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Droits de l’homme – ANMDH dresse un rapport accablant

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Par Le Potentiel

Arrestations arbitraires en RDC

-L’ONGDH «les Amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains (ANMDH)» vient de publier un rapport non complaisant sur l’observation du processus électoral et les graves violations des droits de l’Homme en République démocratique du Congo.

Jeudi 5 avril dans la salle Père Boka du CEPAS, l’ONGDH «les Amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains (ANMDH)» a présenté son rapport sur l’observation du processus électoral et les graves violations des droits de l’Homme en République démocratique du Congo.

Ceci est le fruit d’un grand travail de terrain réalisé par cette organisation et le Collectif des ONG de défense des droits de l’Homme en République démocratique du Congo. Au cours de cette journée, plusieurs points ont été relevés dans ce rapport de 40 pages, dont voici quelques-uns.

Atteinte au droit à la vie. Les éléments en tenue de la Police nationale congolaise, des Forces armées de la République démocratique du Congo et de la Garde républicaine ont tiré à balles réelles sur des manifestants et les partisans des partis politiques d’opposition. Vingt-cinq cas ont été enregistrés ;

Traitements cruels, inhumains et dégradants. La torture a été un moyen utilisé par les services de l’Etat congolais pour corriger les militants des partis politiques d’Opposition et extorquer des informations dont ils ont besoin.

Plusieurs cas de tortures ont été enregistrés pendant la campagne électorale, malgré la pénalisation de la torture en République démocratique du Congo. La loi qui condamne cette pratique en RDC n’est que sur papier, et non dans l’esprit des politiques congolais.

Pour cette situation, les organisations de défense des droits de l’Homme continuent d’enregistrer les victimes jusqu’à ce jour. Avant, ce furent seuls les ressortissants de la province de l’Equateur qui étaient traqués.

Aujourd’hui, ce sont les ressortissants du Kasaï et les partisans des partis politiques d’Opposition, surtout de l’UDPS, qui sont souvent victimes d’enlèvement, d’arrestation et détention illégale. Beaucoup de ces victimes sont privées de visites et d’entrer en contact avec leurs avocats. Plusieurs cas de disparition sont enregistrés. Cas qui ont été dénoncés plusieurs fois par les ONGDH, mais sans suite de la part des autorités compétentes.

Atteinte à la liberté d’expression et de manifestations publiques. En ce qui concerne la liberté d’expression, durant cette période d’observation du processus électoral, plusieurs journalistes et chaînes de radiotélévision ont été victimes de l’intolérance ; et cette situation s’est accrue pendant la période de la campagne électorale. Sous la barbe de toutes les autorités du pays, la Police nationale congolaise s’est comportée en un instrument de répression en s’opposant brutalement à l’organisation des manifestations par les partis politiques d’Opposition.

Au-delà des manifestations des partis politiques – souvent pacifiques – il a été étonnant de constater l’interdiction de la marche pacifique des chrétiens commémorant la journée du 16 février, une journée considérée comme étant «Le journée des martyrs de la démocratie» où le peuple congolais avait montré sa bravoure pour exiger la réouverture sans condition de la Conférence nationale souveraine fermée avec force par le pouvoir.

Cette marche pacifique a été violemment réprimée par la police ; les chrétiens ont été malmenés, les journalistes et les défenseurs des droits de l’Homme agressés devant les autorités de la Police nationale congolaise.

L’objectif visé par le pouvoir en place était d’empêcher le peuple congolais, à travers les chrétiens, d’exiger la démission de la CENI pour parvenir à «la vérité des urnes et à la justice du scrutin du 28 novembre 2011.

Au vu de tout ceci, l’ONGDH «Les Amis de Nelson Mandela» a voulu savoir en quoi la Police nationale congolaise est-elle bien formée et professionnelle.