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Source: Xinhuanet
Sur le boulevard du 30 juin, en plein centre d’affaires de Kinshasa, jour et nuit, des ingénieurs dirigent et coordonnent des travaux d’agrandissement et de modernisation de ce boulevard la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Les travaux de réhabilitation des infrastructures routiers en RDC s’inscrivent dans le cadre de grands chantiers lancés par le président congolais Joseph Kabila lors de son investiture en décembre 2006.
Cependant, la réhabilitation des infrastructures en RDC n’est qu’une goute d’eau dans l’immense océan des objectifs que s’est assigné le gouvernement congolais au cours de l’année 2009. Des objectifs qui n’ont pas encore été atteints dans leur majorité.
LA SECURITE TOUJOURS PREOCCUPANTE
Au début de l’année, le gouvernement congolais s’est assigné comme mission de réaliser la refondation de l’Etat, la consolidation de la paix et de l’unité nationale, la consolidation de la stabilité, la formation d’une armée unifiée et intégrée, la stabilisation macroéconomique et la mise en œuvre de cinq chantiers, l’amélioration des conditions sociales par l’accès de tous aux services sociaux de base de qualité, l’augmentation de la croissance.
Une année après, force est de constater que tous ces objectifs n’ont pas été atteints, comme l’a d’ailleurs reconnu le président Joseph Kabila lors de son discours sur l’Etat de la Nation en début-décembre.
En effet sur le plan sécuritaire, les provinces de l’est de la RDC restent encore des zones très instables politiquement, des zones à la merci des groupes rebelles.
Les opérations conjointes entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’Armée nationale rwandaise (ANR) lancées au mois de janvier 2009, les opération Kimia I et Kimia II (en lingala Kimia veut dire paix) menées conjointement par les FARDC et la Mission de l’ONU en RDC (MONUC) n’ont pas réussi à mettre en déroute les rebelles rwandais des Forces démocratique de libération rwandaise (FDLR), auteurs du génocide de 1994 au Rwanda. Ces derniers continuent encore à semer la terreur et la mort dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’ est de la RDC.
Dans certains territoires du Congo oriental, ces rebelles des FDLR perçoivent même des taxes auprès des populations. Une situation instable qui empêche ainsi toute possibilité d’investissements et de développement dans cette partie pourtant riche en minerais et biodiversité du pays.
La province de l’Equateur, au nord-ouest de la RDC, est devenue depuis le moi de septembre 2009 une zone explosive avec des affrontements entre les hommes de la tribu Enyele et les policiers.
FAILLITE DES ENTREPRISES
Dans son discours sur l’état de la nation devant le parlement congolais, le président Joseph Kabila a reconnu que beaucoup restent encore à faire sur le plan socio-économique, étant donné que la situation sociale de la population congolaise ne s’est pas encore améliorée.
Des analystes ont également attribué le problème à un climat économique international et intérieur défavorable, ainsi qu’aux lacunes dans la legislation en matière judiciaire et d’invesitssements. La crise financière internationale a frappé de plein fouet l’industrie minière du Katanga, au sud-est de la RDC. Nombre d’entreprises minières de cette province du Sud ont fermé la porte et ont mis leurs travailleurs au chômage. Au Kasai Oriental, la Minière de Bakangwa (MIBA) qui produit du diamant industriel de meilleure qualité a également fermé.
L’opération Tolérance zéro lancé par le chef de l’Etat congolais n’a pas arrêté les pratique de corruption, de détournements des fonds, de concussion, et des pillages de deniers publics et des richesses du Congo…
PERCEE DIPLOMATIQUE
Sur le plan politique et diplomatique cependant, la RDC a renoué avec sa visibilité régionale, grâce à une année d’intenses activités diplomatiques.
En effet, le pays a organisé tour à tour à Kinshasa, le 29ème sommet des chefs d’États des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Australe (SADC) et le Sommet de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC).
Au cours de ces deux sommets, le président congolais a été placé à la présidence en exercice des ces organisations.
Deux évènements politiques qui ont marqué le grand retour de la RDC sur la scène régionale.Il faut signaler également la rapprochement entre Kinshasa et Kigali avec la rencontre du 6 août 2009 entre Joseph Kabila et son homologue rwandais Paul Kagame. Une rencontre qui a conduit à l’ouverture de leurs ambassades respectifs et à l’envoi des ambassadeurs accrédités à Kinshasa et à Kigali.
Une rencontre a eu lieu par ailleurs à Kasindi, le 4 mars 2009, entre les présidents Joseph Kabila et Yoweri Museveni de l’Ouganda.
LE PRESIDENT DONNE TROIS MOIS POUR LE CHANGEMENT
Le président congolais s’engage à mettre l’accent, dès l’année prochaine, sur le secteur des transports, des infrastructures scolaires, hospitalières, de génération et de distribution d’eau et d’électricité, ainsi qu’à celles liées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Il a donné trois mois au gouvernement pour accomplir des objectifs visant à améliorer la situation économique et sociale de la population congolaise.
“Je souhaite que le gouvernement aille plus loin et plus vite. Je lui assigne donc des objectifs complémentaires à atteindre impérativement d’ici la fin du mois de mars 2010. Il s’agit en priorité de l’adhésion de notre pays à l’OHADA, mesure essentielle pour assurer le secteur privé sur une préoccupation capitale, la sécurité juridique et l’amélioration du climat des affaires”, a souligné M. Kabila.
Par Luc Roger Mbala et SHU Shi