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  • Soudan: les manifestations se poursuivent, la répression aussi

    Soudan: les manifestations se poursuivent, la répression aussi


    Par
    RFI

    Publié le 12-01-2019
    Modifié le 12-01-2019 à 03:03

    Voilà plus de trois semaines maintenant que le Soudan est secoué par des manifestations doublées d’une violente répression des autorités. Les marches ont commencé pour protester contre la grave crise économique qui frappe le pays, avant de se transformer en vague anti-gouvernementale, visant particulièrement le président El-Béchir, au pouvoir depuis près de 30 ans. Ce 11 janvier comme chaque vendredi, beaucoup de gens ont manifesté et la colère ne semble pas retomber.

    « Liberté, paix, justice » ont encore crié vendredi 11 janvier les manifestants après la prière du vendredi. Un slogan récurrent depuis le début de la crise. Et encore une fois, les forces anti-émeutes ont réprimé.

    Elles ont tiré des gaz lacrymogènes sur la foule à Khartoum et dans la ville voisine d’Omdourman. Selon des témoins, des hommes armés ont tiré à balle réelle à Halfaya, dans la capitale, sans qu’on connaisse le bilan.

    Plusieurs sources affirment aussi que le médecin-chef de l’hôpital de Toqa a été arrêté après avoir offert des traitements gratuits aux manifestants blessés. La députée Nawal Al Khadr du Popular Congress Party a elle affirmé avoir été interpellée et détenue plusieurs heures.

    En réaction, deux élus ont déposé un recours à l’Assemblée pour violation de son immunité et le meurtre de manifestants. Demande balayée aussitôt par le président du Parlement. Le pouvoir tient toujours, face à des manifestations qui certes persistent, mais ne montent pas en intensité selon les chercheurs.

    L’Association des professionnels a encore appelé à une marche des martyrs dimanche, à Khartoum, et à une marche pour la liberté et le changement, jeudi 17 janvier, dans la capitale et les grandes villes du pays.

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  • Soudan : nouvelles manifestations, la police tire des gaz lacrymogènes

    Soudan : nouvelles manifestations, la police tire des gaz lacrymogènes

    La police soudanaise a dispersé dimanche à coups de gaz lacrymogènes des manifestants qui voulaient marcher vers le palais présidentiel dans la capitale Khartoum, ont indiqué des témoins.

    Le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à un mouvement de contestation déclenché par la hausse du prix du pain et les pénuries dans un pays en plein marasme économique.

    Les protestations se sont vite transformées en un mouvement contre le régime de Omar el-Béchir qui s’est emparé du pouvoir par un coup d’État en 1989. Au moins 19 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités. Amnesty International a fait état de la mort de 37 manifestants et l’ONU a appelé à une enquête indépendante.

    « Paix, justice, liberté »

    Dimanche, de petits groupes de manifestants se sont rassemblés dans des quartiers du centre-ville de Khartoum au lendemain d’un appel à une marche en direction du palais présidentiel, lancé par une association.

    Mais la police anti-émeute est rapidement intervenue et a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes, a indiqué un témoin. « Les policiers ne permettent même pas des rassemblements de dix personnes », a dit ce témoin à l’AFP.

    Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants fuyant les tirs de gaz lacrymogènes de la police, courant dans des rues du centre-ville.

    L’Association des Professionnels soudanais, constituée d’enseignants, de médecins et d’ingénieurs, avait appelé samedi ses partisans à se rassembler dimanche pour une marche vers le palais présidentiel, après avoir déjà organisé des marches similaires ces dernières semaines.

    « Nous allons marcher vers le palais dimanche pour appeler le président Béchir à démissionner », avait déclaré cette organisation. Dimanche, des manifestations ont également eu lieu dans la ville de Madani (centre), selon des témoins, et des protestataires ont scandé « paix, justice, liberté ».

    Pénuries de pain et de carburant

    Une autre s’est tenue à Atbara (nord), où a débuté le mouvement de contestation. Plusieurs leaders de l’opposition, des militants et des journalistes ont été arrêtés par le Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) depuis le début des protestations.

    Amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, le pays est confronté à une inflation de près de 70% par an et à une grave crise monétaire.

    Plusieurs villes souffrent de pénuries de pain et de carburant. Le manque important de devises étrangères a notamment compliqué l’importation de certains médicaments par les entreprises pharmaceutiques soudanaises.

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  • Soudan: nouvelle marche à l’appel de l’Association des professionnels soudanais

    Soudan: nouvelle marche à l’appel de l’Association des professionnels soudanais


    Par
    RFI

    Publié le 06-01-2019
    Modifié le 06-01-2019 à 22:39

    A Khartoum, la police soudanaise a dispersé ce dimanche 6 janvier les manifestants qui tentaient de converger vers le palais présidentiel. L’Association des Professionnels soudanais avait appelé ses partisans à se rassembler pour exiger la démission du présidentiel el-Béchir. Les forces de sécurité les ont dispersés à coup de gaz lacrymogènes, ce qui n’a pas empêché des opposants – dont le nombre est impossible à déterminer – à descendre dans les rues de Khartoum.

    Si on se fie aux images qui circulent sur les réseaux sociaux, les forces de sécurité, déployées en grand nombre, ont joué au chat et à la souris toute la journée avec de petits groupes de manifestants. Les opposants ont scandé des slogans « liberté, paix et justice », « la révolution est le choix du peuple », avant d’être dispersés, parfois brutalement. La police a fait usage de gaz lacrymogènes. Des vidéos, dont l’authenticité est impossible à déterminer, laissent croire que les forces de sécurité ont également utilisé des balles réelles.

    Selon des partisans de l’opposition, trois personnes auraient été blessées.

    Avant même le début des rassemblements, avant 13h donc, la police a interpellé au moins cinq professeurs de l’université de Khartoum. Des reporters ont aussi été arrêtés. Selon le Réseau des journalistes soudanais, une association professionnelle, les arrestations de journalistes sont devenues « systématiques ».

    Des manifestations ont aussi eu lieu aujourd’hui à Wad Madani et à Atbara, qui passait, jusque-là, pour un bastion du parti au pouvoir.

    L’Association des professionnels soudanais qui comprend des enseignants, des médecins et des ingénieurs avait appelé à cette nouvelle marche. Ce dimanche matin, les professeurs de l’université de Khartoum étaient dans la ligne de mire des forces de sécurité. Ils s’étaient réunis dans un local syndical sur le campus de l’université, mais les forces de sécurité les ont encerclés pour les empêcher de participer à la manifestation.

    Le départ de la manifestation était fixé à 13h, heure locale. Selon un habitant de Khartoum, les rues de la capitale, ce dimanche matin, étaient presque désertes, comme c’est le cas depuis plusieurs jours. Peu de voitures mais un certain nombre de véhicules blindés dans les rues, selon cet habitant.

    Le problème est plus politique qu’économique : la clique au pouvoir est là depuis plus de trente ans et elle a été incapable de résoudre les problèmes des citoyens. 

    Ecoutez les revendications des manifestants

    06-01-2019
    – Par
    Michel Arseneault

    Parallèlement, le président Omar el-Béchir a limogé son ministre de la Santé, Mohamed Abouzaid Moustafa, a annoncé l’agence officielle Suna. On sait que les médecins ont joué un rôle important dans cette mobilisation. Selon Channel Four, télévision britannique, une vingtaine d’entre eux ont été arrêtés. Impossible néanmoins, à ce stade, de savoir si le départ du ministre est en relation avec la contestation.

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  • Soudan: les manifestations se poursuivent et la répression s’intensifie

    Soudan: les manifestations se poursuivent et la répression s’intensifie


    Par
    RFI

    Publié le 05-01-2019
    Modifié le 05-01-2019 à 13:12

    Au Soudan, c’est une nouvelle journée de manifestation qui s’est dessinée en fin de semaine. L’Association soudanaise des professionnels avait appelé à de gros rassemblements, après la prière du vendredi. Les forces de l’ordre se sont déployées en force pour empêcher tout regroupement et la police anti-émeutes a fait usage des gaz lacrymogènes. Joint par RFI, Mohamed Naji, journaliste soudanais, souligne que la répression s’est intensifiée, ces derniers jours.

    Suite à l’appel de l’Association soudanaise des professionnels – qui regroupe plusieurs syndicats professionnels – à des rassemblements, après la prière du vendredi, le 4 janvier, les forces de l’ordre se sont déployées, en force, autour des principales places de Khartoum et dans la ville de Oumdourman pour empêcher tout regroupement.

    A Oumdourman, des heurts ont éclaté. La police anti-émeutes a lancé des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui sortaient de la mosquée et qui scandaient « Liberté, paix, justice ». La veille, jeudi, le Service national du renseignement et de la sécurité avait procédé à de nombreuses arrestations, notamment de deux éditorialistes de renom, Fais al-Saleh et Korachi Awad.

    Joint par RFI, le journaliste soudanais Mohamed Naji a fait état de très nombreuses arrestations. « Une vague d’arrestations qui, cette fois, visait essentiellement les journalistes, connus pour être critiques à l’égard du régime, mais aussi des activistes de la société civile. Plusieurs personnes nous ont dit, par ailleurs, que les services de sécurité cherchaient activement un certain nombre de dirigeants politiques qui sont maintenant entrés dans la clandestinité », dénonce t-il.

    « Il s’agit surtout de chercher à éteindre les foyers dans son vif. Le régime en général et les forces de sécurité ont réussi, jusqu’à présent, à ‘mater’ les manifestations, je veux dire à les contenir et à les disperser. On ne veut donc pas permettre à la rue de se développer au point où les services de sécurité et de police ne soient plus en mesure de contenir la situation. C’est donc alarmant pour le régime. Les gens en ont ras-le-bol. Ils n’ont plus peur du régime. Ils sortent tous les jours et font des manifestations. Cette fois, par conséquent, l’oppression ne marche plus. C’est pour ça que c’est assez alarmant », a ajouté Mohamed Naji.

    Ces manifestations, au Soudan, ont commencé, il y a une quinzaine de jours. Initialement organisées pour protester contre la hausse du prix du pain, elles se sont rapidement transformées en marches anti-régime.

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  • Soudan : ” Le pouvoir d’Omar el-Béchir ressent la pression, c’est une évidence “

    Soudan : ” Le pouvoir d’Omar el-Béchir ressent la pression, c’est une évidence “

    Rachid Saïd, journaliste soudanais proche de l’opposition et vivant en France, décrypte le fonctionnement et les revendications d’Intifada, mouvement d’opposition qui ne faiblit pas depuis mi-décembre dans le pays du président Omar el-Béchir.

    Depuis le 19 décembre, les manifestations continuent sur un rythme quasi quotidien au Soudan. Initialement, les premières revendications étaient économiques et sociales. Mais le départ du président Omar el-Béchir est devenu la première exigence de « l’Intifada » soudanaise.

    Rachid Saïd est un ancien militant du Parti communiste soudanais et ex-diplomate, chassé de ses fonctions en 1989 dans la foulée du coup d’État de l’actuel président, le général Omar el-Béchir. Il vit en France depuis 1992 et reste proche de l’opposition. Il revient sur l’évolution du mouvement, sa géographie, sa composition et son organisation.


    >>> À LIRE – Manifestations au Soudan : Omar el-Béchir appelle à recourir « moins à la force »


    Jeune Afrique : En quoi les manifestations actuelles diffèrent-elles du soulèvement de 2013 ?

    Rachid Saïd : Elles sont différentes par leur ampleur. En 2013, les manifestations étaient concentrées à Khartoum et étaient surtout le fait des lycéens, des étudiants et des organisations de jeunesse. Là, les piliers du mouvement sont les associations de professionnels, qui « remplacent » dans leur rôle classique les syndicats, tenus par le régime au Soudan. Sur un plan géographique, les premières villes à s’être soulevées sont Al-Qadarif, dans le sud, et Atbara, dans le nord.

    Dans ces agglomérations, les manifestations ont commencé autour de revendications économiques et sociales.

    Atbara, première ville dans laquelle les manifestations ont éclaté, est un vieux fief du mouvement ouvrier. C’est la cité des travailleurs du chemin de fer. Dans les années 1990, le régime a vendu jusqu’aux rails du réseau ferroviaire, pour s’orienter vers le transport par camions. Depuis, la région s’est paupérisée. Les revendications tournaient donc autour des droits sociaux les trois premiers jours. Mais, très vite, la question de la transition de régime s’est posée.

    Les associations de professionnels ont demandé le départ du régime dès les premiers jours, comme suite logique de leurs revendications économiques

    Parce que les manifestations de colère sont régulières, tout autant que les promesses faites par le président, beaucoup de gens sont lassés. C’est pourquoi les associations de professionnels ont demandé le départ du régime dès les premiers jours, comme suite logique de leurs revendications économiques.

    Les Soudanais darfouris trouvent-ils leur place dans le mouvement ?

    Les Darfouris qui vivent à Khartoum ou dans d’autres villes sont bien sûr partie prenante du mouvement, qui insiste sur l’unité de la nation. Après que Béchir a accusé le mouvement rebelle darfouri d’Abdul Wahid Al-Nour d’organiser des troubles dès les premières manifestations, des Soudanais de toutes les régions se sont amusés à chanter : « Nous sommes tous Darfouris ».


    >>> À LIRE – Soudan : Omar el-Béchir, le glaive et le Coran


    En revanche, il n’y a pas de manifestations au Darfour même, pour une très simple raison : tout le monde sait que la région étant tenue par des milices très violentes, elles tourneraient sans doute au massacre. De plus, dès les premiers jours de révolte, le régime y a fermé les écoles et les universités.

    Depuis le début du mouvement, comment ce dernier a-t-il évolué ?

    Un fait remarquable est la présence massive de femmes. C’est une évolution notable par rapport à 2013. Une des autres grosses tendances a été l’abandon des violences, et ce dès le troisième jour environ. Au départ, les locaux du Congrès national, le parti au pouvoir, étaient visés, incendiés. Depuis, les manifestations sont souvent non violentes. Et, surtout, l’opposition se structure.

    Comment l’opposition s’organise-t-elle ?

    Au Soudan, il est très difficile aujourd’hui de se réunir à plus de quatre ou cinq personnes. Impossible de mettre des représentants de dizaines d’organisations dans une même salle. La quasi-totalité de la direction des Forces de consensus national, qui réunissent autour du Parti communiste la formation Al-Oumma de Sadek al-Mahdi, ainsi que divers mouvements nationalistes et d’opposition, a été arrêtée lors d’une réunion dès les premiers jours de la révolte.

    La coordination à l’étranger a nommé deux porte-parole, au cas où les arrestations l’empêchent de diffuser ses messages depuis l’intérieur

    La « Coordination de l’Intifada », principal point de centralisation de la révolte, réunit donc quatre ou cinq personnes : des représentants de trois ou quatre grands blocs, fruits d’unions préalables entre des organisations d’opposition. Les associations de professionnels, qui sont l’armature de l’Intifada dans les rues, les régions et les villes, y ont une place, pour représenter le mouvement en cours, qui a permis de voir émerger des figures jusqu’ici inconnues, comme Mohammed Naji al-Asam, un jeune médecin de 26 ans. La coordination à l’étranger a par ailleurs nommé deux personnes comme porte-parole, au cas où les arrestations l’empêchent de diffuser ses messages depuis l’intérieur.

    Cette coordination a-t-elle fait connaître ses vues ?

    En plus de maintenir à jour la liste des arrestations et d’organiser les manifestations, elle a émis un document proposant un premier plan pour une transition en quatre ans, basé sur la réconciliation et la paix avec les mouvements rebelles armés, des mesures sociales et économiques, la rédaction d’une nouvelle Constitution, ainsi que l’organisation à terme d’élections. Plus que jamais, la transition paraît possible aux Soudanais.

    Béchir peut-il tout de même continuer à compter sur des forces politiques qui lui sont favorables ?

    Une partie du mouvement islamiste lui reste fidèle, bien que des gens se réclament de l’appellation « Frères Musulmans », ou que le parti islamiste Islah est aujourd’hui dans l’opposition. Certains militants fidèles à la mémoire d’Hassan al-Tourabi continuent aussi de soutenir Béchir, vaille que vaille. Mais les réels piliers du régime sont des sécuritaires, des corps policiers, des franges de l’armée et, surtout, les milices. Ces dernières sont sûrement plus fidèles que certains jeunes militaires, dont on a vu quelques uns sourire à la foule et appeler au calme, les armes à feu bien rangées.

    Sur un plan diplomatique, l’opération charme que Béchir a entamé depuis quelques temps le protège-t-elle également ?

    Béchir a participé à la « lutte anti-terroriste », à la politique dite « d’externalisation des frontières » de l’Union européenne, et a collaboré sur le dossier libyen. Il a respecté des cessez-le-feu dans certaines régions, comme le Nil bleu. Cela lui a offert des marges de manœuvre. Mais sa volonté affichée en début d’année de modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat en 2020 a été mal vu par ses alliés traditionnels, les sécuritaires égyptiens, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.


    >>> À LIRE – Soudan : conforté à l’étranger, Omar el-Béchir serre la vis à l’intérieur


    En fait, Béchir a surtout voyagé en Russie à deux reprises dernièrement, et a rendu visite à Bachar al-Assad à Damas, transporté par un avion russe. Moscou est son soutien. Les Soudanais se partagent d’ailleurs des vidéos dans lesquelles on peut voir des hommes blancs évoluer aux côtés des forces de l’ordre soudanaises, dans les rues de Khartoum, pour s’opposer aux manifestants. Pour beaucoup, il s’agirait de ressortissants russes.

    Béchir a appelé la police à moins recourir à une force excessive. Qu’en pensez-vous ?

    Il a aussi récemment déclaré que tuer pour préserver la stabilité n’était pas incompatible avec la religion. Il multiplie les sorties pour se présenter comme proche du peuple, quitte à s’enfoncer le doigt dans la bouche en plein discours, pour raconter comment, lorsqu’il était jeune, il s’est lui-même arraché une dent cassée alors qu’il travaillait sur un chantier.

    C’est vrai que dans la rue, les violences diminuent. Cela peut paraître un peu sordide, mais un seul manifestant a été tué mardi dernier dans Khartoum, contre neuf le mardi d’avant. Le pouvoir a ressenti la pression, c’est devenu une évidence.

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  • Video:Washington Forum du jeudi 18 juin 2015 : la controverse Béchir-CPI

    Video:Washington Forum du jeudi 18 juin 2015 : la controverse Béchir-CPI

    Le gouvernement sud-africain est accusé d’avoir violé la Constitution en laissant quitter son territoire le président du Soudan, Omar el-Béchir, recherché pour génocide. Que signifie l’affaire Béchir pour les relations entre l’Afrique et la CPI ?

  • La Tunisie supprime le visa d’entrée pour six pays africains

    La Tunisie supprime le visa d’entrée pour six pays africains

    -Dans le but de relancer le tourisme et d’encourager les déplacements entre la Tunisie et les pays du continent, il a été décidé de supprimer le visa d’entrée pour six pays africains.

    Touhami Abdouli, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères chargé des affaires arabes et africaines, dans une déclaration accordée lundi à Jawhara Fm, a annoncé la levée du visa pour les citoyens du Burkina Faso, du Congo démocratique, du Congo Brazzaville, du Zimbabwe, du Botswana et de la Centrafrique.

    La Tunisie se démène pour sauver son tourisme et oriente désormais ses efforts vers l’Afrique, un vaste marché à explorer et à exploiter à tous les niveaux, ce qui pourrait relancer l’économie nationale et la croissance. Touhami Abdouli a estimé que cette ouverture de la Tunisie sur le marché africain lui permettrait de générer 2 points de croissance économique supplémentaires.

    Le secrétaire d’Etat a également annoncé que les Jordaniens, qui voyagent énormément et ont un gros pouvoir d’achat, seront aussi exemptés de visa d’entrée. « Les ressortissants de pays comme la Jordanie, le Botswana, le Zimbabwe, le Burkina Faso et les deux Congo ont un pouvoir d’achat élevé, sachant qu’une coopération économique solide avec ces pays pourrait faire augmenter le taux de croissance de deux points », a indiqué Touhami Abdouli.

    Il a par ailleurs précisé que la décision, déjà prise lors d’un récent conseil des ministres, sera mise en vigueur à partir du début du mois de mai prochain.

    En difficulté depuis la révolution du Jasmin de 2011 et la montée en puissance du djihadisme et des actes terroristes, le tourisme, reste l’une des principales ressources de la Tunisie.

    Après l’attaque du 18 mars contre le musée du Bardo, qui a coûté la vie à 22 personnes dont 21 touristes étrangers, le pays tente de sauver son tourisme en rassurant les visiteurs sur leur sécurité et en lançant une campagne de publicité en Europe.

    La ministre du Tourisme, Salma Elloumi Rekik, a annoncé, la semaine dernière, « des mesures exceptionnelles » pour renforcer le secteur touristique après l’attentat du Bardo. Parmi ces mesures phares : la protection des sites et circuits ainsi que le renforcement des contrôles dans les aéroports, les routes et tous les moyens de transport.

    Après l’attentat, la Tunisie n’hésite pas à surfer sur la vague de la solidarité, une campagne d’affichage à l’international intitulée #TUNISIEMOIJYVAIS, a également été organisée.

    (Afrik)