Tag: Société

  • RDC : bientôt un (nouvel) “enterrement groupé” de cadavres conservés à la morgue de Kinshasa

    RDC : bientôt un (nouvel) “enterrement groupé” de cadavres conservés à la morgue de Kinshasa

    CIMETIERE-Pour éviter une nouvelle polémique après celle qui a suivi la découverte d’une fosse commune à Maluku, dans la banlieue de Kinshasa, les autorités congolaises ont annoncé lundi qu’elles procéderaient bientôt à un enterrement groupé de cadavres conservés dans la morgue de la capitale.

    Alors que les zones d’ombre persistent après ladécouverte d’une fosse commune à Maluku, dans la banlieue nord-est de Kinshasa, les autorités congolaises ont annoncé, le 13 avril, l’imminence d’un nouvel “enterrement groupé”. Les corps qui restent entreposés dans la morgue centrale de la capitale – 168 cadavres à la date du 11 avril – seraient “enterrés peut-être dans sept jours, peut-être dans dix jours, peut-être dans deux semaines”, a indiqué Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice, rappelant que les enterrements collectifs se font “régulièrement” à Kinshasa.

    Devant plusieurs ambassadeurs étrangers et responsables congolais, le ministre est également revenu sur l’affaire de la fosse commune de Maluku. “Je ne parlerai pas de fosse commune parce que ‘fosse commune’ suppose exécution, massacre, charnier. J’utiliserai le terme de tombe commune”, a-t-il insisté.

    “Ce sont des gens qui ont été enterrés, et on les a enterrés conformément à la règlementation qui date de l’époque coloniale” belge, a ajouté Alexis Thambwe Mwamba, invitant les ambassadeurs et la presse à visiter la morgue générale de Kinshasa dans l’après-midi.

    “Des erreurs administratives”

    De son côté, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a reconnu qu’il y avait “eu peut-être des erreurs administratives dans le processus de l’enterrement” à Maluku. “Mais dans le fond, je crois qu’il n’y a rien à craindre parce que l’enterrement des personnes était justifié (…). La morgue centrale a demandé des autorisations requises pour pouvoir procéder à l’enterrement et c’est ce qui a été fait”, a-t-il ajouté aussitôt.

    Selon les autorités, 600 personnes meurent chaque jour à Kinshasa. “Lorsqu’on fait deux mois ou trois mois sans enterrement, vous pouvez vous imaginer le nombre de corps qui sont appelés à l’enterrement”, a également expliqué le Premier ministre congolais.

    (Avec AFP)

  • Affaire de Maluku: des diplomates visitent la morgue de Kinshasa

    Affaire de Maluku: des diplomates visitent la morgue de Kinshasa

    MORGUE-En RDC, la fosse commune de Maluku est toujours au cœur de l’actualité. Lundi 13 avril, le ministre de la Justice s’est adressé aux diplomates en poste à Kinshasa. Ils ont même été invités à visiter la morgue centrale de la capitale dans un souci de « transparence » et pour tenter de mettre fin à la polémique autour de cet enterrement collectif de 421 personnes le 19 mars dernier.

    Devant nous, une pièce d’une vingtaine de mètres carrés réfrigérée. A l’intérieur, des dizaines de corps côte à côte, entreposés sur plusieurs niveaux dans des sortes d’étagères en bois. 188 corps sont dans cette morgue depuis début avril, affirme le directeur de la morgue. Ce sont 103 bébés et 85 adultes, abandonnés par leurs familles.

    L’odeur de formol et de désodorisant aspergé en continu par le personnel de la morgue pique les yeux et la gorge. Il est impossible pour les visiteurs de s’éterniser, de vérifier le nombre ou l’identité des cadavres, par exemple. Mais pour le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, voir ces corps est important : « Ceux qui vous faisaient croire jusqu’à présent qu’il n’y a jamais eu de décès d’indigents à Kinshasa, sauf  ceux-là, pour cacher les morts de janvier 2015, ceux qui vous ont dit qu’il n’y a jamais eu de bébés morts à Kinshasa, vous ont menti, puisque voilà des bébés morts. Voilà des indigents emmenés à l’hôpital. C’est ça notre motivation. »

    Une visite qui ne donne aucune indication sur l’identité de ceux qui ont été enterrés le 19 mars à Maluku, regrette un diplomate sous couvert d’anonymat. Des questions demeurent. La liste des noms des personnes enterrées à Maluku n’a pas encore été remise à la presse ou aux organisations de protection des droits de l’homme. Des interrogations qui ont également donné lieu lundi à une séance agitée à l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur doit s’exprimer ce mardi devant les sénateurs sur cet enterrement collectif qui depuis dix jours est au cœur de l’actualité.

    (RFI)

  • Chrétiens persécutés : le pape et le Vatican dénoncent le “silence complice”

    Chrétiens persécutés : le pape et le Vatican dénoncent le “silence complice”

    pape-Le pape François et le Vatican ont haussé le ton en célébrant Pâques, contre “le silence complice” et “l’indifférence” devant la “furie jihadiste” qui frappe les chrétiens, et vient encore de se déchaîner au Kenya.

    Le pape argentin, qui a commémoré vendredi la “passion du Christ” (sa crucifixion à Jérusalem), devait présider samedi soir la Veillée pascale, qui célèbre, selon la croyance chrétienne, la résurrection de Jésus.

    Sous le choc de la tragédie du Kenya, la dénonciation de la violence jihadiste a pris le pas sur tous les autres thèmes de paix et de justice évoqués à Pâques.

    Jorge Bergoglio a condamné dès vendredi matin la “brutalité insensée” du massacre des jihadistes Shebab contre les étudiants de Garissa dans l’est du Kenya, qui a fait 148 morts. “Tous les responsables doivent redoubler leurs efforts afin de mettre un terme à une telle violence”, a demandé le chef d’1,2 milliard de catholiques.

    Avant d’exécuter froidement leurs victimes, les Shebab ont séparé les musulmans des non-musulmans en fonction de leurs habits, et gardé en otage les seconds. “+Nous ne craignons pas la mort, cela va être de bonnes vacances de Pâques pour nous+”, ont ironisé les assaillants, d’après le témoignage d’un survivant.

    Au Vatican, on s’irrite du fait que la multiplication des persécutions de chrétiens –par des individus ou des groupes islamistes– de l’Irak au Kenya en passant par la Libye, le Pakistan ou le Nigeria, ne soit pas plus dénoncée, y compris par les autorités occidentales et musulmanes.

    “Aujourd’hui nous voyons nos frères persécutés, décapités et crucifiés pour leur foi en Toi, sous nos yeux ou souvent avec notre silence complice”, a accusé d’une voix sombre Jorge Bergoglio à la fin du Chemin de Croix vendredi soir au Colisée, s’adressant au Christ, “prince de la paix”.

    Les méditations de cette “Via Crucis” retransmise en mondiovision, ont rappelé que “des hommes et femmes sont emprisonnés, condamnés ou même tués seulement parce qu’ils sont croyants”.

    “Ils n’ont pas honte de la Croix. Ils sont de magnifiques exemples”, proclamait un lecteur, citant l’exemple du “martyr” catholique pakistanais, l’ancien ministre pour les minorités Shahbaz Bahtti, assassiné le 2 mars 2011.

    Auparavant, lors d’une célébration solennelle dans la basilique Saint-Pierre, “la furie jihadiste” avait été dénoncée. Le prédicateur de la Maison pontificale, le prêtre franciscain italien Raniero Cantalamessa, avait rappelé les 21 coptes égyptiens assassinés en février par un groupe jihadiste en Libye “en “murmurant le nom de Jésus”.

    ‘Victimes désignées’

    “Les chrétiens ne sont certainement pas les seules victimes, mais on ne peut ignorer qu’ils sont les victimes désignées et les plus fréquentes dans de nombreux pays”, avait-il fustigé.

    “Qui a à coeur le sort de sa propre religion ne peut demeurer indifférent”, avait-il ajouté dans un propos qui paraissait s’adresser aussi aux musulmans.

    Le Vatican -notamment par la bouche de l’énergique ministre du dialogue interreligieux, le cardinal français Jean-Louis Tauran- ne cesse de plaider pour que ses interlocuteurs musulmans comme l’université sunnite Al-Azhar du Caire prennent position plus clairement, en se distançant des islamistes et de toute persécution anti-chrétienne.

    La prise surprise de la ville irakienne de Mossoul, à l’été dernier, par le groupe Etat islamique (EI) a été un tournant. Il a conduit le Saint-Siège à se montrer plus incisif face aux ambiguités de certaines autorités musulmanes.

    En décembre, François avait demandé à “tous les dirigeants musulmans du monde, politiques, religieux, universitaires” à “se prononcer clairement” contre la violence jihadiste. Il prenait soin de parler des autres minorités religieuses persécutées comme les yazidis.

    Récemment, le souverain pontife reprochait à la communauté internationale de “vouloir cacher” les persécutions contre les chrétiens.

    Selon un éditorial du quotidien La Stampa, “l’islam doit bannir des mosquées ceux qui prèchent le terrorisme. Trop souvent derrière les condamnations du terrorisme par le monde musulman résonne l’écho d’une compréhension. L’islam doit sortir de l’ambiguité”.

    D’après l’organisation protestante Portes ouvertes (Open Doors), en moyenne chaque mois, 322 chrétiens sont tués en raison de leur religion, et 214 églises détruites ou endommagées, notamment en Afrique.

    En 2014, 4.334 chrétiens de toutes confessions (catholiques, protestants, anglicans, orthodoxes) ont été tués, dont 2.484 au Nigeria, 2.484 en Centrafrique, 271 en Syrie, 119 au Kenya et 87 en Irak, selon son rapport annuel World Watch Monitor.

    (AFP)

  • Filimbi,Drôles de révolutionnaires ! (SE OK MAR 31/3)

    Filimbi,Drôles de révolutionnaires ! (SE OK MAR 31/3)

    militants 1-De dangereux émeutiers prêts à utiliser la violence pour déstabiliser l’État ? C’est ainsi que les autorités congolaises ont, après leur interpellation, présenté les militants de Filimbi, ce mouvement contestataire qui s’inspire à la fois des Sénégalais de Y’en a marre et des Burkinabè du Balai citoyen.

    Les cadres de Filimbi présentent des profils surprenants pour de fiévreux révolutionnaires : la plupart font partie de l’élite kinoise. Arrêté à la mi-mars, Sylvain Saluseke travaille par exemple pour les multinationales sud-africaines Global Access Health Network et Nexus Medical. Floribert Anzuluni est cadre chez Ecobank, marié et père d’un enfant. Il est le fils d’Anzuluni Bembe, qui fut président de l’Assemblée nationale au temps de Mobutu, et le gendre de François Muamba, le coordonnateur du mécanisme de suivi de l’accord d’Addis-Abeba.

    En 2010, Anzuluni fut reçu à la Maison Blanche par Barack Obama en compagnie d’une centaine de “jeunes leaders africains”. Comme lui, Franck Otete (cadre chez Nestlé), Yangu Kiakwama (fils de député) et Ben Kabamba (frère de l’un des rédacteurs de la Constitution) ont fait le choix de la clandestinité. Il y a encore quelques semaines, on les croisait plus volontiers au Kwilu, un bar branché à ciel ouvert de La Gombe, à Kinshasa…

    (Jeune Afrique)

  • RDC : que deviennent les militants congolais arrêtés le 15 mars ?

    RDC : que deviennent les militants congolais arrêtés le 15 mars ?

    militants 1-Près de deux semaines après leur arrestation à l’issue d’une conférence de presse organisée avec les responsables de Y’en a marre et le Balai citoyen, plusieurs militants congolais pro-démocratie sont toujours détenus – hors procédure judiciaire – par les services de renseignement à Kinshasa.

    “Nous n’avons aucune information sur la détention de nos confrères qui dure depuis douze jours” nous a indiqué le 27 mars, Benjamin, membre de la coordination de la Lucha (Lutte pour le changement). Pourtant explique le militant, “Lambert Mende, le ministre de la Communication, avait promis situer l’opinion dès le 20 mars sur le sort réservé aux personnes arrêtées”.

    L’inquiétude des organisations des droits de l’homme

    La situation des militants pro-démocratie en RDC inquiète fortement les organisations de défense des droits de l’homme. Dans un communiqué publié le 23 mars, Amnesty International évoque les violences commises par les forces de l’ordre lors de la rafle du 15 mars. “Les détenus sont exposés aux risques de torture ou d’autres mauvais traitements”, craint l’organisation.

    Serge Sivya, militant de la Lucha qui réclamait la libération de ses collègues à été porté disparu pendant quelques jours avant d’être retrouvé le 24 mars. Il explique avoir été enlevé par des individus qui lui ont fait subir de longues heures d’interrogatoires. Très discret depuis sa réapparition, il affirme avoir reçu des informations alarmistes sur l’état de santé de Fred Bauma.

    (Jeune Afrique )

     

  • Pourquoi les Blancs sont-ils appelés “expats” et les Noirs “immigrés” ?

    Pourquoi les Blancs sont-ils appelés “expats” et les Noirs “immigrés” ?

    Expat-Dans une tribune publiée dans “The Guardian” le 13 mars, Mawuna Remarque Koutonin, rédacteur en chef de siliconafrica.com, dénonce l’emploi racialisé des termes “expatrié” et “immigré”.

    Pourquoi le teme “expat” s’applique t-il exclusivement aux Blancs ? Pourquoi les Noirs qui travaillent et vivent en dehors de leur pays restent toujours des “immigrés” ? Pour Mawuna Remarque Koutonin militant en faveur du concept de “renaissance africaine” qui pose la question dans une tribune retentissante publiée sur son blog Silicon Africa, puis par The Guardian vendredi 13 mars, l’utilisation de ces termes est révélatrice d’une “hiérarchie des mots créée dans le but de placer les Blancs au-dessus des autres”.

    Pourtant, les choses sont claires. Un “expatrié”, mot qui vient du latin “ex” (“hors de”) et “patria” (“pays, patrie”), qualifie une personne résidant temporairement ou définitivement dans un pays autre que celui dont elle a la nationalité.

    Les Africains sont des immigrés. Les Asiatiques sont des immigrés. Pourtant, les Européens sont des expats (…) Immigrés est une façon de dire ‘races inférieures’, dit Mawuna Remarque Koutonin.

    Selon cette définition, il faudrait s’attendre à ce que toute personne travaillant à l’extérieur de son pays soit appelée “expatrié”, quelle que soit sa patrie d’origine ou sa couleur de peau. Mais ce n’est pas le cas, note Mawuna Remarque Koutonin. “Expatrié est un terme réservé exclusivement aux Blancs occidentaux allant travailler à l’étranger.”

    “Travailleurs qualifiés” vs “expats”

    “Les travailleurs africains qualifiés qui vont travailler en Europe ne sont pas considérés comme des expatriés. Ce sont des immigrants. Point barre, s’insurge-t-il. Il cite l’un d’entre eux : “Je travaille pour des organisations multinationales à la fois dans le secteur privé et dans le public. Et être noir ou ‘de couleur’ ne me donne pas le droit d’être qualifié d’”expat”. Je suis un immigrant hautement qualifié, comme ils disent pour être politiquement correct.”

    “Les Africains sont des immigrés. Les Asiatiques sont des immigrés. Pourtant, les Européens sont des expats (…) Immigrés est une façon de dire ‘races inférieures’”, ajoute Mawuna Remarque Koutonin. “Si vous voyez des Blancs dans votre pays, appelez-les immigrés (…)”, conclut Koutonin non sans ironie. “La déconstruction politique de cette vision du monde dépassée doit se poursuivre.”

    Page Wikipédia modifiée

    Comme l’avait noté le site slate.fr après la publication de la tribune de Koutonin, une distinction révélatrice était d’ailleurs opérée sur la fiche Wikipédia (en français) du terme “expatrié” : “En France, on le préfère au mot ‘émigré’ lorsqu’il s’agit de qualifier des Français établis hors des frontières nationales françaises pour des raisons professionnelles.”

    Mais depuis la publication de l’article de Slate, cette phrase a été supprimée. Un utilisateur de l’encyclopédie collaborative l’a remplacée par celle-ci : “Contrairement à l’émigré, l’expatrié n’a typiquement pas l’intention de s’installer à long terme dans le pays de résidence (mais peut toutefois en obtenir la citoyenneté) et provient d’un pays ayant un niveau de développement économique égal ou supérieur à celui du pays de résidence.” Et si la première partie de la définition est acceptable, la seconde l’est quant à elle beaucoup moins…

    (Jeune Afrique)

  • Facebook : et si vous choisissiez comment vous (et votre compte) allez mourir ?

    Facebook : et si vous choisissiez comment vous (et votre compte) allez mourir ?

    facebook-Que deviendra votre profil Facebook lorsque vous serez mort ? Il est désormais temps de vous poser la question. Plusieurs options vont bientôt s’offrir à vous.

    Vous partagez tous, ou presque, des centaines de photos, de vidéos, de statuts, de messages sur Facebook. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce que ce contenu, hautement personnel, parfois compromettant, quelques fois dangereux, allait devenir lorsque vous aurez “passé l’arme à gauche” ? Si vous ne l’avez pas fait, il est sans doute temps car le réseau social américain pourrait bientôt vous poser la question.

    L’entreprise de Mark Zuckerberg a en effet annoncé jeudi 12 février une nouvelle fonctionnalité permettant à un utilisateur, de son vivant, d’indiquer ce que doit devenir son compte après son décès. Jusqu’à présent, Facebook permettait simplement à vos proches de demander, certificat de décès à l’appui, que votre profil devienne “de commémoration”.

    Vos amis pouvaient alors laisser des messages à votre mémoire mais le compte en lui-même ne pouvait être modifié. Résultat : votre photo de profil ne pouvait être modifiée, quitte à être, de façon posthume, un poil désappropriée pour les plus facétieux des utilisateurs. Jusqu’ici, vous abordiez donc l’éternité numérique avec un cliché datant potentiellement de votre dernière soirée déguisée et arrosée.

    Quelles seront les nouvelles options ?

    Facebook vous permettra désormais, quand la nouvelle mesure aura été installée au-delà des États-Unis, d’indiquer un “légataire” pour votre compte. Cet héritier, promu administrateur à votre disparition, aura la possibilité de changer votre photo de profil, d’accepter des demandes d’amis, que vous aviez potentiellement refusées de votre vivant, ou encore de poster un message, comme les détails de votre enterrement par exemple.

    La confiance sera de mise. Mais, rassurez-vous, de votre vivant, vous pourrez aussi changer d’héritier n’importe quand, sans nécessairement le faire savoir à l’intéressé. Il vous sera également possible de décider si cette personne aura le droit de télécharger une archive des contenus de votre compte. Sont notamment concernées les photos. En revanche, les messages privés, impliquant deux ou plusieurs personnes, sont exclus. Vos flirts numériques seront donc a priori préservés.

    Ceci étant, vous n’avez peut-être pas envie d’entreprendre le grand voyage en laissant en main une partie de votre vie à un tiers que vous aurez potentiellement mal choisi. Dans ce cas, vous pourrez toujours demander la suppression de votre compte. Il suffira alors à vos proches de fournir une confirmation de votre décès.

    En attendant le moment fatidique, n’oubliez pas de partager cet article sur Facebook.

    (jeune Afrique)

  • RDC – Droits de l’homme : ce qu’on sait de l’affaire Christopher Ngoy

    RDC – Droits de l’homme : ce qu’on sait de l’affaire Christopher Ngoy

    christopher-Arrêté le 21 janvier, Christopher Ngoy, est soupçonné par la justice congolaise d’avoir été l’un des organisateurs des émeutes survenues à Kinshasa en janvier contre le projet de révision de la loi électorale. L’organisation de la société civile qu’il dirige avait appelé à manifester contre une réforme qui pouvait retarder l’élection présidentielle prévue en 2016.

    Que reproche le pouvoir à Christopher Ngoy ?

    Christopher Ngoy dirige la coordination de la Société civile de la RDC. Cette organisation s’était jointe en janvier à la plateforme “Sauvons la RDC” pour appeler les populations congolaises à sortir massivement dans les rues contre le projet de réforme de la loi électorale introduite au Parlement par le gouvernement . Ledit projet devait conduire à un recensement de la population qui retarderait de plusieurs mois la présidentielle dont la date vient d’être fixée au 27 novembre 2016. Les manifestations ont fait 23 morts à Kinshasa, selon un décompte officiel, beaucoup plus selon la société civile.

    Pour la police judiciarie, Christopher Ngoy serait auteur ou co-auteur des troubles qui avaient émaillé les manifestations. L’interessé devra faire face à onze chefs d’accusation dont incitation à la violence et à la haine raciale et atteinte à la sûreté intérieure de l’État.

    Quels sont les arguments de la défense ?

    Pour Patrick Ngoy, un des fils et avocat du détenu, Christopher Ngoy n’a rien à avoir avec les charges retenues contre lui. “Tout ceci n’est qu’un maquillage judicaire”, a-t-il déclaré aux journalistes lors de la présentation du prévenu à la presse, me 10 février. L’avocat révèle au passage que la perquisition au cours de laquelle des documents ont été saisis a été faite en l’absence du militant des droits de l’homme, ce qui est contraire aux usages juridiques en cours en RDC.

    La défense indique également que la détention de Christopher Ngoy pendant trois semaines avant son inculpation est illégale et constitue une violation des droits du détenu, qui de surcroît n’a toujours pas été présenté à un juge.

    Détenus politiques ou de droit commun ?

    Plusieurs personnalités dont Jean-Claude Muyambo, qui dirige un parti de l’opposition sont détenues dans les prisons du pays depuis les émeutes de janvier. Jean-Claude Muyambo a été écroué à la prison centrale de Makala à Kinshasa le 20 janvier, officiellement pour une affaire d’abus de confiance. Ses soutiens estiment qu’il s’agit ni plus ni moins d’une arrestation politique, l’interessé ayant aussi participé aux manifestations anti-Kabila.

    Plus de 600 ONG congolaises soutenues par la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) ont adressé une lettre ouverte au président Kabila le 2 février pour réclamer la libération des personnes arrêtées en marge des manifestations contre le projet de loi électorale.

    (Jeune Afrique)

  • Le pape annonce la nomination de 20 nouveaux cardinaux, dont deux Africains

    Le pape annonce la nomination de 20 nouveaux cardinaux, dont deux Africains

    565739-le-pape-francois-arrive-a-saint-pierre-de-rome-le-1-novembre-2013Le pape François a annoncé dimanche la nomination le 14 février de vingt nouveaux cardinaux, dont quinze venant de 14 pays, âgés de moins de 80 ans et donc électeurs en cas de conclave.

    Lors de la prière traditionnelle de l’angelus, que prononce chaque dimanche le pape, place Saint-Pierre, Jorge Bergoglio a donné la liste de ses cardinaux, qui comprend beaucoup d’Asiatiques, des Africains et seulement quatre Européens parmi les cardinaux électeurs.

    Un Français, Mgr Dominique Mamberti, ancien ministre des Affaires étrangères du Vatican, figure par les 15 nouveaux cardinaux électeurs. C’est le seul membre de la curie, le gouvernement du Vatican que veut réformer le pape François, à avoir été nommé. Les autres prélats sont des archevêques, dont celui de Rangoun, Mgr Charles Maung Bo, de Bangkok, Mgr Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, et d’Hanoï, Mgr Pierre Nguyên Van Nhon.

    Deux Africains

    Deux Africains figurent par les nouveaux cardinaux électeurs : l’archevêque de Santiago de Cabo Verde (Cap Vert), Mgr Arlindo Gomes Furtado, et celui d’Addis Abeba (Ethiopie), Mr Berhaneyesus Demerew Souraphiel.

    Deux Océaniens, l’évêque de Tonga, Mgr Soane Patita Paini Mafi et l’archevêque de Wellington (Nouvelle-Zélande), John Atcherley Dew, seront également cardinaux électeurs le 14 février prochain, à l’occasion de ce consistoire, réunion de la curie, annoncé par le pape François.

    Le pape aux Philippines et au Sri Lanka

    L’archevêque de Montevideo, Mgr Daniel Fernando Sturla Berhouet, et celui de Morelia au Mexique, Mgr Alberto Suárez Inda, représententeront le continent latino-américain. En revanche, aucun Nord-Américain n’a été nommé.

    Lors d’un précédent consistoire en février 2014, le pape François avait nommé 19 nouveaux cardinaux, dont 16 électeurs. Le choix du pape argentin fait la part belle aux pays non européens, et surtout à l’Asie où Jorge Bergoglio doit se rendre avant la fin du mois au cours d’un voyage qui le conduira aux Philippines et au Sri Lanka.

    Jeune Afrique

  • C’en est fini – Pauline Lumumba repose pour l’éternité à Nécropole entre “Terre et Ciel”

    C’en est fini – Pauline Lumumba repose pour l’éternité à Nécropole entre “Terre et Ciel”

    -Décédée le mardi 23 décembre à Kinshasa, la dépouille mortelle de la veuve Pauline Opango a été inhumée, le lundi 29 décembre 2014, au cimetière de Nécropole entre Terre et Ciel, dans la commune de la N’Sele.

    Un culte d’action de grâces a été célébré en sa mémoire à la Cathédrale du Centenaire Protestant dans la commune de Lingwala. Plusieurs personnalités politico-administratives ont assisté à ce culte de suffrage. On a noté la présence du Président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, Représentant personnel du Chef de l’Etat, le Président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo, le Premier Ministre s’est fait représenté par le Vice-Premier Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, Willy Makiashi. Les membres de sa famille biologique, les amis et connaissances ont également compatis à ce malheur qui leur a arraché brutalement la femme qui est restée fidèle 53 ans après la mort de son mari, le tout Premier Ministre de la RDC, Patrice Emery Lumumba, le Héro national.

    Après la veillée mortuaire organisée dans la résidence familiale à la Gombe, le cortège funèbre a pris la direction de la Cathédrale Centenaire Protestant pour un culte d’action des grâces. L’Officiant du culte, le Révérend André a tiré sa prédication dans le livre de Psaume 103 au verset 14 à 17. Il a fait savoir que c’est un message de la reconnaissance de David. Il a demandé à tous les fidèles de retenir trois choses essentielles pour la vie : l’être humain, est fait de la poussière et retournera à la poussière. En deuxième lieu, il a mentionné que l’homme vient au monde main vide et y retournera main vide. Enfin, il a exhorté l’auditoire de n’avoir d’autres dettes que celle de l’amour. Selon lui, c’est une recommandation qui est considérée comme le socle de tous les commandements laissés par Jésus-Christ : «Aimez-vous les uns les autres ».

    pauline-De ce point de vue, quelques illustrations ont également été faites pour édifier le peuple de Dieu en cette douloureuse circonstance. C’est de considérer l’amour du sacrifice pour les autres. Pour terminer, il a prié l’assistance à présenter tous les projets à Dieu. Car, a-t-il insisté, il n’y a que lui qui protège.

    Pauline, modèle pour la nation

    Elle n’a pas démérité un seul instant même en Egypte où elle s’était exilée avec ses quatre enfants. Elle est restée dans l’idéal du combat de son époux, Lumumba. Le plus frappant en elle, témoigne-t-on, ce qu’elle est restée fidèle à son mari, 53 ans durant jusqu’à ce que la mort la surprenne dans son lit en plein sommeil à l’âge de 77 ans. L’association des femmes des premiers et vices-premiers Ministres, par le biais de sa présidente Mpinga Kasende a témoigné la générosité de cette grande dame. «Maman Pauline est restée une modèle de tranquillité, femme sociable, elle s’est beaucoup investie dans leur association comme sœur ainée». Pour sa part, François Lumumba a, dans l’adresse de la famille, regretté la disparation de leur maman qu’ils ne rêveront plus jamais. Ainsi, des prières ont été adressées à Dieu pour qu’Il la reçoive dans son Royaume de paix.

    Par Cédric Beya