tous les coups sont permis. Dernière illustration en date : la plainte pour corruption, fraudes et détournements déposée au nom du chef de l’État, le 23 juin, devant le parquet général de la République, par Luzolo Bambi, son conseiller spécial en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

    Une procédure qui viserait plusieurs personnalités dont le gouverneur du Katanga accusé de « fraude douanière », selon l’AFP qui a pu consulter mercredi le « document d’une vingtaine de pages ».

    Parmi les suspects, on retrouve également de très proches collaborateurs du chef de l’État, sur qui reposent des soupçons de corruption : Marcellin Cishambo, gouverneur du Sud-Kivu et ancien conseiller du président de la République, Gustave Beya Siku, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila récemment éjecté de son poste. Mais aussi Alex Kande, gouverneur du Kasaï occidental, dans le centre du pays.

    La « contre-offensive » du président

    « Joseph Kabila a bien choisi le moment pour passer à l’attaque, sachant que les trois gouverneurs visés quitteront leur fonction d’ici le 30 juin avec l’installation des nouvelles provinces », estime une source diplomatique à Kinshasa. D’autant que depuis début janvier, on s’attendait à une « contre-offensive » du chef de l’État, après les propos de Katumbi sur le ‘troisième faux penalty ‘[entendez l’opposition de ce dernier à un troisième mandat du président sortant, NDRL]. « Il avait même annoncé la couleur lorsqu’il s’était rendu à Lubumbashi, dénonçant la pauvreté des populations qui vivent dans une province minière et la plus riche du pays », ajoute notre source.

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    À ceux qui considèrent qu’il s’agit d’une stratégie politicienne pour barrer la route du palais de la Nation à Moïse Katumbi, à qui l’on prête des ambitions présidentielles en 2016, un proche du chef de l’État, comme souvent en RDC, répond par une question : « Que dira-t-on du cas de l’ancien directeur de cabinet du président [Beya] ou de celui de son ancien conseiller [Cishambo] qui sont également visés par la plainte présidentielle ? ». Et d’ajouter : « Il serait aujourd’hui malvenu de tenter de remettre en cause la justesse de l’action du président qui veut établir la lumière sur les malveillances financières dans le pays. »

    Katumbi « prêt à prendre ses responsabilités »

    Ce n’est pas la première fois que le pouvoir tente de saper l’image de Moïse Katumbi.
    Dans l’entourage du gouverneur sortant du Katanga, on ne se dit « pas surpris » par cette plainte. « Ce n’est pas la première fois que le pouvoir tente de saper l’image de Moïse Katumbi, rappelle l’un de ses conseillers. Déjà en 2010, une plainte avait été déposée à Bruxelles et à Londres par l’État congolais contre Katumbi pour blanchissement d’argent et achat d’armes. La procédure s’était soldée par un non-lieu ».

    Et à chaque fois, « c’est toujours Luzolo Bambi, à l’époque ministre de la Justice et aujourd’hui conseiller spécial du chef de l’État, qui est à la manœuvre. Et comme en 2010, le pays se trouve à la veille d’une présidentielle et on soupçonne Katumbi d’avoir des ambitions pour le scrutin », rappelle-t-il. Avant de lâcher : « On dirait qu’ils ont peur que Katumbi brigue la magistrature suprême. »

    À en croire ce conseiller du gouverneur, Katumbi est « serein » et attend que soient officiellement signifiées les accusations portées contre lui. « Il sait que c’est lui qui est visé : c’est lui le plat principal et les autres personnes citées ne sont que la garniture », explique-t-il, soulignant toutefois que le gouverneur du Katanga se dit « prêt à prendre ses responsabilités. » Sans donner plus de détails.

    JA