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-Le président rwandais, Paul Kagame, a affirmé jeudi 21 mars que son pays apporterait tout le soutien nécessaire au transfert du rebelle congolais Bosco Ntaganda vers la Cour pénale internationale (CPI), prévu dans les prochains jours.
-Le président rwandais, Paul Kagame, a affirmé jeudi 21 mars que son pays apporterait tout le soutien nécessaire au transfert du rebelle congolais Bosco Ntaganda vers la Cour pénale internationale (CPI), prévu dans les prochains jours. Bosco Ntaganda s’est officiellement présenté lundi à l’ambassade américaine. Selon les Etats-Unis, il a lui-même demandé à être envoyé devant la CPI qui le recherche pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
“Nous allons travailler pour faire en sorte que tout ce dont l’ambassade américaine a besoin en lien avec l’affaire Bosco Ntaganda soit mis en œuvre aussi rapidement que possible,” a déclaré le président Kagame dans un communiqué.
Terminator
Bosco Ntaganda, surnommé “Terminator“, est notamment accusé par la CPI de viols, meurtres, pillages et enrôlements d’enfants-soldats entre septembre 2002 et septembre 2003 dans l’Ituri (nord-est de la RDC).
L’arrivée à l’ambassade américaine de l’un des seigneurs de guerre les plus recherchés des Grands Lacs a surpris nombre d’experts de la région. Le Rwanda a été largement accusé d’entretenir d’étroits liens avec les rebelles congolais et de les protéger.
Mercredi, le responsable Afrique du département d’État américain, Johnnie Carson, avait indiqué que des envoyés de la CPI étaient déjà en route vers Kigali pour le récupérer.
Il avait assuré que les “contacts” avec Kigali avaient été “ouverts et bons” dans cette affaire, même si les “modalités pratiques” du transport de M. Ntaganda de l’ambassade à l’aéroport restaient à définir.
Dans une conférence de presse, la procureur de la CPI, Fatou Bensouda, avait précisé mardi à Paris que Bosco Ntaganda serait transféré à La Haye, où siège la Cour, “dans les deux jours“.
Outre ses crimes en Ituri, les ONG accusent le rebelle d’être responsable de crimes dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC), où il était présumé diriger dernièrement la rébellion du M23, qui a explosé en deux factions rivales fin février.
Le M23 est composé d’ex-rebelles du CNDP intégrés dans l’armée à la suite d’un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés fin avril 2012 avant de créer la rébellion du M23 pour revendiquer la pleine application de l’accord du 23 mars 2009.
Bosco Ntaganda a passé la frontière entre le Rwanda et la RDC le week-end dernier, comme plusieurs centaines d’hommes de la faction du M23 qu’il contrôlait, défaite lors de combats avec l’aile rivale.
De la frontière rwandaise à l’ambassade américaine à Kigali
La façon dont il a ensuite rejoint l’ambassade américaine à Kigali, quelque 150 km plus loin, reste inconnue.
“Il n’aurait pas pu arriver à Kigali sans que personne ne le sache, d’autant plus que le Rwanda est un petit pays très contrôlé par les autorités” commente Carina Tertsakian, de Human Rights Watch, sans toutefois en conclure que “les autorités l’ont livré à l’ambassade américaine”.
Pour Thierry Vircoulon, de l’International Crisis Group, Ntaganda a bien été pris en charge par l’armée rwandaise à son arrivée à la frontière. Après, les choses sont moins claires: l’a-t-elle escorté jusqu’à l’ambassade ou s’est-il échappé pour la rejoindre par ses propres moyens ?
“A-t-il été menacé ? Y a-t-il eu un deal ? Je ne sais pas. Mais il a été livré sous pression ou incitation du gouvernement rwandais qui l’avait récupéré après sa défaite”, estime Gérard Prunier, spécialiste des Grands Lacs.
Par Radio OkapiBosco Ntaganda s’est officiellement présenté lundi à l’ambassade américaine. Selon les Etats-Unis, il a lui-même demandé à être envoyé devant la CPI qui le recherche pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
“Nous allons travailler pour faire en sorte que tout ce dont l’ambassade américaine a besoin en lien avec l’affaire Bosco Ntaganda soit mis en œuvre aussi rapidement que possible,” a déclaré le président Kagame dans un communiqué.
Terminator
Bosco Ntaganda, surnommé “Terminator“, est notamment accusé par la CPI de viols, meurtres, pillages et enrôlements d’enfants-soldats entre septembre 2002 et septembre 2003 dans l’Ituri (nord-est de la RDC).
L’arrivée à l’ambassade américaine de l’un des seigneurs de guerre les plus recherchés des Grands Lacs a surpris nombre d’experts de la région. Le Rwanda a été largement accusé d’entretenir d’étroits liens avec les rebelles congolais et de les protéger.
Mercredi, le responsable Afrique du département d’État américain, Johnnie Carson, avait indiqué que des envoyés de la CPI étaient déjà en route vers Kigali pour le récupérer.
Il avait assuré que les “contacts” avec Kigali avaient été “ouverts et bons” dans cette affaire, même si les “modalités pratiques” du transport de M. Ntaganda de l’ambassade à l’aéroport restaient à définir.
Dans une conférence de presse, la procureur de la CPI, Fatou Bensouda, avait précisé mardi à Paris que Bosco Ntaganda serait transféré à La Haye, où siège la Cour, “dans les deux jours“.
Outre ses crimes en Ituri, les ONG accusent le rebelle d’être responsable de crimes dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC), où il était présumé diriger dernièrement la rébellion du M23, qui a explosé en deux factions rivales fin février.
Le M23 est composé d’ex-rebelles du CNDP intégrés dans l’armée à la suite d’un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés fin avril 2012 avant de créer la rébellion du M23 pour revendiquer la pleine application de l’accord du 23 mars 2009.
Bosco Ntaganda a passé la frontière entre le Rwanda et la RDC le week-end dernier, comme plusieurs centaines d’hommes de la faction du M23 qu’il contrôlait, défaite lors de combats avec l’aile rivale.
De la frontière rwandaise à l’ambassade américaine à Kigali
La façon dont il a ensuite rejoint l’ambassade américaine à Kigali, quelque 150 km plus loin, reste inconnue.
“Il n’aurait pas pu arriver à Kigali sans que personne ne le sache, d’autant plus que le Rwanda est un petit pays très contrôlé par les autorités” commente Carina Tertsakian, de Human Rights Watch, sans toutefois en conclure que “les autorités l’ont livré à l’ambassade américaine”.
Pour Thierry Vircoulon, de l’International Crisis Group, Ntaganda a bien été pris en charge par l’armée rwandaise à son arrivée à la frontière. Après, les choses sont moins claires: l’a-t-elle escorté jusqu’à l’ambassade ou s’est-il échappé pour la rejoindre par ses propres moyens ?
“A-t-il été menacé ? Y a-t-il eu un deal ? Je ne sais pas. Mais il a été livré sous pression ou incitation du gouvernement rwandais qui l’avait récupéré après sa défaite”, estime Gérard Prunier, spécialiste des Grands Lacs.
Par Radio Okapi