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La rébellion progresse au Congo


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Par Le Figaro

 

Les FARDC

-Les mutins du M23 menacent Goma et poussent Kinshasa à négocier.
Goma a repris ses airs de guerre, de cité assiégée. Lundi, dans les rues, des jeunes sur des motos hurlaient leur colère et exigeaient qu’on leur fournisse des armes pour défendre les leurs. Les femmes faisaient des provisions. Une fois encore, après 2006 et 2008, la capitale du nord Kivu,Par Le Figaro

Les FARDC

-Les mutins du M23 menacent Goma et poussent Kinshasa à négocier.
Goma a repris ses airs de guerre, de cité assiégée. Lundi, dans les rues, des jeunes sur des motos hurlaient leur colère et exigeaient qu’on leur fournisse des armes pour défendre les leurs. Les femmes faisaient des provisions. Une fois encore, après 2006 et 2008, la capitale du nord Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est sous la menace de rebelles. Mardi, des renforts de troupes congolaises (FARDC) venues du nord du pays sont en route ainsi que plusieurs bataillons de Casques bleus. «Une prise de Goma serait une catastrophe», souligne un fonctionnaire de l’ONU à Kinshasa, faisant écho au ministre belge des Affaires étrangères qui se dit «extrêmement inquiet».

Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) n’ont pour l’instant pas annoncé leur intention d’attaquer la ville. Son commandant, le colonel Sultani Makenga, un officier congolais mutin, affirme n’avoir que des simples revendications sectorielles, loin des exigences politiques des rébellions du passé. Dans les faits, le M23, à majorité tutsi, est largement composé des mêmes hommes que ceux du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), l’auteur des deux dernières offensives. En 2005, le CNDP s’était soulevé, officiellement, pour protéger la minorité tutsie au Kivu et officieusement, pour contrôler les richesses minières. «C’est la même histoire, jamais soldée, qui recommence», affirme Thierry Vircoulon, chercheur au sein du centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

Implication rwandaise

Né en avril, le M23 s’est rapidement taillé un petit fief dans les forêts le long de la frontière rwandaise. Le week-end dernier, il a lancé une offensive mettant les FARDC en déroute et prenant deux villes: Bunagana puis Rutshuru. Cette dernière, si elle n’est en réalité qu’un gros village, est un verrou stratégique qui contrôle la route menant à Goma, une cinquantaine de kilomètres plus au sud. «Il est évident que le M23 est maître du terrain. Il veut pousser Kinshasa à négocier», souligne Thierry Vircoulon.

Le gouvernement congolais a d’ores et déjà exclu des pourparlers directs avec le M23, qu’il qualifie de mutin. La solution passe donc par des discussions avec le Rwanda, parrain de moins en moins secret du M23. Dans un rapport, dévoilé début juillet, l’ONU a pointé l’implication rwandaise dans la formation de la rébellion. Le texte souligne aussi que Kigali fournit une aide en matériel et en hommes au M23.

Toujours d’après l’ONU, le soutien rwandais se serait décidé au niveau du ministre de la Défense, James Kabarebe et du chef d’état-major, le général Charles Kayonga. Le Rwanda a vivement rejeté ses accusations, sans pour autant refuser des pourparlers. Mais les premiers tête-à-tête congolo-rwandais, d’abord entre les ministres des Affaires étrangères puis de la Défense n’ont pas permis de trouver de solution. «Les points de vue sont trop éloignés», souligne un diplomate. Mercredi, une réunion entre les deux partis est prévue à Addis-Abeba, sous l’égide de l’Union africaine.

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CPI: première condamnation

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné mardi à quatorze ans de prison l’ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga. La Cour, entrée en fonction à La Haye en 2003, prononçait là sa première condamnation. Le fondateur de l’Union des patriotes congolais (UPC) avait été reconnu coupable de crime de guerre le 14 mars dernier, pour avoir utilisé des enfants soldats lors de la guerre civile en Ituri en 2002-2003 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les juges ont attribué à Lubanga, incarcéré depuis 2006, une circonstance atténuante: sa «coopération constante avec la Cour».

Par Tanguy Berthemet

dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est sous la menace de rebelles. Mardi, des renforts de troupes congolaises (FARDC) venues du nord du pays sont en route ainsi que plusieurs bataillons de Casques bleus. «Une prise de Goma serait une catastrophe», souligne un fonctionnaire de l’ONU à Kinshasa, faisant écho au ministre belge des Affaires étrangères qui se dit «extrêmement inquiet».

Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) n’ont pour l’instant pas annoncé leur intention d’attaquer la ville. Son commandant, le colonel Sultani Makenga, un officier congolais mutin, affirme n’avoir que des simples revendications sectorielles, loin des exigences politiques des rébellions du passé. Dans les faits, le M23, à majorité tutsi, est largement composé des mêmes hommes que ceux du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), l’auteur des deux dernières offensives. En 2005, le CNDP s’était soulevé, officiellement, pour protéger la minorité tutsie au Kivu et officieusement, pour contrôler les richesses minières. «C’est la même histoire, jamais soldée, qui recommence», affirme Thierry Vircoulon, chercheur au sein du centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

Implication rwandaise

Né en avril, le M23 s’est rapidement taillé un petit fief dans les forêts le long de la frontière rwandaise. Le week-end dernier, il a lancé une offensive mettant les FARDC en déroute et prenant deux villes: Bunagana puis Rutshuru. Cette dernière, si elle n’est en réalité qu’un gros village, est un verrou stratégique qui contrôle la route menant à Goma, une cinquantaine de kilomètres plus au sud. «Il est évident que le M23 est maître du terrain. Il veut pousser Kinshasa à négocier», souligne Thierry Vircoulon.

Le gouvernement congolais a d’ores et déjà exclu des pourparlers directs avec le M23, qu’il qualifie de mutin. La solution passe donc par des discussions avec le Rwanda, parrain de moins en moins secret du M23. Dans un rapport, dévoilé début juillet, l’ONU a pointé l’implication rwandaise dans la formation de la rébellion. Le texte souligne aussi que Kigali fournit une aide en matériel et en hommes au M23.

Toujours d’après l’ONU, le soutien rwandais se serait décidé au niveau du ministre de la Défense, James Kabarebe et du chef d’état-major, le général Charles Kayonga. Le Rwanda a vivement rejeté ses accusations, sans pour autant refuser des pourparlers. Mais les premiers tête-à-tête congolo-rwandais, d’abord entre les ministres des Affaires étrangères puis de la Défense n’ont pas permis de trouver de solution. «Les points de vue sont trop éloignés», souligne un diplomate. Mercredi, une réunion entre les deux partis est prévue à Addis-Abeba, sous l’égide de l’Union africaine.

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CPI: première condamnation

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné mardi à quatorze ans de prison l’ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga. La Cour, entrée en fonction à La Haye en 2003, prononçait là sa première condamnation. Le fondateur de l’Union des patriotes congolais (UPC) avait été reconnu coupable de crime de guerre le 14 mars dernier, pour avoir utilisé des enfants soldats lors de la guerre civile en Ituri en 2002-2003 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les juges ont attribué à Lubanga, incarcéré depuis 2006, une circonstance atténuante: sa «coopération constante avec la Cour».

Par Tanguy Berthemet