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L’Union africaine apporte un large soutien à l’intervention militaire française au Mali


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UA-Le premier Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union africaine (UA) s’est ouvert, ce jeudi 24 janvier, à Addis-Abeba. Les chefs de la diplomatie de l’UA se sont réunis dans la capitale éthiopienne pour préparer le sommet des chefs d’Etat qui s’y déroulera dimanche et lundi prochains. La situation au Mali et l’intervention militaire française ont été au centre des discussions. De nouveaux pays africains ont proposé de renforcer la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).

« Il n’y a pas eu un seul son de cloche anti-français, aujourd’hui, hostile à l’intervention française au nord du Mali » a déclaré, à RFI, le ministre béninois des Affaires étrangères, Nassirou Bako-Arifari, suite au Conseil des ministres qui s’est tenu à huis clos.

Lors du discours d’ouverture, la présidente de la Commission de l’UA récemment élue, Nkosazana Dlamini-Zuma, a salué l’intervention française en reconnaissant la « contribution » de la France au besoin urgent de rétablir l’intégrité territoriale du Mali.

Quatre pays africains proposent de participer à la Misma

Le ministre béninois des Affaires étrangères s’est, pour sa part, félicité du déploiement des forces de la Misma, déclarant « qu’on peut désormais affirmer que le compte à rebours de la résolution du conflit malien a commencé ».

Au micro de RFI, Nassirou Bako-Arifari, qui présidait le conseil exécutif d’aujourd’hui, a par ailleurs affirmé que quatre nouveaux pays viennent de proposer – ou n’excluent pas – d’envoyer des bataillons pour renforcer la Misma : le Burundi, la Tanzanie, le Rwanda et l’Ouganda.

Un soutien de raison

C’est la première fois que tous les responsables du continent se réunissent depuis l’intervention militaire au Sahel, le 11 janvier. Le sommet de l’Union africaine est une occasion, pour les différents pays, de définir leurs positions officielles. Pour l’instant, seul le président égyptien, Mohamed Morsi, a dénoncé le déploiement de troupes françaises. Aujourd’hui, il paraît bien isolé. « Peu de gens soutiennent notre position », a dit l’entourage de la ministre égyptienne des Affaires étrangères.

Cependant, le degré d’enthousiasme varie. Ainsi, Alger a estimé, lors de la réunion de ce jeudi, que « l’attaque des combattants islamistes sur Konna était une menace pour l’Etat malien », raison pour laquelle Alger ne s’était pas opposé à l’initiative française.

Même analyse du côté de l’Afrique du Sud et du Rwanda qui apportent un soutien de raison. Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, reconnaît que « dans un monde idéal, les Africains apporteraient eux-mêmes leurs solutions à leurs problèmes mais », a-t-elle dit, « il faut bien reconnaître nos faiblesses et c’est pour cette raison que nous approuvons l’intervention française et que nous soutenons Paris au Conseil de sécurité de l’Onu », a ajouté Louise Mushikiwabo.

Et puis, en marge du Conseil de sécurité de l’UA, les présidents soudanais, Omar el-Béchir, et du Soudan du Sud, Salva Kiir, ont prévu de se rencontrer demain, vendredi, pour relancer l’application des accords signés, en septembre dernier, et qui sont toujours au point mort. Ces accords portaient essentiellement sur le contentieux pétrolier et prévoyaient une reprise de la production de pétrole sud-soudanais, à l’arrêt depuis un an, ce qui a plongé les économies des deux pays dans la crise.

Source: RFI