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  • RDC : action en justice pour relancer l’enquête sur la mort de Chebeya

    RDC : action en justice pour relancer l’enquête sur la mort de Chebeya

    John Numbi et Feu Chebeya
    John Numbi et Feu Chebeya

    -La famille du défenseur des droits de l’Homme congolais Floribert Chebeya, assassiné en juin 2010 à Kinshasa, a lancé vendredi une procédure judiciaire destinée à obtenir un complément d’enquête afin de faire toute la lumière sur sa mort, a-t-on appris auprès de son avocat.

    Me Jean-Joseph Mukendi a indiqué à des journalistes avoir déposé devant la Cour suprême de justice congolaise une “requête de prise à partie” contre le procureur général de la justice militaire, chargée d’instruire l’affaire.

    Cette procédure vise à obtenir que le général John Numbi, ancien chef de la police congolaise, soit entendu au cours de l’instruction.

    Fondateur de l’ONG La voix des sans voix (VSV), Floribert Chebeya avait été retrouvé mort dans sa voiture en périphérie de Kinshasa le 2 juin 2010. La veille, il s’était rendu à l’inspection générale de la police congolaise, avec son chauffeur, Fidèle Bazana, pour y rencontrer le général Numbi.

    A l’issue d’une enquête dénoncée comme bâclée par les parties civiles, des organisations de défense des droits de l’Homme et plusieurs chancelleries occidentales, cinq policiers ont été condamnés en 2011 (quatre à mort et un à la prison à vie) pour le meurtre de Chebeya et de Bazana, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

    Les plaignants avaient demandé en vain la comparution du général Numbi : celui-ci avait été étendu par le tribunal comme simple témoin.

    En 2012, l’un des condamnés à mort, alors en fuite et réfugié aujourd’hui au Sénégal, avait mis en cause le général dans la fin tragique de Chebeya et Bazana. Sur la base de son témoignage, la famille de Chebeya a déposé une plainte visant l’officier la même année et attend depuis lors – en dénonçant un “déni de justice” – que la justice militaire (compétente pour les affaires impliquant des policiers) rouvre l’enquête.

    “Le souci de la famille Chebeya est uniquement la découverte de la vérité”, a déclaré Me Mukendi, “c’est dans ce souci de vérité [… que] nous avons déposé une plainte”.

    Le général Numbi a toujours affirmé n’avoir jamais rencontré Chebeya. Lors du procès, il avait déclaré ne lui avoir “jamais” donné rendez-vous. Suspendu de ses fonctions quelques jours après le meurtre, qui avait suscité une vive consternation en RDC et à l’étranger, le général a été officiellement démis en décembre 2013.

    Commencé en juin 2012, le procès en appel des cinq policiers condamnés en première instance (dont trois sont en fuite) a été suspendu en mai 2013. Il doit reprendre le 21 avril à Kinshasa devant la Haute Cour militaire congolaise.

    (AFP)

  • « Opposition » et « Pouvoir » en RD-Congo résultent d’une fausse lecture de l’histoire de la part de l’élite

    « Opposition » et « Pouvoir » en RD-Congo résultent d’une fausse lecture de l’histoire de la part de l’élite

    Mufocol Tshiyoyo
    Mufocol Tshiyoyo

    -Quelle est l’identité de l’adversaire contre lequel l’élite congolaise devrait mobiliser le peuple dans son combat pour l’indépendance et la souveraineté de la RD-Congo ?

    Hier, « nous autres », qui nous nous définissions de l’« opposition », avons « maladroitement » répondu : « Mobutu ». Cette réponse est certes globale, en ce sens qu’elle s’applique à l’élite d’Afrique toute entière. Mais je trouve qu’elle ne justifie, à elle seule, son utilisation par l’élite congolaise.

    Aujourd’hui, notre expérience politique renseigne que Mobutu, ce par notre réponse à la question de l’identité de l’adversaire, n’a jamais été considéré pour ce qu’en réalité il fut C’est-à-dire comme un élément d’un tout. Et les autres diront d’un système. Mais attention, un système dont il ne fut, lui le recru, ni le géniteur, ni l’acteur principal, ou encore « acteur » tout court. Ce serait peut-être lui donner trop d’importance qu’il n’en avait dans ce jeu où se jouaient et se jouent encore aujourd’hui le devenir et l’histoire de « nous » comme peuples.

    Mobutu ne fut qu’un pion, je dirais plutôt un instrument « négligeable » aux yeux de ceux qui semblèrent le placer à la tête de la RD-Congo, et ce, comme « président » alors qu’il n’en fut rien de tout cela. Et si l’on devrait saisir son rôle, on aurait dit qu’il servait de fusible, et à faire sauter, ce à tout moment et surtout quand la situation l’exigeait. Non par le peuple, mais par ceux qui conservaient le contrôle de la magie du circuit électrique. Et le peuple, lui, pouvait se remuer, se révolter même, mais pas assez averti et nourri par une élite qui, elle-même, l’était moins. En combattant Mobutu, ce comme il se déploie encore aujourd’hui, son « opposition » renforçait le mythe d’un Mobutu-puissant. D’un mercenaire « Joseph Kabila, alors que son rôle n’est qu’imaginaire, il est défini par les metteurs en scène en vue de déjouer l’attention et voire de désorienter ceux qui étaient à même de comprendre et du peuple.

    Le type de « Mobutu », qui se perpétue toujours, remplissait la mission de détourner le peuple de sa réalité violée et également de recevoir des coups à la place du « Maître ». Sa présence et son maintien, aussi longtemps que personne ne s’en préoccupait, assurait la protection du maître. L’élite, trompée et lui-même mentait le peuple, plongeait ainsi dans le piège tendu de « l’adversaire identifié ». C’est alors une faute de jugement que de lui attribuer le contrôle d’un système. Et c’est toujours le cas aujourd’hui avec ce que certains congolais nomment déjà par ignorance le système de « Joseph Kabila ». Ce dernier existe à peine. Il est plus une mythologie. Et on l’a vu quand Mobutu s’incline, quand il tombe, quand il est chassé par ses « Maîtres », tout s’écroule, notamment ses nombreux conseillers, ses ministres et les siens à qui on avait attribué un faux pouvoir, tout disparaît alors qu’en Occident, chez les « Maîtres », son système perdure. Ce qui explique que l’ « adversaire identifié » reste debout, même puissant et il réussit même à relancer, et dans les mêmes conditions presque, son système. Même s’il en modifiait quelques personnages.

    Je crois que le temps est venu d’assumer des responsabilités dans l’histoire. La conception et la structuration de la classe politique en RD-Congo en opposition et en pouvoir relève non seulement d’une faute de lecture mais d’un manque de perspicacité dans la réflexion. L’Union Sacrée de l’Opposition radicale et ses composants, notamment partis politiques de l’opposition et autres faisaient le jeu, et malheureusement sans le savoir, de l’ « adversaire identifié » qui lui ne faisait que régner en « maître » de céans. Il a su toujours tirer profit de son système : « diviser pour mieux régner ». C’est décevant aujourd’hui de voir que tout le monde, même les anciens, perpétuent le même système en le reproduisant mot à mot. Le pouvoir comme l’opposition est un mensonge, un leurre.

    Le « Pouvoir », c’est-à-dire le camp de ceux qui croient être au « pouvoir », hier des Mobutistes et la « Kabilie » aujourd’hui, participe en toute naïveté à l’entretien de quelque chose d’inexistant, du néant. Mais ces gens dans leur ignorance conseillent et soutiennent une absence de réalité du pouvoir. C’est ce qui me révolte quand j’entends des gens dirent aujourd’hui qu’il faille négocier ou dialoguer. Et je me dis quelle cécité. Dialoguer ou négocier avec qui dès lors que le présupposé pouvoir attend lui-même recevoir de l’ordre de ceux qui lui donnent l’impression d’être au pouvoir. Parce qu’il est censé se conformer à leur agenda dont il se montre ignorant. Mobutu et ses conseillers défendaient hier le maintien des Hutu sur le territoire congolais, pour contenter la volonté du « Maître », mais ils ignoraient que la présence souhaitée de Hutus au Congo prétexterait le déclenchement de leur départ d’un pouvoir qu’ils n’ont jamais détenus. C’est le cas de la Kabilie aujourd’hui.

    Certes qu’il y a beaucoup à dire. Mais je voulais juste démontrer que nous étions dans l’erreur du jugement et d’appréciation, Que nous le sommes encore aujourd’hui sinon jamais des gens auraient affirmé que nous avons eu à présenter un tel aux Américains ou aux Anglais. Mais arrêtez ! Mais arrêtez cette ignorance. Les Américains à la tête d’un Occident dominé par les Anglo-Saxons ne décident pas sur le Congo, et ce, en lieu et place de Congolais eux-mêmes comme il se dit souvent. Par contre, ce sont des adversaires qui combattent les Congolais. Face à eux, et en face d’un « adversaire identifié », c’est l’union, l’unité à la fois de l’élite et de son peuple, qui est vivement recommandé et efficace. Le pouvoir et l’opposition sont un leurre, un instrument auquel recourt l’adversaire identifié pour justifier sa cause et régner.

    Il est temps de rassembler le peuple, de lui dire la vérité en face pour que ce peuple soit utile qu’il serve enfin la nation, sa lutte, sa construction, pour qu’il se mette au combat et qu’il se batte pour la RD-Congo et son devenir. Il faut faire rêver notre jeunesse et savoir en payer le véritable prix. Au nom de tous ceux qui sont morts pour que vive à jamais l’âme de cette immense terre dénommée la RD-Congo, je crois et proclame ma foi en ce combat. Et je me montre prêt pour tout.

    Quand je parle d’ « adversaire identifié », je ne dis pas, et à ce stade, « ennemi ».

    Que vive l’Union,
    Que vive l’Unité
    Que vive le peuple de la RD-Congo

    Likambo ya mabele, likambo ya makila

    Mufoncol Tshiyoyo
    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • Tracer les munitions en RDC

    Tracer les munitions en RDC

    Une enquêtrice spécialisée dans les armes et les munitions de petit calibre examine le matériel militaire dans une base reprise aux mains d’une milice, dans le parc national des Virunga, en RDC

    PARC NATIONAL DES VIRUNGA, (IRIN) – Son métier consiste à pister les armes et les munitions de petit calibre dans les zones de conflit en Afrique, et à en déterminer la provenance.

    Chaque cartouche, fusil d’assaut, mortier, roquette ou autre article d’armement militaire qu’elle enregistre constitue une pièce du gigantesque puzzle en cours d’élaboration par l’ONG britannique Conflict Armament Research (CAR), dans le but de cartographier avec précision les flux d’armes de guerre en Afrique.

    L’enquêtrice, qui se déplace au gré des aléas du conflit en République démocratique du Congo (RDC), a souhaité garder l’anonymat. « Idéalement, il est préférable de suivre les affrontements de façon à arriver sur place dès que c’est terminé [pour vérifier le type et la provenance des munitions et des armes de petit calibre] », a-t-elle dit à IRIN.

    La brigade d’intervention de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) bénéficie d’un mandat « musclé » du Conseil de sécurité des Nations Unies pour neutraliser les groupes armés sévissant dans le pays en partenariat avec l’armée nationale (FARDC), et des opérations ciblant toute une série de milices sont en cours.

    « On trouve des munitions soudanaises en RDC. L’essentiel provient du gouvernement de Khartoum. »

    Des éléments des FARDC et de la brigade d’intervention du Malawi se sont récemment emparés de la position des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, un groupe rebelle rwandais hutu) dans le parc national des Virunga. Deux combattants des FDLR ont été tués, et le reste – une vingtaine d’hommes environ – se seraient dispersés dans la brousse, selon les indications que les FARDC ont données à IRIN.

    Jonglant avec deux téléphones portables, l’enquêtrice multiplie les appels et obtient l’autorisation (ainsi que quelques refus) de certains membres de la hiérarchie militaire des FARDC d’accéder à l’ancien camp de brousse des FLDR, également connu sous le nom de « Kilomètre 9 ».
    « Le mieux est de se rendre sur place et de parler directement avec eux [les FARDC] », dit-elle. « Il faut que nous arrivions avant que les munitions [des FDLR] soient récupérées par les FARDC ».

    Il est impératif de documenter ses découvertes aussi rapidement que possible, sur le terrain. Les groupes armés et les armées régulières partagent le plus souvent les mêmes armes à feu. Après s’être emparé de positions militaires, les vainqueurs se redistribuent généralement les armes et les munitions saisies, et un maillon de la chaîne d’approvisionnement se perd.

    Depuis la route en roche volcanique, rien ne laisse deviner la base qui assurait un revenu aux FDLR grâce au péage de 0,21 dollars US auquel étaient soumis les voyageurs traversant le parc entre Kalangera et Tongo, dans le territoire de Rutshuru (Nord Kivu).

    À la recherche de « marques de culot »

    En s’enfonçant de quelques mètres dans l’épaisseur de la brousse, une clairière dévoile pourtant des traces d’habitation : de la viande de brousse pend aux arbres, et l’odeur qui flotte trahit des problèmes d’assainissement. Il s’y trouve un lit de branchages, au matelas de paille, au-dessus duquel est accroché un poncho en guise de protection contre la pluie – et une caisse de munitions.

    Une à une, l’enquêtrice photographie les marques de culot à la base de chacune des cartouches. Bien qu’il puisse sembler dénué de sens à l’œil non averti, le marquage des munitions est source d’informations pour le spécialiste.

    Les marques de culot d’une cartouche sont imprimées sur le lieu de fabrication, et « on y retrouve le plus souvent le pays d’origine et la date de fabrication », a dit à IRIN le directeur de CAR, James Bevan.

    « Par exemple, le numéro d’identification de la Bulgarie est le 10. Luwero Industries, en Ouganda, utilise du matériel de fabrication chinois et présente donc le même style de police. LI à la position de 12 heures, et les deux chiffres de l’année à la position de 6 heures », a-t-il dit.

    Le code des munitions zimbabwéennes est ZI, tandis qu’au Soudan, certaines portent le code SU ou SUD.

    Les marques de culot comportent d’autres indices évocateurs permettant d’en confirmer l’origine, même s’ils ne suffisent pas à la déterminer, tels que la couleur du joint d’amorce ou la configuration des petites dentelures entourant l’amorce (l’élément de mise à feu à la base de la cartouche).

    « On trouve des munitions soudanaises en RDC. L’essentiel provient du gouvernement de Khartoum. Le M23 [une milice agissant supposément pour le compte du Rwanda voisin] en possédait beaucoup également. Nous essayons de comprendre comment elles sont arrivées jusqu’ici. Elles ne sont pas de très bonne qualité », a dit M. Bevan.

    Fondée en 2011, CAR surveille les mouvements d’armes au Mali, en Somalie, au Soudan et au Soudan du Sud, et a commencé à faire de même en République centrafricaine il y a peu.

    « Il est ressorti [de recherches initiales] que le Soudan approvisionne des forces gouvernementales et non gouvernementales dans toute la région, de l’est à l’ouest de l’Afrique », a dit M. Bevan.

    Le rapport sur les mouvements d’armes en provenance du Soudan devrait être publié en juin 2014. Le même mois, l’ONG lancera une base de données ouverte – baptisée iTrace – au siège des Nations Unies à New York. Il est envisagé que ces informations accessibles au public servent notamment aux autorités nationales de contrôle des exportations d’armes, aux ONG et aux journalistes d’investigation.

    Publié par Small Arms Survey en mai 2014, le rapport intitulé Following the thread : Arms and ammunition tracing in Sudan and South Sudan (Suivre la piste : le traçage des armes et des munitions au Soudan et au Soudan du Sud) a découvert, lors d’une période d’enquête s’étendant d’avril 2011 à juillet 2013, que « les forces de sécurité soudanaises sont la principale source d’approvisionnement en armes des groupes armés non étatiques au Soudan et au Soudan du Sud, par le biais d’une stratégie d’armement délibérée et de prises au champ de bataille ».

    Traité sur les armes

    Le 2 avril 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le Traité sur le commerce des armes (TCA) visant à réguler le marché des armes conventionnelles, estimé à 70 milliards de dollars US annuels. L’Iran, la Syrie et la Corée du Nord ont voté contre. Un an après l’adoption du traité, 118 États l’avaient signé, et 31 l’avaient ratifié. L’entrée en vigueur du TCA est soumise à sa ratification par 50 pays.

    « On trouve des munitions soudanaises en RDC. L’essentiel provient du gouvernement de Khartoum. »

    CAR recueille aussi bien des données sur l’arsenal des milices que sur celui des forces gouvernementales, étant donné que « le commerce illicite et le commerce licite [d’armes et de munitions] sont liés. Les circuits primaires légaux alimentent le marché illicite », a dit M. Bevan.

    Allison Pytlak, directeur de campagne auprès de l’ONG britannique Control Arms Coalition (CAC), a dit à IRIN que le TAC était dépourvu de « mécanismes de suivi [intégrés] ».

    « Certaines études évaluent le commerce annuel de munitions pour les armes légères et de petit calibre à 4,3 milliards de dollars – plus que le commerce d’armes légères et de petit calibre en lui-même, estimé à 2,68 milliards de dollars », a-t-elle dit.

    Mme Pytlak a ajouté que de nombreux pays étaient opposés aux contrôles portant sur les munitions prévus par le traité, « actuellement appliqués aux exportations uniquement – au motif que c’est trop compliqué à mettre en œuvre et à gérer. […] L’immense majorité des pays qui exportent du matériel militaire pratiquent déjà un contrôle des munitions dans le cadre de leurs systèmes de contrôle des exportations d’armes ».

    CAC prévoit la mise en place d’un système documentaire de surveillance de la mise en application du traité, alimentée par la société civile, comparable à l’Observatoire des mines et des armes à sous-munitions dédié au contrôle de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel.

    À Tongo, les soldats des FARDC nettoyaient leurs armes avant les offensives programmées contre les FDLR. Parmi la grande variété d’armes retrouvées sur place se trouve un fusil sans recul, saisi lors de l’assaut d’une position du M23 l’année dernière.

    Une unité des FARDC avait fait main basse sur l’arme : cet exemple illustre la rapidité avec laquelle une arme peut se perdre, dans ces environnements où le matériel passe de mains en mains avec une telle fluidité. Ces informations apportent un élément de réponse, qui permettra par la suite de comprendre comment l’arme a pu transiter par un tel labyrinthe d’acteurs militaires, tant gouvernementaux que non gouvernementaux.

    D’après un rapport publié par CAR en 2012 à la suite d’une enquête portant sur neuf pays – The distribution of iranian ammunition in Africa (La distribution des munitions iraniennes en Afrique) – « Les gouvernements africains sembleraient être les principaux vecteurs de l’approvisionnement en munitions [et armes] iraniennes des marchés illégaux en Afrique – que ce soit du fait de pertes, de vols ou de politiques délibérées d’armement des civils et des forces insurgées ».

    Dans un cas de figure, « il existe une preuve claire d’un approvisionnement direct et illicite de l’Iran à destination du continent », ce qui constitue une violation des sanctions édictées par les Nations Unies en 2007 visant les exportations d’armes iraniennes. « Les transferts de munitions iraniennes contrevenaient aussi aux sanctions des Nations Unies ciblant la Côte d’Ivoire et vraisemblablement aux embargos des Nations Unies frappant la RDC et le Darfour. Il n’y a pas de preuve permettant d’établir une participation directe de l’Iran dans ces violations », explique le rapport.

    « Les marchés d’armes africains évoluent, avec l’apparition de nouveaux fournisseurs et de nouveaux vecteurs d’approvisionnement – aussi bien légaux qu’illégaux. Pourtant, la communauté internationale est freinée dans sa lutte contre la prolifération d’armes illicites, essentiellement du fait d’un manque de capacité de surveillance qui l’empêche de comprendre pleinement les transferts illicites et, partant, de développer des stratégies adaptées de lutte contre la prolifération », souligne le rapport.

    Le traité sur le commerce des armes « est solide s’agissant des contrôles visant les exportations, mais ne s’accompagne d’aucun élément de suivi indépendant à l’heure actuelle. C’est ce que nous [CAR] faisons », a dit M. Bevan.

    go/cb-xq/amz

    [This report does not necessarily reflect the views of the United Nations]

  • Appel à une enquête sur les actes xénophobes dénoncés au Katanga


    Par Xinhuanet

     

    Antoine Grabriel Kyungu wa Kumwanza

    — La Nouvelle société civile congolaise (NSCC), une organisation de promotion des droits humains, demande au gouvernement congolais et à la Cour Pénale Internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur la traque des Congolais non originaires dans la province du Katanga, au sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), à la suite de la publication, le 9 décembre, des résultats provisoires de l’élection présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). (more…)

  • Elections: UDPS-PPRD, Incident lors du meeting d’Etienne Tshisekedi à Kindu, plusieurs blessés

    Par Radiokapi
    Etienne Tshisekedi en marche a Beni

    Etienne Tshisekedi wa Mulumba, candidat numéro 11 à l’élection présidentielle, a tenu son meeting de campagne, samedi 19 novembre, à la tribune centrale de la commune de Kasuku à Kindu. Alors qu’il s’adressait  au public, il y a eu des jets de pierres entre sympathisants de son parti, UDPS, et ceux dela Majorité présidentielle (MP). (more…)

  • M. Etienne Tshisekedi a adressé un message de nouvel an au peuple congolais

    Source: La Prosperite

    -Comme dans ses habitudes, le Président National de l’Udps, M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba a adressé un message de nouvel an au peuple congolais. L’occasion était indiquée pour lui de dénoncer certains faits dont les manœuvres dilatoires du pouvoir retardant la mise en place de la CENI mais aussi les prémices de tricherie de la CEI de triste mémoire, consistant à supprimer sans raison valable des centaines de bureaux d’enrôlement dans les provinces acquises au changement. Ci-après, l’intégralité du Message du lider maximo au peuple congolais, à l’occasion du nouvel an 2011. (more…)

  • RDC: un journaliste détenu après une émission sur un discours de Kabila

    Source: AFP

    Un journaliste d’une radio dans l’est de la RDC est détenu depuis vendredi par les services de renseignements après avoir animé une émission portant sur le dernier discours du président congolais Joseph Kabila, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

    Robert Shemahamba, journaliste à la radio privée Mitumba, émettant à Uvira, dans la province du Sud-Kivu (est), a été “convoqué vendredi dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et depuis, il y est toujours détenu”, a déclaré à l’AFP Jean-Berckmans Lulatsha, journaliste de la même radio. (more…)

  • Luis Moreno Ocampo, le tout-puissant procureur de la CPI, est très haut perché !

    Par Freddy Mulongo

    -La cour Pénale internationale (CPI) à La Haye est-elle congolaise ? Les seuls prisonniers qui s’y retrouvent sont originaires de la République démocratique du Congo: Germain Katanga, Matthieu Ngudjolo Chu, Thomas Lubanga et Jean-Pierre Bemba Gombo. 7 journalistes des médias panafricains de Paris, dont Réveil-FM, ont été accrédités et invités à la Cour Pénale Internationale de La Haye pour l’ouverture du Procès République centrafricaine contre Jean-Pierre Bemba. (more…)

  • Affaire Tungulu: Kinshasa passe à l’offensive

    Par Marie-France Cros

     Il y a une semaine, un juge du tribunal de première instance de Bruxelles avait donné “injonction” à l’Etat congolais, sur demande de la famille du disparu (dont une des filles est belge), de “restituer” à celle-ci la dépouille d’Armand Tungulu. Ce Congolais de Bruxelles avait jeté une pierre sur le convoi présidentiel à Kinshasa, le 29 septembre dernier, avait été frappé par la garde du chef de l’Etat et jeté dans un camion – avant d’être trouvé sans vie dans son cachot. Officiellement, il s’était “suicidé” avec un fil dépassant de son oreiller – première version – ou avec le tissu qui lui servait d’oreiller – seconde version. (more…)

  • Non à la falsification de l’histoire !Quelle est la responsabilité de Justin Marie Bomboko dans l’acte de révocation du Premier ministre Lumumba?…et Justin Marie Bomboko s’explique aussi

    Le journal LE PHARE à Kinshasa éventre le boa: Quelle est la responsabilité de Justin Marie Bomboko dans l’acte de révocation du Premier ministre Lumumba, le 05 septembre 1960. Bomboko a-t-il menti ? Aux colporteurs de faux bruits, la vérité cinglante est là, toute crue, qu’en pensez-vous ?

    Non à la falsification de l’histoire !
    Le Phare remercie le patriarche Bomboko d’avoir réagi, bien que sur le tard, à son article ayant pour motivation primordiale le refus de la falsification de l’histoire de la République Démocratique du Congo, notre patrimoine commun. (more…)