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  • L’UDPS aura 40 ans d’âge et de vie le 15 février 2022 !  (15 février 1982 – 15 février 2022)

    L’UDPS aura 40 ans d’âge et de vie le 15 février 2022 ! (15 février 1982 – 15 février 2022)

    -L’UDPS aura 40 ans d’âge et de vie le 15 février 2022 !
    (15 février 1982 – 15 février 2022)
    Devoir de mémoire :
    Rappel des racines, de son histoire, de ses valeurs, de son projet de société, de son ancrage populaire et international, de notre Hommage aux Treize Parlementaires, aux Fondateurs, aux Co-fondateurs, aux Pionniers, aux Membres, aux Cadres, aux Responsables politiques, aux Héros et aux Martyrs connus et inconnus de l’UDPS ainsi que du travail accompli par l’UDPS dans notre Société depuis sa création jusqu’au 1er Congrès Ordinaire du Parti en 2010
    Ces thèmes seront développés dans les différents articles qui seront publiés à partir de ce jour et durant tout le mois de février 2022
    Appel à la loyauté et à la fidélité aux Valeurs de l’UDPS
    Nous avons bâti toute notre vie sur une vision de progrès et sur des valeurs reçues en héritage de Treize Parlementaires, des Fondateurs, des Co-fondateurs, des Pionniers et de tous ceux qui nous ont précédés dans ce Combat mené par l’UDPS pour mettre fin à la Tragédie congolaise, placer notre Pays sur la rampe de lancement vers la Culture, la Civilisation et le Progrès et réaliser effectivement, réellement et concrètement ce Progrès qui transparaîtra au niveau du triple destin naturel de notre Pays : destin national, destin africain et destin mondial.
    Les sacrifices, les efforts, la constance, la ténacité, le dépassement de soi, le courage, l’héroïsme, la bravoure, l’oubli de soi, le dévouement, le don total de soi et le martyre des milliers des Compagnons de lutte tombés sur le Champs de bataille tenant en mains le Drapeau de l’UDPS ou de toute autre force congolaise de progrès nous interpellent à chaque instant et nous invitent à une autocritique objective, profonde et réfléchie et en tirer les leçons et les conclusions pour nous améliorer constamment, devenir chaque jour meilleurs qu’hier et autrement nous-mêmes et concrétiser les aspirations profondes et légitimes de notre Peuple, lesquelles aspirations profondes et légitimes ont été recensées, définies, identifiées, hiérarchisées en priorité et thématisées en un projet de société démocratique de l’UDPS.
    La meilleure façon, pour nous, d’affirmer avec l’honnêteté, une conscience tranquille et sans hypocrisie que nous sommes les véritables Héritiers politiques des Treize Parlementaires et de ceux qui nous précédés dans ce Combat, et de reconnaître, en toute humilité et modestie, la contribution de tous ceux qui nous ont précédés dans le Combat et leurs mérites et de leur rendre hommage et justice consiste à préserver parcimonieusement l’héritage qu’ils nous ont légué, d’y demeurer loyaux et fidèles, de l’enrichir de notre apport, de l’élever dans une synthèse supérieure, de l’appliquer réellement, effectivement et concrètement et de le léguer à notre tour à nos enfants et à toutes les générations futures.
    C’est la voie universelle du progrès suivi par tous les peuples et tous les pays qui se développent : ils savent que le progrès se réalise par sédimentation et non par substitution et ils considèrent, par conséquent, le progrès dans l’histoire comme étant un processus intégré de l’enregistrement des valeurs, des idéaux, du bien-être, de la culture, de la civilisation, de la sagesse, du génie, des connaissances qui s’accumulent et qui s’accroissent, d’un continuel avancement depuis un degré inférieur et moins qualitatif jusqu’à un degré qualitativement élevé et à un degré supérieur des valeurs, des idéaux, d’intelligence, de connaissances, de culture, de civilisation, de la sagesse, du génie, du bien-être et de l’épanouissement.
    Chaque génération reçoit de la génération précédente l’héritage des trésors, elle les conserve, les modifie, les enrichit de son apport et de son expérience, agrandis par les fruits de toutes les victoires qu’elle a remportées elles-mêmes et les transmet à la suivante.
    L’évolution de l’idéal démocratique en Occident en est un exemple. En effet, le mot « démocratie » souffre d’un excès de significations. Cette surcharge sémantique est inhérente à la notion même de démocratie car la démocratie n’est pas seulement une manière des institutions, elle est plus encore une exigence morale. Et cette exigence morale n’est pas définissable dans l’abstrait. Son contenu est déterminé à la fois par l’insatisfaction que procure une situation présente et par l’image de ce que serait un ordre politico-social meilleur. Une définition scientifique, sans bavure, ubiquitaire et transhistorique de l’idée démocratique risque de ne pas rendre compte du dynamisme inclus dans l’idée démocratique et qui fait d’elle l’un des facteurs les plus puissants de l’évolution et du progrès des sociétés.
    Toute l’histoire prouve que la démocratie réalisée n’est jamais qu’un moment du mouvement démocratique. Un mouvement qui jamais ne s’arrête car, pour les hommes qui le suscitent, la démocratie est la meilleure des formes de gouvernement et de gestion des hommes, des peuples et des sociétés, elle est l’Excellence, le Bien, le Beau et la Vérité.
    Elle n’est pas seulement une formule d’organisation politique ou une modalité d’aménagement des rapports sociaux : elle est une valeur. Et c’est cette valeur – l’inaliénable vocation des hommes à prendre en charge leur destin tant individuel que collectif – qui constitue l’unité profonde de différentes conceptions de la démocratie.
    Il ne faut pas les isoler pour les décrire en les opposant car, en réalité, elles s’enchevêtrent, s’entrelacent, se chevauchent et s’enchaînent les unes aux autres comme autant d’incarnations de l’idée démocratique qui se fait de plus en plus exigeante au fur et à mesure que ses impératifs sont satisfaits. Cette unité profonde de ces facettes, tendances, courants et camps transparaît dans l’attente des hommes qui placent dans l’idéal démocratique l’espoir d’une vie meilleure.
    Après la Deuxième Guerre Mondiale, il y a eu d’abord des textes pour affirmer et préserver la primauté de la vie, de l’espèce humaine et de la démocratie comme la meilleure forme de gouvernement et de gestion des hommes, des peuples et des sociétés : c’est ainsi qu’il y a eu notamment la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU le 9 Décembre 1948 ; et la Charte des libertés et des droits de l’homme adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU le 10 Décembre 1948 ; et enfin les Pactes Internationaux adoptés en 1966 et relatifs aux libertés civiques, politiques, sociaux, économiques et culturels. Il y a aujourd’hui des réunions de G8, G20 sur la croissance, la prospérité.
    Tout ceci indique que la démocratie, en Occident, a évolué en trois phases :
    Elle a d’abord été une exigence de la liberté et un moyen de réaliser la liberté et de vivre en tant que des citoyens libres dans une cité libre. Elle s’est introduite dans des textes constitutionnels de nombreux pays et dans des institutions politiques. Elle a été ensuite une exigence de la justice et un moyen de réaliser la justice et de vivre dans une cité juste. Elle a donné naissance à l’existence des syndicats et a modifié des rapports sociaux et économiques dans la société. Enfin, c’est l’étape actuelle : elle tend à assurer le contrôle de la collectivité sur la croissance économique et le bon usage de la prospérité. Cette évolution appelle deux observations.
    La première est le fait que l’évolution de l’idée démocratique n’a pas été l’effet de la spéculation intellectuelle qui se serait attachée à approfondir le concept de démocratie. Ce sont les transformations de la société qui ont provoqué l’enrichissement de l’idée démocratique.
    Tel type de société s’accommode d’une forme de démocratie qui sera considérée comme insuffisante dans une autre société et à une autre époque. Il n’existe pas un schéma abstrait, académique, acosmique, éthéré et inodore de recettes d’organisation politique et sociale universellement valables et transposables à tous les moments dans toutes les sociétés. La démocratie ne peut vivre qu’en fonction du milieu où elle s’enracine et dont elle enregistre les aspirations.
    La seconde observation vise à souligner le fait que l’évolution qui a affecté l’idée démocratique a procédé non par substitution mais par sédimentation. L’exigence et le service de la justice n’ont pas supplanté l’exigence et le service de la liberté. Et ni les uns ni les autres n’ont pas été effacés par la gestion de la croissance et de la prospérité.
    Sans doute, à chaque étape de l’évolution, les données politiques et sociales ont marqué de leur empreinte et de leurs exigences l’idée démocratique, mais la mémoire et la conscience des hommes ont conservé les exigences et les services des étapes antérieures si bien qu’aujourd’hui, la démocratie est lourde de toute la substance dont, à chaque moment de son histoire, l’a enrichie l’attente, les exigences et les services des hommes. La volonté d’instaurer une société juste n’a pas éliminé le souci de maintenir une cité libre. Et la gestion d’une société prospère ne saurait être pleinement démocratique si elle néglige les impératifs de la liberté et de la justice.
    L’idée démocratique doit sa densité à cette pluralité de significations, de valeurs, d’exigences et de services accumulés au cours de toutes les étapes et déposée en elle par l’histoire.
    En conclusion, la démocratie est à la mesure de l’homme dont elle reflète les déchirements. Faite (démocratie) de ses exigences, l’homme n’a de chance de les concilier que dans la mesure où il est parvenu à les maîtriser en lui-même. C’est pourquoi, de toutes les conditions historiques, économiques, politiques et sociales qui déterminent l’accomplissement de la démocratie s’en ajoute une autre, primordiale, à savoir l’existence des démocrates. La démocratie ne s’impose pas par la vertu de mécanismes qui lui seraient propres : elle a besoin des hommes qui, en la vivant en eux, la font vivre pour tous.
    La vision de progrès, les valeurs et le projet de société démocratique national sont notre boussole, notre guide et le socle de notre engagement dans l’UDPS qui doit demeurer ce qu’elle a toujours été depuis ses racines et tout au long de l’histoire nationale, c’est-à-dire la Force politique nationale, intertribale et majoritaire à travers tout notre Pays et dans la Diaspora congolaise ; l’Ame, la Force motrice et le Catalyseur du Combat politique national de notre Peuple.

    Nous devons nous accrocher à notre vision de progrès et à nos valeurs même si elles nous paraissent parfois ternies et usées, et même si en tant que parti politique et hommes de progrès et dans notre vie quotidienne, nous les avons trahies.

    Notre vision de progrès et nos valeurs font de nous ce que nous sommes en tant que membres de l’UDPS et hommes de progrès. Elles ont été, au cours de plusieurs années de lutte, soumises à l’épreuve du temps, des faits, des vicissitudes, de l’expérience et même parfois bousculées. Mais elles se sont révélées identiques, fortes et durables hier et aujourd’hui. Au cours de l’évolution du temps et de l’histoire, elles sont révélées être, chaque jour, impérissables. A chaque instant, elles exigent de nous la loyauté, la fidélité, la constance, l’humilité et les actes concrets.

    Les trahir, c’est trahir nos Parents, nos Anciens et nos Martyrs ; c’est trahir notre destin et notre mission ici-bas ; c’est perdre la meilleure partie de nous-mêmes. A suivre…

    Fait le 31 janvier 2022.
    Dr François Tshipamba Mpuila (GSM et WhatsAAp : +32-493-325-104 ; Email : tshipamba.mpuila@yahoo.fr

  • Sincérité  de Moise Katumbi et Apport des parlementaires debout – UDPS au mandat de Felix Tshisekedi

    Sincérité de Moise Katumbi et Apport des parlementaires debout – UDPS au mandat de Felix Tshisekedi

    Du premier mandat du President Felix Tshisekedi
    Sincérité de Moise Katumbi et Apport des parlementaires debout – UDPS au mandat de Felix Tshisekedi

    C’était il y a deux ans et demi, le président Félix Tshisekedi avait prêté serment comme président de la République démocratique du Congo. L’on avait assisté et pris des images d’accolades avec son prédécesseur Joseph Kabila avec lequel il avait formé une coalition. Cette expérience politique aura duré deux ans à peine, car aujourd’hui cette coalition dite mariage FCC- CACH n’existe plus, l’on a vu naitre un nouveau regroupement dit Union Sacrée de la Nation, que l’on se refuse d’appeler plateforme politique mais la vision du chef de l’état.
    Depuis l’on l’a vu sur la Piste de la lutte contre la corruption qui s’est érige en mode de gestion en RDC.
    Aussi le débat sur la toile en RDC est animé par un débat public passionne sur l’idée de la loi dit Noel Tshiani basée sur la protection des fonctions souveraines et la consécration de l’irrévocabilité de la nationalité congolaise d’origine.

    1. Tous les observateurs de la politique Congolais ont constaté l’exercice de la dissolution du mariage que d’acun appalait maruage cntre nature entre le FCC et CACH. D’une manière et avec trop peu de dégâts Felix Tshisekedi y a met fin. Que dire de la nouvelle alliance avec LAMUKA aile KATUMBI/BEMBA. Vont-ils partager le bilan du demi manda ? car Les Katumbistes disent que le bilan de cette mandature du president ne les concerne pas, raison pour laquell ils sont entrain d’afuter les armer pour afrinter les elections de 2023. Votre analyse. Qu’est-ce qu’est devenu l’alliance UDPS/UNC pour dire du CACH ?

    2. Que dites-vous de la contribution des parlemenaires debiut de l’UDPS dans leurs communications mediatiques, aident-ils le président dans la vulgarisation de ses actions, ou bien ils ont un objectif propre à eux ?

  • Milices de Kingabwa: Abbe Pierre MUTANGA, Directeur Administratif à la Maison civile du Chef de l’Etat, placé sous  MAP

    Milices de Kingabwa: Abbe Pierre MUTANGA, Directeur Administratif à la Maison civile du Chef de l’Etat, placé sous MAP

    Affaire formation militaires illégale d’une milice imputée a l’U.D.P.S,  L’O.N.G , Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), revèle que l’abbé  Pierre Katumpa  Mutanga qui gère la maison civile du Chef de l’Etat congolais est sous mandat d’arrêt provisoire (MAP) et retenu depuis deux jours à la Prison de Makala par la Justice militaire pour notamment “entretien d’un mouvement insurrectionnel” .

    C’est dans la Commune de Limeté, au  Quartier Kingabwa, dans une concession gérée par un Directeur de la Maison Civile du Chef de l’Etat, M. l’Abbé Pierre Katumpa  Mutanga ayant sous sa protection des éléments de la Garde Républicaine que ces dits 23 hors-la-loi  recevaient  leur entrainment militaire.

    Informée depuis une semaines avant, d’un mouvement suspect, la police nationale Congolaise (PNC), est allée le jeudi 27 août 2020 dernier, en vue d’aller neutraliser  les 23 jeunes qui suivaient illégalement une formation militaire assurée par certains éléments de la Garde Républicaine (GR).

    A l’arrivée sur le lieu de la PNC,  les éléments de la Garde Republicaine ont ouvert le feu contre  ceux de la Police Nationale , blessant grièvement le Colonel/PNC Freddy Lifenge.

    Selon certaines indiscrétions, ces candidats à la formation militaire de Kingabwa seraient  minutieusement triés  par une Cellule de l’UDPS dirigée par un certain Diyoka qui serait  en cavale, selon des premiers éléments recueillis mais  non encore confirmés de source officielle.

    Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, ces hommes disaient être d’un groupe dénommé “Gardiens de la paix” et clamaient vouloir assurer la sécurité du président Tshisekedi.

    L’UDPS, le parti de Tshisekedi, avait mis en garde toute personne qui tenterait de lui faire porter le chapeau de l’affaire.

  • Une forte présence policière a empêche les députés d’accéder à la plénière pour élire le successeur de Kabund

    Une forte présence policière a empêche les députés d’accéder à la plénière pour élire le successeur de Kabund

    -Le Conseil d’Etat a demandé vendredi à la libre police de Kinshasa d’empêcher la séance que devaient consacrer les députés nationaux à élire un successeur à Jean-Marc Kabund a Kabund, destitué en mai dernier de son poste de vice-président, jusqu’à l’examen par la Cour constitutionnelle d’une requête de M. Kabund, qui conteste son éviction. Colère des députés.

    Alors que seuls une vingtaine de députés avaient réussi à pénétrer dans leur enceinte, le bureau de l’Assemblée nationale a estimé illégale la décision du Conseil d’Etat et annoncé son intention de la faire annuler. L’article 7 du règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée indique que son siège est « une zone neutre et inviolable » où « aucune autorité administrative, judiciaire ou militaire n’est autorisée à exercer ses prérogatives (…) sans l’autorisation ou l’accord de son président ». Or, une forte présence policière empêchait les députés d’accéder à la plénière programmée .

    Alors que l’UDPS est divisée – notamment – entre légalistes et partisans de Jean-Marc Kabund – nommé unilatéralement à la tête du parti par Félix Tshisekedi en janvier 2019, en contravention avec les statuts légaux de la formation – la branche Kabund avait promis, le 28 mai, l’éjection de tout membre qui porterait sa candidature à la succession. Cela n’avait pas empêché des candidats de se présenter, que les députés devaient départager ce vendredi, selon le calendrier annoncé par le bureau de l’Assemblée.

    Le barrage de la police a provoqué l’indignation de nombreux députes.

  • Une longue nuit pour Jean Marc Kabund

    Une longue nuit pour Jean Marc Kabund

    Un moment tres dure pour Jean-Marc Kabund. Le président intérimaire du parti présidentiel, l’UDPS, a été destitué de son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale la nuit dernière. Il a fait l’objet d’une motion qui a été initiée par Jean-Jacques Mamba, député du MLC. À l’origine de l’affaire, la proposition des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale de convoquer le Congrès pour formaliser l’état d’urgence sanitaire convoqué, au mois de mars, par le président Félix Tshisekedi.

    C’est par une écrasante majorité de 289 ont vote sur 315 députés  que Jean-Marc Kabund a été éjecté de son fauteuil de premier vice-président de l’Assemblée nationale en faveur de la pétition initiée par le député du MLC, Jean-Jacques Mamba.

    Ce dernier avait accusé le président intérimaire de l’UDPS, le parti présidentiel, d’avoir terni l’image de l’Assemblée nationale par des allégations que Jean-Jacques Mamba avait qualifié de « mensongères ».

    Peu après avoir demandé la déchéance de Jean-Marc Kabund, l’auteur de la pétition a été arrêté le week-end dernier. La justice l’a poursuivi en flagrance et placé en résidence surveillée, l’accusant de faux et usage de faux en écriture pour une signature sur sa pétition qui aurait été usurpée.

    Cette intrusion de la justice dans les affaires parlementaires n’a pas été appréciée au sein de l’Assemblée nationale. La présidente de cette chambre, Jeannine Mabunda, et plusieurs autres députés, coalition au pouvoir et opposition confondues, ont en chœur exigé la libération de Jean-Jacques Mamba.

    La commission mise en place à cet effet a conclu à la validité de la signature reniée. Et l’empoignade entre plusieurs députés en pleine séance plénière n’a pas empêché le vote fatal.

  • « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    Des militants de l’UDPS devant le siège de leur parti à Kinshasa, le 2/02/2017 au lendemain de l’annonce de la mort de leur leader Etienne Tshisekedi en Belgique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Des manifestations de jeunes devant le siège de l’UDPS à Kinshasa, jeudi, témoignent de la persistance – voire l’accroissement – de la tension interne dans le parti des Tshisekedi. En cause: l’héritage d’Etienne Tshisekedi, l’absence de légitimité de la direction actuelle et l’alliance avec Kabila.

    Il a fallu plusieurs heures d’affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants, jeudi à Kinshasa, devant le siège de l’UDPS, pour ramener le calme. Les protestataires, issus de « la base » du parti, exigeaient de bénéficier, eux aussi, de formation et d’emploi, plus d’un an après l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi, estimant ces bénéfices du pouvoir réservés aux proches des dirigeants du parti. Autrement dit: ils refusent d’être le prolétariat de l’UDPS.

    Ces « illettrés » ont rappelé leur contribution à la lutte (« on a fait face à des coups de feu et aux arrestations« , dit l’un d’eux à nos confrères d’Actualités.cd) et interrogent: « Nous voulons savoir si l’UDPS, c’est Augustin Kabuya ou les combattants« . Et de réclamer la démission de ce dernier, secrétaire général de l’UDPS.

    « Le règne des intérimaires »

    Les manifestants protestaient aussi contre « le règne des intérimaires » aujourd’hui à la tête du parti et réclamaient la convocation d’un congrès pour élire ses nouveaux dirigeants. La manifestation est en effet intervenue alors qu’on venait d’apprendre que le président ad interim du parti, Jean-Marc Kabund a Kabund, avait écarté de la Commission électorale permanente – un des organes essentiels du parti – Jacquemain Shabani, un des chantres du respect des statuts de l’UDPS, bien malmenés depuis quelques années.

    Dans l’euphorie de son partage du pouvoir avec Joseph Kabila en janvier 2019 – au mépris des résultats électoraux (jamais publiés intégralement) qui donnaient pour vainqueur, selon les comptages parallèles, Martin Fayulu – Félix Tshisekedi, à qui la Constitution interdit d’être à la fois chef de l’Etat et celui d’un parti, avait en effet nommé unilatéralement Kabund a Kabund président ad interim de l’UDPS le 22 janvier 2019, sans aucune base juridique pour le faire: les statuts de son parti ne le prévoient pas et cette nomination est considérée comme illégale par les cours et tribunaux congolais, qui ont rejeté tous les mandats ainsi signés par M. Kabund pour « défaut de qualité du signataire ».

    Le parti scindé

    Depuis lors, une (nouvelle) scission s’est opérée au sein du parti. La tendance Jacqmain Shabani/Peter Kazadi/Victor Wakwenda appelle au respect des statuts, dont l’article 26 prévoit qu’ »en cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, d’expiration de mandat ou d’interdiction d’exercer du président du parti, un directoire composé du président en exercice de la Convention démocratique du parti (NDLR: Victor Wakwenda), du secrétaire général du parti (NDLR: Augustin Kabuya, nommé en mai 2019 par Kabund bien que, intérimaire, ce dernier ne puisse procéder à des nominations selon un avis juridique publié par Le Potentiel du 18 mai 2019) et du président de la Commission électorale permanente (NDLR: Jacquemain Shabani), assure l’interim pour 30 jours, au terme desquels il convoque le congrès en vue d’élire un nouveau président ».

    Face à elle, la tendance Augustin Kabuya/Kabund a Kabund – ce dernier devenu premier vice-président de l’Assemblée nationale et goûtant les délices de Capoue (voir video dans le lien ci-dessous) dans cet article estime que, l’article 26 ne prévoyant pas « l’empêchement temporaire » que représente l’élévation à la tête de la République, les choses doivent demeurer telles quelles.

    « La base » de plus en plus fâchée

    « La base » – dont la toute puissance est volontiers évoquée par les dirigeants du parti lorsque ça les arrange – avait averti Felix Tshisekedi dès le jour de sa prestation de serment, le 24 janvier 2019: « Le peuple d’abord, comme avait dit papa » Etienne Tshisekedi.

    RDCongo: les moqueries sur le reniement de Félix Tshisekedi prolifèrent

    Le mécontentement de « la base » se fera sentir dès qu’elle se rendra compte que le marché passé entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila pour partager le pouvoir ne lui profitait pas à elle.

    Ainsi, en mars 2019, les sénatoriales (les sénateurs nationaux sont élus par les députés provinciaux) s’étaient terminées par une victoire écrasante des kabilistes (un seul sénateur UDPS) puisque c’est à eux que la Commission électorale (CENI), acquise à Joseph Kabila, avait attribué de très larges majorités dans les assemblées provinciales sans que soient produits les bulletins de vote pour les justififier. « La base » de l’UDPS avait fait connaître son mécontentement; en vain. Rebelote en avril 2019, après l’élection des gouverneurs de province (un seul est UDPS) par les assemblées provinciales; « la base » s’était indignée.

    En mai 2019, de violentes bagarres avaient opposé les deux courants au sein de l’UDPS devant le siège du parti, mais la direction de celle-ci assurait: « Il n’y a pas crise à l’UDPS« . En juin, trois jours de violence avaient pourtant éclaté, durant lesquels « la base » de l’UDPS avait attaqué des affiches, militants et locaux kabilistes, après que la Cour constitutionnelle, acquise à Joseph Kabila, eut invalidé 23 députés nationaux d’opposition (déjà très minoritaires) au profit de kabilistes. A chaque fois, Félix Tshisekedi était resté silencieux.

    Nouvelles protestations

    Début février dernier, de nouvelles protestations de jeunes de l’UDPS ont éclaté devant le siège du parti, après le limogeage de deux bourgmestres UDPS par le gouverneur kabiliste de Kinshasa. Les protestataires demandaient au président Tshisekedi de rompre avec Kabila mais l’interpellé n’a toujours pas réagi.

    Après les manifestations violentes de ce jeudi 12 mars contre « le règne des intérimaires », la direction de l’UDPS continue à se cacher la tête dans le sable: « ils ont été manipulés« , « ce sont des voyous recrutés à Mombele« , a assuré Augustin Kabuya.

    « Etienne Tshisekedi n’a pas formé de vrais cadres et la plupart de ses lieutenants de première ligne sont des médiocres imbus d’eux-mêmes« , explique à La Libre Afrique.be un militant UDPS déçu. La multiplication des soupçons d’enrichissement illicite contre des dirigeants UDPS proches du pouvoir a encore accru l’amertume.

    Jusqu’à quand ces derniers pourront-ils maintenir le couvercle sur la casserole à pression qu’est devenu le parti?

  • L’UDPS de Félix Tshisekedi, un parti présidentiel en quête d’identité

    L’UDPS de Félix Tshisekedi, un parti présidentiel en quête d’identité

    Des militants de l’UDPS devant le siège de leur parti à Kinshasa, le 2/02/2017 au lendemain de l’annonce de la mort de leur leader Etienne Tshisekedi en Belgique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -L’investiture de Félix Tshisekedi à la tête de l’État congolais fait-elle forcément de l’Union pour la démocratie et le progrès social le parti présidentiel en RDC ? Il est permis d’en douter, selon l’analyste politique congolais Martin Ziakwau Lembisa.
    Après près de quatre décennies de lutte pour la conquête du pouvoir, l’UDPS fait, en aucun doute, une expérience inédite. Le cinquième président de la RDC, issu de ses rangs, a opté pour une énigmatique coalition « de circonstance » avec la plateforme de Joseph Kabila, son prédécesseur et ancien adversaire politique. De la complaisance, diraient certains. De la realpolitik, rétorqueraient d’autres.
    Une année après la prestation de serment du fils du Sphinx de Limete, l’UDPS est aujourd’hui engagée dans une transition qui l’oblige à questionner sa nature profonde, ainsi que ses stratégies et son positionnement sur le très mouvant échiquier politique congolais. S’agira-t-il d’actualiser celles-ci ou de les repenser de fond en comble ?
    à lire Alliances politiques en RDC : l’exécutif de l’UDPS maintient la pression sur Félix Tshisekedi
    Considéré comme un parti de masse, l’UDPS, indépendamment du chef de l’État qui n’y a officiellement aucune charge, traverse une période de crise manifeste. La discorde est d’abord interne, sur l’organisation du parti et les attentes divergentes de certains de ses membres. Elle est alimentée par les relations tendues avec le Front commun pour le Congo (FCC, de Jospeh Kabila), son allié au pouvoir, de même qu’avec l’Union pour la nation congolaise (UNC, de Vital Kamerhe), son allié de campagne électorale. À quoi il faut encore ajouter la défiance qui s’est installée avec certains de ses associés d’antan au sein de l’opposition.
    Un parti aphone
    Prise dans ces luttes politiciennes, l’UDPS semble aphone ou, quand ce n’est pas le cas, n’affirme pas assez de cohérence. Les arguments ne manquent pourtant pas pour mobiliser ses militants et maintenir l’élan d’espoir suscité par l’alternance, d’autant plus que la population s’impatiente de voir enfin apportées des réponses concrètes aux défis de divers ordres auxquels elle est confrontée quotidiennement. Le parti peine-t-il à s’assumer pleinement et sans compromission dans ce nouveau contexte politique ?

    Quand la voix de l’UDPS réussit à porter, c’est ordinairement sur les diatribes contre ses alliés, que les cadres du parti accusent d’entraver les initiatives et de saboter les actions du chef de l’État Pour évaluer l’an un de Félix Tshisekedi au sommet de l’État, ainsi que ses relations avec le FCC et l’UNC, le parti a récemment tenu, à Kinshasa, une retraite politique. Sans surprise, étant donné le très faible nombre des députés nationaux élus sous l’étendard de l’UDPS, il n’y aura – pour l’heure – pas de rupture avec ces derniers.
    Plutôt que de naviguer à vue, l’UDPS est désormais tenue d’opérer un choix décisif
    La rencontre n’a pas non plus permis de répondre aux problèmes internes : la persistance des conflits, latents ou ouverts, qui déchirent le parti, les frustrations causées par les nominations à des postes à responsabilité et les sérieuses menaces que font peser ces problèmes sur la base militante, passablement désemparée.

    Pour prouver sa vitalité, le parti projette une grande manifestation populaire, le 15 février prochain au mythique stade des Martyrs de la Pentecôte, à Kinshasa, qui peut accueillir jusqu’à 80 000 personnes. Un véritable pari à quitte ou double pour un parti qui s’est investi successivement contre les régimes de Mobutu, Kabila père et Kabila fils et a, aujourd’hui, la responsabilité de prouver, dans les actes, sa fermeté sur ses principes d’éthique politique.
    Face à un choix décisif
    La réalité du pouvoir et sa perception ne font pas toujours bon ménage. Plutôt que de naviguer à vue, l’UDPS est désormais tenue d’opérer un choix décisif. Soit soutenir pleinement le chef de l’État dans ses options politiques, y compris celles des alliances, et donc s’inscrire dans une dynamique « pédagogique » visant à favoriser la transformation du système combattu des décennies durant ; ce avec le concours des partenaires qui en seraient les architectes.
    Soit, tirer entièrement les conséquences de ses critiques à l’égard des alliances politiques, au risque que cette stratégie de la désignation d’un bouc émissaire n’expose le parti et ses responsables à un effet boomerang et ne fasse douter de leur constance. Ce choix, l’UDPS devra l’assumer résolument, tant il déterminera la mise en ordre de bataille du parti pour les échéances électorales de 2023, au premier rang desquels la présidentielle.

    Avec JA

  • Tshibala soupçonné de vouloir légaliser de faux statuts de l’UDPS à Matete (Interview)

    Tshibala soupçonné de vouloir légaliser de faux statuts de l’UDPS à Matete (Interview)

    -L’UDPS et sa dissidence sous la direction de Bruno Tshibala sont à couteaux tirés au niveau de la commune de Matete au sujet des statuts du parti.  Dans une interview accordée ce mercredi 20 décembre à ACTUALITE.CD, Peter Kazadi, Conseiller juridique de l’UDPS Tshisekedi, accuse la dissidence de vouloir légaliser de faux statuts au niveau de la commune de Matete pour permettre au groupe emmené par Bruno Tshibala de récupérer notamment le siège du parti à la 12ème rue Limete.

    Le parti a-t-il saisi la cour d’appel de Matete contre la dissidence de l’UDPS initiée par Tshibala?

    Non, nous n’avons pas saisi la justice. Nous avons découvert que la bande de Bruno Tshibala a tenté de légaliser le statut qu’ils ont modifiés au nom de l’UDPS, reprenant les insignes de l’UDPS ainsi que l’adresse. Nous nous sommes levés, nous avons fait une opposition judiciaire au nom du secrétaire général du parti et les secrétaires généraux adjoints ont également écrit au notaire avec copie pour information au ministre de l’Intérieur, de la Justice ainsi qu’au gouverneur de la ville de Kinshasa pour les informer que Bruno Tshibala n’avait pas qualité de tenir un congrès au nom de l’UDPS et de légaliser ces actes illégaux. Aujourd’hui nous étions étonnés d’avoir été alertés que ces émissaires, notamment monsieur Ndinga, docteur Loseke et Mukala, qui sont allés se présenter au notaire comme des conseillers du Premier ministre et qu’ils voulaient amener le notaire qui du reste avait pris la décision de ne pas légaliser les statuts. Eux, ils sont allés user de trafic d’influence là-bas pour que le notaire se rende au cabinet du Premier ministre. Nous nous sommes opposés. J’étais sur place et j’ai fait appel aux responsables du parti, le président Félix m’a rejoint. Heureusement pour eux, ils ont pris la fuite puisque la population a été nombreuse.

    C’était à la Cours d’appel de Matete ?

    Non, au niveau de la commune de Matete dans le bureau du notaire.

    Quelles sont les modifications qu’ils ont apportées dans les statuts ?

    Ils ont créé le poste des trois vice-présidents, ce qui n’existe pas dans le parti. Ils ont remplacé notre convention démocratique en un conseil. Ils ont modifié un tas de choses. Je me suis même procuré un exemple de ce qu’ils sont en train de faire. Il s’agit là d’un autre parti politique qui n’a rien avoir avec l’UDPS, mais qui reprend les emblèmes de l’UDPS et même l’adresse de l’UDPS, ce à quoi nous nous opposons énergétiquement. Vous savez, même si Tshibala était encore membre du parti, il n’a pas qualité de convoquer un congrès extraordinaire. Ils ont convoqué ce congrès là non seulement pour procéder au vote de leur prétendu président, mais ils ont également modifié les statuts du parti. Or, nos  statuts actuels prévoient qu’en cas du décès du président, on convoque un congrès extraordinaire avec un seul problème à l’ordre du jour celui du remplacement du président décédé. Ce qu’ils n’ont pas fait. Donc, ils sont dans l’illégalité la plus totale tant sur la forme que sur le fond.

    Comment comptez-vous faire face à cela ?

    Étienne Tshisekedi s’est battu pour l’instauration d’un Etat de droit. Nous pensons que le combat de Tshisekedi ne va pas passer inaperçu. Nous espérons que la justice doit être faite. On doit respecter les droits de l’UDPS à exister. Nous savons bien que la stratégie du pouvoir en place consiste à dédoubler les partis de l’opposition. l’UDPS, c’est un parti bâtit sur le sang de peuple congolais. Nous ne nous laisserons pas faire. Nous avons posé un acte juridique et nous attendons les réponses juridiques, non une réponse politique comme le fait Tshibala.

    Les autres n’ont-ils pas droit de parler au nom de l’UDPS ?

    S’ils ont besoin de créer leurs partis, ils n’ont qu’à le créer. Bruno Mavungu est parti, il a créé son parti. S’ils veulent aussi qu’ils en créent avec leurs propres dénominations.

    Le siège de l’UDPS à la 12ème rue/Limete porte le nom de qui?

    Le nom de l’UDPS.

    UDPS en tant que personne morale ou c’est plutôt les individus tels que Félix Tshisekedi ?

    Nous étions longtemps dans la parcelle de Mutanda et cela n’a pas empêché qu’on parle du siège de l’UDPS. Ici, le problème ne se pose pas en terme du propriétaire de l’immeuble. C’est ça l’adresse de l’UDPS. L’immeuble peut appartenir à une autre personne, ce qui compte c’est le siège de l’UDPS.

    Stanys Bujakera

  • Félix Tshisekedi empêché de tenir un meeting à Lubumbashi

    Félix Tshisekedi empêché de tenir un meeting à Lubumbashi

    -Le chef de l’opposition congolaise a accusé la police d’avoir empêché la tenue d’un meeting à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, en tirant des gaz lacrymogènes et des coup de feu en l’air, mais la police a démenti ces tirs.

    La police a tenté de nous brutaliser. Ils ont lancé des gaz lacrymogènes à quelques centimètres de mon visage. Cela ne m’a pas ébranlé. Je suis déterminé à mener mon combat contre Joseph Kabila jusqu’au bout. Il partira c’est certain”, a déclaré à VOA Afrique Félix Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition.
    “La police nous a empêchés de quitter l’hôtel en barricadant la route. Nous avons décidé de nous rendre au lieu du meeting avec la population à pieds, ils ont dressé un cordon 500 mètres plus loin, tirant sur nous des gaz lacrymogènes et montrant leurs fusils”, a poursuivi Félix Tshisekedi.

    ​”On n’a pas tiré sur lui. C’est faux. Il est avec moi, comment est-ce que j’ai pu tirer (des gaz lacrymogènes) sur lui”, a réagi auprès de l’AFP le général Paulin Kyungu, commandant de la police du Haut-Katanga, qui était en discussion avec M. Tshisekedi dans son hôtel.
    Félix Tshisekedi, leader du Rassemblement, empêché de tenir un meeting à Lubumbashi, 24 octobre 2017. (VOA/Narval Mabila)
    Félix Tshisekedi, leader du Rassemblement, empêché de tenir un meeting à Lubumbashi, 24 octobre 2017. (VOA/Narval Mabila)

    Plusieurs dizaines de policiers anti-émeutes étaient positionnés aux abords de l’hôtel où est logé M. Tshisekedi, a rapporté dans la soirée le correspondant de VOA Afrique.

    Lundi, plusieurs dizaines de militants d’opposition ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes alors qu’ils se rendaient à l’aéroport pour accueillir M. Tshisekedi.

    ​La RDC traverse une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016.

    La Constitution ne lui permet pas de se représenter mais l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

    Félix Tshisekedi a dernièrement qualifié de déclaration de “guerre au peuple congolais” l’annonce du président de la Commission chargée d’organiser des élections en RDC, Corneille Nangaa, selon lequel il n’y aurait pas d’élection pour la succession de M. Kabila avant 2019.

    Depuis quelques semaines M. Tshisekedi appelle à une “transition sans Kabila” après le 31 décembre 2017, si la présidentielle n’est pas organisée avant cette échéance comme le prévoyait l’accord de la Saint-Sylvestre conclu par la majorité et l’opposition.

    VOA

  • RDC – Bruno Tshibala : « L’UDPS n’appartient pas à une famille ! »

    RDC – Bruno Tshibala : « L’UDPS n’appartient pas à une famille ! »

    -De l’audace, Bruno Tshibala en a à revendre. Devenu Premier ministre, cet ancien compagnon de route de Tshisekedi rêve de reprendre les rênes du premier parti d’opposition. Peu lui importe qu’il en ait été exclu.

    Bruno Tshibala connaît bien la prison de Makala, à Kinshasa. Au cours de sa longue carrière d’opposant, il y a fait plus d’une quinzaine de séjours, ainsi qu’il aime à le rappeler. Le dernier, c’était il y a moins d’un an, pour avoir été l’un des organisateurs des violentes manifestations de septembre 2016. À l’époque, il s’agissait de protester contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila, dont il devenait évident que, contrairement à ce que prévoyait la Constitution, il ne quitterait pas son fauteuil de président le 19 décembre 2016.

    La répression avait fait plusieurs dizaines de morts (56, selon Human Rights Watch) et des dizaines de personnes avaient été arrêtées. Interpellé à l’aéroport de Ndjili le 9 octobre 2016 alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays, Bruno Tshibala avait passé sept semaines en détention.

    Depuis, le destin de cet homme de 61 ans a radicalement changé. Nommé Premier ministre le 7 avril dernier, l’ancien détenu parcourt désormais le monde escorté par la police. Joseph Kabila n’est plus ce président honni qu’il voulait renverser il y a encore quelques mois : « Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, c’est un homme de parole qui m’a étonné par son humilité et sa sincérité », explique-t‑il à Jeune Afrique, tout sourire derrière ses lunettes noires, lors d’une visite à Paris mi-septembre. Lui qui a tant de fois eu à subir les foudres de la justice de son pays estime même que celle-ci est « digne de confiance ».

    Militant de l’UDPS

    Le pouvoir congolais, qui cherchait depuis longtemps à l’attirer dans ses filets, peut se réjouir. Car l’homme qui tient désormais ce discours fut l’un des plus proches collaborateurs d’Étienne Tshisekedi, le charismatique leader de l’opposition décédé le 1er février. Juriste de formation, diplômé de l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville, Bruno Tshibala fut un militant de la première heure de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

    Je crois que Tshisekedi me préparait à lui succéder

    Originaire du Kasaï, comme Tshisekedi, il gagne la confiance du « Vieux » dès les années 1980, à une époque où personne n’ose encore défier le dictateur Mobutu Sese Seko dans la rue. En janvier 1988, c’est lui qui a l’idée d’organiser le premier ­meeting public du parti, au pont Kasa-Vubu, à Kinshasa, pour rendre hommage aux premiers « martyrs » du mobutisme, exécutés non loin de là en 1966. Tshisekedi et plusieurs de ses lieutenants – dont Tshibala – sont arrêtés, ce qui contribuera grandement à sa réputation de courage et à sa popularité.

    Ces dernières années, alors qu’Étienne Tshisekedi s’isolait de plus en plus et que sa santé déclinait, il était l’un des rares cadres du parti à conserver un accès direct au chef. Il n’y avait guère que sa famille qui pouvait alors en dire autant. Bruno Tshibala y voit une marque de confiance, et même un signe pour l’avenir : « Je crois que Tshisekedi me préparait à lui succéder », dit-il. « Tshisekedi n’a jamais désigné de successeur, tempère Tharcisse Loseke, un ancien de l’UDPS pourtant proche de Tshibala. Il a toujours laissé les cadres se neutraliser entre eux. »

    Une prise de choix

    Quoi qu’il en soit, pour le pouvoir, qui cherche à désorganiser la maison Tshisekedi, Tshibala est une prise de choix. Il est encore dans une cellule à Makala, en fin d’année dernière, lorsque Joseph Kabila envoie un de ses représentants lui proposer la primature. « J’ai décliné parce que je n’avais pas de mandat pour accepter, explique l’intéressé. Il n’y avait pas [encore] eu d’accord entre le pouvoir et l’opposition. »

    Je sais qu’Étienne Tshisekedi n’aurait jamais désigné son fils Félix comme son dauphin

    Cette rencontre, vite ébruitée, trouble ses camarades, mais Tshibala est toujours fidèle à Tshisekedi lorsque est enfin trouvé un terrain d’entente, le 31 décembre 2016. L’accord signé ce jour-là prévoit que le chef de l’État reste en fonction malgré l’expiration de son mandat, mais qu’une élection devra être rapidement organisée pour lui trouver un successeur. Quant au poste de Premier ministre, il doit revenir à l’opposition, alors regroupée au sein du « Rassemblement ».

    Le pouvoir traîne les pieds, mais c’est la mort d’Étienne Tshisekedi qui achève le fragile édifice. Pour le remplacer, un tandem est désigné : Pierre Lumbi, un proche de l’ambitieux opposant Moïse Katumbi, la bête noire du régime, et Félix Tshisekedi, le fils du défunt chef de l’opposition. Tshibala, qui n’a pas été consulté, s’insurge. « Un groupe de gens proches de M. Katumbi s’est permis d’opérer une réforme inappropriée, illégale et inopportune du Rassemblement, clame-t‑il. Quant à Félix, je sais que son père, que j’ai côtoyé pendant plus de trente ans, ne l’aurait jamais désigné comme son dauphin. L’UDPS n’appartient pas à une famille ! »

    Menace du « doyen de l’opposition »

    Tshibala fonde alors une nouvelle faction du Rassemblement, ce qui lui vaut d’être exclu de l’UDPS par ses anciens camarades. Ces divisions font le jeu du pouvoir, qui s’empresse de nommer Tshibala à la primature. Son investiture, au Palais du peuple, le 16 mai, se fait sous les protestations assourdissantes des élus de l’opposition. Les Occidentaux – les Belges en tête – déplorent aussi ce choix et dénoncent le dévoiement d’un accord sur lequel ils avaient beaucoup misé.

    Mais il en faut plus pour doucher l’enthousiasme du nouveau Premier ministre. Malgré la grave crise économique que connaît la RD Congo, il se targue d’avoir fait revenir le pays à un « apaisement général ». « La situation est sous contrôle, y compris dans les Kasaïs, où les milices Kamwina Nsapu ont été démantelées », assure-t‑il.

    Son prochain défi ? Organiser un congrès de l’UDPS, dont il continue de se revendiquer, pour en reprendre le contrôle. Pour l’instant, les militants fidèles à Félix Tshisekedi lui interdisent tout accès au siège du parti, dans le quartier de Limete, à Kinshasa. Qu’à cela ne tienne. Tshibala, le « doyen de l’opposition », comme il aime à se définir, menace d’utiliser les pouvoirs de l’État pour mater ses alliés d’hier.


    Un budget très serré

    Avec 50 % d’inflation et une monnaie qui a perdu 30 % de sa valeur depuis le début de l’année, Bruno Tshibala n’a pas la tâche facile. « Nous avons hérité d’une situation économique très compliquée, reconnaît le Premier ministre congolais. C’est la conséquence directe de la baisse des cours des matières premières. » Pour faire face à cette situation, il dit miser avant tout sur la lutte contre la corruption et contre « ceux qui thésaurisent la monnaie ».

    On voit mal, cependant, comment le pays pourrait sortir de cette mauvaise passe sans l’appui budgétaire des bailleurs étrangers, comme le Fonds monétaire international (FMI). Or, en cette période sensible, ceux-ci sont peu enclins à faire confiance à Kinshasa, d’autant que la date des élections n’est pas connue. « Le scrutin à venir devrait coûter 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros), affirme Bruno Tshibala. Ce n’est pas une sinécure. Le gouvernement entend tout faire pour financer cette enveloppe. Mais si nous n’y arrivons pas, nous nous tournerons vers nos partenaires traditionnels. »


    Gouvernement présidentiel

    Depuis le départ de Matata Ponyo Mapon, en novembre 2016, Bruno Tshibala est le deuxième Premier ministre issu des rangs de l’opposition. Son prédécesseur, Samy Badibanga, n’avait pas réellement eu le temps de gouverner : à peine plus d’un mois après sa nomination, l’accord du 31 décembre était signé et prévoyait son remplacement. Ni Badibanga ni Tshibala n’ont eu les coudées franches pour former leur gouvernement : les postes clés ont été confiés à des membres du clan présidentiel.

    Avec J.A